Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1876-05-12
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 mai 1876 12 mai 1876
Description : 1876/05/12. 1876/05/12.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/02/2008
L VeuM i3M~i~i" mea
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f~rta et Setne Un an, sa fr.–Six mots~O.t'Trois mois, t0 ?.
OM Tepo!~
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«JHf. te< ~9&o*tMejejt~e te ~g Mtoe
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Les Chambres ont repris hier le cours
de leurs travaux. Cette première séance ne
pouvait naturellement oiMr un bien vif
intérêt. Au Sénat, M. Lafon de S~int-Mur
a demande à interpeller M. le gai'do des
sceaux sur le sort que réserve le gouverne-'
ment aux projets de réforme judiciaire étu-
diés par laprécédente Assemblée, etM.Tes-
telin a déposé une proposition relative au
'travail des enfants dans les manufactures.
Puis le Sénat s'est ajourné à lundi. A la
Chambre des 'députés, M. Tirard a lu
son rapport sur l'allocation d'un crédit
pour l'envoi d'ouvriers français a. Philadel-
phie. Mais la grosse question de la séance~
était, comme nous l'avons dit, le règlement
de l'ordre du jour. M. le garde des sceaux,
d'accord avec le rapporteur, est monté a la
tribune .pour demander la Sxadon à lundi,
de la discussion Sur l'amnistie.
Un membre dé-là droite, M. Baudry-
.d'Asson, voulait, au contraire; que l'am-
_nistie fût inscrite à l'ordre du jour de la
prochaine séance. A ce propos, M. Paul de
Cassagnac a pris la parole pour blâmer le
gouvernement d'avoir,, par ses .ajourne-
ments continuels, laissé cette question dé
l'amnistie troubler profondément le pays
et prendre les proportions d'un véritable
scandale; car il parait que durant les va-
cances parlementaires, sans que.hoùs nous
en fussions doutés, le pays était profondé-
ment troublé et avait donne un véritable
scandale. La, Chambre, cependant, n'a pas
semblé très convaincue, nbh plus que M.
le garde des sceaux qui, avec son ironie
habituelle, s'est borné à offrir à l'orateur
bonapartiste de poser immédiatement la
question de conSâhce. Eh nn de compte, la
discussion a été Sxée a. lundi.
La circulaire de M. le ministre de l'inté-
rieur aux préfets concernant le remplace-
ment de toutes les municipalités qui'ne
font pas partie des assemblées communa-
les, commence à porter ses fruits.~Le/oM~
)M~ o/~c~ enregistre aujourd'hui un grand
nombre de nominations de maires et d'ad-
joints, parmi lesquels il faut citer M.' Tar-
dieu qui, de nouveau; dévient maire
d'Arles, et M. Ebelot, remplacé depuis le
24 mai, et qui reprend les fonctions de
maire de Toulouse.
L'honorable garde des sceaux ne reste
pas pl-us inactif que. son collègue de l'inté-
rieur. Nous trouvons dans les journaux, ju-
diciaires, et nous reproduisons ~plus loin
une circulaire qu'il vient d'envoyer aux
procureurs généraux pour leur prescrire
de faire des visites~ périodiques dans les
arrondissements de leur ressort, a&n d'ac-
quérir une connaissance exacte de la va-
leur personnelle des magistrats, delà si-
tuation qu'ils occupent et du degré de, con- ,,1
nànceque les justiciables ont dans leur
impartialité.. "H'
« Vous n'ignorez pas, écrit M. Dufaurë,
qu'au lendemain des.dernières élections, un
certain nombre de plaintes me sont parve-
nues sur l'attitude de quelques magistrats
et notamment de plusieurs juges de paix
qui, contrairement à mes instructions for-
melles, ne seseraiënt pas tenus eu dehors
des compétitions des partis et de la lutte
électorale.. Je vous' ai~ communiqué ces j
plaintes en vous demandant de m'adresser
les renseignements que vous pourriez re-
cueillir. Les rapports qûëj'af reçus de yous-
ou de vos collègues ont laissé parfois dans
mon esprit des doutes que vous auriez été;
eh mesure de dissiper si ypus, aviez; procé-
dé par vous-même~ des enquêtes sur les
lieux. M Il
3 -S RfmttCt.' ~tt 1) ma! {Précéd.iPramier Dernier T4TnnC
gJ~L.°" albtuie .eoma, ,eoa~s. VALEURS AU~UNrjtABI clotare cours Si g J ~OIÏ""S. S clôturai coure
'05'Ë' 67s! 6782 6780 (tbUgatienS CMOtTAeMC.M. 400.. 400..
ua< ~TTtI.0.' 67 o~ 67 82 67 80- Obligations j.rrt~nï~ivKH t~O
~W-S9 .PS. MSO O~.MTRMOR. 480. 480.. ~n-ABTM~ 475:: 470:
.t ~.)'
-t E"/0.opt MS10 M505 105 10 d' IS6540/Or.~5
03 ..a p 10010 10005 1051? d· 1a65 4 0/D r. w ~,5 5(5.. .7 50 ~FOliDIiE.R DH PABI6 .· 482 50~ 4r0
.03 .3 'M8f~i.r.Iiq. in. M 10517 10525 d' 1869300r.à400. S66. -~SO. ~)-
BO..i.B~!tCBaEifttAMB.. ~~r-jc.iU9t.liq. 3530. -,d. IS71 qnarMr.MOO. 91 SO 91.50. '~j, ~oj~TMH'ZMBBPKE~ IU )Î2 M
.SBBNTMNC:tnt.cpt T.H.. 750 ?43.. d- I3726.6/or.MC60.M<0.. 1040.. nmnmK qm 900
.125 tt.500f.5t)f.p.iiq.74o.. 74875 73 -4375. d.lS754a/0?emb. 475.. 480.. g" '-TS.Y~N~d' 570" 575"
.t. COBPTOtRB'Saco!a'ï'B.cpt 630.- 6M75 630.. ,Dép.d6la:SeiRe,oM.40/0.. 228.. :28.: ~tu~.Y~.t~ 6na
SM75 BoBad.liquidMi.n. 508.. 508.50 to: co~A<}ntttBMBABX'10ÛO:: MIO::
M ..< SBBDt]'CtBMTMi!t.cpt 730 <40 départementaux. 515 514 UMMHTAIRES 185 185
.f. a.500f.t:5f.p.Mq. 730. BordMM. 96. 94.. BCCMDBM~MML'LB' 445!. 445..
l:5i.500-f.50f.p.Uq. 57250 5D 570.. 573:75 S. 10. 95 M. ~5 97.. ~StT~B~ M5" 235"
6MC!T.~NUER.opt M5 I6SSO K5. 5: 500 30/0.47750 477 SO- ~MTBSM~ 490'"
2 M.a.'5M"f.,)ib.Ii9. 16;:50 16! 50 !65, .10. 95.. 9.550: ~DANO 6~1: MO:.
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.< /f~rier.hq. 555. 55S.o i0ommtmalea3.0/0. '41~50 4:1..
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8 75 tOSOf., 500 f. p.liq. )OSO 1060 106S 75 Commonitlea 50/0. 290- M2
.t. BAN~f!UJ'
lM,it.BOOjf.9a{.p.Uq. 3~50 3S37S .d'r.l50f. 119.. 11950 '°~ t.itt&Hh&K&B
.S. B~ffeMFR.M.1!5 t.50bf.,M'Of.p.hq. 4M.25 425.. Bne~ 5 0/0. 52350 52450 5 t )n'!TA:n!SO/0 cat' T' 90 M 90
.1:5 .,tM.'5Mf.50f.p.7.Uq. 47375 75 47250 50- Lyon.50/0.r.MSO.1095. ~j~~j, ~g~ 2'S75
125. BAN<:DBOTTON~a.cpt 361.25,.66375 î5 36~50 ~0 LyoBl855. 318. ~.j, :9-
2 sa' ~.Sp0f.,ï50f.p: 362 5Q 36.Lyon (Mon). 320 SO. 321 M ~(~~?~ so ll2v
.250 acCtKT&Mt;;J250 ~O 500 f., 250 <.p.Iiq. 52250 520' OrléaMM42. 1U5. · -i/g- ~2 ~Î/S .j;
5. tOCtKTKMHÂHMt:M.cot.445. 445.. 450.. ~-SO/0. 32075 3!2. ~.°. ~4'nMiag7')5'' 415'
250 ~Of.p.7.Iiq.44760 445. Gr~d-Central. 319.. 31850 .iOBL.MSEM4_0/.t<~67.
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3{)..< KOf. p.iq. 114' 1150.. 1175. Line~V~enciemieftSO/O.. 277.. 28375, S~ M~TBi~J~j. ~o.. ~N7.,
250, t.Y
l!5j. !nxi-novembM.Uq. 95875 960.. Nord-Est.305.. 30250 T.~f! 5 8/0' 27SM S77"
250 OMJSAM.ent 987 M. ,990~. PtcMdie..Flsmdrèe. 200.. 280.. 'M' BMPFOnSMM' 214 21450
!tT)-U-o.
375 «OM .CM 12
3'7S j.Mm~r-iaiUet.U<}. 124=250 I2t6.'M S' 2M. Ï39. 'B!m.r-F.T~ T-T!~
950 onsST.cpt 635. 635. 63750 Viqtor-EmmMmeL. 3135 313.. <<
~vrU-.o4obr.iq. 637 50 Lo~bardM. X37! S:34.. T!nT.T.?!TTN FTNANfTRR
125 e9T.cpt M37S 58375 58250 nouveUes. 231..230.. OUljJUtjlJH. j!.j.i~r&.H~)ijL.tft.,
mM-noTembre.Hq. 585 585 AotrioMennes. 315 31S
)tID'cpt 745 747 50 745 tt~uTeUes. -302 :0 300 -S"
jMTier-jnUlot.Uq. 74250 Cort!oae-S&i!Ie. 240 240 .SeMŒ /
MCA&BiB-FLAJ!DNBSi.opt RomaLa. K7 M75o .Le mouvement de hausse est rentre aujour-
s-75 A.TTMcmEX.cpt S6125 565.. 570.. Rom&uisa.ot.priv. 18~ 180' d'hni dans des conditions normalas et a revêtu
125 jmvier~niUet.iKj. 56250 56375 Saritgosae. M2.. 243.. un caractère d'incontestable convenance.
.15.; MMBAJU).cpt 185.. J80 170 Nord-Espagne priorité. 23150 23150 Ce ne SOntPlUS seulement les titres de PCMM-
5.. nun-nnvembM.hq. 18250 50 175.. 17750 Société Fr~nco-AI~eriem.190. /Mg~1'aotioTrfhl-Ga-Onîmontp~ les"Rentes"
375 KO&E.O'ES~AeNB.'n.OFt. :8S25 285.. 290.. C
125 i&nTio~mûet.iq.t "85.. 286:5 28635: Société mmoMière. 93.. 92.. françaises trouvent, elles aussi, de nombreux
eARA.MSSE.cptE 365.. 3~5 370. MteifdeN&pteN.375 j!tBvier-3ai'let.hq.<3<5. 36875 36875 E:?.ux(C'gMtM-)tla).308. nn,àlacoulissecommëauparquet des agents
coMocs A s~-n.M.cp< 3GO ïa3 75 ü Tr&Rs&tiantiqMt.j 440 435 de oliange, à rObligation égyptienne se traite aoti-
50 JMvisr-Mlit.hq.! 141 25 142 50 14375 H OnmibM .497 50 t 49750 Mmis ~pnons dR f)!rR m]R)M titre-! rhi Pamn? e-;
1 25 POHTOGAIS.cpt~ 30L 'GS 300 X(es~alrarlae 482 50 487 50 '1 vementà 228fr., p..
t i 25 PORTUGAIS.cpt! 301 25 300 M MM.tM.ria~482 50 487 50 M ~ous venons.Qe ,Qiro que les tures auj'ampe-
MMAms .cpf 60 60 ~m. 430 430 lune et l'action du Gaz tiennent depms'quarante-
huit heures la tête du mouvement. H convient
À l'aypnir, ces sortes de visites devront'
jB~muvelées par les chefs des parquets
-a~-înoins une fois par année, dans chaque;
arrondissement. On ne peut que féliciter
M. le garde des sceaux de tenir ainsi la
main ce que lépersonnel sous ses ordres,
oubliant à jamais les pratiques d'un autre
régime, se consacre exclusivement à ses
fonctions, sans jamais pénétrer sur aucun
autre terrain la bonne administration de
la justice et la dignité des .juges ne peu-
vent qu'y gagner.
On parle beaucoup du prochain rempla-
cement de M. de Corcelle, l'ambassadeur
actuel de la France près le saint-siége.
Nous avons, à plusieurs reprises, combattu
l'amendement de M. Tirard et soutenu la
nécessité de maintenir notre ambassade
auprès du Vatican. Mais si, en principe,.
nous avons toujours été partisans du main-
tien d'une ambassade spirituelle, en ce,'qui
concerne la question de personne, nous n'a-
vons jamais approuvé le choix de M. de Cor-
celle. Il nous a toujours semblé qu'à l'heure.
où l'ultramontanisme entre ouvertement
en lutte contre, nos institutipns'politiques,
contre nos lois civiles contre toute notre
organisation moderne, il fallait auprès du
pape non un ultramontàin docile, mais un `
homme qui, tout en professant le plus
profond respect pour le chef de la catholi-
cité, fût le ferme défenseur des libertés
gallicanes, le véritable représentant' des
idées françaises. A ce titre, le remplace-
ment de M. de Corcelle nous paraîtrait une
mesure excellente et d~une haute oppor-
tunité.
L'Exposition de Philadelphie a été ou-
verte hier par le président Grant, en pré-
sence de l'empereur et de l'impératrice du
Brésil, des ministres, des juges, des mem-
bres du Congrès, des autorités civiles et-mi-
litaires et d'une foule immense. Dans le 1
discours qu'il a prononcé à cette occasion-, ¡
le général Grant a dit que l'Amérique avait
invité les peuples étrangers à ce grand
tournoi international pour leur témoigner
avec éclat son désir ardent de cultiver l'a-
mitié des membres de la grande famille
des nations~! les a remerciés cordialement,
au nom des Etats-Unis, d'avoir répondu
avec tant d'empressement a cet appel.
PARIS
Les réactionnaires semblent vouloir,
depuis la circulaire, du 6 mai, oublier 1
~eurs griefs d'autrefois, fermer les yeux
sur ce qui les divise et concilier des visées
qui sont absolument inconciliables. Le
pa'sé les sépare, chacun des partis mo-
narchistes 'rêve un avenir diSerent ni
les bonapartistes ne peuvent décemment
donner la main aux monarchistes, ni les
monarchistes eux-mêmes s'entendre long-
temps entre eux. Tous ces partis, toutes
ces fractions de partis comprennent cha-
cun d'une façon particulière les conditions
du gouvernement. Et pourtant ils ont la
velléité de renouveler les hauts faits de
« l'union conservatrice )) et do s'opposer
de concert « au péril commun)'.
On ne fait plus mystère de cette coali-
tion. Comment manifestera-t-elle son
existence et affirmëra-t-elle sa force? On
ne-sait encore, et pour cause. «Une se-
rait P as im P ossible pour cause. iins ,q se.
rait pas impossible, disent lc.et uns, qu'une
coalition des fractions conservatrices de
la Chambre des députés signât une de-
mande d'interpellation à propos des mots i
« espérances factieuses )' contenues dans
la. dernière circulaire de M. Ricard. M
.Dautre~ plus hardis, tracent tout un
programme « A chaque épreuve, dit la
""<
Pa~M, tous les conservateurs -doivent
se trouver unis par un seul ntot d'or-
dre, celui de ladéfense commune. A
chaque scrutin, tous leurs votes doivent
n'eo. faire qu'un seul; à chaque discours
qni attaquera fa/vérité ou les intérêts
du pays, ils doivent opposer d'énergi-
ques répliques;'à chaque,projet de loi
dangereux, ils doivent riposter par'des
protestations que-rien ne_puisse intimi-
der, que nulle vocifération ne puisse.
faire taire: En un mot, ils doivent, par
une lutte sans relâche, réveiller le pays,
ranimer les conservateurs et susciter, à
force d'éloquence, de courage et d'hon-
nêteté, un courant nouveau qui ramè-
nera l'opinion publique avec eux. C'est
à ce prix seulement que chaque député
conservateur fera son devoir envers lui-
même et envers le pays.)) »
II est impossible de mieux dëSnir la
politique aveugle de la haine, de la pas-
sion et du parti pris: A chaque scrutin,
tous les députés de droite doivent voter
contre les députés de gauche, même si
une proposition sensée se glisseparhasard
parmi les projets de la gauche. Tout ce qui
vient d'un côte de la Chambre doit être
par cela même repoussé par l'autre côté: s
Si un député de la gauche propose des }
mesures, libre-échangistes., M. Rouher 1
devra renoncer, aux doctrines de toute sa s,
vie et se Tanger parmi les protection-
nistes. Si un député de la gauche pré-
sente un pr'bjët. de loi qui réalise une
conquête pour le régime parlementaire,
les monarchistes libéraux devront mentir
aux préférences de/ toute leur vie et se
ranger du côté des absolutistes contre
les libéraux.
Telleestlalogique, tel est le pro-
gramme de l'union conservatrice en voie
déformation. Est-il besoin do démon-
trer la stérilité, de ces tentatives? Que'
chacundes partis coalisés se félicite de 1
gagner ainsi ce.qui lui manque; que, grâce t
aux légitimistes les bonapartistes se féli-
citent d'acquérir la qualité qui leur fait
défaut; que, grâce .aux bonapartistes, les
légitimistes se réjouissent d'avoir pour
eux le nombre qui leur a toujours man-
qué que chacun considère beaucoup
plus ce qu'il acquiert que ce qu'il perd
dans cette promiscuité étrange, nous le
comprenons. Mais où peut-on aboutir,
si ce n'est à un piteux aveu d'impuis-
sance ? Entre les idées napoléoniennes et
la tradition légitimiste, entre la théorie 1
du droit divin et le gouvernement repré-
sentatif, entre les brochures du prison-
nier de Ham et la lettre écrite le 27 oc-"
tobre pai~t. le comte de Chatre l'héritier de l'auteur des ordonnan-
ces de Juillet, et lepetit fils du signataire
delà proclamation aux* Français, où est
le'iiensolide.-où est. le point dejoRC-
tion ?
.Quand toutes les gauches étaient,.
dans la dernière Assemblée, étroitement
unies, elles avaient un programme com-
mun qu'elles ont fait prévaloir le 25 fé-
vrier 1875. Le terrain commun existait;
il existe~ encore; il sera d'autant plus so-
,Iide que là réaction deviendra plus me-
naçante.
Entre les coalisés de droite, nous n'a-
percevons qu'une ligue de rancunes,
qu'une alliance de haines destructives.
Leurs bruyantesrécriminationspouvaient
produire quelque illusion sous un minis-
tere complice comme l'était le ministëra ]
Buffet, aujourd'hui, la fermeté du cabi-. <
net enlevé même ~oute.apparence de
danger à des manifestations aussi pué-
riles désormais qu'elles eussent été sté- J
rlles en tout temps.
Mais l'impuissance des coalisés-ne
dimmue pas leur responsabilité.. Si inof-
fensif que soit le jeu'aùqùel ils se li- ]
vrent,iln'en estpas moins crimmel;
car la France a besoin qu'aucune tenta-
tiva ne vienne paralyser le moindre ,de
ses eiTorts; la France, pour achever de,
se relever, a besoin du concours de tou-
tes les volontés, de toutes les intelligen-
ces la Franco, pour rentrer dans le con-
cert européen, a besoin de prouver au
monde ce qu'elle a pu faire en six années
par son travail.
Et c'est à la veille du jour'où cette
preuve décisive va être donnée a l'Eu-
rope, c'est au moment où un ministère
essentiellement conservateur démontre à
tous que la République peut exister sans s
porter atteinte aux grands principes de
l'ordre social, que les Intrigues réac-
tionnaires recommencent. Et sous quel
prétexte? Parce qu'un ministre de la
République arecommandé à ses agents
de né pas être les adversaires de la Ré-
publique 1
De telles menées honorent peu ceux
qui les dirigent; et il faut .qu~ils aient
une bien petite idée de l'Intelligence et
du cœur de ceux à qui ils s'adressent;
pour oser, dans les circonstances actuel-
les, tenter de les embrigader dans une
telle ligue..
On lit dans la C'o?'espoH<~mce -0au u II est inexact que le mouvement préfectoral
ait été soumis ma.rdi''au conseil des ministres. »
Cette note répond aux assertions de quel-
ques journaux qui avaient parlé de diffi-
cultés survenues à propos du mouvement
administratif. On annonce que ce mouve-
ment, qui porte surtout sur un très grand
nombre de sous-préfectures, paraîtra au
JoM?'?M~o/~e:'e/samedi ou dimanche.
Ij'évèqùe d'Angers, le fougueux Mgr
Freppel, continue a. bien mériter des ul-
tramontajns. Tantôt il vient jusqu'à Pa-
ris, et il y développe; avec'l'éloge de
M. de Mùn, cette parole fâcheuse de
saint Mathieu « Ne pensez pas que je e
sois venu apporter la paix, mais le
glaive )), parole qu'il eût fallu ne pas pro-
noncer,mai qu'il vaudrait mieux encore
laisser dans l'oubli; tantôt il continue là
guerre acharnée qu'il a entreprise dans
son diocèse contre l'hospice Swetchine,
fondé et protégé par M. de Falloux.
La noté suivante de l'C~H'o~ /"OMne laisse plus aucun doute sur l'intention
formelle dans laquelle est le bouillant
prélat de pousser la lutté jusqu'au bout:
Nous avons gardé une réserve absolue sur-
les' mesures religieuses qui ont été appliquées
récemment à Segrë, et nous nous applaudis-
sons d'autant plus de notre silence, que ces
mesures semblent avoir déûnitivement pris
nu. Mais l'Pn~e~ se plaça aujourd'huisur un
terrain ou nous nous trouvons' plus liBre, et
nous devons l'avertir qu'il pousse trop loin la
hardiesse de ses démentis, en tra.ita.ut d'M!- c
ceHh'oH les menaces quipesent encore aujour-
d'hui surj'exist.ence de l'hospice, Swëtchine S
Segrë.~ .Y"- u
d'ajouter qu'il s'est forme deux syndicats de har-
dis spéculateurs; l'un /dè ces syndicats a entre-
pris déporter très'haut les cours de toutes-les
fM/eMf.! Mpayno/es; l'autre s'est donné pour tâche `
de pousser le Gara des .taux .vertigineux.
Le public en est averti!
Parmi les rares 'valeurs qui baissent aujour-
d'hui, nous ne pouvons nous dispenser de citer
les' Lombards. Ilsétaiëht tantôt oNerts a' F73
francs,
Grand succès .pour la Banque Française et Ita-
lienne, à propos de l'émission des ~ntHi'e's '~s Sf-
c'sM a Le?-oMu:7/e/. Les demandes-viennent, par
masses cômpa.ctes, aux guichets de la Banque
Française et Italienne. II y aura lieu à de fortes
réductions sur le chiffra des souscriptions. En'
Bourse, }es ~tMM:ïM étaient vivement .recherchées
avec une prime de sept a. huit francs.
.¡' ï
'E~1~E~i8~ELLɧ'r~
Le conseil des ministres s'est réuni hier
sous la présidence de M. Dufauro.
Il se. réunira demain sous la présidence de
M. le maréchal de Mac-Mahpn.
D'après une dépêche d'Aden, l'élection de
M. de Mahy, comme député de l'île ds la Réu-
nion/a eu lieu au premier tour de scrutin.
Sur 34,269 électeurs inscrits, 11,179 ont pris
part au vote, et M. de Mahy à obtenu 11,095 ·
voix.
On., Rpus: télégraphie fie; Versailles, deux.
heures:
« On a un peu causé à Versailles de l'incident
Roustan, d'hier. On prétend que des médecins
seraient envoyés pour vÉnaerl'Éia.t de 'raison d&
Roustan, qui a été remis aussitôt en liberté. Une
simple enquête de police .sera faite sur cet inci-
dent qui, oh le voit, n'a aucune gravité.
"On a. distribué aujourd'hui, à la Chambre des
députés, la proposition relative à l'abrogation des
lois sur la presse, présentée par MM. A.'Naquet,
Barôdet et: autres, et le rapport de M. Tirard sur
l'ouverture d'un crédit de 100,000 fr. pour l'envoi
d'ouvriers à l'Exposition de Philadelphie.
Les commissions des pétitions, d'intérêt local
et du règlement se sont réunies avant la séance.
-i" La commission du règlement de la Chambre
des députés a nommé pour rapporteur M. Mil-
laud.a »
On nous télégraphie de Versailles, trois
!heures~
« La commission du budget se réunira demain,
à neuf heures et dëmie~ au palais Bourbon, pour j
entendre tes auteurs de l'amendament tendant à
supprimer. le budget des cultes. La sous-commis-
} sionqai s'est réunie hier. conclut unanimement
g au rejet de.l'amendement.
H La commission examinera ensuite le budget
des beaux-arts.
La commission administrative de cet hos- a
pice a reçu, au nom de la supérieure géné-
rale, une notification dat.ée-du 23, mars der-
nier, qui contient'ces paroles textuelles ' conséquence de l'article 14 du traité, nos soMirs A
quitteronti'établissement (non.sans brisement 1
de cœ~ir) le 31 juillet de l'année courante,
Au lieu de nier des faits qui sont de noto- 1
riété publique, l'P?tM)CM ferait mieux, croyons-
nous, de se joindre aux honnêtes gens pour
souhaiter et pour implorer près de qui .de
droit le terme d'un si douloureux conflit.
Cette note a, en effet/un caractère se- ,1
mi-ofucieux qui indique qu'elle vient de
M. de Falloux lui-même, ou du moins
qu'elle a été inspirée par lui.
Que vont devenir les malheureux re-
cueillis dans cet hospice/dont Mgr Frep-
pel retire les sœurs ? De ce point, l'évê-
quen'anul souci..Que lui importe? Il
lui suffit de satisfaire ses rancunes et de i
manifester sa haine.
Nous attendions mieux de l'ancien
doyen du chapitre de Sainte Geneviève.
Il avait alors des sentiments plus chré-
tiens. Il se bornait a aspirer à unévêché,
prétention quin'était certes pas au-des- j
sus de ses mérites. On est humble et J
conciliant, quand on espère. On devient
cassant et intraitable, .quand, l'ambition
n'a pas été satisfaite. Une fois à An-!
gers.peut-êtré a-t-on voulu monter plus
haut. L'archevêché de Reims avait de
'quoi tenter. On comptait, pour l'obte-
nir, sur des amitiés-précieuses et qu'a-
lors on ménageait. Ces amitiés n'ont pas
fait ce qu'on attendait d'elles, et les ma-
lades de l'hospice Schwetchine pâtissent
des mécomptes des grands.
Qu'en pense r~mue~?,
Le conseil municipal s'est réuni aujour-
d'hui à doux heures. C'est la dernière séance
de sa session ordinaire..L'ordre du jour ap-
pelle tout d'abord la lecture du rapport de
M. Ernest Lefèvre sur le nouvel emprunt mu-
nicipal. La discussion occupera sans doute
plusieurs séances et le conseil devrait, en ce
'cas, pour la, terminer promptement, se réu-
nir deux ou trois fois par semaine en session
extraordinaire. ..i
L'ordre du jour appelle également un rap-
port de M. Lafont, sur la proposition faite par
M. Ch. Loiseau- dans l'avant-dernière séance,
et qui tend à rétablir la subTention de
300,000'fr. que-là Ville avait accordée aux
établissements, universitaires d'enseignement
supérieur, et que M. BuSet avait rayée du
budget, la veille de son départ du ministère.
Parmi les autres questions à l'ordre du jour
se trouve un rapport de M. Viollet-Le-DuQ sur
la construction du marché projeté quai des
Célestins, en remplacement, du marché ac-
tuel installé dans les terrains de l'Ayë-Maria;
l'examen du rapport de M..de Heredia, de la
demande d'autorisation présentée par les fa-
briques des églises de Paris, à TeS'et d'acqué-
rir un terrain destiné à l'agrandissement du
local des pompes funèbres; un projet d'indi-
cation du numéro de l'arrondissement sur les
plaques indicatrices du/nom des rues; et en-
fin, sur le rapport de M. Ernest Lefèvre, l'ou-
verture d'un crédit pour la consolidation des
carrières sur lesquelles repose le cimetière
d'Ivry, et l'approbation du nivellement de la
rue du'Four.
JLes trois chanceliers de i AJ.iema.gne,
de la Russie', et de l'empire austro-hon-
grois doivent~ se trouver actuellement
réunis a. Berlin. Que sortira-t-il de leurs
délibérations? C'est ce qu'il serait difii-
cile ;de prévoir, et .cependant certains
journaux n'ont pas hésité/à mentionner
~tout au long les combinaisons qui résul-
teront _fata.leme;nt r: da~ cette entrevH.é,
Mais, sans imiter cet~ exemple et sans
nous lancer dans des conjectures que
rien ne Justine, il est cependant permis
de rechercher quelles' seront les ques-
tions qui.par leur impdi'tàQcë, formeront
"'M.DréolIepropbse an-budget de-187? un
amendement tendant A ouvrir au ministère de
Untériaur'un crédit de 102,000 -fr., qui seraient
repartis entre les.établissëmants de .bienfaisance
'pri~s de subvention-par'!@.co.QS8iImumcipiUde_
Paris, .F' 'r :-1
B La. sëanoe de la Chambre des' repûtes .est
ouverte à deux heures et demie, sous la prési-
dence .de BI.' GreYy:' -IjO proces-verbar-de la *der-
nière sÉance est adopté.
))M. le président annonce qu'il a regu de M. Sal-
lard une proposition de loi. tondant à ce que les
sénateurs amovibles et les, députés, soient de
droit membres du conseil général du départe-
ment où ils ont été élus..
"M. Saliard demande ;à-.expliquer en quelque~
mots sa proposition.' M. ~e-prÉsidént dit. que là
proposition-est renvoyée à da .commission d'ini-
tiative et.-na.p&urra/être .discutée .que': sur le ;rap"
portde~cetta~Gommission. ?
i, ·. s
La première division, de l'escadre, compo-
sée des navires cuirassés"T?'o~eHM, jRe~a~
.et Rtc/teHeM, sous les ordres du vice-a.mira.l
Roze, commandant en chef, s'est rendue au
~olfe de Juan, prête à rejoindre la deuxième.
~division, partie à Saloniqu.e-spus les; ordres'.
jdu contre-àmiral-sénatëur Jaurès, ~esinavi-
jes cuirassés Gat~oMe, cemmandant Vallon,
iffM'otKe,' commandant ~Lacombe, CoMfOHne;
commandant Sellier, Desssta;, commandant
~Ribeit, ont quitte'les îles d'Hyères' lundi der-
!hier, à huit heures du soir..
Là-France et l'Allema.gne.sont parfaitement.'
'd'accord sur ;la ligne' de conduite à suivre,:
'dans la ~réparation à exiger au. sujet de l'af-
faire do'Saloniquë.
~l.a GazeMe (~e C~p~Me~ là date ~.du.
10~ les renseignements suiYànts"côncërnant"
M. Abbott, le consul d'Allemagne assassiné à
Saloniquo
«M.'Abbott était d'origine angla.i~6.@t axait Ét~.
Élevé ënL Europe. Il était marié ayec une Grec-
que, parente de l'ambassadeur Ar}~tarchi-Ij:ey.,H
jouissait d'une graude consideratidn aupres_des
fonctionnaires turcs et de la population, qui es-
timaient en lui l'honnête homme.
K Les renseignements d6taiUÉs que l'on recevra
sur l'Événement nous montreront comment il. se
fait que la fureur des musulmans se soit préci-
sément tournée contre lui. Personne moins -que
lui n'a pu songer à les.oSenser, car il ne prenait
aucune part aux efforts faits par les Anglais et
les Américains pour propager le christianisme à
Saloniquo.
Les conférences au sujet des'affaires d'O-
rient ont commencé à Berlin. Elles vont s'oc-
cuper principalement des garanties à deman-
der à.la Porte pour l'exécution.: des, réformes
nécessaires. Une intervention armée dans les
provinces insurgées est un moyen extrême
plus spécialement labase de~ces confé-
rences.
"On sait que les trois cours du Nord, `
dont les officieux avaient si souvent
vanté l'entente et l'unité de vues, se sont
trouvées bien souvent en désaccord dans
ces derniers temps.
II a fallu bien dos négociations inter-
minables pour arriver à la rédaction de
cette fameuse Note qui devait mettre fin
au connit en donnant satisfaction à la fois
aux aspirations.des insurgés et aux ré-
clamations du gouvernement ottoman,
et qui n'a contenté personne. Mais il ne
pouvait en être autrement, car la Russie
et l'Autriche ont des intérêts essentielle-'
ment opposés dans la question d'Orient.
Ces deux puissances, depuis plus de six
mois, agissent pour ainsi dire isolément
et dans un sens absolument diltérent,'
bien qu'elléssemblent vivre sur le pied
de la plus étroite amitié. Tandis que
l'Autriche fait tous ses; efforts pour
'éteindre cet incendie qui de THerzégô-
vinemanace de gagner ses propres pro-
vinces, la Russie autorise, des quêtes et `
des souscriptions au proSt de la révolte.
On se souvient des attaques de la ~Vi?Me `.
J~'exe jP/'e~e de Vienne, accusant le cabi-
net dePétersbourg d'encourager les m-.
surgés,. de leur fournir des secours de
tous genres, on se souvient anssides
ripostes de la presse moscovite déndh-\
~ant la politique ègoïs te du comte An-
drassy et reprochant a l'Autriche ses vi-
sées ambitieuses.
II ne serait donc pas étonnant que M.
de Bismarck, qui, au lendemain de la
guerre de 1870-1871, a imaginé là triple
alliance des cours du Nord~ proposât~
dans les conférences qui vont' s'ouvrir,
un moyen terme qui mettrait momenta-
nément'd'accord le cabinet de Vienne et
celui de Pétersbourg sur là question
orientale. Il est certain que les intérêts
des deux puissances sont difficiles a,
concilier; mais le chancelier de l'empire
d'Allemagne ne manquera pas de faire
ressortir que la Russie a besoin de paix
poùr.podvoir organiser le présent et con-
tinuer ses magnifiques conquêtes sur
l'Amour et dans l'Asie centrale, et, dé
l'autre coté, que l'Autriche et la Hon-
grie, en raison de leur composition
ethnographique et de leur organisation
politique, doivent éviter une guerre qui
mettrait de nouveau en avant le principe
des nationalités.
Dans .le cas où M. de Bismarck tien-
drait ce langage, nous n'aurions pas à
rechercher s'il poursuit un but secret ou
si ses paroles sont désintéressées; mais'
nous pourrions en conclure que la ques-
tion de l'Herzégovine ne tarderait paSs a,
recevoir une solution quelconque. Mais
ici se présentent de nombreuses combi-
haisons, et on peut s'attendre, de la part
des trois chanceliers, a. de longues dis-
cussions. La Bosnie sera-t-elle occupée
militairement, et, dans ce cas, quelle
sera la puissance chargée d'intervenir?~
Tentera-t-on une nouvelle démarche au-
près des woïvodës, aiin de les,détermi-
ner à mettre bas les armes, et, dans 1<
cas où on les déterminerait à capituler, i.
quelles garanties leur donnera-t-ôn
Ou bien laissera-t-oh les insurgés
continuer la lutte, et abandonnera-t-on
la. Turquie a ses propres forces? Ou bien
encore proclàmera-t-oh l'autonomie de
la Bosnie avec un .gouvernement re-~
présentatif'semi-indépendant, dans là-
genre de ceux qui régissent la Ser-
bie, l'île de Samos et .là Roumanie?
Espérons qu'on s'arrêtera à cette der-
qui déplaît aux puissances, et principalement
à l'Autriche, qui cependant a ma,ssë de gran-
desforces~enDalmatie.
L On télégraphie de Berlin, le 10, à la û~eMe
deCo~He; 1
D.'après des avis reçus de Saint-Pétersbourg.
la Russie semble vouloir appuyer à la conférence
toutes les demandes des insurgés bosniaques et
donnor à entendre que c'est par modération
qu'.elle n'exige pas davantage. L'attitude de l'Al-
lemagne est tellement.fay.orable~la Russie, que
cet'Etat aura peu de peine à obtenir du 'gouver-
nement atlemand ce qu'il désire.
L'Autriche cherchera au contraire à modérer le
zèle que la.Russie met à'faire le bonheur de la,
Turquie:
Edhem-Pacha est arrivé à Berlin.
Demain commencera à Berlin, à huis~los,
le procès du comtë'd'Arnim, accusé de haute
trahison.
L'impératrice, d'Allemagne ,se rendra ,vers
le milieu du mois de.mai à Bàdepdur yprën-
dré les eaux.
Les dernières nouvelles annoncent nnè re-
crudescence dans l'insurrection de.Bulga.no.
Le 6 mai, ily a. eu un combat à OtIou~-KMrn'
prèsBozardzik.
La seconde..Chàmbre/du.royaume de Saxa
a approuvé, par 49 voix'contre 22, l'acHat du.
chemin de fer'de Leipzig à brësde par l'Etat.
On télégraphië'de Bucharest, 11 mai
MM~Jean Ghikà etËemeter Stourdza oat été Élusr
vice-présidents du Sénat, en ~'emplacement de
rMM._Jepureanu et.Yernese.u,qui ont été nommés
ministres.
On croit que la Chambre des députés sera dis-
soute. ·
Le ministère a exposé devant les Chambres son
programme qui peut se résumer ainsi « Politique
étrangère paoiBque, respect des tra.ités. A t'inté-
rieur économie, ..ordre, équité, amélioration du
sortdespopuIationsrura.Ies.H »
'On télégraphie de Saint-Sébastien, 11 mai.:
Les juntes consultatives se ;sont réunies hier
à Bilbao, Vitoria.et Saint-Sébastien. Elles ont en'-
voyê à leurs délégués~ à Madrid, de nouvelles'
instructions maintenant leurs .prétentions.
Les manifestations séparatistes do Bilbao ont
été réprimées par l'autorité militaira. '1 <
Un nouveau gouverneur a été nommé nour !«'
Guipuzcoa.
On annonce que le ministre des affaires
étrangères de Belgique a demandé l'interdic-
tion d'une grande procession qui devait avôtr
lieu dimanche à Bruges pour le rétablisse-
ment du pouvoir temporel du pape'.
Itma~ro Paris, 10 cent. Dëpartoments, 15
AB~ESSEB~, 84, rue SAINT-LAZABE e
A rAdministràtetir, tout ce qui concerne l'Administration
Au Secrétaire 4e la Rédaction, tout ce qui concerne la Rédaction
OKreco!~essnnot!CM,8,p
YenM i~ Bai ~?§~4i'' MMa
Un Numéro Paris, 10 cent. Départements, 15 cent.
OMS'A;BBOM!'N)E.'APARIS,8&,rue:SAINT-LAXARE
Bép&rtemtents Un a.n, M fr.–Six mois, S&-{r.Troismois, i!~ fr.
f~rta et Setne Un an, sa fr.–Six mots~O.t'Trois mois, t0 ?.
OM Tepo!~
'~K~EO~~ ~MTET~B BËBnOUSSB
·
«JHf. te< ~9&o*tMejejt~e te ~g Mt
MLLEm.B~ii~MMi~~
Les Chambres ont repris hier le cours
de leurs travaux. Cette première séance ne
pouvait naturellement oiMr un bien vif
intérêt. Au Sénat, M. Lafon de S~int-Mur
a demande à interpeller M. le gai'do des
sceaux sur le sort que réserve le gouverne-'
ment aux projets de réforme judiciaire étu-
diés par laprécédente Assemblée, etM.Tes-
telin a déposé une proposition relative au
'travail des enfants dans les manufactures.
Puis le Sénat s'est ajourné à lundi. A la
Chambre des 'députés, M. Tirard a lu
son rapport sur l'allocation d'un crédit
pour l'envoi d'ouvriers français a. Philadel-
phie. Mais la grosse question de la séance~
était, comme nous l'avons dit, le règlement
de l'ordre du jour. M. le garde des sceaux,
d'accord avec le rapporteur, est monté a la
tribune .pour demander la Sxadon à lundi,
de la discussion Sur l'amnistie.
Un membre dé-là droite, M. Baudry-
.d'Asson, voulait, au contraire; que l'am-
_nistie fût inscrite à l'ordre du jour de la
prochaine séance. A ce propos, M. Paul de
Cassagnac a pris la parole pour blâmer le
gouvernement d'avoir,, par ses .ajourne-
ments continuels, laissé cette question dé
l'amnistie troubler profondément le pays
et prendre les proportions d'un véritable
scandale; car il parait que durant les va-
cances parlementaires, sans que.hoùs nous
en fussions doutés, le pays était profondé-
ment troublé et avait donne un véritable
scandale. La, Chambre, cependant, n'a pas
semblé très convaincue, nbh plus que M.
le garde des sceaux qui, avec son ironie
habituelle, s'est borné à offrir à l'orateur
bonapartiste de poser immédiatement la
question de conSâhce. Eh nn de compte, la
discussion a été Sxée a. lundi.
La circulaire de M. le ministre de l'inté-
rieur aux préfets concernant le remplace-
ment de toutes les municipalités qui'ne
font pas partie des assemblées communa-
les, commence à porter ses fruits.~Le/oM~
)M~ o/~c~ enregistre aujourd'hui un grand
nombre de nominations de maires et d'ad-
joints, parmi lesquels il faut citer M.' Tar-
dieu qui, de nouveau; dévient maire
d'Arles, et M. Ebelot, remplacé depuis le
24 mai, et qui reprend les fonctions de
maire de Toulouse.
L'honorable garde des sceaux ne reste
pas pl-us inactif que. son collègue de l'inté-
rieur. Nous trouvons dans les journaux, ju-
diciaires, et nous reproduisons ~plus loin
une circulaire qu'il vient d'envoyer aux
procureurs généraux pour leur prescrire
de faire des visites~ périodiques dans les
arrondissements de leur ressort, a&n d'ac-
quérir une connaissance exacte de la va-
leur personnelle des magistrats, delà si-
tuation qu'ils occupent et du degré de, con- ,,1
nànceque les justiciables ont dans leur
impartialité.. "H'
« Vous n'ignorez pas, écrit M. Dufaurë,
qu'au lendemain des.dernières élections, un
certain nombre de plaintes me sont parve-
nues sur l'attitude de quelques magistrats
et notamment de plusieurs juges de paix
qui, contrairement à mes instructions for-
melles, ne seseraiënt pas tenus eu dehors
des compétitions des partis et de la lutte
électorale.. Je vous' ai~ communiqué ces j
plaintes en vous demandant de m'adresser
les renseignements que vous pourriez re-
cueillir. Les rapports qûëj'af reçus de yous-
ou de vos collègues ont laissé parfois dans
mon esprit des doutes que vous auriez été;
eh mesure de dissiper si ypus, aviez; procé-
dé par vous-même~ des enquêtes sur les
lieux. M Il
3 -S RfmttCt.' ~tt 1) ma! {Précéd.iPramier Dernier T4TnnC
gJ~L.°" albtuie .eoma, ,eoa~s. VALEURS AU~UNrjtABI clotare cours Si g J ~OIÏ""S. S clôturai coure
'05'Ë' 67s! 6782 6780 (tbUgatienS CMOtTAeMC.M. 400.. 400..
ua< ~TTtI.0.' 67 o~ 67 82 67 80- Obligations j.rrt~nï~ivKH t~O
~W-S9 .PS. MSO O~.MTRMOR. 480. 480.. ~n-ABTM~ 475:: 470:
.t ~.)'
-t E"/0.opt MS10 M505 105 10 d' IS6540/Or.~5
03 ..a p 10010 10005 1051? d· 1a65 4 0/D r. w ~,5 5(5.. .7 50 ~FOliDIiE.R DH PABI6 .· 482 50~ 4r0
.03 .3 'M8f~i.r.Iiq. in. M 10517 10525 d' 1869300r.à400. S66. -~SO. ~)-
BO..i.B~!tCBaEifttAMB..
.SBBNTMNC:tnt.cpt T.H.. 750 ?43.. d- I3726.6/or.MC60.M<0.. 1040.. nmnmK qm 900
.125 tt.500f.5t)f.p.iiq.74o.. 74875 73 -4375. d.lS754a/0?emb. 475.. 480.. g" '-TS.Y~N~d' 570" 575"
.t. COBPTOtRB'Saco!a'ï'B.cpt 630.- 6M75 630.. ,Dép.d6la:SeiRe,oM.40/0.. 228.. :28.: ~tu~.Y~.t~ 6na
SM75 BoBad.liquidMi.n. 508.. 508.50 to: co~A<}ntttBMBABX'10ÛO:: MIO::
M ..< SBBDt]'CtBMTMi!t.cpt 730 <40 départementaux. 515 514 UMMHTAIRES 185 185
.f. a.500f.t:5f.p.Mq. 730. BordMM. 96. 94.. BCCMDBM~MML'LB' 445!. 445..
l:5i.500-f.50f.p.Uq. 57250 5D 570.. 573:75 S. 10. 95 M. ~5 97.. ~StT~B~ M5" 235"
6MC!T.~NUER.opt M5 I6SSO K5. 5: 500 30/0.47750 477 SO- ~MTBSM~ 490'"
2 M.a.'5M"f.,)ib.Ii9. 16;:50 16! 50 !65, .10. 95.. 9.550: ~DANO 6~1: MO:.
.S..t. eMt)mZOBtL.t!S~A6NOL.cpt 555. 560.. '? SOO(M63)40/0. 475.. 476.S.MA~o. MU.MU..
.< /f~rier.hq. 555. 55S.o i0ommtmalea3.0/0. '41~50 4:1..
.250: !AJtO!!ËB3MJB.!S.cptI06:; 10H750 5' 83.. 85.t~<
8 75 tOSOf., 500 f. p.liq. )OSO 1060 106S 75 Commonitlea 50/0. 290- M2
.t. BAN~f!UJ'
lM,it.BOOjf.9a{.p.Uq. 3~50 3S37S .d'r.l50f. 119.. 11950 '°~ t.itt&Hh&K&B
.S. B~ffeMFR.M
.1:5 .,tM.'5Mf.50f.p.7.Uq. 47375 75 47250 50- Lyon.50/0.r.MSO.1095. ~j~~j, ~g~ 2'S75
125. BAN<:DBOTTON~a.cpt 361.25,.66375 î5 36~50 ~0 LyoBl855. 318. ~.j, :9-
2 sa' ~.Sp0f.,ï50f.p: 362 5Q 36.Lyon (Mon). 320 SO. 321 M ~(~~?~ so ll2v
.250 acCtKT&Mt
5. tOCtKTKMHÂHMt:M.cot.445. 445.. 450.. ~-SO/0. 32075 3!2. ~.°. ~4'nMiag7')5'' 415'
250 ~Of.p.7.Iiq.44760 445. Gr~d-Central. 319.. 31850 .iOBL.MSEM4_0/.t<~67.
'90Ctm'BDBP.COMM';COSB.ept 630.i6287S 630.; NordSC/O.32! 323. 0.0! m~ACKER~'iO/f) '"cT)tT!i/2 ~7M
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3{)..< KOf. p.iq. 114' 1150.. 1175. Line~V~enciemieftSO/O.. 277.. 28375, S~ M~TBi~J~j. ~o.. ~N7.,
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l!5j. !nxi-novembM.Uq. 95875 960.. Nord-Est.305.. 30250 T.~f! 5 8/0' 27SM S77"
250 OMJSAM.ent 987 M. ,990~. PtcMdie..Flsmdrèe. 200.. 280.. 'M' BMPFOnSMM' 214 21450
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~vrU-.o4obr.iq. 637 50 Lo~bardM. X37! S:34.. T!nT.T.?!TTN FTNANfTRR
125 e9T.cpt M37S 58375 58250 nouveUes. 231..230.. OUljJUtjlJH. j!.j.i~r&.H~)ijL.tft.,
mM-noTembre.Hq. 585 585 AotrioMennes. 315 31S
)tID'cpt 745 747 50 745 tt~uTeUes. -302 :0 300 -S"
jMTier-jnUlot.Uq. 74250 Cort!oae-S&i!Ie. 240 240 .SeMŒ /
MCA&BiB-FLAJ!DNBSi.opt RomaLa. K7 M75o .Le mouvement de hausse est rentre aujour-
s-75 A.TTMcmEX.cpt S6125 565.. 570.. Rom&uisa.ot.priv. 18~ 180' d'hni dans des conditions normalas et a revêtu
125 jmvier~niUet.iKj. 56250 56375 Saritgosae. M2.. 243.. un caractère d'incontestable convenance.
.15.; MMBAJU).cpt 185.. J80 170 Nord-Espagne priorité. 23150 23150 Ce ne SOntPlUS seulement les titres de PCMM-
5.. nun-nnvembM.hq. 18250 50 175.. 17750 Société Fr~nco-AI~eriem.190. /Mg~1'aotioTrfhl-Ga-Onîmontp~ les"Rentes"
375 KO&E.O'ES~AeNB.'n.OFt. :8S25 285.. 290.. C
125 i&nTio~mûet.iq.t "85.. 286:5 28635: Société mmoMière. 93.. 92.. françaises trouvent, elles aussi, de nombreux
eARA.MSSE.cptE 365.. 3~5 370. MteifdeN&pteN.
coMocs A s~-n.M.cp< 3GO ïa3 75 ü Tr&Rs&tiantiqMt.j 440 435 de oliange, à rObligation égyptienne se traite aoti-
50 JMvisr-Mlit.hq.! 141 25 142 50 14375 H OnmibM .497 50 t 49750 Mmis ~pnons dR f)!rR m]R)M titre-! rhi Pamn? e-;
1 25 POHTOGAIS.cpt~ 30L 'GS 300 X(es~alrarlae 482 50 487 50 '1 vementà 228fr., p..
t i 25 PORTUGAIS.cpt! 301 25 300 M MM.tM.ria~482 50 487 50 M ~ous venons.Qe ,Qiro que les tures auj'ampe-
MMAms .cpf 60 60 ~m. 430 430 lune et l'action du Gaz tiennent depms'quarante-
huit heures la tête du mouvement. H convient
À l'aypnir, ces sortes de visites devront'
jB~muvelées par les chefs des parquets
-a~-înoins une fois par année, dans chaque;
arrondissement. On ne peut que féliciter
M. le garde des sceaux de tenir ainsi la
main ce que lépersonnel sous ses ordres,
oubliant à jamais les pratiques d'un autre
régime, se consacre exclusivement à ses
fonctions, sans jamais pénétrer sur aucun
autre terrain la bonne administration de
la justice et la dignité des .juges ne peu-
vent qu'y gagner.
On parle beaucoup du prochain rempla-
cement de M. de Corcelle, l'ambassadeur
actuel de la France près le saint-siége.
Nous avons, à plusieurs reprises, combattu
l'amendement de M. Tirard et soutenu la
nécessité de maintenir notre ambassade
auprès du Vatican. Mais si, en principe,.
nous avons toujours été partisans du main-
tien d'une ambassade spirituelle, en ce,'qui
concerne la question de personne, nous n'a-
vons jamais approuvé le choix de M. de Cor-
celle. Il nous a toujours semblé qu'à l'heure.
où l'ultramontanisme entre ouvertement
en lutte contre, nos institutipns'politiques,
contre nos lois civiles contre toute notre
organisation moderne, il fallait auprès du
pape non un ultramontàin docile, mais un `
homme qui, tout en professant le plus
profond respect pour le chef de la catholi-
cité, fût le ferme défenseur des libertés
gallicanes, le véritable représentant' des
idées françaises. A ce titre, le remplace-
ment de M. de Corcelle nous paraîtrait une
mesure excellente et d~une haute oppor-
tunité.
L'Exposition de Philadelphie a été ou-
verte hier par le président Grant, en pré-
sence de l'empereur et de l'impératrice du
Brésil, des ministres, des juges, des mem-
bres du Congrès, des autorités civiles et-mi-
litaires et d'une foule immense. Dans le 1
discours qu'il a prononcé à cette occasion-, ¡
le général Grant a dit que l'Amérique avait
invité les peuples étrangers à ce grand
tournoi international pour leur témoigner
avec éclat son désir ardent de cultiver l'a-
mitié des membres de la grande famille
des nations~! les a remerciés cordialement,
au nom des Etats-Unis, d'avoir répondu
avec tant d'empressement a cet appel.
PARIS
Les réactionnaires semblent vouloir,
depuis la circulaire, du 6 mai, oublier 1
~eurs griefs d'autrefois, fermer les yeux
sur ce qui les divise et concilier des visées
qui sont absolument inconciliables. Le
pa'sé les sépare, chacun des partis mo-
narchistes 'rêve un avenir diSerent ni
les bonapartistes ne peuvent décemment
donner la main aux monarchistes, ni les
monarchistes eux-mêmes s'entendre long-
temps entre eux. Tous ces partis, toutes
ces fractions de partis comprennent cha-
cun d'une façon particulière les conditions
du gouvernement. Et pourtant ils ont la
velléité de renouveler les hauts faits de
« l'union conservatrice )) et do s'opposer
de concert « au péril commun)'.
On ne fait plus mystère de cette coali-
tion. Comment manifestera-t-elle son
existence et affirmëra-t-elle sa force? On
ne-sait encore, et pour cause. «Une se-
rait P as im P ossible pour cause. iins ,q se.
rait pas impossible, disent lc.et uns, qu'une
coalition des fractions conservatrices de
la Chambre des députés signât une de-
mande d'interpellation à propos des mots i
« espérances factieuses )' contenues dans
la. dernière circulaire de M. Ricard. M
.Dautre~ plus hardis, tracent tout un
programme « A chaque épreuve, dit la
""<
Pa~M, tous les conservateurs -doivent
se trouver unis par un seul ntot d'or-
dre, celui de ladéfense commune. A
chaque scrutin, tous leurs votes doivent
n'eo. faire qu'un seul; à chaque discours
qni attaquera fa/vérité ou les intérêts
du pays, ils doivent opposer d'énergi-
ques répliques;'à chaque,projet de loi
dangereux, ils doivent riposter par'des
protestations que-rien ne_puisse intimi-
der, que nulle vocifération ne puisse.
faire taire: En un mot, ils doivent, par
une lutte sans relâche, réveiller le pays,
ranimer les conservateurs et susciter, à
force d'éloquence, de courage et d'hon-
nêteté, un courant nouveau qui ramè-
nera l'opinion publique avec eux. C'est
à ce prix seulement que chaque député
conservateur fera son devoir envers lui-
même et envers le pays.)) »
II est impossible de mieux dëSnir la
politique aveugle de la haine, de la pas-
sion et du parti pris: A chaque scrutin,
tous les députés de droite doivent voter
contre les députés de gauche, même si
une proposition sensée se glisseparhasard
parmi les projets de la gauche. Tout ce qui
vient d'un côte de la Chambre doit être
par cela même repoussé par l'autre côté: s
Si un député de la gauche propose des }
mesures, libre-échangistes., M. Rouher 1
devra renoncer, aux doctrines de toute sa s,
vie et se Tanger parmi les protection-
nistes. Si un député de la gauche pré-
sente un pr'bjët. de loi qui réalise une
conquête pour le régime parlementaire,
les monarchistes libéraux devront mentir
aux préférences de/ toute leur vie et se
ranger du côté des absolutistes contre
les libéraux.
Telleestlalogique, tel est le pro-
gramme de l'union conservatrice en voie
déformation. Est-il besoin do démon-
trer la stérilité, de ces tentatives? Que'
chacundes partis coalisés se félicite de 1
gagner ainsi ce.qui lui manque; que, grâce t
aux légitimistes les bonapartistes se féli-
citent d'acquérir la qualité qui leur fait
défaut; que, grâce .aux bonapartistes, les
légitimistes se réjouissent d'avoir pour
eux le nombre qui leur a toujours man-
qué que chacun considère beaucoup
plus ce qu'il acquiert que ce qu'il perd
dans cette promiscuité étrange, nous le
comprenons. Mais où peut-on aboutir,
si ce n'est à un piteux aveu d'impuis-
sance ? Entre les idées napoléoniennes et
la tradition légitimiste, entre la théorie 1
du droit divin et le gouvernement repré-
sentatif, entre les brochures du prison-
nier de Ham et la lettre écrite le 27 oc-"
tobre pai~t. le comte de Cha
ces de Juillet, et lepetit fils du signataire
delà proclamation aux* Français, où est
le'iiensolide.-où est. le point dejoRC-
tion ?
.Quand toutes les gauches étaient,.
dans la dernière Assemblée, étroitement
unies, elles avaient un programme com-
mun qu'elles ont fait prévaloir le 25 fé-
vrier 1875. Le terrain commun existait;
il existe~ encore; il sera d'autant plus so-
,Iide que là réaction deviendra plus me-
naçante.
Entre les coalisés de droite, nous n'a-
percevons qu'une ligue de rancunes,
qu'une alliance de haines destructives.
Leurs bruyantesrécriminationspouvaient
produire quelque illusion sous un minis-
tere complice comme l'était le ministëra ]
Buffet, aujourd'hui, la fermeté du cabi-. <
net enlevé même ~oute.apparence de
danger à des manifestations aussi pué-
riles désormais qu'elles eussent été sté- J
rlles en tout temps.
Mais l'impuissance des coalisés-ne
dimmue pas leur responsabilité.. Si inof-
fensif que soit le jeu'aùqùel ils se li- ]
vrent,iln'en estpas moins crimmel;
car la France a besoin qu'aucune tenta-
tiva ne vienne paralyser le moindre ,de
ses eiTorts; la France, pour achever de,
se relever, a besoin du concours de tou-
tes les volontés, de toutes les intelligen-
ces la Franco, pour rentrer dans le con-
cert européen, a besoin de prouver au
monde ce qu'elle a pu faire en six années
par son travail.
Et c'est à la veille du jour'où cette
preuve décisive va être donnée a l'Eu-
rope, c'est au moment où un ministère
essentiellement conservateur démontre à
tous que la République peut exister sans s
porter atteinte aux grands principes de
l'ordre social, que les Intrigues réac-
tionnaires recommencent. Et sous quel
prétexte? Parce qu'un ministre de la
République arecommandé à ses agents
de né pas être les adversaires de la Ré-
publique 1
De telles menées honorent peu ceux
qui les dirigent; et il faut .qu~ils aient
une bien petite idée de l'Intelligence et
du cœur de ceux à qui ils s'adressent;
pour oser, dans les circonstances actuel-
les, tenter de les embrigader dans une
telle ligue..
On lit dans la C'o?'espoH<~mce -0au
ait été soumis ma.rdi''au conseil des ministres. »
Cette note répond aux assertions de quel-
ques journaux qui avaient parlé de diffi-
cultés survenues à propos du mouvement
administratif. On annonce que ce mouve-
ment, qui porte surtout sur un très grand
nombre de sous-préfectures, paraîtra au
JoM?'?M~o/~e:'e/samedi ou dimanche.
Ij'évèqùe d'Angers, le fougueux Mgr
Freppel, continue a. bien mériter des ul-
tramontajns. Tantôt il vient jusqu'à Pa-
ris, et il y développe; avec'l'éloge de
M. de Mùn, cette parole fâcheuse de
saint Mathieu « Ne pensez pas que je e
sois venu apporter la paix, mais le
glaive )), parole qu'il eût fallu ne pas pro-
noncer,mai qu'il vaudrait mieux encore
laisser dans l'oubli; tantôt il continue là
guerre acharnée qu'il a entreprise dans
son diocèse contre l'hospice Swetchine,
fondé et protégé par M. de Falloux.
La noté suivante de l'C~H'o~ /"OMne laisse plus aucun doute sur l'intention
formelle dans laquelle est le bouillant
prélat de pousser la lutté jusqu'au bout:
Nous avons gardé une réserve absolue sur-
les' mesures religieuses qui ont été appliquées
récemment à Segrë, et nous nous applaudis-
sons d'autant plus de notre silence, que ces
mesures semblent avoir déûnitivement pris
nu. Mais l'Pn~e~ se plaça aujourd'huisur un
terrain ou nous nous trouvons' plus liBre, et
nous devons l'avertir qu'il pousse trop loin la
hardiesse de ses démentis, en tra.ita.ut d'M!- c
ceHh'oH les menaces quipesent encore aujour-
d'hui surj'exist.ence de l'hospice, Swëtchine S
Segrë.~ .Y"- u
d'ajouter qu'il s'est forme deux syndicats de har-
dis spéculateurs; l'un /dè ces syndicats a entre-
pris déporter très'haut les cours de toutes-les
fM/eMf.! Mpayno/es; l'autre s'est donné pour tâche `
de pousser le Gara des .taux .vertigineux.
Le public en est averti!
Parmi les rares 'valeurs qui baissent aujour-
d'hui, nous ne pouvons nous dispenser de citer
les' Lombards. Ilsétaiëht tantôt oNerts a' F73
francs,
Grand succès .pour la Banque Française et Ita-
lienne, à propos de l'émission des ~ntHi'e's '~s Sf-
c'sM a Le?-oMu:7/e/. Les demandes-viennent, par
masses cômpa.ctes, aux guichets de la Banque
Française et Italienne. II y aura lieu à de fortes
réductions sur le chiffra des souscriptions. En'
Bourse, }es ~tMM:ïM étaient vivement .recherchées
avec une prime de sept a. huit francs.
.¡' ï
'E~1~E~i8~ELLɧ'r~
Le conseil des ministres s'est réuni hier
sous la présidence de M. Dufauro.
Il se. réunira demain sous la présidence de
M. le maréchal de Mac-Mahpn.
D'après une dépêche d'Aden, l'élection de
M. de Mahy, comme député de l'île ds la Réu-
nion/a eu lieu au premier tour de scrutin.
Sur 34,269 électeurs inscrits, 11,179 ont pris
part au vote, et M. de Mahy à obtenu 11,095 ·
voix.
On., Rpus: télégraphie fie; Versailles, deux.
heures:
« On a un peu causé à Versailles de l'incident
Roustan, d'hier. On prétend que des médecins
seraient envoyés pour vÉnaerl'Éia.t de 'raison d&
Roustan, qui a été remis aussitôt en liberté. Une
simple enquête de police .sera faite sur cet inci-
dent qui, oh le voit, n'a aucune gravité.
"On a. distribué aujourd'hui, à la Chambre des
députés, la proposition relative à l'abrogation des
lois sur la presse, présentée par MM. A.'Naquet,
Barôdet et: autres, et le rapport de M. Tirard sur
l'ouverture d'un crédit de 100,000 fr. pour l'envoi
d'ouvriers à l'Exposition de Philadelphie.
Les commissions des pétitions, d'intérêt local
et du règlement se sont réunies avant la séance.
-i" La commission du règlement de la Chambre
des députés a nommé pour rapporteur M. Mil-
laud.a »
On nous télégraphie de Versailles, trois
!heures~
« La commission du budget se réunira demain,
à neuf heures et dëmie~ au palais Bourbon, pour j
entendre tes auteurs de l'amendament tendant à
supprimer. le budget des cultes. La sous-commis-
} sionqai s'est réunie hier. conclut unanimement
g au rejet de.l'amendement.
H La commission examinera ensuite le budget
des beaux-arts.
La commission administrative de cet hos- a
pice a reçu, au nom de la supérieure géné-
rale, une notification dat.ée-du 23, mars der-
nier, qui contient'ces paroles textuelles '
quitteronti'établissement (non.sans brisement 1
de cœ~ir) le 31 juillet de l'année courante,
Au lieu de nier des faits qui sont de noto- 1
riété publique, l'P?tM)CM ferait mieux, croyons-
nous, de se joindre aux honnêtes gens pour
souhaiter et pour implorer près de qui .de
droit le terme d'un si douloureux conflit.
Cette note a, en effet/un caractère se- ,1
mi-ofucieux qui indique qu'elle vient de
M. de Falloux lui-même, ou du moins
qu'elle a été inspirée par lui.
Que vont devenir les malheureux re-
cueillis dans cet hospice/dont Mgr Frep-
pel retire les sœurs ? De ce point, l'évê-
quen'anul souci..Que lui importe? Il
lui suffit de satisfaire ses rancunes et de i
manifester sa haine.
Nous attendions mieux de l'ancien
doyen du chapitre de Sainte Geneviève.
Il avait alors des sentiments plus chré-
tiens. Il se bornait a aspirer à unévêché,
prétention quin'était certes pas au-des- j
sus de ses mérites. On est humble et J
conciliant, quand on espère. On devient
cassant et intraitable, .quand, l'ambition
n'a pas été satisfaite. Une fois à An-!
gers.peut-êtré a-t-on voulu monter plus
haut. L'archevêché de Reims avait de
'quoi tenter. On comptait, pour l'obte-
nir, sur des amitiés-précieuses et qu'a-
lors on ménageait. Ces amitiés n'ont pas
fait ce qu'on attendait d'elles, et les ma-
lades de l'hospice Schwetchine pâtissent
des mécomptes des grands.
Qu'en pense r~mue~?,
Le conseil municipal s'est réuni aujour-
d'hui à doux heures. C'est la dernière séance
de sa session ordinaire..L'ordre du jour ap-
pelle tout d'abord la lecture du rapport de
M. Ernest Lefèvre sur le nouvel emprunt mu-
nicipal. La discussion occupera sans doute
plusieurs séances et le conseil devrait, en ce
'cas, pour la, terminer promptement, se réu-
nir deux ou trois fois par semaine en session
extraordinaire. ..i
L'ordre du jour appelle également un rap-
port de M. Lafont, sur la proposition faite par
M. Ch. Loiseau- dans l'avant-dernière séance,
et qui tend à rétablir la subTention de
300,000'fr. que-là Ville avait accordée aux
établissements, universitaires d'enseignement
supérieur, et que M. BuSet avait rayée du
budget, la veille de son départ du ministère.
Parmi les autres questions à l'ordre du jour
se trouve un rapport de M. Viollet-Le-DuQ sur
la construction du marché projeté quai des
Célestins, en remplacement, du marché ac-
tuel installé dans les terrains de l'Ayë-Maria;
l'examen du rapport de M..de Heredia, de la
demande d'autorisation présentée par les fa-
briques des églises de Paris, à TeS'et d'acqué-
rir un terrain destiné à l'agrandissement du
local des pompes funèbres; un projet d'indi-
cation du numéro de l'arrondissement sur les
plaques indicatrices du/nom des rues; et en-
fin, sur le rapport de M. Ernest Lefèvre, l'ou-
verture d'un crédit pour la consolidation des
carrières sur lesquelles repose le cimetière
d'Ivry, et l'approbation du nivellement de la
rue du'Four.
JLes trois chanceliers de i AJ.iema.gne,
de la Russie', et de l'empire austro-hon-
grois doivent~ se trouver actuellement
réunis a. Berlin. Que sortira-t-il de leurs
délibérations? C'est ce qu'il serait difii-
cile ;de prévoir, et .cependant certains
journaux n'ont pas hésité/à mentionner
~tout au long les combinaisons qui résul-
teront _fata.leme;nt r: da~ cette entrevH.é,
Mais, sans imiter cet~ exemple et sans
nous lancer dans des conjectures que
rien ne Justine, il est cependant permis
de rechercher quelles' seront les ques-
tions qui.par leur impdi'tàQcë, formeront
"'M.DréolIepropbse an-budget de-187? un
amendement tendant A ouvrir au ministère de
Untériaur'un crédit de 102,000 -fr., qui seraient
repartis entre les.établissëmants de .bienfaisance
'pri~s de subvention-par'!@.co.QS8iImumcipiUde_
Paris, .F' 'r :-1
B La. sëanoe de la Chambre des' repûtes .est
ouverte à deux heures et demie, sous la prési-
dence .de BI.' GreYy:' -IjO proces-verbar-de la *der-
nière sÉance est adopté.
))M. le président annonce qu'il a regu de M. Sal-
lard une proposition de loi. tondant à ce que les
sénateurs amovibles et les, députés, soient de
droit membres du conseil général du départe-
ment où ils ont été élus..
"M. Saliard demande ;à-.expliquer en quelque~
mots sa proposition.' M. ~e-prÉsidént dit. que là
proposition-est renvoyée à da .commission d'ini-
tiative et.-na.p&urra/être .discutée .que': sur le ;rap"
portde~cetta~Gommission. ?
i, ·. s
La première division, de l'escadre, compo-
sée des navires cuirassés"T?'o~eHM, jRe~a~
.et Rtc/teHeM, sous les ordres du vice-a.mira.l
Roze, commandant en chef, s'est rendue au
~olfe de Juan, prête à rejoindre la deuxième.
~division, partie à Saloniqu.e-spus les; ordres'.
jdu contre-àmiral-sénatëur Jaurès, ~esinavi-
jes cuirassés Gat~oMe, cemmandant Vallon,
iffM'otKe,' commandant ~Lacombe, CoMfOHne;
commandant Sellier, Desssta;, commandant
~Ribeit, ont quitte'les îles d'Hyères' lundi der-
!hier, à huit heures du soir..
Là-France et l'Allema.gne.sont parfaitement.'
'd'accord sur ;la ligne' de conduite à suivre,:
'dans la ~réparation à exiger au. sujet de l'af-
faire do'Saloniquë.
~l.a GazeMe (~e C~p~Me~ là date ~.du.
10~ les renseignements suiYànts"côncërnant"
M. Abbott, le consul d'Allemagne assassiné à
Saloniquo
«M.'Abbott était d'origine angla.i~6.@t axait Ét~.
Élevé ënL Europe. Il était marié ayec une Grec-
que, parente de l'ambassadeur Ar}~tarchi-Ij:ey.,H
jouissait d'une graude consideratidn aupres_des
fonctionnaires turcs et de la population, qui es-
timaient en lui l'honnête homme.
K Les renseignements d6taiUÉs que l'on recevra
sur l'Événement nous montreront comment il. se
fait que la fureur des musulmans se soit préci-
sément tournée contre lui. Personne moins -que
lui n'a pu songer à les.oSenser, car il ne prenait
aucune part aux efforts faits par les Anglais et
les Américains pour propager le christianisme à
Saloniquo.
Les conférences au sujet des'affaires d'O-
rient ont commencé à Berlin. Elles vont s'oc-
cuper principalement des garanties à deman-
der à.la Porte pour l'exécution.: des, réformes
nécessaires. Une intervention armée dans les
provinces insurgées est un moyen extrême
plus spécialement labase de~ces confé-
rences.
"On sait que les trois cours du Nord, `
dont les officieux avaient si souvent
vanté l'entente et l'unité de vues, se sont
trouvées bien souvent en désaccord dans
ces derniers temps.
II a fallu bien dos négociations inter-
minables pour arriver à la rédaction de
cette fameuse Note qui devait mettre fin
au connit en donnant satisfaction à la fois
aux aspirations.des insurgés et aux ré-
clamations du gouvernement ottoman,
et qui n'a contenté personne. Mais il ne
pouvait en être autrement, car la Russie
et l'Autriche ont des intérêts essentielle-'
ment opposés dans la question d'Orient.
Ces deux puissances, depuis plus de six
mois, agissent pour ainsi dire isolément
et dans un sens absolument diltérent,'
bien qu'elléssemblent vivre sur le pied
de la plus étroite amitié. Tandis que
l'Autriche fait tous ses; efforts pour
'éteindre cet incendie qui de THerzégô-
vinemanace de gagner ses propres pro-
vinces, la Russie autorise, des quêtes et `
des souscriptions au proSt de la révolte.
On se souvient des attaques de la ~Vi?Me `.
J~'exe jP/'e~e de Vienne, accusant le cabi-
net dePétersbourg d'encourager les m-.
surgés,. de leur fournir des secours de
tous genres, on se souvient anssides
ripostes de la presse moscovite déndh-\
~ant la politique ègoïs te du comte An-
drassy et reprochant a l'Autriche ses vi-
sées ambitieuses.
II ne serait donc pas étonnant que M.
de Bismarck, qui, au lendemain de la
guerre de 1870-1871, a imaginé là triple
alliance des cours du Nord~ proposât~
dans les conférences qui vont' s'ouvrir,
un moyen terme qui mettrait momenta-
nément'd'accord le cabinet de Vienne et
celui de Pétersbourg sur là question
orientale. Il est certain que les intérêts
des deux puissances sont difficiles a,
concilier; mais le chancelier de l'empire
d'Allemagne ne manquera pas de faire
ressortir que la Russie a besoin de paix
poùr.podvoir organiser le présent et con-
tinuer ses magnifiques conquêtes sur
l'Amour et dans l'Asie centrale, et, dé
l'autre coté, que l'Autriche et la Hon-
grie, en raison de leur composition
ethnographique et de leur organisation
politique, doivent éviter une guerre qui
mettrait de nouveau en avant le principe
des nationalités.
Dans .le cas où M. de Bismarck tien-
drait ce langage, nous n'aurions pas à
rechercher s'il poursuit un but secret ou
si ses paroles sont désintéressées; mais'
nous pourrions en conclure que la ques-
tion de l'Herzégovine ne tarderait paSs a,
recevoir une solution quelconque. Mais
ici se présentent de nombreuses combi-
haisons, et on peut s'attendre, de la part
des trois chanceliers, a. de longues dis-
cussions. La Bosnie sera-t-elle occupée
militairement, et, dans ce cas, quelle
sera la puissance chargée d'intervenir?~
Tentera-t-on une nouvelle démarche au-
près des woïvodës, aiin de les,détermi-
ner à mettre bas les armes, et, dans 1<
cas où on les déterminerait à capituler, i.
quelles garanties leur donnera-t-ôn
Ou bien laissera-t-oh les insurgés
continuer la lutte, et abandonnera-t-on
la. Turquie a ses propres forces? Ou bien
encore proclàmera-t-oh l'autonomie de
la Bosnie avec un .gouvernement re-~
présentatif'semi-indépendant, dans là-
genre de ceux qui régissent la Ser-
bie, l'île de Samos et .là Roumanie?
Espérons qu'on s'arrêtera à cette der-
qui déplaît aux puissances, et principalement
à l'Autriche, qui cependant a ma,ssë de gran-
desforces~enDalmatie.
L On télégraphie de Berlin, le 10, à la û~eMe
deCo~He; 1
D.'après des avis reçus de Saint-Pétersbourg.
la Russie semble vouloir appuyer à la conférence
toutes les demandes des insurgés bosniaques et
donnor à entendre que c'est par modération
qu'.elle n'exige pas davantage. L'attitude de l'Al-
lemagne est tellement.fay.orable~la Russie, que
cet'Etat aura peu de peine à obtenir du 'gouver-
nement atlemand ce qu'il désire.
L'Autriche cherchera au contraire à modérer le
zèle que la.Russie met à'faire le bonheur de la,
Turquie:
Edhem-Pacha est arrivé à Berlin.
Demain commencera à Berlin, à huis~los,
le procès du comtë'd'Arnim, accusé de haute
trahison.
L'impératrice, d'Allemagne ,se rendra ,vers
le milieu du mois de.mai à Bàdepdur yprën-
dré les eaux.
Les dernières nouvelles annoncent nnè re-
crudescence dans l'insurrection de.Bulga.no.
Le 6 mai, ily a. eu un combat à OtIou~-KMrn'
prèsBozardzik.
La seconde..Chàmbre/du.royaume de Saxa
a approuvé, par 49 voix'contre 22, l'acHat du.
chemin de fer'de Leipzig à brësde par l'Etat.
On télégraphië'de Bucharest, 11 mai
MM~Jean Ghikà etËemeter Stourdza oat été Élusr
vice-présidents du Sénat, en ~'emplacement de
rMM._Jepureanu et.Yernese.u,qui ont été nommés
ministres.
On croit que la Chambre des députés sera dis-
soute. ·
Le ministère a exposé devant les Chambres son
programme qui peut se résumer ainsi « Politique
étrangère paoiBque, respect des tra.ités. A t'inté-
rieur économie, ..ordre, équité, amélioration du
sortdespopuIationsrura.Ies.H »
'On télégraphie de Saint-Sébastien, 11 mai.:
Les juntes consultatives se ;sont réunies hier
à Bilbao, Vitoria.et Saint-Sébastien. Elles ont en'-
voyê à leurs délégués~ à Madrid, de nouvelles'
instructions maintenant leurs .prétentions.
Les manifestations séparatistes do Bilbao ont
été réprimées par l'autorité militaira. '1 <
Un nouveau gouverneur a été nommé nour !«'
Guipuzcoa.
On annonce que le ministre des affaires
étrangères de Belgique a demandé l'interdic-
tion d'une grande procession qui devait avôtr
lieu dimanche à Bruges pour le rétablisse-
ment du pouvoir temporel du pape'.
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