Titre : La Rue : Paris pittoresque et populaire / rédacteur en chef Jules Vallès ; directeur Daniel Lévy
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1867-08-17
Contributeur : Vallès, Jules (1832-1885). Directeur de publication
Contributeur : Lévy, Daniel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32863356f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 258 Nombre total de vues : 258
Description : 17 août 1867 17 août 1867
Description : 1867/08/17 (A1,N12). 1867/08/17 (A1,N12).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5458163p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Réserve des livres rares, RES FOL-LC2-3093
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/12/2008
4 LA RUE
LE CAMELOT 1' 1
Deux individus appartenant au genre pâle-voyou, l'un en
blouse, l'autre en paletot, s'arrêtent, causent à voix basse, échan-
gent mystérieusement des petits paquets carrés enveloppés de
papier bleu, regardent à gauche et à droite, se consultent, puis
finissent par se séparer ; l'un — la blouse — pour aller se placer
en vedette à quelques pas ; l'autre - le paletot — pour s'instal-
ler au milieu du trottoir avec l'intention évidente de faire amas-
ser les passants autour de lui.
LE PALETOT. — Il tire un énorme morceau de charbon de bois
de sa poche, et se meta continuer sur le bitume un dessin com-
mencé à une précédente séance et qui représente des poissons en
croix.
Parlant tout en dessinant :
« Ah! voilà, voil...là, mesdames et messieurs, le tableau, le
grrrand tableau des poissons d'eau douce récemment péchés dans
les montagnes de la lune, par M. Babinet, qui était allé faire un
petit tour là-haut, histoire de se divertir un peu, de voir du pays
autrement que dans sa lunette, de s'entendre sérieusement avec
notre satellite pour la prochaine grande marée, et par la même
occasion de rapporter une friture à ses collègues plus gastrono-
mes qu'astronomes.
« Ce tableau, mesdames et messieurs... Allons bon ! voilà mon
cacheux qui se casse... Ce tableau, messieurs et mesdames, est
terminé depuis six mois et accroché dans mon atelier; vous n'en
voyez ici que l'épreuve photographique obtenue par mon pro-
cédé au bitume et au charbon. Admirez celte oeuvre sublime que
j'avais faite en vue de l'Exposition universelle. Ces messieurs du
jury ne l'ont pas appréciée, elle est restée incomprise comme vous
et moi. »
{La foule s'amasse).
« Eh bien ! me suis-je dit, un beau matin que mon charbonnier
avait battu sa femme, puisqu'on te refuse au gazomètre univer-
sel, ouvre toi-même une exposition publique et permanente. Va-
t'en sur le boulevard et prends pour juge de ton talent la foule
qui passe et qui acclame pans parti pris l'homme de génie et
l'imbécile. — Et voici comment je suis là, et comment vous m'en-
tourez. Vous, sans trop savoir pourquoi encore ; moi, résolu
d'obtenir vos suffrages flatteurs et d'en emporter de nombreuses
marques.
Entrrrcz donc ! le salon ouvre, il est ouvert. Entrrrez ! entrrrez !
on ne paye pas aux premières, les secondes sont pour rien, et les
troisièmes peuvent dire zut au contrôle.
« Voici mon tableau tel que je l'ai rêvé, achevé et parachevé ;
rien n'y manque, pas une tête de goujon, c'est vivant, c'est frap-
pant, on en mangerait au dessert. — Vous avez regardé, vu,
examiné, considéré à loisir?... C'est bien, la toile baisse, « la pre-
mière acte est finie. »
(Une quarantaine de personnes entourent l'industriel qui se re-
lève, jette un regard de satisfaction sur son auditoire, met son
charbon dans sa poche, retire sa casquette et y prend un pe-
tit paquet qu'il montre à la foule d'un air de mystère).
{/{éprenant ;)
« Mesdames et messieurs, nous passons à la deuxième acte de
notre coniédic qui n'en u pas trois. C'est toujours moi qui parle ;
je suis l'acteur et l'auteur, vu que je n'ai pas le moyen de payer
des paroles à M. Dennery.
« Vous ne savez pas ce que contiennent ces petits paquets
bleus? Je vais vous le dire :
sur le bculevard des Italiens en compagnie de mon honorable
ami Fouinard, que vous pouvez apercevoir là-bas, monté sur
(1) On appelle ainsi tous les industriel» ambulants qui font du com-
îneite sans permission, sur la voie publique. Ils vendeilt n'importe
quoi.
un banc, regardant comme soeur Anne, si l'argousin ne vient
pas. Eh bien ! je dis quatre mots, je fais quatre grimaces, et cin-
quante personnes, dont cinq vaudevillistes à court d'esprit, m'en-
tourent immédiatement, se pressent, se bousculent, se haussent
sur leurs pointes, s'arrachent et mes calemboins et la mar-
chandise vulgaire que je vendais naguère. — C'est alors qu'un
inconnu s'approche de moi. — Écoutez bien, tout est là, c'est
palpitant, c'est capital; — l'inconnu, dis-je, s'approche de moi,
l'oeil brillant, flamboyant, la narine dilatée, comme Rocamholc
flairant une péripétie. Il me touche l'épaule du doigt, se frappe
le front d'un geste rayonnant, puis, me faisant signe de le suivre,
fend la foule et m'entraîne sur ses pas. Je le suis. Il marche, je
marche; il trotte, je trotte; il court, je cours; il galope, je galope.
Enfin, après cinquante secondes d'une course vertigineuse, nous
entrons dans un antre obscur mais nullement désagréable que je
reconnais être le cabinet du marchand de vin du coin.
« Qu'allait-il se passer? Dois-je entrer dans des détails? Non,
mesdames et messieurs, j'abrège ; qu'il vous suffise de savoir
que ce personnage excentrique n'était pas Rocambole, trop occupé
-d'ailleurs par le vicomte, mais un éditeur belge de Bruxelles, bien
connu pour ses publications à la chandelle.
— Tu as du talent, me dit-il, tu sais attirer la foule du geste,
du regard et de la parole; enfin, tu sais te faire comprendre à
demi-mot, tu es l'homme qu'il me faut. Prends ceci, regarde,
admire, réfléchis et fais-en ton affaire.
{Caressant de l'oeil les petits paquets bleu*).
nC'est une mine entre tes mains, c'est... mais je vois quelques
personnes me regarder et se dire à l'oreille : — Ce garçon paraît
avoir de l'esprit, que diable va-t il nous vendre? Méfions-nous,
c'est encore un saltimbanque. — Le mot est dur, attendez au
moins que je sois devenu millionnaire... Mesdames et messieurs,
ou plutôt : messieurs, seulement, — car je ne fais pas d'affaires
avec les dames, — messieurs, je suis seul détenteur sur la place
de Paris de l'article que je vais avoir l'avantage de vous offrir.—
Ah! messieurs, la belle chose que l'intelligence!... Heureux ceux
qui savent entendre... — Je ne suis pas boutiquier, moi, mes-
sieurs ; j'ai pour comptoir le trottoir ; mon magasin, c'est la rue;
mon salon, c'est le boulevart; s'il y pleut parfois, du moins le
propriétaire parle souvent d'augmentation. N'allez pourtant pas
supposer que je sois le premier venu ; non, je suis autorisé par le
Préfet de police, qui me connaît et m'estime personnellement; je
suis autorisé, dis-jc, à... me sauver au plus vite dès que j'aper-
çois un de ses agents...
En voilà un, achetez vite.
Des gens s'approchent, des vieillards surtout; ils paient et em-
portent en baissant les yeux. Ils sont, Dieu merci ! volés. Ce sont
des cartes comme les autres.
Les deux voyous se rejoignent.
FOUINARD, riant. — Vieille bête, va !
L INDUSTRIEL. — La vente a joliment marché ; décidément nous
tenons un bon truc. Tiens, voilà six francs pour ton KADE.
EUG. LÉAUTEY.
L'HOMME QUI A DES OPINIONS
— Vous savez ce M... qui vient de Paris?— Vous savez bien?..
Ces paroles sont prononcées à voix basse, après un regard in-
quiet jeté dans la salle.
— Eh hien, il paraît que... — ne dites pas que c'est moi qui
vous ai dit ça, n'est-ce pas? — Il paraîtrait que c'est un homme
qui a des opinions.
Toutes les physionomies exprimentle saisissement, on échange
des regards effarés. — La partie de dominos est interrompue
pour toute la soirée.
LE CAMELOT 1' 1
Deux individus appartenant au genre pâle-voyou, l'un en
blouse, l'autre en paletot, s'arrêtent, causent à voix basse, échan-
gent mystérieusement des petits paquets carrés enveloppés de
papier bleu, regardent à gauche et à droite, se consultent, puis
finissent par se séparer ; l'un — la blouse — pour aller se placer
en vedette à quelques pas ; l'autre - le paletot — pour s'instal-
ler au milieu du trottoir avec l'intention évidente de faire amas-
ser les passants autour de lui.
LE PALETOT. — Il tire un énorme morceau de charbon de bois
de sa poche, et se meta continuer sur le bitume un dessin com-
mencé à une précédente séance et qui représente des poissons en
croix.
Parlant tout en dessinant :
« Ah! voilà, voil...là, mesdames et messieurs, le tableau, le
grrrand tableau des poissons d'eau douce récemment péchés dans
les montagnes de la lune, par M. Babinet, qui était allé faire un
petit tour là-haut, histoire de se divertir un peu, de voir du pays
autrement que dans sa lunette, de s'entendre sérieusement avec
notre satellite pour la prochaine grande marée, et par la même
occasion de rapporter une friture à ses collègues plus gastrono-
mes qu'astronomes.
« Ce tableau, mesdames et messieurs... Allons bon ! voilà mon
cacheux qui se casse... Ce tableau, messieurs et mesdames, est
terminé depuis six mois et accroché dans mon atelier; vous n'en
voyez ici que l'épreuve photographique obtenue par mon pro-
cédé au bitume et au charbon. Admirez celte oeuvre sublime que
j'avais faite en vue de l'Exposition universelle. Ces messieurs du
jury ne l'ont pas appréciée, elle est restée incomprise comme vous
et moi. »
{La foule s'amasse).
« Eh bien ! me suis-je dit, un beau matin que mon charbonnier
avait battu sa femme, puisqu'on te refuse au gazomètre univer-
sel, ouvre toi-même une exposition publique et permanente. Va-
t'en sur le boulevard et prends pour juge de ton talent la foule
qui passe et qui acclame pans parti pris l'homme de génie et
l'imbécile. — Et voici comment je suis là, et comment vous m'en-
tourez. Vous, sans trop savoir pourquoi encore ; moi, résolu
d'obtenir vos suffrages flatteurs et d'en emporter de nombreuses
marques.
Entrrrcz donc ! le salon ouvre, il est ouvert. Entrrrez ! entrrrez !
on ne paye pas aux premières, les secondes sont pour rien, et les
troisièmes peuvent dire zut au contrôle.
« Voici mon tableau tel que je l'ai rêvé, achevé et parachevé ;
rien n'y manque, pas une tête de goujon, c'est vivant, c'est frap-
pant, on en mangerait au dessert. — Vous avez regardé, vu,
examiné, considéré à loisir?... C'est bien, la toile baisse, « la pre-
mière acte est finie. »
(Une quarantaine de personnes entourent l'industriel qui se re-
lève, jette un regard de satisfaction sur son auditoire, met son
charbon dans sa poche, retire sa casquette et y prend un pe-
tit paquet qu'il montre à la foule d'un air de mystère).
{/{éprenant ;)
« Mesdames et messieurs, nous passons à la deuxième acte de
notre coniédic qui n'en u pas trois. C'est toujours moi qui parle ;
je suis l'acteur et l'auteur, vu que je n'ai pas le moyen de payer
des paroles à M. Dennery.
« Vous ne savez pas ce que contiennent ces petits paquets
bleus? Je vais vous le dire :
sur le bculevard des Italiens en compagnie de mon honorable
ami Fouinard, que vous pouvez apercevoir là-bas, monté sur
(1) On appelle ainsi tous les industriel» ambulants qui font du com-
îneite sans permission, sur la voie publique. Ils vendeilt n'importe
quoi.
un banc, regardant comme soeur Anne, si l'argousin ne vient
pas. Eh bien ! je dis quatre mots, je fais quatre grimaces, et cin-
quante personnes, dont cinq vaudevillistes à court d'esprit, m'en-
tourent immédiatement, se pressent, se bousculent, se haussent
sur leurs pointes, s'arrachent et mes calemboins et la mar-
chandise vulgaire que je vendais naguère. — C'est alors qu'un
inconnu s'approche de moi. — Écoutez bien, tout est là, c'est
palpitant, c'est capital; — l'inconnu, dis-je, s'approche de moi,
l'oeil brillant, flamboyant, la narine dilatée, comme Rocamholc
flairant une péripétie. Il me touche l'épaule du doigt, se frappe
le front d'un geste rayonnant, puis, me faisant signe de le suivre,
fend la foule et m'entraîne sur ses pas. Je le suis. Il marche, je
marche; il trotte, je trotte; il court, je cours; il galope, je galope.
Enfin, après cinquante secondes d'une course vertigineuse, nous
entrons dans un antre obscur mais nullement désagréable que je
reconnais être le cabinet du marchand de vin du coin.
« Qu'allait-il se passer? Dois-je entrer dans des détails? Non,
mesdames et messieurs, j'abrège ; qu'il vous suffise de savoir
que ce personnage excentrique n'était pas Rocambole, trop occupé
-d'ailleurs par le vicomte, mais un éditeur belge de Bruxelles, bien
connu pour ses publications à la chandelle.
— Tu as du talent, me dit-il, tu sais attirer la foule du geste,
du regard et de la parole; enfin, tu sais te faire comprendre à
demi-mot, tu es l'homme qu'il me faut. Prends ceci, regarde,
admire, réfléchis et fais-en ton affaire.
{Caressant de l'oeil les petits paquets bleu*).
nC'est une mine entre tes mains, c'est... mais je vois quelques
personnes me regarder et se dire à l'oreille : — Ce garçon paraît
avoir de l'esprit, que diable va-t il nous vendre? Méfions-nous,
c'est encore un saltimbanque. — Le mot est dur, attendez au
moins que je sois devenu millionnaire... Mesdames et messieurs,
ou plutôt : messieurs, seulement, — car je ne fais pas d'affaires
avec les dames, — messieurs, je suis seul détenteur sur la place
de Paris de l'article que je vais avoir l'avantage de vous offrir.—
Ah! messieurs, la belle chose que l'intelligence!... Heureux ceux
qui savent entendre... — Je ne suis pas boutiquier, moi, mes-
sieurs ; j'ai pour comptoir le trottoir ; mon magasin, c'est la rue;
mon salon, c'est le boulevart; s'il y pleut parfois, du moins le
propriétaire parle souvent d'augmentation. N'allez pourtant pas
supposer que je sois le premier venu ; non, je suis autorisé par le
Préfet de police, qui me connaît et m'estime personnellement; je
suis autorisé, dis-jc, à... me sauver au plus vite dès que j'aper-
çois un de ses agents...
En voilà un, achetez vite.
Des gens s'approchent, des vieillards surtout; ils paient et em-
portent en baissant les yeux. Ils sont, Dieu merci ! volés. Ce sont
des cartes comme les autres.
Les deux voyous se rejoignent.
FOUINARD, riant. — Vieille bête, va !
L INDUSTRIEL. — La vente a joliment marché ; décidément nous
tenons un bon truc. Tiens, voilà six francs pour ton KADE.
EUG. LÉAUTEY.
L'HOMME QUI A DES OPINIONS
— Vous savez ce M... qui vient de Paris?— Vous savez bien?..
Ces paroles sont prononcées à voix basse, après un regard in-
quiet jeté dans la salle.
— Eh hien, il paraît que... — ne dites pas que c'est moi qui
vous ai dit ça, n'est-ce pas? — Il paraîtrait que c'est un homme
qui a des opinions.
Toutes les physionomies exprimentle saisissement, on échange
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