Titre : L'Ami de l'enfance : journal des salles d'asile
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1896-05-01
Contributeur : Cochin, Jean Denis Marie (1789-1841). Éditeur scientifique
Contributeur : Battelle (chef de bureau à l Assistance publique). Éditeur scientifique
Contributeur : Hachette, Louis (1800-1864). Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32691160x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 4533 Nombre total de vues : 4533
Description : 01 mai 1896 01 mai 1896
Description : 1896/05/01 (A15,N15,SER5)-1896/05/14. 1896/05/01 (A15,N15,SER5)-1896/05/14.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k56077372
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, 8-Z-2016
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
238
L'AMI DE L'ENFANCE :
III
Sept animaux à poil? Sept animaux àplume?
Le chien, La poule,
Le chat, Le canard,
La- vache, Le pigeon,
L'ours, L'hirondelle,
La souris, Le serin,
Le lapin, Le dindon,
Le.cheval. ;;.,-. . L'oie.
.-'; :.1V
Qu'est-ce que :
Devenir rouge? (Rougir).
— pâle? (Pâlir).
— maigre? (Maigrir).
■•— vieux? (Vieillir).
-^- grand? (Grandir).
— jaune? (Jaunir)..
— vert? (Verdir).
— gros? (Grossir).
—. rance? (Rancir).
■' — tiède? (Tiédir).
■— bleu? (Bleuir).
— dur? (Durcir).
— mûr? (Mûrir). .
Que fait :
La cerise, qui devient rouge? (Elle rougit).
La mère qui devient pâle? (Elle pâlit).
Le'chat qui devient maigre? (11 maigrit).
Le chien qui devient vieux? (11 vieillit).
L'enfant qui devient grand? (Il grandit).
La feuille qui devient jaune? (Elle jaunit).
La feuille qui devient verte? (Elle verdit).
La prune qui dévient grosse? (Elle grossit).
Le lard qui devient rance? (11 rancit).
L'eau qui devient liède? (Elle tiédit).
Le ciel qui devient bleu? (Il bleuit).
Le beurre qui devient dur? (11 durcit).
Le fruit qui dévient mûr? (11 mûrit).
V
Sept parties du bras? Que peut-on couper?
L'épaule,
Le coudes
Le poignet,
La main,
La paume de l'a main,
Les doigts,
Les phalanges.
Du bois,
Des pommes dé terre,
De la viande,
Une pomme,
Une fleur,
Une branche d'arbre,
De l'herbe. .
VI-
Que fait-on dans
Un lavoir?
Un dortoir?
Un. promenoir?
Une baignoire?
A quoi servent
Un dévidoir?
Un racloir?
Des nageoires?
Une rôtissoire?
Chez la fruitière, j'ai caressé des animaux à
quatre pattes, qui avaient des poils gris et
blancs, doux comme du velours; ils étaient dans
une grande caisse, grillée d'un côté comme une
cage d'oiseau, et ils mangeaient des feuilles de
chou en faisant de drôles de grimaces avec
leur museau. Quels étaient ces animaux? (Des
lapins).
J'ai vu une dame assise devant une espèce
de tablette, avec des plaques blanches et d'autres
noires comme des dominos ; elle posait ses
doigts dessus et cela faisait de la musique.
Quel élait cel instrument? (Un piano).
Je pense à un petit oiseau couvert de plumes
noires avec quelques-unes blanches; il fait son-
nid avec de la terre sous lés toits des maisons,
et il gazouille de tout son coeur de grand matin.
11 s'en va en automne et revient au. printemps.
Quel est cel oiseau? (Une hirondelle).
M. P.
NECROLOGIE
HENRI MARION
La pédagogie française ne pouvait faire.de
perte plus douloureuse et plus grave que celle
qui lui est infligée par la mort prématurée de
M. Henri Marion. Avec lui ce n'est pas seule-
ment un homme distingué qui disparaît ; c'est,
on peut le dire sans exagéralion^un© force mo-
rale qui s'éteint, au grand dommage de notre
pauvre France.,, éprouvée et appauvrie partant
d'autres deuils cruels.
Personne dans l'Université, dans les trois
degrés de notre instruction nationale, n'ignorait
le nom de M. Marion. 11 avait longtemps pro-
./ fessé avec éclat dans les lycées de province et
dé Paris. En 1883, lors (3e la création de la
chaire de la Scùnce de l'éducation, il avait
inauguré à la Sorbonne l'enseignement supé-
rieur de la pédagogie ; et, à vrai dire, telle élait
sa compétence spéciale, exceptionnelle pour cet
enseignement nouveau, que probablement on
n'eût pas songé à créer la fonction, s'il ne
s'était trouvé là pour l'occuper. Que d'élèves
reconnaissants, affectueux et respectueux pour
un maître auquel ils devaient en partie leur
énergie morale, n'a-t-il pas formés pour nos
lycées et nos Facultés ! Hier encore c'est à lui
que M. Jules Payot dédiait, en témoignage de
sa gratitude, sa belle thèse de doctorat es lettres,
De la croyance.
Mais c'est peut-être dans l'enseignement pri-
maire que l'influence de M. Marion avait le plus
pénétré les consciences et le plus profondément
rayonné. Parmi tous ceux et toutes celles qui le
L'AMI DE L'ENFANCE :
III
Sept animaux à poil? Sept animaux àplume?
Le chien, La poule,
Le chat, Le canard,
La- vache, Le pigeon,
L'ours, L'hirondelle,
La souris, Le serin,
Le lapin, Le dindon,
Le.cheval. ;;.,-. . L'oie.
.-'; :.1V
Qu'est-ce que :
Devenir rouge? (Rougir).
— pâle? (Pâlir).
— maigre? (Maigrir).
■•— vieux? (Vieillir).
-^- grand? (Grandir).
— jaune? (Jaunir)..
— vert? (Verdir).
— gros? (Grossir).
—. rance? (Rancir).
■' — tiède? (Tiédir).
■— bleu? (Bleuir).
— dur? (Durcir).
— mûr? (Mûrir). .
Que fait :
La cerise, qui devient rouge? (Elle rougit).
La mère qui devient pâle? (Elle pâlit).
Le'chat qui devient maigre? (11 maigrit).
Le chien qui devient vieux? (11 vieillit).
L'enfant qui devient grand? (Il grandit).
La feuille qui devient jaune? (Elle jaunit).
La feuille qui devient verte? (Elle verdit).
La prune qui dévient grosse? (Elle grossit).
Le lard qui devient rance? (11 rancit).
L'eau qui devient liède? (Elle tiédit).
Le ciel qui devient bleu? (Il bleuit).
Le beurre qui devient dur? (11 durcit).
Le fruit qui dévient mûr? (11 mûrit).
V
Sept parties du bras? Que peut-on couper?
L'épaule,
Le coudes
Le poignet,
La main,
La paume de l'a main,
Les doigts,
Les phalanges.
Du bois,
Des pommes dé terre,
De la viande,
Une pomme,
Une fleur,
Une branche d'arbre,
De l'herbe. .
VI-
Que fait-on dans
Un lavoir?
Un dortoir?
Un. promenoir?
Une baignoire?
A quoi servent
Un dévidoir?
Un racloir?
Des nageoires?
Une rôtissoire?
Chez la fruitière, j'ai caressé des animaux à
quatre pattes, qui avaient des poils gris et
blancs, doux comme du velours; ils étaient dans
une grande caisse, grillée d'un côté comme une
cage d'oiseau, et ils mangeaient des feuilles de
chou en faisant de drôles de grimaces avec
leur museau. Quels étaient ces animaux? (Des
lapins).
J'ai vu une dame assise devant une espèce
de tablette, avec des plaques blanches et d'autres
noires comme des dominos ; elle posait ses
doigts dessus et cela faisait de la musique.
Quel élait cel instrument? (Un piano).
Je pense à un petit oiseau couvert de plumes
noires avec quelques-unes blanches; il fait son-
nid avec de la terre sous lés toits des maisons,
et il gazouille de tout son coeur de grand matin.
11 s'en va en automne et revient au. printemps.
Quel est cel oiseau? (Une hirondelle).
M. P.
NECROLOGIE
HENRI MARION
La pédagogie française ne pouvait faire.de
perte plus douloureuse et plus grave que celle
qui lui est infligée par la mort prématurée de
M. Henri Marion. Avec lui ce n'est pas seule-
ment un homme distingué qui disparaît ; c'est,
on peut le dire sans exagéralion^un© force mo-
rale qui s'éteint, au grand dommage de notre
pauvre France.,, éprouvée et appauvrie partant
d'autres deuils cruels.
Personne dans l'Université, dans les trois
degrés de notre instruction nationale, n'ignorait
le nom de M. Marion. 11 avait longtemps pro-
./ fessé avec éclat dans les lycées de province et
dé Paris. En 1883, lors (3e la création de la
chaire de la Scùnce de l'éducation, il avait
inauguré à la Sorbonne l'enseignement supé-
rieur de la pédagogie ; et, à vrai dire, telle élait
sa compétence spéciale, exceptionnelle pour cet
enseignement nouveau, que probablement on
n'eût pas songé à créer la fonction, s'il ne
s'était trouvé là pour l'occuper. Que d'élèves
reconnaissants, affectueux et respectueux pour
un maître auquel ils devaient en partie leur
énergie morale, n'a-t-il pas formés pour nos
lycées et nos Facultés ! Hier encore c'est à lui
que M. Jules Payot dédiait, en témoignage de
sa gratitude, sa belle thèse de doctorat es lettres,
De la croyance.
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maire que l'influence de M. Marion avait le plus
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