Titre : Le Foyer : industrie, littérature, théâtre / propriétaire gérant : Lescuyer fils
Éditeur : Lescuyer fils (Paris)
Date d'édition : 1866-06-07
Contributeur : Lemercier de Neuville, Louis (1830-1918). Directeur de publication
Contributeur : Cochinat, Victor (1819-1886). Directeur de publication
Contributeur : Baralle, Alphonse. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32776890r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 666 Nombre total de vues : 666
Description : 07 juin 1866 07 juin 1866
Description : 1866/06/07 (A9,N23). 1866/06/07 (A9,N23).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54384776
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-964
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/09/2008
i* .A. :BL Ï ^
CHRONIQUE DE LÀ SEMAINE
SOMMAIRE : THÉATRE-IMPÉGIAL DE L'OPÉRA-COMIQUE, Zilda. — THÉÂTRE
BU CHATELET, Cendrillon. — Assemblée générale des auteurs et compositeurs
dramatiques. — BIBLIOGRAPHIE : Les Gambucinos, par Gustave Aimard. — Les
Blaguesde l'Univers, par Barnum.—Spectales vus de ma Fenêtre, par Léo Lespès.
—La Sorcière noire, par Alfred Bréhat. L'homme de minuit, par E. Enault et L.
Judicis.
Ainsi que nous le disions l'autre jour, le nouvel opéra-comique
de M. Flotow a obtenu un très grand succès.
Si le poème ne brille pas précisément par une grande variété
de détails, en revanche, il est d'une gaieté très communicative. On
rit franchement d'un bout à l'autre de ces deux actes très habile-
ment mouvementés, et on est complètement désarmé. La partition
de l'auteur de Martha est étourdissante de verve ; la mélodie y
étincelle fraîche et claire, l'orchestration est charmante, et les
détails sont gracieux et complètement réussis. . ,
Zilda, conte des Mille et une. nuits (dit l'affiche, probablement,
parce que le sujet a été pris clans les Mille et un. jours), est une de
ces charmantes historiettes, arabes qui séduisent tout d'abord
l'imagination. .
Le calife Aroun-al-Raschid, qui avait l'habitude, ainsi que
nous l'a appris Galland, de se promener,.incognito presque
chaque jour dans Bagdad pour chercher des injustices à réparer,
a pris cette fois le dég-uisement d'un vieux derviche. Le hasard
l'amène près de la boutique de Fathmé, qui, le jour même, a reçu
la visite d'une de ses amies, femme d'un marchand de Mossoul'
assez mal dans ses affaires, et qui est venue à Bagdad réclamer à
certain docteur mille sequins destinés à tout réparer. Zilda, c'est
le nom de la jeune marchande.de Mossoul, invite le bon derviche
a partager son repas chez son amie ; puis elle s'adresse au doc-
teur pour lui rappeler sa dette; c'est un honnête homme que ce
docteur ; il court aussitôt chez lui et rapporte la somme. Malheu-
reusement, dans sa reconnaissance, Zilda lève son voile, et le
vieux céladon remet son argent dans sa poche ; il ne le donnera
maintenant que si Zilda veut bien lui accorder un galant rendez -
vous.
Indignée, la jeune femme s'adresse au cadi ; mais cette fois
encore sa beauté fait des siennes; le cadi refuse de rendre la jus-
tice, à moins que Zilda ne consente à écouter fatorablemini ?
l'aveu de son amour. Par bonheur, le vizir paraît, et comme il est
enchanté de pouvoir punir un subordonné, il promet tout ce
.qu'on lui demande, à la seule condition que Zilda lèvera son voile.
Cette fois' encore la même scène se renouvelle, et la pauvre
femme se verrait forcée de renoncer à toute espérance, si le der-
viche ne venait à son aide. D'après ses conseils, Zilda donne ren-
dez-vous à ses trois amoureux pour le soir même chez son amie
la marchande.
. Ces trois rendez-vous forment tout le deuxième acte.
Le docteur vient d'abord. Zilda feint une crise nerveuse et mal-
traite fort, son vieil amoureux, auquel elle finit par donner un
vigoureux soufflet. Puis arrive le cadi. Pour celui-là, c'est bien
différent.; on le force à danser, à faire des grâces, à se rendre
souverainement ridicule. Mais ce n'est pas tout encore. Un grand
bruit se fait entendre et le derviche paraît,' à la grande frayeur
des deux, soupirants qui se réfugient .sur le balcon. Le derviche
a repris sa physionomie habituelle; celle,d'un terrible corsaire
qui ne parle rien moins que de faire massacrer par ses bandits
toutes les autorités de la ville. Mais en .attendant, il veut souper
; avec la jeune et belle femme, et il; sort pour donner ses ordres. '
Pendant sa courte absence, survient le vizir ; il veut parler d'a-
mour, niais Zilda l'arrête au premier mot ;. sa vie est en danger;
il faut qu'il parte sur le champ, s'il veut sauver.sa tête. Un rapide
coup d'oeil fait comprendre tout le danger de la situation. La
■ maison est cernée de toutes parts par les corsaires; seule, Fathmé ■
pourrait peut-être s'échapper et arriver jusqu'au palais du vizir
pour y requérir main-forte. Pendant qu'elle accepte cette péril- ,
leuse mission, les trois rivaux, réconciliés par ce péril commun, ■
se .cachent, l'un dans le coffre d'une momie, l'autre derrière une
vieille armure, tandis que le visir, se faisant passer pour le gar-
çon jardinier qui a apporté les fruits, se voit contraint de servir à
table.
Après avoir fait chanter la belle marchande de Mossoul et bien
effrayé les trois soupirants, le corsaire se fait connaître en pré-
CHRONIQUE DE LÀ SEMAINE
SOMMAIRE : THÉATRE-IMPÉGIAL DE L'OPÉRA-COMIQUE, Zilda. — THÉÂTRE
BU CHATELET, Cendrillon. — Assemblée générale des auteurs et compositeurs
dramatiques. — BIBLIOGRAPHIE : Les Gambucinos, par Gustave Aimard. — Les
Blaguesde l'Univers, par Barnum.—Spectales vus de ma Fenêtre, par Léo Lespès.
—La Sorcière noire, par Alfred Bréhat. L'homme de minuit, par E. Enault et L.
Judicis.
Ainsi que nous le disions l'autre jour, le nouvel opéra-comique
de M. Flotow a obtenu un très grand succès.
Si le poème ne brille pas précisément par une grande variété
de détails, en revanche, il est d'une gaieté très communicative. On
rit franchement d'un bout à l'autre de ces deux actes très habile-
ment mouvementés, et on est complètement désarmé. La partition
de l'auteur de Martha est étourdissante de verve ; la mélodie y
étincelle fraîche et claire, l'orchestration est charmante, et les
détails sont gracieux et complètement réussis. . ,
Zilda, conte des Mille et une. nuits (dit l'affiche, probablement,
parce que le sujet a été pris clans les Mille et un. jours), est une de
ces charmantes historiettes, arabes qui séduisent tout d'abord
l'imagination. .
Le calife Aroun-al-Raschid, qui avait l'habitude, ainsi que
nous l'a appris Galland, de se promener,.incognito presque
chaque jour dans Bagdad pour chercher des injustices à réparer,
a pris cette fois le dég-uisement d'un vieux derviche. Le hasard
l'amène près de la boutique de Fathmé, qui, le jour même, a reçu
la visite d'une de ses amies, femme d'un marchand de Mossoul'
assez mal dans ses affaires, et qui est venue à Bagdad réclamer à
certain docteur mille sequins destinés à tout réparer. Zilda, c'est
le nom de la jeune marchande.de Mossoul, invite le bon derviche
a partager son repas chez son amie ; puis elle s'adresse au doc-
teur pour lui rappeler sa dette; c'est un honnête homme que ce
docteur ; il court aussitôt chez lui et rapporte la somme. Malheu-
reusement, dans sa reconnaissance, Zilda lève son voile, et le
vieux céladon remet son argent dans sa poche ; il ne le donnera
maintenant que si Zilda veut bien lui accorder un galant rendez -
vous.
Indignée, la jeune femme s'adresse au cadi ; mais cette fois
encore sa beauté fait des siennes; le cadi refuse de rendre la jus-
tice, à moins que Zilda ne consente à écouter fatorablemini ?
l'aveu de son amour. Par bonheur, le vizir paraît, et comme il est
enchanté de pouvoir punir un subordonné, il promet tout ce
.qu'on lui demande, à la seule condition que Zilda lèvera son voile.
Cette fois' encore la même scène se renouvelle, et la pauvre
femme se verrait forcée de renoncer à toute espérance, si le der-
viche ne venait à son aide. D'après ses conseils, Zilda donne ren-
dez-vous à ses trois amoureux pour le soir même chez son amie
la marchande.
. Ces trois rendez-vous forment tout le deuxième acte.
Le docteur vient d'abord. Zilda feint une crise nerveuse et mal-
traite fort, son vieil amoureux, auquel elle finit par donner un
vigoureux soufflet. Puis arrive le cadi. Pour celui-là, c'est bien
différent.; on le force à danser, à faire des grâces, à se rendre
souverainement ridicule. Mais ce n'est pas tout encore. Un grand
bruit se fait entendre et le derviche paraît,' à la grande frayeur
des deux, soupirants qui se réfugient .sur le balcon. Le derviche
a repris sa physionomie habituelle; celle,d'un terrible corsaire
qui ne parle rien moins que de faire massacrer par ses bandits
toutes les autorités de la ville. Mais en .attendant, il veut souper
; avec la jeune et belle femme, et il; sort pour donner ses ordres. '
Pendant sa courte absence, survient le vizir ; il veut parler d'a-
mour, niais Zilda l'arrête au premier mot ;. sa vie est en danger;
il faut qu'il parte sur le champ, s'il veut sauver.sa tête. Un rapide
coup d'oeil fait comprendre tout le danger de la situation. La
■ maison est cernée de toutes parts par les corsaires; seule, Fathmé ■
pourrait peut-être s'échapper et arriver jusqu'au palais du vizir
pour y requérir main-forte. Pendant qu'elle accepte cette péril- ,
leuse mission, les trois rivaux, réconciliés par ce péril commun, ■
se .cachent, l'un dans le coffre d'une momie, l'autre derrière une
vieille armure, tandis que le visir, se faisant passer pour le gar-
çon jardinier qui a apporté les fruits, se voit contraint de servir à
table.
Après avoir fait chanter la belle marchande de Mossoul et bien
effrayé les trois soupirants, le corsaire se fait connaître en pré-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96.33%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96.33%.
- Auteurs similaires Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BnPlCo00"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/8
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k54384776/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k54384776/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k54384776/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k54384776/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k54384776
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k54384776
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k54384776/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest