Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483
Description : 01 octobre 1925 01 octobre 1925
Description : 1925/10/01 (A5,T9,N5)-1925/10/31. 1925/10/01 (A5,T9,N5)-1925/10/31.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54765934
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
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282 Doctrine-
à la prévision angoissante des souffrances physiques--et de la mort.
corporelle dont II allait faire l'expérience, s'ajoutaient en ce moment
le sentiment de la peur qui vous étreint en face d'un mal imminent et
que l'on ne peut raisonnablement écarter, l'épouvante de se voir
exposé aux coups de la colère divine et chargé, Lui, le Saint des Saints,.
de tous les crimes du monde, le dégoût profond de toutes ces souillures
qui lui étaient comme imputées, la tristesse d'avoir à subir la mort
corporelle, Lui dont le corps, admirable d'harmonie et de pureté,,
était un monde d'exquises perfections, le chagrin d'avoir à supporter
tant de souffrances inutilement pour tant d'âmes qui devaient se
damner. A cela ajoutez le poids de sa propre volonté et de son Coeur
qui le poussait à épouser la souffrance dans toute son intensité et à
laisser envahir jusqu'à fond toutes les parties inférieures de son Ame
par toutes ces agitations, ces angoisses, ces horreurs, ces répugnances
crucifiantes. Er certes il fallait que son imagination et sa sensibilité
aient été bien atteintes par cette crise d'âme, pour que notre bien-aimé
Sauveur en vînt .alors à prier son Père d'écarter ce Calice, s'il était
possible, que dis-je, pour qu'il allât même jusqu'à faire appel à la:
Toute-Puissance de son Père pour l'écarter et pour qu'enfin, défaillant
devant la catastrophe inéluctable et opprimé sous le colère de son
Père bien-aimé, II se mît à suer.à travers tout le corps l'adorable Sang
projeté par son Coeur horriblement contracté !
C'est ainsi que la Passion corporelle de Jésus fut inaugurée par
la Passion de son Coeur, principale victime de la Rédemption, de même:
que tous nos péchés extérieurs ont d'abord leur principe dans le péché
intérieur de notre volonté et la rébellion aux saintes volontés du Coeur
du divin Maître.
Dans le calice de consolation que l'Ange présenta enfin à notre-
Sauveur pour le réconforter, il importe donc avant tout que le Coeur
de Jésus ait pu y savourer la douceur de tendres et très généreuses
réparations d'amour venant de ce qu'il y a de plus intime dans l'homme
et de ce qu'il y a de plus précieux à ses propres yeux ; notre coeur
même, touché, vaincu, reconquis et transformé par son Amour.
D. —Quelle fut la part du Coeur de chair de Jésus dans
les souffrances physiques et les douleurs morales de sa Passion ?.
R. -^Dans la Passion de N.-S. J.-C, le Coeur de chair
du divin Maître, centre de_ rêsonnance de tous les états affectifs
de son humanité, a ressenti le contre-coup de toutes les douleurs
morales et souffrances physiques qu'Elle eut à endurer.
D'une part, en raison même de l'intensité inexprimable de PAmi>ur
du Coeur de Jésus et de la solidarité étroite qui existe dans la nature,
humaine entre l'appétit sensible et l'appétit intellectuel ou volonté,
il est certain que les douleurs morales expérimentées successivement
par l'Ame de Jésus dans le cours de sa Passion, sans compter les dou-
leurs immenses que sa science infuse entretenait en Elle depuis P Incar-
nation, durent avoir une répercussion physiologique sur son Coeur de
chair.
D'autre part la Flagellation, le Couronnement d'épines, le Cruci-
fiement et toutes les souffrances physiques endurées pendant la.
à la prévision angoissante des souffrances physiques--et de la mort.
corporelle dont II allait faire l'expérience, s'ajoutaient en ce moment
le sentiment de la peur qui vous étreint en face d'un mal imminent et
que l'on ne peut raisonnablement écarter, l'épouvante de se voir
exposé aux coups de la colère divine et chargé, Lui, le Saint des Saints,.
de tous les crimes du monde, le dégoût profond de toutes ces souillures
qui lui étaient comme imputées, la tristesse d'avoir à subir la mort
corporelle, Lui dont le corps, admirable d'harmonie et de pureté,,
était un monde d'exquises perfections, le chagrin d'avoir à supporter
tant de souffrances inutilement pour tant d'âmes qui devaient se
damner. A cela ajoutez le poids de sa propre volonté et de son Coeur
qui le poussait à épouser la souffrance dans toute son intensité et à
laisser envahir jusqu'à fond toutes les parties inférieures de son Ame
par toutes ces agitations, ces angoisses, ces horreurs, ces répugnances
crucifiantes. Er certes il fallait que son imagination et sa sensibilité
aient été bien atteintes par cette crise d'âme, pour que notre bien-aimé
Sauveur en vînt .alors à prier son Père d'écarter ce Calice, s'il était
possible, que dis-je, pour qu'il allât même jusqu'à faire appel à la:
Toute-Puissance de son Père pour l'écarter et pour qu'enfin, défaillant
devant la catastrophe inéluctable et opprimé sous le colère de son
Père bien-aimé, II se mît à suer.à travers tout le corps l'adorable Sang
projeté par son Coeur horriblement contracté !
C'est ainsi que la Passion corporelle de Jésus fut inaugurée par
la Passion de son Coeur, principale victime de la Rédemption, de même:
que tous nos péchés extérieurs ont d'abord leur principe dans le péché
intérieur de notre volonté et la rébellion aux saintes volontés du Coeur
du divin Maître.
Dans le calice de consolation que l'Ange présenta enfin à notre-
Sauveur pour le réconforter, il importe donc avant tout que le Coeur
de Jésus ait pu y savourer la douceur de tendres et très généreuses
réparations d'amour venant de ce qu'il y a de plus intime dans l'homme
et de ce qu'il y a de plus précieux à ses propres yeux ; notre coeur
même, touché, vaincu, reconquis et transformé par son Amour.
D. —Quelle fut la part du Coeur de chair de Jésus dans
les souffrances physiques et les douleurs morales de sa Passion ?.
R. -^Dans la Passion de N.-S. J.-C, le Coeur de chair
du divin Maître, centre de_ rêsonnance de tous les états affectifs
de son humanité, a ressenti le contre-coup de toutes les douleurs
morales et souffrances physiques qu'Elle eut à endurer.
D'une part, en raison même de l'intensité inexprimable de PAmi>ur
du Coeur de Jésus et de la solidarité étroite qui existe dans la nature,
humaine entre l'appétit sensible et l'appétit intellectuel ou volonté,
il est certain que les douleurs morales expérimentées successivement
par l'Ame de Jésus dans le cours de sa Passion, sans compter les dou-
leurs immenses que sa science infuse entretenait en Elle depuis P Incar-
nation, durent avoir une répercussion physiologique sur son Coeur de
chair.
D'autre part la Flagellation, le Couronnement d'épines, le Cruci-
fiement et toutes les souffrances physiques endurées pendant la.
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