Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483
Description : 01 juin 1923 01 juin 1923
Description : 1923/06/01 (A4,T7,N1)-1923/06/30. 1923/06/01 (A4,T7,N1)-1923/06/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5475196p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
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- .......... Page(s) .......... 3
- I - DOCTRINE
60 Piété
Communie quelquefois pour Lui apporter ton amour et pour qu'il
t'aide à faire chaque jour « un peu » pour Lui.
Son coeur qui a semé en ton coeur la graine de son amour, t'aidera à
la faire fructifier, sois-en bien sûr. ,
*
* *
Mais il faut, mon enfant, vouloir, chaque jour, faire « un peu ». Il
faut, chaque jour, faire le « un peu » de ce jour-là ; pas « beaucoup » puisque
chaque jour n'amène que « un peu » ; un peu de prière, un peu de travail,
un peu de sacrifice.
Mais ce « un peu », puisque ce n'est que ce un peu, il faut t'efforcer de
le faire tout entier, mon enfant, et le mieux que tu peux.
Le bon Jésus ne demande pas autre chose, mais II demande cela.
Et Lui donner ce « un peu », mon enfant, c'est aimer beaucoup Jésus.
Et tu sais bien que :
Il faut aimer beaucoup Jésus, qui nous a tant aimés.
H. LE PÈRE CHARLES DE FOUCAULD
Mon enfant, je vais vous dire une belle histoire.
Charles de Foucauld est né à Strasbourg le 15 septembre 1858.
Etant petit, à peine âgé de 6 ans, le bon Jésus lui prit sa maman et son
papa et les emmena dans son beau paradis. Il restait heureusement sur
terre un bon vieux grand-père qui prit chez lui Charles et sa petite soeur
Mi mie — Le grand papa était très indulgent. Il l'était trop. Il laissait son
petit-fils faire tout ce qu'il voulait. Charles devint insupportable très vite ;
il était volontaire, se mettait souvent en colère et il fit plus tard beaucoup de
peine à toute sa famille.
Mais on n'est jamais heureux longtemps quand on n'est pas sage.
Charles, un jour, comprenant qu'il avait fait beaucoup de peine au bon Jésus,
résolut de devenir parfait et de racheter, par une vie exemplaire, tout ce
qu'il avait fait de mal avant de ce jour — Il ne connut, il n'aima le Sacré-
Coeur que lorsqu'il était déjà grand.
Ce qui lui donna peut-être l'idée du Sacré-Coeur, c est le nom d'une
Trappe où il entra. Ce couvent de Trappistes s'appelait Noire Dame du Sacré-
Coeur. A partir de ce moment et de plus en plus il se donna tout entier au
Coeur de Jésus ; il l'aimait non seulement dans son coeur, mais encore il
voulait que tout le monde connût son grand amour ; aussi partout où il
passait on voyait des images du bon Jésus.
D'abord, sur sa grande robe blanche de moine, il mit un coeur en flanelle
rouge avec une croix dessus. Puis, quand il se trouva tout là-bas au fond
de l'Afrique et qu'il fit, lui-même, sa petite maison, sur la porte il grava
avec un canif un coeur surmonté d'une croix ; au-dessus il écrivit « Jésus »,
et dessous « charitas » c'est-à-dire charité. Il ne voulut pas seulement que
les Arabes de là-bas voient le coeur dessiné sur la porte. Alors il appela
sa petite « case » la fraternité du Sacré-Coeur. Ainsi les gens du pays,
quand ils voulaient voir le bon père, disaient entre-eux : « Allons à la fra-
ternité du « Sacré-Coeur » et Charles était tout heureux de les entendre
prononcer ce mot qu'il aimait tant.
Quelque temps après son arrivée, il acheta un petit garçon qu'on voulait
faire mourir, il le baptisa et lui donna le nom de Joseph du Sacré-Coeur.
Quand il écrivait, il parlait toujours du Coeur de Jésus : Je veux, disait-il,
faire voir le Sacré-Coeur aux musulmans, ils l'aimeront. Je veux, disait-il
encore, quand je marche, quand je m'éveille la nuit, aussitôt que j'ai un
Communie quelquefois pour Lui apporter ton amour et pour qu'il
t'aide à faire chaque jour « un peu » pour Lui.
Son coeur qui a semé en ton coeur la graine de son amour, t'aidera à
la faire fructifier, sois-en bien sûr. ,
*
* *
Mais il faut, mon enfant, vouloir, chaque jour, faire « un peu ». Il
faut, chaque jour, faire le « un peu » de ce jour-là ; pas « beaucoup » puisque
chaque jour n'amène que « un peu » ; un peu de prière, un peu de travail,
un peu de sacrifice.
Mais ce « un peu », puisque ce n'est que ce un peu, il faut t'efforcer de
le faire tout entier, mon enfant, et le mieux que tu peux.
Le bon Jésus ne demande pas autre chose, mais II demande cela.
Et Lui donner ce « un peu », mon enfant, c'est aimer beaucoup Jésus.
Et tu sais bien que :
Il faut aimer beaucoup Jésus, qui nous a tant aimés.
H. LE PÈRE CHARLES DE FOUCAULD
Mon enfant, je vais vous dire une belle histoire.
Charles de Foucauld est né à Strasbourg le 15 septembre 1858.
Etant petit, à peine âgé de 6 ans, le bon Jésus lui prit sa maman et son
papa et les emmena dans son beau paradis. Il restait heureusement sur
terre un bon vieux grand-père qui prit chez lui Charles et sa petite soeur
Mi mie — Le grand papa était très indulgent. Il l'était trop. Il laissait son
petit-fils faire tout ce qu'il voulait. Charles devint insupportable très vite ;
il était volontaire, se mettait souvent en colère et il fit plus tard beaucoup de
peine à toute sa famille.
Mais on n'est jamais heureux longtemps quand on n'est pas sage.
Charles, un jour, comprenant qu'il avait fait beaucoup de peine au bon Jésus,
résolut de devenir parfait et de racheter, par une vie exemplaire, tout ce
qu'il avait fait de mal avant de ce jour — Il ne connut, il n'aima le Sacré-
Coeur que lorsqu'il était déjà grand.
Ce qui lui donna peut-être l'idée du Sacré-Coeur, c est le nom d'une
Trappe où il entra. Ce couvent de Trappistes s'appelait Noire Dame du Sacré-
Coeur. A partir de ce moment et de plus en plus il se donna tout entier au
Coeur de Jésus ; il l'aimait non seulement dans son coeur, mais encore il
voulait que tout le monde connût son grand amour ; aussi partout où il
passait on voyait des images du bon Jésus.
D'abord, sur sa grande robe blanche de moine, il mit un coeur en flanelle
rouge avec une croix dessus. Puis, quand il se trouva tout là-bas au fond
de l'Afrique et qu'il fit, lui-même, sa petite maison, sur la porte il grava
avec un canif un coeur surmonté d'une croix ; au-dessus il écrivit « Jésus »,
et dessous « charitas » c'est-à-dire charité. Il ne voulut pas seulement que
les Arabes de là-bas voient le coeur dessiné sur la porte. Alors il appela
sa petite « case » la fraternité du Sacré-Coeur. Ainsi les gens du pays,
quand ils voulaient voir le bon père, disaient entre-eux : « Allons à la fra-
ternité du « Sacré-Coeur » et Charles était tout heureux de les entendre
prononcer ce mot qu'il aimait tant.
Quelque temps après son arrivée, il acheta un petit garçon qu'on voulait
faire mourir, il le baptisa et lui donna le nom de Joseph du Sacré-Coeur.
Quand il écrivait, il parlait toujours du Coeur de Jésus : Je veux, disait-il,
faire voir le Sacré-Coeur aux musulmans, ils l'aimeront. Je veux, disait-il
encore, quand je marche, quand je m'éveille la nuit, aussitôt que j'ai un
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