Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1899-02-05
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 février 1899 05 février 1899
Description : 1899/02/05 (A32,N109). 1899/02/05 (A32,N109).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5266926b
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/04/2020
Le commissaire du gouvernement s’eilor-
ee de calmer les inquiétudes des deux dépu-
tés et le chapitre 31 est adopté sans autre
modification.
Comme M. Vaillant demandait la parole
pour nous entretenir de l’état des chaussées
de Paris, la Chambre décide de renvoyer à
lundi la suite cette disc'üsion palpitante.
SÉNAT
Séance du 3 Février 1399
On aborde la discussion du projet déjà
voté par la Chambre modifiant le taris des
.douanes, en ce qui concerne les tissus de
soie pure.
M. Siegfried en bon libre-échangisle qui
se respecte, se plaint de l’instabilité du ta-
rif douanier et demande au Sénat de rejeter
le projet parce qu’il est dirigé contre le
Japon, dont nous devons rechercher l'ami-
tié.
M. Fougeirol, rapporteur, rassure M.
Siegfried. L'augmentation des droits n’est
pas dirigée contre le Japon, elle a simple-
ment pour but de défendre notre industrie
nationale. (Applaudissements.)
M. Delombre, ministre du commerce,
joint ses efforts à ceux de la commission
{tour faire accepter le projet. 11 n’a d’ail-
eurs pas grand peine à convaincre le
Sénat.
Le projet est adopté à la presque unani-
mité des mains levées.
La séance est renvoyée à mardi et levée
à 6 h. 05.
NOUVELLES DIVERSES
Une dépêche de New York ail Sdominq Lea-
der annonce que le général Miles va être tra-
duit devant le conseil de guerre, pour expli-
quer son rôle dans les scandales militaires.
— Le tzar a donné un million de roubles
sur sa cassettoTprivée, pour soulager les victi-
mes de la famine.
— L'Intransigeant annonce que M. Roclie-
fort partira demain samedi de Marseille et
arrivera dimanche à 2 heures à Alger, où un
banquet lui sera offert dans la soirée. Plu-
sieurs meetings ont été organisés, notamment
pour lundi prochain au vélodrome de Musta
pha et pour jeudi, 0, au faubourg Bab-el-
Oucd.
— On mande de Londres que le croiseur
}'egains a terminé ses essais de machine, qui
sont loin d'avoir donné des résultats satisfai-
sants.
Voici, d’après la dernière statistique pu-
bliée en Angleterre, les forees respectives des
puissances navales de l’Europe : Grande-Bre-
tagne. 1,557,552 tonnes ; France. 731.020 ; Rus-
sie, 453,809 ; Allemagne, 299,«37 ; Italie,
286.195. Cette statistique ne comprend pas
deux autres puissances maritimes non euro-
péennes : le Japon et la République améri-
caine. Cette dernière 'occuperait le quatrième
rang dans la liste précédente, avec 303,070
tonnes.
— On annonce, sous réserves, que l’impéra-
trice d’Allemagne Augusta Victoria aurait
pris la décision de venir faire un séjour en
France, à Dinard, station balnéaire cosmopo-
lite de la baie de Saint-Malo. Une de ses
dames d'honneur, la comtesse de Hatzfeld, se
serait déjà rendue à Dinand où elle aurait
loué la villa Nahaut.
— Paris. — L’Académie française a décidé
que la réception de M. Eugène Guillaume,
élu en remplacement du duc d’Aumalc, aura
lieu le 2 mars et a désigné M. Môzières pour
répondre au récipiendaire.
— Ou annonce la mort, à Touis, du contre-
amiral marquis de Fayolle, commandeur de !a
légion d'honneur, décédé, hier, au château de
Chateaufort, à l’àge de quatre vingt-trois ans.
— Le ministre de commerce vient de fixer à
quatre le nombre des bourses commerciales de
séjour à l’étranger mises au concours en 1890,
dont deux de première catégorie et deux de
deuxième catégorie.
— Un banquier nommé Weidner, habitant
rue des Mathurins, à Paris, a disparu depuis
hier, emportant de l’argent et les titres que
lui avaient "couiiés de nombreux clients. Jus-
qu’à présent, le chiffre des détournements
connus s’élève à 1(0,000 francs.
— L’affaire du gros vol de la Banque de
Paris à Londres est entrée dans une nouvelle
phase. On raconte que la lettre qui accompa-
gnait le renvoi d’uu million de bank-notes té-
moigne que cette somme a été trouvée par
l’expéditeur dans les vêlements d’un aini ago-
nisant après des excès de boisson, et qu’il ne
veut pas dénoncer.
Horrible suicide d’un enfant
Meaux (Seine et Marne). — Un chef canton-
nier de la voie, M . Morbus, qui suivait hier la
ligne du Nord, a trouvé, entre !a station de
M itry-Clayc et la halte de Cotnpans, le buste I
d’un jeune homme affreusement, mutilé, dont
les bras étaient étendus. Les deux jambes se
trouvaient, l’une à deux mètres et l’autre a
laize mètres, dans un fossé. Des débris san
glauts, des intestins, du la chair et des os
broyés jonchaient la voie.
M. Loncle, homme d’équipe à la gare de
Mitry Mory, a reconnu la victime pour son
neveu, un enfant de quatorze ans, Lucien Le-
comte, né à Livry. Le malheureux enfant, qui
était apprenti serrurier chez M Cochegru, à
Mitry, avait commis, ces temps derniers, plu
lieurs détournements de fer en barres, qu’il
|vait vendu à un marchand de ferraille.
Une enquête avait été ouverte par la gendar-
merie, et, à la suite de ces faits, le père, qui
est employé de la compagnie à la gare du
Bourget Itaincy, était venu admonester son
fils, en le menaçant de le faire entrer dans une
maison de correction, s’il recommençait.
KlfrayC et désespéré des conséquences que
Son méfait allait entraîner, Lucien Lecomte
manifesta des idées do suicide. Après lo départ
de sou père, hier, il trompait la surveillance
d« ses patrons et courait se jeter sous un train.
SALON DE PAU
TROISIÈME ARTIÇH;
A propos de la miniature, Je déclarai au
début de cette étude quel encouragement
me semble devoir être aujourd'hui distri-
bué à cet art. Je suis heureux, de citer,
appuyant ma thèse, une appréciation de
l’éminent critique M. Gustave Gefîro^ j
t» Gü dehors de son charme particulier,
elle répond mieux que le grand portrait
peint à la signification d’intimité que doit
avoir une effigie de famille ou d'atnitiô et
elle est aussi plus en rapport avec la dimen-
sion de nos appartements. Les souvenirs
qui tous sont chers peuvent être alors
rassemblés en des petits cadres carrés ou
ovales, de chaque côté de la glace d’une
cheminée. »
Quelque temps écartée, en ce siècle, de
l'attention publique, ia miniature a recon-
quis, après cinq brillantes expositions à la
Galerie Petit, une actualité favorable.
Nombre de dames employèrent au délicat
prestige de ce travail une féminéilô selon
nous infiniment plus louable que la fémi-
nisme. Quelques-unes acquirent de légitimes
réputations.
Nous retrouvons leurs noms dans le cata-
logue du Salon de Pau : M'" 0" Bernamont,
Chauchefoin, Debillemont-Chardoh, Le
Sueur, (I. Mauroy, M. Parguez, Rossert et
Schmitt.
De toutes le visiteur admirera le soin labo-
rieux — sans trop de miguarde minutie —
dévolu à des compositions de grâce aimable
et de poési esuave,
L’initiation qu'eltige le goût dans le dis-
cernotnent de l’art décoratif sera facilitée
et hâtée par l’ordre très consciencieux que
surent disposer les délégués de la Sociét
des Amis des Arts. Il convient aussi de les
féliciter encore une fois pour le résultat
heureusement esthétique qu’ils obtinrent,
dès un début, par la sévérité de leurs invi-
tations : on voit rarement des expositions
de province réussir aussi bien dans un scru-
puleux groupement d’art décoratif, sans
déchoir à l’étalage commercial.
Quelques noms entre les meilleurs attes-
tent l'harmonie artistique de l'oeuvre réali-
sée : Bastet, L. Carrier-Belleuse, A. Char-
pentier, A. Delaherche, G. Engrand, Ge-
rard-Duffraisseix, E. Hunnaux, Joindy,
E. Lachenal, El. Levasseur, Loiseau-Bailly,
Loiseau-Rousseau, St-Marceau, T. Selmers-
heim.
S’il faut maintenant exprimer une opi-
nion quant aux achats possibles pour la
ville, il ne semble pas que dans la peinture
un choix favorablement accueilli du public
puisse être exercé entre les honnêtes ta-
bleaux donl aucun n’atteint à la dignité du
placement dans un Musée. Deux ou trois
miniatures pourraient au contraire appor-
ter à nos galeries quelque ornement inédit.
Et jo dirai enfin, avant la conclusion de
ces chroniques, le remerciement dû au jeune
sculpteur Th. Lannes pour le don qu’il a lait
à la Ville de son bas-relief Le Poète et la
Vie. Celte oeuvre d’uue adolescence dont
chaque année marque le progrès rapide
peut tenir honorablement sa place dans
notre section de sculpture.
Quant à la péroraison nécessaire à toute
séria, jo ne saurais mieux faire que de la
réserver à quelque publicité en faveur de
la vaillante Société des Amis des Arts.
L’effort auquel elle s’est consacrée depuis
trente-cinq ans vaut d’être signalé entre
les plus nobles et les plus utiles à la pros-
périté de I'au.
Sa constante ambition de mieux a assuré
à notre ville une précieuse réputation artis-
tique.
A qui le peut l’encouragement d’un tel
progrès incombe comme un impérieux de-
voir.
Louis LATOURRETTE.
g——
NOUVELLES LOCALES
ET RÉGIONALES
Conseil Municipal
Ordre du jour de la séance du Mardi 7 du
courant, à 4 heures lj2 du soir.
Communications et avis.
Vole de crédits.
Décharge de recette au receveur muni-
cipal.
Dispense de transcription et de purge
d’hypothèques.
Acquisition de terrain à suite d’aligne-
ment.
Elat d’indication des fournitures de ma-
tériaux à faire en 1899 sur les chemins vi-
cinaux ordinaires.
Hospice : Maison de convalescence.
Palais d’Hiver : Approbation du bail de
location ; autorisation de payer la retenue
de garantie aux entrepreneurs du 2* lot.
Bal du Château
Le bal de charité donné hier au Château
a merveilleusement réussi. Les salons his-
toriques superbement éclairés et parés
avec le goût le plus moderne et le plus ex-
quis étaient pleins d’animation et d’entrain.
Les toilettes rayonnaient superbes sous
l’élincellemenl des lumières dans le cadre
poétique des piaules et dos Heurs.
Sans le deuil qui a si cruellement frappé
une famille étrangère entourée de la sym-
pathie de tous, la fêle eût été exception-
nellement brillante. La mort d'une jeune
femme, admirée et aimée, a éloigné du bal
beaucoup de nos hôtes de la colonie étran-
gère.
Mais la fête est restée charmante, pleine
de gaité et d’élégance et il nous faut en
féliciter les zélées et charitables organisa-
trices. Pour les pauvres de la ville, nous
nous réjouissons cordialement de leur
belle victoire.
Les vendeuses ont fait les honneurs du
bullet avec une exquise amabilité et uue
parfaite bonne grâce. Citons Mme la ba-
ronne Séguier, Mme Doux, Miss Berners,
Mmes Cadart, Cogombles, Dubois de Lher-
mont, Duboscq, Merle, H. Rey, de Rever-
seaux, Mme F. Soulé et Mlle Soulô, Mme
Paul Soulé, Mmes de Taillac, Williams,
Duprat, Taverne, etc., etc.
N’oublions pas de mentionner l’orchestre
dirigé par M. Lazare-Lyon.
La Correspondant» dos Indigent*
Le ministre de l’intérieur adresse aux
préfets une circulaire pour rechercher les
facilités • çnflKconviendrait de donner aux
indigents penetennaires des hospiçes pour
correspondre avec leur famille, et inslilüeb
des commissions à cet effet. Chaque com-
mission apprécierait le nombre mensuel ou
annuel de lettres pour lesquelles ses pen-
sionnaires bénéficieraient ae cet avantage.
Pour les hospices départementaux, il
appartiendra au préfet de présenter, s’il y
a lieu, des propositions au Conseil général.
La retraite des Instituteur
M. Maurice Aliard vient de déposer un
amendement tançant à augmenter de
600,000 fr. le chapitre 28 (pensions civiles)
du budget du ministère des finances.
Cet amendement a pour but de faciliter
la mise à la retraite du plus grand nombre
possible d’instituteurs et d’institutrices âgés
de plus de ciuquaute-cinq ans et ayant
acquis leurs droits. C’est le seul moyen de
régulariser l’avancement entravé par le
manque de fonds,
Cour d’Appel
Audience du 4 Février 1899.
Le nommé Armaud, Nicolas, âgé de 40
ans, qui compte à son actif 27 condamna-
tions pour vagabondage et mendicité fut
condamné pour ce même délit par le tribu-
nal correctionnel d'Oloron, à 3 mois do
prison et à 5 francs d'amende pour le délit
d’ivresse.
C’est de celte décision que Nicolas relève
appel. La cour confirme le jugement du
tribunal d’Oloron.
— Le tribunal de Pau condamnait, il y
a quelques temps, le nommé Sauboule, âgé
de 25 ans,se disant garçon de café, à 3 mois
de prison pour mendicité en simulant une
infirmité.
A l’audience, le prévenu qui avait inter-
jeté appel déclare se désister, mais M.
l’avocat général déclare faire appel à mi-
nima. .
Après quelques minutes de délibération,
la cour élève la peine àC mois de ptlson.
— M. le directeur d’artillerie de Tarbes,
adressait une plainte à M. le Procureur de
la République surdos détournements qui se
commettaient sur les débris de projectilles
provenant du camp de Ger, ùo se font les
tirs a feu de l’artillerie. Uue enquête aussi-
tôt ouverte, fit df couvrir que les nommées
Anna Manaut et Thérèze Ferrando, ainsi
que le nommé Jean St-Laurent, avaient ra-
massé de ces débris et les auraient ensuite
vendus à MM. Jean-Marie Lauge, négociant
à Tarbes et Peyâut Jean, serrurier à Juillan.
Traduits en raison de ces faits devant le
tribunal de Tarbes, Anna Manaut, Thérèze
Ferrando et Peyaut furent acquittés. Tan-
dis que MM. Lauge et Si-Laurent furent
condamnés chacun à 16 francs d’amende
avec application de la loi de sursis.
M. le Procureur général, relève appel du
jugement concernant les acquittés. De son
côté M. Lange, interjette appel de sa con-
damnation. Seul St-Laurent accepte la con-
damnation.
Après quelques instants de délibération,
la Cour donne défaut contre la prévenue
Thérèze Ferrando, et renvoie J’affaire à
huitaine.
— Les nommés Michel et Raymond Etche-
berry, sujets bohémiens, furent condamnés
par le tribunal de St-Palais, pour vol d’une
somme de 8 fr. 50, Raymond à 6 mois et
Michel Elcheberry à 5 mois de prison. Ces
deux prévenus, qui ont déjà été condamnés
plusieurs fois, relèvent appel de ce juge-
ment.
A l’audience, ils déclarent vouloir se
désister, mais le ministère public déclare
interjetter appel à minirna.
La Cour élève la peine, celle de Michel à
10 mois, et de Raymond à un an de prison.
L’audience a été levés à 4 heures.
COURSES DE PAU
3* jour. — Dimanche 5 Février.
Demain Dimanche, à deux heures de
l’après-midi, aura lieu le troisième meeting.
La musique du 18“ de ligne prêtera son
concours.
Quatre épreuves sont inscrites au pro-
gramme parmi lesquelles y Prix du Gas-
ton-Phaebus, qui est la fiche de conso-
lation pour les concurrents malheureux
du Grand Prix de Pau.
Voici les favoris de Y Indépendant :
Prix du Belvédère. — Savoisy, Ravello,
Déjocès, Flirt et lluguette doivent fournir
le vainqueur.
Les autres n’ont d’après les courses déjà
fournies aucune chance.
Nous choisissons.: Déjocès ou lluguette.
Prix du Gave. — Bay-Mouarch dis-
putera de préférence le prixGaston-Phoebus.
Aussi après lui nous ne voyons que Fores-
tier ou Grand-Seigneur qui peuvent préten-
dre à la victoire.
Nos favoris : Grand-Seigneur et Fo-
restier.
Prix de la Pelouse, — Just est en par-
faite condition ; à Bordeaux il se plaça der-
rière Thémistocle et Fleur-de-Fraise. Ma-
non II, d’après ses courses derrière Cloîtrée
semble être indiqué pour enlever cette épreu-
ve. Caran d’Ache, pour ses débuts en haies a
gagné facilement le prix du Cercle anglais.
Harri-Garia qui est le Top-Weigt, pourrait
être dangereuse.
Nos préférences : Eu l’absence de Manon,
Caran d’Ache ou Harri-Garia.
Prix Gaston-Phoebus. — Nous élimi-
nons Pirlala, Chaton, Anémone II et Beau-
fort. Les pensionnaires de M. de Bataille,
Ganet et Agar, malgré leurs poids seront
dangereux. Flô, a fait une piteuse exhibi-
tion. Euryale, par suite de sa victoire prend
6 kil. de surcharge, ce qui nous le fait écar-
ter. Bay-Monarch, sur cette distance,
moins longue de 300 mètres, pourrait se
trouver à l’arrivée. Aristo qui est tombé,
n’ayant pu donner la mesure de sa chance,
nous le fait encore choisir comme devant
être le vainqueur de ce prix.
Nos favoris : Aristo et Ganet.
Les Coquelicots
Pau, le 4 Février.
Monsieur,
En toute circonstance, vous avez montré
l’intérêt que vous portiez à l’éducation physi-
qué exercée dans les lycées et collèges. Aussi
les Coquelicots société athlétique du lycée de
Pau, se font-ils à la fois un plaisir et un devoir
de vous apprendre que Dimanche prochain
5 Février, si du moins le temps le permet, ils
joueront un match de harette avec leurs amis
les Montagnards du lycée de Bayonne. Voici
la composition des deux équipes rivales.
Equipe des Montagnards (Bayonne). Avants :
Caresse, St-Calbro, Mercier, Cabrol, Camagno,
Saria, Jaureguiberry, Begbeder, Etchebarne. —
Demis : Lassalle R., Cazala (capitaine). —
Trois quarts : Lassalle A., Destrsc, Verger. —
Arrière : Carassou.
Equipe des Coquelicots (Pau). — Avants :
Izaac, Tilh, Sallenave, Mcnginette, Bufourcq,
Jaurêguiber J., Jauréguibor A., Arano. —
Demis : Arrascles, Pourtalé. — Trois quarts :
Langlès (capitaine!, Labourie, Illhé, Despeaux.
— Arrière : Getten.
La partie commencera à 10 heures du matiu.
M. Dabat sera arbitre.
Les Montagnards auront pour costume un
maillot bleu et noir avec béret blanc ; des
Coquelicots porteront les vieilles couleurs du
lycée maillot bleu de ciel, béret rouge,
‘ Dans la soirée vainqueurs et vaincus iront
fraterniser ensemble dans une promenade aux
grottes de Bétharram.
Agréez, Monsieur, l’assurance de ma plus
parfaite considération.
Le Secrétaire des Coquelicots,
J. DÜFOURCQ.
THÉÂTRE — Dimanche 5 Février à
8 heures Le Courrier de Lyon, drame
en cinq actes et six tableaux.
Cyrano de Bergerac
C’est le Mardi 7 février 1899 qu’aura lieu
au Théâtre de Pau la seconde et irrévoca-
blement dernière représentation de
Cyrano de Bergerac, sous la direction
de MM. lYloncharmont et Maurice
Luguet.
Nous ne referons pas ici 1 éloge de la
pièce ni de la manière dont elle nous a ôté
représentée. Nos articles du lendemain de
la première et les acclamations de toute une
salle enthousiaste on ont suffisamment con-
sacré l’éclatante valeur.
Ce que nous tenons seulement à affirmer,
c’est que Cyrano de Bergerac sera
joué dans les mêmes conditions que la pre-
mière fois.
Les spectateurs de la seconde pourront
encore applaudir Hirch, l’éminent artiste
parisien, si complet, si brillant dans ce
rôle écrasant de Cyrano, l’exquise Rolly,
dans Roxane, Rosny, Lagrange, etc.,
etc., et toute l’excellente troupe de MM.
Moncharmont et Luguet. Inutile d’ajouter
qu'il ne sera apporté aucune modification à
la mise en scène ni aux somptueux costu-
mes tant admirés déjà.
SOCIÉTÉ DES FÊTES
14 février 1899 (Mardi Gras) A 3 heures après-midi
lOVLUfARD DU PYHÉNRSB
CORSO CARNAVALESQUE
CHUS - VOITURES - Ml MODES - HSUUKS
BATAILLE DE CONFETTI
DRAGEES •• FLEURS - SERPENTINS
DISTRIBUTION DE PRIX (1,000 (r. dé prix
on espèces) aux Chars et Voitures les mieux
décorés, ainsi qu’aux Groupes et Masques isolés
qui seront le mieux costumés et contribueront
par leur originalité, leur entrain et le Jet des
contetti a l’éclat de la fêle.
CONCERT PENDANT LE CORSO
En cas de mauvais temps, le Corso sera renvoyé
au lendemain, Mercredi des Cendres, à la
même heure.
A 10 heures du soir (Thédtrc Municipal)
GRAND BAL MASQUÉ
CONCOURS 1>K TETES ET (ill.VM)K FAR.VXDOI.E
Voir les alilches pour les prix d’entrée au Corso
et au Bal Masqué.
Les personnes qui se proposent de prendre
part au Corso, sont priées de se faire inscrire
chez M. le Président 4e la Société des Fêles,
7, rue des Cordeliers.
Casino. — M. J. de Hénau, le peintre
sans bras, qui débute ce soir, est une des
plus belles attractions qu’il soit possible de
voir. En outre de l’intérêt scientifique qui
résulte de la suppléance presque complète
des membres qui lui manquent, M. de
Hénau possède des talents artistiques très
remarquables.
M de Hénau. prendra tous les soirs, sous
les yeux du public, un paysage, un pano-
rama ; les nombreuses récompenses obte-
nues par cet artiste, en Belgique, nous dis-
pensent de dire le cachet, la couleur, le
brio de ces toiles exécutées en quelques
minutes.
Musicien consommé, M. de Hénau sait
charmer les oreilles comme il ravit les
yeux : ce travail est absolument unique.
Remercions la direction des sacrifices
qu’elle s’impose pour produire de tels
artistes.
La gracieuse Nlla DarbeL poursuit la sz 1
rie de ses représentations au milieu d'en I
thousiastes ovations. ' I
Charlisr remis de son indisposition » I
reparu hier soir : bravos et rappels ne jni I
ont pas été ménagés.
Ce soir, débuts de Mlle Pervenche, qui I
vient augmenter le charmant bataillon lyVi-1
uue en tête duquel nous sommes heureux I
de saluer la toute gracieuse Mlle Scanzetti I
dont la jolie voix prête un grand charmé I
aux morceaux d’opéra qu’elle détaille > I
ravir.
OHRONIQUETTE
De temps en temps, quelques rentiers qui I
ne font rien eu semaine de leurs dix doigts I
et de leurs pouces imaginent de s’agiter m H
peu pour obtenir ie repos général du dimaa-1
che.
Il leur déplaît de voir des boutiques ou-1
vertes et la ville doit avoir l’air d’une nécro-fl
pôle le jour du repos.
C’est fort joli. Y'acquerie disait que les H
dimanches français semblaient la réjouis-1
sauce du travail, tandis que les dimanches I
anglais mornes et lugubres, en semblent I
le remords !
On voudrait doter de celte sinistre austé- fl
rité no3 ruos et nos places.
J’y consens, à la condition qu’on aille I
jusqu'au bout : que les suisses et les sacris- A
tains fassent relâche comme les restaura-1
teurs, les cafetiers, les pâtissiers, les co-1
chers, les employés de chemin de fer, les I
cuisinières, les bonnes, les décrotteurs, etc. I
Cela nous promet de beaux dimanches. I
On n’achètera rien ce jour-là, on mangera I
froid. Chaque dimanche sera le « dimanche I
des rogatons. » Pas de voyage, pas de pro- I
monade, pas de manille, pas de concert I
public ni privé.
Car si ceux qui vendent de la flanelle se
reposent pourquoi ceux qui vendent du
fromage cl de la viande travailleraient-
ils !
La compagnie du gaz et la compagnie
électrique doivent nous laisser dans l’obs-
curité. On s’éclairera au pétrole, à condi-
tion d'avoir fait sa provision le samedi.
Pas de dépêche, pas de lettres, pas de
courses, pas de cirque, pas de théâtre, pas
de guignol le dimanche, car tout ce qui nous
est agréable ou utile occasionne quelque
travail à quelqu’un.
Les gens contemplatifs et méditatifs n’y
verraient pas grand inconvénient. Pour
quelques âmes cette paix, ce silence, cette
inaction générale seraient propice aux r(
veries. Dans un examen de conscience qui
aurait un charme endormeur, ou repaie-
rait ses joies de la semaine, on revivra i
quelque bribe d’un concert passé, on évo-
querait le souvenir des joies furtives et
rapides dérobé as à la banalité delà vie
courante, on éloignerait les pensées vul-
gaires, on élèverait son âme un peu haut...
Mais dites ça au garçon de café, au com-
missionnaire de la gare, au confiseur, au
cocher à tous ceux qui ont des aubaines
parce que le dimanche on est plus réjoui,
plus enclin aux libéralités, dites ça au
commis qui a une remise sur la marchan-
dise vendue, à celui qui fait une bonne
demi-journée supplémentaire.
Ils vous diront que le rêve est creux et
que quarante sous valent mieux pour nour-
rir la famille que la plus édifiante et la plus
pure méditation.
Il vous diront qu’il y a moyen d’arranger
tout le monde et que pourvu qu’on se repri-
se une fois par semaine, sans trop nnire »
ses intérêts, la vieille coutume est bonne et
que le repos joyeux de la msjorilé comb e
d’aise la minorité qui en profite.
BÏZANTISI.
ASSAT. — On nous signale un acte de
fraternité que nous reproduisons avec
plaisir. 11 y a quelques jours un mendiart
malade, le nommé Tucoulat, demandait
asile à M. Lassus-Pigat, aubergiste. Le
pauvre homme fut réconforté et soigné,
mais il succomba.
Une trentaine d’habitants alors se coti-
sèrent pour faire au triste chemineau des
obsèques décentes. Elles ont eu lieu hier, et
un certain nombre de personnes ont suivi
le convoi du pauvre diable.
1RISSARRY. — Dans la nuit du dernier
marché d'Irissarry, à l’heure de la fermeture
des auberges, deux individus Deu recomman-
dables de la localité ont cherché querelle à un
scieur de long du canton de St-Palais, qui
travaille momentanément à Irissarry pour le
compte d’un marchand de bois. Se sentant
surveillés de prés par les gendarmes de pa-
trouille, ils se sont éloignés un instant, mais
bientôt après, la bagarre a recommencé à la
sortie du bourg et dégénéré même en coups de
poing et de bâton.
L’arrivée inopinée du brigadier de gendar-
merie et d'un de ses hommes à mis tin à la
rixe qui menaçait de devenir sanglante. Elle a
été l’objet d’un procès-verbal pour coups et
blessures réciproques.
Nous ne pouvons que louer la gendarmerie
dont la vigElance, surtout les soirs du marché,
est de nature à assurer la securité des routes
aux nombreux marchands et autres habitues
qui, de plusieurs lieues à la roside, fréquentent
tour à tour les marches d'Irissarry, de Helette
et d’Iholdy, et ne se retirent parfois de ces
localités qu’à une heure asrez avancée delà
nuit.
SALIES. — Mercuriale du marché du Jeud 1
t Février 1999 :
Bestiaux: Boeufs: de 550 à 600 fr. la paire
Vaches, de 350 à 400 l'r. la paire.
Boucherie : Veau. 0 fr. 70 le kilog. poids vif ;
Porcs, 54 (r. les 50 k'log, poids vif.
Volailles et OEufs : Poulets, t Ir. 50 la paire ;
Poules, 3 fr. 50 la paire ; OEufs, 0 fr. 70 la dou
zalne.
Bois de Chauffage : Rondin : 10 fr. les t stè-
res ; Fagots, 7 fr. les 20.
OLORON. — le tribunal correctionnel
d'Oloron vient de rendis un jugement con-
cernant une affaire de dynamûe.
Le 12 octobre dernier, un ETpigml, nommé
ee de calmer les inquiétudes des deux dépu-
tés et le chapitre 31 est adopté sans autre
modification.
Comme M. Vaillant demandait la parole
pour nous entretenir de l’état des chaussées
de Paris, la Chambre décide de renvoyer à
lundi la suite cette disc'üsion palpitante.
SÉNAT
Séance du 3 Février 1399
On aborde la discussion du projet déjà
voté par la Chambre modifiant le taris des
.douanes, en ce qui concerne les tissus de
soie pure.
M. Siegfried en bon libre-échangisle qui
se respecte, se plaint de l’instabilité du ta-
rif douanier et demande au Sénat de rejeter
le projet parce qu’il est dirigé contre le
Japon, dont nous devons rechercher l'ami-
tié.
M. Fougeirol, rapporteur, rassure M.
Siegfried. L'augmentation des droits n’est
pas dirigée contre le Japon, elle a simple-
ment pour but de défendre notre industrie
nationale. (Applaudissements.)
M. Delombre, ministre du commerce,
joint ses efforts à ceux de la commission
{tour faire accepter le projet. 11 n’a d’ail-
eurs pas grand peine à convaincre le
Sénat.
Le projet est adopté à la presque unani-
mité des mains levées.
La séance est renvoyée à mardi et levée
à 6 h. 05.
NOUVELLES DIVERSES
Une dépêche de New York ail Sdominq Lea-
der annonce que le général Miles va être tra-
duit devant le conseil de guerre, pour expli-
quer son rôle dans les scandales militaires.
— Le tzar a donné un million de roubles
sur sa cassettoTprivée, pour soulager les victi-
mes de la famine.
— L'Intransigeant annonce que M. Roclie-
fort partira demain samedi de Marseille et
arrivera dimanche à 2 heures à Alger, où un
banquet lui sera offert dans la soirée. Plu-
sieurs meetings ont été organisés, notamment
pour lundi prochain au vélodrome de Musta
pha et pour jeudi, 0, au faubourg Bab-el-
Oucd.
— On mande de Londres que le croiseur
}'egains a terminé ses essais de machine, qui
sont loin d'avoir donné des résultats satisfai-
sants.
Voici, d’après la dernière statistique pu-
bliée en Angleterre, les forees respectives des
puissances navales de l’Europe : Grande-Bre-
tagne. 1,557,552 tonnes ; France. 731.020 ; Rus-
sie, 453,809 ; Allemagne, 299,«37 ; Italie,
286.195. Cette statistique ne comprend pas
deux autres puissances maritimes non euro-
péennes : le Japon et la République améri-
caine. Cette dernière 'occuperait le quatrième
rang dans la liste précédente, avec 303,070
tonnes.
— On annonce, sous réserves, que l’impéra-
trice d’Allemagne Augusta Victoria aurait
pris la décision de venir faire un séjour en
France, à Dinard, station balnéaire cosmopo-
lite de la baie de Saint-Malo. Une de ses
dames d'honneur, la comtesse de Hatzfeld, se
serait déjà rendue à Dinand où elle aurait
loué la villa Nahaut.
— Paris. — L’Académie française a décidé
que la réception de M. Eugène Guillaume,
élu en remplacement du duc d’Aumalc, aura
lieu le 2 mars et a désigné M. Môzières pour
répondre au récipiendaire.
— Ou annonce la mort, à Touis, du contre-
amiral marquis de Fayolle, commandeur de !a
légion d'honneur, décédé, hier, au château de
Chateaufort, à l’àge de quatre vingt-trois ans.
— Le ministre de commerce vient de fixer à
quatre le nombre des bourses commerciales de
séjour à l’étranger mises au concours en 1890,
dont deux de première catégorie et deux de
deuxième catégorie.
— Un banquier nommé Weidner, habitant
rue des Mathurins, à Paris, a disparu depuis
hier, emportant de l’argent et les titres que
lui avaient "couiiés de nombreux clients. Jus-
qu’à présent, le chiffre des détournements
connus s’élève à 1(0,000 francs.
— L’affaire du gros vol de la Banque de
Paris à Londres est entrée dans une nouvelle
phase. On raconte que la lettre qui accompa-
gnait le renvoi d’uu million de bank-notes té-
moigne que cette somme a été trouvée par
l’expéditeur dans les vêlements d’un aini ago-
nisant après des excès de boisson, et qu’il ne
veut pas dénoncer.
Horrible suicide d’un enfant
Meaux (Seine et Marne). — Un chef canton-
nier de la voie, M . Morbus, qui suivait hier la
ligne du Nord, a trouvé, entre !a station de
M itry-Clayc et la halte de Cotnpans, le buste I
d’un jeune homme affreusement, mutilé, dont
les bras étaient étendus. Les deux jambes se
trouvaient, l’une à deux mètres et l’autre a
laize mètres, dans un fossé. Des débris san
glauts, des intestins, du la chair et des os
broyés jonchaient la voie.
M. Loncle, homme d’équipe à la gare de
Mitry Mory, a reconnu la victime pour son
neveu, un enfant de quatorze ans, Lucien Le-
comte, né à Livry. Le malheureux enfant, qui
était apprenti serrurier chez M Cochegru, à
Mitry, avait commis, ces temps derniers, plu
lieurs détournements de fer en barres, qu’il
|vait vendu à un marchand de ferraille.
Une enquête avait été ouverte par la gendar-
merie, et, à la suite de ces faits, le père, qui
est employé de la compagnie à la gare du
Bourget Itaincy, était venu admonester son
fils, en le menaçant de le faire entrer dans une
maison de correction, s’il recommençait.
KlfrayC et désespéré des conséquences que
Son méfait allait entraîner, Lucien Lecomte
manifesta des idées do suicide. Après lo départ
de sou père, hier, il trompait la surveillance
d« ses patrons et courait se jeter sous un train.
SALON DE PAU
TROISIÈME ARTIÇH;
A propos de la miniature, Je déclarai au
début de cette étude quel encouragement
me semble devoir être aujourd'hui distri-
bué à cet art. Je suis heureux, de citer,
appuyant ma thèse, une appréciation de
l’éminent critique M. Gustave Gefîro^ j
t» Gü dehors de son charme particulier,
elle répond mieux que le grand portrait
peint à la signification d’intimité que doit
avoir une effigie de famille ou d'atnitiô et
elle est aussi plus en rapport avec la dimen-
sion de nos appartements. Les souvenirs
qui tous sont chers peuvent être alors
rassemblés en des petits cadres carrés ou
ovales, de chaque côté de la glace d’une
cheminée. »
Quelque temps écartée, en ce siècle, de
l'attention publique, ia miniature a recon-
quis, après cinq brillantes expositions à la
Galerie Petit, une actualité favorable.
Nombre de dames employèrent au délicat
prestige de ce travail une féminéilô selon
nous infiniment plus louable que la fémi-
nisme. Quelques-unes acquirent de légitimes
réputations.
Nous retrouvons leurs noms dans le cata-
logue du Salon de Pau : M'" 0" Bernamont,
Chauchefoin, Debillemont-Chardoh, Le
Sueur, (I. Mauroy, M. Parguez, Rossert et
Schmitt.
De toutes le visiteur admirera le soin labo-
rieux — sans trop de miguarde minutie —
dévolu à des compositions de grâce aimable
et de poési esuave,
L’initiation qu'eltige le goût dans le dis-
cernotnent de l’art décoratif sera facilitée
et hâtée par l’ordre très consciencieux que
surent disposer les délégués de la Sociét
des Amis des Arts. Il convient aussi de les
féliciter encore une fois pour le résultat
heureusement esthétique qu’ils obtinrent,
dès un début, par la sévérité de leurs invi-
tations : on voit rarement des expositions
de province réussir aussi bien dans un scru-
puleux groupement d’art décoratif, sans
déchoir à l’étalage commercial.
Quelques noms entre les meilleurs attes-
tent l'harmonie artistique de l'oeuvre réali-
sée : Bastet, L. Carrier-Belleuse, A. Char-
pentier, A. Delaherche, G. Engrand, Ge-
rard-Duffraisseix, E. Hunnaux, Joindy,
E. Lachenal, El. Levasseur, Loiseau-Bailly,
Loiseau-Rousseau, St-Marceau, T. Selmers-
heim.
S’il faut maintenant exprimer une opi-
nion quant aux achats possibles pour la
ville, il ne semble pas que dans la peinture
un choix favorablement accueilli du public
puisse être exercé entre les honnêtes ta-
bleaux donl aucun n’atteint à la dignité du
placement dans un Musée. Deux ou trois
miniatures pourraient au contraire appor-
ter à nos galeries quelque ornement inédit.
Et jo dirai enfin, avant la conclusion de
ces chroniques, le remerciement dû au jeune
sculpteur Th. Lannes pour le don qu’il a lait
à la Ville de son bas-relief Le Poète et la
Vie. Celte oeuvre d’uue adolescence dont
chaque année marque le progrès rapide
peut tenir honorablement sa place dans
notre section de sculpture.
Quant à la péroraison nécessaire à toute
séria, jo ne saurais mieux faire que de la
réserver à quelque publicité en faveur de
la vaillante Société des Amis des Arts.
L’effort auquel elle s’est consacrée depuis
trente-cinq ans vaut d’être signalé entre
les plus nobles et les plus utiles à la pros-
périté de I'au.
Sa constante ambition de mieux a assuré
à notre ville une précieuse réputation artis-
tique.
A qui le peut l’encouragement d’un tel
progrès incombe comme un impérieux de-
voir.
Louis LATOURRETTE.
g——
NOUVELLES LOCALES
ET RÉGIONALES
Conseil Municipal
Ordre du jour de la séance du Mardi 7 du
courant, à 4 heures lj2 du soir.
Communications et avis.
Vole de crédits.
Décharge de recette au receveur muni-
cipal.
Dispense de transcription et de purge
d’hypothèques.
Acquisition de terrain à suite d’aligne-
ment.
Elat d’indication des fournitures de ma-
tériaux à faire en 1899 sur les chemins vi-
cinaux ordinaires.
Hospice : Maison de convalescence.
Palais d’Hiver : Approbation du bail de
location ; autorisation de payer la retenue
de garantie aux entrepreneurs du 2* lot.
Bal du Château
Le bal de charité donné hier au Château
a merveilleusement réussi. Les salons his-
toriques superbement éclairés et parés
avec le goût le plus moderne et le plus ex-
quis étaient pleins d’animation et d’entrain.
Les toilettes rayonnaient superbes sous
l’élincellemenl des lumières dans le cadre
poétique des piaules et dos Heurs.
Sans le deuil qui a si cruellement frappé
une famille étrangère entourée de la sym-
pathie de tous, la fêle eût été exception-
nellement brillante. La mort d'une jeune
femme, admirée et aimée, a éloigné du bal
beaucoup de nos hôtes de la colonie étran-
gère.
Mais la fête est restée charmante, pleine
de gaité et d’élégance et il nous faut en
féliciter les zélées et charitables organisa-
trices. Pour les pauvres de la ville, nous
nous réjouissons cordialement de leur
belle victoire.
Les vendeuses ont fait les honneurs du
bullet avec une exquise amabilité et uue
parfaite bonne grâce. Citons Mme la ba-
ronne Séguier, Mme Doux, Miss Berners,
Mmes Cadart, Cogombles, Dubois de Lher-
mont, Duboscq, Merle, H. Rey, de Rever-
seaux, Mme F. Soulé et Mlle Soulô, Mme
Paul Soulé, Mmes de Taillac, Williams,
Duprat, Taverne, etc., etc.
N’oublions pas de mentionner l’orchestre
dirigé par M. Lazare-Lyon.
La Correspondant» dos Indigent*
Le ministre de l’intérieur adresse aux
préfets une circulaire pour rechercher les
facilités • çnflKconviendrait de donner aux
indigents penetennaires des hospiçes pour
correspondre avec leur famille, et inslilüeb
des commissions à cet effet. Chaque com-
mission apprécierait le nombre mensuel ou
annuel de lettres pour lesquelles ses pen-
sionnaires bénéficieraient ae cet avantage.
Pour les hospices départementaux, il
appartiendra au préfet de présenter, s’il y
a lieu, des propositions au Conseil général.
La retraite des Instituteur
M. Maurice Aliard vient de déposer un
amendement tançant à augmenter de
600,000 fr. le chapitre 28 (pensions civiles)
du budget du ministère des finances.
Cet amendement a pour but de faciliter
la mise à la retraite du plus grand nombre
possible d’instituteurs et d’institutrices âgés
de plus de ciuquaute-cinq ans et ayant
acquis leurs droits. C’est le seul moyen de
régulariser l’avancement entravé par le
manque de fonds,
Cour d’Appel
Audience du 4 Février 1899.
Le nommé Armaud, Nicolas, âgé de 40
ans, qui compte à son actif 27 condamna-
tions pour vagabondage et mendicité fut
condamné pour ce même délit par le tribu-
nal correctionnel d'Oloron, à 3 mois do
prison et à 5 francs d'amende pour le délit
d’ivresse.
C’est de celte décision que Nicolas relève
appel. La cour confirme le jugement du
tribunal d’Oloron.
— Le tribunal de Pau condamnait, il y
a quelques temps, le nommé Sauboule, âgé
de 25 ans,se disant garçon de café, à 3 mois
de prison pour mendicité en simulant une
infirmité.
A l’audience, le prévenu qui avait inter-
jeté appel déclare se désister, mais M.
l’avocat général déclare faire appel à mi-
nima. .
Après quelques minutes de délibération,
la cour élève la peine àC mois de ptlson.
— M. le directeur d’artillerie de Tarbes,
adressait une plainte à M. le Procureur de
la République surdos détournements qui se
commettaient sur les débris de projectilles
provenant du camp de Ger, ùo se font les
tirs a feu de l’artillerie. Uue enquête aussi-
tôt ouverte, fit df couvrir que les nommées
Anna Manaut et Thérèze Ferrando, ainsi
que le nommé Jean St-Laurent, avaient ra-
massé de ces débris et les auraient ensuite
vendus à MM. Jean-Marie Lauge, négociant
à Tarbes et Peyâut Jean, serrurier à Juillan.
Traduits en raison de ces faits devant le
tribunal de Tarbes, Anna Manaut, Thérèze
Ferrando et Peyaut furent acquittés. Tan-
dis que MM. Lauge et Si-Laurent furent
condamnés chacun à 16 francs d’amende
avec application de la loi de sursis.
M. le Procureur général, relève appel du
jugement concernant les acquittés. De son
côté M. Lange, interjette appel de sa con-
damnation. Seul St-Laurent accepte la con-
damnation.
Après quelques instants de délibération,
la Cour donne défaut contre la prévenue
Thérèze Ferrando, et renvoie J’affaire à
huitaine.
— Les nommés Michel et Raymond Etche-
berry, sujets bohémiens, furent condamnés
par le tribunal de St-Palais, pour vol d’une
somme de 8 fr. 50, Raymond à 6 mois et
Michel Elcheberry à 5 mois de prison. Ces
deux prévenus, qui ont déjà été condamnés
plusieurs fois, relèvent appel de ce juge-
ment.
A l’audience, ils déclarent vouloir se
désister, mais le ministère public déclare
interjetter appel à minirna.
La Cour élève la peine, celle de Michel à
10 mois, et de Raymond à un an de prison.
L’audience a été levés à 4 heures.
COURSES DE PAU
3* jour. — Dimanche 5 Février.
Demain Dimanche, à deux heures de
l’après-midi, aura lieu le troisième meeting.
La musique du 18“ de ligne prêtera son
concours.
Quatre épreuves sont inscrites au pro-
gramme parmi lesquelles y Prix du Gas-
ton-Phaebus, qui est la fiche de conso-
lation pour les concurrents malheureux
du Grand Prix de Pau.
Voici les favoris de Y Indépendant :
Prix du Belvédère. — Savoisy, Ravello,
Déjocès, Flirt et lluguette doivent fournir
le vainqueur.
Les autres n’ont d’après les courses déjà
fournies aucune chance.
Nous choisissons.: Déjocès ou lluguette.
Prix du Gave. — Bay-Mouarch dis-
putera de préférence le prixGaston-Phoebus.
Aussi après lui nous ne voyons que Fores-
tier ou Grand-Seigneur qui peuvent préten-
dre à la victoire.
Nos favoris : Grand-Seigneur et Fo-
restier.
Prix de la Pelouse, — Just est en par-
faite condition ; à Bordeaux il se plaça der-
rière Thémistocle et Fleur-de-Fraise. Ma-
non II, d’après ses courses derrière Cloîtrée
semble être indiqué pour enlever cette épreu-
ve. Caran d’Ache, pour ses débuts en haies a
gagné facilement le prix du Cercle anglais.
Harri-Garia qui est le Top-Weigt, pourrait
être dangereuse.
Nos préférences : Eu l’absence de Manon,
Caran d’Ache ou Harri-Garia.
Prix Gaston-Phoebus. — Nous élimi-
nons Pirlala, Chaton, Anémone II et Beau-
fort. Les pensionnaires de M. de Bataille,
Ganet et Agar, malgré leurs poids seront
dangereux. Flô, a fait une piteuse exhibi-
tion. Euryale, par suite de sa victoire prend
6 kil. de surcharge, ce qui nous le fait écar-
ter. Bay-Monarch, sur cette distance,
moins longue de 300 mètres, pourrait se
trouver à l’arrivée. Aristo qui est tombé,
n’ayant pu donner la mesure de sa chance,
nous le fait encore choisir comme devant
être le vainqueur de ce prix.
Nos favoris : Aristo et Ganet.
Les Coquelicots
Pau, le 4 Février.
Monsieur,
En toute circonstance, vous avez montré
l’intérêt que vous portiez à l’éducation physi-
qué exercée dans les lycées et collèges. Aussi
les Coquelicots société athlétique du lycée de
Pau, se font-ils à la fois un plaisir et un devoir
de vous apprendre que Dimanche prochain
5 Février, si du moins le temps le permet, ils
joueront un match de harette avec leurs amis
les Montagnards du lycée de Bayonne. Voici
la composition des deux équipes rivales.
Equipe des Montagnards (Bayonne). Avants :
Caresse, St-Calbro, Mercier, Cabrol, Camagno,
Saria, Jaureguiberry, Begbeder, Etchebarne. —
Demis : Lassalle R., Cazala (capitaine). —
Trois quarts : Lassalle A., Destrsc, Verger. —
Arrière : Carassou.
Equipe des Coquelicots (Pau). — Avants :
Izaac, Tilh, Sallenave, Mcnginette, Bufourcq,
Jaurêguiber J., Jauréguibor A., Arano. —
Demis : Arrascles, Pourtalé. — Trois quarts :
Langlès (capitaine!, Labourie, Illhé, Despeaux.
— Arrière : Getten.
La partie commencera à 10 heures du matiu.
M. Dabat sera arbitre.
Les Montagnards auront pour costume un
maillot bleu et noir avec béret blanc ; des
Coquelicots porteront les vieilles couleurs du
lycée maillot bleu de ciel, béret rouge,
‘ Dans la soirée vainqueurs et vaincus iront
fraterniser ensemble dans une promenade aux
grottes de Bétharram.
Agréez, Monsieur, l’assurance de ma plus
parfaite considération.
Le Secrétaire des Coquelicots,
J. DÜFOURCQ.
THÉÂTRE — Dimanche 5 Février à
8 heures Le Courrier de Lyon, drame
en cinq actes et six tableaux.
Cyrano de Bergerac
C’est le Mardi 7 février 1899 qu’aura lieu
au Théâtre de Pau la seconde et irrévoca-
blement dernière représentation de
Cyrano de Bergerac, sous la direction
de MM. lYloncharmont et Maurice
Luguet.
Nous ne referons pas ici 1 éloge de la
pièce ni de la manière dont elle nous a ôté
représentée. Nos articles du lendemain de
la première et les acclamations de toute une
salle enthousiaste on ont suffisamment con-
sacré l’éclatante valeur.
Ce que nous tenons seulement à affirmer,
c’est que Cyrano de Bergerac sera
joué dans les mêmes conditions que la pre-
mière fois.
Les spectateurs de la seconde pourront
encore applaudir Hirch, l’éminent artiste
parisien, si complet, si brillant dans ce
rôle écrasant de Cyrano, l’exquise Rolly,
dans Roxane, Rosny, Lagrange, etc.,
etc., et toute l’excellente troupe de MM.
Moncharmont et Luguet. Inutile d’ajouter
qu'il ne sera apporté aucune modification à
la mise en scène ni aux somptueux costu-
mes tant admirés déjà.
SOCIÉTÉ DES FÊTES
14 février 1899 (Mardi Gras) A 3 heures après-midi
lOVLUfARD DU PYHÉNRSB
CORSO CARNAVALESQUE
CHUS - VOITURES - Ml MODES - HSUUKS
BATAILLE DE CONFETTI
DRAGEES •• FLEURS - SERPENTINS
DISTRIBUTION DE PRIX (1,000 (r. dé prix
on espèces) aux Chars et Voitures les mieux
décorés, ainsi qu’aux Groupes et Masques isolés
qui seront le mieux costumés et contribueront
par leur originalité, leur entrain et le Jet des
contetti a l’éclat de la fêle.
CONCERT PENDANT LE CORSO
En cas de mauvais temps, le Corso sera renvoyé
au lendemain, Mercredi des Cendres, à la
même heure.
A 10 heures du soir (Thédtrc Municipal)
GRAND BAL MASQUÉ
CONCOURS 1>K TETES ET (ill.VM)K FAR.VXDOI.E
Voir les alilches pour les prix d’entrée au Corso
et au Bal Masqué.
Les personnes qui se proposent de prendre
part au Corso, sont priées de se faire inscrire
chez M. le Président 4e la Société des Fêles,
7, rue des Cordeliers.
Casino. — M. J. de Hénau, le peintre
sans bras, qui débute ce soir, est une des
plus belles attractions qu’il soit possible de
voir. En outre de l’intérêt scientifique qui
résulte de la suppléance presque complète
des membres qui lui manquent, M. de
Hénau possède des talents artistiques très
remarquables.
M de Hénau. prendra tous les soirs, sous
les yeux du public, un paysage, un pano-
rama ; les nombreuses récompenses obte-
nues par cet artiste, en Belgique, nous dis-
pensent de dire le cachet, la couleur, le
brio de ces toiles exécutées en quelques
minutes.
Musicien consommé, M. de Hénau sait
charmer les oreilles comme il ravit les
yeux : ce travail est absolument unique.
Remercions la direction des sacrifices
qu’elle s’impose pour produire de tels
artistes.
La gracieuse Nlla DarbeL poursuit la sz 1
rie de ses représentations au milieu d'en I
thousiastes ovations. ' I
Charlisr remis de son indisposition » I
reparu hier soir : bravos et rappels ne jni I
ont pas été ménagés.
Ce soir, débuts de Mlle Pervenche, qui I
vient augmenter le charmant bataillon lyVi-1
uue en tête duquel nous sommes heureux I
de saluer la toute gracieuse Mlle Scanzetti I
dont la jolie voix prête un grand charmé I
aux morceaux d’opéra qu’elle détaille > I
ravir.
OHRONIQUETTE
De temps en temps, quelques rentiers qui I
ne font rien eu semaine de leurs dix doigts I
et de leurs pouces imaginent de s’agiter m H
peu pour obtenir ie repos général du dimaa-1
che.
Il leur déplaît de voir des boutiques ou-1
vertes et la ville doit avoir l’air d’une nécro-fl
pôle le jour du repos.
C’est fort joli. Y'acquerie disait que les H
dimanches français semblaient la réjouis-1
sauce du travail, tandis que les dimanches I
anglais mornes et lugubres, en semblent I
le remords !
On voudrait doter de celte sinistre austé- fl
rité no3 ruos et nos places.
J’y consens, à la condition qu’on aille I
jusqu'au bout : que les suisses et les sacris- A
tains fassent relâche comme les restaura-1
teurs, les cafetiers, les pâtissiers, les co-1
chers, les employés de chemin de fer, les I
cuisinières, les bonnes, les décrotteurs, etc. I
Cela nous promet de beaux dimanches. I
On n’achètera rien ce jour-là, on mangera I
froid. Chaque dimanche sera le « dimanche I
des rogatons. » Pas de voyage, pas de pro- I
monade, pas de manille, pas de concert I
public ni privé.
Car si ceux qui vendent de la flanelle se
reposent pourquoi ceux qui vendent du
fromage cl de la viande travailleraient-
ils !
La compagnie du gaz et la compagnie
électrique doivent nous laisser dans l’obs-
curité. On s’éclairera au pétrole, à condi-
tion d'avoir fait sa provision le samedi.
Pas de dépêche, pas de lettres, pas de
courses, pas de cirque, pas de théâtre, pas
de guignol le dimanche, car tout ce qui nous
est agréable ou utile occasionne quelque
travail à quelqu’un.
Les gens contemplatifs et méditatifs n’y
verraient pas grand inconvénient. Pour
quelques âmes cette paix, ce silence, cette
inaction générale seraient propice aux r(
veries. Dans un examen de conscience qui
aurait un charme endormeur, ou repaie-
rait ses joies de la semaine, on revivra i
quelque bribe d’un concert passé, on évo-
querait le souvenir des joies furtives et
rapides dérobé as à la banalité delà vie
courante, on éloignerait les pensées vul-
gaires, on élèverait son âme un peu haut...
Mais dites ça au garçon de café, au com-
missionnaire de la gare, au confiseur, au
cocher à tous ceux qui ont des aubaines
parce que le dimanche on est plus réjoui,
plus enclin aux libéralités, dites ça au
commis qui a une remise sur la marchan-
dise vendue, à celui qui fait une bonne
demi-journée supplémentaire.
Ils vous diront que le rêve est creux et
que quarante sous valent mieux pour nour-
rir la famille que la plus édifiante et la plus
pure méditation.
Il vous diront qu’il y a moyen d’arranger
tout le monde et que pourvu qu’on se repri-
se une fois par semaine, sans trop nnire »
ses intérêts, la vieille coutume est bonne et
que le repos joyeux de la msjorilé comb e
d’aise la minorité qui en profite.
BÏZANTISI.
ASSAT. — On nous signale un acte de
fraternité que nous reproduisons avec
plaisir. 11 y a quelques jours un mendiart
malade, le nommé Tucoulat, demandait
asile à M. Lassus-Pigat, aubergiste. Le
pauvre homme fut réconforté et soigné,
mais il succomba.
Une trentaine d’habitants alors se coti-
sèrent pour faire au triste chemineau des
obsèques décentes. Elles ont eu lieu hier, et
un certain nombre de personnes ont suivi
le convoi du pauvre diable.
1RISSARRY. — Dans la nuit du dernier
marché d'Irissarry, à l’heure de la fermeture
des auberges, deux individus Deu recomman-
dables de la localité ont cherché querelle à un
scieur de long du canton de St-Palais, qui
travaille momentanément à Irissarry pour le
compte d’un marchand de bois. Se sentant
surveillés de prés par les gendarmes de pa-
trouille, ils se sont éloignés un instant, mais
bientôt après, la bagarre a recommencé à la
sortie du bourg et dégénéré même en coups de
poing et de bâton.
L’arrivée inopinée du brigadier de gendar-
merie et d'un de ses hommes à mis tin à la
rixe qui menaçait de devenir sanglante. Elle a
été l’objet d’un procès-verbal pour coups et
blessures réciproques.
Nous ne pouvons que louer la gendarmerie
dont la vigElance, surtout les soirs du marché,
est de nature à assurer la securité des routes
aux nombreux marchands et autres habitues
qui, de plusieurs lieues à la roside, fréquentent
tour à tour les marches d'Irissarry, de Helette
et d’Iholdy, et ne se retirent parfois de ces
localités qu’à une heure asrez avancée delà
nuit.
SALIES. — Mercuriale du marché du Jeud 1
t Février 1999 :
Bestiaux: Boeufs: de 550 à 600 fr. la paire
Vaches, de 350 à 400 l'r. la paire.
Boucherie : Veau. 0 fr. 70 le kilog. poids vif ;
Porcs, 54 (r. les 50 k'log, poids vif.
Volailles et OEufs : Poulets, t Ir. 50 la paire ;
Poules, 3 fr. 50 la paire ; OEufs, 0 fr. 70 la dou
zalne.
Bois de Chauffage : Rondin : 10 fr. les t stè-
res ; Fagots, 7 fr. les 20.
OLORON. — le tribunal correctionnel
d'Oloron vient de rendis un jugement con-
cernant une affaire de dynamûe.
Le 12 octobre dernier, un ETpigml, nommé
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