Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1913-07-26
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 26 juillet 1913 26 juillet 1913
Description : 1913/07/26 (Numéro 13419). 1913/07/26 (Numéro 13419).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/07/2008
1 •* a
Le eetit Parisien,
éviter les questions, Othon tourna brus-
quement par la rue du Pont, qui mène
àlagare.
Othon n'était pas très content de lui
iet, tout en marchant, il mâchonnait des
injures à l'adresse de ses concitoyens
Sacré père Torchu, faut toujours
qu'il soit sur la place au bon moment,
et la Duroc, avec ses falbalas 1 Quant à
M. l'instituteur, il me suit, je m'en dou-
tais. C'est raté, quoi Ce sera pour
dimanche prochain.
Mais le dimanche suivant, Larminet
ne se sentit pas du tout en forme. Il
n'avait envie ni d'aller à la messe, ni
d'aller à la gare. Il avait envie de rester
chez lui. Cependant, il s'habilla, mit ses
souliers neufs, alla embrasser sa femme
et descendit -l'escalier jusqu'à la porte,
qu'il ouvrit puis referma bruyamment,
sans sortir. Alors, il enleva ses souliers
et remonta l'étage à pas de loup.
Lorsqu'il n'était pas auprès de sa
femme, Othon aimait s'enfermer dans
son « bureau C'était une pièce étroite,
avec des livres sur des rayons et une
fenêtre qui donnait justement sur la
place de l'Eglise. Si Othon n'était pas
dévot, il était curieux, et la sortie de la
messe l'intéressait toujours. Il se mit
donc, ce matin-là, à son observatoire et,
un livre à la main, en silence, il attendit
la minute propice pour descendre re-
mettre ses chaussures.
Tout se passa très bien. Ses souliers
lacés, il ouvrit la porte, la fit grincer,
toussa de toutes ses forces, la referma
à ébranler la charpente de sa maison et
gravie l'escalier, de tout son poids
Rebonjour, ma petite Line me
voilà. Mais c'est qu'il y avait du monde,
aujourd'hui. Il y avait les Claude, les
Roturier, la sceur de M. le comte avec
une fillette que je ne connais pas. J'ai
donné deux sous à la quête et deux sous
pour ma chaise 'à ce poivrot de La-
thuille
Est-ce que tu te mets dans mon
banc? demanda Caroline.
Dans ton banc ? Oh! non. Je reste
au fond, près du bénitier, le grand bé-
nitier en pierre. Je suis plus à mon aise.
Si près de la porte! Un jour tu
prendras froid.
Mais non, mais non.
Caroline n'en revenait pas. Son Othon
allait à la messe. Elle était heureuse,
heureuse. Tout son visage s'épanuuis-
sait. On eût dit qu'elle allait guérir. Ah
si elle guérissait et qu'elle pût, une fois,
rien qu'une fois, accompagner à l'église
son mari, auelle joie ce serait Mais
c'était trop demander. Au bout de
quelques semaines, la bonne vieille se
mit à décliner. Elle ne souffrait pas
elle s'en allait. Elle n'avait plus qu'une
préoccupation la messe du dimanche,
la messe d'Othon, le grand désir de
toute sa vie.
Othon continuait à faire semblant
d'aller à l'église. Quelquefois, il faisait
l'homme pressé il n'entrait pas dans la
chambre. Il criait du palier
Au revoir, la mère sois bien sage.
Je vais à la messe
Et l'on entendait le bruit de ses gros
souliers ferrés sur les marches de
chêne. •
Cependant, de semaine en semaine,
Larminet sentit un remords pénétrer en
lui. \h c'était joli, ce qu'il faisait là
Il pouvait s'en vanter. Il trompait sa
femme, il la trompait dans ce qu'elle
avait de plus cher au monde Aussi,
qu'est-ce qui arrivait? Il allait la perdre,
Line, sa vieille Line son seul amour
allait mourir. Et il resterait tout seul,
lui, le menteur, tout seul, pour sa puni-
tion.
Il perdit l'appétit, sa bonne humeur le
quitta.
Sa femme n'avait plus la force de l'in-
terroger, mais il lisait, dans ses yeux,
une supplication suprême. Devinait-elle
le trouble de son vieil époux ?
Un dimanche matin, Caroline som-
meillait. Othon s'habilla, comme d'habi
tude, mais cette fois, pour ne pas la ré-
veiller, il descendit à pas de loup l'esca-
lier, ouvrit doucement la porte de la
rue et, tout droit, sans regardeur les gens,
sûr que son devoir était au bout. il gra-
vit le perron de l'église. Et il écouta la
messe debout, les bras croisés, dans le
banc de sa femme, 'au milieu de tous
les fidèles.
Mon homme, dit la moribonde à
son retour, je ne t'ai pas entendu sor-
tir. Tu n'as donc pas été à la messe ce
matin ?
Si, ma chérie, dit Othon en pres-
sant les mains froides de sa femme, si.
je suis allé à la messe aujourd'hui, mais
il faut que je le confesse, je suis un vi-
lain monsieur, je t'ai menti. C'est la
première fois que j'y vais, mais n'aie
pas peur, ce ne sera veut-être pas la
dernière Jacques des GACHONS.
TREMBLEMENT DE TERRE EN ALGÉRIE
̃ Alger, 25 juillet.
Deux secousses de tremblement de terre,
ont été ressenties i deua secondes d'inter-
valle, ce matir: à deux heures quarante-cinq.
Les oscillations allaient du sud-ouest au
nord.
remettait en question une nouvelle sauve-
guroe, dunt seul, lui encore, lm toujours, le
petit mécano de jadis, le brillant aviateur du
mument, avait la solution dans sa main
puissante 1
Et cette main tenait, par surcroît, le sort
'de Dingler. entre ses dix doigts
Un orgueil incommensurable le soulevait
Son rôle, une fois de plus, était vraiment
providentiet
Mais, à la réflexion, comme il était pré-
caire, au fond! puisque, seul encore, de-
vait en profiter le comte de. l.anve
Le dévouement de Pierre allait directe-
ment, par-dessus les têtes de Dingler et de
la marquise, à Suzanne et Marcelle Sans,
pour lui-méme, l'espoir d un bénétice, sans la
possibilité même d'une récompense
Il a mit une vision trop nette, trop claire,
de l'avenir, pour se faire des illusions
Il savait qu'il ne pouvait étre, qu'il ne se-
rait jamais le frère de Marcelle, ouverte-
ment, franciiement. publiquement
Tout le lui interdisait, l'intérêt de leur
cuère et l'intérêt méme de la jeune femme!
Il savait, pareillement, qu il ne serait ja-
mais, qu il ne pourrait jamais être l'époux
de Suzanne, qu il adorait de toute son âme
et qui l'aimait, elle, avec autant de passion
et de ferveur
Et c'était la double inutilité de son dévoue-
ment à elles deux qui teintait de rancœur
l'allégresse qu'il ressentait, à la minute pré-
sente, de pouvoir les sauver, l'une et
l'autre, de la ruine et du déshonneur sus-
pendus sur la tête d'un père et d'un amant
Alors, pour se réconforter, le petit mé-
cano reporta toute sa pensée vers une troi-
sière femme, vers l'image douce et conso-
lante de celle qu il ne pouvait écarter des
deux autres, vers l'image de Mélanie Doizy,
L'ingénieur Faron
acquitté par le jury
Rouen, 25 juillet.
Un jeune ingénieur parisien, M. Hubert
Faron, inculpé d'incendie volontaire, a nom-
paru devant la cour d'assises de la Seine-
Inférieure et cette affaire troublante s'est
terminée, après trois longues audiences, par
un verdict d'acquittement, après une bril-
lante plaidoirie de M" Henri Robert, le mi-
nistère public, ayant, finalement, aban-
donné l'accusation.
Voici ies circonstances qui avaient con-
duit M. Faron devant les jurés
Dans la nuit du 7 au 8 mars dernier, un
incendie détruisait une partie -des anciens
établissements Corbran et Le Marchand, si-
tués à Petit-Quevilly, près de la place des
Chartreux. Ces établissements étaient occu-
pés depuis deux ans par la Société de cons-
tructions mécaniques Il, Dupont et Cie, dont
le siège social est à l'aris avenue Niel, 96.
Les dégâts avaient été évalués à 500.000
francs.
Dès le début de l'enquête. le commissaire
de police de Petit-Quevilly et le parquet
avaent été amenés à penser que ce sinistre
était dû à la malveillance. Dès le lendemain,
NI. Halté, juge d'instruction, faisait arrêter
et écrouer \1. Robert Fnron, âgé de vingt-
trois ans, ingénieur-directeur de la Société
H. Dupont et Cie, dont il habitait le siège so-
cial à Paris.
On avait l'impression à Petit-Quevilly
que la société ne marchait pas.
Or, le mercredi d'avant l'incendie, M. Ro-
bert Faron arrivait de Paris à l'établisse-
ment des Chartreux. Il apportait avec lui
kilos de livres de comptabilité, pros-
pectus, plans, factures, copies de lettre pro-
venant de la Société. Il fit placer ces pape-
rasses dans !e bâtiment aux modèles, celui
précisément qui a pris feu. Il y joignit même
des livres de comptabilité de l'usine des
Chartreux qu'il avait enlevés des bureaux.
Ce sont ces faits et certaines autres coïn-
cidences qui avaient déterminé les magis-
trats à procéder à l'arrestation de M. Robert
Faron
Le jeune ingénieur, du reste, n'avait cessé
de protester avec la dernière énergie contre
son arrestation et contre 1 inculpation dont il
est l'objet. Au cours de l'instruction, il avait
fourni des explications sur les motifs de sa
venue à Rouen, et sur le fait de placer toute
ln comptabilité précisément dans le bâti-
ment. at à l'endroit où le feu a pris nais-
sance. Il avait fourni des alibis, montrant
qu'il ne pouvait être allé à Petit-Quevilly
dans la soirée de l'incendie.
Robert Faron, de figure très sympathique,
très intelligent, s'est défendu devant les ju-
rés aussi énergiquement qu'au cours de fine.
truction.
Avec beaucoup d'habileté. le jeune ingé-
nieur a discuté pied à pied les données de
Son acquittement n'a surpris personne.
L'ouverture de la chasse
L'ouverture de la chasse dans la première
zùne comprenant les départements ci-après
Basses-Alpes, Alpes-Maritimes (partie), Au-
de (partie), Ariège, Bouehes-du-Rhône, Cor-
se, Drôme (partie), Gard (partie), Haute-Ga-
ronne, Gers, Gironde Hérault, Landes, Lot-
et-Garonne, Basses Pyrénées, Hautes-Py-
rénées, Pyrénées-Orientales (partie), Var et
Vaucluse. a été fixé au 15 août.
Pour le surplus du territoire, aucune dé-
cision n'a encore été prise, toutes les propo-
sitions des préfets n'étant pas parvenues,
il est cependant il présumer que, suivant les
précédents et conformément au vœu de la
commission permanente de la chasse, il n'y
aura que deux autres zones, dont l'une com-
prendra la plus grande partie de la France
et comportera ouverture de la chasse au
ai août.
CHEZ LES INSTITUTEURS
La surveillance des cantines
est un service obligatoire
Nous avons parlé, la semaine dernière,
du pourvoi formé par la fédération des ami-
cales d'instituteurs, au sujet du service de
l'interclasse..
Le conseil d'Etat a rejeté ce pourvoi, par
l'arrêt suivant
Considérant que la surveillauce des enfants
retenus à 1 école dans l'intervalle des classes inté-
resse directement. le fonctionnement même de
IVnseiunenient primaire public
Que dès lors elle a pu légalement être impo-
sée aux instituteurs par le ministre de 1 Instruc-
tion publique i
Considérant qu'aux termes de 1 article 48 de la
loi du 30 octobre le .conseil départemental
arrète les règlemerits relatifs au régime inférieur
des ètahlissemeuts d'institution primaire et que
ln décret du 18 janvier (article dispose
que ce règlement sera rédigé d après les indica-
tions générales d'un règlement modèle arrêté
par le ministre en conseil supérieur
Considérant que le règlement modèle scolaire
établi en exécution de ees dispositions prescrit
impérativement, en ses articles 0 et 10, que les
enfants qui ne sont pas rendus à leurs familles
dans 1 intervalle des classes demeurent sous la
surveillance de l'instituteur, et que chacun des
maîtres de l'école est tenu a tour de rôle de sur-
veiller les recréations et de garder les élèves qui
ne sont pus rendus leurs familles dans l'inter-
valle des classes du matin et du soir
Considérant que de ces dispositions réglemen-
taires il résulte que la surveillance des élèves qui,
pour quelque motif que en soit, restent à l'école
entre la lin de la classe de 11 heures et le com-
mencement de celle de 1 heure constitue pour
les instituteurs une obligation professionnelle à
laquelle ils ne peuvent se soustraire
Que, par suite, les requérants ne sont pas fon-
dés à soutenir que la surveillance des cantines
organisées à l'intérieur des écoles publiques est
purement facultative pour les instituteurs,
Décide
La requête présentée au nom de la fédération
des amicales par MM. Cambier, président, et
Courrèges, secrétaire général, est rejetée.
sa maman, là-bas, dans la prison de Ren-
nes, victime expiatoire de son étrange des-
tinée
11 lui adressa, dans un souvenir ému, le
meilleur de lui-même, son orgueil, son
amour et sa tendresse morale, tout cela con-
fondu et dominé par son affection filiale, et
murmura
C'est toi qui serais fière et heureuse de
ton petit, si tu pouvais savoir
Il avait fait un bout de toilette et atten-
dait fébrilement la fin de 1 après-midi, la
tombée du jour, comme s eût eu honte ou
crainte de la démarche finale qu'il venait de
projeter.
Il chercha dans le Bottin l'adresse de Mar-
celle, rue de la Paix.trouva son numéro de
téléphone. et demanda la communication.
Allô Mademoiselle Marcelle ?.
C'est tien vous qui êtes à l'appareil ?
Oui Allô! Ne coupez pas, je vous
prie! C'est pour une communication ur-
gente.
De la part de qui ? D'une personne qui
a un intérêt immédiat à vous voir!
Bon Vous serez chez vous dans une
demi-heure ?
Et Ni. le comte de Larive ne rentre de
l'Aéro-Club qu'à six heures?.
C'est entendu A tout l'heure, ma
demoiselle
Et très calme, très maitre de 'ui, Pierre
Doizy reposa les récepteurs et alla mettre
une dernière main à sa toilette.
CHRONIQUE JUDICIAIRE
L'ENFANT SUPPOSÉ
Mlle Godeville avait, il v a environ quinze
ans, épouse M. Henry BÏanchet, ingénieur.
Elle apportait un million de dot. Mise, par
une opération, dans l'impossibilité d'avoir
des enfants, elle en adopta un, âgé de dix
mois, qu'on appela Jean Blanchet. C'était
en 1908. et. depuis, l'enfant fut élevé comme
le tirs de At, et Mme Blanchet. Mais à la
mort de Mme Blanchit, son père s'opposa
à ce que le nom de l'enfant figurât dans les
lettres de faire part. M. Henry lilanclvet dut
alors avouer à son beau-père que le petit
Jean avait été déclaré à l'état civil comme né
de son légitime mariage avec Mlle Godeville.
Si cette déclaration n'était pas annulée, le
petit Jean se trouvait être l'héritier de sa
mère supposée.
Pour parer à cette conséquence, M. Gode-
ville déposa contre son gendre une plainte
en faux. Mais il n'était pas possible de don-
ner suite à cette plainte crue la juridic-
tion civile n'aurait pas statué sur la légiti-
mité ou l'illégitimité du petit Jean.
M. Godeville entreprit donc de prouver
l'illégitimité de son prétendu petit-fils et il
fit soutenir devant la 1™ chambre, par Me
Léouzon-Leduc, que le petit Jean était né
des relations adultérines de son gendre avec
une maîtresse.
A quoi Me Chenu, au nom de M. Henry
Blanchet, opposa la possession d'état ac-
quise au petit Jean.
Mais le tribunal, conformément aux con-
clusions de M. le substitut Piédelièvre, a
décidé que la possession d'état ne pouvait
être invoquée en l'espèce et il a ordonné l'en-
quête que demandait M. Godeville.
C'est, parait-il, depuis la promulgation du
code civil, la quatrième fois seulement qu'un
procès de ce genre est porté en justice.
UN MEURTRE A SAINT-DENIS
Dans la nuit du 10 avril dernier, le tour-
neur sur métaux, Albert Chevas, se présen-
tait au commissariat de police de Saint-
Denis, réclamant des soins pour une jeune
femme qui l'accompagnait et qu'il assurait
avoir trouvée blessée sur la chaussée, d'une
balle de revolver dans le ventre. La vérité
était que le coup de revolver avait été tiré
par Chevas lui-même sur la jeune femme,
son ancienne maltresse, qui refusait de re-
nouer avec lui, ainsi que la blessée le révéla,
avant de succomber à une péritonite causée
par la blessure.
Traduit, hier, devant le jury, Chevas a
invoqué l'excuse de la folie. Mais l'expertise
médicale a démontré qu'il est seulement
alcoolique, et comme c'est un récidiviste, il
a été condamné à quinze ans de travaux
forcés et à la rélégation.
TENTATIVE DE CORRUPTION
En juillet 1912, M. Fleury, employé de
J'Ouest-Etat, recevait la visite de deux re-
présentants de la tnaison Georges Lévy, de
Roubaix, qui l'invitèrent, contre promesse
de récompense pécuniaire, à se montrer dé-
sormais plus couplant dans la réception des
déchets de coton expédiés par leur maison.
Pour toute réponse, l'honnête employé
prévint ses chefs, et, hier, pour tentative de
corruption de fonctionnaire, les deux repré-
sentants de la maison de Roubaix, Agostim
et Léon Lévy. ont été condamnés par la
dixième chambre à trois mois de prison,
avec sursis, et fr. d'amende.
BLESSURES PAR RICOCHET
L'emballeur Grosjean passait, le 1J juillet,
rue du Faubourg-Montmartre, avec un ami
que vint fr6ler uu auto-taxi. Furieux, Gros-
jean bondit sur le chauffeur de l'auto et le
frappu si violemment que ce dernier, étourdi,
perdit sa direction, et alla, avec son auto, se
jeter sur un autre chauffeur qu'il renversa
et dans la devanture d'un café dont cinq con-
sommateurs furent blessés.
Tant pour les coups qu'il avait directement
portés que pour les blessures qu'il avait oc-
casionnés par ricochet, Grosjean a été con-
damné, hier, à deux mois de prison.
UN CONTRAT DE DÉSISTEMENT
MM. Cheveaux et Jacquelin, candidats aux
élections de 1910, avaient été, en juin dernier,
condamnés à mille francs d'amende pour
avoir conclu un contrat de désis'ement réci-
proque, moyennant une indemnité de trente
mille francs.
Hier, sur plaidoirie de Me de Moro-Giafferi,
la cour a décidé que le bénéfice de la pres-
cription avait été acquis et elle a prononcé
l'acquittement de M. Cheveaux qui seul avait
fait appel.
LE MEURTRE DE NEUFIH0UTIERS-LÈS-ME9UX
Le 20 avril dernier, vers dix heures du
soir, dans un café de Neufmoutiers-lès-
Meaux, sept Belges se trouvaient attablés.
Une discussion ayant éclaté pour un motif
futile entre deux de ces Belges, Louis Van
Imp et Théophile Rottiers, âgé de quarante
et un ans, ouvriers agricofes, des coups de
poing furent portés par Rottiers que l'on mit;
hors du débit. Quelques minutes plus tard,
Van Imp sortant à son tour avec les autres,
se trouva bientôt en face de Rottiers qui le
guettait, son couteau à cran d'arrêt à la
main. Il se jeta sur sa victime et La porta
un coup de son arme à la tête. Un corps à
corps eut lieu, au cours duquel deux autres
couds de couteau furent portés à Van lmp
qui eut l'artère temporale et la carotide
transpercées et ne tarda fms à succomlirr.
Rottiers qui avait pris la fuite fut arrêté à
Pavillons-sous-Bois par la sûreté.
Accusé de meurtre, il comparaissait de-
vant la cour d'assises de Seine-et-Marne.
Malgré ses dénégations, Rottiers a été con-
damné il. six ans de travaux forcés.
lA BANDE DE CLICHV DEVANT LE JURY
La cour d'assises de Seine-et-Oise, prési-
dée par M. Pottier, jugeait, hier, trois mal-
faiteurs qui s'étaient fixés à Clichy-Levallois
Le jour tombait.
Les rues, les magasins s'allumaient de
nulle feux et le ilamboiement multiple de
l'électricité faisait le centre de Paris plus tu-
multuuux
L intense mouvement, de l'Opéra à la Ma-
deleine, donnait à ce quartier mondain par
excellence une animation, une fièvre uni-
que
• Pierre Doizy descendait la rue de la Paix
d'un pas tranquille de boulevardier qui flâne
délicieusement aux devantures, parmi la
foule élégante et Dressée qui débordait dés
larges trottoirs.
If n'avait pourtant aucune curiosité, et
l'étalage des diamantaires et autres com-
merces de luxe n'attirait guère son atten-
tion.
Son regard n'était pas plus d'ailleurs sol-
licité par la circulation, par l'ambiance du
milieu, par la foule des jolies femmes et le
brouhaha des centaines d'autos s'entrecroi-
sant silencieusement, tous phares allumés!
C'est que le monde extérieur n'existait pas
pour Pierre Doizy, et que le monde qu'il por-
tait en lui suffisait à accaparer toute sa pen-
sée
Il marchait, avec cette sorte d'aise que
donne la satisfaction de la réussite, portant
haut son stick, la boutonnière fleurie et
ganté de gris perle, dans la tenue impecca-
ble d'un clubman qui va faire visite
Il s'arrêta au tiers de la ruE, tourna sous
une grande porte-eochère.
Une discrète plaque de marbre noir, aux
lettres dorées lui indiqua que les salons- de
la grande modiste à la mode étaient si-
tués au premier au-dessus de l'entresol.
Un petit chasseur, au costume bleu de
France, dont la casquette dorée s'illustrait
du nom de l'artiste en élégances, qui se te-
et venaient chaque nuit en Sci.ie-et-Oise
commettre des cambriolages.
Pendant plusieurs mois, Fernand Tisse-
rand, Robert Marciana et Eugène Leroy mi-
rent en couple réglée les environs de Vcr-
s'ailles.
L'audience d'hier a été consacrée à l'inter-
rogatoire des accusés et à l'examen des
vingt-sept cambriolages qni leur sont repro-
chés et qui furent perpétrés à Rueil, à Cha-
tou, à Croissy, à Fontenay-le-Fleury, à la
Celle-Saint-Cloud, à Aclrères, à Maisons-Laf-
fitte et à Cormciiles-en-Parisis.
Dès le début de son interrogatoire. Tisse-
r,and a un lég<>r évanouissement. Il fait des
aveux complets, avec le souci de faire met-
tre sa mai tresse hors de cause.
Marciana se montre très violent. Il nie
tout,
Leroy prétend n'avoir pas participé aux
cambriolages. Il recélait seulement ce que
ses amis lui apportaient. L'accusation lui
reproche d'avoir été au mieux avec Medge
de la bande tragique et d'avoir méme
eu des rapports avec Bonnot, Gairnier, Va-
$*t et compagnie.
Aujourd'hui, réquisitoire de M. Bonin,
substitut, et plaidoiries de M" Doublet, Dion
et Lasnjer et verdict.
Le tribunal correctionnel de Melun a condam-
né Albert Lechenet, âgé de quarante et un ans,
né a Dijon, à quinze mois de prison pour actes
immoraux. Il a été déjà condamné trois fois pour
le même motif.
Le tribunal correctionnel de Versailles a rendu,
hier, son jugement dans l'affaire du vol d'un ta-
bleau de valeur appartxnant à M. Haberer, pro-
priétaire à Maisons-Laffitte. Le tribunal a pro-
noncé les condamnations suivantes André Ve-
rech, trois ans de prison et cinq ans d'interdic-
tion de séjour; Henri Lintz, deux ans de prison
et cinq ans d'interdiction de séjour.
Les antiquaires mêlés à cette affaire. MM. Hat-
il-au et Louis Raux, établis 17. rue Richelieu, à
Paris, ont été acquittées.
M. Haberer, qui s'était porté partie civile, a
obtenu 2,000 francs de dommages-intérêts.
La cour d'assises du Var a condamné à dix
ana de réclusion et dix ans d'interdiction de sé-
jour le nommé Armando Marnant, qui avait tué
son patron, le maître vannier Jean Baschieri,
du Lavandou.
CRUELLE DÉCEPTION
La 10' chambre jugeait dernièrement un voleur
à l'étalage et, à la demande du président « Pour-
quoi, après avoir soustrait une bouteille, l'avez-
» vous d'un geste furieux, rejetée dans l'éta-
» Jade' le prévenu répondit V'là, mon pré-
» sident. Pendant les chaleurs, j'suis comme
beaucoup pour conserver mon appétit, y
m'faut boire du Dubonnet. Alors je lève c'te
bouteille qu'avait juste la teinte malheur. y
avait que de l'eau colorée d dans ca m'a mis
a en colère. alor-s »
HORS PARIS
ANGOULEME. C'est et soir que débute à
Angoulême, place du Champ-de-Foire, le grand
cirque Ancillotti-Plège, fort estimé dans notre
ville et bien connu pour l'importance et la va-
leur de sa troupe, la nouveauté et l'intérêt de
son spectacle. Son succès dans les villes précé-
dentes nous permet de compter sur un excellent
programme.
CHATEAUDTOJ. Alors qu'il était occupé a
faner du foin dans une grange, M. Gonet, do-
mestique chez M. Gallée, cultivateur à Unverre,
a fait une chute si grave qu'il a été en partie
scalpé et a eu la colonne vertébrale fracturée.
Le malheureux a succombé peu après.
CLERMONT (Oise). Un bambin de dix-huit
mois, lits de M. Hautchecorne, jardinier chez
M. Liudin, propriétaire rue de Beauvais. jouant
dans le parc de ce dernier, est tombé dans la
pièce d'eau et s'est noyé.
COMPIEGNE. En travaillant à enlever l'echa-
laudago d'une maison silure 13i>, boulevard (iam-
I tel ta, à Compiègne, le jeune Georges Lefebvre,
seize uns, plombier à Martuiy-lés-Compiègne,
est tombé d'une hauteur de dix mètres et s est
fait des blessure qui uteltent ses jours en dan-
ger.
CE£CY-EN-BRIE. En allant faire dts com-
missions, la jeune Geneviève hauny, âgée de
quatorze ans, a été attaquée, il onze heures du
matin, dans une rue déserte, par un jeune hom-
me âgé de dix-huit ans environ, étranger au
pays, qui lui appliqua la main sur la bouche
pour étouffer ses cris, s'empara des quelques
sous qu'elle tenait dans sa main et s'enfuil.
CREIL. A Montataire. Mme Dcgneurce, figée
de vingt-neuf ans, a tenté de se donner la mort
en se tirant un coup de carabine uu cœur mais
l arme a déviré et le projectile a traversé le sein
gauche. I 'état de la blessée est des plus graves.
MANTES, En compagnie de son neveu,
M. Paul Jean, employé des postes, M. Denis
t-leim, rentier, rue Nationale, a Mantes, reve-
nait, en voiture, de Drocourt, quand le cheval,
emballé, se jeta contre un peuplier. M. Jean fut
sérieusement contusionné, mais son oncle, qui
avait roulé sous un arbre abattu, fut retiré, à
l'aide de crics, dans un état alarmant.
MEUDON. Le corps de la jeune Doucette
Louise Despréau retiré de la Seine à Meudon,
a été reconnu à la morgue par son père. qui a
confirmé l'hypothèse du suicide.
MONTGEBON. Des cambrioleurs ont péné-
tré, la nuit, dans les propriétés de M. Jean Lam-
tailleur d'habits, au Luet, et de M. Jean
ltayssac, commis des postes à Paris, et ont fait
main basse sur des objets et effets d'une valeur
de 200 francs.
SAINT-DENIS. Une miette de sept ans, Mar-
the Volin, traversant la rue du Landy, en face
du domicile de ses parents, a été renversée par
une automobile de livraison. La liUetie a été
grièvement hlessée à la tête et aux jambes.
VAUHALLAN. Une sexagénaire, Mme veu
ve Lt*oritiriK Denus, cultivatrice, avait été ren
versée, route de Saclay, dans la journée du
juillet, par un cycliste. Mme Denus vient de
succomber aux suites de cet accident.
VELIZY. Des soldats du -47» d'infanterie
manœuvrant dans le bois de l'Ursine ont trouve,
pendu à un arbre, un homme d'une quarantaine
d'années dont i identité na pu être établie. Il
est de grande taille, a la moustache et la barbe
châtain clair et est vêtu d'un costume bleu ma-
rine.
VERSAILLES, Les agents cyclistes ont ar-
rêté, la gare de Versailles rive gauche, trois
individus qui voulaient enregistrer deux colis vo-
lumineux. Conduits au commissariat, ils ont dé-
claré s'appeler Henri Leblond et Emile Dela-
;;outte, marchands de pommes de terre à Paris.
131, rue Vercingétorix le troisième individu, Jo-
seph lcaloud, a refusé d'indiquer son domicile.
Tous ont encouru des condamnations. Ils ont
avoué être porteurs de diverses pièces de cuivre
et de bronze qu'ils avaient dérobées à une auto-
n obile restée en panne à Rocquencourt.
nait auprès de l'ascenseur, l'eût, au surplus,
doublement renseigné.
Il pénétra dans l'ascenseur qui le déposa
devant une double porte aux boiseries ripo-
liniaée» que le petit bonhomme poussa de-
vant lui.
Dans une antichambre, éclairée de mul-
tiples feux, c'était un va-et-vient empressé
de modistes, les petites mains et les ven-
deuses, affairées, courant d'une pièce à
l'autre
Par-dessus les brise-bise deq cloisons à
petits carreaux biseautés, Pierre découvrait
une enfilade de salons d'essayage, où d'au-
tres employées s'empressaient autour des
mondaines, riches clientes de la maison.
Allons! pensa Pierre. j'aurais do y
penser Je tombe mal, à l'heure du coup
de feu, certainement, à l'heure la plus char-
gée de la journée
Comme personne ne s'occupait de lui et
na lui demandait ce qu'il voulait, ce qu'il
venait faire parmi ce public uniquement
composé de femmes, il arrêta un petit trot-
tin et lui demanda à voir, personnellement,
mademoiselle Marcelle
C'est que la patronne est fichtrement
occupée, pour l'instant lui répondit le petit
bout de femme.
Vous lui direz que c'est la personne
qui lui a téléphoné, cet après-midi, pour
affaire urgente
Bien, monsieur!
Et quelques minutes après, le petit trottin
réapparaissait et priait le monsieur de la
suivre.
Elle le conduisit dans un petit salon d'at-
tente, tout au bout de la galerie, qui sem-
blait complètement isolé du reste du ma-
gasin.
La porte refermée, le jeune homme ins-
LA VIE SPORTIVE
laES COURSES
LE TREMBLAY
Aujourdhui samedi piüet 19i3
NOS PBONOSTICS
Prix Flibustier. 3,000 fr., 900 mètres.
Puppaza, Golden Queen.
Prix Macaroni. francs, 2,300 mètres,
Sation, L'Or erd Barre.
Prix de Cavalerie. 5,000 fr., 2,150 mètres,
Chantelauve, Loue.
Prix Banter. 4,000 francs, 1,000 mètres.
Sommeil, Hayon d'Or IV.
Prix Touchstone. 4,000 fr., 2,000 mètres.
La. Tourctle, Plaisir d'.dmour.
Prix Camel. Handicap, 5,000 fr., 2,600 mè-
tres. Desir Il, Fistissi.
LE TRE.MBLAY
Résultats du vendredi juillet
Journée calme, hier, au point de vue sport,
mais favorisée par im temps très agréable, ce
qui est appréciable pour les turfistes, déshabi-
tués du soleil depuis longtemps.
Le prix Blink Bonny sest terminé, comme on
le prévoyait, entre Diderot et Francinet, mais
contrairement à l'opinion dominante, c'est le
poulain de Ni. Rutgers Le Roy qui a battu très
facilement celui de M. Edmond Blanc. Diderot
est un fort joli fils de Maintenon, qui doit être
d'une bonne classe, et sa victoire a été très plai-
sante.
Le handicap, prix Blair Athol, a -été pour Nar-
da Handia, qui restait sur des performances
assez contradictoires. Après deux victoires sur
des distances plus courtes, elle venait d'échouer
deux fois sur mètres. Bien placée au poids
et, de plus, courant sur un hippodrome favori,
elle a. en outre, bénéficié d'un accident survenu
à Bobèche II pendant le parcours: Bref, son suc-
cès fut des plus faciles.
Prix Wisdom. francs, 2.150 mètres.
1. Carloçolis, au baron Foy (Ch. Childsl 2. Pa-
rabèrc (Sharpel 3. Moissonneur tBarat).
Non placés Adah. Truffe Noire. Tullia.
Gagné de trois quarts de longueur, le troi-
sième à une longueur.
Prix Queen Mary. francs. 2,300 mètres.
1. Gavroche III, ft M. Ed. Kann (A. Lane)'
2 Marinette V (L. Bara) 3. Bade Bec (Steed).
Non placé Crieuse.
Gagné de dix longueurs, le troisième à dix lon-
gueurs.
1.r Prix de Cavalerie. 4.000 fr.. mètres
1. Tullie, à M. Bérot (Garner) 2. Minuit Ta-
pant (G. Stern) 3. Caillotte (Legroux).
Non ptacés Content, Ccrona.
Ga.gné d'une longueur et demie, le troisième à
deux longueurs.
Prix Blink Bonny 4,000 tr., mètres.
1 Diderot, à M. Rutgers Le Roy (O'Neill) 2.
Francinet (G. Sternj 3. Sorcy (MUton Henry).
Non placés Vol au Vent V, Mandarin IV,
Fripon fil.
Gagné de deux longueurs, le troisième à une
longueur et demie.
Prix Blair Athol. flandicap, francs,
mètres. 1. Narda Handia, à M. Heslop
(J.Jenningsy 2. Fronton Basque (Rovella); S.
Quorum Il (O'Connor).
Non placés Bretelle, La Fuite, Bobèche Il,
CY.ambly.
Gagné de trois quarts de longueur, le troisième
à une derri-longueur.
Prix Borealis. 4.000 francs. 1.4Ci0 mitres.
1. Fiametta, à M. Smefs (F. Lane (walk-over).
RESULTATS DU P4JU MUTUM.
CHKTACX 10^ g£ 0
Carlopolis..G 18 Il Min.TapantP 12 50 6 5U
P 1150 7 ljiderol Ci 49
Parabère.P 7 PU.. 7
Gavroc"niG 8 50 Francinet..P 12 5 50
P il 6 NardaHan.G si
Marinette V P 22 50 9 P 43
ïullio G 78 50 Fr Basque,P 47 50
Il 20 60 ..Fiametta Walk -Over
NOUVELLES HIPPIQUES
A l'occasion de l'importante réunion orga-
nisée par la Société sportive, demain dimanche
juillet, sur son champ de courses de Maisons,
des Irains spéciaux partiront de la gare tiamt-
I azare à 11 heures et il partir de 12 h. 35 jus-
que n. 15 suivant les besoins du service.
Des services spéciaux d'autobus seront égale-
ment, organisés avec comme points de départs:
;20 La place de la République
Hg La place de la Bastille
il) Le carrefour
Enhn le tramway Porte Maillot-Maisons-Laf-
fitte organisera autant de départs qu'il sera né-
cessaire.
AUTOM0BILISME
LES CONDITIONS DU^ROCHAiN GRAND PRIX
Le Grand Prix automobile de 1913,- qui
vient d'obtenir, sur le circuit de Picardie, le
beau succès qu'on n'a pas oublié, est à peine
couru que, déjà, les dirigeants du sport
automobile se préoccupent de ce que sera le
Grand Prix de 191 i.
Un effet, dans sa séance d'hier, la com-
mission sportive de l'Automobile-Club de
France a décidé de proposer au comité de
l'A. C. F., qui doit se réunir au mois d'octo-
bre, l'organisation d'un Grande Prix, en
1914, réglementé sur les bases suivantes
Les voitures seront équipées de façon
pouvoir parcourir de 800 à 900 kilomètres
sans aucun ravitaillement en cours de route.
hflles seront approvisionnées de 7 enve'.op-
pes y compris celles qui sont montées sur
les roues. Les réparations et les change-
ments de chambre à air seront autorisés
uniquement par !es moyens du bord.
La commission se réserve de faire poin-
çonner les rechanges qui seront indiquées
dans le règlement.
CYCLISME
Buysse gagne la quatorzième étape
du Tour de France
Hier matin, à 3 h. 30, les coureurs res-
tant qualifiés sont partis de Longwy pour
Dunkerque, pour couvrir la quatorzième et
avant-dernière étape du Tour de France
cycliste.
D'importants incidents ont marqué cette
étape.
pecta la pièce, étroite et tout à fait silen-
cieuse en dehors du brouhaha de la maison
de modes.
A merveille pour les causeries et les
confidences en tête à tête fit-il.
C'était une sorte de netit boudoir, élégant
avec des fauteuils bas, tout tendu d'étoffe
bouton d'or du plus gracieux effet.
Des magazines étalés sur la petite table,
prè3 de la hau^e fenêtre, sollicitaient le vi-
siteur.
Pierre, le monocle vissé à l'oeil, en feuil-
leta machinalement un.
C'était une revue des sports, consacrée
précisément au Circuit Latin.
Il y avait là, réunis, tous les portraits des
grands industriels de l'aviation, Blériot, De-
perdussin, les frères Harrnand. lé papa
Dingler.
Il s'arsrêta une seconda à ce dernier. et
marmotta à son adresse.
Dire que je vais te sauver, malgré toi
Il tourna les feuilles illustrées et le pro-
trait du comte Tiburce de Larive commis-
saire général de l'épreuve, délégué par
l'Aéro-Club, lui arracha cette autre remar-
que.
Toi, mon bonhomme c'est, malgré moi,
que je vais te tirer d'affaire
Et son doigt t.e lt plus nerveux à feuil-
leter le magazine.
Il suivait, amusé, les portraits de ses con-
currents, Garros, Rénaux, Legagneux.
Il eut quelque vanité à voir son effigie, re-
produite, plus grande que celle dea autres
compétiteurs.
Et il lut la légende, au-dessous avec an
sourire de sati.-fiction.
Pierre ( s'
En effet, les deux leaders de la course,
Thys et Petit-Breton, ont été victimes d'ac-
cidents. Le premier a fait, près de Lille,
une chute par suite de laquelle il a été re-
tardé de près d'une heure. Il est toutefois
resté en tête du ciassement général.
Quant à Petit-Bretoi:, il a été moins heu-
reux en passant un caniveau, près de Va-
lenciennes, Il est tombé et s'est fait une
grave blessure au genou droit. De ce fait,
Petit-Breton, qui pouvait espérer la victoire
définitive, a dû abandonner.
Les coureurs sont arrivés à Dunkerqne
kil.i, point terminus de l'étape, dans
l'ordre .suivant
1. Buysse, sur bicyclette Peugeot, pneua
Lion. fabriqués par A. lVolber en 14 heu-
res 21 minutes 55 secondes.
2. Gurriguu, en 14 h. 21 m. 56 sec.
3. Faber, en 1 h. 26 m. 9 sec.
4. D'Hulst, 5. Deman, 6. Vandaele, 7. Spies-
sens, 8. Colsaet, 9. Lambot, 10. Trousselier,
11. Thys, 12. De!ollre, 13. Engel, 14. Cane-
pari, 15. Christophe.
A la suite de cette étape, le classement gé-
néral devient le suivant
1. Thys, 185 heures 38 minutes 18 secon-
des.
2. (iarrigou, 185 h. 56 m. 55 s.
3. Buysse, 4. Lambot.
AÉRGhïïÛTIQUE
POUR L AÉRO-CIBLE MICHELIN
A la suite d'une demande adressée par l'Aéro-
Club de France, le ministre de la Guerre, étant
donne les résultats intéressants, au point de vue
militaire que pourront donner les épreuves de
l'Aéra-Cible Michelin, autorise, par dépêche en
date du 16 juillet, les aviateurs militaires à pren-
are part à ces épreuves, qui ont pour but de
rechercher les meilleurs procédés à utiliser pour
le tir en aéroplane.
Les deux dernières périodes pour le prix de
francs ont été fixées du 10 au 17 août et
du 7 au U septembre.
Les champs d'aviation agréés à ce jour sont
ceux de Nancy, camp de (-hâlons. Chartres, la
Crau, Croix-d'Hins. Eue, Etampes, la Vidamée.
LES DIRIGEABLES RUSSES S'ENTRAINENT
L'Aslra-XIIl, le nouveau dirigeable militaire
russe, continue la série de ses brillantes ascen-
sions.
Jeudi soir, il effectua une longue reconnais-
sance et regagna son hangar de Lida à la nuit
tcmbante. Hie- matin, de bonne heure, il prenait
l'air à nouveau.
Comme on le voit, les équipages des dirigea-
bles de nos alliés les Russes s'entraînent acti-
vement.
UNE SORTIE DE NUIT
Le «Zodiac» Com mandant-Coutclle a fait, Jeu.
di soir, une sortie sous la conduite du comte de
l.a Vaulx et de M André Schelcher, accompa-
gnés d un délégués du ministère de la Guerre et
de quatre mécaniciens, dans le but d'essayer un
éclairage et des signaux de nuit.
NATATION
LES CHAMPIONNATS DE FRANr.E
DE NAlAllON
L'Union des sociétés françaises de sports athlé-
tiques fera disputer, le dimanche 10 août pro-
chain, dans le bassin du Sporting-Club univer.
sitaire de France, à Juvisy, sa grande journée
du championnat de France de natation.
Voici quel sera le programme de cette manifes-
tation nautique qui promet de mettre aux prises
tous les meilleurs nageurs amateurs de France
Matin 1,500 mètres nage libre; 100 mètres
dos; éliminatoires du 100 mètres nage libre.
Apres midi 10U mètres nage libre; 100 mètres
féminis' ̃ 500 mètres nage libre mètres
brasse coupe nationale; water-polo (matches
possibles probables..
Eips uaiereui abandonnés dans une poste
Versailles, 25 juillet.
L'a ouvrier vêtu en maçon se présentait
un bureau de poste de l'uvenua de Saint-
Cloud, vers six heures du soir, afin d'effec-
tuer un versement.
Après son départ, on trouva sur le gui-
chet un paquet sur lequel se détachaient, en
grosses lettres, ces mots cartouches à la
dynamite n.
La préposée, apercevant le colis, jeta
l'alarme et, pendant plus d'une demi-heure,
une vive émotion régnait parmi le person-
nel et le public.
M. Landry, receveur des postes, avisa
M. Meurisse, c"!n.inissaire de police, qui ac-
courut. Ce dernier s'empara courageuse-
ment du paquet, l'ouvrit et constata qu'il
contenait cinquante amorces de fulminate
de mercure pour cartouches de dynamite,
journellement employées dans les carrières
des environs de Versailles.
Le magistrat fait rechercher le proprié-
taire étourdi qui laissait ainsi à la portée
d'un imprudent des engins aussi dangereux
que les amorces au fulrninate de mercure.
CONGES DES ÉCOLE^ PROFESSIONNELLES
Au Conservatoire des arts et métiers, s'est
ouvert, hier après midi, le congrès annuel
de la Fédération nationale des sociétés d'an-
ciennes et anciens élèves des écoles profes-
sionnelles et pratiques de commerce et d'in-
dustrie.
La séance était présidée par M. Verlot,
député des Vosges.
M. C. Richard a lu le rapport de la coin-
mission d'apprentissage. Ce rapport résume
tous les vœux déjà émis lors du précédent
congrès de la fédération, et dont quelques-
uns sont à la veille d'être réalisés par une
M. Verlot, rapporteur de la commission
du commerce et de l'industrie il la Chambre,
a ensuite pris la parole. Il a déclaré que la
liépublique, qui a tant fait pour l'école, s'est,
jusqu'à présent, peu préoccupée de l'éduca-
tion des adolescents de 13 il. ans. Cepen-
dant, la loi sur l'apprentissage, qui sera
sans doute très prochainement votée par
les Chambres, constituera une réparation.
Cette loi organise avec méthode l'appren-
tissage à l'atelier, formule des obligations
pour les apprentis et les familles, et prévoit
l'application d une taxe patronale qul servi-
rait à créer une caisse régionale d'appren-
tissage.
mand. Le vainqueur moral de la course,
le favori de la presse!
Taratata ajouta-t-il.
Et par manière d espiéglerie, le petit mé-
cano d'autrefois, gouailleur et bien peuple,
qui réapparaissait malgré lui, sous l'enve-
loppe de décorum du sportsman élégant qu'il
était devenu. sortit un petit crayon aar-
gent de sa poche et biffa le nom d'Harmand,
pour y substistuer le nom de Dingler
Et il sourit, comme s il av.ut été déjà le
vainqueur du Circuit de la Mort, à sa fran-
che et loyable image
La porte venait de s'ouvrir et sur le
seuil, comme hypnotisée à sa vue, dans une
jolie robe d'intérieur, la silhouette élégante
de Marcelle restait pétrifiée.
Vous s'excîama-t-elle. C'est vous,
Pierre Doizy, qui m'avez téléphoné, cet
après-midi '?.
Et. lui tendant sa main menue et baguée
de gemmes, dans un geste gracieux qui dé-
couvrit son bras nu, elle ajouta, souriante,
mais quand même un peu gênée.
Je suis bien heureuse de vous revoir.
deluis si longtemps Asseyez-vous et oi-
tes-moi ce qui vous amène.
Pierre s'était incliné, avec une correc
tion parfaite.
Dans un mouvement galant, il avait porî{-,
à se; lèvres, une main qui ne se dérobait
point.
Et c'est avec la plus exquise courtoisie
qu'il répondit,
.le suis, moi, enchanté que vous ayez
reconnu le petit mécano d'autrefois. un
brave garçon, somma toute, qui, vous le
•̃oyez, ne vous a pas oubliée depuis
(A suivre.) ALBERT BoiSsW
Le eetit Parisien,
éviter les questions, Othon tourna brus-
quement par la rue du Pont, qui mène
àlagare.
Othon n'était pas très content de lui
iet, tout en marchant, il mâchonnait des
injures à l'adresse de ses concitoyens
Sacré père Torchu, faut toujours
qu'il soit sur la place au bon moment,
et la Duroc, avec ses falbalas 1 Quant à
M. l'instituteur, il me suit, je m'en dou-
tais. C'est raté, quoi Ce sera pour
dimanche prochain.
Mais le dimanche suivant, Larminet
ne se sentit pas du tout en forme. Il
n'avait envie ni d'aller à la messe, ni
d'aller à la gare. Il avait envie de rester
chez lui. Cependant, il s'habilla, mit ses
souliers neufs, alla embrasser sa femme
et descendit -l'escalier jusqu'à la porte,
qu'il ouvrit puis referma bruyamment,
sans sortir. Alors, il enleva ses souliers
et remonta l'étage à pas de loup.
Lorsqu'il n'était pas auprès de sa
femme, Othon aimait s'enfermer dans
son « bureau C'était une pièce étroite,
avec des livres sur des rayons et une
fenêtre qui donnait justement sur la
place de l'Eglise. Si Othon n'était pas
dévot, il était curieux, et la sortie de la
messe l'intéressait toujours. Il se mit
donc, ce matin-là, à son observatoire et,
un livre à la main, en silence, il attendit
la minute propice pour descendre re-
mettre ses chaussures.
Tout se passa très bien. Ses souliers
lacés, il ouvrit la porte, la fit grincer,
toussa de toutes ses forces, la referma
à ébranler la charpente de sa maison et
gravie l'escalier, de tout son poids
Rebonjour, ma petite Line me
voilà. Mais c'est qu'il y avait du monde,
aujourd'hui. Il y avait les Claude, les
Roturier, la sceur de M. le comte avec
une fillette que je ne connais pas. J'ai
donné deux sous à la quête et deux sous
pour ma chaise 'à ce poivrot de La-
thuille
Est-ce que tu te mets dans mon
banc? demanda Caroline.
Dans ton banc ? Oh! non. Je reste
au fond, près du bénitier, le grand bé-
nitier en pierre. Je suis plus à mon aise.
Si près de la porte! Un jour tu
prendras froid.
Mais non, mais non.
Caroline n'en revenait pas. Son Othon
allait à la messe. Elle était heureuse,
heureuse. Tout son visage s'épanuuis-
sait. On eût dit qu'elle allait guérir. Ah
si elle guérissait et qu'elle pût, une fois,
rien qu'une fois, accompagner à l'église
son mari, auelle joie ce serait Mais
c'était trop demander. Au bout de
quelques semaines, la bonne vieille se
mit à décliner. Elle ne souffrait pas
elle s'en allait. Elle n'avait plus qu'une
préoccupation la messe du dimanche,
la messe d'Othon, le grand désir de
toute sa vie.
Othon continuait à faire semblant
d'aller à l'église. Quelquefois, il faisait
l'homme pressé il n'entrait pas dans la
chambre. Il criait du palier
Au revoir, la mère sois bien sage.
Je vais à la messe
Et l'on entendait le bruit de ses gros
souliers ferrés sur les marches de
chêne. •
Cependant, de semaine en semaine,
Larminet sentit un remords pénétrer en
lui. \h c'était joli, ce qu'il faisait là
Il pouvait s'en vanter. Il trompait sa
femme, il la trompait dans ce qu'elle
avait de plus cher au monde Aussi,
qu'est-ce qui arrivait? Il allait la perdre,
Line, sa vieille Line son seul amour
allait mourir. Et il resterait tout seul,
lui, le menteur, tout seul, pour sa puni-
tion.
Il perdit l'appétit, sa bonne humeur le
quitta.
Sa femme n'avait plus la force de l'in-
terroger, mais il lisait, dans ses yeux,
une supplication suprême. Devinait-elle
le trouble de son vieil époux ?
Un dimanche matin, Caroline som-
meillait. Othon s'habilla, comme d'habi
tude, mais cette fois, pour ne pas la ré-
veiller, il descendit à pas de loup l'esca-
lier, ouvrit doucement la porte de la
rue et, tout droit, sans regardeur les gens,
sûr que son devoir était au bout. il gra-
vit le perron de l'église. Et il écouta la
messe debout, les bras croisés, dans le
banc de sa femme, 'au milieu de tous
les fidèles.
Mon homme, dit la moribonde à
son retour, je ne t'ai pas entendu sor-
tir. Tu n'as donc pas été à la messe ce
matin ?
Si, ma chérie, dit Othon en pres-
sant les mains froides de sa femme, si.
je suis allé à la messe aujourd'hui, mais
il faut que je le confesse, je suis un vi-
lain monsieur, je t'ai menti. C'est la
première fois que j'y vais, mais n'aie
pas peur, ce ne sera veut-être pas la
dernière Jacques des GACHONS.
TREMBLEMENT DE TERRE EN ALGÉRIE
̃ Alger, 25 juillet.
Deux secousses de tremblement de terre,
ont été ressenties i deua secondes d'inter-
valle, ce matir: à deux heures quarante-cinq.
Les oscillations allaient du sud-ouest au
nord.
remettait en question une nouvelle sauve-
guroe, dunt seul, lui encore, lm toujours, le
petit mécano de jadis, le brillant aviateur du
mument, avait la solution dans sa main
puissante 1
Et cette main tenait, par surcroît, le sort
'de Dingler. entre ses dix doigts
Un orgueil incommensurable le soulevait
Son rôle, une fois de plus, était vraiment
providentiet
Mais, à la réflexion, comme il était pré-
caire, au fond! puisque, seul encore, de-
vait en profiter le comte de. l.anve
Le dévouement de Pierre allait directe-
ment, par-dessus les têtes de Dingler et de
la marquise, à Suzanne et Marcelle Sans,
pour lui-méme, l'espoir d un bénétice, sans la
possibilité même d'une récompense
Il a mit une vision trop nette, trop claire,
de l'avenir, pour se faire des illusions
Il savait qu'il ne pouvait étre, qu'il ne se-
rait jamais le frère de Marcelle, ouverte-
ment, franciiement. publiquement
Tout le lui interdisait, l'intérêt de leur
cuère et l'intérêt méme de la jeune femme!
Il savait, pareillement, qu il ne serait ja-
mais, qu il ne pourrait jamais être l'époux
de Suzanne, qu il adorait de toute son âme
et qui l'aimait, elle, avec autant de passion
et de ferveur
Et c'était la double inutilité de son dévoue-
ment à elles deux qui teintait de rancœur
l'allégresse qu'il ressentait, à la minute pré-
sente, de pouvoir les sauver, l'une et
l'autre, de la ruine et du déshonneur sus-
pendus sur la tête d'un père et d'un amant
Alors, pour se réconforter, le petit mé-
cano reporta toute sa pensée vers une troi-
sière femme, vers l'image douce et conso-
lante de celle qu il ne pouvait écarter des
deux autres, vers l'image de Mélanie Doizy,
L'ingénieur Faron
acquitté par le jury
Rouen, 25 juillet.
Un jeune ingénieur parisien, M. Hubert
Faron, inculpé d'incendie volontaire, a nom-
paru devant la cour d'assises de la Seine-
Inférieure et cette affaire troublante s'est
terminée, après trois longues audiences, par
un verdict d'acquittement, après une bril-
lante plaidoirie de M" Henri Robert, le mi-
nistère public, ayant, finalement, aban-
donné l'accusation.
Voici ies circonstances qui avaient con-
duit M. Faron devant les jurés
Dans la nuit du 7 au 8 mars dernier, un
incendie détruisait une partie -des anciens
établissements Corbran et Le Marchand, si-
tués à Petit-Quevilly, près de la place des
Chartreux. Ces établissements étaient occu-
pés depuis deux ans par la Société de cons-
tructions mécaniques Il, Dupont et Cie, dont
le siège social est à l'aris avenue Niel, 96.
Les dégâts avaient été évalués à 500.000
francs.
Dès le début de l'enquête. le commissaire
de police de Petit-Quevilly et le parquet
avaent été amenés à penser que ce sinistre
était dû à la malveillance. Dès le lendemain,
NI. Halté, juge d'instruction, faisait arrêter
et écrouer \1. Robert Fnron, âgé de vingt-
trois ans, ingénieur-directeur de la Société
H. Dupont et Cie, dont il habitait le siège so-
cial à Paris.
On avait l'impression à Petit-Quevilly
que la société ne marchait pas.
Or, le mercredi d'avant l'incendie, M. Ro-
bert Faron arrivait de Paris à l'établisse-
ment des Chartreux. Il apportait avec lui
kilos de livres de comptabilité, pros-
pectus, plans, factures, copies de lettre pro-
venant de la Société. Il fit placer ces pape-
rasses dans !e bâtiment aux modèles, celui
précisément qui a pris feu. Il y joignit même
des livres de comptabilité de l'usine des
Chartreux qu'il avait enlevés des bureaux.
Ce sont ces faits et certaines autres coïn-
cidences qui avaient déterminé les magis-
trats à procéder à l'arrestation de M. Robert
Faron
Le jeune ingénieur, du reste, n'avait cessé
de protester avec la dernière énergie contre
son arrestation et contre 1 inculpation dont il
est l'objet. Au cours de l'instruction, il avait
fourni des explications sur les motifs de sa
venue à Rouen, et sur le fait de placer toute
ln comptabilité précisément dans le bâti-
ment. at à l'endroit où le feu a pris nais-
sance. Il avait fourni des alibis, montrant
qu'il ne pouvait être allé à Petit-Quevilly
dans la soirée de l'incendie.
Robert Faron, de figure très sympathique,
très intelligent, s'est défendu devant les ju-
rés aussi énergiquement qu'au cours de fine.
truction.
Avec beaucoup d'habileté. le jeune ingé-
nieur a discuté pied à pied les données de
Son acquittement n'a surpris personne.
L'ouverture de la chasse
L'ouverture de la chasse dans la première
zùne comprenant les départements ci-après
Basses-Alpes, Alpes-Maritimes (partie), Au-
de (partie), Ariège, Bouehes-du-Rhône, Cor-
se, Drôme (partie), Gard (partie), Haute-Ga-
ronne, Gers, Gironde Hérault, Landes, Lot-
et-Garonne, Basses Pyrénées, Hautes-Py-
rénées, Pyrénées-Orientales (partie), Var et
Vaucluse. a été fixé au 15 août.
Pour le surplus du territoire, aucune dé-
cision n'a encore été prise, toutes les propo-
sitions des préfets n'étant pas parvenues,
il est cependant il présumer que, suivant les
précédents et conformément au vœu de la
commission permanente de la chasse, il n'y
aura que deux autres zones, dont l'une com-
prendra la plus grande partie de la France
et comportera ouverture de la chasse au
ai août.
CHEZ LES INSTITUTEURS
La surveillance des cantines
est un service obligatoire
Nous avons parlé, la semaine dernière,
du pourvoi formé par la fédération des ami-
cales d'instituteurs, au sujet du service de
l'interclasse..
Le conseil d'Etat a rejeté ce pourvoi, par
l'arrêt suivant
Considérant que la surveillauce des enfants
retenus à 1 école dans l'intervalle des classes inté-
resse directement. le fonctionnement même de
IVnseiunenient primaire public
Que dès lors elle a pu légalement être impo-
sée aux instituteurs par le ministre de 1 Instruc-
tion publique i
Considérant qu'aux termes de 1 article 48 de la
loi du 30 octobre le .conseil départemental
arrète les règlemerits relatifs au régime inférieur
des ètahlissemeuts d'institution primaire et que
ln décret du 18 janvier (article dispose
que ce règlement sera rédigé d après les indica-
tions générales d'un règlement modèle arrêté
par le ministre en conseil supérieur
Considérant que le règlement modèle scolaire
établi en exécution de ees dispositions prescrit
impérativement, en ses articles 0 et 10, que les
enfants qui ne sont pas rendus à leurs familles
dans 1 intervalle des classes demeurent sous la
surveillance de l'instituteur, et que chacun des
maîtres de l'école est tenu a tour de rôle de sur-
veiller les recréations et de garder les élèves qui
ne sont pus rendus leurs familles dans l'inter-
valle des classes du matin et du soir
Considérant que de ces dispositions réglemen-
taires il résulte que la surveillance des élèves qui,
pour quelque motif que en soit, restent à l'école
entre la lin de la classe de 11 heures et le com-
mencement de celle de 1 heure constitue pour
les instituteurs une obligation professionnelle à
laquelle ils ne peuvent se soustraire
Que, par suite, les requérants ne sont pas fon-
dés à soutenir que la surveillance des cantines
organisées à l'intérieur des écoles publiques est
purement facultative pour les instituteurs,
Décide
La requête présentée au nom de la fédération
des amicales par MM. Cambier, président, et
Courrèges, secrétaire général, est rejetée.
sa maman, là-bas, dans la prison de Ren-
nes, victime expiatoire de son étrange des-
tinée
11 lui adressa, dans un souvenir ému, le
meilleur de lui-même, son orgueil, son
amour et sa tendresse morale, tout cela con-
fondu et dominé par son affection filiale, et
murmura
C'est toi qui serais fière et heureuse de
ton petit, si tu pouvais savoir
Il avait fait un bout de toilette et atten-
dait fébrilement la fin de 1 après-midi, la
tombée du jour, comme s eût eu honte ou
crainte de la démarche finale qu'il venait de
projeter.
Il chercha dans le Bottin l'adresse de Mar-
celle, rue de la Paix.trouva son numéro de
téléphone. et demanda la communication.
Allô Mademoiselle Marcelle ?.
C'est tien vous qui êtes à l'appareil ?
Oui Allô! Ne coupez pas, je vous
prie! C'est pour une communication ur-
gente.
De la part de qui ? D'une personne qui
a un intérêt immédiat à vous voir!
Bon Vous serez chez vous dans une
demi-heure ?
Et Ni. le comte de Larive ne rentre de
l'Aéro-Club qu'à six heures?.
C'est entendu A tout l'heure, ma
demoiselle
Et très calme, très maitre de 'ui, Pierre
Doizy reposa les récepteurs et alla mettre
une dernière main à sa toilette.
CHRONIQUE JUDICIAIRE
L'ENFANT SUPPOSÉ
Mlle Godeville avait, il v a environ quinze
ans, épouse M. Henry BÏanchet, ingénieur.
Elle apportait un million de dot. Mise, par
une opération, dans l'impossibilité d'avoir
des enfants, elle en adopta un, âgé de dix
mois, qu'on appela Jean Blanchet. C'était
en 1908. et. depuis, l'enfant fut élevé comme
le tirs de At, et Mme Blanchet. Mais à la
mort de Mme Blanchit, son père s'opposa
à ce que le nom de l'enfant figurât dans les
lettres de faire part. M. Henry lilanclvet dut
alors avouer à son beau-père que le petit
Jean avait été déclaré à l'état civil comme né
de son légitime mariage avec Mlle Godeville.
Si cette déclaration n'était pas annulée, le
petit Jean se trouvait être l'héritier de sa
mère supposée.
Pour parer à cette conséquence, M. Gode-
ville déposa contre son gendre une plainte
en faux. Mais il n'était pas possible de don-
ner suite à cette plainte crue la juridic-
tion civile n'aurait pas statué sur la légiti-
mité ou l'illégitimité du petit Jean.
M. Godeville entreprit donc de prouver
l'illégitimité de son prétendu petit-fils et il
fit soutenir devant la 1™ chambre, par Me
Léouzon-Leduc, que le petit Jean était né
des relations adultérines de son gendre avec
une maîtresse.
A quoi Me Chenu, au nom de M. Henry
Blanchet, opposa la possession d'état ac-
quise au petit Jean.
Mais le tribunal, conformément aux con-
clusions de M. le substitut Piédelièvre, a
décidé que la possession d'état ne pouvait
être invoquée en l'espèce et il a ordonné l'en-
quête que demandait M. Godeville.
C'est, parait-il, depuis la promulgation du
code civil, la quatrième fois seulement qu'un
procès de ce genre est porté en justice.
UN MEURTRE A SAINT-DENIS
Dans la nuit du 10 avril dernier, le tour-
neur sur métaux, Albert Chevas, se présen-
tait au commissariat de police de Saint-
Denis, réclamant des soins pour une jeune
femme qui l'accompagnait et qu'il assurait
avoir trouvée blessée sur la chaussée, d'une
balle de revolver dans le ventre. La vérité
était que le coup de revolver avait été tiré
par Chevas lui-même sur la jeune femme,
son ancienne maltresse, qui refusait de re-
nouer avec lui, ainsi que la blessée le révéla,
avant de succomber à une péritonite causée
par la blessure.
Traduit, hier, devant le jury, Chevas a
invoqué l'excuse de la folie. Mais l'expertise
médicale a démontré qu'il est seulement
alcoolique, et comme c'est un récidiviste, il
a été condamné à quinze ans de travaux
forcés et à la rélégation.
TENTATIVE DE CORRUPTION
En juillet 1912, M. Fleury, employé de
J'Ouest-Etat, recevait la visite de deux re-
présentants de la tnaison Georges Lévy, de
Roubaix, qui l'invitèrent, contre promesse
de récompense pécuniaire, à se montrer dé-
sormais plus couplant dans la réception des
déchets de coton expédiés par leur maison.
Pour toute réponse, l'honnête employé
prévint ses chefs, et, hier, pour tentative de
corruption de fonctionnaire, les deux repré-
sentants de la maison de Roubaix, Agostim
et Léon Lévy. ont été condamnés par la
dixième chambre à trois mois de prison,
avec sursis, et fr. d'amende.
BLESSURES PAR RICOCHET
L'emballeur Grosjean passait, le 1J juillet,
rue du Faubourg-Montmartre, avec un ami
que vint fr6ler uu auto-taxi. Furieux, Gros-
jean bondit sur le chauffeur de l'auto et le
frappu si violemment que ce dernier, étourdi,
perdit sa direction, et alla, avec son auto, se
jeter sur un autre chauffeur qu'il renversa
et dans la devanture d'un café dont cinq con-
sommateurs furent blessés.
Tant pour les coups qu'il avait directement
portés que pour les blessures qu'il avait oc-
casionnés par ricochet, Grosjean a été con-
damné, hier, à deux mois de prison.
UN CONTRAT DE DÉSISTEMENT
MM. Cheveaux et Jacquelin, candidats aux
élections de 1910, avaient été, en juin dernier,
condamnés à mille francs d'amende pour
avoir conclu un contrat de désis'ement réci-
proque, moyennant une indemnité de trente
mille francs.
Hier, sur plaidoirie de Me de Moro-Giafferi,
la cour a décidé que le bénéfice de la pres-
cription avait été acquis et elle a prononcé
l'acquittement de M. Cheveaux qui seul avait
fait appel.
LE MEURTRE DE NEUFIH0UTIERS-LÈS-ME9UX
Le 20 avril dernier, vers dix heures du
soir, dans un café de Neufmoutiers-lès-
Meaux, sept Belges se trouvaient attablés.
Une discussion ayant éclaté pour un motif
futile entre deux de ces Belges, Louis Van
Imp et Théophile Rottiers, âgé de quarante
et un ans, ouvriers agricofes, des coups de
poing furent portés par Rottiers que l'on mit;
hors du débit. Quelques minutes plus tard,
Van Imp sortant à son tour avec les autres,
se trouva bientôt en face de Rottiers qui le
guettait, son couteau à cran d'arrêt à la
main. Il se jeta sur sa victime et La porta
un coup de son arme à la tête. Un corps à
corps eut lieu, au cours duquel deux autres
couds de couteau furent portés à Van lmp
qui eut l'artère temporale et la carotide
transpercées et ne tarda fms à succomlirr.
Rottiers qui avait pris la fuite fut arrêté à
Pavillons-sous-Bois par la sûreté.
Accusé de meurtre, il comparaissait de-
vant la cour d'assises de Seine-et-Marne.
Malgré ses dénégations, Rottiers a été con-
damné il. six ans de travaux forcés.
lA BANDE DE CLICHV DEVANT LE JURY
La cour d'assises de Seine-et-Oise, prési-
dée par M. Pottier, jugeait, hier, trois mal-
faiteurs qui s'étaient fixés à Clichy-Levallois
Le jour tombait.
Les rues, les magasins s'allumaient de
nulle feux et le ilamboiement multiple de
l'électricité faisait le centre de Paris plus tu-
multuuux
L intense mouvement, de l'Opéra à la Ma-
deleine, donnait à ce quartier mondain par
excellence une animation, une fièvre uni-
que
• Pierre Doizy descendait la rue de la Paix
d'un pas tranquille de boulevardier qui flâne
délicieusement aux devantures, parmi la
foule élégante et Dressée qui débordait dés
larges trottoirs.
If n'avait pourtant aucune curiosité, et
l'étalage des diamantaires et autres com-
merces de luxe n'attirait guère son atten-
tion.
Son regard n'était pas plus d'ailleurs sol-
licité par la circulation, par l'ambiance du
milieu, par la foule des jolies femmes et le
brouhaha des centaines d'autos s'entrecroi-
sant silencieusement, tous phares allumés!
C'est que le monde extérieur n'existait pas
pour Pierre Doizy, et que le monde qu'il por-
tait en lui suffisait à accaparer toute sa pen-
sée
Il marchait, avec cette sorte d'aise que
donne la satisfaction de la réussite, portant
haut son stick, la boutonnière fleurie et
ganté de gris perle, dans la tenue impecca-
ble d'un clubman qui va faire visite
Il s'arrêta au tiers de la ruE, tourna sous
une grande porte-eochère.
Une discrète plaque de marbre noir, aux
lettres dorées lui indiqua que les salons- de
la grande modiste à la mode étaient si-
tués au premier au-dessus de l'entresol.
Un petit chasseur, au costume bleu de
France, dont la casquette dorée s'illustrait
du nom de l'artiste en élégances, qui se te-
et venaient chaque nuit en Sci.ie-et-Oise
commettre des cambriolages.
Pendant plusieurs mois, Fernand Tisse-
rand, Robert Marciana et Eugène Leroy mi-
rent en couple réglée les environs de Vcr-
s'ailles.
L'audience d'hier a été consacrée à l'inter-
rogatoire des accusés et à l'examen des
vingt-sept cambriolages qni leur sont repro-
chés et qui furent perpétrés à Rueil, à Cha-
tou, à Croissy, à Fontenay-le-Fleury, à la
Celle-Saint-Cloud, à Aclrères, à Maisons-Laf-
fitte et à Cormciiles-en-Parisis.
Dès le début de son interrogatoire. Tisse-
r,and a un lég<>r évanouissement. Il fait des
aveux complets, avec le souci de faire met-
tre sa mai tresse hors de cause.
Marciana se montre très violent. Il nie
tout,
Leroy prétend n'avoir pas participé aux
cambriolages. Il recélait seulement ce que
ses amis lui apportaient. L'accusation lui
reproche d'avoir été au mieux avec Medge
de la bande tragique et d'avoir méme
eu des rapports avec Bonnot, Gairnier, Va-
$*t et compagnie.
Aujourd'hui, réquisitoire de M. Bonin,
substitut, et plaidoiries de M" Doublet, Dion
et Lasnjer et verdict.
Le tribunal correctionnel de Melun a condam-
né Albert Lechenet, âgé de quarante et un ans,
né a Dijon, à quinze mois de prison pour actes
immoraux. Il a été déjà condamné trois fois pour
le même motif.
Le tribunal correctionnel de Versailles a rendu,
hier, son jugement dans l'affaire du vol d'un ta-
bleau de valeur appartxnant à M. Haberer, pro-
priétaire à Maisons-Laffitte. Le tribunal a pro-
noncé les condamnations suivantes André Ve-
rech, trois ans de prison et cinq ans d'interdic-
tion de séjour; Henri Lintz, deux ans de prison
et cinq ans d'interdiction de séjour.
Les antiquaires mêlés à cette affaire. MM. Hat-
il-au et Louis Raux, établis 17. rue Richelieu, à
Paris, ont été acquittées.
M. Haberer, qui s'était porté partie civile, a
obtenu 2,000 francs de dommages-intérêts.
La cour d'assises du Var a condamné à dix
ana de réclusion et dix ans d'interdiction de sé-
jour le nommé Armando Marnant, qui avait tué
son patron, le maître vannier Jean Baschieri,
du Lavandou.
CRUELLE DÉCEPTION
La 10' chambre jugeait dernièrement un voleur
à l'étalage et, à la demande du président « Pour-
quoi, après avoir soustrait une bouteille, l'avez-
» vous d'un geste furieux, rejetée dans l'éta-
» Jade' le prévenu répondit V'là, mon pré-
» sident. Pendant les chaleurs, j'suis comme
beaucoup pour conserver mon appétit, y
m'faut boire du Dubonnet. Alors je lève c'te
bouteille qu'avait juste la teinte malheur. y
avait que de l'eau colorée d dans ca m'a mis
a en colère. alor-s »
HORS PARIS
ANGOULEME. C'est et soir que débute à
Angoulême, place du Champ-de-Foire, le grand
cirque Ancillotti-Plège, fort estimé dans notre
ville et bien connu pour l'importance et la va-
leur de sa troupe, la nouveauté et l'intérêt de
son spectacle. Son succès dans les villes précé-
dentes nous permet de compter sur un excellent
programme.
CHATEAUDTOJ. Alors qu'il était occupé a
faner du foin dans une grange, M. Gonet, do-
mestique chez M. Gallée, cultivateur à Unverre,
a fait une chute si grave qu'il a été en partie
scalpé et a eu la colonne vertébrale fracturée.
Le malheureux a succombé peu après.
CLERMONT (Oise). Un bambin de dix-huit
mois, lits de M. Hautchecorne, jardinier chez
M. Liudin, propriétaire rue de Beauvais. jouant
dans le parc de ce dernier, est tombé dans la
pièce d'eau et s'est noyé.
COMPIEGNE. En travaillant à enlever l'echa-
laudago d'une maison silure 13i>, boulevard (iam-
I tel ta, à Compiègne, le jeune Georges Lefebvre,
seize uns, plombier à Martuiy-lés-Compiègne,
est tombé d'une hauteur de dix mètres et s est
fait des blessure qui uteltent ses jours en dan-
ger.
CE£CY-EN-BRIE. En allant faire dts com-
missions, la jeune Geneviève hauny, âgée de
quatorze ans, a été attaquée, il onze heures du
matin, dans une rue déserte, par un jeune hom-
me âgé de dix-huit ans environ, étranger au
pays, qui lui appliqua la main sur la bouche
pour étouffer ses cris, s'empara des quelques
sous qu'elle tenait dans sa main et s'enfuil.
CREIL. A Montataire. Mme Dcgneurce, figée
de vingt-neuf ans, a tenté de se donner la mort
en se tirant un coup de carabine uu cœur mais
l arme a déviré et le projectile a traversé le sein
gauche. I 'état de la blessée est des plus graves.
MANTES, En compagnie de son neveu,
M. Paul Jean, employé des postes, M. Denis
t-leim, rentier, rue Nationale, a Mantes, reve-
nait, en voiture, de Drocourt, quand le cheval,
emballé, se jeta contre un peuplier. M. Jean fut
sérieusement contusionné, mais son oncle, qui
avait roulé sous un arbre abattu, fut retiré, à
l'aide de crics, dans un état alarmant.
MEUDON. Le corps de la jeune Doucette
Louise Despréau retiré de la Seine à Meudon,
a été reconnu à la morgue par son père. qui a
confirmé l'hypothèse du suicide.
MONTGEBON. Des cambrioleurs ont péné-
tré, la nuit, dans les propriétés de M. Jean Lam-
tailleur d'habits, au Luet, et de M. Jean
ltayssac, commis des postes à Paris, et ont fait
main basse sur des objets et effets d'une valeur
de 200 francs.
SAINT-DENIS. Une miette de sept ans, Mar-
the Volin, traversant la rue du Landy, en face
du domicile de ses parents, a été renversée par
une automobile de livraison. La liUetie a été
grièvement hlessée à la tête et aux jambes.
VAUHALLAN. Une sexagénaire, Mme veu
ve Lt*oritiriK Denus, cultivatrice, avait été ren
versée, route de Saclay, dans la journée du
juillet, par un cycliste. Mme Denus vient de
succomber aux suites de cet accident.
VELIZY. Des soldats du -47» d'infanterie
manœuvrant dans le bois de l'Ursine ont trouve,
pendu à un arbre, un homme d'une quarantaine
d'années dont i identité na pu être établie. Il
est de grande taille, a la moustache et la barbe
châtain clair et est vêtu d'un costume bleu ma-
rine.
VERSAILLES, Les agents cyclistes ont ar-
rêté, la gare de Versailles rive gauche, trois
individus qui voulaient enregistrer deux colis vo-
lumineux. Conduits au commissariat, ils ont dé-
claré s'appeler Henri Leblond et Emile Dela-
;;outte, marchands de pommes de terre à Paris.
131, rue Vercingétorix le troisième individu, Jo-
seph lcaloud, a refusé d'indiquer son domicile.
Tous ont encouru des condamnations. Ils ont
avoué être porteurs de diverses pièces de cuivre
et de bronze qu'ils avaient dérobées à une auto-
n obile restée en panne à Rocquencourt.
nait auprès de l'ascenseur, l'eût, au surplus,
doublement renseigné.
Il pénétra dans l'ascenseur qui le déposa
devant une double porte aux boiseries ripo-
liniaée» que le petit bonhomme poussa de-
vant lui.
Dans une antichambre, éclairée de mul-
tiples feux, c'était un va-et-vient empressé
de modistes, les petites mains et les ven-
deuses, affairées, courant d'une pièce à
l'autre
Par-dessus les brise-bise deq cloisons à
petits carreaux biseautés, Pierre découvrait
une enfilade de salons d'essayage, où d'au-
tres employées s'empressaient autour des
mondaines, riches clientes de la maison.
Allons! pensa Pierre. j'aurais do y
penser Je tombe mal, à l'heure du coup
de feu, certainement, à l'heure la plus char-
gée de la journée
Comme personne ne s'occupait de lui et
na lui demandait ce qu'il voulait, ce qu'il
venait faire parmi ce public uniquement
composé de femmes, il arrêta un petit trot-
tin et lui demanda à voir, personnellement,
mademoiselle Marcelle
C'est que la patronne est fichtrement
occupée, pour l'instant lui répondit le petit
bout de femme.
Vous lui direz que c'est la personne
qui lui a téléphoné, cet après-midi, pour
affaire urgente
Bien, monsieur!
Et quelques minutes après, le petit trottin
réapparaissait et priait le monsieur de la
suivre.
Elle le conduisit dans un petit salon d'at-
tente, tout au bout de la galerie, qui sem-
blait complètement isolé du reste du ma-
gasin.
La porte refermée, le jeune homme ins-
LA VIE SPORTIVE
laES COURSES
LE TREMBLAY
Aujourdhui samedi piüet 19i3
NOS PBONOSTICS
Prix Flibustier. 3,000 fr., 900 mètres.
Puppaza, Golden Queen.
Prix Macaroni. francs, 2,300 mètres,
Sation, L'Or erd Barre.
Prix de Cavalerie. 5,000 fr., 2,150 mètres,
Chantelauve, Loue.
Prix Banter. 4,000 francs, 1,000 mètres.
Sommeil, Hayon d'Or IV.
Prix Touchstone. 4,000 fr., 2,000 mètres.
La. Tourctle, Plaisir d'.dmour.
Prix Camel. Handicap, 5,000 fr., 2,600 mè-
tres. Desir Il, Fistissi.
LE TRE.MBLAY
Résultats du vendredi juillet
Journée calme, hier, au point de vue sport,
mais favorisée par im temps très agréable, ce
qui est appréciable pour les turfistes, déshabi-
tués du soleil depuis longtemps.
Le prix Blink Bonny sest terminé, comme on
le prévoyait, entre Diderot et Francinet, mais
contrairement à l'opinion dominante, c'est le
poulain de Ni. Rutgers Le Roy qui a battu très
facilement celui de M. Edmond Blanc. Diderot
est un fort joli fils de Maintenon, qui doit être
d'une bonne classe, et sa victoire a été très plai-
sante.
Le handicap, prix Blair Athol, a -été pour Nar-
da Handia, qui restait sur des performances
assez contradictoires. Après deux victoires sur
des distances plus courtes, elle venait d'échouer
deux fois sur mètres. Bien placée au poids
et, de plus, courant sur un hippodrome favori,
elle a. en outre, bénéficié d'un accident survenu
à Bobèche II pendant le parcours: Bref, son suc-
cès fut des plus faciles.
Prix Wisdom. francs, 2.150 mètres.
1. Carloçolis, au baron Foy (Ch. Childsl 2. Pa-
rabèrc (Sharpel 3. Moissonneur tBarat).
Non placés Adah. Truffe Noire. Tullia.
Gagné de trois quarts de longueur, le troi-
sième à une longueur.
Prix Queen Mary. francs. 2,300 mètres.
1. Gavroche III, ft M. Ed. Kann (A. Lane)'
2 Marinette V (L. Bara) 3. Bade Bec (Steed).
Non placé Crieuse.
Gagné de dix longueurs, le troisième à dix lon-
gueurs.
1.r Prix de Cavalerie. 4.000 fr.. mètres
1. Tullie, à M. Bérot (Garner) 2. Minuit Ta-
pant (G. Stern) 3. Caillotte (Legroux).
Non ptacés Content, Ccrona.
Ga.gné d'une longueur et demie, le troisième à
deux longueurs.
Prix Blink Bonny 4,000 tr., mètres.
1 Diderot, à M. Rutgers Le Roy (O'Neill) 2.
Francinet (G. Sternj 3. Sorcy (MUton Henry).
Non placés Vol au Vent V, Mandarin IV,
Fripon fil.
Gagné de deux longueurs, le troisième à une
longueur et demie.
Prix Blair Athol. flandicap, francs,
mètres. 1. Narda Handia, à M. Heslop
(J.Jenningsy 2. Fronton Basque (Rovella); S.
Quorum Il (O'Connor).
Non placés Bretelle, La Fuite, Bobèche Il,
CY.ambly.
Gagné de trois quarts de longueur, le troisième
à une derri-longueur.
Prix Borealis. 4.000 francs. 1.4Ci0 mitres.
1. Fiametta, à M. Smefs (F. Lane (walk-over).
RESULTATS DU P4JU MUTUM.
CHKTACX 10^ g£ 0
Carlopolis..G 18 Il Min.TapantP 12 50 6 5U
P 1150 7 ljiderol Ci 49
Parabère.P 7 PU.. 7
Gavroc"niG 8 50 Francinet..P 12 5 50
P il 6 NardaHan.G si
Marinette V P 22 50 9 P 43
ïullio G 78 50 Fr Basque,P 47 50
Il 20 60 ..Fiametta Walk -Over
NOUVELLES HIPPIQUES
A l'occasion de l'importante réunion orga-
nisée par la Société sportive, demain dimanche
juillet, sur son champ de courses de Maisons,
des Irains spéciaux partiront de la gare tiamt-
I azare à 11 heures et il partir de 12 h. 35 jus-
que n. 15 suivant les besoins du service.
Des services spéciaux d'autobus seront égale-
ment, organisés avec comme points de départs:
;20 La place de la République
Hg La place de la Bastille
il) Le carrefour
Enhn le tramway Porte Maillot-Maisons-Laf-
fitte organisera autant de départs qu'il sera né-
cessaire.
AUTOM0BILISME
LES CONDITIONS DU^ROCHAiN GRAND PRIX
Le Grand Prix automobile de 1913,- qui
vient d'obtenir, sur le circuit de Picardie, le
beau succès qu'on n'a pas oublié, est à peine
couru que, déjà, les dirigeants du sport
automobile se préoccupent de ce que sera le
Grand Prix de 191 i.
Un effet, dans sa séance d'hier, la com-
mission sportive de l'Automobile-Club de
France a décidé de proposer au comité de
l'A. C. F., qui doit se réunir au mois d'octo-
bre, l'organisation d'un Grande Prix, en
1914, réglementé sur les bases suivantes
Les voitures seront équipées de façon
pouvoir parcourir de 800 à 900 kilomètres
sans aucun ravitaillement en cours de route.
hflles seront approvisionnées de 7 enve'.op-
pes y compris celles qui sont montées sur
les roues. Les réparations et les change-
ments de chambre à air seront autorisés
uniquement par !es moyens du bord.
La commission se réserve de faire poin-
çonner les rechanges qui seront indiquées
dans le règlement.
CYCLISME
Buysse gagne la quatorzième étape
du Tour de France
Hier matin, à 3 h. 30, les coureurs res-
tant qualifiés sont partis de Longwy pour
Dunkerque, pour couvrir la quatorzième et
avant-dernière étape du Tour de France
cycliste.
D'importants incidents ont marqué cette
étape.
pecta la pièce, étroite et tout à fait silen-
cieuse en dehors du brouhaha de la maison
de modes.
A merveille pour les causeries et les
confidences en tête à tête fit-il.
C'était une sorte de netit boudoir, élégant
avec des fauteuils bas, tout tendu d'étoffe
bouton d'or du plus gracieux effet.
Des magazines étalés sur la petite table,
prè3 de la hau^e fenêtre, sollicitaient le vi-
siteur.
Pierre, le monocle vissé à l'oeil, en feuil-
leta machinalement un.
C'était une revue des sports, consacrée
précisément au Circuit Latin.
Il y avait là, réunis, tous les portraits des
grands industriels de l'aviation, Blériot, De-
perdussin, les frères Harrnand. lé papa
Dingler.
Il s'arsrêta une seconda à ce dernier. et
marmotta à son adresse.
Dire que je vais te sauver, malgré toi
Il tourna les feuilles illustrées et le pro-
trait du comte Tiburce de Larive commis-
saire général de l'épreuve, délégué par
l'Aéro-Club, lui arracha cette autre remar-
que.
Toi, mon bonhomme c'est, malgré moi,
que je vais te tirer d'affaire
Et son doigt t.e lt plus nerveux à feuil-
leter le magazine.
Il suivait, amusé, les portraits de ses con-
currents, Garros, Rénaux, Legagneux.
Il eut quelque vanité à voir son effigie, re-
produite, plus grande que celle dea autres
compétiteurs.
Et il lut la légende, au-dessous avec an
sourire de sati.-fiction.
Pierre ( s'
En effet, les deux leaders de la course,
Thys et Petit-Breton, ont été victimes d'ac-
cidents. Le premier a fait, près de Lille,
une chute par suite de laquelle il a été re-
tardé de près d'une heure. Il est toutefois
resté en tête du ciassement général.
Quant à Petit-Bretoi:, il a été moins heu-
reux en passant un caniveau, près de Va-
lenciennes, Il est tombé et s'est fait une
grave blessure au genou droit. De ce fait,
Petit-Breton, qui pouvait espérer la victoire
définitive, a dû abandonner.
Les coureurs sont arrivés à Dunkerqne
kil.i, point terminus de l'étape, dans
l'ordre .suivant
1. Buysse, sur bicyclette Peugeot, pneua
Lion. fabriqués par A. lVolber en 14 heu-
res 21 minutes 55 secondes.
2. Gurriguu, en 14 h. 21 m. 56 sec.
3. Faber, en 1 h. 26 m. 9 sec.
4. D'Hulst, 5. Deman, 6. Vandaele, 7. Spies-
sens, 8. Colsaet, 9. Lambot, 10. Trousselier,
11. Thys, 12. De!ollre, 13. Engel, 14. Cane-
pari, 15. Christophe.
A la suite de cette étape, le classement gé-
néral devient le suivant
1. Thys, 185 heures 38 minutes 18 secon-
des.
2. (iarrigou, 185 h. 56 m. 55 s.
3. Buysse, 4. Lambot.
AÉRGhïïÛTIQUE
POUR L AÉRO-CIBLE MICHELIN
A la suite d'une demande adressée par l'Aéro-
Club de France, le ministre de la Guerre, étant
donne les résultats intéressants, au point de vue
militaire que pourront donner les épreuves de
l'Aéra-Cible Michelin, autorise, par dépêche en
date du 16 juillet, les aviateurs militaires à pren-
are part à ces épreuves, qui ont pour but de
rechercher les meilleurs procédés à utiliser pour
le tir en aéroplane.
Les deux dernières périodes pour le prix de
francs ont été fixées du 10 au 17 août et
du 7 au U septembre.
Les champs d'aviation agréés à ce jour sont
ceux de Nancy, camp de (-hâlons. Chartres, la
Crau, Croix-d'Hins. Eue, Etampes, la Vidamée.
LES DIRIGEABLES RUSSES S'ENTRAINENT
L'Aslra-XIIl, le nouveau dirigeable militaire
russe, continue la série de ses brillantes ascen-
sions.
Jeudi soir, il effectua une longue reconnais-
sance et regagna son hangar de Lida à la nuit
tcmbante. Hie- matin, de bonne heure, il prenait
l'air à nouveau.
Comme on le voit, les équipages des dirigea-
bles de nos alliés les Russes s'entraînent acti-
vement.
UNE SORTIE DE NUIT
Le «Zodiac» Com mandant-Coutclle a fait, Jeu.
di soir, une sortie sous la conduite du comte de
l.a Vaulx et de M André Schelcher, accompa-
gnés d un délégués du ministère de la Guerre et
de quatre mécaniciens, dans le but d'essayer un
éclairage et des signaux de nuit.
NATATION
LES CHAMPIONNATS DE FRANr.E
DE NAlAllON
L'Union des sociétés françaises de sports athlé-
tiques fera disputer, le dimanche 10 août pro-
chain, dans le bassin du Sporting-Club univer.
sitaire de France, à Juvisy, sa grande journée
du championnat de France de natation.
Voici quel sera le programme de cette manifes-
tation nautique qui promet de mettre aux prises
tous les meilleurs nageurs amateurs de France
Matin 1,500 mètres nage libre; 100 mètres
dos; éliminatoires du 100 mètres nage libre.
Apres midi 10U mètres nage libre; 100 mètres
féminis' ̃ 500 mètres nage libre mètres
brasse coupe nationale; water-polo (matches
possibles probables..
Eips uaiereui abandonnés dans une poste
Versailles, 25 juillet.
L'a ouvrier vêtu en maçon se présentait
un bureau de poste de l'uvenua de Saint-
Cloud, vers six heures du soir, afin d'effec-
tuer un versement.
Après son départ, on trouva sur le gui-
chet un paquet sur lequel se détachaient, en
grosses lettres, ces mots cartouches à la
dynamite n.
La préposée, apercevant le colis, jeta
l'alarme et, pendant plus d'une demi-heure,
une vive émotion régnait parmi le person-
nel et le public.
M. Landry, receveur des postes, avisa
M. Meurisse, c"!n.inissaire de police, qui ac-
courut. Ce dernier s'empara courageuse-
ment du paquet, l'ouvrit et constata qu'il
contenait cinquante amorces de fulminate
de mercure pour cartouches de dynamite,
journellement employées dans les carrières
des environs de Versailles.
Le magistrat fait rechercher le proprié-
taire étourdi qui laissait ainsi à la portée
d'un imprudent des engins aussi dangereux
que les amorces au fulrninate de mercure.
CONGES DES ÉCOLE^ PROFESSIONNELLES
Au Conservatoire des arts et métiers, s'est
ouvert, hier après midi, le congrès annuel
de la Fédération nationale des sociétés d'an-
ciennes et anciens élèves des écoles profes-
sionnelles et pratiques de commerce et d'in-
dustrie.
La séance était présidée par M. Verlot,
député des Vosges.
M. C. Richard a lu le rapport de la coin-
mission d'apprentissage. Ce rapport résume
tous les vœux déjà émis lors du précédent
congrès de la fédération, et dont quelques-
uns sont à la veille d'être réalisés par une
M. Verlot, rapporteur de la commission
du commerce et de l'industrie il la Chambre,
a ensuite pris la parole. Il a déclaré que la
liépublique, qui a tant fait pour l'école, s'est,
jusqu'à présent, peu préoccupée de l'éduca-
tion des adolescents de 13 il. ans. Cepen-
dant, la loi sur l'apprentissage, qui sera
sans doute très prochainement votée par
les Chambres, constituera une réparation.
Cette loi organise avec méthode l'appren-
tissage à l'atelier, formule des obligations
pour les apprentis et les familles, et prévoit
l'application d une taxe patronale qul servi-
rait à créer une caisse régionale d'appren-
tissage.
mand. Le vainqueur moral de la course,
le favori de la presse!
Taratata ajouta-t-il.
Et par manière d espiéglerie, le petit mé-
cano d'autrefois, gouailleur et bien peuple,
qui réapparaissait malgré lui, sous l'enve-
loppe de décorum du sportsman élégant qu'il
était devenu. sortit un petit crayon aar-
gent de sa poche et biffa le nom d'Harmand,
pour y substistuer le nom de Dingler
Et il sourit, comme s il av.ut été déjà le
vainqueur du Circuit de la Mort, à sa fran-
che et loyable image
La porte venait de s'ouvrir et sur le
seuil, comme hypnotisée à sa vue, dans une
jolie robe d'intérieur, la silhouette élégante
de Marcelle restait pétrifiée.
Vous s'excîama-t-elle. C'est vous,
Pierre Doizy, qui m'avez téléphoné, cet
après-midi '?.
Et. lui tendant sa main menue et baguée
de gemmes, dans un geste gracieux qui dé-
couvrit son bras nu, elle ajouta, souriante,
mais quand même un peu gênée.
Je suis bien heureuse de vous revoir.
deluis si longtemps Asseyez-vous et oi-
tes-moi ce qui vous amène.
Pierre s'était incliné, avec une correc
tion parfaite.
Dans un mouvement galant, il avait porî{-,
à se; lèvres, une main qui ne se dérobait
point.
Et c'est avec la plus exquise courtoisie
qu'il répondit,
.le suis, moi, enchanté que vous ayez
reconnu le petit mécano d'autrefois. un
brave garçon, somma toute, qui, vous le
•̃oyez, ne vous a pas oubliée depuis
(A suivre.) ALBERT BoiSsW
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