Titre : Journal amusant : journal illustré, journal d'images, journal comique, critique, satirique, etc.
Éditeur : Aubert et cie (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-10-04
Contributeur : Philipon, Charles (1800-1862). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327966940
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37721 Nombre total de vues : 37721
Description : 04 octobre 1913 04 octobre 1913
Description : 1913/10/04 (A66,N745). 1913/10/04 (A66,N745).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5498158g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, LC2-1681
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
12 JOURNAL, AMUSANT^ N* 745 v
JUSTE COURROUX
— 11 a dit que je n'étais pas un aigle.
— 11 a voulu dire que tu n'us jamais volé.
— La petite correction que je lui réserve, il ne l'aura pas volée non plus.
Dessin de LOTJRDEY.
la baronne Pépin fait valoir ses services
passés et touche la''grosse.'commission.'.
Le tailleur est désintéressé; ça le change
rudement.
Celte délicieuse comédie a retrouvé
son succès d'autan cl,ses interprètes sont
justement fêtés. M. André Lefaur,, très.
gentilhomme et très ahuri, est. absolument
excellent. Mme Alex étourdit parsa verve.
Très exubérante aussi est Mme Margue-
rite Pcuget en baronne Pépin. Elle joué
avec une rare intelligence. Mme Marie
Laurc trouve, dans le rôle, de Mme de
Crévecoeur, la.difficulté d'un acceiùplus
qu'anglais. Mais, ne- parlons pas.jdes
accents... Mlle Andrée Bory est une
toute gracieuse fiancée. La jolie Marcelle
Praince se montre tout a fait gaie et cor-
diale... et un port de pra.incesse... M. Hui-
lier— Herbelier— est le plus flegmatique
des hommes. M. Gallet interprèle avec
esprit le terrible tailleur. El M. Ramy
joue comme père et maire soi): rôle de
fonctionnaire patient.
COMÉDIE DKS CHAMPS-ELYSÉES.
En douce .. •
Personne n'a pu s'étonner de trouver
dans une revue de MM. Paul Ardot et
Jean Bastiades inventions bien neuves et
très plaisantes. Les deux sympathiques
auteurs ont tous deux de l'esprit, un es-
prit très différent et bien fait pour la col-
laboration.
Une de leurs meilleures trouvailles est
la reconstitution d'un salon bourgeois à
la fin du second 1 Empire. Nous y voyons i
Mlle Sarah-Beruhardl— elle devait être
bien, bien jeune — réciter une fable avec
un art plein de promesses. La jeune.arliste
obtient un joli succès et Nestor Roque-
plan la présente incontinent à M. Clare-
tiè, un blondinet fort ainiable....Cepen-
dant, . dans ■ un coin du :saIoij, deux
jouvenceaux véhéments el assurément
Marseillais ou presque débinent à fond la
carrière politique: L'un s'appelle Armand
et l'autre Emile. Il.s seront pi US: tard des
grands hommes d'Etat... Ce petit tableau
est tout ;V fait remarquable, plein-dé goût
et d'esprit, il relève le genre de la revue.
Elle est bien amusan.te aussi la scène où
M. Poincaré se plaint amèrement d'avoir
la gueule sympathique et d'inspirer les
photographes au lieu des caricaturistes.
Pour sacrifier un peu à la tradition,
MM. Paul Ardot elBastia nous présentent
iin imitateur de M. Le Bargy. Par
bonheur, la conversation ne roule pas sur
les cravates, mais sur Cyrano, dont nous
entendons un spirituel pastiche.
Puis, voici une joueuse qui, après la
fermeture, des tripots, satisfait sa passion
en risquant des décimes dans les distribu-
teurs de timbres. Elle met deux sous dans
la petite fente, appuie en haut, appuie
en bas, appuie sur le nez de sa tante,
mais le timbre-poste n'apparaît pas.
Mlle Mistinguellnous prouve celte fois
encore et plus que jamais qu'elle est une
véritable artiste, une fantaisiste de pre-
mier ordre, et déploie une indéniable
force comique.Bonne fille, même elle nous
initie à' ses affaires dé famille et se
montre sans j/ilié pour un jeune
i homme à qui les journaux l'avaient
I inconsidérément fiancée. Mais, Tar-
" liste à qui l'on a attribué deux mères
ne peut-elle se voir attribuer un mari?
Excellente en Mistinguétl, elle est une
ineffable cantatrice mondaine dans le
rôle exquis de Noérnie.
Mlle Catherine Fontcnay est, elle aussi,
bien près de la perfection dans une de
ces silhouettes de bonnes qui sont sa
spécialité. Et dans l'imitation d'Ida Ru-
binsteiri, elle fait preuve d'un sens cari-
caturalbicn remarquable.
'= M. Paul Ardot mérite assurément un
premier prix de littérature et un premier
prix de comédie. Il créa ses deux rôles
du biffin jaloux cl du mandolinistc Hya-
cinthe Francoeur avec une verve-char-
mante. Et c'est une joie pour ses nom-
breux amis de lc.revoir sur la scène après
de longs mois d'abstention.
M. Jean Bastia a débuté sans le moin-
dre trac apparent. Mais il avait déjà
remporté dans Montmartre de nombreux
succès d'acteur;. C'est un blagueur à froid,
et malgré son accent méditerranéen, il
déploie un humour bien anglais.dans les
rôles de M. L.çpiiïè et du guérisseur.
Mlle Harly est une commère aussi
aimable que majestueuse,...Mlle Maud
Gipsy incarne un petit- Rostand (le fils)
élëgiaqùè et flexible: Mlle ; Pâùiétte
Noïzeux est un joli petit abbé: Mtss.Eya.
Reid, excellente danseuse^ semble parta-
ger la-joie qu'elle inspiré au public conr
quis. Gelle-la aime .son métier. M^Gh.y:
Deschamps compose un Sylvain fébrile.
Çommenlne lesfirail-il.pas, cet homme,
qui doit jjqiffsser,simultanément les ira-'
gédies.antiques et rindicateurGhaix?
. M. Beaulieu fait du Cyrano de cette
année une imitation parfaite. M. Gorieux
est un terrible Mirbeâu; ;M:' Grouillet,.
une terrible Mme Dieulafôy. M. Berthiér
est excellent en Molière- et charmant
dans le plaisant personnage du. crili-
3ue cinématographique, -—la carrière
e demain. Enfin, le danseur Newalt est
d'une élégance suprême et couve ses
pieds d'une maternelle sollicitude.
Si, avec tous ces éléments, la revue En
douce ne connaît pas une.brillante réussite,
c'est à désespérer de l'esprit français...
LE MOUCHEOR DE CHANDELLES.;
JUSTE COURROUX
— 11 a dit que je n'étais pas un aigle.
— 11 a voulu dire que tu n'us jamais volé.
— La petite correction que je lui réserve, il ne l'aura pas volée non plus.
Dessin de LOTJRDEY.
la baronne Pépin fait valoir ses services
passés et touche la''grosse.'commission.'.
Le tailleur est désintéressé; ça le change
rudement.
Celte délicieuse comédie a retrouvé
son succès d'autan cl,ses interprètes sont
justement fêtés. M. André Lefaur,, très.
gentilhomme et très ahuri, est. absolument
excellent. Mme Alex étourdit parsa verve.
Très exubérante aussi est Mme Margue-
rite Pcuget en baronne Pépin. Elle joué
avec une rare intelligence. Mme Marie
Laurc trouve, dans le rôle, de Mme de
Crévecoeur, la.difficulté d'un acceiùplus
qu'anglais. Mais, ne- parlons pas.jdes
accents... Mlle Andrée Bory est une
toute gracieuse fiancée. La jolie Marcelle
Praince se montre tout a fait gaie et cor-
diale... et un port de pra.incesse... M. Hui-
lier— Herbelier— est le plus flegmatique
des hommes. M. Gallet interprèle avec
esprit le terrible tailleur. El M. Ramy
joue comme père et maire soi): rôle de
fonctionnaire patient.
COMÉDIE DKS CHAMPS-ELYSÉES.
En douce .. •
Personne n'a pu s'étonner de trouver
dans une revue de MM. Paul Ardot et
Jean Bastiades inventions bien neuves et
très plaisantes. Les deux sympathiques
auteurs ont tous deux de l'esprit, un es-
prit très différent et bien fait pour la col-
laboration.
Une de leurs meilleures trouvailles est
la reconstitution d'un salon bourgeois à
la fin du second 1 Empire. Nous y voyons i
Mlle Sarah-Beruhardl— elle devait être
bien, bien jeune — réciter une fable avec
un art plein de promesses. La jeune.arliste
obtient un joli succès et Nestor Roque-
plan la présente incontinent à M. Clare-
tiè, un blondinet fort ainiable....Cepen-
dant, . dans ■ un coin du :saIoij, deux
jouvenceaux véhéments el assurément
Marseillais ou presque débinent à fond la
carrière politique: L'un s'appelle Armand
et l'autre Emile. Il.s seront pi US: tard des
grands hommes d'Etat... Ce petit tableau
est tout ;V fait remarquable, plein-dé goût
et d'esprit, il relève le genre de la revue.
Elle est bien amusan.te aussi la scène où
M. Poincaré se plaint amèrement d'avoir
la gueule sympathique et d'inspirer les
photographes au lieu des caricaturistes.
Pour sacrifier un peu à la tradition,
MM. Paul Ardot elBastia nous présentent
iin imitateur de M. Le Bargy. Par
bonheur, la conversation ne roule pas sur
les cravates, mais sur Cyrano, dont nous
entendons un spirituel pastiche.
Puis, voici une joueuse qui, après la
fermeture, des tripots, satisfait sa passion
en risquant des décimes dans les distribu-
teurs de timbres. Elle met deux sous dans
la petite fente, appuie en haut, appuie
en bas, appuie sur le nez de sa tante,
mais le timbre-poste n'apparaît pas.
Mlle Mistinguellnous prouve celte fois
encore et plus que jamais qu'elle est une
véritable artiste, une fantaisiste de pre-
mier ordre, et déploie une indéniable
force comique.Bonne fille, même elle nous
initie à' ses affaires dé famille et se
montre sans j/ilié pour un jeune
i homme à qui les journaux l'avaient
I inconsidérément fiancée. Mais, Tar-
" liste à qui l'on a attribué deux mères
ne peut-elle se voir attribuer un mari?
Excellente en Mistinguétl, elle est une
ineffable cantatrice mondaine dans le
rôle exquis de Noérnie.
Mlle Catherine Fontcnay est, elle aussi,
bien près de la perfection dans une de
ces silhouettes de bonnes qui sont sa
spécialité. Et dans l'imitation d'Ida Ru-
binsteiri, elle fait preuve d'un sens cari-
caturalbicn remarquable.
'= M. Paul Ardot mérite assurément un
premier prix de littérature et un premier
prix de comédie. Il créa ses deux rôles
du biffin jaloux cl du mandolinistc Hya-
cinthe Francoeur avec une verve-char-
mante. Et c'est une joie pour ses nom-
breux amis de lc.revoir sur la scène après
de longs mois d'abstention.
M. Jean Bastia a débuté sans le moin-
dre trac apparent. Mais il avait déjà
remporté dans Montmartre de nombreux
succès d'acteur;. C'est un blagueur à froid,
et malgré son accent méditerranéen, il
déploie un humour bien anglais.dans les
rôles de M. L.çpiiïè et du guérisseur.
Mlle Harly est une commère aussi
aimable que majestueuse,...Mlle Maud
Gipsy incarne un petit- Rostand (le fils)
élëgiaqùè et flexible: Mlle ; Pâùiétte
Noïzeux est un joli petit abbé: Mtss.Eya.
Reid, excellente danseuse^ semble parta-
ger la-joie qu'elle inspiré au public conr
quis. Gelle-la aime .son métier. M^Gh.y:
Deschamps compose un Sylvain fébrile.
Çommenlne lesfirail-il.pas, cet homme,
qui doit jjqiffsser,simultanément les ira-'
gédies.antiques et rindicateurGhaix?
. M. Beaulieu fait du Cyrano de cette
année une imitation parfaite. M. Gorieux
est un terrible Mirbeâu; ;M:' Grouillet,.
une terrible Mme Dieulafôy. M. Berthiér
est excellent en Molière- et charmant
dans le plaisant personnage du. crili-
3ue cinématographique, -—la carrière
e demain. Enfin, le danseur Newalt est
d'une élégance suprême et couve ses
pieds d'une maternelle sollicitude.
Si, avec tous ces éléments, la revue En
douce ne connaît pas une.brillante réussite,
c'est à désespérer de l'esprit français...
LE MOUCHEOR DE CHANDELLES.;
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