Titre : L'Idée ouvrière : journal hebdomadaire paraissant le samedi
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1887-09-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327882527
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 158 Nombre total de vues : 158
Description : 10 septembre 1887 10 septembre 1887
Description : 1887/09/10 (A1,N1)-1887/09/17. 1887/09/10 (A1,N1)-1887/09/17.
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
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Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5543847d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-85206
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
PREMIÈRE A^NBE, N° 1 CINQ CENTIMES Du 10 AU 17 SEPTEMBRE 18fL,._;
Nos amis, et corrtspondants: sont}
priés d'adresser leurs envois de fonds
A VADMINISTRATEUR de ridée:
Ouvrière 25, rue des Galions, Le
Havre. ..
AUX TRAVAILLEURS
■:. JJ'Idée Ouvrière, n'est, pas l'oeuvre
d'iiomincsjournalistes de profession,
avocats sans cause, fruits secs de la
bourgeoisie, dont la conviction n'est
laite que d'appétits et ne voyant dans
un journal qu'un moyen de vivre
aux dépens des naïfs, un tremplin
Électoral.
Ce que n'ont pas ces individus,
et que 'nous possédons, c'est, un
idéal, puissant et généreux, qui fait
batlrc notre coeur, trouble notre
cerveau, et non s pousse irrésistible-
ment. Cet idéal nousvoulons en faire
partagerl'espéranceà ceux qui souf-
frent des m Ci nés maux que nous,
qu'ont le cou pris dans le même col-
lier.
li est superflu de dire que nous
sommes loin d'être riches ; ce n'est
que grâce à nos gros sous pénible-
ment amassés, rognés sur un salaire
mesquin, que l'Idée Ouvrière doit
de naître. Nous n'avons pas et ne
voulons pas de bailleur de fonds (et
en voudrions-nous, que nous n'en
trouverions pas) qui nous impose-
rait ses manières de voir'et', dirige-
rait le journal dans la voie la plus
fructueuse à ses intérêts.
L'Idée Ouvrière est un organe d'a-
vant garde, qui au lieu de prêcher le
calme et"la résignation aux travail-
leurs, leur fera honte de leur ava-
chissement et démontrera que pour
se faire rendre justice, il faut non
quémander, mais parler en maître.
Il faut, que le peuple acquière la
cc'îîèeience de sa force et remplace
la servilité par l'esprit de révolte.
Ce qu'on pense à. l'Idée Ouvrière,
c'est que tout n'est pas dit.en fait de
progrès ; que par cela seul, que les
Révolutions passées ont émancipé
la bourgeoisie, lui ont donné le
pouvoir sous loules ses formes,
J'Humani té doive s'astreindre au pié-
'<- O C 9 .^ C
finement -et renoncer à toute marche-;
"ëïï avant. i
Au dessous de la Bourgeoisi-i il y '\
a le peuple.. Le peuple !• légions in- !
npmbrâbles^ tombe dey.âinéus, plu- \
tôt que cohorte d'hommes libres, \
d?ou les râles des mourants s'élè- j
vent seuls. Le prolétaire moderne \
est aussi au dessous du bourgeois i
que l'esclave antique, l'était du cito- ,
yen, que le serf du moyen-âge l'était ]
du seigneur féodal. ;
Ce sont ces légions, ces masses
confuses que nous appelons à la li-
berté. Elles qui de leur sang fécon-
dant la nature produisent toutes les
richesses que sans vergogne gaspil-
lent leurs maîtres. Et, pour les ré-
munérer de oebienfaitincomniensu-
rable, elles n'ont à espérer qu'une
vie d'angoisses et de misère ; la vie
pour elles n'est qu'unesanglanleiro-
nio et n'est autre- qu'une longue
agonie. Leurs pères ont trimé du
berceau à la tombe ; eux travaillent
sans trêve ni repos, et c'est un aussi
sombre avenir qui attend leurs en-
fants — à moins que demain la mi-
che manquant àla huche,la camarde
rie vienne disputer et enlever sa
proie au vampire capitaliste.
C'est à briser cette société crimi-
nelle qui voue à la mort lès meil-
leurs de ses fils que convergent nos
efforts. -
Nous attaquerons vigoureusemen t
foules les institutions humaines, po-
litiques, religieuses, juridiques ou
économiques, nationales ou interna-
tionales démontrant que c'éstd'elles
que vient le mal et que nous n'a-
vons d'amélioration à espérer que
de leur renversement absolu.
Nousprouverons combien est vaine
la croyance à une réforme, aussi mi-
nime soit-eïïe, accordée par^ les ex-
ploiteurs à leurs esclaves salariés ;
par les gouvernants aux gouvernés.
Surtout nous mettrons nos cama-
rades de bagne en garde contre les
trbnïpeux mirages de l'igation élec-
torale : soupape de sûreté '■ du sys-
tème actuel et, dont le seul résultat
certain est de diviser-les travailleurs
et de créer dans leur.i rangs une
horde d'ambitieux qutnWisent qu'à
se hisser sur les fortes épaules du
peuple et a prendre rang-parmi ses
"ennemis* ..'-.:;,.
Nous ferons toucher du doigt que
le développement toujours/ crois- "
saut / du machinisme,',' ; loin d'être
pour le travailleur une amélioration
n'est qu'une aggravation, par "ceque
la machineest l'apanage d'une classe
exploitrice et par cela seul entre en
concurrence avec la machine vi-
vante au lieu de lui venir-en aide.
. Nous frapperons de tous, côtésdru
et fermé, partout Où il y aura ex-
ploitation"; partout où il y a crime
de lèse-humanité ; jusqu'au jour où
nos efforts ayant donné au proléta-
riat la vitalité nécessaire aux deshé-
rités pour faire table rase des
monstruositéssociales que nous su-
bissons aujourd'hui.
Nous tiendrons haut et ferme le
drapeau des revendications' proléta-
riennes, ne demandant aux travail-
leurs que de ne pas nous laisser iso-
lés et aux prises sans soutien avec
nos ennemis.
DON QUICHOTTE
Rencontrant la chaîne des baghrs,
Le plus grand héros des -Espagne?, '•■';".
Don Quichotte, accourt, lance au poing !
Sancho voudrait n'ehtlrc point !.
L'argousin fuit-;-lè~ fou subi-me
Des fers arrache une victime.
— Moniteur, disait Sancho Pança,
Laissez donc la chaîne au forçat
— Ami Sanclio, je fais.'mon.oeuvrc.
Ce vieux forçat, c\st k manoeuvre,
Oulit dans sa rouille ebréché,
Et d un vil salaire emmanché.
L'argent, ce maître Sans entrailles, '
L'use, puis le jette aux ferrailles.
— Monsieur, disiit Sancho Pança,
Laisses donc-, la chaîne au forçat ï
— Sancho, je délivre et. protège
Ccpet.it forçat du collège,
Nourri d'un savoir recraché
Par des pédants qu.i l'ont mâché.
Cet esprit dont ils font un cancre
N'est, qu'un cahier barbouillé'd'encre...
— Monsieur, disait Sancho Pança,
■ Laissez donc la. chaîne au-forçai !
'— Sors aussi, forçai d.e caserne,
Ta cervelle est une giberne,.
Ta conscience, un mousqueton :
Tu n'es plus quun homme à pistm.
Pour ce métier de cànnibiles
■ On vous fond dans-ùn tnoule-.à bulles... '
— Monsieur disait Sancho Pancti-,
LaUscs donc la chaîne au forçat ! ' "■'■•■•
Nos amis, et corrtspondants: sont}
priés d'adresser leurs envois de fonds
A VADMINISTRATEUR de ridée:
Ouvrière 25, rue des Galions, Le
Havre. ..
AUX TRAVAILLEURS
■:. JJ'Idée Ouvrière, n'est, pas l'oeuvre
d'iiomincsjournalistes de profession,
avocats sans cause, fruits secs de la
bourgeoisie, dont la conviction n'est
laite que d'appétits et ne voyant dans
un journal qu'un moyen de vivre
aux dépens des naïfs, un tremplin
Électoral.
Ce que n'ont pas ces individus,
et que 'nous possédons, c'est, un
idéal, puissant et généreux, qui fait
batlrc notre coeur, trouble notre
cerveau, et non s pousse irrésistible-
ment. Cet idéal nousvoulons en faire
partagerl'espéranceà ceux qui souf-
frent des m Ci nés maux que nous,
qu'ont le cou pris dans le même col-
lier.
li est superflu de dire que nous
sommes loin d'être riches ; ce n'est
que grâce à nos gros sous pénible-
ment amassés, rognés sur un salaire
mesquin, que l'Idée Ouvrière doit
de naître. Nous n'avons pas et ne
voulons pas de bailleur de fonds (et
en voudrions-nous, que nous n'en
trouverions pas) qui nous impose-
rait ses manières de voir'et', dirige-
rait le journal dans la voie la plus
fructueuse à ses intérêts.
L'Idée Ouvrière est un organe d'a-
vant garde, qui au lieu de prêcher le
calme et"la résignation aux travail-
leurs, leur fera honte de leur ava-
chissement et démontrera que pour
se faire rendre justice, il faut non
quémander, mais parler en maître.
Il faut, que le peuple acquière la
cc'îîèeience de sa force et remplace
la servilité par l'esprit de révolte.
Ce qu'on pense à. l'Idée Ouvrière,
c'est que tout n'est pas dit.en fait de
progrès ; que par cela seul, que les
Révolutions passées ont émancipé
la bourgeoisie, lui ont donné le
pouvoir sous loules ses formes,
J'Humani té doive s'astreindre au pié-
'<- O C 9 .^ C
finement -et renoncer à toute marche-;
"ëïï avant. i
Au dessous de la Bourgeoisi-i il y '\
a le peuple.. Le peuple !• légions in- !
npmbrâbles^ tombe dey.âinéus, plu- \
tôt que cohorte d'hommes libres, \
d?ou les râles des mourants s'élè- j
vent seuls. Le prolétaire moderne \
est aussi au dessous du bourgeois i
que l'esclave antique, l'était du cito- ,
yen, que le serf du moyen-âge l'était ]
du seigneur féodal. ;
Ce sont ces légions, ces masses
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berté. Elles qui de leur sang fécon-
dant la nature produisent toutes les
richesses que sans vergogne gaspil-
lent leurs maîtres. Et, pour les ré-
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rable, elles n'ont à espérer qu'une
vie d'angoisses et de misère ; la vie
pour elles n'est qu'unesanglanleiro-
nio et n'est autre- qu'une longue
agonie. Leurs pères ont trimé du
berceau à la tombe ; eux travaillent
sans trêve ni repos, et c'est un aussi
sombre avenir qui attend leurs en-
fants — à moins que demain la mi-
che manquant àla huche,la camarde
rie vienne disputer et enlever sa
proie au vampire capitaliste.
C'est à briser cette société crimi-
nelle qui voue à la mort lès meil-
leurs de ses fils que convergent nos
efforts. -
Nous attaquerons vigoureusemen t
foules les institutions humaines, po-
litiques, religieuses, juridiques ou
économiques, nationales ou interna-
tionales démontrant que c'éstd'elles
que vient le mal et que nous n'a-
vons d'amélioration à espérer que
de leur renversement absolu.
Nousprouverons combien est vaine
la croyance à une réforme, aussi mi-
nime soit-eïïe, accordée par^ les ex-
ploiteurs à leurs esclaves salariés ;
par les gouvernants aux gouvernés.
Surtout nous mettrons nos cama-
rades de bagne en garde contre les
trbnïpeux mirages de l'igation élec-
torale : soupape de sûreté '■ du sys-
tème actuel et, dont le seul résultat
certain est de diviser-les travailleurs
et de créer dans leur.i rangs une
horde d'ambitieux qutnWisent qu'à
se hisser sur les fortes épaules du
peuple et a prendre rang-parmi ses
"ennemis* ..'-.:;,.
Nous ferons toucher du doigt que
le développement toujours/ crois- "
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vante au lieu de lui venir-en aide.
. Nous frapperons de tous, côtésdru
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nos ennemis.
DON QUICHOTTE
Rencontrant la chaîne des baghrs,
Le plus grand héros des -Espagne?, '•■';".
Don Quichotte, accourt, lance au poing !
Sancho voudrait n'ehtlrc point !.
L'argousin fuit-;-lè~ fou subi-me
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Laissez donc la chaîne au forçat
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L'use, puis le jette aux ferrailles.
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Laisses donc-, la chaîne au forçat ï
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Ccpet.it forçat du collège,
Nourri d'un savoir recraché
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— Monsieur, disait Sancho Pança,
■ Laissez donc la. chaîne au-forçai !
'— Sors aussi, forçai d.e caserne,
Ta cervelle est une giberne,.
Ta conscience, un mousqueton :
Tu n'es plus quun homme à pistm.
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■ On vous fond dans-ùn tnoule-.à bulles... '
— Monsieur disait Sancho Pancti-,
LaUscs donc la chaîne au forçat ! ' "■'■•■•
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