Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1899-02-05
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 05 février 1899 05 février 1899
Description : 1899/02/05 (A32,N109). 1899/02/05 (A32,N109).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5266926b
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/04/2020
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Prix : 5 Centimes.
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L’INDÉPENDANT
DES BASSES-PYRÉNÉES
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN --
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ABONNEMENTS t 3 MOIS 6 MOIS 1 AN
Pau, départ, et limitrophes 6 fr. » 10 fr. 20 fr.
Autres départements 6 50 12 24
Maires et instituteurs des B.-Pyr.... 8 16
ÉTRANGER PRIX DU DÉPARTEMENT ET PORT EN SUS
RÉDACTION et ADMINISTRATION : 11, rv\ 4M Cordelier», 11 — PAU
Réducteur eu Chefs Oetuve AL 7 IJ EUT
U DIRECTION POLITIQUE APPARTIENT AU CONSEIL D'ADMINISTRATION DE LA SOCIÉTÉ DE L' « INDÉPENDANT »
Tout ce qui concerne tes Abonnements et les Annonces, doit être adressé i Pau,
à U. Georges HAUItET, administrateur-comptable ; ù Paris, aux diverses Agences pour les annonces.
Les Manuscrits non insérés ne sont pas rendus.
ANNONCES
Annonces judiciaires20c»Ia ligne.
Annonces Ordinaires 25 —
Réclames 40 —
Chronique locale ou faits divers 60 —
A FORFAIT POUR LES ANNONCES DE DURÉE 1
BOURSE DE PARIS
(PAR DÉPÊCME)
Conrs du 4 février
S 01 Perpétuel 102 80
3 00 Amortissable 101.471;2
3 1[2 0/0 1891 H-3.90
aeuRS »’eoTERT*Kü DU 4 février
Çemuiuniq'ié* par le CRÉDIT LYONNAIS
Agence de Pau, Place Royale.
Crédit Lyonnais 902
Brésilien 4 0(0 1889 00 00
Crédit Foncier 000
Uruguay 00 00
Banque Ottomane 584
Russe 3 0|0 1891 00 00
Actions Saragosse 195
Italien 5 0)0 94 10
Actions nord Espagne 12100
Kxténeure 4 Ü|0 53 25
Turc série D 23 95
Rio Tinto 1.015
Portugais 3 OlO 23 90
Tharsis 234
RXTHA1T DK LA COTE OFFICIELLE
Coars du 3 fônier
Banque de France 3.800
Société Générale 553 00
Midi 1.410 00
Orléans 1.830 00
Nord. 2.117 00
Ouest 1.208 00
Y -L. M 1.928 00
Est 1.050 00
Compagnie du Gaz 1.312 00
Canal de Suez 3.605 00
3 1|2 0(0 Russe 1891 101.50
3 0(0 Anglais consolidé 111.75
4 0|0 Autrichien, Or,... 102.50
4 0(0 Américain, Or 1*'7.60
» ftjo Argentin 460,00
BSRCBLOMR, 8 février. — Change sur Paris,
29 à 30 00 ; change sur Londres, 32 95.
LISBONNÏ, 3 février. — Change sur Paris,
785 ; change sur Londres, 30 45 ; or 43 1|3.
Buasos-Avitsa, 2 février — Primo or 115 80.
Rio DÏ-JANRIAO, 2 février. — Change sur
Londres, 7 5|lë. — Paris 1,145.
VALPARAISO, 2 février. — Change sur Lon-
dres, 12 1[2.
TÉLÉGRAMMES
Service spécial de 1‘INDÉPENDANT
DépêohoN
Paris, 4 février.
Le gouvernement communique la note
suivante :
Contrairement à ce qui a été dit dans cer-
tains journaux, le Sud algérien est absolu-
ment tranquille et le calme est complet
parmi les populations indigènes.
— Le ministre de l’instruction publique
a déposé hier, sur le bureau de la Chambre
un projet de loi sur le doctorat es sciences
économiques dont il a demandé le renvoi à
la commission de l'enseignement.
Le Mans, 4 février.
Une manifestation des cultivateurs de la
région de l’Ouest contre les dégâts du gi-
bier et la loi sur la chasse, aura lieu à la
Loupe(Eure-et-Loir), le dimanchel2 février.
M. Deschauel président de la Chambre
des députés, M. Cavaignac, ancien ministre
de la guerre, et de nombreux sénateurs et
députés y prendront part.
M. Caillaux député de la Sarlhe, fera une
conférence.
Un banquet de 60 couverts suivra. Le mi-
nistre de l’agriculture y sera représenté.
Tamponnement
Paris, 3 février.
Ce matin, vers 10 heures, un accident
s’est produit sur la ligne du chemin de for
Ceinture 11 y a une quinzaine de blessés.
Le train 228 venait de quitter, à l’heure
règlementaire de 9 heures 49, la gare de
Courceltes, rive droite, quand, par suite
d’une erreur d’aiguillage motivée par le
bris d'une tringle de levier à déclic, il s’en-
gagea sur une voie aboutissant à un garage.
Un peu plus loin que l’endroit où le train
avait pris une fausse direction, se trouvait
un branchement de voie qui aurait pu ra-
mener le train en sa direction normale. Le
mécanicien du train 228, croyant retrouver
eeU« direction, ne serra pas ses freins.
• i .cureuremeut l’aiguille ou bran- bernent
»e trouva fermée elle liai .""ail ,
toute sa vitesse. Devant lui étaient remisés
des wagons vides. Un choc elTroyable st
produisit qui bientôt fut suivi de cris et de
gémissements. La locomotive, presque tout
entière, était entrée dans le train garé
devant elle ; le premier wagon du train
228 s’était télescopé avec le fourgon.
Les blessés sont : M. Gentillon, 41 ans,
10, rue du Jourdain, blessure à la poitrine,
lésions internes ; M. Thery, 50, quai d’As-
nières, à Villeneuve-la-Garenne, blessures
aux reins ; Mme Thery, 36 ans, lésions à la
tête et dans le dos ; Mme Le Boucher, 35
ans, 204, avenue du Maine, lésions inter-
nes ; M. Etienne Padepetare, 39 ans, 12,
rue Labois Rouillon, lésions aux reins et à
la figure ; M. Joly, 45 ans, 29, rue de Cor-
meilles, jambe cassée ; M. Paul Pierra, 60
ans, épaule démise ; M. Reydet, 40 ans,
contusions nombreuses ; M. Collignon, 25
ans, blessure aux reins et au ventre ; Henri
Noin, jambe gauche cassée ; Genon, rue de
la Pompe ; Mme Auffron, 21 rue de l’Abbé
Groult ; Moussu, conducteur du train.
Le plus gravement atteint est un nommé
Vribiôre, retrouvé sous les débris des wa-
gons, littéralement broyé. 11 a été trans-
porté dans un état désespéré à l'hôpital
Beaugeon.
Nouvelles de Madagascar
Paris, 4 février.
En dehors des renseignements déjà
connus sur la répression des troubles dans
la région du Nord-Ouest, à Madagascar,
nous relevons les détails suivants que pu-
blie la Politique coloniale :
Le commandant Mondon, se dirigeant
vers la presqu’île Anonanl-Sanga, rencon-
tra là une bande soutenue par la division
navale ; le commandant réussit à la dis-
perser.
Le commandant Lamolte occupa, d’autre
part, le 3 décembre, Mandrissara où il ar-
riva assez à temps pour dégager le commis
de résidence Prétrel, qui n’avait réussi à
s’y maintenir que par un effort admirable
d’énergie et de courage.
Le commandant Lamotte occupa solide-
ment le pays et les rebelles se réfugient
dans les centres montagneux.
La répression a été rapide. Mais à Loky,
dans le centre de Vohemar, les pillards ont
tué M. Fournier, chef de poste, et M. Gui-
chard, créole. Celte bande a été dispersés
du côté de Diégo-Suarez, par le colonel
Fouquet.
En ce moment le commandant Lamotte,
à !a tôle de deux compagnies sénégalaises
et d’une compagnie malgache, poursuit les
derniers rebelles.
Le général Gallieni organise une ligne
d’étapes de Tananarive à Diégo Suarez, et
il a remis les cercles du Nord-Ouest sous
l’autorité militaire.
Washington, 4 février, mafia.
Le ministre de la guerre a communiqué
au Sénat uno dépêche du général Otis, don-
nant les renseignements demandés au sujet
des maladies ei de la mortalité parmi les
troupes américaines aux Philippines. Le
total des décès est de 220, dont40 à la suite
de blessures ou d’accidents ; 65 dûs à la
fièvre typhoïde ; 43 à la peiite vérole ; 22
à la dysenterie et 50 à des maladies diver-
ses.
La grande proportion de décès dûs à la
petite vérole a causé de l’inquiétude. Tous
les officiers ont été vaccinés plusieurs fois.
Non seulement les officiers, mais encore
les troupes ont été vaccinées contre la pe-
tite vérole. Douze médecins sont occupés
depuis plusieurs semaines à vacciner les
indigènes. La proportion des malades parmi
les troupes est de 9 0(0 mais la plupart sont
légèrement atteints.
Bruxelles, 4 février, matin.
L'Etoile Belge rapporte que le comman-
dant Lothaire a infligé, au Congo, une san-
glante défaite aux anthropophages budjas
de la Mongalla. Ceux-ci demandent à cor-
cluro la paix.
Rome, 4 février, matin.
Avant de lever la séance, la Chambre a
décidé de mettre à l’ordre du jour la dis-
cussion sur les pétitions sur l’amnistie.
Le rapport de M. Ifoccardo au Sénat e3t
pleinement favorable à l’accord commer-
cial italo-françafs. Ce rapport sera publié
demain ou après-demain.
Tunis, 4 février.
Le paquebot Djurjura, de la compagnie
Touache, est arrivé ce matin à 10 heures,
ayant à bord plusieurs compagnies du 95“
régiment d’infanterie, venant do Bourges,
sous le commandement du ’ieulenant-colo-
nel Mourant.
Cherbourg, 4 février, matin.
Le contre-torpilleur Fleurus en arme-
ment qui a changé ses chaudières, a appa-
i-.iillé h>r avec l’amiral-major. L’essai offi-
ciel de mille chevaux a été très satisfaisant;
lesfcessais de tir sont généralement bous.
Nouveau fusil Allemand
Berlin, 4 février.
Le Tageblatt confirme que toutes les
manufactures allemands d’armes à feu fa-
briquent actuellement un nouveau fusil à
magasin.
Ces jours derniers, en effet, quelques
journaux avaient lancé cette nouvelle, et
ils trouvaient un indice sérieux de sa véra-
cité dans le fait que l’empereur avait ré-
compensé par un cadeau, deux fonction-
naires de la manufacture de Dantzig, pour
la part prise par eux dans les études de la
nouvelle arme.
Dépêches du Matin
Paris, 4 février, 8 h. 50 matin. I
Interviewé par le a Journal », M de Beaure-
paire a exprimé l’avis que le supplément & l’en-
quête de M. Mazeau, ordonné par U. Lebret, I
ministre de la justice, portera sur des faits que I
lui, de Beaurepaire, a relevés au sujet de la di-
vulgation du dossier secret et à laquelle aurait I
participé un membre du Parlement.
La Cour de cassation a entendu hier M. Paléo-
hgue, ai chiviate au ministère des affaires étran-
gères.
L’hypothèse attribuant à l’ex-commandant
Esterhazy la paternité du fameux bordereau se- I
rait abandonnée.
— On assure qu'à la suite Cr sa dernière en- I
trevue, hier soir, avec les ministres, la Commis-
sion de dessaisissement a décidé de hâter la
solution de l’affaire et quelle nommera aujour-
d'hui un rapporteur, de manière à permettre
à la Chambre de commencer la discussion lundi
ou mardi.
— On prétend qu’au moment ou s'ouvrira la
discussion du projet du gouvernement, MM.
Ribot et Poincaré viendront lire à la tribune une
déclaration pour protester contre le caractère
antijuridique de ce projet ; ils s'abstiendraient
ensuite d’intervenir dans la discussion.
IhepêcheH du Soir
5 h. 15.
La commission de la révision s'est réunie cet I
après-midi pour recevoir communication des ren-
seignements complementaires sur l'enquête Ma-
zeau, mais M. Lebret, garde des sceaux, a fait I
connaître à la commission qu'il ne pourrait lui
remettre ces renseignements que demain matin
seulement.
En conséquence la commission s'est ajournée à
demain A dix heures 1/2 du matin.
BERLIN. — L'empereur Guillaume dans un dis- I
cours qu'il a piononoé au banquet du Langstadtt
provincial de Brandebourg, a comparé l’empire
Allemand A un arbre dont on veut élaguer les I
branches gênantes et détruire les insectes nui-
sibles.
L’empereur a affirmé la nécessité de préserver
la paix extérieure et intérieur• et a terminé par
un appel A l’honneur allemand contre tout ce qui
pourrait troubler la paix.
5 h. 25.
On dit qu'A l'entrevue qui a eu lieu hier soir
avec M. Dupuy, Président du Conseil et M. Lebret,
ministre de la Justice, la Commission de procé-
dure après a voir signalé les nouvelles et graves
accusations formulées par M. Quesoay de Beau-
repaire avait émis l’avis qu'il conviendrait de
surseoir A l'examen du projet de loi du Gouver-
nement et de déférer au Conseil supérieur de la
magistrature régulièrement convoqué dans les
formes prescrites par la loi, l'examen des alléga-
tions produites.
M. Dupuy s’est formellement opposé A cette
motion et a insisté pour que la commission sta-
tuât sur ce projet dans I* plus bref délai possi-
ble, alléguant que le projet n'était pas nécessai-
rement lié A l'enquête Mazeau et qu'il n’était nul-
lement la conséquence de cette enquête, que
dans la pensée du gouvernement il répondait A
une situation générale et dérivait d'une idée plus
haute, celle d'augmenter la valeur de la sentence
finale par l’extension de la juridiction qui sera
appelée à la rendre.
La commission a renoncé A sa motion. Elle
sera reprise par un certain nombre de députés
lorsque la discussion viendra en séance publique.
5 h. 35
MADRID, 4 février. — On assure que don Car-
los a réussi enfin A contracter un enprunt de
74 millions, grâce auquel il espère pouvoir com-
mencer la campagne.
Son représentant aurait contracté en France
et en Suisse plusieurs marchés en vue d'une prise
d'armes imminente, achats de munitions, fusils,
canons et uniformes militaires, oes derniers fa-
briqués A Nantes.
<’• <*•
6 fi. 15.
M. Félix Faure a inauguré aujourd'hui l’hospice I
Favier A Brie-sur-Marne.
—Le général Hitgener, gouverneur de Vincennes I
a affirmé A M. Félix Faure au nom de la garnison
sa ferma volonté de faire respecter la loi A l’inté- I
rieur et de défendre I honneur de la patrie.
Le Président de la République a répondu qu’il I
était heureux de constater que l’uniqu) souoi de I
l'armée était l'obéissance aux lois, et la défense
de la pairie.
— M. Reinach adressé à M. Mazeau, premier I
président de la Cour de cassation, une lettre I
déclarant qu’il n'a jamais reçu la lettre dont
parle le nommé Hêgler.
Cette lettre est un faux ridicule.
— D’autre part, Hégler adresse à l'Agence Ha-
vas une dépêche déclarant maintenir sa déposi-
tion qu'il est prêt A prouver devant la justice.
ALGER. — Les commandants des navires alle-
mands en grande tenne ont rendu visite dans
/'après midi à M. Laferrière, gouverneur général
et au général Larchey.
6 h. 40
La Chambre criminelle de la Cour de Cassa-
tion entend aujourd’hui l'expert Bertillon qui a
terminé sa déposition.
MARSEILLE. — Le départ de Rochefort pour
Alger a donné lieu aujourd'hui à une manifesta- I
tion des plus tumultueuses. Le paquebot ne de-
vant lever l'ancre qu'A 1 heure de l’après-midi. I
Rochefort qui a été rejoint par M. Max Régis, a
déjeuné avec lui et M. Charles Bernard député
de Bordeaux, entourés des membres du bureau
de la Ligue des Patriotes.
A midi, Rochefort descend de l'hôtel et paraît
sur le trottoir.
Quelques cris de : Vive Rochefort et une bor-
dée formidable de sifflets l'accueille. Il monte
dans un fiacre en compagnie de M. Max Régis et
de M. Cloutié de
La voiture est entourée par uns escouade
d'agents. Un véritable déluge de projectiles s'abat
sur le fiacre de R JChefort, faisant voler en éclats
les glaces de la voiture.
Rochefort et ses amis se sont embarqués en-
| semble sans encombre à bord de I' « Isaac Pe-
reire » qui a levé l'ancre A 1 heure.
6 h. 45
— M. Tapie, maître-répétiteur au Lycée de
Pau est nommé en la même quatitê au lycée de
Pèrigueux, en remplacement de fit. Marcou ap-
pelé A d'autres fonctions.
M. Labarthe est nommé répétiteur au Lycée
I de Pau.
— Les obsèques du général de division Laforge
I grand-officier do la Légion d'honneur, ont eu lieu
aujourd’hui A ChAlons-sur-Marne au milieu
I d'une assistance considérable.
HAVAS.
Pau, le 4 Février 1899
LE BUDGET
Il traine en longueur. Des incidents
tumultueux coupont la discussion de
la loi des finances, et nous sommes
loin de la fin.
Puisse le forban Esterhazy qui a
détalé devant le tricorne des gendar-
mes avoir emporté à ses semelles la
discorde et la démence 1
Car enfin il est temps que le pays
reprenne sa vie normale et le Parle-
ment la besogne la plus sérieuse que
lui assignent les lois.
Des esprits très sérieux s’appliquent
à nous montrer le péril des dépenses
croissantes et à préconiser uno réfor-
me dans la méthode qui préside à la
confection et au vote du budget.
Théoriquement la plupart des dépu-
tés sont d’accord. Quand le jour des
débats arrive, les bonnes intentions
sont emportées comme des fétus par
le vent de l’intérêt électoral. C’est tou-
jours à demain qu’on remet les affai-
res sérieuses. Le commerçant qui agit
ainsi va droit à la faillite.
Un budget ettrès difficile à lire.Nous
avons connu un brave et vieil avocat
nommé Bocquet qui a passé sa vie à
cette chimère : réunir les chiffres du
budget, les grouper de telle sorte que
doux pages suffisent pour comparer
les dépenses vraies aux recettes et
pour établir un bilan loyal et sincère
| de la situation.
Le budget des recettes est tellement
mystérieux et compliqué qu’il est à peu
près impossible à un ministre des
finances de dire quel est l’état du pays
par rapport à sa dette et qu’il faudrait
un travail immense de calculateur
pour tirer au clair le chiffre vrai des
emprunts occultes ou publics et des
obligations du Trésor.
M. Desjardins a proposé dansun but
louable de clarté et de bonne méthode
le vote d'une proposition qui devrait
être adoptée d’urgence, si le Gou-
vernement et la Chambre n’étaient
fias hypnotisés par des affaires si par-
aitemenl étrangères à la politique.
Le principe de cette réforme pour-
rait être formulé ainsi : « Afin de ren-
dre réellementcomparablesentre elles,
par services et par années, les diver-
ses dépenses de chaque ministère, les
agents préposés à la préparation du
budget ne devront désormais apporter
aucune modification à la contexture
I des chapitres, telle qu’elle a été éta-
blie pour le budget d’une année type,
l’année 1898, par exemple. »
M. Desjardins explique à merveille
que cette réforme permettrait de sui-
vre aisément les variations successi-
ves des dépenses de même nature.
Cette comparaison suggérerait tout
naturellement l’idée de rechercher les
causes de celles de cos variations qui
ressortiraient avec une notable impor-
tance. Par là on pourrait prendre les
mesures susceptibles d’en modifier la
cours.
La classification des chapitres ne
varietur étant faite, l’oeuvre de com-
paraison se ferait tout simplement
sans un travail de combinaison et da
dépouillement long et difficile.
La nomenclature des chapitres éta-
blie une fois pour toutes,’on introdui-
rait les dépenses correspondantes dans
une série de colonnes qui représente-
raient, par années, tous les budgets
que l’on voudrait rapprocher.
Par là, il serait facile de comparer
une série d’années et de ne pas se
contenter de la défectueuse coutume
qui consiste à rapprocher les dépenses
correspondantes de deux exercices
consécutifs.
Par là, le Parlement se rendrait
d’un coup d’oeil un compte exact de
l’extension prise par chaque service.
C’est là une réforme d’ordre qui
n’est pas susceptible de beaucoup pas-
sionner le pays ; mais son adoption
mettrait dans nos budgets plus de
I clarté, plus da sincérité. En pareille
matière comme en beaucoup d’autres,
le principal est fait quand on voit
clairement la situation.
Ce n’est, en tout cas, qu’à> cette
condition qu’on peut prendre d’utiles
déterminations.
OCTAVE AUBERT.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séance du 3 Février 1899
Les travaux publics
Chapitre 31 relatif à l'entretien des routes
nationales.
M. Bussiôre vient réclamer un relèvement
de crédit de 221.000 francs pour augmenter
le salaire des cantonniers. De combien î
de deux sous par jour seulement.
Le commissaire du gouvernement, M.
Ilabel, directeur des routes nationales, es-
quisse une timide défense. Il fait ressortir
que l'augmentation pour chaque cantonnier
sera dérisoire et la charge pour le Trésor
très considérable.
Mais il y a là évidemment une petite ré-
clame électorale et par 301 voix contre 243
l’amendement est adopté. C’est le commen-
cement de la danse des millions. Dans cette
voie, on ne peut prévoir où la Chambre
s’arrêtera.
Et M. Pelletan, rapporteur général, qui a
déclaré que l’équilibre budgétaire était tout
à fait instable ! Le voilà déjà compromit,
puisque nous avons uu demi-million d’aug-
mentation ; et nous ne sommes qu’au dé-
I but.
Nous entendons ensuite les plaintes de
M. Aimond sur l'entretien des roules natio-
nales en Seine-et-Oise.
Le lieutenant-colonel Guérin s’associe à
ces doléances, en se plaçant, comme it con-
I vient, au point de vue de la défeuse nalio-
| nale
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bier et la loi sur la chasse, aura lieu à la
Loupe(Eure-et-Loir), le dimanchel2 février.
M. Deschauel président de la Chambre
des députés, M. Cavaignac, ancien ministre
de la guerre, et de nombreux sénateurs et
députés y prendront part.
M. Caillaux député de la Sarlhe, fera une
conférence.
Un banquet de 60 couverts suivra. Le mi-
nistre de l’agriculture y sera représenté.
Tamponnement
Paris, 3 février.
Ce matin, vers 10 heures, un accident
s’est produit sur la ligne du chemin de for
Ceinture 11 y a une quinzaine de blessés.
Le train 228 venait de quitter, à l’heure
règlementaire de 9 heures 49, la gare de
Courceltes, rive droite, quand, par suite
d’une erreur d’aiguillage motivée par le
bris d'une tringle de levier à déclic, il s’en-
gagea sur une voie aboutissant à un garage.
Un peu plus loin que l’endroit où le train
avait pris une fausse direction, se trouvait
un branchement de voie qui aurait pu ra-
mener le train en sa direction normale. Le
mécanicien du train 228, croyant retrouver
eeU« direction, ne serra pas ses freins.
• i .cureuremeut l’aiguille ou bran- bernent
»e trouva fermée elle liai .""ail ,
toute sa vitesse. Devant lui étaient remisés
des wagons vides. Un choc elTroyable st
produisit qui bientôt fut suivi de cris et de
gémissements. La locomotive, presque tout
entière, était entrée dans le train garé
devant elle ; le premier wagon du train
228 s’était télescopé avec le fourgon.
Les blessés sont : M. Gentillon, 41 ans,
10, rue du Jourdain, blessure à la poitrine,
lésions internes ; M. Thery, 50, quai d’As-
nières, à Villeneuve-la-Garenne, blessures
aux reins ; Mme Thery, 36 ans, lésions à la
tête et dans le dos ; Mme Le Boucher, 35
ans, 204, avenue du Maine, lésions inter-
nes ; M. Etienne Padepetare, 39 ans, 12,
rue Labois Rouillon, lésions aux reins et à
la figure ; M. Joly, 45 ans, 29, rue de Cor-
meilles, jambe cassée ; M. Paul Pierra, 60
ans, épaule démise ; M. Reydet, 40 ans,
contusions nombreuses ; M. Collignon, 25
ans, blessure aux reins et au ventre ; Henri
Noin, jambe gauche cassée ; Genon, rue de
la Pompe ; Mme Auffron, 21 rue de l’Abbé
Groult ; Moussu, conducteur du train.
Le plus gravement atteint est un nommé
Vribiôre, retrouvé sous les débris des wa-
gons, littéralement broyé. 11 a été trans-
porté dans un état désespéré à l'hôpital
Beaugeon.
Nouvelles de Madagascar
Paris, 4 février.
En dehors des renseignements déjà
connus sur la répression des troubles dans
la région du Nord-Ouest, à Madagascar,
nous relevons les détails suivants que pu-
blie la Politique coloniale :
Le commandant Mondon, se dirigeant
vers la presqu’île Anonanl-Sanga, rencon-
tra là une bande soutenue par la division
navale ; le commandant réussit à la dis-
perser.
Le commandant Lamolte occupa, d’autre
part, le 3 décembre, Mandrissara où il ar-
riva assez à temps pour dégager le commis
de résidence Prétrel, qui n’avait réussi à
s’y maintenir que par un effort admirable
d’énergie et de courage.
Le commandant Lamotte occupa solide-
ment le pays et les rebelles se réfugient
dans les centres montagneux.
La répression a été rapide. Mais à Loky,
dans le centre de Vohemar, les pillards ont
tué M. Fournier, chef de poste, et M. Gui-
chard, créole. Celte bande a été dispersés
du côté de Diégo-Suarez, par le colonel
Fouquet.
En ce moment le commandant Lamotte,
à !a tôle de deux compagnies sénégalaises
et d’une compagnie malgache, poursuit les
derniers rebelles.
Le général Gallieni organise une ligne
d’étapes de Tananarive à Diégo Suarez, et
il a remis les cercles du Nord-Ouest sous
l’autorité militaire.
Washington, 4 février, mafia.
Le ministre de la guerre a communiqué
au Sénat uno dépêche du général Otis, don-
nant les renseignements demandés au sujet
des maladies ei de la mortalité parmi les
troupes américaines aux Philippines. Le
total des décès est de 220, dont40 à la suite
de blessures ou d’accidents ; 65 dûs à la
fièvre typhoïde ; 43 à la peiite vérole ; 22
à la dysenterie et 50 à des maladies diver-
ses.
La grande proportion de décès dûs à la
petite vérole a causé de l’inquiétude. Tous
les officiers ont été vaccinés plusieurs fois.
Non seulement les officiers, mais encore
les troupes ont été vaccinées contre la pe-
tite vérole. Douze médecins sont occupés
depuis plusieurs semaines à vacciner les
indigènes. La proportion des malades parmi
les troupes est de 9 0(0 mais la plupart sont
légèrement atteints.
Bruxelles, 4 février, matin.
L'Etoile Belge rapporte que le comman-
dant Lothaire a infligé, au Congo, une san-
glante défaite aux anthropophages budjas
de la Mongalla. Ceux-ci demandent à cor-
cluro la paix.
Rome, 4 février, matin.
Avant de lever la séance, la Chambre a
décidé de mettre à l’ordre du jour la dis-
cussion sur les pétitions sur l’amnistie.
Le rapport de M. Ifoccardo au Sénat e3t
pleinement favorable à l’accord commer-
cial italo-françafs. Ce rapport sera publié
demain ou après-demain.
Tunis, 4 février.
Le paquebot Djurjura, de la compagnie
Touache, est arrivé ce matin à 10 heures,
ayant à bord plusieurs compagnies du 95“
régiment d’infanterie, venant do Bourges,
sous le commandement du ’ieulenant-colo-
nel Mourant.
Cherbourg, 4 février, matin.
Le contre-torpilleur Fleurus en arme-
ment qui a changé ses chaudières, a appa-
i-.iillé h>r avec l’amiral-major. L’essai offi-
ciel de mille chevaux a été très satisfaisant;
lesfcessais de tir sont généralement bous.
Nouveau fusil Allemand
Berlin, 4 février.
Le Tageblatt confirme que toutes les
manufactures allemands d’armes à feu fa-
briquent actuellement un nouveau fusil à
magasin.
Ces jours derniers, en effet, quelques
journaux avaient lancé cette nouvelle, et
ils trouvaient un indice sérieux de sa véra-
cité dans le fait que l’empereur avait ré-
compensé par un cadeau, deux fonction-
naires de la manufacture de Dantzig, pour
la part prise par eux dans les études de la
nouvelle arme.
Dépêches du Matin
Paris, 4 février, 8 h. 50 matin. I
Interviewé par le a Journal », M de Beaure-
paire a exprimé l’avis que le supplément & l’en-
quête de M. Mazeau, ordonné par U. Lebret, I
ministre de la justice, portera sur des faits que I
lui, de Beaurepaire, a relevés au sujet de la di-
vulgation du dossier secret et à laquelle aurait I
participé un membre du Parlement.
La Cour de cassation a entendu hier M. Paléo-
hgue, ai chiviate au ministère des affaires étran-
gères.
L’hypothèse attribuant à l’ex-commandant
Esterhazy la paternité du fameux bordereau se- I
rait abandonnée.
— On assure qu'à la suite Cr sa dernière en- I
trevue, hier soir, avec les ministres, la Commis-
sion de dessaisissement a décidé de hâter la
solution de l’affaire et quelle nommera aujour-
d'hui un rapporteur, de manière à permettre
à la Chambre de commencer la discussion lundi
ou mardi.
— On prétend qu’au moment ou s'ouvrira la
discussion du projet du gouvernement, MM.
Ribot et Poincaré viendront lire à la tribune une
déclaration pour protester contre le caractère
antijuridique de ce projet ; ils s'abstiendraient
ensuite d’intervenir dans la discussion.
IhepêcheH du Soir
5 h. 15.
La commission de la révision s'est réunie cet I
après-midi pour recevoir communication des ren-
seignements complementaires sur l'enquête Ma-
zeau, mais M. Lebret, garde des sceaux, a fait I
connaître à la commission qu'il ne pourrait lui
remettre ces renseignements que demain matin
seulement.
En conséquence la commission s'est ajournée à
demain A dix heures 1/2 du matin.
BERLIN. — L'empereur Guillaume dans un dis- I
cours qu'il a piononoé au banquet du Langstadtt
provincial de Brandebourg, a comparé l’empire
Allemand A un arbre dont on veut élaguer les I
branches gênantes et détruire les insectes nui-
sibles.
L’empereur a affirmé la nécessité de préserver
la paix extérieure et intérieur• et a terminé par
un appel A l’honneur allemand contre tout ce qui
pourrait troubler la paix.
5 h. 25.
On dit qu'A l'entrevue qui a eu lieu hier soir
avec M. Dupuy, Président du Conseil et M. Lebret,
ministre de la Justice, la Commission de procé-
dure après a voir signalé les nouvelles et graves
accusations formulées par M. Quesoay de Beau-
repaire avait émis l’avis qu'il conviendrait de
surseoir A l'examen du projet de loi du Gouver-
nement et de déférer au Conseil supérieur de la
magistrature régulièrement convoqué dans les
formes prescrites par la loi, l'examen des alléga-
tions produites.
M. Dupuy s’est formellement opposé A cette
motion et a insisté pour que la commission sta-
tuât sur ce projet dans I* plus bref délai possi-
ble, alléguant que le projet n'était pas nécessai-
rement lié A l'enquête Mazeau et qu'il n’était nul-
lement la conséquence de cette enquête, que
dans la pensée du gouvernement il répondait A
une situation générale et dérivait d'une idée plus
haute, celle d'augmenter la valeur de la sentence
finale par l’extension de la juridiction qui sera
appelée à la rendre.
La commission a renoncé A sa motion. Elle
sera reprise par un certain nombre de députés
lorsque la discussion viendra en séance publique.
5 h. 35
MADRID, 4 février. — On assure que don Car-
los a réussi enfin A contracter un enprunt de
74 millions, grâce auquel il espère pouvoir com-
mencer la campagne.
Son représentant aurait contracté en France
et en Suisse plusieurs marchés en vue d'une prise
d'armes imminente, achats de munitions, fusils,
canons et uniformes militaires, oes derniers fa-
briqués A Nantes.
<’• <*•
6 fi. 15.
M. Félix Faure a inauguré aujourd'hui l’hospice I
Favier A Brie-sur-Marne.
—Le général Hitgener, gouverneur de Vincennes I
a affirmé A M. Félix Faure au nom de la garnison
sa ferma volonté de faire respecter la loi A l’inté- I
rieur et de défendre I honneur de la patrie.
Le Président de la République a répondu qu’il I
était heureux de constater que l’uniqu) souoi de I
l'armée était l'obéissance aux lois, et la défense
de la pairie.
— M. Reinach adressé à M. Mazeau, premier I
président de la Cour de cassation, une lettre I
déclarant qu’il n'a jamais reçu la lettre dont
parle le nommé Hêgler.
Cette lettre est un faux ridicule.
— D’autre part, Hégler adresse à l'Agence Ha-
vas une dépêche déclarant maintenir sa déposi-
tion qu'il est prêt A prouver devant la justice.
ALGER. — Les commandants des navires alle-
mands en grande tenne ont rendu visite dans
/'après midi à M. Laferrière, gouverneur général
et au général Larchey.
6 h. 40
La Chambre criminelle de la Cour de Cassa-
tion entend aujourd’hui l'expert Bertillon qui a
terminé sa déposition.
MARSEILLE. — Le départ de Rochefort pour
Alger a donné lieu aujourd'hui à une manifesta- I
tion des plus tumultueuses. Le paquebot ne de-
vant lever l'ancre qu'A 1 heure de l’après-midi. I
Rochefort qui a été rejoint par M. Max Régis, a
déjeuné avec lui et M. Charles Bernard député
de Bordeaux, entourés des membres du bureau
de la Ligue des Patriotes.
A midi, Rochefort descend de l'hôtel et paraît
sur le trottoir.
Quelques cris de : Vive Rochefort et une bor-
dée formidable de sifflets l'accueille. Il monte
dans un fiacre en compagnie de M. Max Régis et
de M. Cloutié de
La voiture est entourée par uns escouade
d'agents. Un véritable déluge de projectiles s'abat
sur le fiacre de R JChefort, faisant voler en éclats
les glaces de la voiture.
Rochefort et ses amis se sont embarqués en-
| semble sans encombre à bord de I' « Isaac Pe-
reire » qui a levé l'ancre A 1 heure.
6 h. 45
— M. Tapie, maître-répétiteur au Lycée de
Pau est nommé en la même quatitê au lycée de
Pèrigueux, en remplacement de fit. Marcou ap-
pelé A d'autres fonctions.
M. Labarthe est nommé répétiteur au Lycée
I de Pau.
— Les obsèques du général de division Laforge
I grand-officier do la Légion d'honneur, ont eu lieu
aujourd’hui A ChAlons-sur-Marne au milieu
I d'une assistance considérable.
HAVAS.
Pau, le 4 Février 1899
LE BUDGET
Il traine en longueur. Des incidents
tumultueux coupont la discussion de
la loi des finances, et nous sommes
loin de la fin.
Puisse le forban Esterhazy qui a
détalé devant le tricorne des gendar-
mes avoir emporté à ses semelles la
discorde et la démence 1
Car enfin il est temps que le pays
reprenne sa vie normale et le Parle-
ment la besogne la plus sérieuse que
lui assignent les lois.
Des esprits très sérieux s’appliquent
à nous montrer le péril des dépenses
croissantes et à préconiser uno réfor-
me dans la méthode qui préside à la
confection et au vote du budget.
Théoriquement la plupart des dépu-
tés sont d’accord. Quand le jour des
débats arrive, les bonnes intentions
sont emportées comme des fétus par
le vent de l’intérêt électoral. C’est tou-
jours à demain qu’on remet les affai-
res sérieuses. Le commerçant qui agit
ainsi va droit à la faillite.
Un budget ettrès difficile à lire.Nous
avons connu un brave et vieil avocat
nommé Bocquet qui a passé sa vie à
cette chimère : réunir les chiffres du
budget, les grouper de telle sorte que
doux pages suffisent pour comparer
les dépenses vraies aux recettes et
pour établir un bilan loyal et sincère
| de la situation.
Le budget des recettes est tellement
mystérieux et compliqué qu’il est à peu
près impossible à un ministre des
finances de dire quel est l’état du pays
par rapport à sa dette et qu’il faudrait
un travail immense de calculateur
pour tirer au clair le chiffre vrai des
emprunts occultes ou publics et des
obligations du Trésor.
M. Desjardins a proposé dansun but
louable de clarté et de bonne méthode
le vote d'une proposition qui devrait
être adoptée d’urgence, si le Gou-
vernement et la Chambre n’étaient
fias hypnotisés par des affaires si par-
aitemenl étrangères à la politique.
Le principe de cette réforme pour-
rait être formulé ainsi : « Afin de ren-
dre réellementcomparablesentre elles,
par services et par années, les diver-
ses dépenses de chaque ministère, les
agents préposés à la préparation du
budget ne devront désormais apporter
aucune modification à la contexture
I des chapitres, telle qu’elle a été éta-
blie pour le budget d’une année type,
l’année 1898, par exemple. »
M. Desjardins explique à merveille
que cette réforme permettrait de sui-
vre aisément les variations successi-
ves des dépenses de même nature.
Cette comparaison suggérerait tout
naturellement l’idée de rechercher les
causes de celles de cos variations qui
ressortiraient avec une notable impor-
tance. Par là on pourrait prendre les
mesures susceptibles d’en modifier la
cours.
La classification des chapitres ne
varietur étant faite, l’oeuvre de com-
paraison se ferait tout simplement
sans un travail de combinaison et da
dépouillement long et difficile.
La nomenclature des chapitres éta-
blie une fois pour toutes,’on introdui-
rait les dépenses correspondantes dans
une série de colonnes qui représente-
raient, par années, tous les budgets
que l’on voudrait rapprocher.
Par là, il serait facile de comparer
une série d’années et de ne pas se
contenter de la défectueuse coutume
qui consiste à rapprocher les dépenses
correspondantes de deux exercices
consécutifs.
Par là, le Parlement se rendrait
d’un coup d’oeil un compte exact de
l’extension prise par chaque service.
C’est là une réforme d’ordre qui
n’est pas susceptible de beaucoup pas-
sionner le pays ; mais son adoption
mettrait dans nos budgets plus de
I clarté, plus da sincérité. En pareille
matière comme en beaucoup d’autres,
le principal est fait quand on voit
clairement la situation.
Ce n’est, en tout cas, qu’à> cette
condition qu’on peut prendre d’utiles
déterminations.
OCTAVE AUBERT.
CHAMBRE DES DÉPUTÉS
Séance du 3 Février 1899
Les travaux publics
Chapitre 31 relatif à l'entretien des routes
nationales.
M. Bussiôre vient réclamer un relèvement
de crédit de 221.000 francs pour augmenter
le salaire des cantonniers. De combien î
de deux sous par jour seulement.
Le commissaire du gouvernement, M.
Ilabel, directeur des routes nationales, es-
quisse une timide défense. Il fait ressortir
que l'augmentation pour chaque cantonnier
sera dérisoire et la charge pour le Trésor
très considérable.
Mais il y a là évidemment une petite ré-
clame électorale et par 301 voix contre 243
l’amendement est adopté. C’est le commen-
cement de la danse des millions. Dans cette
voie, on ne peut prévoir où la Chambre
s’arrêtera.
Et M. Pelletan, rapporteur général, qui a
déclaré que l’équilibre budgétaire était tout
à fait instable ! Le voilà déjà compromit,
puisque nous avons uu demi-million d’aug-
mentation ; et nous ne sommes qu’au dé-
I but.
Nous entendons ensuite les plaintes de
M. Aimond sur l'entretien des roules natio-
nales en Seine-et-Oise.
Le lieutenant-colonel Guérin s’associe à
ces doléances, en se plaçant, comme it con-
I vient, au point de vue de la défeuse nalio-
| nale
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