Titre : Revue pratique d'apologétique / sous la direction de MM. Baudrillart, Guibert et Lesêtre
Éditeur : G. Beauchesne & Cie (Paris)
Date d'édition : 1912-10-15
Contributeur : Baudrillart, Alfred (1859-1942). Directeur de publication
Contributeur : Guibert, Jean (1857-1914). Directeur de publication
Contributeur : Lesêtre, Henri (1848-1914). Directeur de publication
Contributeur : Verdier, Jean (1864-1940). Directeur de publication
Contributeur : Bainvel, Jean-Vincent (1858-1937). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328612033
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 19171 Nombre total de vues : 19171
Description : 15 octobre 1912 15 octobre 1912
Description : 1912/10/15 (A8,T15,N170). 1912/10/15 (A8,T15,N170).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5574704f
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
138 REVUE PRATIQUE D'APOLOGÉTIQUE
On continuera à laisser l'immeuble en ruines et alors le devis dé-
passera 200.000 francs.—Le petit séminaire de Langres attribué à la
ville cause également à la municipalité des embarras de plus d'une
sorte. — On avait tenté d'installer un hôtel dans la Chartreuse de Sé-
lignac les touristes ne sont pas venus, l'hôtel :vient d'être fermé et
on a vendu les meubles. Pour conserver l'antiquité du célèbre cou-
vent de la Grande Chartreuse, les architectes du gouvernement de-
mandent 100.000 francs aux contribuables... Les religieux, eux,
donnaient libéralement des centaines de mille francs et entretenaient
leurs immeubles.
La natalité.
Devant la baisse effrayante de la natalité française, signalée, cette
année, par les statistiques officielles, il a bien fallu que chacun fît
un quart d'heure de méditation sur les causes de ce phénomène
exorbitant. Nous avons défendu maintes fois ici la thèse de l'impor-
tance primordiale en pareille matière du facteur moral et religieux.
Nous avons même polémiqué sur ce point avec des catholiques. Et
nous sommes de plus en plus convaincus de la justesse de notre
position. Nous ne refusons pas de reconnaître que les conditions
économiques ont ici leur influence. Mais nous croyons que le sort
de la natalité est lié à celui des croyances religieuses. M. Paul
Leroy-Beaulieu, dans un important article du Journal des Débais,
26 juin 1912, le répète à son tour avec preuves à l'appui.
« Ce déclin, dit-il, va continuer, cela est parfaitement certain. Il
tient à des causes morales ou plutôt, dans la plupart des cas,
immorales : la population française, telle que la font les moeurs
contemporaines et l'idéal contemporain, redoute les charges et les
ennuis de la paternité et de la maternité. La guerre opiniâtre et
absurde faite officiellement aux anciennes croyances est pour beau-
coup dans cette déplorable transformation; tandis que la Bretagne
et la Vendée, par exemple, gardent encore une relative fécondité,
les départements comme ceux de la vallée de la Garonne et de la
Bourgogne tombent dans une stérilité de plus en plus accentuée...
« Si l'on n'arrive pas à changer l'idéal général français, la réduc-
tion de la natalité ira toujours d'un pas plus rapide, sensiblement
plus rapide que la réduction de la mortalité. Sans décourager le
moins du monde les efforts faits pour réduire cette dernière, il est
nécessaire de proclamer que la réduction de la mortalité, si notable
qu'on la suppose, est et restera inefficace pour le maintien de la
population. On atténuerait ainsi légèrement et l'on ajournerait le
déclin, on ne le préviendrait pas : vingt personnes à remplacer,
quinze remplaçants, voilà le refrain fatal; prolongez tant que vous
voudrez la vie des vingt personnes à remplacer, il n'en résultera
pas moins que, d'une génération à l'autre, on perdra le quart de
l'effectif national. »
Est-ce une perspective acceptable pour des patriotes et des
chrétiens?
On continuera à laisser l'immeuble en ruines et alors le devis dé-
passera 200.000 francs.—Le petit séminaire de Langres attribué à la
ville cause également à la municipalité des embarras de plus d'une
sorte. — On avait tenté d'installer un hôtel dans la Chartreuse de Sé-
lignac les touristes ne sont pas venus, l'hôtel :vient d'être fermé et
on a vendu les meubles. Pour conserver l'antiquité du célèbre cou-
vent de la Grande Chartreuse, les architectes du gouvernement de-
mandent 100.000 francs aux contribuables... Les religieux, eux,
donnaient libéralement des centaines de mille francs et entretenaient
leurs immeubles.
La natalité.
Devant la baisse effrayante de la natalité française, signalée, cette
année, par les statistiques officielles, il a bien fallu que chacun fît
un quart d'heure de méditation sur les causes de ce phénomène
exorbitant. Nous avons défendu maintes fois ici la thèse de l'impor-
tance primordiale en pareille matière du facteur moral et religieux.
Nous avons même polémiqué sur ce point avec des catholiques. Et
nous sommes de plus en plus convaincus de la justesse de notre
position. Nous ne refusons pas de reconnaître que les conditions
économiques ont ici leur influence. Mais nous croyons que le sort
de la natalité est lié à celui des croyances religieuses. M. Paul
Leroy-Beaulieu, dans un important article du Journal des Débais,
26 juin 1912, le répète à son tour avec preuves à l'appui.
« Ce déclin, dit-il, va continuer, cela est parfaitement certain. Il
tient à des causes morales ou plutôt, dans la plupart des cas,
immorales : la population française, telle que la font les moeurs
contemporaines et l'idéal contemporain, redoute les charges et les
ennuis de la paternité et de la maternité. La guerre opiniâtre et
absurde faite officiellement aux anciennes croyances est pour beau-
coup dans cette déplorable transformation; tandis que la Bretagne
et la Vendée, par exemple, gardent encore une relative fécondité,
les départements comme ceux de la vallée de la Garonne et de la
Bourgogne tombent dans une stérilité de plus en plus accentuée...
« Si l'on n'arrive pas à changer l'idéal général français, la réduc-
tion de la natalité ira toujours d'un pas plus rapide, sensiblement
plus rapide que la réduction de la mortalité. Sans décourager le
moins du monde les efforts faits pour réduire cette dernière, il est
nécessaire de proclamer que la réduction de la mortalité, si notable
qu'on la suppose, est et restera inefficace pour le maintien de la
population. On atténuerait ainsi légèrement et l'on ajournerait le
déclin, on ne le préviendrait pas : vingt personnes à remplacer,
quinze remplaçants, voilà le refrain fatal; prolongez tant que vous
voudrez la vie des vingt personnes à remplacer, il n'en résultera
pas moins que, d'une génération à l'autre, on perdra le quart de
l'effectif national. »
Est-ce une perspective acceptable pour des patriotes et des
chrétiens?
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