Titre : Revue pratique d'apologétique / sous la direction de MM. Baudrillart, Guibert et Lesêtre
Éditeur : G. Beauchesne & Cie (Paris)
Date d'édition : 1912-12-15
Contributeur : Baudrillart, Alfred (1859-1942). Directeur de publication
Contributeur : Guibert, Jean (1857-1914). Directeur de publication
Contributeur : Lesêtre, Henri (1848-1914). Directeur de publication
Contributeur : Verdier, Jean (1864-1940). Directeur de publication
Contributeur : Bainvel, Jean-Vincent (1858-1937). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328612033
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 19171 Nombre total de vues : 19171
Description : 15 décembre 1912 15 décembre 1912
Description : 1912/12/15 (A8,T15,N174). 1912/12/15 (A8,T15,N174).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5574722c
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
APOLOGÉTIQUE AU JOUR LE JOUR 457
support métaphysique ou religieux. Elle pourrait suffire (et encore !)
à une élite d'esprits rares, de consciences très hautes et très pures,
à une toute petite école de penseurs solitaires, raffinés ou orgueil-
leux : elle ne vaut rien à la masse, qui a besoin de croyances pour
agir et peut-être de l'idée de récompense (c'est-à-dire, en somme, de
l'intérêt et du salaire) pour se dévouer au Bien.
Il est un peu vain et il est dangereux (à mon avis) de trop raffiner
sur la Vertu : c'est une des formes de la délicatesse, c'en est une
aussi du dilettantisme. Mieux vaut proposer aux hommes des défi-
nitions plus simples et plus claires, leur offrir des leçons et des
exemples plus à leur portée. On ne risque rien de traiter la plupart
des hommes comme des enfants, qui en sont encore aux éléments
de la vérité. C'est pour cela que le Sermon sur la montagne sera tou-
jours le plus beau des sermons, le plus populaire et le plus efficace
des enseignements... Je suis le premier à sentir toute mon indi-
gnité en parlant de ces choses, mais je ne rougis pas du tout de les
tenir pour éternellement vraies et pour éternellement bienfaisantes...
« M. Albert Bayet, j'en ai peur, sans en avoir honte, va me pren-
dre pour un bien petit esprit. J'y suis résigné. »
S. a raison d'envisager sans trouble le jugement de M. Albert
Bayet. Les petits esprits ne sont pas ceux qui ont la sagesse de re-
mettre le gouvernement de leur vie à « la vieille morale de nos pè-
res », comme on dit au Parlement, mais ceux qui, après plusieurs
milliers d'années qu'il y a des hommes ayant spéculé sur ces problè-
mes, s'insurgent, se posent en novateurs, et dans leur fatuité risible
ont tout l'air de se donner pour des gens auprès de qui Aristote,
Platon, Pascal et Descartes ne sont que de petits garçons!
Le droit des pauvres et les cérémonies religieuses.
Q. — Une cérémonie religieuse organisée dans une église et com-
portant une audition musicale, donne-t-elle lieu à la perception du droit
des pauvres, lorsqu'il a été délivré des cartes d'entrée payantes pour
cette cérémonie ?
R. — Non : une cérémonie célébrée à l'église, avec le concours
d'une société musicale qui exécute des chants ayant un caractère
liturgique, est une cérémonie religieuse, même si on a distribué
pour la circonstance un certain nombre de cartes payantes ; par
suite, cette cérémonie ne rentre point dans la catégorie des spec-
tacles ou fêtes sur lesquels les lois autorisent la perception du droit
des pauvres.
La question avait déjà été tranchée, avant la Séparation, par un
arrêt du Conseil d'Etat, en date du 27 février 1903 (R. O. D., 1910,
p. 336). Mais on pouvait se demander si, depuis la loi du 2 jan-
vier 1907, qui met gratuitement les édifices du culte ce à la dispo-
sition des fidèles et des ministres du culte pour la pratique de leur
religion », une cérémonie donnant lieu à la perception d'un droit
d'entrée ne devait pas être considérée comme un concert payant,
et taxée à ce titre. Le Conseil d'Etat a répondu négativement par
support métaphysique ou religieux. Elle pourrait suffire (et encore !)
à une élite d'esprits rares, de consciences très hautes et très pures,
à une toute petite école de penseurs solitaires, raffinés ou orgueil-
leux : elle ne vaut rien à la masse, qui a besoin de croyances pour
agir et peut-être de l'idée de récompense (c'est-à-dire, en somme, de
l'intérêt et du salaire) pour se dévouer au Bien.
Il est un peu vain et il est dangereux (à mon avis) de trop raffiner
sur la Vertu : c'est une des formes de la délicatesse, c'en est une
aussi du dilettantisme. Mieux vaut proposer aux hommes des défi-
nitions plus simples et plus claires, leur offrir des leçons et des
exemples plus à leur portée. On ne risque rien de traiter la plupart
des hommes comme des enfants, qui en sont encore aux éléments
de la vérité. C'est pour cela que le Sermon sur la montagne sera tou-
jours le plus beau des sermons, le plus populaire et le plus efficace
des enseignements... Je suis le premier à sentir toute mon indi-
gnité en parlant de ces choses, mais je ne rougis pas du tout de les
tenir pour éternellement vraies et pour éternellement bienfaisantes...
« M. Albert Bayet, j'en ai peur, sans en avoir honte, va me pren-
dre pour un bien petit esprit. J'y suis résigné. »
S. a raison d'envisager sans trouble le jugement de M. Albert
Bayet. Les petits esprits ne sont pas ceux qui ont la sagesse de re-
mettre le gouvernement de leur vie à « la vieille morale de nos pè-
res », comme on dit au Parlement, mais ceux qui, après plusieurs
milliers d'années qu'il y a des hommes ayant spéculé sur ces problè-
mes, s'insurgent, se posent en novateurs, et dans leur fatuité risible
ont tout l'air de se donner pour des gens auprès de qui Aristote,
Platon, Pascal et Descartes ne sont que de petits garçons!
Le droit des pauvres et les cérémonies religieuses.
Q. — Une cérémonie religieuse organisée dans une église et com-
portant une audition musicale, donne-t-elle lieu à la perception du droit
des pauvres, lorsqu'il a été délivré des cartes d'entrée payantes pour
cette cérémonie ?
R. — Non : une cérémonie célébrée à l'église, avec le concours
d'une société musicale qui exécute des chants ayant un caractère
liturgique, est une cérémonie religieuse, même si on a distribué
pour la circonstance un certain nombre de cartes payantes ; par
suite, cette cérémonie ne rentre point dans la catégorie des spec-
tacles ou fêtes sur lesquels les lois autorisent la perception du droit
des pauvres.
La question avait déjà été tranchée, avant la Séparation, par un
arrêt du Conseil d'Etat, en date du 27 février 1903 (R. O. D., 1910,
p. 336). Mais on pouvait se demander si, depuis la loi du 2 jan-
vier 1907, qui met gratuitement les édifices du culte ce à la dispo-
sition des fidèles et des ministres du culte pour la pratique de leur
religion », une cérémonie donnant lieu à la perception d'un droit
d'entrée ne devait pas être considérée comme un concert payant,
et taxée à ce titre. Le Conseil d'Etat a répondu négativement par
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