Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1876-05-13
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 124274 Nombre total de vues : 124274
Description : 13 mai 1876 13 mai 1876
Description : 1876/05/13. 1876/05/13.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k541885c
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/02/2008
fM^ Samedi Mai Mi– H» wfe
;<
^"Numéro Paris, 10 cent. Départements, 15
AB»E®SJ3B&, 81, rue SAINT-LAZARE r; ̃
A l'Administrateur, tout ce rui concerne l'Administration
Au Secrétaire de là Rédaction, tout ce qui concerne la Rédaction
̃' ̃ On reçoit le$,annonces 8, plaça de la Boume "̃̃̃
Samedi 13 Mai iîU 41' année
Un Numéro Paris, 10 cent. Départements, 15'eent.:
O1V S'ABOîiWIE- « A PARIS, 8fi rue SAINT-LAZARE
»èB»ar4e«M,eats rUn an, 44 fr.– Six mois, 33 fiv– Troismoia, fiS îv.'
Paa-îs ci'îSeStoc Un an, 3S îr.– Six moiss:*®! JE– -Trois mois, fl© fr.
0» reçoif ïes annonces, 8, place- M la Èoùr.sè..
©iKBOwBîjm ̃ v&wwïQmt 0. ©ébk.©TO8b
Paris, ïé /fli-Hfflai f§ïè;\<:>
'.̃ 'V:,i0rt: ̃' 'x-.£l!
La nouvelle tout à fait inattendue delà
mort de M Ricard a pro duit ce matin dans
Paris et produira aûjoin'd'liui dans la
France entière l'émotion la plus profonde
et la, plus légitime. Janiais homme plus
nécés saire n'a été plus subi tement enle-
vé, au moment même où il accomplis-
sait la plus glorieuse des missions. On
en a vu, Casimir Perier, par exemple;
tomber avant que la tâche fût achevée,
mais alors qu'ils avaient surmonté les
difficultés les plus grandes. M. Ricard
disparaît au moment même où, par ses
premiers actes il avait fait naître. Je. -plus'
d'espérances et solidement posé les
premières et solides bases du gouverne-
ment républicain. Dans les circonstances
actuelles, et en tenant compte de là vi-
gueur.de l'impulsion donnés par M. Rir
card et de là âiifectibri qu'il avait impri-
eard etdè q~ >.i> ~p
mée à la machine gouvernementale, sa
mort est un deuil public. '̃ ;̃̃
Rien n'égale l'unité, de saryie et l'inér
branlable solidité de ses principes. Sa
carrière apparaît comme ces longues et
droites, avenues' dont un seul coup d'œil
suffit à découvrir l'ensemble. M. -Rïcard
n'a pas seulement servi "utilement la
France comme jhptnme d'Etat, il l'a hip-
aoréepar l'exemple d'aine belle vie, unir-
quement consacrée au "triomphé d'une
seule et même cause. r
II a combattu Tempire, le jour même
où l'empire a indiqué par le coup d'Etat
sa venue prochaine. Une protestation
énergique contre les violateurs du droit,"
tel a été le premier acte politique de M.
Ricard. Ce sont là des débuts qui illu-
minent toute une carrière -et obligent.
L'avocat de Niort rest resté fidèle â. lui-
même. Durant dix-huit années; il n'a
laissé échapper aucuneoecasion de com-
battre le bon combat ^et. de défendre la
République vaincue .et' non humiliée.,
exilée mais fière, contre l'empire debout
et toùt-pùissant; ̃̃ ,[̃, ->, ""̃
Quand le colosse aux pieds d'argile
s'abîma tout à eoup au'miliëu dès désas-
tres qu'il' avait" attirés sur la France, M:.
Ricard fut naturellement désigné d'abord
eomme préfet des Deùx-Sèvres, puis
comme commissaire extraordinaire pour
les départements des Deux-Sèvres, dé la
Vendée et d© la Charente-Inférieure. Ce
qu'il. fit alors dans l'intérêt, supérieur à
tout, de la défense nationale, le dévoue-
ment intelligent avec lequel il organisa
les forces défensives etl'abnégation qu'il
sut déployer dans cette crise épouvanta-
ble^ ses compatriotes le savent, et ils lui
témoignèrent leur gratitude en l'en-
voyant, le 8 février 4871, siéger à l'As-
semblée nationale.
C'est une épreuve décisive "que cette
transplantation subite du milieu natal
où les succès locaux sont parfois dus à
des causes secondaires, dans cette vaste
et périlleuse enceinte où se réunissent
tous les talents, où s'agitent toutes les
ambitions, où se. nouent toutes les in-
trigues. Combien d'éclatantes réputa-
tions de province se sont évanouies sou-
dainement à la ti'ibune de l'Assem-
Mée t
Cette épreuve, M. Ricard l'a. traversée
flëureusementirMaiâ é'estf surtout après
I .S S PrtflRÔB! An- 19 mai I Précéd. feemïéri Dernier VÈTfHTl'î »IT riOMPTAHr I p^écéd- Dernier |I f~
§ S 3 |. BUUnSitr (lU i*. mai.- | ôiôtiira COurï cours t&LEUtlB 4U UUmriABl S clôture cours 'i
V:l'yo8-iWû.];'i7'.9f)' ''67M iefss. Obilgatlens r "I '̃̃.lu
02 .i H \î. sTri.Hq.1 67 8a -67 80 80 67 82 82 6 1. G. n"s"" I • S J.
.'•». 65Î « l/t.fl/Ov.r..i.,Vi;cptj.«8-.?0.. ;WM.\ i,S8 25 :5 OBL. DB OTCKSOH ICv..V.480, Ij 480' .̃<
̃̃•.? 4 J.-œai-a.liq. villa daPario .1855-60 3 0/0.. 485 485
.j 031 £0/0. 'epi 105 10 .'105 05 105 07 fl. 1835 4 0/0 r. à 500. 505 j 504 50..
.(-. -.D3^-5 ̃̃' -̃]̃: m îâ-vnihe. :.Mq. '105 ?5., .105 jr.- 105 2i d« IKfiS 30/0r. S 400.V. 36a 367.
10 .1 i BANQUE BB FEAJÎCB cpt 3570 3570 3580. "d«. ̃ 1871,3 0/0 r. à 400 ;3i8.\ 348.. 1,
«'l -j»vJePriofll»t liq. 3530 ..̃ 3575 d» 1871 qaartsr. k 100 9150 92.
45 i~?t~`1~ liq ~534 3~75 d' 1871 qaarts'r: a 100 9150 92
2 5fl' àESbft FOSCiaft.1.cpt .̃745^.i?' '-756' 747 50 d« 1872 6 6/o ri à 1BG0. 104U, J
125' a. 500 f., 250 (. p liq;»43 TSii Î745- 745 ..u d«: 1875 4 0/0 renib.. 480.. 480..
.̃( ,CCjffMOflSd&'a8ÇOBE?IB,cpt |63O i 630. Dép.; de Is Seine, obi. ,4.0/0.. 228. 22.9.
*.? ''̃"̃ ^5oof. w>:vr.:r?.. 'fiis?Tç; ï .-Bons do^qùidation sos 50 50 50975 ç'
.S 5 CKÉBÏT WBDSTBÎElKi.vJcyt '740 :i -L 735 départementaux- .51* '•̃̃̃ 514 Si,
'1.1 ,i ̃ ».'500f:125:f.:p.v.Uq, ^so; Bordeaux. SI 93 .»̃.
.(̃ CEEDIT.lYpMNAIS. opt 570. 'n 500 t. 4 0/0. 48 ) 480 ..s |j
~.? 1 25~, u. S0u 250 f, p .lig. 57 75 5`2-50 :10· °' '480.
i 1 25 a.ÇPO'f. 250,î. "p..V:liq. 573 75 573-.50_ 3- 10«: 97. ,9t .A.
'.1 25 ÇEBDÏT'ÎHOBII.IEH.icpt 165: =160- 163 Ji ft. 500 3 0/0 *77 -'° -477. |i
"̃'i.iîrsov-;». spof.lib.v: -i.Bq. 165 =_ 160J.V i6i,5Ô: "• ip. 9'1 so: f 95' ils;
~8 .rCBBDITiHOBILiBSSÀGNOtlcpt '560'565.. 56tJ.. 7i g- -5Ô0 (1863) 4 0/0..j-471) j 477 30 S
*8 73' tbmvc.liq. 555 563 75 g Communale» 3 0/0. l <^1 ••- 4«7-50 \U
.'̃->:̃, 4 -.iAnqtibdb pàkis ?. cpt iogt 59 1070 106; 50 S' 5..r. j sr> î ss.. fî'
"2 50!A- -1.atâ«eoî;5O9,f..p. liq. W68 75.. 1P70, 1071 .25, Commrinsûas 5 0/0 292 t. 292; i|
J 1 25] BÀKC ÏÏSÀNCO-a6l.IJLKB.Cpt 325 ,325. 323 75 N S -AlffériaD, r. 500 t. 48ri. i 487 50':)
î 25* .-S a. 500 f., 250 f.p lia. 3ï3r75 -'̃ V. i ;f d» r. "150 f. 119 50 H9 25 i
8ANQ^:ÏRAHCO-lS(JTIW.op"t .«fcf. ;r,K-'»^ 425.. Orédjifonciar ynsse. 4)4 50. j 443 75 j J
J a. 500f.,256f,p.liq.|n425. «STri Sâea S~0i0. t2i 60 •̃ S
i 10 BiKQ.FaiJ*C4t-JTAWSEIRfE.ojlt 475 .470 465 Boas SnùX 1M 5» | 130 ||.
=lact. ,00 f:r2i0. t, p liqï .~472 50 470 467 50_ Suez 5 ~t.0~ [2,5Q lf9o. 00 1 a0 -,p'
̃ 'A* =^ct.K00f;,2S0 £.-p.iLT^.liq; 472 50 470; 467 50^ ..tvon 5 CL'O T. JIÏ5Q X^S- 1^0, ,1»
2-56Î :c'\l~ SAMQDH'OTTOM*iSK'vi.Spt 382 50 365.J1 ;Lvonl8â5 3J3. 3.18.» p
a. 500 f., 250f.p.iq. ,363 .r. 365. Lyoo-ffasidn) .v. M! î5 S2Û. ïi;.
3 75! S0ClSTâ'6âT'rSÉALa.Vopt MO '5>0' 523 75 1866 :<)4 50 3M 50 H
2 soi • a. 500 f., 250 f. p liq. 520. 52250 Orléans 1842 vlllf> t.
,t ̃ i: «OOIBTH FISAKGIfiaBi.opt ;4â0, v.' 1_ 3 0/0. 3« 353.. f
;l 5~) ,10CIETld FL"1ANÇIHüB opt~4,0 ) l' Ji,
"̃̃"î^ 250f. p. :liq. 415 445.. Grand-Central. w 3)S 50 320 î
i S8CIBTBBBP.C0MPT.C0tTB.cpt 630.. 630.. :'So»d 3 0/0. 323 322 50 j
l d?LfÉT'dFEA.`iC0=ALGBHi ep ~.r U '5,' Cueat 5~D/0 r l2aq ~· 1061:~2a 32,0 i'
< âoci*rà:ï.Biîicd^i.LGSR.ifcpt tso ;r '•< ;.r. ouest 50/0. r.i.sso. iogi 25
'"S. -.1^ai«irnoïeiabn»..).Uï. 30/0. »)9 320.;]}.
i 25i SjEHif.BE »tœoiit 731 25. 730 732 50 Est 5 O/O, r. 8*50 i 5ïi 520 .|J ))
I î'25 "• ».;SO0fi'p:i.-îv.i-liq.- -732 50/ 731 25 _3 0/0 SiO 320 U
{ 0=5 >0DîOSGATIOH'> '• .opç ,60.8 7S 610.. Miâi 3 0/0 .{- 319 ..̃' 318 50 i\
t ii'\ '̃ janVi9r-3uiilét:T.li.ii. 608 75 610.. Obligations dea Charente». SïH 50 •' 300 -Al ¡~
5 rEAjSsATtÀSTIénB»î;cpt. :32O .i.i;u 315 Bons des Charentas. -â;-6 ,»B ̃ -jj l'
~DO p ~t0 hq 315 · Vendée.. 2.3 252 5U
"1 ,.i -a. 500-f.Jibx. s.iq. 315 Vendée "V 2.3 ̃ £52 50 H
"§ V. ili.nHtETTKS.I.opiï-320 1 320.. Orléans a Rpnen (Nsrd). ,2:0.250 .1
..N x. 50Cif. 1~0 f. p .uga 320 317 50 32D W t~éd) 19.' lG il
"i ̃ ». soOif., 150 f. p.vUq.TS!0 317 50 320.. :J- -̃̃̃̃ -fSnd) 144.. HC ,50 -il ~I
"l XOMPASHIK BD 9AZ. cpt 11 75 1170 1175 tille â Béthnae. 3'S 50 301 25 .jj j1
S -îS9fi-'p.- •••••̃ .i,li(KJ1175 1170.. LU!« iValencieimss 3 0/Q.I 2b3 75 S82
2 "50 MON ;cg4r.96.0- 957 50 ,̃ 5 0/0. J-484. 483 -50 i
"•'̃' ̃' '̃ r:maïi6«éintîr» &.<• .VV-aiqif 980 v. -̃̃̃: ïZ'i 960.. Nord-Esl" 3.1250 30125 i
"l-25!OBXBAHf|.i.«v.oP.9')P •••̃•>•-̃ 988 75 Picardie-Flandres.. 28!).. 2S0 t'
"̃̃" T jiTril-octô"br9.liq- ,992 50. .r. Orléans à Caâloas 1" éiEiss.. '2i750 248 75.
1.ÎA j HORS i'cpt 1247 50 1250.. 2" 231.. 233..
i?s '̃ ̃ =lany»Hïifllét;V.Eq. 1246.25., ̃ 1250 C 1. S- £39 239 i
̃ -i" ©0BSI .cp*.637 5O. 636 25, 637 50% ViotoivEmnianuél. >3}3 "< i|:
"I '̃-̃; ̃-•'itVrU-bc.to'ore.V.liq. 637 50" .V' tombarde» 231 i 233 50
3 75 ,t~l-oe oore liq B37 5D '1250 l,omb~e 2ul 233 5D
ï 'S/S1-. ̃ -837- .V., .i'iQpt ,532.50 50 585 ";> 583.75 .EOUYeïles 3S0.. 228.50. jj.-
i"" nsii-novembr» iig. ,585. Autrichiamies 315 I js
--rV.ji^j- ;cpt 745 746 25 745 .̃ ̃ '̃ jiOuVôîloii. 1"300 299 50)!
""̃} iaivier-jaillat,liq. i- 742 68 .̃ r. :• | Cordona-SàviUe.(240.. 239 i. H
3 î5~ f,0AS3BIrTB9 · ·, qp 400 iO 39Q 396 25'l portusair: 2t2 ~.50 242 5D
̃* i 2 75l CaAaBMTB3. çpt.40q,390 396 25 Portugais 24.250 242 50 î
'"} i TnCÂBBtllrïiAi&llÉt •̃̃̃̃<:& V. j RomainV. ;̃•} 527 50 5D 227 .50
J Jk.CTlUCHÎEN =ï>t 570 570.i Romains aot. pÊv .jlâO..
ôs| ,1 -itta-riar-iiiillet .,J.q. 563. 75..565.. 570 Saragosse 2<3 245.
1 1 25i ï«MSAB».i.ï-.vi.v.cpt -170 165 ̃. 168 75: f Nord-Kspagne priorité -1.231 50 234
8 75 ̃ -jKsi-noyambre liq. 177 50 50 16^75 168 75. 75; Société Franco-AlfçériBan». 5 190
"1 S 75 «BX» ïf BKML«M!i -ai a«FS. 290. 287 50 286 25 C» Parisienne dn Gtts 505 v.' 505 ̃
• •" «anrtsf-iiifflet Uq. 286 25 286 25 Es 285 25 Société immobilière 92.. 91..
• ik" SABLâ-OO!1»».iV. ̃•̃•-• -.op« 370 .̃ 358 75 75 355- Halles de Naple» 40.. 4250 50
•• jsavier-iaulet. liq. 368 75 37125 368 75! Eaui (O générale) -308.. T.
III COK&OHB A SBVIU*cpt 360 ̃ TraasatlantiquM 435..
'i k v&XPUuma Bji 143 75 5 145.. 147Ï0 CailetG< 1 420 f-
t, =0' iSvi«f-jâ3H*t» '.Iiq.1 U$ 75 145 | 146 25 Omnibra 497 50 497 50(8 ~p
i POKT0CAÎS cpt} 300 S | S StassS-eirlo».1 487 50 | 482 50 ;|
i ROMAINS .t,»,,»t n,-cP* i 60 •• v >< V .5? ̃- JHw*-ttU.̃ 430 5." .îf
le 24 an/ai qu'il rendit à la cause républi- w
çaiftë/'les plus signalés services. C'est à
•laren grande partie, à son action inces-
sante et vigoureuse, que fut due l'énei'-
gie déployée par le centre gauche.
Quand d'autres se découragaient trop fa-
cilement, lui sut redresser les hésitants,,
raffermir les mous et assurer l'existence
d'un groupe qui, depuis ce jour, a mar-
ché d'un pas sûr et ferme vers rétablis-
sement définitif de la;Rêpubli.que.'
Président du centre gauche; orateur
des gauches dans plusieurs circonstan-
ces importantes, notamment dans l' inter-
pellation relative au régime de la presse
et dans le débat suscité par l'élection de
M. de Bourgoing; vice-président de l'As-
semblée nationale, dont il a conduit les
débatsavec autant de tact que de ferme-
ié; rapporteur de la loi électorale avec
M. de Marcère et défenseur éloquent
du' scrutin de liste, M. Ricard avait
conquis la plus haute situation dans
l'Assemblée. Son éloquence, d'abord im-
pétueuse et rude, s'était assouplie, et
il n'avait pas tardé à maîtriser l'exu-
bérance première de sa parole. "L'an-
cien intrépide avocat de- Niort qui,
dès son plus jeune âge, ayait compté
parmi les plus vaillants, était devenu un
homme d'Etat aussi redoutable par sa
modération et par la sobriété de son
langage qu'il l'était jadis par sa. rude
verve et son entraînante impétuosité.
Son visage avait gardé cette empreinte
puissante et léonine qui indiquait la
force; mais le regard méditatif et réflé-
chi eu adoucissait l'expression.
Une erreur du suffrage universel l'em-
pêcha de siéger dès le'premier jour 'dans
ce Parlement du 20 février 1876, ,où
triomphaient pourtant ses opinions.
L'homme avait échoué à Niort, grâce à
des causes toutes locales; mais vin des
principaux artisans de la Constitution
du 25 février, mais le chef du centre
gauche, l'emportait à peu près partout. 1
Les votés de presque toute la France 1
dédommageaient amplement M. Ricard
des défaillances des électeurs de Niort. |
C'est ce que comprit le chef de l'Etat.
Avec une haute intelligence de la situa-' >
tiori, il vit enM. Ricard un des vainqueurs
des élections et il l'appela au ministère
de=l'ïntérieur. Quelques jours après, eiï-"
le nommant sénateur inamovible, le
Sénat ratifiait, d'une façon éclatante, le
èhoix du président de la République.
Si nombreux que soient les actes ac-
complis par M.' Ricard dans son si court t i
ministère, ils sont trop présents à la Ia
mémoire de tous pour que nous ayons à
les rappeler.
Dès son entrée en fonctions, il a af-
firme, avant toutes choses, ses opinions
républicaines. Faire triompher la Répu-^
bliaue au moyen de la Constitution du
25 février, telle a été sa politique. Mais
en même temps il déclarait que « ce se-
rait une véritable trahison envers le
gouvernement du maréchal de Mac Ma-
hon et envers le pays, que de ne pas as-
surer à notre patrie, par des mesures
conservatrices, un régime d'ordre et de
liberté. » Telles ont été les premières
paroles du gouvernant, et -il n'a pas
cessé d'y conformer sa conduite
Pr-eôàtit le Ctintrè-pied de ce qu'avait
fait son prédécesseur, il a placé le centre
gauche à l'avant-garde des conservateurs,
et il a dit aux bonapartistes « Je ne se-
rai jamais votre allié. » Toute sa tacti-
que parlementaire sest dans ces deux
points. Par le second, il rompait avec
les traditions césariennes; par le pre-
mier, il fortifiait le parti de l'ordre dans
la République, et s'avançait à, grands
pas vers la fusion de tous les conserva-
teurs. ̃̃̃̃ .̃̃
Le .tact, le dévouement, tour à tour la
jfëririèté et la mesure, la patience et l'é-
nergie, qu'il a déployés pour atteindre
ce but, ont été couronnés d'un premier
succès. On peut dire que désormais la
République, acclamée par la nation, a pé-
nétré dans les régions officielles.
i Lamorta interrompu^ Ricard dansson
entreprise. Bien que les résultats considé-
rables déjà: obtenus autorisent à dire
qu'il disparaît dans le plein triom-
phe de ses idées et dans l'entier épa-
nouissement de son système politique,'
bien que, ouvrier de la première heure,
il lui ait été donné d'être le triompha-
teur de la seconde, on ne peut que gé-
mir en considérant tout ce qui restait ea-
pore à accomplir. Si M. Ricard avait as-
sez fait pour sa gloire et pour que son
nom ne périsse pas,, l'œuvre; était encore
trop peu avancée ,pour qu'on puisse
ie défendre d'une profonde douleur.
Une consolation et un espoir nous
restent il avait auprès de lui, en M. de
Marcère, plus qu'un collaborateur dé-
voué, actif, mais encore un ami qu'il ini-
tiait à toutes ses pensées, qui avait été de
moitié dans la lutte, qui était de moitié
dans les labeurs de tous les instants. A"
eux deux, ils supportaient le"fardeau du
ministère de l'intérieur, si écrasant dans
les circonstances actuelles. L'un n'avait
aucune pensée qui fut étrangère à l'au-
tre et rien; n'égale l'intimité de leur as-
sociation. IL y a peut-être là de 'quoi at-
ténuer un peu la douleur publique.' Heu-
reusement la haute intelligence du chef
de TEtat, et le patriotisme du Parlement
nous inspirent la plus complète con-
fiance. V." ̃ • ̃̃̃ ̃ ̃ .= :̃•
L'état de santé de M. Ricard s'était sensi-
blement amélioré pendant son séjour à la ,a
campagne près Niort.. Depuis son retour, le
ministre avait éprouvé quelques crises, pro-
voquées par l'angine" de poitrine dont il souf-
frait mais ces crises étaient bien moins gra-
ves que celles- qu'il avait, ressenties avant de
prendre son. congé. M. Ricard travaillait beau-
coup, et sa puissance de travail était très
grande. Hier, pendant toute la journée, le mi-
nistre a travaillé avec M. de Marcëre et son
chef de cabinet, M. YergniaucL II avait dîné;
en famille; Nimé'Ricard et.sa petite.fille, âgée
en famille; Mme Ricard et. sa. petite. fllle, âgée
ile sept ans, étaient arrivées-la veille à Pa-
ris. Vers dix heures du soir, le. ministre
est sorti, en voiture, avee sa fille, a fait-
une promenade aux Champs-Elysées, et à
onze heures, il est "rentré à l'hôtel du mi-
nistère, paraissant fort bien portant. Il s'est
couché presque aussitôt, et il s'estimmédiate-
ment endormi. -Il' avait conservé, comme
chaque soir, sa lampe allumée.' Le docteur
Guyot est venu, suivant son habitude, vers
onze heures un quart, pour lui faire des in-
jections de morphine. C'est quelques instants
après l'arrivée du doeteur, que SL.Ricard
s'est réveillé, et a été pris d'une crise vio-
lente, pendant laquelle il a conservé toute.,
sa connaissance; mais ses souffrances étaient
telles qu'on dut 'le lever. Il dit alors à Mme
Ricard et au docteur ̃ « J'étouffe, je suis
perdu; donnez-moi de l'air. »
Deux domestiques essayèrent, en le sou-
tendnt, de le porter vers les fenêtres ou
twift- ,:c-: ̃̃̃̃ '̃' '̃̃'
'tX~Wtî~ _LJ~. :L~
g ,| « AT I OU H ÏPrécéd.' Dernier
I II AVTIUHS folôtural cours
I-J g alôture ¡cours
n^^tTir– "•itr'Tv^mvmttvnifitnnn ,n mi ri vffrn i'Vr Jtficj'*i'[*rTr-°ai^rr*nTffr-r"^r'TW^
CE~iDIT l6HiCOLi Q6D 4U8
CHÈDIT ASKÏCOLE. 'l480.i :408.
ALGEBJEMÎfK j 340 340
CHÏDITFO5C.3'i.î3TaïCaS.| 470
FOKCIEH ÇOtONIAl. 340
.2 50 TOITURES DE PARIS 460 .487 50 '0
.260 BtESSÀSBRIBS'(laaritim.8»). 820 617 50
CAIL ET C 785.
I 1 50 S; CO~TDIB p'V2i.cPH>d 112 50 111
;1 50 S.-COHPTOIH ESTB.£PBE< 112 50 111
M. OMNIBUS. 900.. 9JO..
20' OWSIBUS. 900.. 9J0
.5 TRAMWATS-Nord. 575 570
.5 Snd.i.j=.159O ̃̃ 595;
SOSflPAfiNTS CES EABSI 1010. 1010
..]. LITS MILITAMES 185 185
MCKS JBB.SlittSEILLE 445.. ) 415-
..̃jl 25 ÎIAGÀSIKS SEîmaAffS.; 390 388 "75
.j-CRBBIT-RUBAL. 235 ïS5
.S S8C\ÉTÉ. MCUTKSSZSB ;490. i.
kamusàko ^i 6so 620 ;̃.
-i.. oÂ~ F nv.. a. r
i ï-Mlebbli: êtmn;gèbss^ ;^j;o
.ÔarVT.rîTAMB 5 O/O. c-p*. U*90,. U. 95
.i.. OSJ îs.i 71 95 j 7190
.j-vî5i;.«aL.TICTOB-EMaSiireBI. :̃̃) -218--75 i 21850--
»«>MAj!jIALa. ̃̃ABIWCBï.aMSa.-j :̃*»..̃) i K9S
:;j: MïjûeHB-5fl/d (inét.). go i 2 ao 1/2
̃ KTATS-ONIS 5.20 O/fl j 107 3 4 107 3.4 4
at1s51v_5,D/D .l ~( 1U218~ lo2.a~4
RDSglK.5 0/0 .(102 18 102 3/4
2.59~ üi~4. ~ü5~E9 d U,6 18n7: il5 412 50
.2 50 OBL. B.CSSES 4 0/0 18S7. S 415 412 50
̃; 1869. 415 415
l'8 mSiPASffa.EiS. 3 0/0.cpîi.l13 7/8.. 13.3/4
1'8 en liq A2 .'( ..j.
̃< sa liq.! J7. .).
.i. ïss. a o/o cpî! 15 i,2 .-̃̃
«n liq. uq 15 3/8 3J8
25 rOBSSISS 0/0. 12 75 12 M)
5 .TIIJlQU">, fi o¡O .} ",è, »12 bü 1 »2 5"5
̃'̃' 05 ̃" .ticHq. 12 50 12 55
250 ;'i3bl. Ouoinaoe 188Ô. h5' 82 50
i2 50 ,5 ̃ i- 1863. 87 50 85
-1 50} B '̃• d» 1S65. 84 8258
:̃̃̃•̃ -d' ,i88» .̃̃ 72-1501 7.Ï-50.
"li* 1873. 75.. 4 75:
feYSPpï 1873 '7 0/0. 228 75 1-228 75
5; ̃"̃̃ ̃ (Vies-Roi) 23.5.. ?30
1^ •̃̃̃. 5JÈKDTIKK 6 0/0.i.. 21 '50 22 50
2 • TCKÏSI2R 5;9/0. 277 ̃ 275
.50 BS». HOMOKOIS 214 50 1215..
~JLLET~N F.INANGIER
̃•̃.̃.̃̃r'iD^VENDREw-12'iiAjir.J;i"i;. r'
L ."̃̃ ̃̃̃•̃̃
Deux heures et demie.
Tous les marchés, tous, sont fermes et; ne de-
manderaient; pas mieux., que de travailler; Par
^malheur, les affaires sont moins abondantes que
les bonnes dispositions. Même à, notré..B.oursè,
les. affaires font presque complètement défaut,
Quand, de loin en- loin, des transactions se
i nouent, la chose'1 cause de l'étonnement. Les ca-
I pitalistes, "grands", et petits, s'abstiennent les
gros banquiers sont à l'état de spectateurs.
vertes, et c'est alors que, s'aiiaïssant sur
une chaise/ il rendit le dernier soupir. A';
minuit, il est mort. Le ministre venait -de
rendre le dernier soupir; lorsque M. de Har-
cère, son collaborateur et son ami, est arrivé
&u ministère. M. de Marcère, brisé par la dou-
leur, s'est rendu de suite à l'Elysée, pour in-
ïormer le président de la République du fatal
événement. Le maréchal, .était couché. On
sait qu'il y avait hier réception chez le ma.ré-
ichal-président. Le Gaulois,- seul journal qui
annonçait ce matin la îtiort de M. Ricard, dit
que cette douloureuse nouvelle a produit une
vive sensation à l'Elysée. On peut -dire qu'à
:Paiis ce matin-tout le monde a été. consterné.
Les ministres, les sénateurs- les députés,
les journalistes se succédaient, -au minis-
tère..11 n'y avait qu'une voix pour rendre
^hommage aux qualités rares de l'homme d'E-
•tat qui vient d'être si prématurément enlevé I
iau pays. •
Le corps dé M. Ricard a été déposé sur un
Jit d'apparat dans l'appartement que le mi-
nistre occupait place' Beauvau. La tête si ex-
pressive du défunt est rendue plus saisissante
encore par la pâleur et la rigidité de la mort.
M. Salomon en a pris l'empreinte et le mou-
lage de la figure. a dû être fini dans la
journée. ,̃̃ ̃
̃ M. le. président, de. la. République a..écrit
à JIme Ricard une lettre- autographe dans la-
quelle il lui exprime ses regrets profonds de
la mort, de son mari, et lui dit que, s'il lie
vient pas les lui apporter lui-même, ,c'est par
un sentiment de réserve et dans la crainte
d'augmenter encore sa vive douleur.
On a été, du reste,1 très péniblement im-
pressionné la présidence par la nouvelle si
̃brusque de la mort de M. Ricard. Quand on
l'a apportée, on était en pleine réception et
on allait danser. Cette funèbre nouvelle a été
le signal d'un. départ immédiat. •
Mme Ricard doit partir ce soir pour Mort
avec MM. Lepetit, sénateur, et Seneca, amis
intimes du défunt.
Les obsèques auront lieu à la fois à Paris
et à Niort. A la suite de la .messe, qui sera
dite lundi à Paris à l'église de la Madeleine,
en grande pompe, le corps sera dirigé sur
Niort, où aura lieu l'inhumation.
M. Ricard (Amabla) est né lé 12 juin 1828
dans le Cher. Il était avocat à Niort,, où son
père exerça longtemps les fonctions de direc-
teur -des contributions directes. Lorsqu'eut
lieu le coup d'Etat, M. Ricard protesta avec:
énergie contre la violation de la Constitution.
Pour se soustraire aux poursuites des corn-
missions mixtes, il dut quitter.Niort pendant
quelque temps. 11 se consacra, dès lors à sa-
profession d'avocat- et acquit une grande no-
toriété en plaidant dans de nombreux procès
politiques. -L'un- d'eux est resté célèbre, c'est
celui qu'il soutint contre M. Plassiart, le
maire qui recommandait au garde cham-
•pêtre. de distinguer entre le.s volailles des
amis du gouvernement et les volailles de ses
ennemis, d'être indulgent pour les incar-
tades, des premières et sans pitié pour les
écarts des secondes.
Au 4 Septembre, M. Ricard avait au bar-
reau de Mort une grande situation. Il la quit-
ta pour se consacrer aux' affaires publiques.
Nommé préfet des Deux-Sèvres, il fut peu de
temps après chargé comme commissaire ex-
traordinaire d'ppganiser la défense dans les
Deux-Sèvres, la Vendée et la Charente-Infé-
rieure. -̃ ,̃
Il s'acquitta de ces fonctions, si délicates et
alors si pénibles, avec le plus grand zèle et le
plus grand désintéressement. Il refusa tout
traitement..
Aux élections du 8 février 1871 il fut en-
voyé, par 36,118 suffrages à l'Assemblée na-
tionale. Pendant les trois premières années,
il évita de prendre part aux 'discussions gé-
nérales, se condamnant à- un mutisme près-.
que absolu pour consacrer toutes ses forces
aux travaux, aux études, aux discussions des
bureaux et du centre gauche. Il acquit ainsi
une grande autorité parmi ses collègues, et
après Ie.24 mai,. il conquit, dans l'Assemblée
la haute situation qu'il avait' déjà conquise
f au centre gauche par son talent oratoire et
I son habileté parlementaire. ̃ •:
En' janvier 1874, au nom. du centré gauche
y Qui alors achète,, peut aoheter ?,̃̃ |
i Cependant, l'ensemble des manifestations.de la
diplomatie européenne. sont telles, que les cours 1
(lu Turc, erv dépit de l'atonie du marché, ̃çrog'rés- |
/sent lia Tmc cote:i2 fr..75 c. -et, ma foi, il nous i
fait tout l'air de vouloir arriver à '13 fr. S
En- toutes autres circonstances, nous aurions ̃
vu le Turc bondir à 15.fr., sur.la nomvelio de ia i
chute de. Mahmoud -Pacha, lequel aura été le plus |
jçnalfaisant des vizirs qui se soient jamais vas à }
la Sublime-Porte. |j
L'Obligation égyptienne "est calme. Elle sfétâït 3
élevée, un instant, à 230. Elle a vite rétrogradé ¡
à 226: ̃̃• ;̃• •̃;̃" .;̃' ;̃<:̃ S
A ce. propos, disons que-, l'on est ̃unanime, sur i
le marché,, à. répandre: ia:.nouy.elle suivants ;le |
gouvernement austro-hongrois vient de nommer f
un "délégué" pôiTr assister le' khédïvë dans l'ac-" t
complissement de l'œuvre singulièrement déli- |-
cate du -relèvement des finances égyptiennes; de f
son côté) le- khédive serait disposé à prêter à |;
ï'empereur.-r&i .François-Joseph Chadès^acha r
pour réorganiser les malheureuses finances de
l'Autriche Hongrie, $
Revenons à rêchiquier des fonds d'Etat fran- |
çaîs lé 3 0/0 est infiniment mieux tenu .que ,1e I
5 0/0. Pendant que celui-ci â des vendeurs' à i
105.20 et même à 105 17, le .3 0/0 se fait recher- |.
cher successivement à 67 80, 6785 et 67 87-90. |
Nous -surprenons une nuançevde ̃ f aiblesse; sut f
le marché d'ordinaire si fécond des Compa- '|
gnies de nos chemins de fer. Par exemple, le {'
Nord est vendu à 1245.. |
Seul, l'Orléans fait exception il provoque. une i,
sorte d'enthousiasme au cours dé 992! Poùrqupi? |
Parce "que l'on affirme queTOrléàns viendrait défl^
niti~eiiient d'acquérir l~CÈare n te s, et, du même
nitivement d'acquérir lesCharehtes, et, du même' "J
coup, les "Vendées. Cependant nous pouvons assu- }
rer que rien; à cet égard j n'est encore conclu, --A 7Î
Les Lombards sont toujours pressm-és. Tantôt,
ils ne-cotaiénti.plusrjqué -167 francs. Ils. ont eu,
paraît-il^au déb.ut de la Bourse, des Tendeurs à ¡
163 fr. Ne. vous en étonnez pas trop. Sur. sept s
bureaux du Parlement de lionne, çinq^ seraient ]
hostiles à la ratification de la- convention de i
Bâle.. • I
j_jj^x–^ -lln^V* '̃ ̃ ̃
̃̃•bERNiERÉS-lp^VpgjSff,^
Le conseil des ̃ ministres s'est réuni à midi s
un qiiart.- .̃ ̃/̃ ':̃̃
qu'il présidait, il interpella le gouvernement v
de l'ordre moral sur le régime auquel la
presse était soumise dans' les départsmenta
et sur l'état de siège.
Lors de la discussion relatives l'élection de
M. de Bourgoing, il prononça un remarqua-
ble discours qu'il termina ainsi «II faut une
enquête; peut-être nous fixera- t-elle sur la
nécessité de demander au gouvernement qu'il
:fasse respecter plus énergiquement qu'il ne
l'a fait jusqu'à présent la loi do déchéance,
cette loi qui peut écarter de nous les plus re-
doutables périls, car il faut enfin qu'il soit
entendu que ceux-là sont des factieux qui 1
crient Vive l'empereur! ou qui conspirent
pour le ramener. :C'.est ainsi que iût ordon- ,i
née l'enquête sur l'élection de la Nièvre.
Nommé vice-président de l'Assemblée, en
mars 1875, il fit partie du bureau jusqu'à la
dissolution. Chaque fois; qu'il remplaça M.
d'Audiffret-Pasquier au fauteuil présidentiel,
il dirigea les débats avec un grand'tact et une
heureuse présence d'esprit. ,r.
lia voté pour la paix, l'abrogation des lois
d'exil, le pouvoir constituant, le retour à Pa-
ris, le message de' M. Thiers, la proposition
Casimir Perier-, la dissolution en 1874 l'amen-
dement Wallon, les lois constitutionnelles. Il
à voté .contre le renversement de M. Thiers,
l'état de siège (1875), la loi des maires, le mi-
nistère de Broglie, l'église du Sacré-Cœur, la loi
sur l'enseignement supérieur. Tels sont ses
principaux votes. Avec M. de Marcère, rappor-
teur de la loi électorale,il a défendu lé scru-
tin de liste.. ̃'̃̃̃̃̃̃̃ ̃̃'̃ î
̃; Lorsqu'il se. présenta dans là 2e circonscrip-
tioiï de Niort aux élections législatives, M, Ri-
card, se, montra par. sa profession dé ïoi fidèle
à la politique .de la Constitutioa.dù 25 février.
Il échoua contre le candidat bonapartiste, Mr
̃Pétiet, qui eut une majorité de 1,500 voix. Cet
écheefut considéré par tout le parti républi-
cain comme un nouveau titre en faveur" dé"
M. Ricard. .̃
• Nommé le 9 mars ,1876 ministre de l'irité:
rieur eu remplacement de M. Buffet, il fut
élu sénateur inamovible le 15 mars, eniem-:
placement ûè M. delà Rocliette, décédé.
Le père de M. Hicard vit. encore;, il. est âgé
de 85 ans, et habite Niort. M. Ricard avait deux
enfants, un garçon de quinze ans- et une pe-
tite fille de sept.ans. De ses deux frères, l'un
est directeur de: l'enregistrement, l'autre ma-
gistrat.- •/ V: '/̃ '̃'•' ̃,̃"̃ ̃1:1-H-; V- '•'
"-̃ Bi}iJiErmy-M;'i2-MAÏ.ii7'6. -^i;
L'ordre du jour de la Chambre des dé-
putés portait hier diverses propositions
émanées de l'initiative parlementaire pro-
position de M, Lisbonne sur la restitution
aux conseils généraux du droit de vérifier
les pouvoirs dé leurs membres; proposition
de M.-Thoûrel relative à la, fixation d'une,
date uniforme -pour la première session:
annuelle des conseils généraux; enfin,
proposition de M. de Gasté, tendant à éta-
blir l'incompatibilité entre les fonctions de,
député ou de sénateur et les fonctions de
conseiller général, de conseiller municipal
et de maire. De ces différentes propositions,
la première seulement â été discutée -les
autres ont été ajournées. Le gouvernement
ne s'est pas opposé à la prise en considéra-
tion du projet de M, Lisbonne; mais M. le.
garde des sceaux a déclaré qu'il, se réser-
vait de le combattre lorsqu'il reviendrait
en première lecture devant la Chambre,
les conseils généraux ne devant. pas, dans
son opinion, être juges de la .validité des
pouvoirs de leurs membres..
Le reste de la séance a été rempli par un
incident d'une ̃ violence extrême et des
scènes pénibles,- heureusement fort rares'
dans nos Assemblées françaises; nous ren-
voyons nos lecteurs .au compte rendu m
extenso que nous publions d'après le Joiir-
nal officiel: .̃: ̃ ̃• .̃̃̃̃ ̃̃̃̃ ̃̃ ••
Dans sa séance d'hier, le conseil muni-
cipal de Paris a entendu le rapport -rédigé
par M. Lelevre, au nom de la commission
chargée d^étutîier le projet d'emprunt^ L'a
longueur "de ce document nous oblige à
Des renseignements,, que nous, ayons ilieu
de croire exacts, nous.permetterit d'annoncer;
sous toutes réserves, qu'une ordonnance .de
nori-iieu est rendue dans l'affaire -d.es pour-
suites qui a si maUieureûseme'ntpassiqnnéla.,
Chambre dès députés dans la séance d'Hier.
L'Âgènee Havas nous transmet les dépêches*
suivantes ;i ,r,- -̃̃>, n^'wc"^ ̃' ̃ ..•
̃ Berlin," 12 mai.
L'emp,er,eur de., Russie .a reçu ^hiër^.pjBUr.d'e
temps après son arrivée, Je prince dej Bismarck-
et le comte. Andrassy
̃ A3 heures, a eu, lieu; chez le prince Bismarck,
la première conférence, à laquelle ont: pris part"'
le'cqmte Andrassy et le prince Gortschaltoff, qui
ont dîné ensuite ayee le chancelier de, l'empire
d'Allemagne. Un grand, dîner, aura iiëujaûjourr
d'hui çhe.Zii'empèreur Guillaume. On dit i. que la
Note dur comte .Andrassy, .concernant vies ré-
formes, sera prisa pour base des /délibérations
des1 trois chanceliers. ̃
Edhem-Pacha, ambassadeur de Turquie 'à "Ber-'
lin, a été chargé par son gouvernement d'expri-
mer aux représentants des puissances. les vifs
regrets que l'événement de Salonique inspire àila
Sublime-Porte, de 'promettre la punition des cou'
pable.s et.d e déclarer, sn ce' qui concerne- l'insur,
rëction, que la, Tûrguie est di~posée à.Répondre
avec le plus grand empressement aux désirs des
trois gouvernements impériaux, et d'assurëf que
la Sublime-Porte accordera sans difficultés les.,
garanties qui seront demandées relativement à
Inexécution des réformes proposées, ,^ap. le QOlûte 1
Andras~y:
/i ,?.;i:'=:m:- ->- Berlin, 12 mai.-
Les^personnes qui. croient, être renseignées. sur
lés intentions des puissances représentées à l'en-
trevué :dé. Berlin, pensent que la Note du .pqmte--
Andrassy sera, suivie. d!une seconde Note rédigée
à lademande des., puissances,, en question.Dans
cette seconde Note, on formulerait les,garanties
qui doivent être exigées relativement": à l'exécii- 1
;cution des réformes proposées,, et l'on établirait
un certain droit- de r contrôle ̃international à ce-i
point devûè; -̃̃̃̃-̃•̃̃•̃ .•̃.«;̃.• •- -j
On croit quo .les. trois gnuvernemants- impé- 1
'• On..croit que..les trois gouvernements-impé-|
riaux, àdo'p'tànt à cet égard une .conduite analo-
gue à celle qu'ils ont suivie jusqu'à présent, de^
manderont l'appui des. autres puissances pour j
)̃ tous les actes qu'ils accompliront à l'avenir.. Le,
gouvernement russe, s'appuyant sur les disposi--
le renvoyer à demain. Nous nous, boriie;
rons aujourd'hui à -dire que la commission
après avoir.successiyement écarté ;tpus les
contre-projets tendant à restreindre les
opérations de voirie à exécuter pour l'Ex1
position de 1878, s'est ralliée au projet du
préfet, de la Seine, et propos^ en cbiisé-'
quence l'émission d'un emprunt de Ï2O;
millions, remboursable en ^soixante-treize
annuités, à partir de 1877. • ̃
La lumière n'est pas. encore faite.' Sur,
l'origine du- tragique événement- de' Sàlô^ ̃•
nique. Une dépêchéde Vienne explique "*&>*
rètardd'une façon asseir vraisemblable, -ea
disant qu'il n'a pu encore être procédé à;i'
une enquête sérieuse à causé de.ùa Mf#o
blesse de la garnison- et de rextrémei.ef-"
fervescence qui règne dans la population • ̃
musulmane; pn attendrait les renforts dont
le. départ de Constantinople a été .annonce.
Il faut espérer que ces renforts rie tarde-
ront pas à arriver, et que prompte justice
sera faite. Au surplus, la Russie, l'Aùtrii"1
che l'Angleterre, l'Italie ont- envoyé,
comme la France et l'Allemagne, des bâ- <<
timents de. guerre dans les eaux de Sald^
| nique. L'arrivée de ees forces européennes'
contribuera sans doute, par, une crainte :\i
salutaire, à calmer le fanatisme â&s Musul^
mans. :i' 1. ,v ,•
¡ C'est hier qu'est venue devant là èhaïn* j J
bré des communes la discussion de la mb-* o
tion de M. James surrile%tèrmes de la.prà»
ciamatipn royale par laquelle a été prpnmlj
gué le MU relatif au titre d'impératrice de v
i l'Inde. Après un débat très vif auquel ont
1 .pris part tour à ̃ tour" É. Disraeli et lord
i Hàrtingtori, ,1e chef du parti libéral, là î
s motion de défiance contre le ministère i.
c été rèpbùssëe pà'r'334 voix contre 2%è.\ ïà,
première grande bataille' livrée au minis*- `~
tère Disraeli par l'opposition s'est donc ter«">
minée par la victoire du cabinet. '̃ v>
Le nouveau ministère roumain s'est
présenté devant les Chambres eta exposé
son' programme de; goxivèrnëm-éht: Cë'prô-î `'
gramme peut se résumer ainsi A l'e'itë*' "-̃'
rieur, politique pacifique et respect 'des r-
traités; à l'intérieur, économiei ordre,
équité, amélioration du sort des populaire
,tioiis, rurales. On croit généralement, -à
Bucharest, que le niïhistère dissoudra la
Chambre des députés. En RouiBanie., .en..
effetf contrairement à ce qui a lieu dans la"
plupart. iies pays parlementaires, c'est. le v
Sénat qui est libéral, et. la Ghàinbrè' âél •
.députés conservatrice. :̃
L'empereur. Alexandre est arrivé hier
dans la matinée à Berlin, et à son en-
trée en gare, il a été reçu par son oncle, v;
l'empereur, d'Allemagne, qui lui, a fait
l'accueille plus cordial. Dès le soir, les
deux, souverains ont eu un long entre-
tretién sur les questions qui forment ae-
tuellement le fond de la politique èuro-
péenne Mais rien de cette conversatioa
n'a transpiré au dehors, et les reporters
en sont encore réduits aux conjectures.
La même discrétion entoure les confé-
rences des trois chanceliers, qui, paraît-
il, se sont déj à réunis à deux reprises dif-
férentes.
Nous nous g-arderons bien de repro-, >
duire teutes.les rumeurs, toutes les; ;inV\ :>
discrétions qui ont cours dans la p-esse,
prussienne à ce sujet; mais nous cher-r
èherons dans les feuilles étrangères dans;
lesjoùrnaux qui passent pour puiser leurs
renseignements en haut lieu, quel est le
véritable sens de cette entrevue et .quelle;
peut-être sa portée. Et d'abord, nous, ne
devons pas nous, dissimuler que des déli-r
bérations des deux souverains; et de
leurs ministres avec le représentait £§̃
il'empereur d' Autriche-Hongrie, le;çpj§ta^
Àndrassy, peuvent résulter les plus g-raf"
ves complications.
i Là question d'Orient est si complexe,
tions du pays, croit devoir rêelamer une attitude
déterminée et énergique en vue d'obtenir les ga-
ranties nécessaires. B'erlin, 12 mai.
Berh'n, îg mai.
Le comte d'Arnim a chargé son défenseur d'in-.
terjeter, devant la cour disciplinaire impériale
de Leipzig, appel du jugement de la chambre
disciplinaire de Postdam, qui l'a condamné à la
destitution.. .̃•̃ *"̃«"̃;
.̃'̃̃ ,•̃• '̃•̃ .̃̃'̃- ̃ Berliàvl2:mau: :-i,
En donnant h ieV audience au comte Andrassy,
l'empereur Alexandre a montré au ministre au-
trichien les décorations des trois ordres milîtairea
de Saint-Georges (Russie), de' Marie-Thérèse (Autri-
che) et Pour le Mérite (Prusse) les seules qu'il eut
en ce moment sur la poitrine, et lui dit « Voici
la base de. ma politique. ».- 1? nai.
̃:̃̃ '̃̃̃ Berlin, 12 mai.
j D'après des avis. reçusse Constantinôplé,^un'ç
grande fermentation r.ègae. dans cette ville,- far
suite des évênementa,,d;e. ces. derniers- jours;, ..r-
̃ i ̃̃' Vienne, 12:mai.
Le gouvernement impérial, répondant à la no-
tiflcatiôn des mesures financières tprisèà "en
Egypte, a-dêsigné. M. -de Kremer, conseiller au- r
lique au ministère des affaires étrangères, comme:
commissaire près la caisse 'd'amortissement cans-.
tituêe-sous la présidence de. sir Rivera Wilson..
On télégraphia de Philadelplûa, auiour-'
d'huilSmai:; ̃̃"̃ ̃ '"̃
jyL.Thprn'ioh, ministre.;d!Angîeterre,aux -Etater
Unis, adonné à.SaintrGsorges Hall un :iiaH.qii6t-
4? WO.çouyerts, auqaol assistaient l'empereur dii
i Brésil, le général. Grant, président ;des'Etàts-DÎifs;
les- membres du cabinet, le chief-justiçé (prési-
dent du tribunal suprême), des diplomates; "dès
membres "du. Congrès et les commissaires "tte
^Exposition. :̃ ̃ -•
M. Thorntori a porté un toast au.gênéral Grant,
disant que la seule rivalité -existant entre.' l'An-
gleterre et les Etats-Unis est une rivalité 'pour, les
arts et la paix.-
Le général Grant a répondu par un toast à la
̃ reine Victoria. "•̃̃
Le Journal de Saint-Pétersbourg du 9 mai,âp-r
précie en ces termes le déplorable événement
dont la ville de Salonique a été le théâtre
«Qu'une prompte et éclatanteTépression suixe
le crime et que satisfaction entière soit, donnée
aux puissances dont les délégués ont'paVé dV
leur vie leur courageuse intervention. »
;<
^"Numéro Paris, 10 cent. Départements, 15
AB»E®SJ3B&, 81, rue SAINT-LAZARE r; ̃
A l'Administrateur, tout ce rui concerne l'Administration
Au Secrétaire de là Rédaction, tout ce qui concerne la Rédaction
̃' ̃ On reçoit le$,annonces 8, plaça de la Boume "̃̃̃
Samedi 13 Mai iîU 41' année
Un Numéro Paris, 10 cent. Départements, 15'eent.:
O1V S'ABOîiWIE- « A PARIS, 8fi rue SAINT-LAZARE
»èB»ar4e«M,eats rUn an, 44 fr.– Six mois, 33 fiv– Troismoia, fiS îv.'
Paa-îs ci'îSeStoc Un an, 3S îr.– Six moiss:*®! JE– -Trois mois, fl© fr.
0» reçoif ïes annonces, 8, place- M la Èoùr.sè..
©iKBOwBîjm ̃ v&wwïQmt 0. ©ébk.©TO8b
Paris, ïé /fli-Hfflai f§ïè;\<:>
'.̃ 'V:,i0rt: ̃' 'x-.£l!
La nouvelle tout à fait inattendue delà
mort de M Ricard a pro duit ce matin dans
Paris et produira aûjoin'd'liui dans la
France entière l'émotion la plus profonde
et la, plus légitime. Janiais homme plus
nécés saire n'a été plus subi tement enle-
vé, au moment même où il accomplis-
sait la plus glorieuse des missions. On
en a vu, Casimir Perier, par exemple;
tomber avant que la tâche fût achevée,
mais alors qu'ils avaient surmonté les
difficultés les plus grandes. M. Ricard
disparaît au moment même où, par ses
premiers actes il avait fait naître. Je. -plus'
d'espérances et solidement posé les
premières et solides bases du gouverne-
ment républicain. Dans les circonstances
actuelles, et en tenant compte de là vi-
gueur.de l'impulsion donnés par M. Rir
card et de là âiifectibri qu'il avait impri-
eard etdè q~ >.i> ~p
mée à la machine gouvernementale, sa
mort est un deuil public. '̃ ;̃̃
Rien n'égale l'unité, de saryie et l'inér
branlable solidité de ses principes. Sa
carrière apparaît comme ces longues et
droites, avenues' dont un seul coup d'œil
suffit à découvrir l'ensemble. M. -Rïcard
n'a pas seulement servi "utilement la
France comme jhptnme d'Etat, il l'a hip-
aoréepar l'exemple d'aine belle vie, unir-
quement consacrée au "triomphé d'une
seule et même cause. r
II a combattu Tempire, le jour même
où l'empire a indiqué par le coup d'Etat
sa venue prochaine. Une protestation
énergique contre les violateurs du droit,"
tel a été le premier acte politique de M.
Ricard. Ce sont là des débuts qui illu-
minent toute une carrière -et obligent.
L'avocat de Niort rest resté fidèle â. lui-
même. Durant dix-huit années; il n'a
laissé échapper aucuneoecasion de com-
battre le bon combat ^et. de défendre la
République vaincue .et' non humiliée.,
exilée mais fière, contre l'empire debout
et toùt-pùissant; ̃̃ ,[̃, ->, ""̃
Quand le colosse aux pieds d'argile
s'abîma tout à eoup au'miliëu dès désas-
tres qu'il' avait" attirés sur la France, M:.
Ricard fut naturellement désigné d'abord
eomme préfet des Deùx-Sèvres, puis
comme commissaire extraordinaire pour
les départements des Deux-Sèvres, dé la
Vendée et d© la Charente-Inférieure. Ce
qu'il. fit alors dans l'intérêt, supérieur à
tout, de la défense nationale, le dévoue-
ment intelligent avec lequel il organisa
les forces défensives etl'abnégation qu'il
sut déployer dans cette crise épouvanta-
ble^ ses compatriotes le savent, et ils lui
témoignèrent leur gratitude en l'en-
voyant, le 8 février 4871, siéger à l'As-
semblée nationale.
C'est une épreuve décisive "que cette
transplantation subite du milieu natal
où les succès locaux sont parfois dus à
des causes secondaires, dans cette vaste
et périlleuse enceinte où se réunissent
tous les talents, où s'agitent toutes les
ambitions, où se. nouent toutes les in-
trigues. Combien d'éclatantes réputa-
tions de province se sont évanouies sou-
dainement à la ti'ibune de l'Assem-
Mée t
Cette épreuve, M. Ricard l'a. traversée
flëureusementirMaiâ é'estf surtout après
I .S S PrtflRÔB! An- 19 mai I Précéd. feemïéri Dernier VÈTfHTl'î »IT riOMPTAHr I p^écéd- Dernier |I f~
§ S 3 |. BUUnSitr (lU i*. mai.- | ôiôtiira COurï cours t&LEUtlB 4U UUmriABl S clôture cours 'i
V:l'yo8-iWû.];'i7'.9f)' ''67M iefss. Obilgatlens r "I '̃̃.lu
02 .i H \î. sTri.Hq.1 67 8a -67 80 80 67 82 82 6 1. G. n"s"" I • S J.
.'•». 65Î « l/t.fl/Ov.r..i.,Vi;cptj.«8-.?0.. ;WM.\ i,S8 25 :5 OBL. DB OTCKSOH ICv..V.480, Ij 480' .̃<
̃̃•.? 4 J.-œai-a.liq. villa daPario .1855-60 3 0/0.. 485 485
.j 031 £0/0. 'epi 105 10 .'105 05 105 07 fl. 1835 4 0/0 r. à 500. 505 j 504 50..
.(-. -.D3^-5 ̃̃' -̃]̃: m îâ-vnihe. :.Mq. '105 ?5., .105 jr.- 105 2i d« IKfiS 30/0r. S 400.V. 36a 367.
10 .1 i BANQUE BB FEAJÎCB cpt 3570 3570 3580. "d«. ̃ 1871,3 0/0 r. à 400 ;3i8.\ 348.. 1,
«'l -j»vJePriofll»t liq. 3530 ..̃ 3575 d» 1871 qaartsr. k 100 9150 92.
45 i~?t~`1~ liq ~534 3~75 d' 1871 qaarts'r: a 100 9150 92
2 5fl' àESbft FOSCiaft.1.cpt .̃745^.i?' '-756' 747 50 d« 1872 6 6/o ri à 1BG0. 104U, J
125' a. 500 f., 250 (. p liq;»43 TSii Î745- 745 ..u d«: 1875 4 0/0 renib.. 480.. 480..
.̃( ,CCjffMOflSd&'a8ÇOBE?IB,cpt |63O i 630. Dép.; de Is Seine, obi. ,4.0/0.. 228. 22.9.
*.? ''̃"̃ ^5oof. w>:vr.:r?.. 'fiis?Tç; ï .-Bons do^qùidation sos 50 50 50975 ç'
.S 5 CKÉBÏT WBDSTBÎElKi.vJcyt '740 :i -L 735 départementaux- .51* '•̃̃̃ 514 Si,
'1.1 ,i ̃ ».'500f:125:f.:p.v.Uq, ^so; Bordeaux. SI 93 .»̃.
.(̃ CEEDIT.lYpMNAIS. opt 570. 'n 500 t. 4 0/0. 48 ) 480 ..s |j
~.? 1 25~, u. S0u 250 f, p .lig. 57 75 5`2-50 :10· °' '480.
i 1 25 a.ÇPO'f. 250,î. "p..V:liq. 573 75 573-.50_ 3- 10«: 97. ,9t .A.
'.1 25 ÇEBDÏT'ÎHOBII.IEH.icpt 165: =160- 163 Ji ft. 500 3 0/0 *77 -'° -477. |i
"̃'i.iîrsov-;». spof.lib.v: -i.Bq. 165 =_ 160J.V i6i,5Ô: "• ip. 9'1 so: f 95' ils;
~8 .rCBBDITiHOBILiBSSÀGNOtlcpt '560'565.. 56tJ.. 7i g- -5Ô0 (1863) 4 0/0..j-471) j 477 30 S
*8 73' tbmvc.liq. 555 563 75 g Communale» 3 0/0. l <^1 ••- 4«7-50 \U
.'̃->:̃, 4 -.iAnqtibdb pàkis ?. cpt iogt 59 1070 106; 50 S' 5..r. j sr> î ss.. fî'
"2 50!A- -1.atâ«eoî;5O9,f..p. liq. W68 75.. 1P70, 1071 .25, Commrinsûas 5 0/0 292 t. 292; i|
J 1 25] BÀKC ÏÏSÀNCO-a6l.IJLKB.Cpt 325 ,325. 323 75 N S -AlffériaD, r. 500 t. 48ri. i 487 50':)
î 25* .-S a. 500 f., 250 f.p lia. 3ï3r75 -'̃ V. i ;f d» r. "150 f. 119 50 H9 25 i
8ANQ^:ÏRAHCO-lS(JTIW.op"t .«fcf. ;r,K-'»^ 425.. Orédjifonciar ynsse. 4)4 50. j 443 75 j J
J a. 500f.,256f,p.liq.|n425. «STri Sâea S~0i0. t2i 60 •̃ S
i 10 BiKQ.FaiJ*C4t-JTAWSEIRfE.ojlt 475 .470 465 Boas SnùX 1M 5» | 130 ||.
=lact. ,00 f:r2i0. t, p liqï .~472 50 470 467 50_ Suez 5 ~t.0~ [2,5Q lf9o. 00 1 a0 -,p'
̃ 'A* =^ct.K00f;,2S0 £.-p.iLT^.liq; 472 50 470; 467 50^ ..tvon 5 CL'O T. JIÏ5Q X^S- 1^0, ,1»
2-56Î :c'\l~ SAMQDH'OTTOM*iSK'vi.Spt 382 50 365.J1 ;Lvonl8â5 3J3. 3.18.» p
a. 500 f., 250f.p.iq. ,363 .r. 365. Lyoo-ffasidn) .v. M! î5 S2Û. ïi;.
3 75! S0ClSTâ'6âT'rSÉALa.Vopt MO '5>0' 523 75 1866 :<)4 50 3M 50 H
2 soi • a. 500 f., 250 f. p liq. 520. 52250 Orléans 1842 vlllf> t.
,t ̃ i: «OOIBTH FISAKGIfiaBi.opt ;4â0, v.' 1_ 3 0/0. 3« 353.. f
;l 5~) ,10CIETld FL"1ANÇIHüB opt~4,0 ) l' Ji,
"̃̃"î^ 250f. p. :liq. 415 445.. Grand-Central. w 3)S 50 320 î
i S8CIBTBBBP.C0MPT.C0tTB.cpt 630.. 630.. :'So»d 3 0/0. 323 322 50 j
l d?LfÉT'dFEA.`iC0=ALGBHi ep ~.r U '5,' Cueat 5~D/0 r l2aq ~· 1061:~2a 32,0 i'
< âoci*rà:ï.Biîicd^i.LGSR.ifcpt tso ;r '•< ;.r. ouest 50/0. r.i.sso. iogi 25
'"S. -.1^ai«irnoïeiabn»..).Uï. 30/0. »)9 320.;]}.
i 25i SjEHif.BE »tœoiit 731 25. 730 732 50 Est 5 O/O, r. 8*50 i 5ïi 520 .|J ))
I î'25 "• ».;SO0fi'p:i.-îv.i-liq.- -732 50/ 731 25 _3 0/0 SiO 320 U
{ 0=5 >0DîOSGATIOH'> '• .opç ,60.8 7S 610.. Miâi 3 0/0 .{- 319 ..̃' 318 50 i\
t ii'\ '̃ janVi9r-3uiilét:T.li.ii. 608 75 610.. Obligations dea Charente». SïH 50 •' 300 -Al ¡~
5 rEAjSsATtÀSTIénB»î;cpt. :32O .i.i;u 315 Bons des Charentas. -â;-6 ,»B ̃ -jj l'
~DO p ~t0 hq 315 · Vendée.. 2.3 252 5U
"1 ,.i -a. 500-f.Jibx. s.iq. 315 Vendée "V 2.3 ̃ £52 50 H
"§ V. ili.nHtETTKS.I.opiï-320 1 320.. Orléans a Rpnen (Nsrd). ,2:0.250 .1
..N x. 50Cif. 1~0 f. p .uga 320 317 50 32D W t~éd) 19.' lG il
"i ̃ ». soOif., 150 f. p.vUq.TS!0 317 50 320.. :J- -̃̃̃̃ -fSnd) 144.. HC ,50 -il ~I
"l XOMPASHIK BD 9AZ. cpt 11 75 1170 1175 tille â Béthnae. 3'S 50 301 25 .jj j1
S -îS9fi-'p.- •••••̃ .i,li(KJ1175 1170.. LU!« iValencieimss 3 0/Q.I 2b3 75 S82
2 "50 MON ;cg4r.96.0- 957 50 ,̃ 5 0/0. J-484. 483 -50 i
"•'̃' ̃' '̃ r:maïi6«éintîr» &.<• .VV-aiqif 980 v. -̃̃̃: ïZ'i 960.. Nord-Esl" 3.1250 30125 i
"l-25!OBXBAHf|.i.«v.oP.9')P •••̃•>•-̃ 988 75 Picardie-Flandres.. 28!).. 2S0 t'
"̃̃" T jiTril-octô"br9.liq- ,992 50. .r. Orléans à Caâloas 1" éiEiss.. '2i750 248 75.
1.ÎA j HORS i'cpt 1247 50 1250.. 2" 231.. 233..
i?s '̃ ̃ =lany»Hïifllét;V.Eq. 1246.25., ̃ 1250 C 1. S- £39 239 i
̃ -i" ©0BSI .cp*.637 5O. 636 25, 637 50% ViotoivEmnianuél. >3}3 "< i|:
"I '̃-̃; ̃-•'itVrU-bc.to'ore.V.liq. 637 50" .V' tombarde» 231 i 233 50
3 75 ,t~l-oe oore liq B37 5D '1250 l,omb~e 2ul 233 5D
ï 'S/S1-. ̃ -837- .V., .i'iQpt ,532.50 50 585 ";> 583.75 .EOUYeïles 3S0.. 228.50. jj.-
i"" nsii-novembr» iig. ,585. Autrichiamies 315 I js
--rV.ji^j- ;cpt 745 746 25 745 .̃ ̃ '̃ jiOuVôîloii. 1"300 299 50)!
""̃} iaivier-jaillat,liq. i- 742 68 .̃ r. :• | Cordona-SàviUe.(240.. 239 i. H
3 î5~ f,0AS3BIrTB9 · ·, qp 400 iO 39Q 396 25'l portusair: 2t2 ~.50 242 5D
̃* i 2 75l CaAaBMTB3. çpt.40q,390 396 25 Portugais 24.250 242 50 î
'"} i TnCÂBBtllrïiAi&llÉt •̃̃̃̃<:& V. j RomainV. ;̃•} 527 50 5D 227 .50
J Jk.CTlUCHÎEN =ï>t 570 570.i Romains aot. pÊv .jlâO..
ôs| ,1 -itta-riar-iiiillet .,J.q. 563. 75..565.. 570 Saragosse 2<3 245.
1 1 25i ï«MSAB».i.ï-.vi.v.cpt -170 165 ̃. 168 75: f Nord-Kspagne priorité -1.231 50 234
8 75 ̃ -jKsi-noyambre liq. 177 50 50 16^75 168 75. 75; Société Franco-AlfçériBan». 5 190
"1 S 75 «BX» ïf BKML«M!i -ai a«FS. 290. 287 50 286 25 C» Parisienne dn Gtts 505 v.' 505 ̃
• •" «anrtsf-iiifflet Uq. 286 25 286 25 Es 285 25 Société immobilière 92.. 91..
• ik" SABLâ-OO!1»».iV. ̃•̃•-• -.op« 370 .̃ 358 75 75 355- Halles de Naple» 40.. 4250 50
•• jsavier-iaulet. liq. 368 75 37125 368 75! Eaui (O générale) -308.. T.
III COK&OHB A SBVIU*cpt 360 ̃ TraasatlantiquM 435..
'i k v&XPUuma Bji 143 75 5 145.. 147Ï0 CailetG< 1 420 f-
t, =0' iSvi«f-jâ3H*t» '.Iiq.1 U$ 75 145 | 146 25 Omnibra 497 50 497 50(8 ~p
i POKT0CAÎS cpt} 300 S | S StassS-eirlo».1 487 50 | 482 50 ;|
i ROMAINS .t,»,,»t n,-cP* i 60 •• v >< V .5? ̃- JHw*-ttU.̃ 430 5." .îf
le 24 an/ai qu'il rendit à la cause républi- w
çaiftë/'les plus signalés services. C'est à
•laren grande partie, à son action inces-
sante et vigoureuse, que fut due l'énei'-
gie déployée par le centre gauche.
Quand d'autres se découragaient trop fa-
cilement, lui sut redresser les hésitants,,
raffermir les mous et assurer l'existence
d'un groupe qui, depuis ce jour, a mar-
ché d'un pas sûr et ferme vers rétablis-
sement définitif de la;Rêpubli.que.'
Président du centre gauche; orateur
des gauches dans plusieurs circonstan-
ces importantes, notamment dans l' inter-
pellation relative au régime de la presse
et dans le débat suscité par l'élection de
M. de Bourgoing; vice-président de l'As-
semblée nationale, dont il a conduit les
débatsavec autant de tact que de ferme-
ié; rapporteur de la loi électorale avec
M. de Marcère et défenseur éloquent
du' scrutin de liste, M. Ricard avait
conquis la plus haute situation dans
l'Assemblée. Son éloquence, d'abord im-
pétueuse et rude, s'était assouplie, et
il n'avait pas tardé à maîtriser l'exu-
bérance première de sa parole. "L'an-
cien intrépide avocat de- Niort qui,
dès son plus jeune âge, ayait compté
parmi les plus vaillants, était devenu un
homme d'Etat aussi redoutable par sa
modération et par la sobriété de son
langage qu'il l'était jadis par sa. rude
verve et son entraînante impétuosité.
Son visage avait gardé cette empreinte
puissante et léonine qui indiquait la
force; mais le regard méditatif et réflé-
chi eu adoucissait l'expression.
Une erreur du suffrage universel l'em-
pêcha de siéger dès le'premier jour 'dans
ce Parlement du 20 février 1876, ,où
triomphaient pourtant ses opinions.
L'homme avait échoué à Niort, grâce à
des causes toutes locales; mais vin des
principaux artisans de la Constitution
du 25 février, mais le chef du centre
gauche, l'emportait à peu près partout. 1
Les votés de presque toute la France 1
dédommageaient amplement M. Ricard
des défaillances des électeurs de Niort. |
C'est ce que comprit le chef de l'Etat.
Avec une haute intelligence de la situa-' >
tiori, il vit enM. Ricard un des vainqueurs
des élections et il l'appela au ministère
de=l'ïntérieur. Quelques jours après, eiï-"
le nommant sénateur inamovible, le
Sénat ratifiait, d'une façon éclatante, le
èhoix du président de la République.
Si nombreux que soient les actes ac-
complis par M.' Ricard dans son si court t i
ministère, ils sont trop présents à la Ia
mémoire de tous pour que nous ayons à
les rappeler.
Dès son entrée en fonctions, il a af-
firme, avant toutes choses, ses opinions
républicaines. Faire triompher la Répu-^
bliaue au moyen de la Constitution du
25 février, telle a été sa politique. Mais
en même temps il déclarait que « ce se-
rait une véritable trahison envers le
gouvernement du maréchal de Mac Ma-
hon et envers le pays, que de ne pas as-
surer à notre patrie, par des mesures
conservatrices, un régime d'ordre et de
liberté. » Telles ont été les premières
paroles du gouvernant, et -il n'a pas
cessé d'y conformer sa conduite
Pr-eôàtit le Ctintrè-pied de ce qu'avait
fait son prédécesseur, il a placé le centre
gauche à l'avant-garde des conservateurs,
et il a dit aux bonapartistes « Je ne se-
rai jamais votre allié. » Toute sa tacti-
que parlementaire sest dans ces deux
points. Par le second, il rompait avec
les traditions césariennes; par le pre-
mier, il fortifiait le parti de l'ordre dans
la République, et s'avançait à, grands
pas vers la fusion de tous les conserva-
teurs. ̃̃̃̃ .̃̃
Le .tact, le dévouement, tour à tour la
jfëririèté et la mesure, la patience et l'é-
nergie, qu'il a déployés pour atteindre
ce but, ont été couronnés d'un premier
succès. On peut dire que désormais la
République, acclamée par la nation, a pé-
nétré dans les régions officielles.
i Lamorta interrompu^ Ricard dansson
entreprise. Bien que les résultats considé-
rables déjà: obtenus autorisent à dire
qu'il disparaît dans le plein triom-
phe de ses idées et dans l'entier épa-
nouissement de son système politique,'
bien que, ouvrier de la première heure,
il lui ait été donné d'être le triompha-
teur de la seconde, on ne peut que gé-
mir en considérant tout ce qui restait ea-
pore à accomplir. Si M. Ricard avait as-
sez fait pour sa gloire et pour que son
nom ne périsse pas,, l'œuvre; était encore
trop peu avancée ,pour qu'on puisse
ie défendre d'une profonde douleur.
Une consolation et un espoir nous
restent il avait auprès de lui, en M. de
Marcère, plus qu'un collaborateur dé-
voué, actif, mais encore un ami qu'il ini-
tiait à toutes ses pensées, qui avait été de
moitié dans la lutte, qui était de moitié
dans les labeurs de tous les instants. A"
eux deux, ils supportaient le"fardeau du
ministère de l'intérieur, si écrasant dans
les circonstances actuelles. L'un n'avait
aucune pensée qui fut étrangère à l'au-
tre et rien; n'égale l'intimité de leur as-
sociation. IL y a peut-être là de 'quoi at-
ténuer un peu la douleur publique.' Heu-
reusement la haute intelligence du chef
de TEtat, et le patriotisme du Parlement
nous inspirent la plus complète con-
fiance. V." ̃ • ̃̃̃ ̃ ̃ .= :̃•
L'état de santé de M. Ricard s'était sensi-
blement amélioré pendant son séjour à la ,a
campagne près Niort.. Depuis son retour, le
ministre avait éprouvé quelques crises, pro-
voquées par l'angine" de poitrine dont il souf-
frait mais ces crises étaient bien moins gra-
ves que celles- qu'il avait, ressenties avant de
prendre son. congé. M. Ricard travaillait beau-
coup, et sa puissance de travail était très
grande. Hier, pendant toute la journée, le mi-
nistre a travaillé avec M. de Marcëre et son
chef de cabinet, M. YergniaucL II avait dîné;
en famille; Nimé'Ricard et.sa petite.fille, âgée
en famille; Mme Ricard et. sa. petite. fllle, âgée
ile sept ans, étaient arrivées-la veille à Pa-
ris. Vers dix heures du soir, le. ministre
est sorti, en voiture, avee sa fille, a fait-
une promenade aux Champs-Elysées, et à
onze heures, il est "rentré à l'hôtel du mi-
nistère, paraissant fort bien portant. Il s'est
couché presque aussitôt, et il s'estimmédiate-
ment endormi. -Il' avait conservé, comme
chaque soir, sa lampe allumée.' Le docteur
Guyot est venu, suivant son habitude, vers
onze heures un quart, pour lui faire des in-
jections de morphine. C'est quelques instants
après l'arrivée du doeteur, que SL.Ricard
s'est réveillé, et a été pris d'une crise vio-
lente, pendant laquelle il a conservé toute.,
sa connaissance; mais ses souffrances étaient
telles qu'on dut 'le lever. Il dit alors à Mme
Ricard et au docteur ̃ « J'étouffe, je suis
perdu; donnez-moi de l'air. »
Deux domestiques essayèrent, en le sou-
tendnt, de le porter vers les fenêtres ou
twift- ,:c-: ̃̃̃̃ '̃' '̃̃'
'tX~Wtî~ _LJ~. :L~
g ,| « AT I OU H ÏPrécéd.' Dernier
I II AVTIUHS folôtural cours
I-J g alôture ¡cours
n^^tTir– "•itr'Tv^mvmttvnifitnnn ,n mi ri vffrn i'Vr Jtficj'*i'[*rTr-°ai^rr*nTffr-r"^r'TW^
CE~iDIT l6HiCOLi Q6D 4U8
CHÈDIT ASKÏCOLE. 'l480.i :408.
ALGEBJEMÎfK j 340 340
CHÏDITFO5C.3'i.î3TaïCaS.| 470
FOKCIEH ÇOtONIAl. 340
.2 50 TOITURES DE PARIS 460 .487 50 '0
.260 BtESSÀSBRIBS'(laaritim.8»). 820 617 50
CAIL ET C 785.
I 1 50 S; CO~TDIB p'V2i.cPH>d 112 50 111
;1 50 S.-COHPTOIH ESTB.£PBE< 112 50 111
M. OMNIBUS. 900.. 9JO..
20' OWSIBUS. 900.. 9J0
.5 TRAMWATS-Nord. 575 570
.5 Snd.i.j=.159O ̃̃ 595;
SOSflPAfiNTS CES EABSI 1010. 1010
..]. LITS MILITAMES 185 185
MCKS JBB.SlittSEILLE 445.. ) 415-
..̃jl 25 ÎIAGÀSIKS SEîmaAffS.; 390 388 "75
.j-CRBBIT-RUBAL. 235 ïS5
.S S8C\ÉTÉ. MCUTKSSZSB ;490. i.
kamusàko ^i 6so 620 ;̃.
-i.. oÂ~ F nv.. a. r
i ï-Mlebbli: êtmn;gèbss^ ;^j;o
.ÔarVT.rîTAMB 5 O/O. c-p*. U*90,. U. 95
.i.. OSJ îs.i 71 95 j 7190
.j-vî5i;.«aL.TICTOB-EMaSiireBI. :̃̃) -218--75 i 21850--
»«>MAj!jIALa. ̃̃ABIWCBï.aMSa.-j :̃*»..̃) i K9S
:;j: MïjûeHB-5fl/d (inét.). go i 2 ao 1/2
̃ KTATS-ONIS 5.20 O/fl j 107 3 4 107 3.4 4
at1s51v_5,D/D .l ~( 1U218~ lo2.a~4
RDSglK.5 0/0 .(102 18 102 3/4
2.59~ üi~4. ~ü5~E9 d U,6 18n7: il5 412 50
.2 50 OBL. B.CSSES 4 0/0 18S7. S 415 412 50
̃; 1869. 415 415
l'8 mSiPASffa.EiS. 3 0/0.cpîi.l13 7/8.. 13.3/4
1'8 en liq A2 .'( ..j.
̃< sa liq.! J7. .).
.i. ïss. a o/o cpî! 15 i,2 .-̃̃
«n liq. uq 15 3/8 3J8
25 rOBSSISS 0/0. 12 75 12 M)
5 .TIIJlQU">, fi o¡O .} ",è, »12 bü 1 »2 5"5
̃'̃' 05 ̃" .ticHq. 12 50 12 55
250 ;'i3bl. Ouoinaoe 188Ô. h5' 82 50
i2 50 ,5 ̃ i- 1863. 87 50 85
-1 50} B '̃• d» 1S65. 84 8258
:̃̃̃•̃ -d' ,i88» .̃̃ 72-1501 7.Ï-50.
"li* 1873. 75.. 4 75:
feYSPpï 1873 '7 0/0. 228 75 1-228 75
5; ̃"̃̃ ̃ (Vies-Roi) 23.5.. ?30
1^ •̃̃̃. 5JÈKDTIKK 6 0/0.i.. 21 '50 22 50
2 • TCKÏSI2R 5;9/0. 277 ̃ 275
.50 BS». HOMOKOIS 214 50 1215..
~JLLET~N F.INANGIER
̃•̃.̃.̃̃r'iD^VENDREw-12'iiAjir.J;i"i;. r'
L ."̃̃ ̃̃̃•̃̃
Deux heures et demie.
Tous les marchés, tous, sont fermes et; ne de-
manderaient; pas mieux., que de travailler; Par
^malheur, les affaires sont moins abondantes que
les bonnes dispositions. Même à, notré..B.oursè,
les. affaires font presque complètement défaut,
Quand, de loin en- loin, des transactions se
i nouent, la chose'1 cause de l'étonnement. Les ca-
I pitalistes, "grands", et petits, s'abstiennent les
gros banquiers sont à l'état de spectateurs.
vertes, et c'est alors que, s'aiiaïssant sur
une chaise/ il rendit le dernier soupir. A';
minuit, il est mort. Le ministre venait -de
rendre le dernier soupir; lorsque M. de Har-
cère, son collaborateur et son ami, est arrivé
&u ministère. M. de Marcère, brisé par la dou-
leur, s'est rendu de suite à l'Elysée, pour in-
ïormer le président de la République du fatal
événement. Le maréchal, .était couché. On
sait qu'il y avait hier réception chez le ma.ré-
ichal-président. Le Gaulois,- seul journal qui
annonçait ce matin la îtiort de M. Ricard, dit
que cette douloureuse nouvelle a produit une
vive sensation à l'Elysée. On peut -dire qu'à
:Paiis ce matin-tout le monde a été. consterné.
Les ministres, les sénateurs- les députés,
les journalistes se succédaient, -au minis-
tère..11 n'y avait qu'une voix pour rendre
^hommage aux qualités rares de l'homme d'E-
•tat qui vient d'être si prématurément enlevé I
iau pays. •
Le corps dé M. Ricard a été déposé sur un
Jit d'apparat dans l'appartement que le mi-
nistre occupait place' Beauvau. La tête si ex-
pressive du défunt est rendue plus saisissante
encore par la pâleur et la rigidité de la mort.
M. Salomon en a pris l'empreinte et le mou-
lage de la figure. a dû être fini dans la
journée. ,̃̃ ̃
̃ M. le. président, de. la. République a..écrit
à JIme Ricard une lettre- autographe dans la-
quelle il lui exprime ses regrets profonds de
la mort, de son mari, et lui dit que, s'il lie
vient pas les lui apporter lui-même, ,c'est par
un sentiment de réserve et dans la crainte
d'augmenter encore sa vive douleur.
On a été, du reste,1 très péniblement im-
pressionné la présidence par la nouvelle si
̃brusque de la mort de M. Ricard. Quand on
l'a apportée, on était en pleine réception et
on allait danser. Cette funèbre nouvelle a été
le signal d'un. départ immédiat. •
Mme Ricard doit partir ce soir pour Mort
avec MM. Lepetit, sénateur, et Seneca, amis
intimes du défunt.
Les obsèques auront lieu à la fois à Paris
et à Niort. A la suite de la .messe, qui sera
dite lundi à Paris à l'église de la Madeleine,
en grande pompe, le corps sera dirigé sur
Niort, où aura lieu l'inhumation.
M. Ricard (Amabla) est né lé 12 juin 1828
dans le Cher. Il était avocat à Niort,, où son
père exerça longtemps les fonctions de direc-
teur -des contributions directes. Lorsqu'eut
lieu le coup d'Etat, M. Ricard protesta avec:
énergie contre la violation de la Constitution.
Pour se soustraire aux poursuites des corn-
missions mixtes, il dut quitter.Niort pendant
quelque temps. 11 se consacra, dès lors à sa-
profession d'avocat- et acquit une grande no-
toriété en plaidant dans de nombreux procès
politiques. -L'un- d'eux est resté célèbre, c'est
celui qu'il soutint contre M. Plassiart, le
maire qui recommandait au garde cham-
•pêtre. de distinguer entre le.s volailles des
amis du gouvernement et les volailles de ses
ennemis, d'être indulgent pour les incar-
tades, des premières et sans pitié pour les
écarts des secondes.
Au 4 Septembre, M. Ricard avait au bar-
reau de Mort une grande situation. Il la quit-
ta pour se consacrer aux' affaires publiques.
Nommé préfet des Deux-Sèvres, il fut peu de
temps après chargé comme commissaire ex-
traordinaire d'ppganiser la défense dans les
Deux-Sèvres, la Vendée et la Charente-Infé-
rieure. -̃ ,̃
Il s'acquitta de ces fonctions, si délicates et
alors si pénibles, avec le plus grand zèle et le
plus grand désintéressement. Il refusa tout
traitement..
Aux élections du 8 février 1871 il fut en-
voyé, par 36,118 suffrages à l'Assemblée na-
tionale. Pendant les trois premières années,
il évita de prendre part aux 'discussions gé-
nérales, se condamnant à- un mutisme près-.
que absolu pour consacrer toutes ses forces
aux travaux, aux études, aux discussions des
bureaux et du centre gauche. Il acquit ainsi
une grande autorité parmi ses collègues, et
après Ie.24 mai,. il conquit, dans l'Assemblée
la haute situation qu'il avait' déjà conquise
f au centre gauche par son talent oratoire et
I son habileté parlementaire. ̃ •:
En' janvier 1874, au nom. du centré gauche
y Qui alors achète,, peut aoheter ?,̃̃ |
i Cependant, l'ensemble des manifestations.de la
diplomatie européenne. sont telles, que les cours 1
(lu Turc, erv dépit de l'atonie du marché, ̃çrog'rés- |
/sent lia Tmc cote:i2 fr..75 c. -et, ma foi, il nous i
fait tout l'air de vouloir arriver à '13 fr. S
En- toutes autres circonstances, nous aurions ̃
vu le Turc bondir à 15.fr., sur.la nomvelio de ia i
chute de. Mahmoud -Pacha, lequel aura été le plus |
jçnalfaisant des vizirs qui se soient jamais vas à }
la Sublime-Porte. |j
L'Obligation égyptienne "est calme. Elle sfétâït 3
élevée, un instant, à 230. Elle a vite rétrogradé ¡
à 226: ̃̃• ;̃• •̃;̃" .;̃' ;̃<:̃ S
A ce. propos, disons que-, l'on est ̃unanime, sur i
le marché,, à. répandre: ia:.nouy.elle suivants ;le |
gouvernement austro-hongrois vient de nommer f
un "délégué" pôiTr assister le' khédïvë dans l'ac-" t
complissement de l'œuvre singulièrement déli- |-
cate du -relèvement des finances égyptiennes; de f
son côté) le- khédive serait disposé à prêter à |;
ï'empereur.-r&i .François-Joseph Chadès^acha r
pour réorganiser les malheureuses finances de
l'Autriche Hongrie, $
Revenons à rêchiquier des fonds d'Etat fran- |
çaîs lé 3 0/0 est infiniment mieux tenu .que ,1e I
5 0/0. Pendant que celui-ci â des vendeurs' à i
105.20 et même à 105 17, le .3 0/0 se fait recher- |.
cher successivement à 67 80, 6785 et 67 87-90. |
Nous -surprenons une nuançevde ̃ f aiblesse; sut f
le marché d'ordinaire si fécond des Compa- '|
gnies de nos chemins de fer. Par exemple, le {'
Nord est vendu à 1245.. |
Seul, l'Orléans fait exception il provoque. une i,
sorte d'enthousiasme au cours dé 992! Poùrqupi? |
Parce "que l'on affirme queTOrléàns viendrait défl^
niti~eiiient d'acquérir l~CÈare n te s, et, du même
nitivement d'acquérir lesCharehtes, et, du même' "J
coup, les "Vendées. Cependant nous pouvons assu- }
rer que rien; à cet égard j n'est encore conclu, --A 7Î
Les Lombards sont toujours pressm-és. Tantôt,
ils ne-cotaiénti.plusrjqué -167 francs. Ils. ont eu,
paraît-il^au déb.ut de la Bourse, des Tendeurs à ¡
163 fr. Ne. vous en étonnez pas trop. Sur. sept s
bureaux du Parlement de lionne, çinq^ seraient ]
hostiles à la ratification de la- convention de i
Bâle.. • I
j_jj^x–^ -lln^V* '̃ ̃ ̃
̃̃•bERNiERÉS-lp^VpgjSff,^
Le conseil des ̃ ministres s'est réuni à midi s
un qiiart.- .̃ ̃/̃ ':̃̃
qu'il présidait, il interpella le gouvernement v
de l'ordre moral sur le régime auquel la
presse était soumise dans' les départsmenta
et sur l'état de siège.
Lors de la discussion relatives l'élection de
M. de Bourgoing, il prononça un remarqua-
ble discours qu'il termina ainsi «II faut une
enquête; peut-être nous fixera- t-elle sur la
nécessité de demander au gouvernement qu'il
:fasse respecter plus énergiquement qu'il ne
l'a fait jusqu'à présent la loi do déchéance,
cette loi qui peut écarter de nous les plus re-
doutables périls, car il faut enfin qu'il soit
entendu que ceux-là sont des factieux qui 1
crient Vive l'empereur! ou qui conspirent
pour le ramener. :C'.est ainsi que iût ordon- ,i
née l'enquête sur l'élection de la Nièvre.
Nommé vice-président de l'Assemblée, en
mars 1875, il fit partie du bureau jusqu'à la
dissolution. Chaque fois; qu'il remplaça M.
d'Audiffret-Pasquier au fauteuil présidentiel,
il dirigea les débats avec un grand'tact et une
heureuse présence d'esprit. ,r.
lia voté pour la paix, l'abrogation des lois
d'exil, le pouvoir constituant, le retour à Pa-
ris, le message de' M. Thiers, la proposition
Casimir Perier-, la dissolution en 1874 l'amen-
dement Wallon, les lois constitutionnelles. Il
à voté .contre le renversement de M. Thiers,
l'état de siège (1875), la loi des maires, le mi-
nistère de Broglie, l'église du Sacré-Cœur, la loi
sur l'enseignement supérieur. Tels sont ses
principaux votes. Avec M. de Marcère, rappor-
teur de la loi électorale,il a défendu lé scru-
tin de liste.. ̃'̃̃̃̃̃̃̃ ̃̃'̃ î
̃; Lorsqu'il se. présenta dans là 2e circonscrip-
tioiï de Niort aux élections législatives, M, Ri-
card, se, montra par. sa profession dé ïoi fidèle
à la politique .de la Constitutioa.dù 25 février.
Il échoua contre le candidat bonapartiste, Mr
̃Pétiet, qui eut une majorité de 1,500 voix. Cet
écheefut considéré par tout le parti républi-
cain comme un nouveau titre en faveur" dé"
M. Ricard. .̃
• Nommé le 9 mars ,1876 ministre de l'irité:
rieur eu remplacement de M. Buffet, il fut
élu sénateur inamovible le 15 mars, eniem-:
placement ûè M. delà Rocliette, décédé.
Le père de M. Hicard vit. encore;, il. est âgé
de 85 ans, et habite Niort. M. Ricard avait deux
enfants, un garçon de quinze ans- et une pe-
tite fille de sept.ans. De ses deux frères, l'un
est directeur de: l'enregistrement, l'autre ma-
gistrat.- •/ V: '/̃ '̃'•' ̃,̃"̃ ̃1:1-H-; V- '•'
"-̃ Bi}iJiErmy-M;'i2-MAÏ.ii7'6. -^i;
L'ordre du jour de la Chambre des dé-
putés portait hier diverses propositions
émanées de l'initiative parlementaire pro-
position de M, Lisbonne sur la restitution
aux conseils généraux du droit de vérifier
les pouvoirs dé leurs membres; proposition
de M.-Thoûrel relative à la, fixation d'une,
date uniforme -pour la première session:
annuelle des conseils généraux; enfin,
proposition de M. de Gasté, tendant à éta-
blir l'incompatibilité entre les fonctions de,
député ou de sénateur et les fonctions de
conseiller général, de conseiller municipal
et de maire. De ces différentes propositions,
la première seulement â été discutée -les
autres ont été ajournées. Le gouvernement
ne s'est pas opposé à la prise en considéra-
tion du projet de M, Lisbonne; mais M. le.
garde des sceaux a déclaré qu'il, se réser-
vait de le combattre lorsqu'il reviendrait
en première lecture devant la Chambre,
les conseils généraux ne devant. pas, dans
son opinion, être juges de la .validité des
pouvoirs de leurs membres..
Le reste de la séance a été rempli par un
incident d'une ̃ violence extrême et des
scènes pénibles,- heureusement fort rares'
dans nos Assemblées françaises; nous ren-
voyons nos lecteurs .au compte rendu m
extenso que nous publions d'après le Joiir-
nal officiel: .̃: ̃ ̃• .̃̃̃̃ ̃̃̃̃ ̃̃ ••
Dans sa séance d'hier, le conseil muni-
cipal de Paris a entendu le rapport -rédigé
par M. Lelevre, au nom de la commission
chargée d^étutîier le projet d'emprunt^ L'a
longueur "de ce document nous oblige à
Des renseignements,, que nous, ayons ilieu
de croire exacts, nous.permetterit d'annoncer;
sous toutes réserves, qu'une ordonnance .de
nori-iieu est rendue dans l'affaire -d.es pour-
suites qui a si maUieureûseme'ntpassiqnnéla.,
Chambre dès députés dans la séance d'Hier.
L'Âgènee Havas nous transmet les dépêches*
suivantes ;i ,r,- -̃̃>, n^'wc"^ ̃' ̃ ..•
̃ Berlin," 12 mai.
L'emp,er,eur de., Russie .a reçu ^hiër^.pjBUr.d'e
temps après son arrivée, Je prince dej Bismarck-
et le comte. Andrassy
̃ A3 heures, a eu, lieu; chez le prince Bismarck,
la première conférence, à laquelle ont: pris part"'
le'cqmte Andrassy et le prince Gortschaltoff, qui
ont dîné ensuite ayee le chancelier de, l'empire
d'Allemagne. Un grand, dîner, aura iiëujaûjourr
d'hui çhe.Zii'empèreur Guillaume. On dit i. que la
Note dur comte .Andrassy, .concernant vies ré-
formes, sera prisa pour base des /délibérations
des1 trois chanceliers. ̃
Edhem-Pacha, ambassadeur de Turquie 'à "Ber-'
lin, a été chargé par son gouvernement d'expri-
mer aux représentants des puissances. les vifs
regrets que l'événement de Salonique inspire àila
Sublime-Porte, de 'promettre la punition des cou'
pable.s et.d e déclarer, sn ce' qui concerne- l'insur,
rëction, que la, Tûrguie est di~posée à.Répondre
avec le plus grand empressement aux désirs des
trois gouvernements impériaux, et d'assurëf que
la Sublime-Porte accordera sans difficultés les.,
garanties qui seront demandées relativement à
Inexécution des réformes proposées, ,^ap. le QOlûte 1
Andras~y:
/i ,?.;i:'=:m:- ->- Berlin, 12 mai.-
Les^personnes qui. croient, être renseignées. sur
lés intentions des puissances représentées à l'en-
trevué :dé. Berlin, pensent que la Note du .pqmte--
Andrassy sera, suivie. d!une seconde Note rédigée
à lademande des., puissances,, en question.Dans
cette seconde Note, on formulerait les,garanties
qui doivent être exigées relativement": à l'exécii- 1
;cution des réformes proposées,, et l'on établirait
un certain droit- de r contrôle ̃international à ce-i
point devûè; -̃̃̃̃-̃•̃̃•̃ .•̃.«;̃.• •- -j
On croit quo .les. trois gnuvernemants- impé- 1
'• On..croit que..les trois gouvernements-impé-|
riaux, àdo'p'tànt à cet égard une .conduite analo-
gue à celle qu'ils ont suivie jusqu'à présent, de^
manderont l'appui des. autres puissances pour j
)̃ tous les actes qu'ils accompliront à l'avenir.. Le,
gouvernement russe, s'appuyant sur les disposi--
le renvoyer à demain. Nous nous, boriie;
rons aujourd'hui à -dire que la commission
après avoir.successiyement écarté ;tpus les
contre-projets tendant à restreindre les
opérations de voirie à exécuter pour l'Ex1
position de 1878, s'est ralliée au projet du
préfet, de la Seine, et propos^ en cbiisé-'
quence l'émission d'un emprunt de Ï2O;
millions, remboursable en ^soixante-treize
annuités, à partir de 1877. • ̃
La lumière n'est pas. encore faite.' Sur,
l'origine du- tragique événement- de' Sàlô^ ̃•
nique. Une dépêchéde Vienne explique "*&>*
rètardd'une façon asseir vraisemblable, -ea
disant qu'il n'a pu encore être procédé à;i'
une enquête sérieuse à causé de.ùa Mf#o
blesse de la garnison- et de rextrémei.ef-"
fervescence qui règne dans la population • ̃
musulmane; pn attendrait les renforts dont
le. départ de Constantinople a été .annonce.
Il faut espérer que ces renforts rie tarde-
ront pas à arriver, et que prompte justice
sera faite. Au surplus, la Russie, l'Aùtrii"1
che l'Angleterre, l'Italie ont- envoyé,
comme la France et l'Allemagne, des bâ- <<
timents de. guerre dans les eaux de Sald^
| nique. L'arrivée de ees forces européennes'
contribuera sans doute, par, une crainte :\i
salutaire, à calmer le fanatisme â&s Musul^
mans. :i' 1. ,v ,•
¡ C'est hier qu'est venue devant là èhaïn* j J
bré des communes la discussion de la mb-* o
tion de M. James surrile%tèrmes de la.prà»
ciamatipn royale par laquelle a été prpnmlj
gué le MU relatif au titre d'impératrice de v
i l'Inde. Après un débat très vif auquel ont
1 .pris part tour à ̃ tour" É. Disraeli et lord
i Hàrtingtori, ,1e chef du parti libéral, là î
s motion de défiance contre le ministère i.
c été rèpbùssëe pà'r'334 voix contre 2%è.\ ïà,
première grande bataille' livrée au minis*- `~
tère Disraeli par l'opposition s'est donc ter«">
minée par la victoire du cabinet. '̃ v>
Le nouveau ministère roumain s'est
présenté devant les Chambres eta exposé
son' programme de; goxivèrnëm-éht: Cë'prô-î `'
gramme peut se résumer ainsi A l'e'itë*' "-̃'
rieur, politique pacifique et respect 'des r-
traités; à l'intérieur, économiei ordre,
équité, amélioration du sort des populaire
,tioiis, rurales. On croit généralement, -à
Bucharest, que le niïhistère dissoudra la
Chambre des députés. En RouiBanie., .en..
effetf contrairement à ce qui a lieu dans la"
plupart. iies pays parlementaires, c'est. le v
Sénat qui est libéral, et. la Ghàinbrè' âél •
.députés conservatrice. :̃
L'empereur. Alexandre est arrivé hier
dans la matinée à Berlin, et à son en-
trée en gare, il a été reçu par son oncle, v;
l'empereur, d'Allemagne, qui lui, a fait
l'accueille plus cordial. Dès le soir, les
deux, souverains ont eu un long entre-
tretién sur les questions qui forment ae-
tuellement le fond de la politique èuro-
péenne Mais rien de cette conversatioa
n'a transpiré au dehors, et les reporters
en sont encore réduits aux conjectures.
La même discrétion entoure les confé-
rences des trois chanceliers, qui, paraît-
il, se sont déj à réunis à deux reprises dif-
férentes.
Nous nous g-arderons bien de repro-, >
duire teutes.les rumeurs, toutes les; ;inV\ :>
discrétions qui ont cours dans la p-esse,
prussienne à ce sujet; mais nous cher-r
èherons dans les feuilles étrangères dans;
lesjoùrnaux qui passent pour puiser leurs
renseignements en haut lieu, quel est le
véritable sens de cette entrevue et .quelle;
peut-être sa portée. Et d'abord, nous, ne
devons pas nous, dissimuler que des déli-r
bérations des deux souverains; et de
leurs ministres avec le représentait £§̃
il'empereur d' Autriche-Hongrie, le;çpj§ta^
Àndrassy, peuvent résulter les plus g-raf"
ves complications.
i Là question d'Orient est si complexe,
tions du pays, croit devoir rêelamer une attitude
déterminée et énergique en vue d'obtenir les ga-
ranties nécessaires. B'erlin, 12 mai.
Berh'n, îg mai.
Le comte d'Arnim a chargé son défenseur d'in-.
terjeter, devant la cour disciplinaire impériale
de Leipzig, appel du jugement de la chambre
disciplinaire de Postdam, qui l'a condamné à la
destitution.. .̃•̃ *"̃«"̃;
.̃'̃̃ ,•̃• '̃•̃ .̃̃'̃- ̃ Berliàvl2:mau: :-i,
En donnant h ieV audience au comte Andrassy,
l'empereur Alexandre a montré au ministre au-
trichien les décorations des trois ordres milîtairea
de Saint-Georges (Russie), de' Marie-Thérèse (Autri-
che) et Pour le Mérite (Prusse) les seules qu'il eut
en ce moment sur la poitrine, et lui dit « Voici
la base de. ma politique. ».- 1? nai.
̃:̃̃ '̃̃̃ Berlin, 12 mai.
j D'après des avis. reçusse Constantinôplé,^un'ç
grande fermentation r.ègae. dans cette ville,- far
suite des évênementa,,d;e. ces. derniers- jours;, ..r-
̃ i ̃̃' Vienne, 12:mai.
Le gouvernement impérial, répondant à la no-
tiflcatiôn des mesures financières tprisèà "en
Egypte, a-dêsigné. M. -de Kremer, conseiller au- r
lique au ministère des affaires étrangères, comme:
commissaire près la caisse 'd'amortissement cans-.
tituêe-sous la présidence de. sir Rivera Wilson..
On télégraphia de Philadelplûa, auiour-'
d'huilSmai:; ̃̃"̃ ̃ '"̃
jyL.Thprn'ioh, ministre.;d!Angîeterre,aux -Etater
Unis, adonné à.SaintrGsorges Hall un :iiaH.qii6t-
4? WO.çouyerts, auqaol assistaient l'empereur dii
i Brésil, le général. Grant, président ;des'Etàts-DÎifs;
les- membres du cabinet, le chief-justiçé (prési-
dent du tribunal suprême), des diplomates; "dès
membres "du. Congrès et les commissaires "tte
^Exposition. :̃ ̃ -•
M. Thorntori a porté un toast au.gênéral Grant,
disant que la seule rivalité -existant entre.' l'An-
gleterre et les Etats-Unis est une rivalité 'pour, les
arts et la paix.-
Le général Grant a répondu par un toast à la
̃ reine Victoria. "•̃̃
Le Journal de Saint-Pétersbourg du 9 mai,âp-r
précie en ces termes le déplorable événement
dont la ville de Salonique a été le théâtre
«Qu'une prompte et éclatanteTépression suixe
le crime et que satisfaction entière soit, donnée
aux puissances dont les délégués ont'paVé dV
leur vie leur courageuse intervention. »
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 74.72%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 74.72%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"Fonds régional : Nord-Pas-de-Calais Fonds régional : Nord-Pas-de-Calais /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "NordPdeC1"
- Auteurs similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"Fonds régional : Nord-Pas-de-Calais Fonds régional : Nord-Pas-de-Calais /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "NordPdeC1"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k541885c/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k541885c/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k541885c/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k541885c/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k541885c
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k541885c
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k541885c/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest