Titre : La Comédie : théâtres, musique, littérature, expositions, associations artistiques, salons, villégiature, courrier des eaux, sport : beaux-arts, peinture, sculpture, gravure, ateliers d'artistes, poésies, nouvelles, bibliographie, sciences, orphéons / Paul Ferry rédacteur en chef
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1869-08-01
Contributeur : Ferry, Paul (02). Directeur de publication
Contributeur : Andréi, Adrien. Directeur de publication
Contributeur : Sault, Léon. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327447686
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 août 1869 01 août 1869
Description : 1869/08/01 (A7,N346). 1869/08/01 (A7,N346).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5441236p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-1379
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/11/2010
L'ÉCOLE DE LÀ RUE BERGÈRE
POST-FACE
Tous les chants ont cessé. Mlle Mineur a eu
huit jours pour maudire le jury et signer'un ehga-
••feent avec M. Calabrési, pour la Nouvelle-Or-
léans.
Nous ne demandions point son exil. Mlle Mi-
neur est née pour le théâtre comme la princesse
Félicie du Cirque est créée pour jouer les coquet-
tes au Gymnase. Heureusement, les Louisianais
sont de bonne composition et ont plus d'oreilles
que d'yeux.
Cet incident Mineur a été l'objet de commen-
taires assez vifs, et la critique a absous généra-
lement le jury de sa rigueur. Des queues rouges
de la presse ont cependant pris parti pour la
« Chanteuse voilée. » La plus fine plume a écrit
que pour protester contre l'ostracisme de Mlles
Mineur et Caillot au concours de chant, ces deux
«lèves avaient renoncé à se produire au con-
cours d'opéra-comique, « dont elles auraient été
te plus bel ornement. »
Or, c'est précisément au concours d'opéra-co-
fflique que Mlle Mineur a trouvé un public si com-
plaisant et un jury si sévère.
Quant à Mlle Caillot, ce n'est nullement dans
un but de protestation qu'elle n'a point participé
au concours d'opéra-comique. La jeune artiste
yenait d'être assez sérieusement souffrante, ses
Çhides avaient été entravées, et elle ne s'était fait
inscrire que pour le concours de chant. M. Marti-
ûet> bien inspiré, vient de l'attacher à son théà-
tre l'Athénée, ainsi que le jeune ténor Idrac, qui
* si brillamment disputé le triple prix qui a fui
devant lui aux concours d'opéra, d'opéra-comi-
^ et de chant.
^os premières informations sont pleinement
confirmées.
M- Rives entre à l'Opéra.
JJ-Bouhy débutera à l'Opéra Comique.
Mfm M. Notzag vient aussi, dans la rue Fa-
JW, essayer de marcher sur les traces de Sainte-
^- H prend ou reprend son nom de Mirai.
Une plaisanterie des confrères. La scène d'A-
gnès de «l'Ecole des femmes» aurait, au concours
dé mardi, été exécutée jusqu'à neuf fois.
Elle à été jouée deux fois, et non neuf, par
Mlles Chapuy et Morand.
A propos de Mlle Chapuy,une question es|_sou-
levée. La direction du Vaudeville l'avait distin-
guée. Un engagement était déj à intervenu. Mais
M. de Chilly [oppose son veto au nom de l'Odéon
subventionné et impérial.
Aux termes des engagements passés entre le
Conservatoire et les élèves, ceux-ci doivent con-
sacrer leur talent pendant trois années aux théâ-
tres royaux ou impériaux de Paris, à des condi-
tions dérisoires. Ce contrat entre l'Ecole et l'é-
lève est passé en vertu de statuts surannés,
les mêmes qui dispensaient les artistes de
province des obligations qu'ils avaient pu contrac-
ter envers les directions, lorsqu'ils étaient appelés
par un théâtre royal.
La liberté des théâtres a rappelé les théâtres
subventionnés et les artistes au respect des con-
trats.
Cette même liberté ne prévaut-elle pas aussi
en faveur de la liberté des élèves du Conserva-
toire?
On objectera que le Conservatoire est gratuit,et
que l'élève ne fait que s'acquitter envers le gou-
vernement lorsqu'il consacre ses talents à un théâ-
tre subventionné par l'Etat.
L'argument n'est pas sérieux.
Est-ce que d'autres enseignements ne sont pas
gratuits sans imposer aux élèves qui suivent leurs
cours des obligations analogues à celles que nous
combattons ici?
Autre question.
Mlle Poliart ou Priola, amoureuse du pseudo-
nyme^ ex-élève du professeurDelle-Sedie.se se-
rait vue exclue des concours en raison de son en-
gagement à l'Opéra-Comique et de l'engagement
qui l'a liée précédemment envers le Théâtre-
Lyrique.
Ou sait que l'Opéra-Comique n'a enlevé Mlle
Priola à M. Pasdeloup qu'en vertu de l'abus que
nous relevons plus haut.
Nous doutons qu'aucune mesure d'exclusion
ait été prise coatre Mlle Priola. Nous pourrions ci-
ter vingt précédents... contraires. Cette année
même, .V. Notzag a pu prendre part au concours
d'opéra-comique, et il a joué à l'Odéon après
avoir obtenu un premier prix de comédie il y a
trois ou quatre ans.
M. Laroche appartenait à la Comédie-Française
entre le premier et le second prix qu'il a obtenu
il y a environ huit ou neuf ans.
Nous pourrions multiplier les exemples, et il
nous est arrivé déjà de réclamer en faveur des
élèves placés dansu.De situation inférieure à celle
des concurrents qui avaient été assez heureux
pour recevoir les leçons de la pratique avec celle
de la théorie.
Il y a inégalité. Mais cette inégalité, bien que
fâcheusij, est féconde. Le jury, au surplus, n'é-
tablit pas toujours ses jugements par la compa-
raison, et comme le nombre des prix n'est pas li-
mité, il peut faire la part du talent de tous. Nous
inclinons même à penser que si le nombre des clas-
ses au Conservatoire pouvait être doublé pendant
les vacances provinciales, et s'ouvrir aux jeunes
artistes en quête pendant près de six mois à Pa-
ris d'un engagemeut départemental, de grands
progrès pourraient s'accomplir.
La plupart des chanteurs ont reçu les leçons de
l'école de la rue Bergère; mais il n'en est pas de
même des comédiens. Beaucoup sont « enfants de
de la balle », comme on dit encore, et n'ont reçu
d'autre éducation artistique que celle d'un
régisseur vulgaire ou de leur inspiration.
Plus de lumière ! Ce mot de Goethe est vrai,
surtout en cette matière.
Un autre progrès serait aussi possible.
Ne pourrait-on pas, au ministère des Beaux-
Arts, délivrer pendant l'été un certain nombre
d'entrées personnelles aux jeunes artistes venus
des départements, et leur réserver quelques loges,
ainsi qu'il est fait pour les pensionnaires du Con-
servatoire, à la Comédie-Française, à l'Odéon, à
l'Opéra-Comique et à l'Opéra?
POST-FACE
Tous les chants ont cessé. Mlle Mineur a eu
huit jours pour maudire le jury et signer'un ehga-
••feent avec M. Calabrési, pour la Nouvelle-Or-
léans.
Nous ne demandions point son exil. Mlle Mi-
neur est née pour le théâtre comme la princesse
Félicie du Cirque est créée pour jouer les coquet-
tes au Gymnase. Heureusement, les Louisianais
sont de bonne composition et ont plus d'oreilles
que d'yeux.
Cet incident Mineur a été l'objet de commen-
taires assez vifs, et la critique a absous généra-
lement le jury de sa rigueur. Des queues rouges
de la presse ont cependant pris parti pour la
« Chanteuse voilée. » La plus fine plume a écrit
que pour protester contre l'ostracisme de Mlles
Mineur et Caillot au concours de chant, ces deux
«lèves avaient renoncé à se produire au con-
cours d'opéra-comique, « dont elles auraient été
te plus bel ornement. »
Or, c'est précisément au concours d'opéra-co-
fflique que Mlle Mineur a trouvé un public si com-
plaisant et un jury si sévère.
Quant à Mlle Caillot, ce n'est nullement dans
un but de protestation qu'elle n'a point participé
au concours d'opéra-comique. La jeune artiste
yenait d'être assez sérieusement souffrante, ses
Çhides avaient été entravées, et elle ne s'était fait
inscrire que pour le concours de chant. M. Marti-
ûet> bien inspiré, vient de l'attacher à son théà-
tre l'Athénée, ainsi que le jeune ténor Idrac, qui
* si brillamment disputé le triple prix qui a fui
devant lui aux concours d'opéra, d'opéra-comi-
^ et de chant.
^os premières informations sont pleinement
confirmées.
M- Rives entre à l'Opéra.
JJ-Bouhy débutera à l'Opéra Comique.
Mfm M. Notzag vient aussi, dans la rue Fa-
JW, essayer de marcher sur les traces de Sainte-
^- H prend ou reprend son nom de Mirai.
Une plaisanterie des confrères. La scène d'A-
gnès de «l'Ecole des femmes» aurait, au concours
dé mardi, été exécutée jusqu'à neuf fois.
Elle à été jouée deux fois, et non neuf, par
Mlles Chapuy et Morand.
A propos de Mlle Chapuy,une question es|_sou-
levée. La direction du Vaudeville l'avait distin-
guée. Un engagement était déj à intervenu. Mais
M. de Chilly [oppose son veto au nom de l'Odéon
subventionné et impérial.
Aux termes des engagements passés entre le
Conservatoire et les élèves, ceux-ci doivent con-
sacrer leur talent pendant trois années aux théâ-
tres royaux ou impériaux de Paris, à des condi-
tions dérisoires. Ce contrat entre l'Ecole et l'é-
lève est passé en vertu de statuts surannés,
les mêmes qui dispensaient les artistes de
province des obligations qu'ils avaient pu contrac-
ter envers les directions, lorsqu'ils étaient appelés
par un théâtre royal.
La liberté des théâtres a rappelé les théâtres
subventionnés et les artistes au respect des con-
trats.
Cette même liberté ne prévaut-elle pas aussi
en faveur de la liberté des élèves du Conserva-
toire?
On objectera que le Conservatoire est gratuit,et
que l'élève ne fait que s'acquitter envers le gou-
vernement lorsqu'il consacre ses talents à un théâ-
tre subventionné par l'Etat.
L'argument n'est pas sérieux.
Est-ce que d'autres enseignements ne sont pas
gratuits sans imposer aux élèves qui suivent leurs
cours des obligations analogues à celles que nous
combattons ici?
Autre question.
Mlle Poliart ou Priola, amoureuse du pseudo-
nyme^ ex-élève du professeurDelle-Sedie.se se-
rait vue exclue des concours en raison de son en-
gagement à l'Opéra-Comique et de l'engagement
qui l'a liée précédemment envers le Théâtre-
Lyrique.
Ou sait que l'Opéra-Comique n'a enlevé Mlle
Priola à M. Pasdeloup qu'en vertu de l'abus que
nous relevons plus haut.
Nous doutons qu'aucune mesure d'exclusion
ait été prise coatre Mlle Priola. Nous pourrions ci-
ter vingt précédents... contraires. Cette année
même, .V. Notzag a pu prendre part au concours
d'opéra-comique, et il a joué à l'Odéon après
avoir obtenu un premier prix de comédie il y a
trois ou quatre ans.
M. Laroche appartenait à la Comédie-Française
entre le premier et le second prix qu'il a obtenu
il y a environ huit ou neuf ans.
Nous pourrions multiplier les exemples, et il
nous est arrivé déjà de réclamer en faveur des
élèves placés dansu.De situation inférieure à celle
des concurrents qui avaient été assez heureux
pour recevoir les leçons de la pratique avec celle
de la théorie.
Il y a inégalité. Mais cette inégalité, bien que
fâcheusij, est féconde. Le jury, au surplus, n'é-
tablit pas toujours ses jugements par la compa-
raison, et comme le nombre des prix n'est pas li-
mité, il peut faire la part du talent de tous. Nous
inclinons même à penser que si le nombre des clas-
ses au Conservatoire pouvait être doublé pendant
les vacances provinciales, et s'ouvrir aux jeunes
artistes en quête pendant près de six mois à Pa-
ris d'un engagemeut départemental, de grands
progrès pourraient s'accomplir.
La plupart des chanteurs ont reçu les leçons de
l'école de la rue Bergère; mais il n'en est pas de
même des comédiens. Beaucoup sont « enfants de
de la balle », comme on dit encore, et n'ont reçu
d'autre éducation artistique que celle d'un
régisseur vulgaire ou de leur inspiration.
Plus de lumière ! Ce mot de Goethe est vrai,
surtout en cette matière.
Un autre progrès serait aussi possible.
Ne pourrait-on pas, au ministère des Beaux-
Arts, délivrer pendant l'été un certain nombre
d'entrées personnelles aux jeunes artistes venus
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l'Opéra-Comique et à l'Opéra?
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