Titre : Regnabit : revue universelle du Sacré-Coeur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32850416j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 8483 Nombre total de vues : 8483
Description : 01 avril 1923 01 avril 1923
Description : 1923/04/01 (A2,N11,T4)-1923/04/30. 1923/04/01 (A2,N11,T4)-1923/04/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5476297r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-91018
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/01/2011
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- .......... Page(s) .......... 430
416
Piété
à une ville que je ne scais que trop estre espuisée, et je sçais
d'ailleurs que Dieu ne demande point nos présens mais nos coeurs.
« Je désirerais donc, Messieurs, que vous vous engageasciés,
vous et vos successeurs, à perpétuité, d'aller tous les ans, le-
jour auquel j'ay fixé la teste du Coeur de Jésus, entendre la
Sainte Messe dans l'église du premier monastère de la Visitation
que nous appelions les Grandes Maries, y communier et y offrir
en réparation des crimes de cette ville un cierge ou flambeau
de cire blanche, pour brûler ce jour-là devant le St-Sacrement,
et enfin d'assister sur le soir du même jour à une procession
générale d'actions de grâces, que j'establirois pour un certain
nombre d'années, à vostre réquisition... » (1)
Les Echevins délibérèrent le 28 mai et considérant qu'ils ne
pouvaient avoir recours qu'au sacré Coeur de Jésus ils accédèrent
à l'unanimité au voeu de l'évêque. « 11 a esté unanimement
décidé que nous, Echevins, ferons un voeu ferme, stable et
irrévocable entre les mains de Mgr l'Evesque, par lequel, en
ladite qualité, nous engageons nous et nos successeurs à perpé-
tuité à aller toutes les années, au jour où il a fixé la fête du
Sacré Coeur de Jésus, entendre la Sainte Messe dans l'église du
premier monastère de la Visitation, dite des Grandes-Mariés,.
y communier et offrir en réparation des crimes commis dans
cette ville, un cierge ou flambeau de cire blanche, du poids de
quatre livres, orné de l'écusson de la ville, pour brûler ce jour-là
devant le Saint-Sacrement, et à assister sur le soir du mesme
iour, à une procession générale d'action de grâces. » (2)
Le voeu fut prononcé le 7 juin 1722 et le 12 eut lieu la grande
procession.
La peste diminua alors instantanément, n'ayant fait, durant
cette réapparition, que peu de victimes. Mgr de Belsunce témoigna
alors immédiatement sa reconnaissance au ciel en faisant une
neuvaine au premier monastère de la Visitation : « ...On ne
pouvait rien voir de plus touchant que ce saint Prélat, prosterné
au pied de l'autel, conjurer le Coeur adorable de Jésus-Christ
de continuer ses miséricordes sur un peuple qui lui était parti-
culièrement consacré, s'offrant lui-même pour porter la peine
due aux péchés qui pouvaient en arrêter le cours. Combien de
fois lui avons-nous ouï dire pendant cette solennelle neuvaine :
Frappez, Seigneur, sur le pasteur et épargnez le troupeau, se
rendant sacrificateur et victime tout ensemble... » (3)
Afin de ne pas perdre le souvenir de tant d'événements
divers et des grâces de Dieu, le pieux évêque fit faire par le peintre
Serre un tableau du Sacré-Coeur, et il le plaça dans sa chapelle.
(1) Lettre aux Échevins du 19 mai 1722 (Corr. p. 229).
(2) Cité par Berengier : Vie de Mgr de Belsunce I. p. 347.
(3) Lettre-circulaire du 1er monastère de la Visitation du 1er Octobre 1723..
cité dans la Vie de la vénérable Remuzat, p. 296.
Piété
à une ville que je ne scais que trop estre espuisée, et je sçais
d'ailleurs que Dieu ne demande point nos présens mais nos coeurs.
« Je désirerais donc, Messieurs, que vous vous engageasciés,
vous et vos successeurs, à perpétuité, d'aller tous les ans, le-
jour auquel j'ay fixé la teste du Coeur de Jésus, entendre la
Sainte Messe dans l'église du premier monastère de la Visitation
que nous appelions les Grandes Maries, y communier et y offrir
en réparation des crimes de cette ville un cierge ou flambeau
de cire blanche, pour brûler ce jour-là devant le St-Sacrement,
et enfin d'assister sur le soir du même jour à une procession
générale d'actions de grâces, que j'establirois pour un certain
nombre d'années, à vostre réquisition... » (1)
Les Echevins délibérèrent le 28 mai et considérant qu'ils ne
pouvaient avoir recours qu'au sacré Coeur de Jésus ils accédèrent
à l'unanimité au voeu de l'évêque. « 11 a esté unanimement
décidé que nous, Echevins, ferons un voeu ferme, stable et
irrévocable entre les mains de Mgr l'Evesque, par lequel, en
ladite qualité, nous engageons nous et nos successeurs à perpé-
tuité à aller toutes les années, au jour où il a fixé la fête du
Sacré Coeur de Jésus, entendre la Sainte Messe dans l'église du
premier monastère de la Visitation, dite des Grandes-Mariés,.
y communier et offrir en réparation des crimes commis dans
cette ville, un cierge ou flambeau de cire blanche, du poids de
quatre livres, orné de l'écusson de la ville, pour brûler ce jour-là
devant le Saint-Sacrement, et à assister sur le soir du mesme
iour, à une procession générale d'action de grâces. » (2)
Le voeu fut prononcé le 7 juin 1722 et le 12 eut lieu la grande
procession.
La peste diminua alors instantanément, n'ayant fait, durant
cette réapparition, que peu de victimes. Mgr de Belsunce témoigna
alors immédiatement sa reconnaissance au ciel en faisant une
neuvaine au premier monastère de la Visitation : « ...On ne
pouvait rien voir de plus touchant que ce saint Prélat, prosterné
au pied de l'autel, conjurer le Coeur adorable de Jésus-Christ
de continuer ses miséricordes sur un peuple qui lui était parti-
culièrement consacré, s'offrant lui-même pour porter la peine
due aux péchés qui pouvaient en arrêter le cours. Combien de
fois lui avons-nous ouï dire pendant cette solennelle neuvaine :
Frappez, Seigneur, sur le pasteur et épargnez le troupeau, se
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divers et des grâces de Dieu, le pieux évêque fit faire par le peintre
Serre un tableau du Sacré-Coeur, et il le plaça dans sa chapelle.
(1) Lettre aux Échevins du 19 mai 1722 (Corr. p. 229).
(2) Cité par Berengier : Vie de Mgr de Belsunce I. p. 347.
(3) Lettre-circulaire du 1er monastère de la Visitation du 1er Octobre 1723..
cité dans la Vie de la vénérable Remuzat, p. 296.
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