Titre : Journal amusant : journal illustré, journal d'images, journal comique, critique, satirique, etc.
Éditeur : Aubert et cie (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-09-20
Contributeur : Philipon, Charles (1800-1862). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327966940
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37721 Nombre total de vues : 37721
Description : 20 septembre 1913 20 septembre 1913
Description : 1913/09/20 (A66,N743). 1913/09/20 (A66,N743).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5498156n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, LC2-1681
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
12
JOURNAL AMUSANT.
N' 743
LES CONTES DE PERRAULT — Le Pacha botteur.
Holà! les nbatis tu peux numéroter...
Je botte quand on a cessé de me boiter!
VA savate, en deux mots, veux-tu que je te peigne.
Sabot, mule, chausson, claque, gueule d'empeigne!
Dessin de LTJO.
deux amants : un pour le coeur, un pour i
la bourse. Celui-ci est sensiblement plus <
âgé que son collègue qu'il ignore. Pour
faciliter les sorties de son- gigolo, la dame i
du logis a fait construire'une porte se-
crète par un-menuisier à façon. Or, ce
menuisier a de mauvaises façons. Il pré-
tend se faire payer en nature. Repoussé
sans périphrases, il croit se venger en
présentant la facture à l'amant en titre.
Mais il réussit mal, car le barbon admet
sans peine que c'est lui le gigolo et que
son collègue, sensiblement plus jeune que
.lui, entretient leur maîtresse commune.
Celle histoire est de tous les jours. Au
Vaudeville, elle est de tous les soirs. On
la joue à huit heures et demie et son
auteur, M. Théodore Henry, recueille les
justes applaudissements des spectateurs
exacts. Il y en a encore, surtout en celle
saison.
-&-
-*- s-
FOLIES-BRUGÈKE. — Montmartre.
En ce ballet plein de fraîcheur, le dé-
licieux, peintre Willeltc évoque ou mieux
ressuscite, non pas le Montmartre de la
place Pigalle, "mais celui de la Butté,
celui où il y avait des moulins et où il y
a encore des artistes convaincus. C'est
une province soit, et bien lointaine, mais
c'est une province charmante où les ra-
pins lèsent joyeusement leurs proprié-
taires et où les midinelles faciles devien-
nent des muses. Le pavs de Julien et celui
de Pierrot. On n'y riL pas toujours, mais
on y pleure bien. Nous y voyons ce pauvre
Pierrot aux prises avec la douleur. Pré-
senté aux neuf muses par Jcs bacchantes,
il reçoit le don sacré du génie. C'est en
effet un sacré cadeau, un redoutable
avantagequi ne fait passouventle bonheur
de celui qui le reçoit. Contre la misère,
la richesse est nu remède plus sûr .. Pier-
rot travaille dans su chambre sans feu,
dîne rarement, el, peu remarqué des
femmes, n'a même pas In consolation
d'un baiser. Cependant,» coups île chefs-
d'oeuvre, il triomphe de la vache enra-
gée, cet animal terrible et pullulant dont
Buffon ne nous a laissé aucune définition
exacte. El nous assistons à son apothéose.
Devenu grand artiste, il se voit rajeunir,
el retrouve les illusions de sa jeunesse.
Le veinard !
Malheureusement, un gros chagrin le
guette. M. Vautour, le proprio, l'infâme
capitaliste, achète la butte. Les démolis-
seurs jettent par terre les ateliers fleuris,
pour plantera leur place des champs de
gralle-ciel. Les autos montent place du
Tertre el le Coucou est envahi par des
félards venus de loin, de la plaine Mon-
ceau el des Champs-Elysées. Montmartre
ne serait .plus si toute'une lignée d'ar-
lisles ne niellait ses soins à le conserver.
Les gosses de Poulbol grandiront avec
ceux de Mirande, mais il en naîtra
d'autres qui feront toujours une sérieuse
concurrence aux femmes dégingandées
d'Irihel Au fond, Montmartre pourra
changer de place, passer la Seine el s'ins-
laller au quartier, il y aura toujours lutte
entre Montmartre et Paris. Mais, pour-
quoi jouerait-on Montmartre à Paris el
non pas à Montmartre?
Parce que M. Willette a dessiné de
ravissants coslumes, qu'ils sont innom-
brables el qu'il faut la scène des Folies-
Bergère pour les contenir tous, la troupe
des Folies-Bergère pour les remplir.
Parce que Mme Mariquila a réglé pour
ce divertissement des danses exquises et
parce que la musiquc'de M. Bosc deman-
dait un vigoureux orchestre.
Mlle Deimarès interprète le rôle de
Pierrot. D'une jolie femme elle fait un
joli garçon et son jeu est très expressif.
Pierrette n'est pas moins gracieuse; c'est
Mlle Glairville. MlleDarling possède
une beauté de traits et de lignes tout à
fait recommandable. Elle est de plus une
virtuose de la danse. M. Robert Quinault
est alerte comme Nijinsky lui-même. Et
voici encore M. Cerra, bien plaisante
vache enragée, Mlles Monor et Pépé, qui
sont de bien estimables personnes, et
Mlle Terka, quel joli petit chat noir! En
vérité, tout est joli : petits chats noirs,
petits pierrots blancs, livret, musique et
mise en scène. M. Clément Banel inau-
gure brillamment sa saison et le peintre
Willette écrit des scénarios comme Ingres
jouait du violon.
LE MOUCHEUR DE CHANDELLES.
JOURNAL AMUSANT.
N' 743
LES CONTES DE PERRAULT — Le Pacha botteur.
Holà! les nbatis tu peux numéroter...
Je botte quand on a cessé de me boiter!
VA savate, en deux mots, veux-tu que je te peigne.
Sabot, mule, chausson, claque, gueule d'empeigne!
Dessin de LTJO.
deux amants : un pour le coeur, un pour i
la bourse. Celui-ci est sensiblement plus <
âgé que son collègue qu'il ignore. Pour
faciliter les sorties de son- gigolo, la dame i
du logis a fait construire'une porte se-
crète par un-menuisier à façon. Or, ce
menuisier a de mauvaises façons. Il pré-
tend se faire payer en nature. Repoussé
sans périphrases, il croit se venger en
présentant la facture à l'amant en titre.
Mais il réussit mal, car le barbon admet
sans peine que c'est lui le gigolo et que
son collègue, sensiblement plus jeune que
.lui, entretient leur maîtresse commune.
Celle histoire est de tous les jours. Au
Vaudeville, elle est de tous les soirs. On
la joue à huit heures et demie et son
auteur, M. Théodore Henry, recueille les
justes applaudissements des spectateurs
exacts. Il y en a encore, surtout en celle
saison.
-&-
-*- s-
FOLIES-BRUGÈKE. — Montmartre.
En ce ballet plein de fraîcheur, le dé-
licieux, peintre Willeltc évoque ou mieux
ressuscite, non pas le Montmartre de la
place Pigalle, "mais celui de la Butté,
celui où il y avait des moulins et où il y
a encore des artistes convaincus. C'est
une province soit, et bien lointaine, mais
c'est une province charmante où les ra-
pins lèsent joyeusement leurs proprié-
taires et où les midinelles faciles devien-
nent des muses. Le pavs de Julien et celui
de Pierrot. On n'y riL pas toujours, mais
on y pleure bien. Nous y voyons ce pauvre
Pierrot aux prises avec la douleur. Pré-
senté aux neuf muses par Jcs bacchantes,
il reçoit le don sacré du génie. C'est en
effet un sacré cadeau, un redoutable
avantagequi ne fait passouventle bonheur
de celui qui le reçoit. Contre la misère,
la richesse est nu remède plus sûr .. Pier-
rot travaille dans su chambre sans feu,
dîne rarement, el, peu remarqué des
femmes, n'a même pas In consolation
d'un baiser. Cependant,» coups île chefs-
d'oeuvre, il triomphe de la vache enra-
gée, cet animal terrible et pullulant dont
Buffon ne nous a laissé aucune définition
exacte. El nous assistons à son apothéose.
Devenu grand artiste, il se voit rajeunir,
el retrouve les illusions de sa jeunesse.
Le veinard !
Malheureusement, un gros chagrin le
guette. M. Vautour, le proprio, l'infâme
capitaliste, achète la butte. Les démolis-
seurs jettent par terre les ateliers fleuris,
pour plantera leur place des champs de
gralle-ciel. Les autos montent place du
Tertre el le Coucou est envahi par des
félards venus de loin, de la plaine Mon-
ceau el des Champs-Elysées. Montmartre
ne serait .plus si toute'une lignée d'ar-
lisles ne niellait ses soins à le conserver.
Les gosses de Poulbol grandiront avec
ceux de Mirande, mais il en naîtra
d'autres qui feront toujours une sérieuse
concurrence aux femmes dégingandées
d'Irihel Au fond, Montmartre pourra
changer de place, passer la Seine el s'ins-
laller au quartier, il y aura toujours lutte
entre Montmartre et Paris. Mais, pour-
quoi jouerait-on Montmartre à Paris el
non pas à Montmartre?
Parce que M. Willette a dessiné de
ravissants coslumes, qu'ils sont innom-
brables el qu'il faut la scène des Folies-
Bergère pour les contenir tous, la troupe
des Folies-Bergère pour les remplir.
Parce que Mme Mariquila a réglé pour
ce divertissement des danses exquises et
parce que la musiquc'de M. Bosc deman-
dait un vigoureux orchestre.
Mlle Deimarès interprète le rôle de
Pierrot. D'une jolie femme elle fait un
joli garçon et son jeu est très expressif.
Pierrette n'est pas moins gracieuse; c'est
Mlle Glairville. MlleDarling possède
une beauté de traits et de lignes tout à
fait recommandable. Elle est de plus une
virtuose de la danse. M. Robert Quinault
est alerte comme Nijinsky lui-même. Et
voici encore M. Cerra, bien plaisante
vache enragée, Mlles Monor et Pépé, qui
sont de bien estimables personnes, et
Mlle Terka, quel joli petit chat noir! En
vérité, tout est joli : petits chats noirs,
petits pierrots blancs, livret, musique et
mise en scène. M. Clément Banel inau-
gure brillamment sa saison et le peintre
Willette écrit des scénarios comme Ingres
jouait du violon.
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