Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1926-09-28
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 septembre 1926 28 septembre 1926
Description : 1926/09/28 (A59,N17959). 1926/09/28 (A59,N17959).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k52754915
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/04/2020
RÉDACTION & ADMINISTRATION
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INDÉPENDANT • PAU
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L’INDÊPENDANI
DESIBASSES-PYRÉÎNÉES ; „0_
Emile GARET, Fondateur Le Numéro : 20 CÏ6tt
JOURNAL. RÉPUBLICAIN
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59* ANNÉE — N* 17.939
MARDI
28
SEPTEMBRE 192
«lORNfR^NTS: I »U Iwli lu
Pio ()ir prtnf) , I2f 23f 45*
Npir» l.-r. H Liait. 12 22 40
Antre* Départ.. 13 23 45
Étranger 21 50 9 S
L’ÉCOLE DES CHEFS
LHHÜÊIIIT
DD CBNTpiTRE
A son retour d’un voyage au
Etats-Unis, M. Louis Hréguet
fait imprimer la traduction liltc
raie d’une petite brochure qui lu
fut remise au cours de sa visit
des usines de la National lia si
llegister, à Dayton. Cela s’ap
pelle : Les moyens de réussir.
C’est une espèce de bréviain
du travail rédigé par des bon»
mes qui, tous, ont ardemmen
x ou lu le succès, et l’ont obtenu
M. Louis Hréguet pense avec rai
son que leur expérience est boum
à connaître et qu’à leur exemplt
nous pourrons améliorer chei
nous le rendement du travail.
Assurément aux Etats-Unis on
travaille toujours pour réussir ,
atteindre le succès est un sport
(pie chacun pratique et dont le
travail est ta règle. On s’en aper-
çoit tout (te suite en lisant la tra-
duction de cette Bible dont cha-
que verset a été écrit par un mil-
liardaire.
Lu France, nous entendons la
chose un peu différemment ; ce
n’est pas pour rien que nous som-
mes les,.meilleurs fonctionnaires
du monde. Lu tout cas jamais un
Français n’aurait recommandé à
scs enfants cette méthode de tra-
vail : <( Mettez tous vos oeufs dans
le même panier et «mveillez-lc. »
C’est ce qu’a fait cependant M.
Andrew Carnegie, l’un des hom-
mes du monde entier ayant !e
mieux réussi.
C’est affaire de tempérament et
de goût.
Mais si les Américains n’aiment
pas ou ue pii rai ssc'i il pu S" aimer
le travail pour Jui même,, ils ont
du moins pour lui la plus visible
e considération ». Surtout ils ont
pour l’effort personnel, pour
I initiative et la responsabilité
individuelles un culte qui mène
tout droit à la recherche et à la
préparation de chefs remarqua-
bles. • •
C’est ici que la brochure en
question est riche d’aperçus ori-
ginaux et pour tout dire extraor-
dinaire.
* . '
* *
Pour ma part, dans ma carrière
militaire et depuis, j'ai lu bien
des pages et entendu bien des
conférences sur la formation des
chefs ; je n’ai jamais lien In ni
entendu qui aille à la cheville!
de ees « dix commandements du
contremaître, et du contremaître
à la lâche », qui sont de M. Jo-
seph II. Appel :
1. Soyez optimiste. La confiance
est, contug’-eusc.
2. Faites peu de promesses. Tenez
chacune d’elles.
3. Chaque question u deux faces.
Envisage/, chacune.
4. Etudiez vos hommes. Placez
chacun là où il peut faire le meilleur
travail.
r>. Ne montrez jamais de découra-
gement, lin grand coeur ue déses-
père jamais.
(>. N’ayez pas de rancune. Répri-
mandez quand il te faut, mais par-
donnez ensuite.
7. Remarquez le bon travail aussi
bien (pie le mauvais. Appréciez le?
deux et soyez juste dans votre blâ-
me.
H. Soyez équitable. Un contremaî-
tre doit souvent agir connue jugt
et, par conséquent, doit être ‘liste.
1). Sachez vous contrôler. L’em
portement ne vaut que dans eer
tailles occasions,
10. Prenez votre part entière di
blâme. Le partage du blâme et d<
la louange avec les travailleurs es
une grosse partie du secret de h
science do diriger les hommes.
Voilà, parmi beaucoup de ré
ilexions et de sentences sur le
moyens de réussir, celles qu
m’ont le plus frappé.
Ensuite parce que liqn ne peu
m’arracher aux souvenirs tyran
niques de iyi4 et je reconnais en
fermé dans ces dix commande
mentsj le portrait frappant d’u
fameux contremaître français, I
contremfaître ch* D Victoire, I
« père Joffrc ». C est lui « toi
craché », et peut-être qu’il n’
aura jamais meilleure cxplicalio
à donner de la victoire de
Munie.
/, JEAN FABIIY
LES CH ANGE
La Livre : 174.10
Le Dollar : 35.835
100Pesetas: 544.00
i Voir la Bourté et les Changes
en 3” page.
■ * t * , V
Demonslralion betan
S faljifr
L’Espagne et l’Italie
sa concertant ot envolant
x des navlraa de guerre
<> Tanger. — Les cuirassés italien)
- actuellement à Gibraltar mouilleron
ii ! dans le courant de la semaine, e«
! rade de Tanger où le vaisseai
« Amiral Alphonse XIII » les rejoin
1 dra. Les navires de guerre des deua
- nations latines doivent se livrer i
une démonstration navale.
Laa commentaires
t de la prêtas anglaise
Londres. — La v Westminster Ga*
! zette » qui enregistre cette même
' information, ajoute que cette action
• ! navale est particulièrement signifî-
, cative en raison du récent traité his-
pano-italien.
D’autre part, le correspondant à
1 Tanger, du « Daily Ghronicle » con-
firme la prochaine rencontre des na-
vires italiens et espagnols. Il ajoute
que cette démonstration a pour but
de faire comprendre aux indigènes
aussi bien à l’Angletere qu’à la
France que le général Primo de Ri-
vera n’a pas en vain déclaré que
l’spagne voulait Tanger.
La Ü pirle su or
i la lanple France
Loris. — Ou a inauguré à In Bail-
un bureau affecté au service de
l'achat des pièces d'or (I d'argent.
Au ège central, rue Croix-des-
Lelils-Chunips, une foule énorme
stationne en attendant Vouverture
des (fuiclicts.
In Allemagne, Tes toninis
attaquent les iasps l’Acier"
hcilin. — On mande dé Gelscii-
kifvlleit en' YVesIplmlic, que des
membres de la Société allemande des
« Calques d’Aeier » ont été assaillis
par une bande*.de communistes ar-
més de matraques.
Ou compte, vingt blessés.
Le laoppjrti attendait
L’heure est venue pour le chef du
gouvernement de parler au pays,
M. Poincaré l’a compris, il pronon-
ce aujourd’hui à Bar-le-Duc, un
grand discours politique et il a tenu
hier, à Saint-Germain-en-Laye, au
banquet de l’Union Nationale des
Combattants, le langage que nous
^tendions.
Au lendemain de l’entrevue de
Thoiry, M. Stresemann a déclaré
que la façon solennelle dont le Reich
avait été admis à la S. D. N. était
la preuve certaine de l’abandon par
les Alliés, des accusations qu’ils
avaient portées contre l’Allemagne
au sujet des responsabilités tfe la
guerre.
Ces propos inconsidérés ont pro-
duit en Angleterre comme en Fran-
ce, la plus fâcheuse impression. Ils
appelaient une réponse ; elle ne s’est
pas faite attendre. Sans proférer
une seule parole agressive, M. Poin-
caré a dit hier, avec tact et dignité,
ce qu’il était indispensable qu’une
grande voix française proclamât.
« Vous ne pouvez oublier, anciens
combattants, que c’est à nous que
. la guerre a été déclarée, qu’elle a
été portée sur notre sol grâce à la
1 violation d’un état neutre et qu’elle
r»
! a été, par l’ordre de l’état-major
I impérial, conduite avec une impi.
toyable cruauté. »
Et, c’ost en effet, en quelques
s mots, tout le procès, il n’est pas
il ailleurs et rien au monde ne pourra
faire que ees choses n’âient existé
il « Ah ! s’est écrié M. Poincaré, s
1- l’Allemagne d’aujourd’hui désa
1- vouait ouvertement certains des pro
>- cédés de l’Allemagnp d’hier, popupi
II II serait plus aisé de lui tendre II
le main » ! Mais le discoure de M. Stre
le semann ne donne pas à espérer eetr
il blable désavoeu de la part de ceu
y à qui M. Briand a eu l’imprudenc
11 de dire : Tournons ces pages d
la l'Histoire ! b / * - •
Les dépêches de cette nuit, reçut
• 1 de beHih, noué préviennent au su
- plue que le langage de M. Poincai
ei modéré cependant et. qui d’u
Sbbut à Ifeutrt, exalte Feéprit de pà
de la Nation et des anciens combà
tànle, a’été fort mal accueilli dai
les miliéux politiques d’outre-Rhi
N’est-ce pas la preuve que l’AII
magne d’hier et eelle d’aujourd’h
se ressemblent. M. Briand fonde i
grands espoirs sur l’Allemagne <
demain. Le fait est qu’elle n’est pi
encore née.
1 X. X.
1 La Session d’Automne . ;
du Conseil Cénéral des. Basses-Pyrénées
M.. Loucheur va négocier, à Berlin
l
: Le Roi de Bulgarie époueera-t-H une riche Américaine ?
i - v.ir : ~ -
1 «
> EN GRÈCE
L’amiral Coundouriolis, président de
la République, a reçu les chefs des trois
partis anti-vènizélistes, lesquels étaient
accompagnés du général Metaxas, chef
du parti royaliste.
Il est entendu que les élections se-
ront faites selon le Système majoritai-
re. La constitution d’un ministère de
coalition sera d'autre part envisagée.
Le général Condilis, interrogé, a dé-
claré qu’il s’emploierait à faire respec-
EN RUSSIE .
Le gouvernement des Soviets est sur
le point de signer un accord avec la
Lithuanie. Dans les sphères diplomati-
ques, on considère ce traité comme de-
vant comporter une indiscutable impor-
tance. La Russie reconnaîtrait les fron-
tières de la Lithuanie telles qu’elles
existaient avant l’occupation de Vilna
par les Polonais. La Lithuanie serait
décidée à protester contre les concen-
trations de troupes polonaises sur sa
EN BELGIQUE
En contribuant à l’admission de l’Al-
lemagne républicaine dans la S. I). N.,
les délégués de la Belgique n’ont pas
songé à diminuer ou à obscursir l’en-
tière responsabilité de l’Allemagne im-
périale de 1914 dans l’invasion de la
Belgique. Si M. Stresemann avait effec-
tivement prononcé les paroles qui lui
furent attribuées, la Belgique, devrait
énergiquement protester. ' Cet incident
demeure regrettable et il a causé dans
icr m vuiiaiminuit^ /t t/fitft-/luui ic mit //"jiiuic iiiiprcssiOiXt
inimi 111 » ■ n".. « « » , , ,,
iBnÉ-T ELLS Lira 1 on n 1 mm
Sofia. — U11 parle avec une insis-
tance toute particulière et depuis
quelques jours, du prochain voyage
que le roi Boris serait sur le point
d’entreprendre aux Etats-Unis.
Bien qu’il ne soit revenu que de-
finis un mois à peine, de son fameux
voyage accompli incognito, en Ita-
lie, en Suisse et en Allemagne, le
jeune souverain qui ne cache pas
son penchant manifeste pour Je
grand tourisme, sc disposerait au-
jourd’hui à se rendre en Amérique.
Certains qui se prétendent bien
irduscignés, et ils peuvent L’être,
affirment (pie le roi aurait le plus
vif désir, au cours de ce vovage,
de trouver une jeune fille du Nou-
veau Monde qui fût assez jolie pour
le Cirer du célibat et apte à conten-
ter l’envie qu’u son peuple de crier :
« Vive la Reine ! »
11 semble superflu d’ajouter que
la future souveraine serait, choisie
parmi les plus riches héritières
d’Amérique.
11 va sans dire (pie cette nouvelle,
qui est d’une importance considé-
rable, n’a pas encore reçu de con-
firmation officielle en ce qui a trait
au voyage et moins encore pour ce
qui est du secret désir de Sa Ma-
jesté. On est d’autant plus fondé à
y accorder créance que le roi se
proposerait non seulement de trou-
ver femme, mais encore de mettre
au point lui même et sur place, les
conditions de certains prêts améri-
cains à la Bulgarie. Par qui les in-
térêts du pays pourraient-ils être
mieux servis que par son roi ?
Los entretiens que le jeune souve-
rain a eus ees tout derniers jours,
dans sa capitale, avec des magnats
américains dont l’attention a été
vivement sollicitée pour l’exploita-
tion des richesses bulgares, auto-
risent d’orcs et déjà toutes les espé-
rances.
Si le roi, s’embarque pour les
Etats-Unis, nu'l idou'te qu’il n’eu
rapporte... amour et nrofit.
Illlllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllltlllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllillllllllllllllllllllllllllllllillllltlllllllllllllllllllllllllllllll
Le Discours de M. Louis BARTHOU
L’ÉLECTION DU BUREAU
‘ • •' •>.( ;; (
Grosse affluence ,ù la villq Rigd-
vyay cet après-midi pour l’ouvertu-
Yé •de li£ Session ' (l’Automne du
Conseil Général, session particuliè-
rement chargée s’il en fut,
Tout l’intérêt de cette première
séance réside dans l’élection du pré-
sident, le discours d’usage et les
voeux.
M. de §ouhy, doyen d’âge ouvre
la séance à 15 h. 05.
Il est, assisté de M. Camino, le
plus jeune des conseillers généraux,
qui fait fonction de secrétaire.
Le Préfet assiste à la séance.
L’élection dn Président
Dès l’appel terminé, — M. Doléris
seul est absent, retenu par un long
séjour dans l’Amérique du Sud —
les urnes circulent pour l’élection
du président.
Le scrutin donne les résultats sui-
vants :
Votants : 40 ; Majorité obsoluc :
21.
Ont obtenu :
MM. Barthou : 27 voix.
De Sou h y : 2 voix.
Léon Bérard : 1 voix.
Blancs : 10.
M. LOUIS BARTHOU EST REE-
LU PRESIDENT DU CONSEIL GE-
N ER AL (Applaudissements).
L’élection des Vice-Préaidentu
On passe à l’élection des vice-pré-
sidents.
Vice-Présidents
Votants : 40. — Majorité absolue,
21.
Ont obtenu :
MM. Catalogne : 34 voix..
Mendiolido : 35 voix.
Scrvat : 2 voix.
Lurre : 1 voix.
De Souhy : 1 voix.
Persans : 2 voix.
Bulletin nui : 1. .
MM. Mendiondo et Catalogne sont
réélus vi?e-présidents.
Election des Secrétaires
1 Votants : 30. — Majorité absolue :
> 20.
i Ont obtenu : :
MM. Ktchevcrry-Aïnclmr : 37 voix.
Rey : 35 voix.
1 Lapuyade : 33 voix. (
* Camino : 1 voix.
• De Souhy : 1 voix,
j Goyenèchc : 1 voix.
Pommé : 1 voix.
Dugachard : 2 voix.
Dissez : 1 voix,
i- Larre : 1 voix,
x Lissard : 1 voix.
,e Soummireu-Moura : 1 voix.
le MM. Etcheverry, ACnchar, George
Rey et Lapuyade, sont réélu*.
58 Discours de M. de Soahy
r-
ré Le doyen d’âge .déclare .qu’il |i’
pas l’intention de parler longu
.n ment en un moment où « la paroi
*x est aux actes » et où, « dans le s
if- lpnce, des minôstère^ gdufern
18 ment d’union nationale, si lonj
temps désiré, vient de réaliser cet
n* réforme si importante qui doit coi
®* tribuer à la restauration financi
ui re ».
je II fait appel au Conseil Généri
. pour que soient, réalisées le pli
18 d’économies possibles et nu no
M des cantons do Tnrdots et de Ma
léon, demandek que ees cantons i
soient pas rattachés à Oloron, ma
à Rayonne, afin que le Pays Basque
ne soit pas mutilé d’un de ses plus
beaux fleurons. •' Vf
On procède ensuite à T installai ion
du bureau et M. Louis Barthou
prend la parole.
Discours da R. Louis Barthou
Mes chers Collègues,
Lu bonne humeur dont le Conseil
général îles Russes-Pyrénées a fait
preuve, à plusieurs reprises au cours
de F élection du Bureau a pour moi
une signification particulière. Elle
me prouve une fois de plus, que.
dans notre pays, si sage, si pondéré,
et si mesuré que s’il faut prendre
les hommes et les choses au sérieux,
il ne faut jamais les prendre an
tragique.
Pour ma part, je suis très louché
de la manifestation (pie le. Conseil
général a faite sur mon nom.
Etre, dans un momenl dont je sa-
vais les difficultés, élu président du
Conseil général par les deux liers
des voix, après vingt-deux ans de
présidence, celu me permet d’espé-
rer (pie celle présidence s’achemine
actuellement et sûrement vers des
noces d’argent que noys célébrerons
ensemble. (Applaudissements.)
Notre respecté, doyen d’âge me
penne lira de lui faire un affectueux
reproche. Quand il vous a demandé
de procéder à l’élection du président
du Conseil général, il n’a pas dit ce
qu’il a dit quand il s’esl agi de pro-
céder à Véleclion de ses vice-prési-
dents e.l a F élection de ses secrétai-
res. Pour les vice-présidents, il a
rappelé quels étaient les vice-prési-
dents sortants ; il a dit leurs noms.
Quand il s’est agi de procéder à
l’élection des trois secrétaires, il a
' donné la même indication utile aux
membres de VAssemblée départe-
mentale. Quand il s’était, agi de
, nommer le président, il n’a pas don-
né d'indication. Et c’est ainsi que
j’ai compris l'embarras de quelques-
uns de nos collègues qui, ne. sachant
pas le nom du président sortant,
n’ont inscrit personne sur des bulle-
tins dont, plus que personne je res-
pecte l’anonymat. (Rires et qpplau-
difsetnénts.) > 4 ’
Messieurs, s’H m’élail permis d<
violer le secret du scrutin, je pour-
rais dire que moi-même ayant eu le
même ,embarras qu’une partie d(
l’Assemblée départementale, j’ai ou-
(g blié quel était le président sorlani
et voulant nommer ‘hàni seulcmcn
te plus ancien et le plus respecté,
mais le pim digne, dofin'ê mm
suffrage à mon ami personnel M. d(
* 'Sôulïy. „ > * *
La vérité, Messieurs, c’est que j
l_ m’étais rendu cémipCe des difficulté'.
e. |de /f ’fylmlion, Bg- •dent du Conseil général des Basses
te Pyrénées. » »
n- Je. n’ai jamais fait de politique ici
è- je n’en ferai pas davantage aujour
d’hui. Je sais que certains de me
J* collègues pouvaient avoir mon contr
m le président de VAssemblée déparle
u_ mentale, mais contre le. sénaleu
ie des Basses-Pyrénées des motifs d’or
is dre pojitiqne. Ils ont usé de leu
droit en ne lui accordant pas cette
année les suffrages qu'ils avaient
bien voulu lui donner l’année der-
nière. j
Et puis il s’esl rencontré par uno
fatalité dont je sais mieux que per-
sonne les difficultés et les dangers
que. ce président sortant du Conseil
général des liasses-Pyrénées est mi-
nistre (je la justice ; il est d’un gou-
vernement dont M. de Souhy a fait
l’éloge et ainsi les paroles que noire
respecté président a prononcées me
dispensent, Messieurs, de. vous ex-
primer le programme du gouverne-
ment. M. de Souhy l’a fait, sauf sur
un point, avec une autorité devant
laquelle je m’incline. Il a dit avec
beaucoup de force quelles étaient les
intentions, les volontés et quels sont
déjà les aeles du gouvernement d’u-
nion nationale. M. de Souhy a mon-
tré que, doyen respecté de F Assem-
blée départementale, il pourrait
avec autorité lire, une déclaration
ministérielle à la tribune, de. la
Chambre des Députés ou du Sénat.
Je voterais avec lui et lui. accorderais
mon suffrage.
M. de SOUHY. — Vous êtes bien
aimable.
Voir la suite du discours
à la 2° édition,
—o— l r
Election des Commissions
Les membres des différentes com-
missions sont réélus à mains levées.
M. Mendiondo remplacera M. Ca-
talogne à la Commission des Auto-
bus, sur le désir de celui-ci et avec
l’agrément du Conseil général.
Le Maire de Pau désire que la
Commission de la Préfecture se réu-
nisse au plus tôt, pour étudier la
question des archives. Il sera déféré
à ce désir et dès ce soir cinq heures,
la Commission se réunira.
M. Catalogne demande un avis
favorable à la constitution d’un syn-
dicat de communes de divers can-
tons pour l’électrification de ces
commîmes avec le concours d’une
Société financière.
Un dialogue s’engage alors entre
. MM. Catalogne et Servat, celui-ci
demandant le renvoi en Commis-
sion.
! M. Barthou remarque qu’il n’y a
‘ là qu’une divergence de procédure.
Finalement la question est renvoyée |
? à demain.
. M. Augey émet le voeu que les rè- i
'l glomonts de la navigation aérienne ;
1 soient particulièrement respectés par
i les élèves pilotes.
! L’INCIDENT yiGUERIE
* A HrENDAYE
e M. Augey émet également un voeu
s sur le droit de séjour desl étrangers,
i- ivoe» relatif- d ff,incide\it Vujuerie à
. Hendaye. U demande que «, les
- étrangers xiyaitt 'moisi la France
pour y résider ne soient pas inquié-
’ tés en dehors des conditions prévues
par! les conventions intcrmüiona-
s les. »
c Le Préfet pose la question préala-
' ble.
M. Servat la combat.
r La question préalable est votée.
i
LE CONGRÈS DES MUTILÉS
H, Puis» prie toi
les kieis Watt
>— . 1
* Ce n’est ni a vons ai à la France
de rien répudier dn passé »
L’Union nationale des mutilés et
réformés réunie en congrès, a tenu
iiier matin son assemblée générale,
salle des Arts, à Samt-Germain-en-
Laye. A l’unanimité, l’assemblée
adopta plusieurs centaines de voeux
différents.
M. MARIN PREND LA TETE
DU CORTEGE
M. Louis Marin, ministre des
Pensions, arriva vers 10 heures en
compagnie de M. Col rat, ancien mi-
nistre. Un cortège, précédé des dra-
peaux, se rendit alors devant le
château, sur le parterre.. Là, MM.
Bounefoy-Sibour, préfet de Seàné-
et-Oise, Henry Bertrand, conseiller
général, maire de. Saint-Germain-
en-Laye .Franlvlin-Bouillon, a,n-
cien ministre, et,de nombreuses per-
sonnalités politiques attendaient les
congressistes pour aller avec eux
déposer des gerbe» de Heurs sur le
monument aux morts.
Vers 11 h. 45, M. Poincaré arriva
à Saint-GermaVi en automobile, es-
corté par un escadron du 10° cui-
rassiers.
LE BANQUET
Le chef du gouvernement venait
présider le grand banquet organisé
dans la salle des fêtes par les con-
gressistes et qui avait réuni plus de
500 convives. Quand il pénétra dans
la salle du banquet, accompagné de
M. Ribière, son chef de cabinet, le
président du Conseil, tandis que re-
tentissaient les accents de la Mar-
seillaise, fut vivement acclamé par-
tons les assistants.
A la fin du repas, des allocutions
furent prononcées par MM. Bonnc-
foy-Sihour et Henry Bertrand.
M. Marcel Iléraud leur succéda. Il
apporta au chef de l’Etat, au nom
de la Fédération interalliée des an-
ciens combattants et des associa-
tions françaises, l’assurance de la
confiance de toutes les victimes de
la guerre.
M. Chatenet, président de l’Union
se leva ensuite.. Il résuma les tra-
vaux du congrès, rappela les diffé-
rents voeux qu’il venait d’émettre,
demandant au gouvernement le dé-
pôt d’un projet de loi qui tendrait à
ajouter aux pénalités déjà prévues
la déchéance de la qualité de Fran-
çais pour tous ceux qui, passé un
délai déterminé, seront convaincus
d avoir à l’étranger des capitaux
non déclarés à l’impôt français.
• L’orateur développa ensuite les
raisons pour lesquelles les anciens
combattants s'élèvent contre la rati-
fication des accords de Londres et’
de Washington dans les termes où
ils sont proposés.
I-.t passant très vite sur les reven-
dications mal^iellcs présentées par-
les congressistes, M. Chatenet ter-
mina en portant un toast à M. Ray-
mond Poincaré.
— Au Président de la République
pendant la tourmente 1914-1918, au-
jourd'hui président du Conseil en vue
u'esSayer de réparer les erreurs et les
maladresses commises depuis 1919 ;
à M. Raymond Poincaré, ministre des
Finances ; à M. Raymond Poincaré,
simplement patriote et ami des mutilés
et réformés de la guerre.
Quand M. Poincaré sc leva pour
répondre, l'assistance manifesta un
grand cutbousiame. Tous les convi-
ves debout applaudirent. Et le chef
du gouvernement prononça fréquent
nient applaudi par l’assistance, un
vibrant discours dont nous avons
extrait les passages les plus saisis-
sants : :
Le discoors de M. Poincaré
Le président du conseil s’étant fé-
lieité de cette occasion « de retrem-
per ses forces dans un milieu de pa-
triotique énergie », car il n’est pas
pour un gouvernement « de meil-
leur réconfort que de prendre con-
tact avec d’anciens combattants »,
donna 1 assurance aux congressis-
tes qu’il examinerait soigneusement
les voeux Issus de leurs délibéra-
tions.
LA SITUATION FINANCIERE
. * h’s difficultés financières avec
lesquelles nous sommes aux prises ne
nous permettent pas d’accueillir en ce
manient, toutes nos demandes, dit M.
Poincaré, vous jpouvez être assurés que,
du moins, nous ne trahirons jamais au-
cun des engagements que les lois ont
pris envers vous. J’ai plusieurs fois
déclaré devant les Chambres que nous
tenions pour sacrées toutes les obliqa-
iions contractées par {(Etat. Certes
qui concernent les mutilés et réformés
sont encore, s'il est possible, plus sa-
crées que les autres. Y manquer, ce se-
rait subir, de toutes les formes de fail-
lite, la plus funeste et la plus doulou-
reuse. Les inoubliables services que
vous avez rendus à la France nous ga-
rantissent à tout jamais contre une
telle iniquité.
Mais si légitime que soit la préoc-
cupation de l’Union nationale des mu-
tilés d’améliorer k* sort matériel des
anciens militaires pensionnés, de leur
procurer des emplois et des logements,
de les assister eux et leurs familles
dans toutes, les circonstances de la vie,
là me sc bornent point ses nobles am-
bitions.
— Vous visez plus haut et plus loin.
Ce qui vous intéresse surtout, c’est la
position morale que doivent occuper
dans la nation ceux qui ont versé leur
sang jour la défense du pays, et si
vous réclamez pour eux les témoigna-
ges d’estime et de reconnaissance qui
leur sont dns, ce'st parce que vous les
croyez en mesure d’exerrer mieux que
beaucoup d’autres une influence salu-
taire sur tes destinées françaises,
L’e*prit qui jron anime -
Ieat le meilleur tunique
Et le président du conseil de pro-»
clamer' ;
— Ouvriers de la victoife et gardiens
dn souvenir, vous êtes* de précieux
conseillers pqvr le peuple que nous
avez sauvé. Le devoir de tout gouver-
nement est de vous appeler te plus fré-
, quemment possible d collaborer avec
lui. Dans tu tâche immense qu’exige,
le redressement des nations éprouvées
par la guerre, l’esprit qui vous anime
est le meilleur des toniques et des sti-
mulants.
Le rapprochement franco-allemand
Non pas certes qu’il y ait dans les
sentiments collectifs des anciens com-
battants rien d’agressif et de belli-
queux....
— Vous connaissez trop les horreurs
de la guerre pour n'être pus de fidèles
sénateurs de lu paix. Mais lu paix ne
sera jamais pour vous une raison d'ab-
diquer votre gloire ou de renier les
droits que vous avez défendus. ,4 l'heu-
re où les ‘empires du centre ont déchaî-
né sur le monde un cataclysme, sans
précédent, il ne vous est i>us venu à
la pensée de rendre responsables de
celle agression tons les Allemands
sans distinction. Vous n'avez pas da-
vantage attribué à tous les officiers et
à tous les soldais de l'armée adverse
les barbaries commises dans nos vil-
lages envahis.
Vous ne pouvez cependant oublier
ni que c’est à nous que la guerre a
été déclarée, ni qu’elle a été portée
sur notre sol, grâce à la violation
d’un Etat neutre, ni qu’elle a été,
par les ordres de l’état-major impe.
rial, co.nduite avec une impitoyable
cruauté. Ah ! mes amis ! si l’Alle-
magne d’aujourd’hui désavouait
ouvertement certains des procédés
de l’Allemagne d’hier, comme il
vous serait plus aisé de détourner
les yeux de vos cicatrices et de ten
dre la main aux auteurs de vos bles-
sures i
M Poicaré vivement applaudi,
poursuit avec force :
— Ce n’est, pas en tout cas, ni à
vous, .ni à la France de rien répu-
dier du passé !
La France a mérité l’admiration
du monde
Et il ajoute :
•— En vous se sont incarnées les plus
belles qualités de noire race. Par vous,
la France a mérité l’admiration du
monde. Autant et i>lus que l’or et /'ur-
gent, ees éléments-là comptent dans le
patrimoine d’un grand peuple. Vous
avez été les créateurs d’une richesse
inappréciable, que vous n’entendez pas
laisser entamer. Vous n’aspirez qu’à la
tranquilité de l’Europe ; vous ne de-
mandez que la stabilité de nos frontiè-
res, l'indépendance de notre action di-
plomatique et la sécurité de votre tra-
vail quotidien.
Eo président du conseil dit en ter-
minant :
— Soyez sûrs d'être approuvés par le
gouvernement et pur lu nation si vous
restez fiers d'avoir, dans une guerre
de défense, contribué à repousser les
forces de l'agresseur et à libérer noire,
territoire. Voire ussociation est un des
conservatoires de tout ce qu’il y a de
profondément humain, de tout ce qu’il
y u de beau et d’impérissable dans l’i-
dée nationale. Vous ne laissaez pas
s’éteindre la flamme que vous vous êtes
juré d’entretenir. (Vifs applaudisse-
ments).
Le départ du président
Ea péroraison de M. Poincaré
donna lieu à une < nthousiastc mani-
festation patriotique. Le président
du Conseil quitta, à 2 heures et de-
mie, les mutilés et réformés de la
guerre et regagna directement Pa-
ris.
Les mutilés se rendirent Alors au
stade municipal, où line manifes-
tation sportive avait- été organisée
en leur honneur par la société St-
Germain-Sport.
Le soir, à la salle des fêtes, une
séance de gala fut offerte par la .So-
ciété des concerts de Saint-Germain.
Les voeux do Coigrès des Mutilés
Voici les principaux voeux adop-
tés par le Congrès de l’Union natio-
nale des mutilés :
l°Lc cuuyrès invite tous les ca-
marades mutilés à refuser leurs
voix à tous parlementai Les qui ac-
cepteraient de ratifier les accords
de Londres et de Washington dans
la forme qui leur est actuellement
connue ; prie le gouvernement de
provoquer dans le plus bref délai
la réunion d'une vaste conférence
entre les plénipotentiaires de tontes
les valions qui ont pris part, à la
grande guerre, al in d'étudier en
commun un plan de liquidation gé-
nérale de toutes 1rs dettes de guerre;
2° Considérant que ta crise finan-
cière trouve une de ses causes prin-
cipales dans la désertion des capi-
taux ; considérant qu'il appartient
à ceux qui ont fait pour le salut dm
pays des sacrifices plus lourds que
sont les sacrifices pécuniaires ont
le droit de rappeler au devoir ceux
qui s'en écartent momentanément
et d'exiger des pouvoirs publics les
mesures propres à ne pas compro-
mettre le patrimoine qu’ils ont sau-
vé
Adresse un dernier et ardent appel
à ceux qui ont soustrait, des r api-
taux d I impôt, les adjure de faire
rentrer ces capitaux en France dans
le plus bref délai ;
Demande au gouvernement de dé-
poser un projet de toi tendant, indé-
pendamment de toute autre péna-
lité, à la déchéance de ta qualité
de Français de fous ceux, quléjiasse
un délai déterminé, seront convain-
cus d'avoir déposé à l'étranger des
capitaux non déclarés à l'impôt
français.
Al, Rns de» Oordilier» « Pag
TfLtraoNi i O* SR
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INDÉPENDANT • PAU
CNIQUM POSTAUX H* 17.IM
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PUBLICITÉ :
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L’INDÊPENDANI
DESIBASSES-PYRÉÎNÉES ; „0_
Emile GARET, Fondateur Le Numéro : 20 CÏ6tt
JOURNAL. RÉPUBLICAIN
• - . '. H..., ■
ï : / <
59* ANNÉE — N* 17.939
MARDI
28
SEPTEMBRE 192
«lORNfR^NTS: I »U Iwli lu
Pio ()ir prtnf) , I2f 23f 45*
Npir» l.-r. H Liait. 12 22 40
Antre* Départ.. 13 23 45
Étranger 21 50 9 S
L’ÉCOLE DES CHEFS
LHHÜÊIIIT
DD CBNTpiTRE
A son retour d’un voyage au
Etats-Unis, M. Louis Hréguet
fait imprimer la traduction liltc
raie d’une petite brochure qui lu
fut remise au cours de sa visit
des usines de la National lia si
llegister, à Dayton. Cela s’ap
pelle : Les moyens de réussir.
C’est une espèce de bréviain
du travail rédigé par des bon»
mes qui, tous, ont ardemmen
x ou lu le succès, et l’ont obtenu
M. Louis Hréguet pense avec rai
son que leur expérience est boum
à connaître et qu’à leur exemplt
nous pourrons améliorer chei
nous le rendement du travail.
Assurément aux Etats-Unis on
travaille toujours pour réussir ,
atteindre le succès est un sport
(pie chacun pratique et dont le
travail est ta règle. On s’en aper-
çoit tout (te suite en lisant la tra-
duction de cette Bible dont cha-
que verset a été écrit par un mil-
liardaire.
Lu France, nous entendons la
chose un peu différemment ; ce
n’est pas pour rien que nous som-
mes les,.meilleurs fonctionnaires
du monde. Lu tout cas jamais un
Français n’aurait recommandé à
scs enfants cette méthode de tra-
vail : <( Mettez tous vos oeufs dans
le même panier et «mveillez-lc. »
C’est ce qu’a fait cependant M.
Andrew Carnegie, l’un des hom-
mes du monde entier ayant !e
mieux réussi.
C’est affaire de tempérament et
de goût.
Mais si les Américains n’aiment
pas ou ue pii rai ssc'i il pu S" aimer
le travail pour Jui même,, ils ont
du moins pour lui la plus visible
e considération ». Surtout ils ont
pour l’effort personnel, pour
I initiative et la responsabilité
individuelles un culte qui mène
tout droit à la recherche et à la
préparation de chefs remarqua-
bles. • •
C’est ici que la brochure en
question est riche d’aperçus ori-
ginaux et pour tout dire extraor-
dinaire.
* . '
* *
Pour ma part, dans ma carrière
militaire et depuis, j'ai lu bien
des pages et entendu bien des
conférences sur la formation des
chefs ; je n’ai jamais lien In ni
entendu qui aille à la cheville!
de ees « dix commandements du
contremaître, et du contremaître
à la lâche », qui sont de M. Jo-
seph II. Appel :
1. Soyez optimiste. La confiance
est, contug’-eusc.
2. Faites peu de promesses. Tenez
chacune d’elles.
3. Chaque question u deux faces.
Envisage/, chacune.
4. Etudiez vos hommes. Placez
chacun là où il peut faire le meilleur
travail.
r>. Ne montrez jamais de découra-
gement, lin grand coeur ue déses-
père jamais.
(>. N’ayez pas de rancune. Répri-
mandez quand il te faut, mais par-
donnez ensuite.
7. Remarquez le bon travail aussi
bien (pie le mauvais. Appréciez le?
deux et soyez juste dans votre blâ-
me.
H. Soyez équitable. Un contremaî-
tre doit souvent agir connue jugt
et, par conséquent, doit être ‘liste.
1). Sachez vous contrôler. L’em
portement ne vaut que dans eer
tailles occasions,
10. Prenez votre part entière di
blâme. Le partage du blâme et d<
la louange avec les travailleurs es
une grosse partie du secret de h
science do diriger les hommes.
Voilà, parmi beaucoup de ré
ilexions et de sentences sur le
moyens de réussir, celles qu
m’ont le plus frappé.
Ensuite parce que liqn ne peu
m’arracher aux souvenirs tyran
niques de iyi4 et je reconnais en
fermé dans ces dix commande
mentsj le portrait frappant d’u
fameux contremaître français, I
contremfaître ch* D Victoire, I
« père Joffrc ». C est lui « toi
craché », et peut-être qu’il n’
aura jamais meilleure cxplicalio
à donner de la victoire de
Munie.
/, JEAN FABIIY
LES CH ANGE
La Livre : 174.10
Le Dollar : 35.835
100Pesetas: 544.00
i Voir la Bourté et les Changes
en 3” page.
■ * t * , V
Demonslralion betan
S faljifr
L’Espagne et l’Italie
sa concertant ot envolant
x des navlraa de guerre
<> Tanger. — Les cuirassés italien)
- actuellement à Gibraltar mouilleron
ii ! dans le courant de la semaine, e«
! rade de Tanger où le vaisseai
« Amiral Alphonse XIII » les rejoin
1 dra. Les navires de guerre des deua
- nations latines doivent se livrer i
une démonstration navale.
Laa commentaires
t de la prêtas anglaise
Londres. — La v Westminster Ga*
! zette » qui enregistre cette même
' information, ajoute que cette action
• ! navale est particulièrement signifî-
, cative en raison du récent traité his-
pano-italien.
D’autre part, le correspondant à
1 Tanger, du « Daily Ghronicle » con-
firme la prochaine rencontre des na-
vires italiens et espagnols. Il ajoute
que cette démonstration a pour but
de faire comprendre aux indigènes
aussi bien à l’Angletere qu’à la
France que le général Primo de Ri-
vera n’a pas en vain déclaré que
l’spagne voulait Tanger.
La Ü pirle su or
i la lanple France
Loris. — Ou a inauguré à In Bail-
l'achat des pièces d'or (I d'argent.
Au ège central, rue Croix-des-
Lelils-Chunips, une foule énorme
stationne en attendant Vouverture
des (fuiclicts.
In Allemagne, Tes toninis
attaquent les iasps l’Acier"
hcilin. — On mande dé Gelscii-
kifvlleit en' YVesIplmlic, que des
membres de la Société allemande des
« Calques d’Aeier » ont été assaillis
par une bande*.de communistes ar-
més de matraques.
Ou compte, vingt blessés.
Le laoppjrti attendait
L’heure est venue pour le chef du
gouvernement de parler au pays,
M. Poincaré l’a compris, il pronon-
ce aujourd’hui à Bar-le-Duc, un
grand discours politique et il a tenu
hier, à Saint-Germain-en-Laye, au
banquet de l’Union Nationale des
Combattants, le langage que nous
^tendions.
Au lendemain de l’entrevue de
Thoiry, M. Stresemann a déclaré
que la façon solennelle dont le Reich
avait été admis à la S. D. N. était
la preuve certaine de l’abandon par
les Alliés, des accusations qu’ils
avaient portées contre l’Allemagne
au sujet des responsabilités tfe la
guerre.
Ces propos inconsidérés ont pro-
duit en Angleterre comme en Fran-
ce, la plus fâcheuse impression. Ils
appelaient une réponse ; elle ne s’est
pas faite attendre. Sans proférer
une seule parole agressive, M. Poin-
caré a dit hier, avec tact et dignité,
ce qu’il était indispensable qu’une
grande voix française proclamât.
« Vous ne pouvez oublier, anciens
combattants, que c’est à nous que
. la guerre a été déclarée, qu’elle a
été portée sur notre sol grâce à la
1 violation d’un état neutre et qu’elle
r»
! a été, par l’ordre de l’état-major
I impérial, conduite avec une impi.
toyable cruauté. »
Et, c’ost en effet, en quelques
s mots, tout le procès, il n’est pas
il ailleurs et rien au monde ne pourra
faire que ees choses n’âient existé
il « Ah ! s’est écrié M. Poincaré, s
1- l’Allemagne d’aujourd’hui désa
1- vouait ouvertement certains des pro
>- cédés de l’Allemagnp d’hier, popupi
II II serait plus aisé de lui tendre II
le main » ! Mais le discoure de M. Stre
le semann ne donne pas à espérer eetr
il blable désavoeu de la part de ceu
y à qui M. Briand a eu l’imprudenc
11 de dire : Tournons ces pages d
la l'Histoire ! b / * - •
Les dépêches de cette nuit, reçut
• 1 de beHih, noué préviennent au su
- plue que le langage de M. Poincai
ei modéré cependant et. qui d’u
Sbbut à Ifeutrt, exalte Feéprit de pà
de la Nation et des anciens combà
tànle, a’été fort mal accueilli dai
les miliéux politiques d’outre-Rhi
N’est-ce pas la preuve que l’AII
magne d’hier et eelle d’aujourd’h
se ressemblent. M. Briand fonde i
grands espoirs sur l’Allemagne <
demain. Le fait est qu’elle n’est pi
encore née.
1 X. X.
1 La Session d’Automne . ;
du Conseil Cénéral des. Basses-Pyrénées
M.. Loucheur va négocier, à Berlin
l
: Le Roi de Bulgarie époueera-t-H une riche Américaine ?
i - v.ir : ~ -
1 «
> EN GRÈCE
L’amiral Coundouriolis, président de
la République, a reçu les chefs des trois
partis anti-vènizélistes, lesquels étaient
accompagnés du général Metaxas, chef
du parti royaliste.
Il est entendu que les élections se-
ront faites selon le Système majoritai-
re. La constitution d’un ministère de
coalition sera d'autre part envisagée.
Le général Condilis, interrogé, a dé-
claré qu’il s’emploierait à faire respec-
EN RUSSIE .
Le gouvernement des Soviets est sur
le point de signer un accord avec la
Lithuanie. Dans les sphères diplomati-
ques, on considère ce traité comme de-
vant comporter une indiscutable impor-
tance. La Russie reconnaîtrait les fron-
tières de la Lithuanie telles qu’elles
existaient avant l’occupation de Vilna
par les Polonais. La Lithuanie serait
décidée à protester contre les concen-
trations de troupes polonaises sur sa
EN BELGIQUE
En contribuant à l’admission de l’Al-
lemagne républicaine dans la S. I). N.,
les délégués de la Belgique n’ont pas
songé à diminuer ou à obscursir l’en-
tière responsabilité de l’Allemagne im-
périale de 1914 dans l’invasion de la
Belgique. Si M. Stresemann avait effec-
tivement prononcé les paroles qui lui
furent attribuées, la Belgique, devrait
énergiquement protester. ' Cet incident
demeure regrettable et il a causé dans
icr m vuiiaiminuit^ /t t/fitft-/luui ic mit //"jiiuic iiiiprcssiOiXt
inimi 111 » ■ n".. « « » , , ,,
iBnÉ-T ELLS Lira 1 on n 1 mm
Sofia. — U11 parle avec une insis-
tance toute particulière et depuis
quelques jours, du prochain voyage
que le roi Boris serait sur le point
d’entreprendre aux Etats-Unis.
Bien qu’il ne soit revenu que de-
finis un mois à peine, de son fameux
voyage accompli incognito, en Ita-
lie, en Suisse et en Allemagne, le
jeune souverain qui ne cache pas
son penchant manifeste pour Je
grand tourisme, sc disposerait au-
jourd’hui à se rendre en Amérique.
Certains qui se prétendent bien
irduscignés, et ils peuvent L’être,
affirment (pie le roi aurait le plus
vif désir, au cours de ce vovage,
de trouver une jeune fille du Nou-
veau Monde qui fût assez jolie pour
le Cirer du célibat et apte à conten-
ter l’envie qu’u son peuple de crier :
« Vive la Reine ! »
11 semble superflu d’ajouter que
la future souveraine serait, choisie
parmi les plus riches héritières
d’Amérique.
11 va sans dire (pie cette nouvelle,
qui est d’une importance considé-
rable, n’a pas encore reçu de con-
firmation officielle en ce qui a trait
au voyage et moins encore pour ce
qui est du secret désir de Sa Ma-
jesté. On est d’autant plus fondé à
y accorder créance que le roi se
proposerait non seulement de trou-
ver femme, mais encore de mettre
au point lui même et sur place, les
conditions de certains prêts améri-
cains à la Bulgarie. Par qui les in-
térêts du pays pourraient-ils être
mieux servis que par son roi ?
Los entretiens que le jeune souve-
rain a eus ees tout derniers jours,
dans sa capitale, avec des magnats
américains dont l’attention a été
vivement sollicitée pour l’exploita-
tion des richesses bulgares, auto-
risent d’orcs et déjà toutes les espé-
rances.
Si le roi, s’embarque pour les
Etats-Unis, nu'l idou'te qu’il n’eu
rapporte... amour et nrofit.
Illlllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllltlllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllillllllllllllllllllllllllllllllillllltlllllllllllllllllllllllllllllll
Le Discours de M. Louis BARTHOU
L’ÉLECTION DU BUREAU
‘ • •' •>.( ;; (
Grosse affluence ,ù la villq Rigd-
vyay cet après-midi pour l’ouvertu-
Yé •de li£ Session ' (l’Automne du
Conseil Général, session particuliè-
rement chargée s’il en fut,
Tout l’intérêt de cette première
séance réside dans l’élection du pré-
sident, le discours d’usage et les
voeux.
M. de §ouhy, doyen d’âge ouvre
la séance à 15 h. 05.
Il est, assisté de M. Camino, le
plus jeune des conseillers généraux,
qui fait fonction de secrétaire.
Le Préfet assiste à la séance.
L’élection dn Président
Dès l’appel terminé, — M. Doléris
seul est absent, retenu par un long
séjour dans l’Amérique du Sud —
les urnes circulent pour l’élection
du président.
Le scrutin donne les résultats sui-
vants :
Votants : 40 ; Majorité obsoluc :
21.
Ont obtenu :
MM. Barthou : 27 voix.
De Sou h y : 2 voix.
Léon Bérard : 1 voix.
Blancs : 10.
M. LOUIS BARTHOU EST REE-
LU PRESIDENT DU CONSEIL GE-
N ER AL (Applaudissements).
L’élection des Vice-Préaidentu
On passe à l’élection des vice-pré-
sidents.
Vice-Présidents
Votants : 40. — Majorité absolue,
21.
Ont obtenu :
MM. Catalogne : 34 voix..
Mendiolido : 35 voix.
Scrvat : 2 voix.
Lurre : 1 voix.
De Souhy : 1 voix.
Persans : 2 voix.
Bulletin nui : 1. .
MM. Mendiondo et Catalogne sont
réélus vi?e-présidents.
Election des Secrétaires
1 Votants : 30. — Majorité absolue :
> 20.
i Ont obtenu : :
MM. Ktchevcrry-Aïnclmr : 37 voix.
Rey : 35 voix.
1 Lapuyade : 33 voix. (
* Camino : 1 voix.
• De Souhy : 1 voix,
j Goyenèchc : 1 voix.
Pommé : 1 voix.
Dugachard : 2 voix.
Dissez : 1 voix,
i- Larre : 1 voix,
x Lissard : 1 voix.
,e Soummireu-Moura : 1 voix.
le MM. Etcheverry, ACnchar, George
Rey et Lapuyade, sont réélu*.
58 Discours de M. de Soahy
r-
ré Le doyen d’âge .déclare .qu’il |i’
pas l’intention de parler longu
.n ment en un moment où « la paroi
*x est aux actes » et où, « dans le s
if- lpnce, des minôstère^ gdufern
18 ment d’union nationale, si lonj
temps désiré, vient de réaliser cet
n* réforme si importante qui doit coi
®* tribuer à la restauration financi
ui re ».
je II fait appel au Conseil Généri
. pour que soient, réalisées le pli
18 d’économies possibles et nu no
M des cantons do Tnrdots et de Ma
léon, demandek que ees cantons i
soient pas rattachés à Oloron, ma
à Rayonne, afin que le Pays Basque
ne soit pas mutilé d’un de ses plus
beaux fleurons. •' Vf
On procède ensuite à T installai ion
du bureau et M. Louis Barthou
prend la parole.
Discours da R. Louis Barthou
Mes chers Collègues,
Lu bonne humeur dont le Conseil
général îles Russes-Pyrénées a fait
preuve, à plusieurs reprises au cours
de F élection du Bureau a pour moi
une signification particulière. Elle
me prouve une fois de plus, que.
dans notre pays, si sage, si pondéré,
et si mesuré que s’il faut prendre
les hommes et les choses au sérieux,
il ne faut jamais les prendre an
tragique.
Pour ma part, je suis très louché
de la manifestation (pie le. Conseil
général a faite sur mon nom.
Etre, dans un momenl dont je sa-
vais les difficultés, élu président du
Conseil général par les deux liers
des voix, après vingt-deux ans de
présidence, celu me permet d’espé-
rer (pie celle présidence s’achemine
actuellement et sûrement vers des
noces d’argent que noys célébrerons
ensemble. (Applaudissements.)
Notre respecté, doyen d’âge me
penne lira de lui faire un affectueux
reproche. Quand il vous a demandé
de procéder à l’élection du président
du Conseil général, il n’a pas dit ce
qu’il a dit quand il s’esl agi de pro-
céder à Véleclion de ses vice-prési-
dents e.l a F élection de ses secrétai-
res. Pour les vice-présidents, il a
rappelé quels étaient les vice-prési-
dents sortants ; il a dit leurs noms.
Quand il s’est agi de procéder à
l’élection des trois secrétaires, il a
' donné la même indication utile aux
membres de VAssemblée départe-
mentale. Quand il s’était, agi de
, nommer le président, il n’a pas don-
né d'indication. Et c’est ainsi que
j’ai compris l'embarras de quelques-
uns de nos collègues qui, ne. sachant
pas le nom du président sortant,
n’ont inscrit personne sur des bulle-
tins dont, plus que personne je res-
pecte l’anonymat. (Rires et qpplau-
difsetnénts.) > 4 ’
Messieurs, s’H m’élail permis d<
violer le secret du scrutin, je pour-
rais dire que moi-même ayant eu le
même ,embarras qu’une partie d(
l’Assemblée départementale, j’ai ou-
(g blié quel était le président sorlani
et voulant nommer ‘hàni seulcmcn
te plus ancien et le plus respecté,
mais le pim digne, dofin'ê mm
suffrage à mon ami personnel M. d(
* 'Sôulïy. „ > * *
La vérité, Messieurs, c’est que j
l_ m’étais rendu cémipCe des difficulté'.
e. |de /f ’fylmlion, B
te Pyrénées. » »
n- Je. n’ai jamais fait de politique ici
è- je n’en ferai pas davantage aujour
d’hui. Je sais que certains de me
J* collègues pouvaient avoir mon contr
m le président de VAssemblée déparle
u_ mentale, mais contre le. sénaleu
ie des Basses-Pyrénées des motifs d’or
is dre pojitiqne. Ils ont usé de leu
droit en ne lui accordant pas cette
année les suffrages qu'ils avaient
bien voulu lui donner l’année der-
nière. j
Et puis il s’esl rencontré par uno
fatalité dont je sais mieux que per-
sonne les difficultés et les dangers
que. ce président sortant du Conseil
général des liasses-Pyrénées est mi-
nistre (je la justice ; il est d’un gou-
vernement dont M. de Souhy a fait
l’éloge et ainsi les paroles que noire
respecté président a prononcées me
dispensent, Messieurs, de. vous ex-
primer le programme du gouverne-
ment. M. de Souhy l’a fait, sauf sur
un point, avec une autorité devant
laquelle je m’incline. Il a dit avec
beaucoup de force quelles étaient les
intentions, les volontés et quels sont
déjà les aeles du gouvernement d’u-
nion nationale. M. de Souhy a mon-
tré que, doyen respecté de F Assem-
blée départementale, il pourrait
avec autorité lire, une déclaration
ministérielle à la tribune, de. la
Chambre des Députés ou du Sénat.
Je voterais avec lui et lui. accorderais
mon suffrage.
M. de SOUHY. — Vous êtes bien
aimable.
Voir la suite du discours
à la 2° édition,
—o— l r
Election des Commissions
Les membres des différentes com-
missions sont réélus à mains levées.
M. Mendiondo remplacera M. Ca-
talogne à la Commission des Auto-
bus, sur le désir de celui-ci et avec
l’agrément du Conseil général.
Le Maire de Pau désire que la
Commission de la Préfecture se réu-
nisse au plus tôt, pour étudier la
question des archives. Il sera déféré
à ce désir et dès ce soir cinq heures,
la Commission se réunira.
M. Catalogne demande un avis
favorable à la constitution d’un syn-
dicat de communes de divers can-
tons pour l’électrification de ces
commîmes avec le concours d’une
Société financière.
Un dialogue s’engage alors entre
. MM. Catalogne et Servat, celui-ci
demandant le renvoi en Commis-
sion.
! M. Barthou remarque qu’il n’y a
‘ là qu’une divergence de procédure.
Finalement la question est renvoyée |
? à demain.
. M. Augey émet le voeu que les rè- i
'l glomonts de la navigation aérienne ;
1 soient particulièrement respectés par
i les élèves pilotes.
! L’INCIDENT yiGUERIE
* A HrENDAYE
e M. Augey émet également un voeu
s sur le droit de séjour desl étrangers,
i- ivoe» relatif- d ff,incide\it Vujuerie à
. Hendaye. U demande que «, les
- étrangers xiyaitt 'moisi la France
pour y résider ne soient pas inquié-
’ tés en dehors des conditions prévues
par! les conventions intcrmüiona-
s les. »
c Le Préfet pose la question préala-
' ble.
M. Servat la combat.
r La question préalable est votée.
i
LE CONGRÈS DES MUTILÉS
H, Puis» prie toi
les kieis Watt
>— . 1
* Ce n’est ni a vons ai à la France
de rien répudier dn passé »
L’Union nationale des mutilés et
réformés réunie en congrès, a tenu
iiier matin son assemblée générale,
salle des Arts, à Samt-Germain-en-
Laye. A l’unanimité, l’assemblée
adopta plusieurs centaines de voeux
différents.
M. MARIN PREND LA TETE
DU CORTEGE
M. Louis Marin, ministre des
Pensions, arriva vers 10 heures en
compagnie de M. Col rat, ancien mi-
nistre. Un cortège, précédé des dra-
peaux, se rendit alors devant le
château, sur le parterre.. Là, MM.
Bounefoy-Sibour, préfet de Seàné-
et-Oise, Henry Bertrand, conseiller
général, maire de. Saint-Germain-
en-Laye .Franlvlin-Bouillon, a,n-
cien ministre, et,de nombreuses per-
sonnalités politiques attendaient les
congressistes pour aller avec eux
déposer des gerbe» de Heurs sur le
monument aux morts.
Vers 11 h. 45, M. Poincaré arriva
à Saint-GermaVi en automobile, es-
corté par un escadron du 10° cui-
rassiers.
LE BANQUET
Le chef du gouvernement venait
présider le grand banquet organisé
dans la salle des fêtes par les con-
gressistes et qui avait réuni plus de
500 convives. Quand il pénétra dans
la salle du banquet, accompagné de
M. Ribière, son chef de cabinet, le
président du Conseil, tandis que re-
tentissaient les accents de la Mar-
seillaise, fut vivement acclamé par-
tons les assistants.
A la fin du repas, des allocutions
furent prononcées par MM. Bonnc-
foy-Sihour et Henry Bertrand.
M. Marcel Iléraud leur succéda. Il
apporta au chef de l’Etat, au nom
de la Fédération interalliée des an-
ciens combattants et des associa-
tions françaises, l’assurance de la
confiance de toutes les victimes de
la guerre.
M. Chatenet, président de l’Union
se leva ensuite.. Il résuma les tra-
vaux du congrès, rappela les diffé-
rents voeux qu’il venait d’émettre,
demandant au gouvernement le dé-
pôt d’un projet de loi qui tendrait à
ajouter aux pénalités déjà prévues
la déchéance de la qualité de Fran-
çais pour tous ceux qui, passé un
délai déterminé, seront convaincus
d avoir à l’étranger des capitaux
non déclarés à l’impôt français.
• L’orateur développa ensuite les
raisons pour lesquelles les anciens
combattants s'élèvent contre la rati-
fication des accords de Londres et’
de Washington dans les termes où
ils sont proposés.
I-.t passant très vite sur les reven-
dications mal^iellcs présentées par-
les congressistes, M. Chatenet ter-
mina en portant un toast à M. Ray-
mond Poincaré.
— Au Président de la République
pendant la tourmente 1914-1918, au-
jourd'hui président du Conseil en vue
u'esSayer de réparer les erreurs et les
maladresses commises depuis 1919 ;
à M. Raymond Poincaré, ministre des
Finances ; à M. Raymond Poincaré,
simplement patriote et ami des mutilés
et réformés de la guerre.
Quand M. Poincaré sc leva pour
répondre, l'assistance manifesta un
grand cutbousiame. Tous les convi-
ves debout applaudirent. Et le chef
du gouvernement prononça fréquent
nient applaudi par l’assistance, un
vibrant discours dont nous avons
extrait les passages les plus saisis-
sants : :
Le discoors de M. Poincaré
Le président du conseil s’étant fé-
lieité de cette occasion « de retrem-
per ses forces dans un milieu de pa-
triotique énergie », car il n’est pas
pour un gouvernement « de meil-
leur réconfort que de prendre con-
tact avec d’anciens combattants »,
donna 1 assurance aux congressis-
tes qu’il examinerait soigneusement
les voeux Issus de leurs délibéra-
tions.
LA SITUATION FINANCIERE
. * h’s difficultés financières avec
lesquelles nous sommes aux prises ne
nous permettent pas d’accueillir en ce
manient, toutes nos demandes, dit M.
Poincaré, vous jpouvez être assurés que,
du moins, nous ne trahirons jamais au-
cun des engagements que les lois ont
pris envers vous. J’ai plusieurs fois
déclaré devant les Chambres que nous
tenions pour sacrées toutes les obliqa-
iions contractées par {(Etat. Certes
qui concernent les mutilés et réformés
sont encore, s'il est possible, plus sa-
crées que les autres. Y manquer, ce se-
rait subir, de toutes les formes de fail-
lite, la plus funeste et la plus doulou-
reuse. Les inoubliables services que
vous avez rendus à la France nous ga-
rantissent à tout jamais contre une
telle iniquité.
Mais si légitime que soit la préoc-
cupation de l’Union nationale des mu-
tilés d’améliorer k* sort matériel des
anciens militaires pensionnés, de leur
procurer des emplois et des logements,
de les assister eux et leurs familles
dans toutes, les circonstances de la vie,
là me sc bornent point ses nobles am-
bitions.
— Vous visez plus haut et plus loin.
Ce qui vous intéresse surtout, c’est la
position morale que doivent occuper
dans la nation ceux qui ont versé leur
sang jour la défense du pays, et si
vous réclamez pour eux les témoigna-
ges d’estime et de reconnaissance qui
leur sont dns, ce'st parce que vous les
croyez en mesure d’exerrer mieux que
beaucoup d’autres une influence salu-
taire sur tes destinées françaises,
L’e*prit qui jron anime -
Ieat le meilleur tunique
Et le président du conseil de pro-»
clamer' ;
— Ouvriers de la victoife et gardiens
dn souvenir, vous êtes* de précieux
conseillers pqvr le peuple que nous
avez sauvé. Le devoir de tout gouver-
nement est de vous appeler te plus fré-
, quemment possible d collaborer avec
lui. Dans tu tâche immense qu’exige,
le redressement des nations éprouvées
par la guerre, l’esprit qui vous anime
est le meilleur des toniques et des sti-
mulants.
Le rapprochement franco-allemand
Non pas certes qu’il y ait dans les
sentiments collectifs des anciens com-
battants rien d’agressif et de belli-
queux....
— Vous connaissez trop les horreurs
de la guerre pour n'être pus de fidèles
sénateurs de lu paix. Mais lu paix ne
sera jamais pour vous une raison d'ab-
diquer votre gloire ou de renier les
droits que vous avez défendus. ,4 l'heu-
re où les ‘empires du centre ont déchaî-
né sur le monde un cataclysme, sans
précédent, il ne vous est i>us venu à
la pensée de rendre responsables de
celle agression tons les Allemands
sans distinction. Vous n'avez pas da-
vantage attribué à tous les officiers et
à tous les soldais de l'armée adverse
les barbaries commises dans nos vil-
lages envahis.
Vous ne pouvez cependant oublier
ni que c’est à nous que la guerre a
été déclarée, ni qu’elle a été portée
sur notre sol, grâce à la violation
d’un Etat neutre, ni qu’elle a été,
par les ordres de l’état-major impe.
rial, co.nduite avec une impitoyable
cruauté. Ah ! mes amis ! si l’Alle-
magne d’aujourd’hui désavouait
ouvertement certains des procédés
de l’Allemagne d’hier, comme il
vous serait plus aisé de détourner
les yeux de vos cicatrices et de ten
dre la main aux auteurs de vos bles-
sures i
M Poicaré vivement applaudi,
poursuit avec force :
— Ce n’est, pas en tout cas, ni à
vous, .ni à la France de rien répu-
dier du passé !
La France a mérité l’admiration
du monde
Et il ajoute :
•— En vous se sont incarnées les plus
belles qualités de noire race. Par vous,
la France a mérité l’admiration du
monde. Autant et i>lus que l’or et /'ur-
gent, ees éléments-là comptent dans le
patrimoine d’un grand peuple. Vous
avez été les créateurs d’une richesse
inappréciable, que vous n’entendez pas
laisser entamer. Vous n’aspirez qu’à la
tranquilité de l’Europe ; vous ne de-
mandez que la stabilité de nos frontiè-
res, l'indépendance de notre action di-
plomatique et la sécurité de votre tra-
vail quotidien.
Eo président du conseil dit en ter-
minant :
— Soyez sûrs d'être approuvés par le
gouvernement et pur lu nation si vous
restez fiers d'avoir, dans une guerre
de défense, contribué à repousser les
forces de l'agresseur et à libérer noire,
territoire. Voire ussociation est un des
conservatoires de tout ce qu’il y a de
profondément humain, de tout ce qu’il
y u de beau et d’impérissable dans l’i-
dée nationale. Vous ne laissaez pas
s’éteindre la flamme que vous vous êtes
juré d’entretenir. (Vifs applaudisse-
ments).
Le départ du président
Ea péroraison de M. Poincaré
donna lieu à une < nthousiastc mani-
festation patriotique. Le président
du Conseil quitta, à 2 heures et de-
mie, les mutilés et réformés de la
guerre et regagna directement Pa-
ris.
Les mutilés se rendirent Alors au
stade municipal, où line manifes-
tation sportive avait- été organisée
en leur honneur par la société St-
Germain-Sport.
Le soir, à la salle des fêtes, une
séance de gala fut offerte par la .So-
ciété des concerts de Saint-Germain.
Les voeux do Coigrès des Mutilés
Voici les principaux voeux adop-
tés par le Congrès de l’Union natio-
nale des mutilés :
l°Lc cuuyrès invite tous les ca-
marades mutilés à refuser leurs
voix à tous parlementai Les qui ac-
cepteraient de ratifier les accords
de Londres et de Washington dans
la forme qui leur est actuellement
connue ; prie le gouvernement de
provoquer dans le plus bref délai
la réunion d'une vaste conférence
entre les plénipotentiaires de tontes
les valions qui ont pris part, à la
grande guerre, al in d'étudier en
commun un plan de liquidation gé-
nérale de toutes 1rs dettes de guerre;
2° Considérant que ta crise finan-
cière trouve une de ses causes prin-
cipales dans la désertion des capi-
taux ; considérant qu'il appartient
à ceux qui ont fait pour le salut dm
pays des sacrifices plus lourds que
sont les sacrifices pécuniaires ont
le droit de rappeler au devoir ceux
qui s'en écartent momentanément
et d'exiger des pouvoirs publics les
mesures propres à ne pas compro-
mettre le patrimoine qu’ils ont sau-
vé
Adresse un dernier et ardent appel
à ceux qui ont soustrait, des r api-
taux d I impôt, les adjure de faire
rentrer ces capitaux en France dans
le plus bref délai ;
Demande au gouvernement de dé-
poser un projet de toi tendant, indé-
pendamment de toute autre péna-
lité, à la déchéance de ta qualité
de Français de fous ceux, quléjiasse
un délai déterminé, seront convain-
cus d'avoir déposé à l'étranger des
capitaux non déclarés à l'impôt
français.
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