Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-10-17
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 17 octobre 1913 17 octobre 1913
Description : 1913/10/17 (Numéro 13152). 1913/10/17 (Numéro 13152).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5359489
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/04/2008
4 m
.LE GAULOIS' VENDREDI 17 OCTOBRE i9i3
(lor prix, Concours de puissance lumineuse, Tu-
rin, 1913).
Il est indispensable de visiter le stand Astra,
Galerie ci'Antin, l*r étage, salle G.
Lorraine-Dietrich
Ce n'est point seulement la meilleure voiture
parce qu'elle a la croix, comme le disait ces
jours derniers un spirituel caricaturiste, elle a
d'autres titres à la préexcellence. Et, si son
énorme clientèle en est bien convaincue déjà,
elle en trouvera une confirmation nouvelle à ce
Salon. Nous recommandons tout spécialement à
son examen la 14 HP 4 cylindres 85x130, dont
chaque détail de construction mériterait un
commentaire flatteur, et les deux types nor-
mal et sport • de cette 20 HP qui gagna récem-
ment, en voitures de tourisme rigoureusement
de série, le Circuit d'Anjou, se plaçant pre-
mière du classement général, première du clas-
sement au rendement, et battant le record du
tour à 94 de moyenne.
Mercedes
Cette année, rien que des 4 cylindres, mais
des 4 cylindres qui ont la même souplesse, la
même puissance de démarrage que des 6 cylin-
dres. Ceci, grâce à des améliorations qui témoi-
gnent du travail accompli chez Mercédès de-
puis dix mois. Une extrême douceur de mar-
che, l'encombrement du moteur réduit au mi-
nimum d'où loisir de laisser à la carrosserie
un emplacement considérable sans exagérer
l'empâtement un embrayage double cône cuir
qui libère l'arbre moteur et la boîte de vitesse
de toute pesée une sécurité de direction qui
a d'ailleurs toujours été un des grands mérites
de la Mercedes toutes ces qualités se retrou-
vent dans chacun des types d'une série très
complète qui va de la 10 à la 90 HP par la
12-15 et 14-20 sans soupapes, 17-25, 23-35, 24-35
sans soupapes, 28-50, 34-65 sans soupapes et
HP. Cette série répond à. tous les besoins
2t de manière idéalement satisfaisante'.
Michelin
Michelin, et c'est tout. Et cela suffit. Autre
îhose encore cependant un nouveau crochet
qui rend le démontage plus simple encore que
par le système lancé l'année dernière, tout stu-
péfiant que cela paraisse puis des crics, véri-
tables pièces mécaniques, pouvant porter l'un
1,000 kilos, l'autre 2,000 un arrache-clous pour
pneus-lisses « Voiturette légère » enfin, et cette
innovation sera particulièrement goûtée, un
nouveau pneu de secours pour pneus de 120,
présentant même simplicité, même robustesse
q.ue ses devanciers.
Grâce à Michelin, le tourisme devient chaque
jour davantage vous excuserez la métaphore
une rose sans épines.
Oléo
Que verrions-nous au Salon si nous n'y
voyions les bougies Oléo Pour petites qu'elles
soient, la moindre d'entre elles évoque toutes
les grandes luttes sportives de ces dernières an-
nées. Le temps est si bien rempli par elles
qu'à chaque Salon, nous sommes contraints de
rappeler à leur sujet une liste glorieuse de ba-
tailles et de performances. Ce furent, cette an-
née, en aviation d'ailleurs comme en automo-
bile, toutes les grandes victoires et tous les re-
cords dont notre industrie nationale s'enor-
gueillit.
Renault
Un nom qui se suffit à lui-même et que nous
pourrions laisser seul au milieu de cette page,
sans commentaires, ainsi qu'un éloquent rap-
pel, si notre devoir d'informateur ne nous obli-
geait à une description. Sur ce stand deux
châssis polis et trois voitures carrossées, tout
le fini impeccable de la construction française,
cette construction dont la Renault demeure
comme le prototype. Cet axiome évoqué, allons
plus avant. La 12 HP de luxe, cette 12 HP que
nous avons tant vue avenue du Bois, a reçu un
perfectionnement qui fera époque le lance-
ment électrique du naoteur. Le chauffeur met
donc la voiture en marche de son siège. C'est
une dernière et suprême élégance:
A côté, la 40 HP six cylindres dans le
:lomaine du tourisme ce qu'est .la 12 HP pour
.a ville d'un confort et d'un luxe qui laissent
loin derrière eux tout ce qu'on a réussi jus-
qu'à ce jour un moteur qui passe du cinq aux
:ent kilomètres à l'heure sans qu'on ait à tou-
:her au levier de changement de vitesse des
reprises extraordinaires. Puis la 22 chevaux
six cylindres, qui a toutes les qualités de la
i0 HP, mais convient aux circonstances dans
lesquelles il suffit d'un moteur moins puis-
sant. Enfin, un châssis entièrement nouveau,
un 18 HP quatre cylindres, dont nous expli-
querons les particularités extrêmement remar-
quables.
Ceci pour la: construction même. Chapitre
accessoires généralisation de la roue déta-
chable Renault, qui a donné de si admirables
résultats généralisation de l'éclairage élec-
trique. La dynamo S. E. V. existe désormais
d office sur les types 40 HP six cylindres,
40 HP quatre cylindres, 22 HP six cylindres
18 HP quatre cylindres et 12 HP luxe, et, facul-
12 eÏÏÏ ÏP sur.les 22-HP qüatre cylindres,
Le capot de la Renault sera, cette année 1913-
1914 Plus encore que par le passé, s'il était
possible, la marque la plus sûre d'élégance et
Rolland-Pilain
De toutes les tentatives qui ont été faites pour
créer une voiture de grand tourisme absolu-
ment idéale c'est-à-dire capable de surmon-
ter tous les obstacles sarft fatigue, de couvrir
les plus longs rubans de route sans laisser une
bonne part de sa moyenne dans les côtes très
dures, et de réussir cela sans un coûteux excès
de puissance de toutes les tentatives faites
en ce sens, il n'en fut pas de plus heureuse
que celle de la maison Rolland-Pilain, de
Tours. Sa 18 HP répond pleinement aux condi-
tions que nous venons d'énumérer et elle ajoute
à ce mérite celui d'un confortable extrême et
d'une très grande élégance de lignes.
Elle a pour compagne de stand la petite
10 HP 4 cylindres x 120, dont le moindre
compliment que nous puissions faire est de rap-
peler qu'elle se couvrit de sioire au Circuit
d'Anjou..
Rolls-Royce
Rolls-Royce compte trois nouveaux titres de
gloire un succès de clientèle dont nous nous
sommes faits souvent l'écho en notant la qualité
des acheteurs, conquis à sa préexcellence et la
netteté flatteuse de leurs attestations, et deux
victoires dans les deux épreuves de tourisme
les plus difficiles qui aient marqué cette saison
sportive, le « Concours des Alpes autrichien-
nes » et le « Grand Prix d'Espagne ». Le con-
cours des Alpes autrichiennes, plus sévère que
le Grand Prix d'Espagne, comportait 2,640 ki-
lomètres en plein pays de montagne. Quatre
Rolls-Royce y prirent part et toutes quatre ac-
complirent le parcours sans un arrêt. Qui
mieux est, elles ne se montrèrent pas seulement
les plus résistantes, mais aussi les plus vites,
et leur allure en côte stupéfia les autres con-
currents eux-mêmes. Elles tinrent constam-
ment la tête et, en fin de compte, prirent les
premières places du classement, remportant
sept prix, parmi lesquels notamment le prix de
l'archiduc Léopold Salvator d'Autriche, le prix
de la ville de Trieste et le prix de l' « impérial
Automobile Corps ».
Le Grand Prix d'Espagne fut aussi démons-
tratif. Il se courait, on s'en souvient, sur les
kilomètres du circuit de la Guadarrama.
Toutes les voitures engagées étaient garnies
d'une carrosserie à quatre places et compre-
naient l'équipement ordinaire de toute voiture
de tourisme aïles, capote, phares, pneus de
rechange, etc. L'épreuye se déroula par une cha-
leur de 35° à l'ombre. Or les deux Rolls-Royce
inscrites surmontèrent les difficultés du par-
cours avec une aisance invraisemblable, sans
échauffement, sans que même le plein des ra-
diateurs accusât une perte d'eau appréciable.
Leurs conducteurs, MM. de Salamanca et Plat-
ford, avaient reçu les instructions suivantes
« En ce qui concerne la tactique de la course,
M. de Salamanca conduira aussi vite qu'il vou-
dra, et vous, Platîord, conduirez avec pru-
dence. » Les résultats furent les suivants pre-
mière place à la Rolls-Royce pilotée par M. de
Salamanca troisième place à celle que pilo-
tait M. Platford. Trois prix en outre celui du
tour du circuit le plus vite, celui du dernier
tour de circuit le plus vite et celui de la meil-
leure performance d'ensemble.
Nous avons rappelé à dessein l'histoire de ces
deux grandes épreuves car elles sont le plus
éloquent des commentaires à la merveille mé-
canique que nous ne reverrons au Salon. Nous
n'avons pas à redire que la Rolls-Royce Ltd ne
construit qu'un seul châssis, le 40-50 HP six
cylindres, ce qui lui nermet de soigner tout
particulièrement les détails et de donner aux
moindres organes le fini le plus narfait nous
n'aurons pas à évoquer non plus la pureté de
lignes d'une voiture qui est considérée partout,
à l'heure actuelle, comme la reine incontestée
des voitures de grand luxe à tel point que
son nom est aujourd'hui synonyme de suprême
élégance. Nous ajouterons simplement qu'il
n'est certainement pas un châssis au monde
qui soit essayé par ses constructeurs dans des
conditions aussi rigoureuses. C'est à cela que
la Rolls-Royce doit d'allier à sa parfaite beauté
une robustesse qui la fait se rire des épreuves
les plus pénibles,
Rothschild
Une maison dont on peut volontiers dire
qu'elle affirme, par chacun des châssis qu'elle
enrichit de sa signature, la force du vieux dic-
ton français L'habit fait le moine. »
En l'espèce, il s'agit de châssis qui tirent
d'eux-mêmes copieuse matière à éloges. La tâ-
che n'en est que plus malaisée pour les carros-
siers. Mais depuis qu'est née l'automobile, MM.
Rheims et Auscher n'ont cessé de jouer la dif-
ficulté avec un succès, une réussite qui ne se
sont pas un instant démentis. C'est la maison
des recherches pratiques et élégantes, des inno-
vations vraiment neuves. Nous citerons d'elle,
d'abord, un torpédo 40 HP, caisse « Cruiser »,
d'une originalité tout à fait heureuse et qui fera
parler de lui sorte de yacht aux lignes harmo-
nieuses, avec ses deux bordages aux rivets ap-
parents, son avant torpedo, sa caisse e.n acajou
naturel, ses hublots formant ventilateurs et
manches à air contenant les lanternes. La ca-
pote elle-même, en toile à voiles, demeure dans
la note voulue, et le tout donne l'impression
d'une baraue fine Qt
Cette création- de MM. Rheims et Aus-
cher promet d'être sensationnelle et nous
nous contenterons aujourd'hui d'attirer l'at-
tention sur elle, nous réservant d'examiner
au cours de nos prochaines promenades les
coupés, coupés-limousines et phaétons-landau-
lets, signés par Rothschild, sur les meilleurs
stands du Salon. Ils sont d'ailleurs reconnais-
sables sans autre signalement.
Unie
Une exposition claire s'il en est un châssis
sur 12-14 HP quatre cylindres 80 130 un tor-
pedo quatre places sur un châssis 10 HP
un torpedo six places sur un 17 HP
quatre cylindres 90x130 enfin une luxueuse
limousine sur un 23 chevaux quatre cylindres
102x150. Et nous avons ainsi la voiture de tou-
risme de moyenne puissance, la voiture de
grand tourisme et la voiture de ville. Nous
avons aussi trois véritables types conçus avec
la vision précise des besoins auxquels ils au-
raient à satisfaire, ne péchant ni par excès ni
par insuffisance deux défauts dont le pre-
mier surtout court bien des usines à l'heure
actuelie trois voitures enfin d'un aspect abso-
lument irréprochable, ce qui n'était pas très
utile à dire étant donné leur nom.
Ceci pour le stand du Grand Palais. Unie en
possède naturellement un second au Cours-la-
Reine où sont exposés ses poids lourds. Il sera
tout aussi visité, car son intérêt, pour différent,
ne le cède pas à celui que nous venons de dé-
tailler, et nous nous étendrons d'ailleurs pro-
chainement sur ses particularités.
Vauxhail
C'est après avoir couru le monde, après avoir
figuré glorieusement dans la plupart des gran-
1 des épreuves qui se sont disputées ces dix der-
niers mois des deux côtés de l'Atlantique, après
avoir confirmé en toutes circonstances l'opinion
flatteuse que nous avions déjà d'elle, que la
Vauxhall revient briguer les suffrages de la
clientèle française.
Les conclusions que les visiteurs du Salon
ne manqueront pas de tirer d'un examen
attentif de son stand, et la compétence affable
de M. Rophé, son agent pour la France, nous
donnent plus grande confiance que jamais en
sa cause, qui est des meilleures.
A l'Extérieur
M. SAZONOW A PARIS
Entrevues politiques
M. Sazonow, ministre des affaires étrangè-
res de Russie, qui est arrivé avant-nier à Paris,
a été reç.u hier à quatre heures par le président
de la république, avec lequel il s'est longue-
ment entretenu. Il s'est rendu ensuite auprès
de M. Pichon, au quai d'Orsay, où il a eu de
nouveau, en présence de M. Isvolsky, un entre-
tien important avec notre ministre des affaires
étrangères.
Nous croyons savoir que ces entretiens ont
porté sur la situation en Orient et sur la poli-
tique générale de la France et de la Russie, et
qu'on y a constaté le complet accord des deux
gouvernements sur toutes les questions int.éres-
sant les deux alliés.
A notre confrère le Temps, qui l'a interrogé,
M. Sazonow a dit entre autres
La Russie, voisine de la Turquie, ne souhaite
qu'une chose, c'est à savoir de n'être pas inquiétée
sur son propre territoire par la répercussion de
troubles éventuels en Turquie. Notre désintéres-
sement évident concorde avec une bonne adminis-
tration des intérêts turcs en Turquie d'Asie.
En ce qui concerne les Etats balkaniques, il
conviendra, par les moyens dont disposent les
puissances, de leur faciliter le calme, dont ils ont
tous besoin, de leur éviter notamment les crises
financières qui sont mauvaises conseillères.
Je me félicite du contact qui a été constamment
maintenu entre les grandes puissances. Ce contact
a évité bien des complications.
L'Empire russe, en parfait accord avec ses alliés
et ses amis, a mis sa force au service du maintien
de la paix. La diplomatie européenne a depuis un
an poursuivi un but commun et le résultat acquis
est 'de nature à dissiper bien des préventions.
B. d'A.
Deux dépêches du roi d'Angleterre
En réponse au télégramme qu'il lui avait en-
voyé lors de sa visite à bord de l'Invincible, le
roi George d'Angleterre a adressé, à Cartha-
gène, au président de la république française,
le télégramme suivant, qui, parvenu après le
départ de M. Raymond Poincaré, a été trans-
mis par poste, par le consul de France
Monsieur Raymond Poincaré,
président de la république française,.
Je vous remercie bien sincèrement, monsieur le
Président, de votre aimable télégramme. J'ai ap-
pris avec le plus vif plaisir que yous avez bien
voulu, ainsi que Sa Majesté le roi d'Espagne, visi-
ter mon cuirassé Invincible. J'ai été très heureux
de l'envoyer vous saluer à Carthagène. Je m'asso-
cie de tout cœur à vos assurances d'amitiés cor-
diales.
Signé Geonoe, roi.
Sa Majesté le roi d'Angleterre a adressé au
président de la république, en réponse à une
dépêche de vives condoléances que M. Poin-
caré lui avait envoyée à l'occasion de la catas-
trophe minière de Cardiff, le télégramme sui-
vant
Monsieur le président de la république,,
Je vous remercie très chaleureusement de votre
télégramme et de la syrnpathie que vous voulez
bien exprimer dans le terrible désastre qui a eu
lieu dans le pays de Galles. Je suis très touché de
vos bonnes paroles et je vous prie, monsieur le
président, d'agréer les expressions de ma vive re-
connaissance.
GeoncE, R. et I.
L'accord franco·turc et l'o P inion italienne
Rome, 1G octobre.
L'accord franco-turc relatif à l'Asie-Mineure est
appelé un grand contrat par le Giornale a'Italia,
qui en reiève l'importance pour l'avenir de la Tur-
quie d'Asie.
La presse italienne semble d'ailleurs prendre un
Méry
à M. Poincaré
très vif intérêt à toutes les questions concernant
l'Asie-Mineure, où plusieurs journalistes italiens
se trouvent depuis quelque temps pour étudier la
situation au double point de vue politique et éco-
nomique ils s'appliquent dans de longues corres-
pondances, suivies attentivement ici, à indiquer
la voie que pourrait et devrait suivre l'Italie pour
le plus rapide développement de ses intérêts et de
son influence, parallèlement aux autres grandes
puissances.
Il Pesto del Carlino publie également des cor-
respondances dans lesquelles est fixée de façon
précise la zone sur laquelle l'activité italienne de-
vrait porter ses efforts. Cette zone, située au nord
et au sud de Smyrne, est formée en grande partie
par les vilayets de Broussi et d'Aïdin. Si l'Italie
veut être quelque chose dans l'Empire ottoman,
ajoute Il Resto del Carlino, elle ne peut plus
désormais chercher autre part que là.
Les événements du Mexique
ENVOI DE NAVIRES DE GUERRE ÉTRANGERS
Mexico, 16 octobre.
Un membre du corps diplomatique a déclaré
que la conférence du corps diplomatique tenue
aujourd'hui a décidé que les diplomates conseil-
leraient à leurs gouvernements respectifs d'en-
voyer des navires de guerre au Mexique, dans le
but de fournir des gardes pour les légations, en
cas de besoin.
Les membres du corps diplomatique auraient
aussi recommandé au gouvernement mexicain de
répondre aux notes américaines sur un ton mo-
déré.
Les fêtes du centenaire de la bataille de Leipzig
Berlin, 16 octobre.
Les fêtes du centenaire de Leipzig ont commencé
officiellement aujourd'hui.
Selon la Gazette de Vosc, le gouvernement saxon
a interdit des fêtes en l'honneur de Poniatowski,
que les Polonais avaient projetées.
Le protectorat italien en Orient
Rome, 16 octobre.
VOsservalore Romano publie une dépêche de
Turin disant qu'à la suite d'accords pris avec le
ministre des affaires étrangères et le supérieur
général des Salésiens, ceux-ci ouvriront un Ins-
titut à. Adalia, comprenant une école populaire
italienne et un cours commercial.
ÉCOLE SUPÉRIEURS DE GUERRE
La sortie de 1913
Voici la liste nominative par arme, grade et
ancienneté dans le grade, des officiers ayant
obtenu le brevet d'état-major à la sortie due
l'Ecole supérieure de guerre en 1913, avec indi-
cation des états-majors auxquels ils sont affec-
tés comme stagiaires
Infanterie. Les capitaines Cherne, état-major
du 3° corps Poirel, 20, corps Rouet, troupes du
Maroc oriental Lepetit, 4c corps Karcher, gou-
vèrnement militaire de Paris Spiral, 17° corps
Mùnk-Bonnejoy et Castella, gouvern. de Paris
Coulon, gouvern. d'Epinal Riché, gouvern. de
Tout; Paris, 8° division de cavalerie Besnier, 5e
corps, Denis, corps Lesèble, division d'AIger
François, troupes du Maroc occidental Habrant,
7° corps Colin, 10" Bef'nis, 17" Guisselin, div.
d'Alger de Robaulx de Beaurieux, gouvern. de
Belfort Verrier, gouvern. de Pa.ris Goëz,
gouvern. de Lyon Jourdan, troupes de Tunisie
Segonds, div. d'Oran Dutreix, div. de Constan-
tine Bricogne, 3° div. de cavalerie Munnier, 14e
div. d'inf. Variot, 13" corps Gastou, gouvern. de
Paris Béraud, 15° corps Jouart, G° Goubeaux,
5e di,v, cav. GMlard, 8e coxps Chaumont, 11°
Lhéritier, 138 Robert Colombv, 10e Huvelin, 70
Troublé, 11'div. inf.; Maque, div. d'Oran.
Les lieutenants Langlois, 19° corps Halna du
Frotay, 1™ div. cav, Boiteux, 9e de Charry, 19°
corps Lamy, 1er Baudet, lr0 div. cav.; Echard
et Jamet, 12e corps Filhoc de Camas, 9° Acacie,
3" Coste, div. de Constantine Caillault, ler corps
Crochot, gouv. de Lyon Lanqitetot, gouv. d'Epi-
nal de Romefort, 16' corps Coradin, 20° Des-
mazes, 2° Picard-Claudel, 39e div. cav.; Pugens,
18° corps Grenier, 1°r Pissard, 4° div. inf. Bolle,
15a corps de La Celle de Chateaubourg, 16e Kel-
ler, troupes du Maroc occidental Chapouilly,
gouv. d'Epinal Robert, gouv. de Verdun Huet,
43° div. inf.; François, 400 Peyronnet, 19e corps
llarché, troupes du Maroc oriental Pfister, 7°
div. cav. ,̃̃
Cavalerie. Les capitaines de Canteloube dé
Marmiès et d'Amorzit, gouv. de Paris Jérome, 4°
spahis Rimoz de La Rochette, div. cav.; Pi-
nauilt de La Touche, 2° corps.
Les lieutenants Quinchez, 2° div. cav.; de Suzan-
net,20° corps.
Artillerie'. Les capitaines Alexandre, Virmont
et Morlière, gouv. de Paris Trouzard, 11e corps
Chauvin, 6e Brzumienski, 2e Petit, troupes de
Tunsie Aublet, gouv. de Paris Hubert, 7e corps
Tougne, gouv. de Lyon.
Génie. Le capitaine Le.tourneau, 6° corps.
Infanterie coloniale. Les capitaine.s Pierlot,
gouv. de Lyon Allegrin-i, armée japonaise Noël,
15e corps.
Artillerie coloniale. Le capitaine Cazin, trou-
pes du Maroc occidental.
Les capitaines d'infanterie Bricoque et Gou-
beaux, les lieutenants du Frétay, Boiteux, Bau-
det et Pfister sont désignés pour faire un stage
à l'Ecole de cavalerie de Saumur.
NOS INFORMATIONS
La Température
La dépression du Nord de l'Europe s'éloigne
vers l'Est. En France, un temps nuageux ou bru-
meux est probable, avec température inférieure à
la normale.
Hier, à Paris, temps brumeux. Thermomètre,
11°. Baromètre, 771 mm.
F'AITS DU JOUR
Les Cercles d'études de la banlieue ouest. Le
septième congrès annuel de l'Union catholique des
Cercles d'études de la'banlieue ouest se tiendra
le dimanche 19 octobre, à Bois-Colombes, 31, rue
des Aubépines.
Il débutera, à huit heures, par une messe de
communion pour les membres du congrès, et par
une allocution de l'abbé Collignon, curé de Bois-
Colombes.
II. se terminera par une grande réunion tenue
dans la salle des Œuvres, derrière l'église, sous
la présidence du général Canonge
M. Lucien Pénot, président de la Jeunesse catho-
lique de Levallois-Perret, fera le compte rendu des
seances d'études .\le 1 Pierre de Bricourt, avocat à
la cour d'appel, prononcera un discours, et le gé-
néral Canonge fera une causerie. A cinq heures,
salut solennel et clôture du congrès.
FAITS DIVERS
Une femme égorgée chez elle
En l'absence de son mari et de ses enfants, une
femme a été égorgée chez elle, 212, rue Saint-Maur,
en plein jour, et nul ne sait qui est le meurtrier,
ni Dourciuoi il a voulu tuer.
La victime, Mme Albant, quarante-trois ans,
reste seule chaque jour, le matin et l'après-midi,
pour s'occuper des soins du ménage. Son mari,
ouvrier mouleur, est à son travail. Ses six enfants
deux garçons et quatre filles ayant de neuf à
dix-huit ans sont, les uns au travail et les au-
tres à l'école. Le logement habité par la famille
Albant se compose de quatre pièces une salle à
manger, une cuisine et deux chambres à coucher.
Il est installé au premier étage d'un vaste immeu-
ble, véritable cité ouvrière, où le va-et-vient est
continuel.
Hier matin, vers onze heures, des voisins de la
famille Albant entendirent soudain des appels dé-
sespérés
Au secours Au secours On me tue
Ce fut tout. Comme ils se dérangeaient pour ve-
nir à cet appel, ils rencontrèrent le fils aîné de
Mme Albant qui rentrait pour déjeuner, Tous
grimpèrent en hâte à l'étage habité par la fa-
mille du mouleur, Sur le palier, un corps de femme
était étendu, baignant dans une mare de sang. Le
fils Albant, terrifié, reconnut sa mère. La pauvre
femme râlait, la gorge ouverte d'un co,up de cou-
teau. Le meurtrier avait disparu.
Tandis qu'on transportait la blessée à l'hôpital
Saint-Louis, où son état fut jugé désespéré, des
voisins couraient avertir le commissaire de police
qui commença son enquête. Ce magistrat a pu sa-
voir qu'un individu, dont le signalement lui a été
donné, a été vu, un peu avant onze heures, se diri-
geant vers le logement des époux Albant. On sup-
pose qu'un individu, connaissant le mouleur, est
venu pour le voir et que, trouvant Mme Albant
seule, il a voulu l'assassiner pour voler. L'enquête
se poursuit.
ftuclaire fabriquait des « Forain »
Pour augmenter ses ressources, Louis Aticlaire,
élève architecte, demeurant en garni, boulevard
du Montparnasse, fabriquait de faux dessins du
maître humoriste Forain qu'il vendait après avoir,
au bas, décalqué la signature de l'artiste. Il fit
ainsi de nombreuses dupes. Quelques-unes d'entre
elles s'aperçurent de la supercherie et postèrent
L'Informé
L. N.
plainte. Le trop ingénieux jeune homme a été ar-
rêté hier et conduit chez M. Lompré, commissaire
de police du quartier Notre-Dame-des-Champs. Il a
fait des aveux' et a été envoyé au Dépôt.
M. Forain est actuellement absent de Paris
mais, dans son entourage, on déclarait hier que
la maître n'ignorait point que, depuis de longues
années, ses dessins étaient l'objet de nombreuses
imitations et même de faux. lfais 1\1. Forain a tou-
jours considéré ces faussaires comme des malheu-
reux et n'a jamais voulu porter plainte.
Un ancien bijoutier cambriolé
Un cambriolage, qui dénote une rare audace, a
été commis en plein Paris, 64, rue de la Chaussée-
d;Antin. C'est M. Féon, ancien bijoutier, retiré des
affaires depuis le commencement du mois dernier,
qui en est la victime.
La maison, de fort belle apparence, est à peu
près vide de locataires actuellement. M. Féon est
parti pour Biarritz après avoir cédé son fonds de
commerce. Aucun des autres locataires n'est ren-
tré à Paris, sauf celui qui occupe l'appartement
du rez-de-chaussée. De sorte que personne n'a pu
entendre aucun bruit, ni remarquer la présence
d'individus suspects dans la maison. On ne peut
même pas savoir quand le cambriolage a été com-
mis.
C'est la concierge qui s'en est aperçue, hier, par
hasard. Disons d'ailleurs ici que sa lpge est située
derrière l'escalier et que, lorsqu'elle est dans la
cuisine, il lui est impossible de voir qui rentre ou
qui sort. Il est donc probable que les malfaiteurs,
non seulement savaient que la maison était vide,
mais avaient remarqué cette particularité. Il leur
était donc facile de choisir le moment où la con-
cierge était dans sa cuisine.
Hier matin, en portant le courrier au locataire
du rez-de-chaussée, elle eut l'idée de monter jus-
qu'au quatrième étage. Quelle ne fut pas sa sur-
prise quand, en appuyant sur le bouton de la porte
de l'appartement occupé par NI. Féon, elle la vit
céder sous 1a, pression. La serrure, dévissée, gisait
à terre. La salle à manger où elle pénétra était
au pillage.
EH courut prévenir M. Ducrocq, commissaire de
police, qui procéda à une première enquête.
Ce magistrat constata, que, dans la salle à man-
ger, les cambrioleurs avaient plus spécialement
préféré les objets contenus dans une vitrine an-
cienne des bonbonnières en or et émail, des on-
gliers, des objets précieux avaient été volés, ainsi
que des couverts en vermeil et en argent et des
services à découper. Dans la chambre à coucher,
tous les meubles étaient fracturés et de nombreux
bijoux de valeur avaient disparu. Les écrins gi-
saient vides sur les tapis.
M. Féon a été avisé télégraphiquement. Ce n'est
qu'à son retour que l'importance .exacte du vol
sera connue. Les audacieux cambrioleurs sont re-
cherchés et des renseignements sont demandés
dans les Monts-de-Piété.
'Drame rue du Châfeau-d'Eau
Un drame entre vieux époux s'est déroulé, la nuit
dernière, rue du Château'-d'Eau. M. et Mme Se-
gard, fleuristes, sont mariés depuis vingt ans ils
ont une fille de dix-huit ans et une de dix-sept ans
qui les aident dans leur commerce. Or, depuis
quelques semaines, les vieux époux se querellaient
fréquemment. Nul ne sait d'ailleurs pourquoi. Ces
querelles avaient pris depuis dimanche un carac-
tère plus aigu, et, la nuit dernière, Mme Segard,
qui était sortie après dîner, ne rentrait qu'à une
heure du matin. Inquiet, son mari l'attendait.
Que se passa-t-il alors entre eux ? L'enquête n'a
pu l'établir encore. Soudain une voisine entendit
des cris de terreur. On frappa violemment à sa
porte et une voix retentit
Ouvrez-moi, ouvrez-moi, mon mari veut me
tuer
La voisine tira ses verrous et Mme Segard se pré-
cipita chez elle, perdant son sang en abondance
par trois blessures reçues à la tête et à la poitrine.
Au même instant, M. Segard apparut, un revolver
à la main.
Viens, Louise, dit-il, je veux t'embrasser avant
de me tuer.
Les deux femmes, affolées, refermèrent la porte.
Deux coups dé feu éclatèrent dans la nuit Mais M.
Segard ne s'était que blessé. Il rentra dans sa
chambre et, sous les y,eux épouvantés de ses filles,
il rechargea son arme, se tira une troisième baille
dans la tête et s'écroula sur le parquet,, mortelle-
ment atteint.
Les deux blessés furent transportés à l'hôpital
Saint-Louis, où l'état de la femme fut jugé peu
grave. M. Souliard, commissaire de police, a ou-
vert une enquête pour connaître les causes du
drame.
ba mort m y sférieuse
de M. jienri-Roberf de Tbiac
M. le juge d'instruction Bourgarel a recueilli,
hier, le témoignage de M. de Thiac, frère de la
victime du drame de l'impasse du Rouet. Celui-ci
a déclaré que son frère avait l'habitude de dormir
avec son revolver sous son oreiller. Il persiste,
cependant, à ne croire ni à un suicide, ni à un
accident. Par contre, le juge envisage très sérieu-
sement la possibilité de l'accident. La position du
cadavre rend assez difficile l'hypothèse du crime
et, d'autre part, l'attitude de Mme Audoin, l'amie
du jeune homme, est empreinte d'une grande net-
teté et ses explications apparaissent comme ra-
tionnelles.
une carfomancienne ligofée et volée
Une cartomancienne, demeurant 37, rue des
Monthibœufs, Mme Angèle, a été assaillie chez elle
par un individu qui, sous la menace du revolver,
lui vola une cassette contenant deux mille francs
de bijoux et un billet de cent francs. Après lui
avoir arraché un collier qu'elle portait au cou, il
la ligota avec des cordes sur un fauteuil et prit
la fuite. M. Thierry, commissaire de police du'
quartier, a ouvert une enquête.
Le trafic de la cocaïne à Montmartre
Six arrestations
M. Duponnois, commissaire de police du quar-
tier Saint-Georges, vient, par un beau coup de filet,
de mettre en état d'arrestation six trafiquants de
cocaïne et de morphine. Ayant appris que le com-
merce illicite de ces substances toxiques se prati-
quait, la nuit, dans certains bars de Montmartre,
il fit exercer une active surveillance. La nuit der-
nière, acompagné de ses secrétaires et de nom-
breux agents, il pénétrait dans l'un de ces établis-
sements et faisait fouiller tous les consommateurs
présents. Trois d'entre eux, Charles Fusch, Roger
Trapet et Henri Mallet, âgés de dix-neuf et dix-
sept ans; demeurant rue des Martyrs et boulevard
de Clichy, furent trouvés porteurs d'une grande
quantité de cocaïne. Conduits au commissariat et
interrogés, deux d'entre eux nièrent le commerce
et déclarèrent que la drogue trouvée sur eux ser-
vait à leur usage personnel. Mais Trapet démolis-
sait cet ingénieux système de défense en déclarant
tenir la cocaïne de ses deux complices et associés,
qui, eux-mêmes, travaillaient pour le compte de
deux individus connus sous les surnoms de « Bal-
lot » et « Binoclard
Trapet fournit des renseignements plus précis
encore qui permirent d'arrêter, 29, rue Fontaine,
deux autres membres de l'association, nommés
Rober et Deber. Une perquisition fit découvrir dans
les placards, les armoires et jusque dans les bois
de lit une quantité considérable de cocaïne et de
morphine. Enfin, dans la soirée, le chef de l'entre-
prise, Henri Jarzuel, déjà plusieurs fois condamné
pour le même délit, était arrêté il son domicile,
un hôtel meublé, 27, rue de Navarin. Il avait en sa
possession plus de deux cents grammes de stupé-
fiants. Les six trafiquants ont été envoyés au
A. Magne
EN PROVINCE
Encore un gamin assassin
Nantes. Un nouveau crime, dont l'auteur est
un gamin de 17 ans, vient d'être commis à Nan-
tes, où il a causé la plus vive émotion, l'horrible
crime du Landreau et celui de Bougenais étant en.
core présents à toutes les mémoires.
Paul Florisson, jeune vaurien, employé chez uh
électricien, travaillait à la pose de sonnettes élec-
triques chez M. Viaud, ancien notaire, rue de Pa-
ris. Comme i'1 se trouvait seul avec la bonne, Va-
lentine Bregin, quarante-sept ans, il l'appela et lui
demanda de lui chercher une vis tombée. sous un
lit. Comme celle-ci se baissait, il lui porta sur la
nuque un violent coup de marteau. La domestique
tomba sans connaissance. Florisson, sortant alors
un rasoir de sa poche, lui trancha la gorge. Après
avoir volé la vieille domestique des 2 francs qu'elle
avait sur elle, le jeune bandit s'en alla tranquille-
ment et passa la soirée dans un cinématographie.
Arrêté peu après et. conduit chez le juge d'ins-
truction, il fit des aveux complets. Mis en présence
d,u cadavre de sa victime, Florisson n'a montré au-
cune émotion.
Paul Bartel
Chronique des Tribunaux
NOUVELLES 'JUDICIAIRES
La rentrée de la cour de cassation. La cour de
cassation qui, on le sait, a pris ses vacances du
15 août au 15 octobre, a fait hier sa rentrée.
Séance très courte d'ailleurs, simplement pour
permettre au p rocureur général de prononcer l'é-
loge funèbre des conseillers décédés dans l'année
judiciaire 1913 MM. Fauconneau-Dufresne et Rou-
lier, et exprimer le regret qu'inspire à la cour la
mise à la retraite du président de la chambre civile
M. Durand et de MM. les conseillers Lardenois et
Reynaud.
Un référé Martin-Gautier. Le directeur de
l'enregistrement, des domaines et du timbre, obte-
nait, voici quelque temps, une ordonnance l'auto-
risant à saisir entre ses propres mains une somme
de 200,000 francs appartenant à NI. Martin-Gau-
tier.
Hiar, celui-ci demandait eri référé le rapport de
cette ordonnance, ayant besoin d'argent pour pré-
parer sa défense et obtenir du greffe copies de piè-
ces, etc.
Par suite de l'absence de son avocat. M. le bâ-
tonnier Labori; qui ne rentrera que le 22 octobre,
l'affaire a été renvoyée. Belle
AVANT-PREMIÈRE
« L'Histoire de Wlanon Lescaut » à t'Odéon
L'Odéon va représenter ce soir, devant les in-
vités de la répétition générale, L'Histoire de Nla-
non Lescaut', de M. Didier Gold. L'auteur est
un jeune après avoir fait représenter plusieurs
ceuvre,ttes dans des théâtres à côté, il a vu une
de ses pièces, La Houppelande (créée à Mari-
gyy il y a trois ans), adoptée par le maestro
Puccini, qui la met en musique.
M. Didier Gold s'est senti attiré vers le sujet
traité par l'abbé Prévost il a vu une occasion
de satisfaire son goût de la reconstitution d'une
époque en étudiant ces types frustes et ingénus,
presque impulsifs, qui sont les héros de Manon.
Or la prose aurait éclairé d'une lumière trop
crue, trop réaliste, certains documents sur la
vie privée du dix-huitième siècle d'autre part,
c'eût été une faute d'enjoliver le texte de ces
documents d'une prose prétentieuse. L'auteur
s'est donc ingénié à traiter son sujet en vers.
J'ai pu m'entretenir avec lui hier, au sortir
d'une répétition. Il m'a confié qu'il a cherché à
simplifier le roman et qu'il avait été séduit
surtout par les tyres de Manon, de des Grieux,
de Lescaut et par l'atmosphère qui se dégage de
l'oeuvre. Mais il il été obligé d'éliminer nombre
de scènes ou d'épisodes, tels que la charmante
scène du miroir, celle du flagrant délit, celle
dans laquelle des Grieux se fait passer auprès
de Guéménée-Montbazon pour le plus jeune
frère de Manpn certains de ces traits eussent
paru puérils, les autres scabreux. M. Didier
Gold a tenu à ne pas signer une œuvre qui pût
fleurer la littérature risquée. Mais les docu-
ments dont il s'est inspiré, par exemple, sur les
« filles de vertu mourante », sur les lois policiè-
res, sur la triste odyssée des filles perdues, sont
des correspondances du temps comme celle de
La Gourdan, des estampes conservées aux ar-
chives de la préfecture de police, les journaux
de police.
Manon, dans la pièce de M. Didier Gold, ne
meurt pas à la Nouvelle-Orléans cette mort
aurait obligé l'auteur à faire au dernier acte un
nouvel exposé, à présenter le pénitencier, le
gouverneur, son neveu bref, c'était une nou-
velle pièce qui recommençait. M. Didier Gold
la réserve pour un drame en un acte et deux
tableaux qu'il écrit pour un musicien.
En somme, L'Histoire de Manon Lescaut a la
prétention la critique et le public se pronon-
ceront sur ce sujet,- d'avoir traduit à la scène
le roman de l'abbé Prévost très fidèlement,
mais en évitant ce qu'il aurait pu y avoir de
choquant et de brutal dans une reconstitution
cependant très exacte.
M. Antoine a mis l'ceuvre en scène non pas
seulement en directeur de théâtre, mais en éru-
dit passionné il a stylé ses interprètes à sou-
hait. M. Didier Gold va affronter la lutte avec
des artistes tels que Mlle Germaine de France
(Manon), MM. Hervé (des Grieux), Denis d'I-
nès (Lescaut), l'élite de la troupe odéonienne.
N'est-ce pas pour une œuvre déjà la moitié du
succès que d'être ainsi défendue ?
Ce soir
Au théâtre national de l'Odéon, répétition gé-
nérale de Histoire de Manon Lescaut.
Au théâtre de la Renaissance, pour les repré-
sentations de M. Max Dearly, première représenta-
tion (à ce théâtre de Un coup de téléphone, comédie-
bouffe en trois actes et quatre tableaux, de MM.
Paul Gavault et Georges Berr, dont voici l'exacte
distribution
Serpolet MM. Max Dearly
Docteur Lejonquois E. Durafour
Docteur Cormainville Reschal
Julien de Rocreuse Callamand
Gargousse Frémy
Joseph Michelez
Gérard Valéro-Monin
Germaine Lejonquois MllesJane Saint-Bonnet
Mannette Cormainville Paulette Gratia
Evelyne Pommier Geneviève Williams
Clara Tambour Y. d'Hartigny
Louise Musidora
Rosine Daubray-Joly
On commencera à Huit heures et demie par La
Oiain dans le sac, comédie en un acte, de Mollet-
Viéville, jouée par Mme Delys Samy et MM. Dor-
mel, Valère Monin, Derlier et Constant.
Ce soir, l'Opéra donne Tannhœuser, pour la ren-
trée de Mlle Jeanne Hatto dan* le rôle d'Elisabeth,
et celle de Mlle Henriquez dans le rôle de Vénus.
M. Franz sera, à son ordinaire, un magnifique
Tannhœuser. M. Noté reprendra possession du rôle
de Wolfram, où il est toujours excellent. M. André
Gresse sera le landgrave. Les autres rôles princi-
paux seront tenus par Mme Laute-Brun, MM. Du-
bois, Delpouget, Cerdan, Nansen.
C'est demain qu'aura lieu, à l'Opéra, la dernière
représentation des Joyaux de la Madone, avec Mlles
Andrée Vally dans sa belle création de Maliella,
M. Vanni Marcoux dans le rôle de Raphaël,
M. Campagnola, Mlle Charny et tous les autres
excellents créateurs.
La Comédie-Française donnera, ce soir, avec
Yvonic, de M. Paul Ferrier et Mlle Jeanne Paul-
Ferrier, qui commencera le spectacle, Le Malade
imaginaire, de lfolière, joué par MM. J. Truffier
(Purgon), Dehelly (Cléante), André Brunot (Tho-
mas Diafoirus)', Joliet (Diafoirus), Falconnier (Fleu-
rant), Garay (Bonnefoy), Léon Bernard (Argan),
Gerbault (Béralde) Mmes Renée du Minil (Béline),
Dussane (Toinette), Laurence Duluc (Angélique
la petite Charlotte Bourdin (Louison).
Le comité d'administration se réunira aujour-
d'hui dans l'après-midi, sous la présidence de M.
Jules Claretie.
La première représentation, à l'Odéon, de la sé-
rie des matinées-conférences modernes du jeudi,
consacrée, cette saison, aux vaudevilles et aux
pièces à couplets, a été inaugurée hier, avec La
Poudre aux yeux, de Eugène Labiche et Edouard
Martin, et V Homme n'est pas parfaü, de Lambert
Thiboust et Siraudin.
On peut dire que la vaste salle de la rive gauche
n'avait, depuis longtemps, entendu des éclats de
rire et des applaudissements semblables. L'excel-
lente troupe du second Théâtre-Français, à la-
quelle étaient venus s'adjoindre M. Levesque et
Mlle Allems, a exécuté ces petits chefs-d'œuvre avec
un brio et une adresse qui ont transporté les spec-
tateurs.
Le même spectacle sera répété demain samedi,
pour la deuxième série des matinées-conférences
modernes, avec, bien entendu, la spirituelle confé-
rence de M. Eugène Héros sur l'ancien théâtre,
de 1820 à 1860.
C'est dimanche soir que la Mignon d'Ambroise
Thomas sera reprise, au théâtre de la Gaîté-Ly-
rique.
Les Trois Masques, dont les études, au théâtre
des Champs-Elysées, ont été poussées très acti-
• vement, ont été répétés hier en scène dans les dé-
corps de MM. Amable et Bertin. L'œuvre si pathé-
tique de MM. Charles Mère et Isidore de Lara aura
pour interprètes Mmes Rose Féart, Marié de l'Isle,
Thévenet MM. Lapelletrie, Henri Albers, Alexis
Bqyef, Raveau, Francis Combe. C'est M. Théodore
Mathieu qui dirigera l'orchestre, et la mise en
scène de l'ouvrage, qu'on dit être saisissante, est
de M. Durec.
La répétition générale, strictement réservée à la
presse et à la critique, aura lieu le mardi 21 cou-
rant, dans l'après-midi.
x
Ce soir, au théâtre des Champs-Elysées, le Freï-
schiitz, de Ch.-M. Weber, sera chanté par Mmes
Rose Féart, Suzanne Vorska Sens, Marvini,
Bourgeois, Georges Petit, Francis Combe, Lheu-
reux.
Chef d'orchestre, M. D.-E. Inghelbrecht.
Au Gymnase, Les Ptequins garderont sans doute
l'affichage jusqu'à la fin de l'année 1913, les re-
P. R.
r cettes des dix premières représentations permet-
tent, en effet, de présager que la pièce originale da
M. Dario Niccodemi, si magistralement jouée pat
M. Lucien Guitry, atteindra la centième.
Dans L'Insaisissable Stanley Collivs, M. Fon»
tanes, directeur du théâtre du Châtelet, présentera
trois clous sensationnels une auto prise en
écharpe par un rapide qui, grâce à un truc abso-
lument inédit, sera d'un effet des plus émotion-
nants l'entrée d'un immense paquebot dans le
port d'Alexandrie, et la reconstitution d'une fête
égyptienne.
M. André Antoine, directeur de l'Odéon, avant
amicalement informé M. Henry Bernstein qu'il est
dans l'obligation'de donner sa répétition générale
ce soir vendredi, la soirée d'inauguration du théâ.
tre des Bouffes-Parisiens, pour la reprise du secret,
est remise irrévocablement à demain samedi.
Afin d'éviter à ses invités toute confusion, la di-
rection du théâtre nous prie instamment de signa-
ler que, désireuse de faire connaître le nouveau
théâtre aux habitués de répétition générale, de
première et de seconde, elle leur offre trois soi-
rées comme il est fait pour une pièce nouvelle.
Les billets portant la mention inauguration »
sont pour samedi les billets portant « service de
première seront reçus le dimanche soir les bil-
lets portant « service de seconde » seront reçus
lundi soir.
La location est ouverte, dès aujourd'hui, pour
dimanche et les jours suivants.
Le gros succès de La Saignée (1870-1871), au théâ-
tre de l'Ambigu-Comique, se double d'un véritable
triomphe personnel pour Mme Blanche Dufrêne et
M. Jean Kemm. Chaque,soir, les deux excellents
artistes sont l'objet de véritables ovations, surtout
après le cinquième tableau, si piquant et si fort.
Au théâtre Sarah-Bernhardt La répétition gé-
nérale de la pièce nouvelle de M. J. Joseph-Renaud,
La Vivante lmage, sera donnée le mercredi 22, en
soirée, et la première représentation aura lieu le
jeudi 23 octobre.
La dernière matinée de L'Aiglon, dont les repré-
sentations en soirée continuent avec le même suc-
ces, sera donnée dimanche prochain 19 octobre.
Le théâtre Réjane fait relâche ces jours-ci pour
les dernières répétitions d'ensemble de L'Oiseau
bleu, l'admirable féerie de M. Maurice Maeter-
linck, qui passera irrévocablement en soirée lundi
21 courant.
Comme il n'y aura pas de générale, un large
service sera fait à la presse à cette occasion.
A partir de demain mardi, on peut Jouer au bu-
reau de location du théâtre pour les dix représen-
tations de L'Oiseau bleit, dont une matinée, celle
du dimanche 2G octobre, et de onze heures à sept
heures du soir.
Ce soir, au théâtre Antoine, réception du service
de seconde pour Le Procureur Hallers qui sera re-
présenté pour la première fois en matinée après-
demain dimanche, avec la même interprétation
que le soir (Mile Jane Marnac et M. Gémier en
tête de la distribution).
Les recettes de La Mascotte, au théâtre Apollo,
n'ont pas cessé de croître depuis la première re-
présentation, et ce succès est dû à la réclame
parlée que font à la célèbre opérette les specta-
teurs séduits par la superbe mise en scène et plus
encore par la façon remarquable dont elle est
chantée et jouée par M. Henry Defreyn et Mlle
Lucy Vauthrin, le meilleur Pipo et la plus déli-
cieuse Bettina qu'on puisses rêver.
A la soirée de gala que donnera demain le théâ-
tre Impérial, pour les débuts de la divette Lise
Berty, le programme s'enrichira de la première
représentation de Il en rira. car il est Espganol,
sketch-fantaisie en un acte, de M. Robert Mureaux,
dont la répétition générale a été donnée devant
S. NI, le roi d'Espagne.
Les Trente Ans de Théâtre reprendront leurs
soirées populaires (2 fr. 50, 2 fr., 1 fr., 0 fr. 50)
mardi prochain. Mardi, la 308e soirée aura lieu au
théâtre d'Asnières, et mercredi au Casino de Cli-
chy. A Asnières, la Comédie-Française donnera
Le Malade imaginaire, (MM. Dehelly, Brunot, Jo-
liet, Ravet, Garay, Léon Bernard, Gerbault, Mar-
cel Dufresne Mmes Renée du Minil, Dussane,
Jeanne Rémy, la petite Bourdin) La Niiit d'Août
(M. Dessonnes, Mile Roch). L'Opéra donnera ido-
rnéo et Juliette, fragments (M. Varelly, Mme Men-
dès) l'Opéra-Comique, Werther, fragments (Mmes
Thévenot, Janin). Le lendemain, au Casino de
Clichy, la Comédie-Française donnera Androma-
gice (MM. Paul Mounet, Garay, Alexandre, Georges
Le Roy Mmes Delvair, Roch, Lherbay, Jeanne
Even) l'Opéra-Comique donnera Mignon, frag-
ments (Mme Danthesse, MM. Azéma, Foix), et le
spectacle sera complété par Les Rondes d'enfants
(Mme Vaillant) et une causerie de M. Paul Peltier.
A ces deux soirées, M. Mounet-Sully prêtera le
concours de son admirable talent, et c'est M. Dra-
nem qui représentera la Chanson.
L'Association du chant choral vient de rentrer
à Paris, après une semaine passée en Italie, où
elle a célébré le centenaire de Verdi et interprété.
au theatro Reggio de Parme, le Requiem du célèbre
compositeur italien, sous la direction du maestro
Cleofonte Campanini.
Le concert du 11 octobre restera gravé en lettres
d'or dans les annales de l'Association et de la ville
de Parme, car il fut l'occasion d'un triomphe mu,
sical sans précédent et d'une manifestation de
chaleureuse sympathie franco-italienne.
Au cours de la soirée, M. d'Estournelles de Cons.
tant remercia, en termes émus, le maestro Campa.
nini et la ville de Parme de leur réception enthou-
siaste et proclama toute l'admiration que ses com-
patriotes éprouvent pour le grand Verdi. A la suite
de cette allocution, l'orchestre exécuta la Marseil-
laise et l'Hymne royal italien, qui avaient été ré-
clamés par le public et que les trois mille specta-
teurs écoutèrent debout et applaudirent unanime-
ment.
Enfin hier, à la gare Saint-Lazare, à l'occasion
du départ du maestro'Campanini, qui se rend en
Amérique prendre la direction du Grand Opéra de
Chicago, les choristes du Chant choral vinrent en
grand nombre lui faire leurs adieux. M. Alfred
Bruneau, dont la prochaine œuvre sera jouée à
Chicago après sa représentation à l'Opéra-Comi-
que, avait tenu à se joindre à M. d'Estournelles
pour saluer le maestro.
SPECTACLES DIVERS
Catch as catch can. La lutte libre est à l'ordre
du jour. Les champions surgissent de tous côtés.
Les frères Cherpillod, revendiquant le titre de
champion suisse et de champion du monde, ont eu
l'idée de porter un défi à tous. Ils sont prêts à se
mesurer, en lutte libre, avec n'importe quel athlète
qui se présentera. M. Clément Bannel leur a offert
la scène des Folies-Bergère pour cette série de
matches qui feront sûrement sensation dans le
monde sportif. Ce soir vendredi auront lieu les
premières rencontres. Notez que Jane Pierly, l'ex-
quise divette Montmartre, avec Delmarès et Dar-
ling la Vampire avec Quinault, et miss Morior,
Humpsti-Bumsti, Salerno, etc., restent au pro-
gramme.
Les après-minuit du Palais de la Danse, à
l'Olympia, ont attiré et retenu l'élite de la haute
société parisienne. Les élégants a Tango-champa-
gne.» obtiennent un succès égal aux « Thés-tango »,
de quatre à sept heures, que toutes les jolies fem-
mes illuminent de leur charme et de leur grâce
mondains. Demain vendredi, à minuit, grand gala
avec la merveilleuse danseuse Trouhanowa, et
samedi seconde fête de nuit, avec le concours de
la célèbre artiste Régine Flory et de Chevalier,
l'hilarant comique.
lllle Régine Flory est bien l'artiste la plus ori-
ginale qu'on puisse imaginer. Ainsi, dans la re-
vue de -la Cigale, elle aborde avec une souplesse
étonnante les rôles les plus dissemblables. Tantôt
en travesti elle joue une scène comique, tantôt en
danseuse elle charme l'unanimité des spectateurs.
Toujours elle garde cette autorité que donne en
scène le véritable talent. M. Raphaël Flateau ne
pouvait choisir une interprète plus remarquable
pour la désopilante revue de MM. Nanteuil et de
Chez Mayol Au programe du concert Mayol,
qui déjà comprend de si attrayants numéros, vien-
nent encore s'ajouter, aujourd'hui, les noms con-
nus de la divette Nine Pinson, de la charmante
Lucy Wanon et de l'original Devilsert. Rappels
sans fin pour Mayol dans ses dernières créations.
Après vous, capitaine pièce de :\1, René Berton,
clôturera fort gaiement la soirée.
LA PIE QUI CHANTE
Tout l'esprit, de Paris pétille
Et vibre dans ces gais refrains
Où les auteurs gais, joyeux drilles,
Dépensent leur verve sans frein.
On rit à pleurer, on s'amuse,
Les mains hattent ,le rire fuse
Du commencement à la fin.
Dimanche, matinée à deux heures et demie;
Charles Fallot.
Au Palace. Ce soir vendredi, débuts sensation-
nels au bel établissement de l'avenue de La Motte-
Picquet un film inédit, étrangement poignant,
Pour l 'honneur d'une femme, puis trois attrac-
tions nouvelles les chiens merveilleusement dres-
sés du professeur Niamor, la table tourbillonnante
des su'urs KeJzemberg, les extraordinaires équili-
bristes les Aarens. Au programme également l'ini-
yoir la suile à la 3° colonne de la 5e page.
.LE GAULOIS' VENDREDI 17 OCTOBRE i9i3
(lor prix, Concours de puissance lumineuse, Tu-
rin, 1913).
Il est indispensable de visiter le stand Astra,
Galerie ci'Antin, l*r étage, salle G.
Lorraine-Dietrich
Ce n'est point seulement la meilleure voiture
parce qu'elle a la croix, comme le disait ces
jours derniers un spirituel caricaturiste, elle a
d'autres titres à la préexcellence. Et, si son
énorme clientèle en est bien convaincue déjà,
elle en trouvera une confirmation nouvelle à ce
Salon. Nous recommandons tout spécialement à
son examen la 14 HP 4 cylindres 85x130, dont
chaque détail de construction mériterait un
commentaire flatteur, et les deux types nor-
mal et sport • de cette 20 HP qui gagna récem-
ment, en voitures de tourisme rigoureusement
de série, le Circuit d'Anjou, se plaçant pre-
mière du classement général, première du clas-
sement au rendement, et battant le record du
tour à 94 de moyenne.
Mercedes
Cette année, rien que des 4 cylindres, mais
des 4 cylindres qui ont la même souplesse, la
même puissance de démarrage que des 6 cylin-
dres. Ceci, grâce à des améliorations qui témoi-
gnent du travail accompli chez Mercédès de-
puis dix mois. Une extrême douceur de mar-
che, l'encombrement du moteur réduit au mi-
nimum d'où loisir de laisser à la carrosserie
un emplacement considérable sans exagérer
l'empâtement un embrayage double cône cuir
qui libère l'arbre moteur et la boîte de vitesse
de toute pesée une sécurité de direction qui
a d'ailleurs toujours été un des grands mérites
de la Mercedes toutes ces qualités se retrou-
vent dans chacun des types d'une série très
complète qui va de la 10 à la 90 HP par la
12-15 et 14-20 sans soupapes, 17-25, 23-35, 24-35
sans soupapes, 28-50, 34-65 sans soupapes et
HP. Cette série répond à. tous les besoins
2t de manière idéalement satisfaisante'.
Michelin
Michelin, et c'est tout. Et cela suffit. Autre
îhose encore cependant un nouveau crochet
qui rend le démontage plus simple encore que
par le système lancé l'année dernière, tout stu-
péfiant que cela paraisse puis des crics, véri-
tables pièces mécaniques, pouvant porter l'un
1,000 kilos, l'autre 2,000 un arrache-clous pour
pneus-lisses « Voiturette légère » enfin, et cette
innovation sera particulièrement goûtée, un
nouveau pneu de secours pour pneus de 120,
présentant même simplicité, même robustesse
q.ue ses devanciers.
Grâce à Michelin, le tourisme devient chaque
jour davantage vous excuserez la métaphore
une rose sans épines.
Oléo
Que verrions-nous au Salon si nous n'y
voyions les bougies Oléo Pour petites qu'elles
soient, la moindre d'entre elles évoque toutes
les grandes luttes sportives de ces dernières an-
nées. Le temps est si bien rempli par elles
qu'à chaque Salon, nous sommes contraints de
rappeler à leur sujet une liste glorieuse de ba-
tailles et de performances. Ce furent, cette an-
née, en aviation d'ailleurs comme en automo-
bile, toutes les grandes victoires et tous les re-
cords dont notre industrie nationale s'enor-
gueillit.
Renault
Un nom qui se suffit à lui-même et que nous
pourrions laisser seul au milieu de cette page,
sans commentaires, ainsi qu'un éloquent rap-
pel, si notre devoir d'informateur ne nous obli-
geait à une description. Sur ce stand deux
châssis polis et trois voitures carrossées, tout
le fini impeccable de la construction française,
cette construction dont la Renault demeure
comme le prototype. Cet axiome évoqué, allons
plus avant. La 12 HP de luxe, cette 12 HP que
nous avons tant vue avenue du Bois, a reçu un
perfectionnement qui fera époque le lance-
ment électrique du naoteur. Le chauffeur met
donc la voiture en marche de son siège. C'est
une dernière et suprême élégance:
A côté, la 40 HP six cylindres dans le
:lomaine du tourisme ce qu'est .la 12 HP pour
.a ville d'un confort et d'un luxe qui laissent
loin derrière eux tout ce qu'on a réussi jus-
qu'à ce jour un moteur qui passe du cinq aux
:ent kilomètres à l'heure sans qu'on ait à tou-
:her au levier de changement de vitesse des
reprises extraordinaires. Puis la 22 chevaux
six cylindres, qui a toutes les qualités de la
i0 HP, mais convient aux circonstances dans
lesquelles il suffit d'un moteur moins puis-
sant. Enfin, un châssis entièrement nouveau,
un 18 HP quatre cylindres, dont nous expli-
querons les particularités extrêmement remar-
quables.
Ceci pour la: construction même. Chapitre
accessoires généralisation de la roue déta-
chable Renault, qui a donné de si admirables
résultats généralisation de l'éclairage élec-
trique. La dynamo S. E. V. existe désormais
d office sur les types 40 HP six cylindres,
40 HP quatre cylindres, 22 HP six cylindres
18 HP quatre cylindres et 12 HP luxe, et, facul-
12 eÏÏÏ ÏP sur.les 22-HP qüatre cylindres,
Le capot de la Renault sera, cette année 1913-
1914 Plus encore que par le passé, s'il était
possible, la marque la plus sûre d'élégance et
Rolland-Pilain
De toutes les tentatives qui ont été faites pour
créer une voiture de grand tourisme absolu-
ment idéale c'est-à-dire capable de surmon-
ter tous les obstacles sarft fatigue, de couvrir
les plus longs rubans de route sans laisser une
bonne part de sa moyenne dans les côtes très
dures, et de réussir cela sans un coûteux excès
de puissance de toutes les tentatives faites
en ce sens, il n'en fut pas de plus heureuse
que celle de la maison Rolland-Pilain, de
Tours. Sa 18 HP répond pleinement aux condi-
tions que nous venons d'énumérer et elle ajoute
à ce mérite celui d'un confortable extrême et
d'une très grande élégance de lignes.
Elle a pour compagne de stand la petite
10 HP 4 cylindres x 120, dont le moindre
compliment que nous puissions faire est de rap-
peler qu'elle se couvrit de sioire au Circuit
d'Anjou..
Rolls-Royce
Rolls-Royce compte trois nouveaux titres de
gloire un succès de clientèle dont nous nous
sommes faits souvent l'écho en notant la qualité
des acheteurs, conquis à sa préexcellence et la
netteté flatteuse de leurs attestations, et deux
victoires dans les deux épreuves de tourisme
les plus difficiles qui aient marqué cette saison
sportive, le « Concours des Alpes autrichien-
nes » et le « Grand Prix d'Espagne ». Le con-
cours des Alpes autrichiennes, plus sévère que
le Grand Prix d'Espagne, comportait 2,640 ki-
lomètres en plein pays de montagne. Quatre
Rolls-Royce y prirent part et toutes quatre ac-
complirent le parcours sans un arrêt. Qui
mieux est, elles ne se montrèrent pas seulement
les plus résistantes, mais aussi les plus vites,
et leur allure en côte stupéfia les autres con-
currents eux-mêmes. Elles tinrent constam-
ment la tête et, en fin de compte, prirent les
premières places du classement, remportant
sept prix, parmi lesquels notamment le prix de
l'archiduc Léopold Salvator d'Autriche, le prix
de la ville de Trieste et le prix de l' « impérial
Automobile Corps ».
Le Grand Prix d'Espagne fut aussi démons-
tratif. Il se courait, on s'en souvient, sur les
kilomètres du circuit de la Guadarrama.
Toutes les voitures engagées étaient garnies
d'une carrosserie à quatre places et compre-
naient l'équipement ordinaire de toute voiture
de tourisme aïles, capote, phares, pneus de
rechange, etc. L'épreuye se déroula par une cha-
leur de 35° à l'ombre. Or les deux Rolls-Royce
inscrites surmontèrent les difficultés du par-
cours avec une aisance invraisemblable, sans
échauffement, sans que même le plein des ra-
diateurs accusât une perte d'eau appréciable.
Leurs conducteurs, MM. de Salamanca et Plat-
ford, avaient reçu les instructions suivantes
« En ce qui concerne la tactique de la course,
M. de Salamanca conduira aussi vite qu'il vou-
dra, et vous, Platîord, conduirez avec pru-
dence. » Les résultats furent les suivants pre-
mière place à la Rolls-Royce pilotée par M. de
Salamanca troisième place à celle que pilo-
tait M. Platford. Trois prix en outre celui du
tour du circuit le plus vite, celui du dernier
tour de circuit le plus vite et celui de la meil-
leure performance d'ensemble.
Nous avons rappelé à dessein l'histoire de ces
deux grandes épreuves car elles sont le plus
éloquent des commentaires à la merveille mé-
canique que nous ne reverrons au Salon. Nous
n'avons pas à redire que la Rolls-Royce Ltd ne
construit qu'un seul châssis, le 40-50 HP six
cylindres, ce qui lui nermet de soigner tout
particulièrement les détails et de donner aux
moindres organes le fini le plus narfait nous
n'aurons pas à évoquer non plus la pureté de
lignes d'une voiture qui est considérée partout,
à l'heure actuelle, comme la reine incontestée
des voitures de grand luxe à tel point que
son nom est aujourd'hui synonyme de suprême
élégance. Nous ajouterons simplement qu'il
n'est certainement pas un châssis au monde
qui soit essayé par ses constructeurs dans des
conditions aussi rigoureuses. C'est à cela que
la Rolls-Royce doit d'allier à sa parfaite beauté
une robustesse qui la fait se rire des épreuves
les plus pénibles,
Rothschild
Une maison dont on peut volontiers dire
qu'elle affirme, par chacun des châssis qu'elle
enrichit de sa signature, la force du vieux dic-
ton français L'habit fait le moine. »
En l'espèce, il s'agit de châssis qui tirent
d'eux-mêmes copieuse matière à éloges. La tâ-
che n'en est que plus malaisée pour les carros-
siers. Mais depuis qu'est née l'automobile, MM.
Rheims et Auscher n'ont cessé de jouer la dif-
ficulté avec un succès, une réussite qui ne se
sont pas un instant démentis. C'est la maison
des recherches pratiques et élégantes, des inno-
vations vraiment neuves. Nous citerons d'elle,
d'abord, un torpédo 40 HP, caisse « Cruiser »,
d'une originalité tout à fait heureuse et qui fera
parler de lui sorte de yacht aux lignes harmo-
nieuses, avec ses deux bordages aux rivets ap-
parents, son avant torpedo, sa caisse e.n acajou
naturel, ses hublots formant ventilateurs et
manches à air contenant les lanternes. La ca-
pote elle-même, en toile à voiles, demeure dans
la note voulue, et le tout donne l'impression
d'une baraue fine Qt
Cette création- de MM. Rheims et Aus-
cher promet d'être sensationnelle et nous
nous contenterons aujourd'hui d'attirer l'at-
tention sur elle, nous réservant d'examiner
au cours de nos prochaines promenades les
coupés, coupés-limousines et phaétons-landau-
lets, signés par Rothschild, sur les meilleurs
stands du Salon. Ils sont d'ailleurs reconnais-
sables sans autre signalement.
Unie
Une exposition claire s'il en est un châssis
sur 12-14 HP quatre cylindres 80 130 un tor-
pedo quatre places sur un châssis 10 HP
un torpedo six places sur un 17 HP
quatre cylindres 90x130 enfin une luxueuse
limousine sur un 23 chevaux quatre cylindres
102x150. Et nous avons ainsi la voiture de tou-
risme de moyenne puissance, la voiture de
grand tourisme et la voiture de ville. Nous
avons aussi trois véritables types conçus avec
la vision précise des besoins auxquels ils au-
raient à satisfaire, ne péchant ni par excès ni
par insuffisance deux défauts dont le pre-
mier surtout court bien des usines à l'heure
actuelie trois voitures enfin d'un aspect abso-
lument irréprochable, ce qui n'était pas très
utile à dire étant donné leur nom.
Ceci pour le stand du Grand Palais. Unie en
possède naturellement un second au Cours-la-
Reine où sont exposés ses poids lourds. Il sera
tout aussi visité, car son intérêt, pour différent,
ne le cède pas à celui que nous venons de dé-
tailler, et nous nous étendrons d'ailleurs pro-
chainement sur ses particularités.
Vauxhail
C'est après avoir couru le monde, après avoir
figuré glorieusement dans la plupart des gran-
1 des épreuves qui se sont disputées ces dix der-
niers mois des deux côtés de l'Atlantique, après
avoir confirmé en toutes circonstances l'opinion
flatteuse que nous avions déjà d'elle, que la
Vauxhall revient briguer les suffrages de la
clientèle française.
Les conclusions que les visiteurs du Salon
ne manqueront pas de tirer d'un examen
attentif de son stand, et la compétence affable
de M. Rophé, son agent pour la France, nous
donnent plus grande confiance que jamais en
sa cause, qui est des meilleures.
A l'Extérieur
M. SAZONOW A PARIS
Entrevues politiques
M. Sazonow, ministre des affaires étrangè-
res de Russie, qui est arrivé avant-nier à Paris,
a été reç.u hier à quatre heures par le président
de la république, avec lequel il s'est longue-
ment entretenu. Il s'est rendu ensuite auprès
de M. Pichon, au quai d'Orsay, où il a eu de
nouveau, en présence de M. Isvolsky, un entre-
tien important avec notre ministre des affaires
étrangères.
Nous croyons savoir que ces entretiens ont
porté sur la situation en Orient et sur la poli-
tique générale de la France et de la Russie, et
qu'on y a constaté le complet accord des deux
gouvernements sur toutes les questions int.éres-
sant les deux alliés.
A notre confrère le Temps, qui l'a interrogé,
M. Sazonow a dit entre autres
La Russie, voisine de la Turquie, ne souhaite
qu'une chose, c'est à savoir de n'être pas inquiétée
sur son propre territoire par la répercussion de
troubles éventuels en Turquie. Notre désintéres-
sement évident concorde avec une bonne adminis-
tration des intérêts turcs en Turquie d'Asie.
En ce qui concerne les Etats balkaniques, il
conviendra, par les moyens dont disposent les
puissances, de leur faciliter le calme, dont ils ont
tous besoin, de leur éviter notamment les crises
financières qui sont mauvaises conseillères.
Je me félicite du contact qui a été constamment
maintenu entre les grandes puissances. Ce contact
a évité bien des complications.
L'Empire russe, en parfait accord avec ses alliés
et ses amis, a mis sa force au service du maintien
de la paix. La diplomatie européenne a depuis un
an poursuivi un but commun et le résultat acquis
est 'de nature à dissiper bien des préventions.
B. d'A.
Deux dépêches du roi d'Angleterre
En réponse au télégramme qu'il lui avait en-
voyé lors de sa visite à bord de l'Invincible, le
roi George d'Angleterre a adressé, à Cartha-
gène, au président de la république française,
le télégramme suivant, qui, parvenu après le
départ de M. Raymond Poincaré, a été trans-
mis par poste, par le consul de France
Monsieur Raymond Poincaré,
président de la république française,.
Je vous remercie bien sincèrement, monsieur le
Président, de votre aimable télégramme. J'ai ap-
pris avec le plus vif plaisir que yous avez bien
voulu, ainsi que Sa Majesté le roi d'Espagne, visi-
ter mon cuirassé Invincible. J'ai été très heureux
de l'envoyer vous saluer à Carthagène. Je m'asso-
cie de tout cœur à vos assurances d'amitiés cor-
diales.
Signé Geonoe, roi.
Sa Majesté le roi d'Angleterre a adressé au
président de la république, en réponse à une
dépêche de vives condoléances que M. Poin-
caré lui avait envoyée à l'occasion de la catas-
trophe minière de Cardiff, le télégramme sui-
vant
Monsieur le président de la république,,
Je vous remercie très chaleureusement de votre
télégramme et de la syrnpathie que vous voulez
bien exprimer dans le terrible désastre qui a eu
lieu dans le pays de Galles. Je suis très touché de
vos bonnes paroles et je vous prie, monsieur le
président, d'agréer les expressions de ma vive re-
connaissance.
GeoncE, R. et I.
L'accord franco·turc et l'o P inion italienne
Rome, 1G octobre.
L'accord franco-turc relatif à l'Asie-Mineure est
appelé un grand contrat par le Giornale a'Italia,
qui en reiève l'importance pour l'avenir de la Tur-
quie d'Asie.
La presse italienne semble d'ailleurs prendre un
Méry
à M. Poincaré
très vif intérêt à toutes les questions concernant
l'Asie-Mineure, où plusieurs journalistes italiens
se trouvent depuis quelque temps pour étudier la
situation au double point de vue politique et éco-
nomique ils s'appliquent dans de longues corres-
pondances, suivies attentivement ici, à indiquer
la voie que pourrait et devrait suivre l'Italie pour
le plus rapide développement de ses intérêts et de
son influence, parallèlement aux autres grandes
puissances.
Il Pesto del Carlino publie également des cor-
respondances dans lesquelles est fixée de façon
précise la zone sur laquelle l'activité italienne de-
vrait porter ses efforts. Cette zone, située au nord
et au sud de Smyrne, est formée en grande partie
par les vilayets de Broussi et d'Aïdin. Si l'Italie
veut être quelque chose dans l'Empire ottoman,
ajoute Il Resto del Carlino, elle ne peut plus
désormais chercher autre part que là.
Les événements du Mexique
ENVOI DE NAVIRES DE GUERRE ÉTRANGERS
Mexico, 16 octobre.
Un membre du corps diplomatique a déclaré
que la conférence du corps diplomatique tenue
aujourd'hui a décidé que les diplomates conseil-
leraient à leurs gouvernements respectifs d'en-
voyer des navires de guerre au Mexique, dans le
but de fournir des gardes pour les légations, en
cas de besoin.
Les membres du corps diplomatique auraient
aussi recommandé au gouvernement mexicain de
répondre aux notes américaines sur un ton mo-
déré.
Les fêtes du centenaire de la bataille de Leipzig
Berlin, 16 octobre.
Les fêtes du centenaire de Leipzig ont commencé
officiellement aujourd'hui.
Selon la Gazette de Vosc, le gouvernement saxon
a interdit des fêtes en l'honneur de Poniatowski,
que les Polonais avaient projetées.
Le protectorat italien en Orient
Rome, 16 octobre.
VOsservalore Romano publie une dépêche de
Turin disant qu'à la suite d'accords pris avec le
ministre des affaires étrangères et le supérieur
général des Salésiens, ceux-ci ouvriront un Ins-
titut à. Adalia, comprenant une école populaire
italienne et un cours commercial.
ÉCOLE SUPÉRIEURS DE GUERRE
La sortie de 1913
Voici la liste nominative par arme, grade et
ancienneté dans le grade, des officiers ayant
obtenu le brevet d'état-major à la sortie due
l'Ecole supérieure de guerre en 1913, avec indi-
cation des états-majors auxquels ils sont affec-
tés comme stagiaires
Infanterie. Les capitaines Cherne, état-major
du 3° corps Poirel, 20, corps Rouet, troupes du
Maroc oriental Lepetit, 4c corps Karcher, gou-
vèrnement militaire de Paris Spiral, 17° corps
Mùnk-Bonnejoy et Castella, gouvern. de Paris
Coulon, gouvern. d'Epinal Riché, gouvern. de
Tout; Paris, 8° division de cavalerie Besnier, 5e
corps, Denis, corps Lesèble, division d'AIger
François, troupes du Maroc occidental Habrant,
7° corps Colin, 10" Bef'nis, 17" Guisselin, div.
d'Alger de Robaulx de Beaurieux, gouvern. de
Belfort Verrier, gouvern. de Pa.ris Goëz,
gouvern. de Lyon Jourdan, troupes de Tunisie
Segonds, div. d'Oran Dutreix, div. de Constan-
tine Bricogne, 3° div. de cavalerie Munnier, 14e
div. d'inf. Variot, 13" corps Gastou, gouvern. de
Paris Béraud, 15° corps Jouart, G° Goubeaux,
5e di,v, cav. GMlard, 8e coxps Chaumont, 11°
Lhéritier, 138 Robert Colombv, 10e Huvelin, 70
Troublé, 11'div. inf.; Maque, div. d'Oran.
Les lieutenants Langlois, 19° corps Halna du
Frotay, 1™ div. cav, Boiteux, 9e de Charry, 19°
corps Lamy, 1er Baudet, lr0 div. cav.; Echard
et Jamet, 12e corps Filhoc de Camas, 9° Acacie,
3" Coste, div. de Constantine Caillault, ler corps
Crochot, gouv. de Lyon Lanqitetot, gouv. d'Epi-
nal de Romefort, 16' corps Coradin, 20° Des-
mazes, 2° Picard-Claudel, 39e div. cav.; Pugens,
18° corps Grenier, 1°r Pissard, 4° div. inf. Bolle,
15a corps de La Celle de Chateaubourg, 16e Kel-
ler, troupes du Maroc occidental Chapouilly,
gouv. d'Epinal Robert, gouv. de Verdun Huet,
43° div. inf.; François, 400 Peyronnet, 19e corps
llarché, troupes du Maroc oriental Pfister, 7°
div. cav. ,̃̃
Cavalerie. Les capitaines de Canteloube dé
Marmiès et d'Amorzit, gouv. de Paris Jérome, 4°
spahis Rimoz de La Rochette, div. cav.; Pi-
nauilt de La Touche, 2° corps.
Les lieutenants Quinchez, 2° div. cav.; de Suzan-
net,20° corps.
Artillerie'. Les capitaines Alexandre, Virmont
et Morlière, gouv. de Paris Trouzard, 11e corps
Chauvin, 6e Brzumienski, 2e Petit, troupes de
Tunsie Aublet, gouv. de Paris Hubert, 7e corps
Tougne, gouv. de Lyon.
Génie. Le capitaine Le.tourneau, 6° corps.
Infanterie coloniale. Les capitaine.s Pierlot,
gouv. de Lyon Allegrin-i, armée japonaise Noël,
15e corps.
Artillerie coloniale. Le capitaine Cazin, trou-
pes du Maroc occidental.
Les capitaines d'infanterie Bricoque et Gou-
beaux, les lieutenants du Frétay, Boiteux, Bau-
det et Pfister sont désignés pour faire un stage
à l'Ecole de cavalerie de Saumur.
NOS INFORMATIONS
La Température
La dépression du Nord de l'Europe s'éloigne
vers l'Est. En France, un temps nuageux ou bru-
meux est probable, avec température inférieure à
la normale.
Hier, à Paris, temps brumeux. Thermomètre,
11°. Baromètre, 771 mm.
F'AITS DU JOUR
Les Cercles d'études de la banlieue ouest. Le
septième congrès annuel de l'Union catholique des
Cercles d'études de la'banlieue ouest se tiendra
le dimanche 19 octobre, à Bois-Colombes, 31, rue
des Aubépines.
Il débutera, à huit heures, par une messe de
communion pour les membres du congrès, et par
une allocution de l'abbé Collignon, curé de Bois-
Colombes.
II. se terminera par une grande réunion tenue
dans la salle des Œuvres, derrière l'église, sous
la présidence du général Canonge
M. Lucien Pénot, président de la Jeunesse catho-
lique de Levallois-Perret, fera le compte rendu des
seances d'études .\le 1 Pierre de Bricourt, avocat à
la cour d'appel, prononcera un discours, et le gé-
néral Canonge fera une causerie. A cinq heures,
salut solennel et clôture du congrès.
FAITS DIVERS
Une femme égorgée chez elle
En l'absence de son mari et de ses enfants, une
femme a été égorgée chez elle, 212, rue Saint-Maur,
en plein jour, et nul ne sait qui est le meurtrier,
ni Dourciuoi il a voulu tuer.
La victime, Mme Albant, quarante-trois ans,
reste seule chaque jour, le matin et l'après-midi,
pour s'occuper des soins du ménage. Son mari,
ouvrier mouleur, est à son travail. Ses six enfants
deux garçons et quatre filles ayant de neuf à
dix-huit ans sont, les uns au travail et les au-
tres à l'école. Le logement habité par la famille
Albant se compose de quatre pièces une salle à
manger, une cuisine et deux chambres à coucher.
Il est installé au premier étage d'un vaste immeu-
ble, véritable cité ouvrière, où le va-et-vient est
continuel.
Hier matin, vers onze heures, des voisins de la
famille Albant entendirent soudain des appels dé-
sespérés
Au secours Au secours On me tue
Ce fut tout. Comme ils se dérangeaient pour ve-
nir à cet appel, ils rencontrèrent le fils aîné de
Mme Albant qui rentrait pour déjeuner, Tous
grimpèrent en hâte à l'étage habité par la fa-
mille du mouleur, Sur le palier, un corps de femme
était étendu, baignant dans une mare de sang. Le
fils Albant, terrifié, reconnut sa mère. La pauvre
femme râlait, la gorge ouverte d'un co,up de cou-
teau. Le meurtrier avait disparu.
Tandis qu'on transportait la blessée à l'hôpital
Saint-Louis, où son état fut jugé désespéré, des
voisins couraient avertir le commissaire de police
qui commença son enquête. Ce magistrat a pu sa-
voir qu'un individu, dont le signalement lui a été
donné, a été vu, un peu avant onze heures, se diri-
geant vers le logement des époux Albant. On sup-
pose qu'un individu, connaissant le mouleur, est
venu pour le voir et que, trouvant Mme Albant
seule, il a voulu l'assassiner pour voler. L'enquête
se poursuit.
ftuclaire fabriquait des « Forain »
Pour augmenter ses ressources, Louis Aticlaire,
élève architecte, demeurant en garni, boulevard
du Montparnasse, fabriquait de faux dessins du
maître humoriste Forain qu'il vendait après avoir,
au bas, décalqué la signature de l'artiste. Il fit
ainsi de nombreuses dupes. Quelques-unes d'entre
elles s'aperçurent de la supercherie et postèrent
L'Informé
L. N.
plainte. Le trop ingénieux jeune homme a été ar-
rêté hier et conduit chez M. Lompré, commissaire
de police du quartier Notre-Dame-des-Champs. Il a
fait des aveux' et a été envoyé au Dépôt.
M. Forain est actuellement absent de Paris
mais, dans son entourage, on déclarait hier que
la maître n'ignorait point que, depuis de longues
années, ses dessins étaient l'objet de nombreuses
imitations et même de faux. lfais 1\1. Forain a tou-
jours considéré ces faussaires comme des malheu-
reux et n'a jamais voulu porter plainte.
Un ancien bijoutier cambriolé
Un cambriolage, qui dénote une rare audace, a
été commis en plein Paris, 64, rue de la Chaussée-
d;Antin. C'est M. Féon, ancien bijoutier, retiré des
affaires depuis le commencement du mois dernier,
qui en est la victime.
La maison, de fort belle apparence, est à peu
près vide de locataires actuellement. M. Féon est
parti pour Biarritz après avoir cédé son fonds de
commerce. Aucun des autres locataires n'est ren-
tré à Paris, sauf celui qui occupe l'appartement
du rez-de-chaussée. De sorte que personne n'a pu
entendre aucun bruit, ni remarquer la présence
d'individus suspects dans la maison. On ne peut
même pas savoir quand le cambriolage a été com-
mis.
C'est la concierge qui s'en est aperçue, hier, par
hasard. Disons d'ailleurs ici que sa lpge est située
derrière l'escalier et que, lorsqu'elle est dans la
cuisine, il lui est impossible de voir qui rentre ou
qui sort. Il est donc probable que les malfaiteurs,
non seulement savaient que la maison était vide,
mais avaient remarqué cette particularité. Il leur
était donc facile de choisir le moment où la con-
cierge était dans sa cuisine.
Hier matin, en portant le courrier au locataire
du rez-de-chaussée, elle eut l'idée de monter jus-
qu'au quatrième étage. Quelle ne fut pas sa sur-
prise quand, en appuyant sur le bouton de la porte
de l'appartement occupé par NI. Féon, elle la vit
céder sous 1a, pression. La serrure, dévissée, gisait
à terre. La salle à manger où elle pénétra était
au pillage.
EH courut prévenir M. Ducrocq, commissaire de
police, qui procéda à une première enquête.
Ce magistrat constata, que, dans la salle à man-
ger, les cambrioleurs avaient plus spécialement
préféré les objets contenus dans une vitrine an-
cienne des bonbonnières en or et émail, des on-
gliers, des objets précieux avaient été volés, ainsi
que des couverts en vermeil et en argent et des
services à découper. Dans la chambre à coucher,
tous les meubles étaient fracturés et de nombreux
bijoux de valeur avaient disparu. Les écrins gi-
saient vides sur les tapis.
M. Féon a été avisé télégraphiquement. Ce n'est
qu'à son retour que l'importance .exacte du vol
sera connue. Les audacieux cambrioleurs sont re-
cherchés et des renseignements sont demandés
dans les Monts-de-Piété.
'Drame rue du Châfeau-d'Eau
Un drame entre vieux époux s'est déroulé, la nuit
dernière, rue du Château'-d'Eau. M. et Mme Se-
gard, fleuristes, sont mariés depuis vingt ans ils
ont une fille de dix-huit ans et une de dix-sept ans
qui les aident dans leur commerce. Or, depuis
quelques semaines, les vieux époux se querellaient
fréquemment. Nul ne sait d'ailleurs pourquoi. Ces
querelles avaient pris depuis dimanche un carac-
tère plus aigu, et, la nuit dernière, Mme Segard,
qui était sortie après dîner, ne rentrait qu'à une
heure du matin. Inquiet, son mari l'attendait.
Que se passa-t-il alors entre eux ? L'enquête n'a
pu l'établir encore. Soudain une voisine entendit
des cris de terreur. On frappa violemment à sa
porte et une voix retentit
Ouvrez-moi, ouvrez-moi, mon mari veut me
tuer
La voisine tira ses verrous et Mme Segard se pré-
cipita chez elle, perdant son sang en abondance
par trois blessures reçues à la tête et à la poitrine.
Au même instant, M. Segard apparut, un revolver
à la main.
Viens, Louise, dit-il, je veux t'embrasser avant
de me tuer.
Les deux femmes, affolées, refermèrent la porte.
Deux coups dé feu éclatèrent dans la nuit Mais M.
Segard ne s'était que blessé. Il rentra dans sa
chambre et, sous les y,eux épouvantés de ses filles,
il rechargea son arme, se tira une troisième baille
dans la tête et s'écroula sur le parquet,, mortelle-
ment atteint.
Les deux blessés furent transportés à l'hôpital
Saint-Louis, où l'état de la femme fut jugé peu
grave. M. Souliard, commissaire de police, a ou-
vert une enquête pour connaître les causes du
drame.
ba mort m y sférieuse
de M. jienri-Roberf de Tbiac
M. le juge d'instruction Bourgarel a recueilli,
hier, le témoignage de M. de Thiac, frère de la
victime du drame de l'impasse du Rouet. Celui-ci
a déclaré que son frère avait l'habitude de dormir
avec son revolver sous son oreiller. Il persiste,
cependant, à ne croire ni à un suicide, ni à un
accident. Par contre, le juge envisage très sérieu-
sement la possibilité de l'accident. La position du
cadavre rend assez difficile l'hypothèse du crime
et, d'autre part, l'attitude de Mme Audoin, l'amie
du jeune homme, est empreinte d'une grande net-
teté et ses explications apparaissent comme ra-
tionnelles.
une carfomancienne ligofée et volée
Une cartomancienne, demeurant 37, rue des
Monthibœufs, Mme Angèle, a été assaillie chez elle
par un individu qui, sous la menace du revolver,
lui vola une cassette contenant deux mille francs
de bijoux et un billet de cent francs. Après lui
avoir arraché un collier qu'elle portait au cou, il
la ligota avec des cordes sur un fauteuil et prit
la fuite. M. Thierry, commissaire de police du'
quartier, a ouvert une enquête.
Le trafic de la cocaïne à Montmartre
Six arrestations
M. Duponnois, commissaire de police du quar-
tier Saint-Georges, vient, par un beau coup de filet,
de mettre en état d'arrestation six trafiquants de
cocaïne et de morphine. Ayant appris que le com-
merce illicite de ces substances toxiques se prati-
quait, la nuit, dans certains bars de Montmartre,
il fit exercer une active surveillance. La nuit der-
nière, acompagné de ses secrétaires et de nom-
breux agents, il pénétrait dans l'un de ces établis-
sements et faisait fouiller tous les consommateurs
présents. Trois d'entre eux, Charles Fusch, Roger
Trapet et Henri Mallet, âgés de dix-neuf et dix-
sept ans; demeurant rue des Martyrs et boulevard
de Clichy, furent trouvés porteurs d'une grande
quantité de cocaïne. Conduits au commissariat et
interrogés, deux d'entre eux nièrent le commerce
et déclarèrent que la drogue trouvée sur eux ser-
vait à leur usage personnel. Mais Trapet démolis-
sait cet ingénieux système de défense en déclarant
tenir la cocaïne de ses deux complices et associés,
qui, eux-mêmes, travaillaient pour le compte de
deux individus connus sous les surnoms de « Bal-
lot » et « Binoclard
Trapet fournit des renseignements plus précis
encore qui permirent d'arrêter, 29, rue Fontaine,
deux autres membres de l'association, nommés
Rober et Deber. Une perquisition fit découvrir dans
les placards, les armoires et jusque dans les bois
de lit une quantité considérable de cocaïne et de
morphine. Enfin, dans la soirée, le chef de l'entre-
prise, Henri Jarzuel, déjà plusieurs fois condamné
pour le même délit, était arrêté il son domicile,
un hôtel meublé, 27, rue de Navarin. Il avait en sa
possession plus de deux cents grammes de stupé-
fiants. Les six trafiquants ont été envoyés au
A. Magne
EN PROVINCE
Encore un gamin assassin
Nantes. Un nouveau crime, dont l'auteur est
un gamin de 17 ans, vient d'être commis à Nan-
tes, où il a causé la plus vive émotion, l'horrible
crime du Landreau et celui de Bougenais étant en.
core présents à toutes les mémoires.
Paul Florisson, jeune vaurien, employé chez uh
électricien, travaillait à la pose de sonnettes élec-
triques chez M. Viaud, ancien notaire, rue de Pa-
ris. Comme i'1 se trouvait seul avec la bonne, Va-
lentine Bregin, quarante-sept ans, il l'appela et lui
demanda de lui chercher une vis tombée. sous un
lit. Comme celle-ci se baissait, il lui porta sur la
nuque un violent coup de marteau. La domestique
tomba sans connaissance. Florisson, sortant alors
un rasoir de sa poche, lui trancha la gorge. Après
avoir volé la vieille domestique des 2 francs qu'elle
avait sur elle, le jeune bandit s'en alla tranquille-
ment et passa la soirée dans un cinématographie.
Arrêté peu après et. conduit chez le juge d'ins-
truction, il fit des aveux complets. Mis en présence
d,u cadavre de sa victime, Florisson n'a montré au-
cune émotion.
Paul Bartel
Chronique des Tribunaux
NOUVELLES 'JUDICIAIRES
La rentrée de la cour de cassation. La cour de
cassation qui, on le sait, a pris ses vacances du
15 août au 15 octobre, a fait hier sa rentrée.
Séance très courte d'ailleurs, simplement pour
permettre au p rocureur général de prononcer l'é-
loge funèbre des conseillers décédés dans l'année
judiciaire 1913 MM. Fauconneau-Dufresne et Rou-
lier, et exprimer le regret qu'inspire à la cour la
mise à la retraite du président de la chambre civile
M. Durand et de MM. les conseillers Lardenois et
Reynaud.
Un référé Martin-Gautier. Le directeur de
l'enregistrement, des domaines et du timbre, obte-
nait, voici quelque temps, une ordonnance l'auto-
risant à saisir entre ses propres mains une somme
de 200,000 francs appartenant à NI. Martin-Gau-
tier.
Hiar, celui-ci demandait eri référé le rapport de
cette ordonnance, ayant besoin d'argent pour pré-
parer sa défense et obtenir du greffe copies de piè-
ces, etc.
Par suite de l'absence de son avocat. M. le bâ-
tonnier Labori; qui ne rentrera que le 22 octobre,
l'affaire a été renvoyée. Belle
AVANT-PREMIÈRE
« L'Histoire de Wlanon Lescaut » à t'Odéon
L'Odéon va représenter ce soir, devant les in-
vités de la répétition générale, L'Histoire de Nla-
non Lescaut', de M. Didier Gold. L'auteur est
un jeune après avoir fait représenter plusieurs
ceuvre,ttes dans des théâtres à côté, il a vu une
de ses pièces, La Houppelande (créée à Mari-
gyy il y a trois ans), adoptée par le maestro
Puccini, qui la met en musique.
M. Didier Gold s'est senti attiré vers le sujet
traité par l'abbé Prévost il a vu une occasion
de satisfaire son goût de la reconstitution d'une
époque en étudiant ces types frustes et ingénus,
presque impulsifs, qui sont les héros de Manon.
Or la prose aurait éclairé d'une lumière trop
crue, trop réaliste, certains documents sur la
vie privée du dix-huitième siècle d'autre part,
c'eût été une faute d'enjoliver le texte de ces
documents d'une prose prétentieuse. L'auteur
s'est donc ingénié à traiter son sujet en vers.
J'ai pu m'entretenir avec lui hier, au sortir
d'une répétition. Il m'a confié qu'il a cherché à
simplifier le roman et qu'il avait été séduit
surtout par les tyres de Manon, de des Grieux,
de Lescaut et par l'atmosphère qui se dégage de
l'oeuvre. Mais il il été obligé d'éliminer nombre
de scènes ou d'épisodes, tels que la charmante
scène du miroir, celle du flagrant délit, celle
dans laquelle des Grieux se fait passer auprès
de Guéménée-Montbazon pour le plus jeune
frère de Manpn certains de ces traits eussent
paru puérils, les autres scabreux. M. Didier
Gold a tenu à ne pas signer une œuvre qui pût
fleurer la littérature risquée. Mais les docu-
ments dont il s'est inspiré, par exemple, sur les
« filles de vertu mourante », sur les lois policiè-
res, sur la triste odyssée des filles perdues, sont
des correspondances du temps comme celle de
La Gourdan, des estampes conservées aux ar-
chives de la préfecture de police, les journaux
de police.
Manon, dans la pièce de M. Didier Gold, ne
meurt pas à la Nouvelle-Orléans cette mort
aurait obligé l'auteur à faire au dernier acte un
nouvel exposé, à présenter le pénitencier, le
gouverneur, son neveu bref, c'était une nou-
velle pièce qui recommençait. M. Didier Gold
la réserve pour un drame en un acte et deux
tableaux qu'il écrit pour un musicien.
En somme, L'Histoire de Manon Lescaut a la
prétention la critique et le public se pronon-
ceront sur ce sujet,- d'avoir traduit à la scène
le roman de l'abbé Prévost très fidèlement,
mais en évitant ce qu'il aurait pu y avoir de
choquant et de brutal dans une reconstitution
cependant très exacte.
M. Antoine a mis l'ceuvre en scène non pas
seulement en directeur de théâtre, mais en éru-
dit passionné il a stylé ses interprètes à sou-
hait. M. Didier Gold va affronter la lutte avec
des artistes tels que Mlle Germaine de France
(Manon), MM. Hervé (des Grieux), Denis d'I-
nès (Lescaut), l'élite de la troupe odéonienne.
N'est-ce pas pour une œuvre déjà la moitié du
succès que d'être ainsi défendue ?
Ce soir
Au théâtre national de l'Odéon, répétition gé-
nérale de Histoire de Manon Lescaut.
Au théâtre de la Renaissance, pour les repré-
sentations de M. Max Dearly, première représenta-
tion (à ce théâtre de Un coup de téléphone, comédie-
bouffe en trois actes et quatre tableaux, de MM.
Paul Gavault et Georges Berr, dont voici l'exacte
distribution
Serpolet MM. Max Dearly
Docteur Lejonquois E. Durafour
Docteur Cormainville Reschal
Julien de Rocreuse Callamand
Gargousse Frémy
Joseph Michelez
Gérard Valéro-Monin
Germaine Lejonquois MllesJane Saint-Bonnet
Mannette Cormainville Paulette Gratia
Evelyne Pommier Geneviève Williams
Clara Tambour Y. d'Hartigny
Louise Musidora
Rosine Daubray-Joly
On commencera à Huit heures et demie par La
Oiain dans le sac, comédie en un acte, de Mollet-
Viéville, jouée par Mme Delys Samy et MM. Dor-
mel, Valère Monin, Derlier et Constant.
Ce soir, l'Opéra donne Tannhœuser, pour la ren-
trée de Mlle Jeanne Hatto dan* le rôle d'Elisabeth,
et celle de Mlle Henriquez dans le rôle de Vénus.
M. Franz sera, à son ordinaire, un magnifique
Tannhœuser. M. Noté reprendra possession du rôle
de Wolfram, où il est toujours excellent. M. André
Gresse sera le landgrave. Les autres rôles princi-
paux seront tenus par Mme Laute-Brun, MM. Du-
bois, Delpouget, Cerdan, Nansen.
C'est demain qu'aura lieu, à l'Opéra, la dernière
représentation des Joyaux de la Madone, avec Mlles
Andrée Vally dans sa belle création de Maliella,
M. Vanni Marcoux dans le rôle de Raphaël,
M. Campagnola, Mlle Charny et tous les autres
excellents créateurs.
La Comédie-Française donnera, ce soir, avec
Yvonic, de M. Paul Ferrier et Mlle Jeanne Paul-
Ferrier, qui commencera le spectacle, Le Malade
imaginaire, de lfolière, joué par MM. J. Truffier
(Purgon), Dehelly (Cléante), André Brunot (Tho-
mas Diafoirus)', Joliet (Diafoirus), Falconnier (Fleu-
rant), Garay (Bonnefoy), Léon Bernard (Argan),
Gerbault (Béralde) Mmes Renée du Minil (Béline),
Dussane (Toinette), Laurence Duluc (Angélique
la petite Charlotte Bourdin (Louison).
Le comité d'administration se réunira aujour-
d'hui dans l'après-midi, sous la présidence de M.
Jules Claretie.
La première représentation, à l'Odéon, de la sé-
rie des matinées-conférences modernes du jeudi,
consacrée, cette saison, aux vaudevilles et aux
pièces à couplets, a été inaugurée hier, avec La
Poudre aux yeux, de Eugène Labiche et Edouard
Martin, et V Homme n'est pas parfaü, de Lambert
Thiboust et Siraudin.
On peut dire que la vaste salle de la rive gauche
n'avait, depuis longtemps, entendu des éclats de
rire et des applaudissements semblables. L'excel-
lente troupe du second Théâtre-Français, à la-
quelle étaient venus s'adjoindre M. Levesque et
Mlle Allems, a exécuté ces petits chefs-d'œuvre avec
un brio et une adresse qui ont transporté les spec-
tateurs.
Le même spectacle sera répété demain samedi,
pour la deuxième série des matinées-conférences
modernes, avec, bien entendu, la spirituelle confé-
rence de M. Eugène Héros sur l'ancien théâtre,
de 1820 à 1860.
C'est dimanche soir que la Mignon d'Ambroise
Thomas sera reprise, au théâtre de la Gaîté-Ly-
rique.
Les Trois Masques, dont les études, au théâtre
des Champs-Elysées, ont été poussées très acti-
• vement, ont été répétés hier en scène dans les dé-
corps de MM. Amable et Bertin. L'œuvre si pathé-
tique de MM. Charles Mère et Isidore de Lara aura
pour interprètes Mmes Rose Féart, Marié de l'Isle,
Thévenet MM. Lapelletrie, Henri Albers, Alexis
Bqyef, Raveau, Francis Combe. C'est M. Théodore
Mathieu qui dirigera l'orchestre, et la mise en
scène de l'ouvrage, qu'on dit être saisissante, est
de M. Durec.
La répétition générale, strictement réservée à la
presse et à la critique, aura lieu le mardi 21 cou-
rant, dans l'après-midi.
x
Ce soir, au théâtre des Champs-Elysées, le Freï-
schiitz, de Ch.-M. Weber, sera chanté par Mmes
Rose Féart, Suzanne Vorska Sens, Marvini,
Bourgeois, Georges Petit, Francis Combe, Lheu-
reux.
Chef d'orchestre, M. D.-E. Inghelbrecht.
Au Gymnase, Les Ptequins garderont sans doute
l'affichage jusqu'à la fin de l'année 1913, les re-
P. R.
r cettes des dix premières représentations permet-
tent, en effet, de présager que la pièce originale da
M. Dario Niccodemi, si magistralement jouée pat
M. Lucien Guitry, atteindra la centième.
Dans L'Insaisissable Stanley Collivs, M. Fon»
tanes, directeur du théâtre du Châtelet, présentera
trois clous sensationnels une auto prise en
écharpe par un rapide qui, grâce à un truc abso-
lument inédit, sera d'un effet des plus émotion-
nants l'entrée d'un immense paquebot dans le
port d'Alexandrie, et la reconstitution d'une fête
égyptienne.
M. André Antoine, directeur de l'Odéon, avant
amicalement informé M. Henry Bernstein qu'il est
dans l'obligation'de donner sa répétition générale
ce soir vendredi, la soirée d'inauguration du théâ.
tre des Bouffes-Parisiens, pour la reprise du secret,
est remise irrévocablement à demain samedi.
Afin d'éviter à ses invités toute confusion, la di-
rection du théâtre nous prie instamment de signa-
ler que, désireuse de faire connaître le nouveau
théâtre aux habitués de répétition générale, de
première et de seconde, elle leur offre trois soi-
rées comme il est fait pour une pièce nouvelle.
Les billets portant la mention inauguration »
sont pour samedi les billets portant « service de
première seront reçus le dimanche soir les bil-
lets portant « service de seconde » seront reçus
lundi soir.
La location est ouverte, dès aujourd'hui, pour
dimanche et les jours suivants.
Le gros succès de La Saignée (1870-1871), au théâ-
tre de l'Ambigu-Comique, se double d'un véritable
triomphe personnel pour Mme Blanche Dufrêne et
M. Jean Kemm. Chaque,soir, les deux excellents
artistes sont l'objet de véritables ovations, surtout
après le cinquième tableau, si piquant et si fort.
Au théâtre Sarah-Bernhardt La répétition gé-
nérale de la pièce nouvelle de M. J. Joseph-Renaud,
La Vivante lmage, sera donnée le mercredi 22, en
soirée, et la première représentation aura lieu le
jeudi 23 octobre.
La dernière matinée de L'Aiglon, dont les repré-
sentations en soirée continuent avec le même suc-
ces, sera donnée dimanche prochain 19 octobre.
Le théâtre Réjane fait relâche ces jours-ci pour
les dernières répétitions d'ensemble de L'Oiseau
bleu, l'admirable féerie de M. Maurice Maeter-
linck, qui passera irrévocablement en soirée lundi
21 courant.
Comme il n'y aura pas de générale, un large
service sera fait à la presse à cette occasion.
A partir de demain mardi, on peut Jouer au bu-
reau de location du théâtre pour les dix représen-
tations de L'Oiseau bleit, dont une matinée, celle
du dimanche 2G octobre, et de onze heures à sept
heures du soir.
Ce soir, au théâtre Antoine, réception du service
de seconde pour Le Procureur Hallers qui sera re-
présenté pour la première fois en matinée après-
demain dimanche, avec la même interprétation
que le soir (Mile Jane Marnac et M. Gémier en
tête de la distribution).
Les recettes de La Mascotte, au théâtre Apollo,
n'ont pas cessé de croître depuis la première re-
présentation, et ce succès est dû à la réclame
parlée que font à la célèbre opérette les specta-
teurs séduits par la superbe mise en scène et plus
encore par la façon remarquable dont elle est
chantée et jouée par M. Henry Defreyn et Mlle
Lucy Vauthrin, le meilleur Pipo et la plus déli-
cieuse Bettina qu'on puisses rêver.
A la soirée de gala que donnera demain le théâ-
tre Impérial, pour les débuts de la divette Lise
Berty, le programme s'enrichira de la première
représentation de Il en rira. car il est Espganol,
sketch-fantaisie en un acte, de M. Robert Mureaux,
dont la répétition générale a été donnée devant
S. NI, le roi d'Espagne.
Les Trente Ans de Théâtre reprendront leurs
soirées populaires (2 fr. 50, 2 fr., 1 fr., 0 fr. 50)
mardi prochain. Mardi, la 308e soirée aura lieu au
théâtre d'Asnières, et mercredi au Casino de Cli-
chy. A Asnières, la Comédie-Française donnera
Le Malade imaginaire, (MM. Dehelly, Brunot, Jo-
liet, Ravet, Garay, Léon Bernard, Gerbault, Mar-
cel Dufresne Mmes Renée du Minil, Dussane,
Jeanne Rémy, la petite Bourdin) La Niiit d'Août
(M. Dessonnes, Mile Roch). L'Opéra donnera ido-
rnéo et Juliette, fragments (M. Varelly, Mme Men-
dès) l'Opéra-Comique, Werther, fragments (Mmes
Thévenot, Janin). Le lendemain, au Casino de
Clichy, la Comédie-Française donnera Androma-
gice (MM. Paul Mounet, Garay, Alexandre, Georges
Le Roy Mmes Delvair, Roch, Lherbay, Jeanne
Even) l'Opéra-Comique donnera Mignon, frag-
ments (Mme Danthesse, MM. Azéma, Foix), et le
spectacle sera complété par Les Rondes d'enfants
(Mme Vaillant) et une causerie de M. Paul Peltier.
A ces deux soirées, M. Mounet-Sully prêtera le
concours de son admirable talent, et c'est M. Dra-
nem qui représentera la Chanson.
L'Association du chant choral vient de rentrer
à Paris, après une semaine passée en Italie, où
elle a célébré le centenaire de Verdi et interprété.
au theatro Reggio de Parme, le Requiem du célèbre
compositeur italien, sous la direction du maestro
Cleofonte Campanini.
Le concert du 11 octobre restera gravé en lettres
d'or dans les annales de l'Association et de la ville
de Parme, car il fut l'occasion d'un triomphe mu,
sical sans précédent et d'une manifestation de
chaleureuse sympathie franco-italienne.
Au cours de la soirée, M. d'Estournelles de Cons.
tant remercia, en termes émus, le maestro Campa.
nini et la ville de Parme de leur réception enthou-
siaste et proclama toute l'admiration que ses com-
patriotes éprouvent pour le grand Verdi. A la suite
de cette allocution, l'orchestre exécuta la Marseil-
laise et l'Hymne royal italien, qui avaient été ré-
clamés par le public et que les trois mille specta-
teurs écoutèrent debout et applaudirent unanime-
ment.
Enfin hier, à la gare Saint-Lazare, à l'occasion
du départ du maestro'Campanini, qui se rend en
Amérique prendre la direction du Grand Opéra de
Chicago, les choristes du Chant choral vinrent en
grand nombre lui faire leurs adieux. M. Alfred
Bruneau, dont la prochaine œuvre sera jouée à
Chicago après sa représentation à l'Opéra-Comi-
que, avait tenu à se joindre à M. d'Estournelles
pour saluer le maestro.
SPECTACLES DIVERS
Catch as catch can. La lutte libre est à l'ordre
du jour. Les champions surgissent de tous côtés.
Les frères Cherpillod, revendiquant le titre de
champion suisse et de champion du monde, ont eu
l'idée de porter un défi à tous. Ils sont prêts à se
mesurer, en lutte libre, avec n'importe quel athlète
qui se présentera. M. Clément Bannel leur a offert
la scène des Folies-Bergère pour cette série de
matches qui feront sûrement sensation dans le
monde sportif. Ce soir vendredi auront lieu les
premières rencontres. Notez que Jane Pierly, l'ex-
quise divette Montmartre, avec Delmarès et Dar-
ling la Vampire avec Quinault, et miss Morior,
Humpsti-Bumsti, Salerno, etc., restent au pro-
gramme.
Les après-minuit du Palais de la Danse, à
l'Olympia, ont attiré et retenu l'élite de la haute
société parisienne. Les élégants a Tango-champa-
gne.» obtiennent un succès égal aux « Thés-tango »,
de quatre à sept heures, que toutes les jolies fem-
mes illuminent de leur charme et de leur grâce
mondains. Demain vendredi, à minuit, grand gala
avec la merveilleuse danseuse Trouhanowa, et
samedi seconde fête de nuit, avec le concours de
la célèbre artiste Régine Flory et de Chevalier,
l'hilarant comique.
lllle Régine Flory est bien l'artiste la plus ori-
ginale qu'on puisse imaginer. Ainsi, dans la re-
vue de -la Cigale, elle aborde avec une souplesse
étonnante les rôles les plus dissemblables. Tantôt
en travesti elle joue une scène comique, tantôt en
danseuse elle charme l'unanimité des spectateurs.
Toujours elle garde cette autorité que donne en
scène le véritable talent. M. Raphaël Flateau ne
pouvait choisir une interprète plus remarquable
pour la désopilante revue de MM. Nanteuil et de
Chez Mayol Au programe du concert Mayol,
qui déjà comprend de si attrayants numéros, vien-
nent encore s'ajouter, aujourd'hui, les noms con-
nus de la divette Nine Pinson, de la charmante
Lucy Wanon et de l'original Devilsert. Rappels
sans fin pour Mayol dans ses dernières créations.
Après vous, capitaine pièce de :\1, René Berton,
clôturera fort gaiement la soirée.
LA PIE QUI CHANTE
Tout l'esprit, de Paris pétille
Et vibre dans ces gais refrains
Où les auteurs gais, joyeux drilles,
Dépensent leur verve sans frein.
On rit à pleurer, on s'amuse,
Les mains hattent ,le rire fuse
Du commencement à la fin.
Dimanche, matinée à deux heures et demie;
Charles Fallot.
Au Palace. Ce soir vendredi, débuts sensation-
nels au bel établissement de l'avenue de La Motte-
Picquet un film inédit, étrangement poignant,
Pour l 'honneur d'une femme, puis trois attrac-
tions nouvelles les chiens merveilleusement dres-
sés du professeur Niamor, la table tourbillonnante
des su'urs KeJzemberg, les extraordinaires équili-
bristes les Aarens. Au programme également l'ini-
yoir la suile à la 3° colonne de la 5e page.
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