Titre : L'Idée ouvrière : journal hebdomadaire paraissant le samedi
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1888-05-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327882527
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 158 Nombre total de vues : 158
Description : 05 mai 1888 05 mai 1888
Description : 1888/05/05 (A1,N35)-1888/05/12. 1888/05/05 (A1,N35)-1888/05/12.
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55457149
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-85206
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
PREMIÈRE ANNÉE. N« 35. C IN Q .CENTIME S /*—.«■. ;-■ puis Aui2 MÀI1888.
Le manifeste, ci-inclus peut-être af- :'(
/ïc/i# sans aucun es formalités et .V
sans timbre,' dans toutes les coin- :°
munes.dè Frmica. c
Nousnons sommes mis en règle avec «
te légalité en le signant d'un nom de ;t
candidat. Les .travailleurs compren-
dront que cette mesure-nous.est impo- 1
sée par le besoin d'éviter tous les : ennuis •c
que pourraient: nous chercher nos cld- *
ttfrsatVës. r
Affichez camarjxdes ! la légalité est c
couverte. _', V *
AUX 1
PAUVRES LA BESACE ! Z
Ça a toujours été arn^i pàrsiit-il et :j
pas mal prétendent qu'il n'y à au- «
cune.raison pour queça change. .}
Il est à remarquer que ceux qui i
se déclarent satisfaits ont lé ventre <
plein, sont parfaitement à l'abri de <
tous les désagréments des saisons
. irrégulières et. peuvent écouter le !
tic-tac des horloges en digérant un
copieux, repas. .■ ' : l
D'autres au contraire en plus grand
nombre, ont toujours eu la mal-
chance d'avoir peu de chose à se
mettre sous la dent ; de loger dans
des taudis et de trimer rudement
sans grand bénéfice.
Ceux-là ne seraient pas fâchés que
ça change un brin.
Les élections de dimanche peu-
vent-elles faire quelque chose pour
eux? Vaut-il la peine qu'ils se dé-
rangent pour aller voter ? ■
A regarder les mesures prises par
les conseils.municipaux passés, on
peut augurer de celles que prendra
le conseil municipal à venir.
Jamais, au grand jamais, une me-
sure intéressant directement les tra- !
vaiileursn'a été prise
Au lieu de s'occuper si activement
de pomponner avec si grand soin les
boulevards promenades, d'y entre-
tenir des balayeurs qui veillent- à la
netteté parfaite, ne ferait-on pas
mieux de laver un pou les rues in-
fectes des quartiers populaires.
On promet toujours de nouveaux,
travaux — quelquefois même on en
fait — on a construit par exemple
le Ï*héâtre-Cirquè ; actuellement q
place Gambetta, on pave, on nivèle, fe
on commence des jardins. Mais tout é
cela n'occupe d'ailleurs que fort peu
de monde, et est ; superflu pour le ti
travailleur. , o
N'eutril pas mieux valu jeter bas n
les infects taudis, les ignoblesbouges, p
de la rue Saint-iPierre, des quartiers a
Saint-François, Notre-Dame; du Fer-
ré, etc., par exemple, où l'air sur- c
chargé de microbes malsains, satu- c
ré d'émanations pestilentielles et de t
bacilles typhoïdiques renferme l'épi- j
demie à terme ; l'on a déjà constaté c
les terribles ravages des fièvres il y
;a .quelques mois à peine, et cpns- r
triiirë à là placé des maisons habita- c
bles,des logements salubresj au lieu c
décomprimer ainsi dans des quar- e
tiers^ des rues et des maisons entiè- r
res, des germes de maladie, qui
contribuent ainsi à la dégénéres-
cence complète de notre race '? i
N'eut-il pas cent fois mieux valu (
faire cela ?
. Mais en quoi ceci peut-il intéres- 1
ser nos marchands de. pruneaux ou î
autres qui composent généralement 1
tout conseil, municipal respectable ?
Nous n'avons pas la naïveté de 1
nous étonner, nous constatons sim- <
plement, et tâchons dé faire toucher
la vérité à nos camarades encore im-
bus des croyances réformatrices des
corps élus, voilà tout;
Si nous avons relevé tous les
manquements des conseils munici-
paux passés, ce n'est pas que nous
ayons envie d'élaborer un manifeste
et de présenter aux électeurs un mi-
robolant programme que sitôt élus
nous nous empresserons de ne >
pas tenir.
Non ! toute confiance en la puis-
} sance réformatrice des institutions
! bourgeoises, est morte en nous. Nous
, n'avons plus la foi et nous tâchons
; de faire partager notre scepticisme
. à nos frères de misère, car il y a
i autre chose à faire qu'à votor.
La municipalité est une institution
bourgeoise, elle ne peut faire que
:. ies affaires de la bourgeoisie et non
i celles des prolétaires. — C'est pour
3 I cela qu'elle pomponne les beaux
quartiers qu'elle habite et oublie de
faire balaye&jRp^pues malpropres et
étroites. *„._,. , l,
Les fils àerS6vûrgeois sont lires bien
traités dans les., grandes éfeôlesM)ù
on les élève et lés engraisse; — Mais
nos fils à. nous, prolétaires,; ont- de
pitoyables~ëcoles.~— et enéofe n'y
a-t-il pas de place pour tous. '.-.'
Et pourtiinfsMi-y a une èlassîpde
citoyens gui devraient être; choyés,
0% sont bïen-iésf réducteurs de tou-
tes les riehessespir-ceux qui vous
permettent à vous autres bourgeois,
de viyre à fainéanter. j V
Mais nous sortîmes dans up monde
renveî-sé • plus on tra$aill<& moins
on a Se bteB?.ê^«^lué îin Bbmifté a
droit iau rèspecfde ses semblables,
, en ég|rd aux. services quIUÏrend. et
moins il çst considéré? t %■■
Et Supposez-que quelques-uns ; de
nos çamaraaës entrent au* conseil
qu'y feraient-ils ? Rien. \ ;.
Ça se comprend, s'ils avaient ime
forte dose, de "burine volonté, ils se-
raient étouffés par; leurs c0mpères
bourgeois. ..?.._ :
Mais il pourraitf arriver -4 et c'est
le plus probable — qu'entourés,
choyés par les bourgeois, petit a pe-
tit sans meme.se'rendre cotnpte de
la transformation — ils se nourris-
sent. ?— -■-■■■-•• " ;
Ils oublieraient leurs frères de
travail d'hier et, entrés dans un autre
mil ieu, j ugeraien t avec d'au très yeux
Mais siiles peuples ont jusqu'ici
porté la besace"— cela ne veut pas
dire qu'ils'la*porteront toujours
Il leur éstl'acile de s'en débarras-
) ser. Qu'ils.abandonnent les bour-
geois, les .laissent se. tirer d'affaire
eux-mêmes, sans le secours du
peuple. • ■ „.
i Si fantaisie leur prend de faire
: des réformes.— si minimes qu'elles
! soieat - c'est pas au peuple à cra-
L cher dessus, il doit les accepter —
mais ne pas garder de reconnais-
sance à ceux qui les font,
t Car ce qu'ils donneraient, ils l'ont
i volé. — Ils ne feraient que rendre
i au peuple une minime partie de ce
r qu'ils lui prennent. Ce ne serait
c , qu'une restitution.
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