Presse et revues
16 pages
Titre : Journal amusant : journal illustré, journal d'images, journal comique, critique, satirique, etc.
Éditeur : Aubert et cie (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-09-27
Contributeur : Philipon, Charles (1800-1862). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327966940
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37721 Nombre total de vues : 37721
Description : 27 septembre 1913 27 septembre 1913
Description : 1913/09/27 (A66,N744). 1913/09/27 (A66,N744).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54981572
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, LC2-1681
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
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JOU RNAL AME S AN T.
N' 744
ÉCHOS
GllANDES MANOEUVRES
— A quel titre demandez-vous une indem-
: aiitc?
— J'ai été obligé de céder la place à toute
une escouade qui a passé la nuit dans le lit de
nia femme!
OUAXDKS MANOEUVRES : ENVIRONS
1>E .TOULOUSE
— Vous êtes du Midi?... moi, je
suis de Muret...
— Non... mon enfant, zc suis
du Nord...
— De. Lille?
— Non... d'Azen! d'Azen mémo!
— Pardon... je viens.de tuer ce lièvre...
— Permettez! i! m'appartient... voilà plus
de cinq aus que je lui cours après!
•cembre pour commenter les événements
cd-e l'été et dans la chasse à l'actualité
M'sicu de Gorsc et Monsieur Kanleuil
Arriv'nt premiers dans un fmileuil.
Et comme.-l'été tut fertile en événe-
iments, les idées de scènes ne
leur manquent pas.
L'affaire du collier vient en
première ligne. Et Arsène Lupin
•que l'on croyait mort vient nous
révéler que lui-même, peu respec-
tueux des Lloyd, s'est emparé de
•rie bijou d'un grand price. Puis
on vient à parler du mariage pro- .
chain d'une .artiste pleine de
talent avec un chanteur très
méridional. Les auteurs com-
mentent joyeusement celle bizarre
union... Mais faul-il raconter
scène par scène une revue?...
Sachez seulement qu'elle est fort
bien venue, spirituelle et gaie et
•que si MM. Nanteuil et de Gorsse
sont parfois un tout petit peu
rosses, ils ne vont jamais jusqu'à
faire du chagrin à quelqu'un. Ces
écrivains-là ne feraient pas de
mai à un lion. Aussi jouissent-ils
de l'estime unanime des fauves
qui composent la critique et le
véritable public parisien. Et en
raisonne leur gentillesse on leur
pardonne certains tableaux gri-
vois,- malgré le plaisir qu'on y
éprouve: C'est ainsi quon applau-
dit, fort le tableau des petits favo- ■
ris, qui obtiennent la grande
faveur du public.
Je ne m'étendrai que peu de
temps sur "l'imitation de Mounet-Sully, maigres... C'est de l'art classique,
qui n'est pas à proprement parler une Mais, la glorification de là Danse mé-
iinïovalion au music-hall. Des Mounet- rite de retenir l'attention. Ce merveil-
Sully, nous en voyons dix par an. Il y en leux finale a de quoi ravir M. Jean Ri-
n des longs, des gros,' des gras, des chepin. On y.danse tour à tour lo gigue,
le cancan, la matchichc et l'on arrive au
tango qui, apporté des Amériques par
des jeunes filles du monde, a conquis le
droit de cité au café-concert, puis à l'Ins-
titut. Et M. Raphaël Flateau songe sé-
rieusement à intercaler dans son finale
la conférence que prépare actuel-
lement M. Jean Richepin, notre
délicieux poète mondain, sur les
mérites historiques et respectifs
du tango et du ragtime comparés.
Mlle Régine Flory a remporté
cette fois encore un succès consi-
dérable. Quand Mlle Régine Flory
a débuté l'année dernière à
l'Olympia, j'avais prédit qu'elle
irait loin. La voilà déjà à Mont-
martre et en tête de l'affiche.
Mlle Irène Bordoni, bien que
toute petite, a les plus grands
yeux de Paris. Elle est fort gaie
dans le rôle amusant de la podo-
mancienne et danse en véritable
acrobate.
Mlle Huguette Dany est toute
mignonne. Mlle Jeanne Pcrriat
tient le sceptre. de la commère
avec une autorité souriante.
Mlle Mérindol a des trouvailles
de comique. Et les hommes, .qui
ont nom Chevalier, Raimu, Fred,
Pascal et Robert Saidreau, riva-
lisent d'entrain et d'humour.
Les décors sont très jolis, la
mise en scène est fastueuse, les
. girls sont à croquer, les désha-
billés nombreux et galants, les
danses sotit réglées par Eugenio,
l'.orchestre conduit par Don José...
C'est pourquoi, tout bien pesé,
je crois au vif succès de Aon... mais!
C'est dans c'i esprit que je levé mon voire
Et que je bois, messieurs, le verre en main.
LK MoucHEUR DE CHANDELLES.
— Vous savez, tout le monde vous trouve
ridicules, mes enfants!
■ •— Nous nous en fichons bien, pourvu qu'on
nous regarde ! •
Dessins de HBNRIOT.
JOU RNAL AME S AN T.
N' 744
ÉCHOS
GllANDES MANOEUVRES
— A quel titre demandez-vous une indem-
: aiitc?
— J'ai été obligé de céder la place à toute
une escouade qui a passé la nuit dans le lit de
nia femme!
OUAXDKS MANOEUVRES : ENVIRONS
1>E .TOULOUSE
— Vous êtes du Midi?... moi, je
suis de Muret...
— Non... mon enfant, zc suis
du Nord...
— De. Lille?
— Non... d'Azen! d'Azen mémo!
— Pardon... je viens.de tuer ce lièvre...
— Permettez! i! m'appartient... voilà plus
de cinq aus que je lui cours après!
•cembre pour commenter les événements
cd-e l'été et dans la chasse à l'actualité
M'sicu de Gorsc et Monsieur Kanleuil
Arriv'nt premiers dans un fmileuil.
Et comme.-l'été tut fertile en événe-
iments, les idées de scènes ne
leur manquent pas.
L'affaire du collier vient en
première ligne. Et Arsène Lupin
•que l'on croyait mort vient nous
révéler que lui-même, peu respec-
tueux des Lloyd, s'est emparé de
•rie bijou d'un grand price. Puis
on vient à parler du mariage pro- .
chain d'une .artiste pleine de
talent avec un chanteur très
méridional. Les auteurs com-
mentent joyeusement celle bizarre
union... Mais faul-il raconter
scène par scène une revue?...
Sachez seulement qu'elle est fort
bien venue, spirituelle et gaie et
•que si MM. Nanteuil et de Gorsse
sont parfois un tout petit peu
rosses, ils ne vont jamais jusqu'à
faire du chagrin à quelqu'un. Ces
écrivains-là ne feraient pas de
mai à un lion. Aussi jouissent-ils
de l'estime unanime des fauves
qui composent la critique et le
véritable public parisien. Et en
raisonne leur gentillesse on leur
pardonne certains tableaux gri-
vois,- malgré le plaisir qu'on y
éprouve: C'est ainsi quon applau-
dit, fort le tableau des petits favo- ■
ris, qui obtiennent la grande
faveur du public.
Je ne m'étendrai que peu de
temps sur "l'imitation de Mounet-Sully, maigres... C'est de l'art classique,
qui n'est pas à proprement parler une Mais, la glorification de là Danse mé-
iinïovalion au music-hall. Des Mounet- rite de retenir l'attention. Ce merveil-
Sully, nous en voyons dix par an. Il y en leux finale a de quoi ravir M. Jean Ri-
n des longs, des gros,' des gras, des chepin. On y.danse tour à tour lo gigue,
le cancan, la matchichc et l'on arrive au
tango qui, apporté des Amériques par
des jeunes filles du monde, a conquis le
droit de cité au café-concert, puis à l'Ins-
titut. Et M. Raphaël Flateau songe sé-
rieusement à intercaler dans son finale
la conférence que prépare actuel-
lement M. Jean Richepin, notre
délicieux poète mondain, sur les
mérites historiques et respectifs
du tango et du ragtime comparés.
Mlle Régine Flory a remporté
cette fois encore un succès consi-
dérable. Quand Mlle Régine Flory
a débuté l'année dernière à
l'Olympia, j'avais prédit qu'elle
irait loin. La voilà déjà à Mont-
martre et en tête de l'affiche.
Mlle Irène Bordoni, bien que
toute petite, a les plus grands
yeux de Paris. Elle est fort gaie
dans le rôle amusant de la podo-
mancienne et danse en véritable
acrobate.
Mlle Huguette Dany est toute
mignonne. Mlle Jeanne Pcrriat
tient le sceptre. de la commère
avec une autorité souriante.
Mlle Mérindol a des trouvailles
de comique. Et les hommes, .qui
ont nom Chevalier, Raimu, Fred,
Pascal et Robert Saidreau, riva-
lisent d'entrain et d'humour.
Les décors sont très jolis, la
mise en scène est fastueuse, les
. girls sont à croquer, les désha-
billés nombreux et galants, les
danses sotit réglées par Eugenio,
l'.orchestre conduit par Don José...
C'est pourquoi, tout bien pesé,
je crois au vif succès de Aon... mais!
C'est dans c'i esprit que je levé mon voire
Et que je bois, messieurs, le verre en main.
LK MoucHEUR DE CHANDELLES.
— Vous savez, tout le monde vous trouve
ridicules, mes enfants!
■ •— Nous nous en fichons bien, pourvu qu'on
nous regarde ! •
Dessins de HBNRIOT.
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