Titre : L'Indépendant des Basses-Pyrénées : paraissant les lundi, mercredi et vendredi ["puis" paraissant tous les jours excepté le dimanche "puis" journal républicain quotidien "puis" le mieux informé des journaux de la région]
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1899-02-06
Contributeur : Garet, Émile (1829-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34416250c
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 février 1899 06 février 1899
Description : 1899/02/06 (A32,N110). 1899/02/06 (A32,N110).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5266927r
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 3218
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/04/2020
Le président de la République a ré
Je ne suis pas surpris, mon cher général, d
■vous entendre affirmer, comme le faisait il n’
a qu’un instant M. le Maire, les bonnes reli
lions existant entre l'autorité militaire et 1
municipalité de Vincennes. Le président de 1
République est non moins heureux de consti
ter qu’ici comme à Paris, comme par.out e
France, l’armée n’a qu’une seule pensée, qu’u
seul souci : L’obéissance à la loi, la défense d
sol sacré de la patrie.
L’Abbé Gayraud.
M. de Cassagnac se montre très dur ce matl
pour les abbés qui siègent à ses côtés à I
Chambre. Voici en quels termes sévères
apprécie leur rôle :
Les deux abbés dont nous voulons parle
sont les deux abbés députés, Gayraud <
Lemire. Encore une fois, nous estimon
qu ils sont de trop au Palais-Bourbon e
que ni le prestige de la soutane ni les inté
rôts catholiques ne gagnent à leur présenc
sur les bancs de la Chambre. Tout au con
traire, leur apparition à la tribune déchain
des colères, des injures, des quolibets qu
nous font mal au coeur, à nous qui ne com
prenons le prêtre qu’entouré de respect e
de vénération. Néanmoins, nous tenon
ü abord à établir une distinction nécessairi
entre les deux abbés, car une comparaisoi
sans restriction et sans nuances serait in
juste et injurieuse pour l’abbé Lemire.
Il iut houspillé un peu de tout les côtés
«e qui est le sort de ceux qui ne sont pai
fisbez républicains pour les vrais républi-
cains et assez conservateurs pour les vrais
conservateurs. Descendant, pileux, de lj
tribune en passant près de moi en rega-
gnant sa place, il grommela d'une voix fu-
rieuse : « Merci, messieurs de la droite. »
Je ripostai ironiquement ; « 1! n’y a pas de
quoi, monsieur l’abbé. » Ce qui n’etnpôche
pas l’informateur parlementaire d’un des
iueilleu’-s journaux du Sud-Ouest d’écrire
que : « La droite fait une ovation à l’ora-
teur et qu’il reçoit de nombreuses félici-
tations. »
Nous espérons que notre confrère et ami
ou Sud-Ouest, qui se reconnaîtra, voudra
prier son informateur d’être plus exact sur
v v® de considération dont jouit M.
J anne Gayraud parmi ses collègues
L’abbé Lemire jouit, parmi ,es collègues
de droite et de gauche, d'une estime géné-
rée. On le jent franc, sincère. J’ajouterai
_qu’U y a un rayonnement sympathique que
je subis, moi tout le premier, et qui me re-
tient, alors même que je réprouve énergi-
quement son langage et son attitude.
De l’abbé Gayraud, je n’en dirai pas au-
tant. Nombre d entre nous nui se souvien-
nent de ses avenlu» es multiples, lui tour-
nent le dos et ne lui font l’honneur ni de la
conversation ni du salut. Il n’y a pas d’ail-
leurs plus maladroit que lui. On levait les
épaulés, l’autre jour, à droite comme à gau-
che, quand, après avoir réclamé 3,439,003
francs de plus en faveur des desservants et
petits vicaires, il abaissait ce crédit à la
somme de 1CJ francs, sous prétexte de con-
sacrer le principe d’une augmentation de
traitement.
Une déposition de M. Caslmlr-Pérler
se dit en mesure d’aflirmer
que M. Casinur-Ponor a fait à cet égard de-
vaut la chambre criminelle uns déposition dos
plus tonnelles. 11 a déclaré que M, le général
Mercier, alors ministre de la guerre, lui avait
f.'V'Rje les Pièces & la charge de Dreyfus, dont
1 accusé avait eu connaissance, étaient insuffi-
aantoe pour obtenir du conseil de guerre une
condamnation. Comme le ministre avait des
qlîi’ suivaut lui> «‘«hissaient
la culpabilité de 1 accusé, et qu’il ne voulait
hé«?ia P‘rCe >1 n'avait
pas hésité à les faire communiquer aux mem-
conseü C0Dsei de guerre en chambre du
La chambre criminelle a prié l’ancien prési-
dent de la République de rappeler bien exac-
tement ses souvenirs, et M Casimir-Périer,
on voit que nous précisons, a dôclarèqu’il n’v
avait aucune hésitation dans son esprit et que
CuUR à lui ineme, alors qu’il était président
de la République, que M. le général Mercier,
ministre de la guerre avait fait cet aveu, on
trouvant du reste la chose toute naturelle.
NOUVELLES DIVERSES
e
ï r.A?al,nt‘Ellenne l,ler wlr, tm nommé Cholat
^ porté CIIKI coups de hache â ta veuve nenr^q Q
a îîî?^reSrîl»eî !?* a fracturé le crâne en cinq er
a tiTi? ^ vlcMïtt3 est désespéré On al
tribue ce drame â l'alcoolisme, un ai
n naüdAB Boites, tin hommé n
u ma“son^n m,é^nfJJut,de marteau- 1
S lemnifidü 5Lalîahô?d de ?ralnâ nommé Billor
Ran .aTaimnîniern,ler 6 > â t’arplxrée de Billoi;
nlr la Imio Mals Dillon put souti
ou-fi - °bn ? 1ue M***0- Ltirnaud a avou
- d u avait prémédité «on crime pour voler.
i^SF.!a Proposition de M. Constantin Skouzi
irere de 1 ancien minisire du cabinet grec Deiv«
nls, le conseil muntcipaT d’Athènes vient de d<
cerner le titre do citoyen honoraire de lâ vlll
d Athènes aux amiraux commandant les division
„ fonçât», anglaise, russe et italienne.
.? j T J'® Prf-jident de la République, accompagn
il de Mme Féfix Faure, a vlsiié l’Exposit'on de t’I
nlon des femmes peintres et sculpteurs.il a rend
la rosette U’ol/lcler de l'Instruction publique
ir Mme F.s.iier liulllard, et les pjlmes à M.Courdo
. de Launay, inspecteur des nnances de l’Unloi
u ainsi quà Mmes Delattre et Orner Payn.
)t Très prochainement seront constitués le
i. quatre cinquièmes bataillons de zouaves, et, d'ic
o t ’4?u? -lPes uj 0' 8» on ôspére former huit nouveau.
6 bataillons de tirailleurs algériens,
e , 77 Une :furieuse tempête s'est déchaînée sur 1.
” Y lie de Barrios, province de Cadix. Il y a ei
u plusieurs morts et plusieurs blessés. Les rivière
débordent ei on erpint des Inondations.
à „ —,slr E. Monson, ambassadeur d’Angleterre I
s Paris, est parti ce soir pour Cannes.oû il va pren
î dre quelques jours de vacances.
— Le duc de Connaught posera le 10 février I:
- prem ère piorre du réservoir d’Assouan (ei
Egypte).
^ avec*16 rt^Léopold* 3 dîné’ "ler’ â Bruielle:
i souscription a été ouverte par les Indl
gènes égyptiens i»ur oflrir au sirdar Kltchenei
i son porirait exécuté par un artiste en renom
- Notre correspondant particulier de Londres
nous Informe que, daprès la Chronicle, M. Cons
tans aurait protesté contre les concessions faites
1 par la I urquie à l’Allemagne.
L'\lsaden annonce que l’empereur Gull-
aume se propose de venir visiter, cette année,
i Alsace-Lorraine.
— Les passagers du paquebot Chili, courrier
du Sénégal, arrivé hier soir, sont monlés à Bor-
deaux co matin. Parmi eux était le lieutenant
Jacquin, qui participa à la capture de Samorv et
fut décoré pour ce lait.
— Une grève a éclaté parmi les employés dos
docks et employés des chemins de fer de Colon
(Amérique . I,e consul anglais a Colon a demandé
au gouverneur de la Jamaïque d’envoyer un
nav re de guerro an' lais pour proléger les sulets
anglais en vue des désordres qui pourraient se
produire par suite de la grève.
~ Sablory et sâ suite ont quitté Saint-Louis du
Sénégal, Us s embarqueront demain â Dakar, sur
un paquebot de la compagnie Fraisslnet, à desti-
nation du Congo.
v~ 911 dans la Galette de /’Allemagne du
; ,;„Ln Journal français annonce, après
des hypothèses sans fondement sur la politique
ÏÏf1*1»6™’0’ ye l’Impératrice d'Allemagne l'aei
se-a a Dinaid une partie de l’été. Nous sommes
îSÏÏLITZÎ PA m1e3Uro d'affirmer que cette nou-
velle est dénuée de tout fondement.
et i*s av°ués d'Alicante (Espa-
Z ™,a'aiient demandé le remplacement d’un jure
enu^n^of 3 fL'0Ddulte- Le juge ayant été main-
relusent dfpla^ler ’tüUS le 3 aVücats ul avouÔ 8
M- Binger est rentré cette nuit à Paris de la
mission dont II avait été chargé au Sénégal, il a
minün auJoum’hui la direction de son service au
ministère des colonies.
~ Niort. — Le train de voyageurs n» 393
vairon» a 11 Rare, de Thousrs, Ytunponné des
„,^iw de marchandises qui avaiein été laissés
oUr la vole d arrivée. La machine a été avariée.
Les dégâts sont purement materiels.
Bulletin Financier
Paris, 4 lévrier.
Le marché a été un peu plus calme que ces
Jours derniers, les cours acquis sont généralement
conservés sur la plupart ues valeurs. Ce temps
d arrêt dans la marche en avant ne peut du reste
que favoriser à bref délai une reprise sérieuse.
I.e 3 0|0 clôture à 102,67 au lieu de 102,70 • le
ga1|lmé,Ï7ac,la‘ioî,r?a P3S Varlé’ I'alll0rtissal)l’e a
La Banque de France est â 3330
Le crédit Foncier revient â 751 ; le Crédit Lyon-
nais ferme à 903 ; le Comptoir national d’Escompte
a 602 la soc.êté Générale à 554 ; La Banque sné-
ment 2N ■voleUrS ,lldusirlelles ** négocie active-
Le Suez à 3605 n’a pas varié.
16 Ly°“ COt 6 1937 = 16 Midl
Nous retrouvons l’italien â 94 ; l'ExtérleUJ â
53,65 le Turc D à 23,95 la Banque ottomane à 574
le Portugais a 23,90 et le Busse 2 0|0 1894 a 78 90
Sur ie marché en Banque les Biscuits Olihet se
traitent a 143, les Chaussures française a 163 et
les actions Taverne Pousset à 180
Les actions de la saclétô houillère et métallur-
gique de No”o Havlovka cotent 90 et 95
ÏWTELIES LOCALES
KT RÉGIONALES
a
t*
Conseil Municipal ]
i- Ordre du jour de la séance du Mardi 7 du
a courant, à 4 heures 1[2 du soir.
i, Communications et avis.
£ Vote de crédits.
Décharge de recette au receveur muni-
cipal.
Dispense de transcription et de purge
t d’hypothèques.
e Acquisition de terrain à suite d’aliqne-
3 ment.
Etat d’indication des fournitures de ma-
é tériaux à faire en 1899 sur les chemins vi-
J- cinaux ordinaires.
| Hospice : Maison de convalescence,
n Palais d’füvfer : Approbation du bail de
b location ; autorisation de payer la retenue
de garantie aux entrepreneurs du 2' lot.
3 I
il — *•
La situation agricole
j Le Journal Officiel publie un étal de la
a situation agricole. 13 départements ont la
s I note très bon, 67 bons, 7 assez bons.
21 ont la note très bons pour la culture
\ des blés.
Pour celle des seigles, nous voyons que
21 déparlements ont la note très bons, 57
» I bons, et 7 assez bons.
* Les départements de la région du Sud-
Ouest ont la note très bons et bons, ceux
s I de la région du Sud ont également la note
bons et très bons, à l’exception de l’Aveyron
. et du Tarn-et-Garonne qui n’ont que la
• note assez bon.
Tous les déparlements du Sud-Dsl ont la
i note bons, sduf celui de Drôme - qui n’a
qu’assez bon et les Hautes-Alpes qui ont la
i note très bons. Tous les départements de
l’Est ont la noie bons.
L’état des cultures dans le Rhône amène
la note très bons.
Les départements do la région du Centre
ont tous la note assez bon.
Hier a eu lieu à l’Eglise Saint-Martin le
mariage de Mlle Marie-Louise Casteret avec
M. Léonce Gapelle, notaire à Castres.
Une nombreuse assistance est venue
apporter ses félicitations à la très gracieuse
I mariés et à son époux. Nous y joignons
respectueusement les nôtres.
COURSES DE PAU
3e jour. — Dimanche 5 Février.
Une température douce et agréable a fa-
I vorisé la 3a jourués. Une foule nombreuse,
très élégante se pressait au pesage et à la
pelouse.
Pendant toutes les opérations du pesage.
Le ring a ôté très animé. Nou3 avons re-
trouvé tous les sporstmen, qui d’ailleurs ne
quittèrent notre ville que lorsque la saison
sportive sera termin 'y.
Les entr'acles ont été égayés par la mu-
I sique du 18“ deli aequi prêtait son con-
cours.
Le terrain reste toujours en parfait état
d'élasticité.
Les champs qui ont été fournis dans
chaque épreuve ODI rendu la' partie techni-
que intéressante et les arrivées ont été
I émouvantes.
Quelques chutes à signaler, dont une assez
grave qui cependant n’aura aucuue suite
fâcheuses.
Retour sans incident au milieu d’une
I triple haie.
Dans le Prix Belvédère, le peloton
I s’élance dans un train soutenu ayant pour
leader Ronceveaux. La Gentillesse ferme
la marche. L’ord-e est le môme jusqu’en
face ou Rave'lo et Flirt rejoignent le leader
I qui commence à donner des signes d« dé-
tresse et est finalement battu. A l'entrés de
la ligne droite, Flirt appara t le premier
serré de très près par Alionore, Ravello et
Le Valérien. A la haie d’arrivée Alionore
culbute entraînant la chute de Ravello.
Dejocès dans un bon rush, entamait une
belle lutte pour la seconde place avec IIu-
guelte qui reste à l’avantage de cette der-
I nière. „
Le Valérien arrive en tête des chevaux
battus.
Le Prix du Gave a été un walk-ower j
pour Grand-Seigneur, qui pendant tout le
_ ^ ;
parcours «dominé ses adversaires. Lancier
a dérobé au bull-flnck.
Sur un excellent départ dans le Prix de
la Pelouse, Symphonie prend le comman-
dement emmenant le peloton k une vive
allure, mais au passage des tribunes elle
est déjà débordée par Manon II et Lutin qui
prennent la tète suivis de Caran d’Ache et
ae Just. Cet ordre est le même jusqu’au
tournant du bois où Caran d'Ache ayant
amélioré sa position rejoint Manon et Just.
A la distance Caran d'Ache à la course à sa
merci et elle passe le Winning-post arrêté.
Le Pria; de Gaaton-Phaebus, qui était le
clou de la journée a réuni huit partants.
Le starter baisse le drapeau dans de bon-
nes conditions.
Les chevaux arrivent sur la rivière bien
groupés. Au mur Beaufort prend la télé, en
accentuant le train qui devient sévère. En
face Euryale, Aristo et Flô sont toujours en
tête Anémone (ait panache au bull-finch.Au
i second passage à la rivière Aristo mène,
serré de près par tout le groupe. A la dis-
tance Ganet et Euryale force le train mais
ce dernier prend nettement le meilleur
qu’il conserve jusqu’au poteau, qu'il passe
pour ainsi dire arrêté. Aristo arrive en tête
des chevaux battus.
Cette oourse estjla confirmation que c’est
bien le meilleur cheval qui a gagné le
Grand Prix de Pau.
Prix du Belvédère.— (Haies à réclamer).
2.000 fr. — Dislance : 2.800 mètres.
Flirt, 67 kil. 5|2 ; à M. D. Guestier (Flint).
Huguette, 63 kil. 3|1 ; au vicomte de Roede-
rer (Froutté). — Déjocôs, 69kil. 7[1 ; à M.
G. du Tailly (Cam).
Non placés : Ronceveaux, Le Tintorel,
! Le Valérien ; Le Halbran ; La Gentillesse,
I Ravello et Alionore (tombés).
Gagné de trois longueurs ; le troisième a
I une eucolure.
Mutuel : unité 5 francs. Pesage ; gagnant ,
I 27 fr. 50. Placés : Flirt, 9 fr., Huguette,
9 fr. 50, Déjocès, 10 fr. 50,
Prix du Gave. — Sleeple-Chase à réclam. 1
2.000 fr. — Distance : 3.600 mèt. 1
Grand-Seigneul*, 66 kil. égalité ; à M. F. : I
Blanc. (Froutté). — Silhouette, 66 kil. 5jl ;
à M Lagarde (Âshman). — Médium, 73 kil. ,
2|1 ; à M. D. Guestier (Darras).
I Non placé : Lancier (dérobé.
Gagné de dix longueurs, le troisième loin. (
Mutuel : Pesage. Gagnant 12 fr. Placés : .
I Grand-Seigneur, 6 fr. 50 ; Silhouette, 8 fr.; {
Pelouse : Gagnant : 9 fr. 50. Placés :
Grand-Seigneur, 7 fr. ; Silhouette, 9 fr, c
Prix de la Pelouse. — (Haies-Handicap), i
3.000 fr. - Distance : 3.C00 môt.
c
Sur le fauteuil fatal je suis souvent pré-
cédé par des gens qui ont 85 ans et qui ne
sont pas malades malgré leur fréquentation
de l’établissement incommode et insalubre
Je vois donc plus d’inconvénients' que
d’avantages à passer cinq ou six quaris
d’heure chez un barbier métamorphosé en
chimiste qui pratiquerait l’antisepsie avec
la sage lenteur d'un hygiéniste responsable
du salut de la cité.
Caran-d’Ache, 63 kit. 3|2 ; à M. D. Gués- s
tier (Flint). — Manon H, 63 kil. 1(2, égalité ; c
à M. G. Cadilhon (F Morris). — Just, 62 k.
lOil ; à M. G. Suberbia (Lacoste). (j
Non placés : Harri-Garria, Lutin III, d
Symphonie. c
Gagné facilement, le troisième à deux b
longueurs.
Mutuel : Pesage. Gagoant 10 fr. Placés :
Caran-d’Ache 7 fr. ; Manon, 6 fr. 50. e
Pelouse : Gagnant 11 fr. 50. Placés: Ca- u
ran-d’Ache 7 fr. 50. Manon 7 fr. 50. j
Prix Gaston-Phoebus, — (Steeple-chase s
handicap) 5,000 francs.— Distance : 4,000'". d
Euryale, 67 kil. 3(2, à M. G. Cadilhon
[F. Morris]. 6
Ganet, 74 kil., 6jl, à M. V. de Bataille h
[Robert.] a
Agar, 71 kil., 4[1, à M. V. de Bataille d
[Delolme.] t(
Non placés : Aristo, Flô, Châton, Beau- s
fort, Anémone (tombée).
Gagné de deux longueurs, le troisième à A
trois longueurs. G
Mutuel : Gaouant 12 fr. Placés Euryale a
7 fr. ; Ganet lï fr. 50 ; Agar 8 fr. 50. v
Pelouse : Gagnant 15 fr. Placés Euryale d
8 fr. ; Ganet 11 fr. 50 ; Agar 8 fr. 50. a
• - ]j
PAU-FOX-HOUNDS *
n
Petit à petit on fera ainsi d’une ville civi-
lisée une grande usine pharmaceutique et
à force de se prémunir contre le mal, on
mourra de peur. C’est çà qui vexera les
microbes.
Lundi 30 Janvier, midi. — Fox-Hounds à a
Uzein Cross Roads.
Par un soleil splendide, meet nombreux à
Uzein Bordeaux, Cross Roads.
Un renard, levé dans la lande, donne 1 heure
10 minutes ; est pris à Buros.
Le brushià M. Ilarry Hutton, montant Felton. pi
Un deuxième renard, trouvé près de la route a!
de Bordeaux, file la lande du Pont-Long, tra-
verse le Bois de Pau, le Hameau, et se fait n'
prendre, après une iicure de run, dans la pro-
priété de M. Cazesux, villa Loïc, aux Allées “
de Morlàas.
Le brush à Mr G. P. Messerdy, M. F. H.
Essex, America.
i AudtT1* FéW’ midi' - Hound
Le Drag d’Auriac est essentiellement pou,
tare parmi les Hard-Riders. Mr Ch. Carroli
avait quitté les Meath-Houuds sous la nei ü
pour Tenir les monter. **
Remarqué au me» : le comte J. de Gontaut
Biron, président de la Société d’Encourac,
ment, et la comtesse de Gontaut-Biron ; comte
et comtesse J de Castellanne ; comte E 4.
Gontaut Biron. 6
Vendredi 3 Février, midi. — Fox-Hounds
Château de Billère. «»unos.
Malgré une pluie fine, meet très nombreux t
Billère. Remarqué la présence de M. le Préfet
et de Mme Doux.
Le Field, au grand complet, s’est dirigé vers
les bois de Billère où un renard, levé dans la
lande, filé vers les landes, puis revenant aus-
sitôt, traverse lea villas du major Hutton et
du baron Séguier, et ae laisse prendre dans
un boquetau de Billère.
Un deuxième renard, après un bon run, s’est
fait prendre dans les ruines du vieux château
de Lescar,
Coup d’oeil pittoresque pour tous ceux qui
étaient présents à la mort.
Le brush è Mr Stern.
Samedi 4 Février, midi. — Drag-Hounds i
Limendous.
(Pau-GmietU.) Fox-Tarn.
Ce matin a eu lieu sur la Haute-Plante,
au milieu d’une foule assez considérable,
une rencontre de fot-ball entre les Coque-
licots du Lycée de Pau et les Montagnards
du Lycée de Bayonne. La partie qui a été
vivement disputée s’est terminée à 11 h. 1[2.
L’avantage est resté, après plusieurs chutes
et pirouettes des deux camps opposés, à
nos Coquelicots avec 1 point li2.
GHRONIQUETTE
C’est aux pauvres perruquiers que s’eu
prennent les hygiénistes. Les hygiéniste*
commencent â nous raser.
La tondeuse, le rasoir, Des ciseaux, la
brosse, le plat à barbe, le blaireau sont des
nids de microbes. La houppe à poudre est
pernicieuse, comme les cuirs à repasser, le
linge et les mains du coifleur.
On propose en conséquence de tout pas-
ser à l'eau pbéniqufa et à l’aléélyde for-
mique, deux parfums qui empestent. Ils
remplaceraient la vio'elte, le lubin et la
quinine au grand avantage de la vertu
puisque jamais plus une demoiselle ne vous
demanderait « rélrenne » de voire barbe.
Ma foi, je préfère, les choses propres aux
choses sales, mais je trouve que le co.'fleur
met toujours trop de temps à me raser.
Le code canadien, pour prendre un seuF
eiemple, prescrit de placer les brosses sur
up grillage dans un meuble en compagnie
d’une soucoupe de formaline. Les brosses
sont désinfectées au bout de deux heures
d’exposition aux vapeurs de la formaline,ef
il faut les dégraisser en outre avec du sou
et de la terre de pipe. Entre chaque opéra-
tion, le coiffeur doit se laver les mains au
savon phéniquô et à la brosse. Celle brosse
doit être evposée aux vapeurs désinfectan-
tes, etc., etc. Quant au client, il continue à
s’embêter.
Si on entre dans cette voie, on ira loin.
Avant de tourner un bouton de porte, il
faudra se livrer à une opération hygiénique
à cause des gens qui sont entrés avant
vous, et à la promenade, il faudra se munir
d’une muselière pasteurisée pour ne pas
aspirer la poussière et l’haleine des voisins.
BTXANTI.VI.
ESCOS. — Le nommé Jean Trcmoulet, un
pécheur qui n'a eu que douze condamnations,
ayant rencontré le garde forestier Maupeu sur
les bords du gave, avec une énergie cambron
menue lui dit qu’il se fichait de lui.
Ce manque d égards a été puni de 48 heures
d emprisonnement.
SUSMIOU. — Comme s'il n’y avait pas as-
81 FEUILLETON DK L’INDÉPENDANT
MARC MARIO
Petit Zouzou
Là, les preuves sont absolues.
Cadet et Koumi avaient retrouvé Ahmed
ben Mabrouck, lo gardien (de l’orangerie de
M. Saint-Romme, dont les décla-alions uvaient
confirmé toutes les découvertes faites ius-
quc-1*.
L ancien pât-o avait vu lo fils d’Aoussa.
— Il gardait un pcit troupeau de chèvres
du côté de Sahel, — raconta Cadet, — lors-
Ïiu’un détachement do zouaves qui passait fit
a découverte d’un enfant abandonné.
— C’éta't mon fils ?... — s'écria Aoussa
lranspor.ee.
— Oui, ton fils, — 'ui dit Ali.
— 11 ne peut y avoir aucune erreur, — ajouta
le policier. — Nous avons eu toutes les preu-
ves chez Domingo, le maréchal-ferrant do
Kahfoum. Le Riémontais a é.é obligé dn s’ar-
rêter aux environs parce que son cheval avait
perdu un fer dans Isa course, et, comme il ne I
voulait pas se montrer dans le pays, ni aban-
donner ta carriole dans laquolln tu le trouvais
avoc ton fila, il a apouté un petit Malta;s qui
Vagabondait par, là, Luco, que Roumi connaît
bion, et qui confirmera tout ce que nous avons
appris, car il est en prison et j’irai l’interro-
§er... C’est ce Luco qui a conduit le cheval
’Enrico chez Domingo, afin do le faire refer-
rer et il a entendu de1- vagissement d’enfant
partant do la carriole. Or, quand il «si revenu,
environ une heuro après ramenant le cheval'
la carriole - ôtait seule. C’est pondant son
absence que le Piémontais s’est emparé de
l’enfant et l'a emporté aussi loin qu’il a pu,
l'ubandonnant dans la brousse où il espérait
bien nu’il mourrait de faim et de froid.
— h ils de cochon et fiis du diable I... — cria
Amar el Hadj en une imprécation indignée.
— Mon pauvre enfant !... — soupira encore
Aous-sa, — Et puis ?... Et puis ?...
— Luco, en ramenant le cheval, trouva douo
la carriole seule, —. reprit Cadet, - et natu-
re lemerit. en voleur de profession, il chercha
s il n y avait rien à voler neridant l’absence du
conducteur. Il regarda à l’intérieur de la voi-
ture et ne vit qu’une femme étendue de tout
son long, plongée dans un profond sommeil.
C était toi !...
— Oui, c’était bien toi, — confirma Ali, I
car cette carriolo est assurément colle d'En-
rico, j’en ai eu toutes les preuves.
A ce moment, l’enfaut avait disparu, i
poursuivit le policier, — ce qui prouvo bien
que c’cst penuant qu’il était ainsi arrêté, pen- I
dant que tu dormais profondément, grâce au
narcotique qu’il t’a fait absorber, que le misé-
rable s'est emparé de ton fils et l'a emporté I
aussi loin qu’il a pu, afin de l’abandonner et
de 1 exposer à une mort qui devait être cer-
taine.
— Je me souviens oxac.ement de tout ce qui
s’est passé, —dit Aoussa. — J’avais bu plu-
sieurs fois du café ; c était tout co que je pou- |
vais prendre, et ce café avait une saveur par-
ticulière, à la fois ûcre et amère, que j’attri-
buais à sa mauvaise qualité.
— C[est ce café qui devenait contenir le I
narcotique, — dit Amar el Hadj qui suivait
toutes les péripéties do cet . mouvant récit I
avec une attention passionnée.
— Oui, c’est bien cela, répondit la Juive, — I
et lorsque je m’éveillai, l’esprit encore engour- I
di dans une_ torpeur qui m’hébétait, je cher- I
chai mon enfant ot je ne le trouvai pas à mes I
côtés.
— Te rappelles-tu à quel moment tu as cons- I
talé qu’il avajt disparu ? — demanda Cadet. — I
Etait-ce le jour’omla nuit ?
— Il faisait suit... une nuit claire, avec dos I
étoiles et un cfio'stant de lune qui se levait I
derrière les collines, Mon hébétude se dissipa
d’un seul coup sous l’émotion et la colère qui
s’emparèrent de moi en ne retrouvant plus
mon fils !... Oh! je m’en souviens comme si I
c’était hier!... J’ai saisi Enrieo par le bras I
et je lui ai demandé mon enfant I... J’ai crié, I
je l’ai menacé, j’étais furieuse... Je souf- I
frais !... Lui, la brute, arrêta la voituro et me
renversa on me saisissaut à la gorge. Je me I
défendais et je luttais contre lui, mais il avait
l’avantago cio la force. Il parvint à me lier
avec une cordo, à mo bâillonner avec un fou- I
lard, et me menaça de faire mourir mon fils... I
Après je ne me rappelle plus riea, — acheva I
Aoussa, — car je m'endormis sans doute, tou-
jours sous l’influence de ce breuvage qui donne I
le sommeil, et je ne m’éveillai que dans la mai- I
son où il m’enferma
— Tu as parlé d’un bruit de torrent, — dit
le père d’Ali ; — est-ce à co moment que tu l’as I
entendu ?
— Oui, c’eat lorsque je m’éveillai, — répon- I
dit la victime du Piémontais. — C’est au loin
que j’entendis ce bruit, comme s’il se produi-
sait sous terre... C’était le bruit de l’eau qui
roule avec force, au milieu du silence de ia
nuit...
— Eh bien ! — dit Ali, — toutes les preuves
counordent pour établir que l’enfant trouvé du
côté de Sahel est bien ton fils. D'après le« ren-
seignements que nous avons eus auprès de
Domingo à Rahfoum, c’est vers sept heures du
soir quo Lu-o lui a amené le cheval à ferrer.
DcAtmigo allait couvrir le feu de sa forge,
ayant achevé sa journée. Luco loi remit une
Siécc de deux francs qu’il avait reçu du con-
ucteur de la voiture et Domingo fit le ferrage
3ui dura près d’une demi-heure. La voiture,
'après ee qu’il a dit sur les indications du
petit Maltais, qui causait avec lui pendant
qu'il travaillait, se trouvait à trois kilomè-
tres de là. L’absence de Luco et l’arrêt de
la carriole ont donc duré un peu plus d'une
heure.
— J'ai calculé le temps nécessaire, — dit à
son tour Cadet, — et Enrieo a pu fort bien em-
porter l’enfant et le déposer à l’endroit qu’Amed
ben Mabrouk m'a indiqué.
— Du reste, tout concorde, — reprit Ali,
— puisque l’enfant trouvé à l’endroit indi-
qué par Ahmed poi tait les vè.ements que j ai
reconnus, que j’avais achetés moi-mémo à
Alger.
—; Quelle est donc cette femme qui l’a re-
cueilli ? — demanda Aoussa d’une voix frémis-
sante d’émotion. — Où est-elle?... Où est mon
fils ?...
— Sois heureuse, ma bonne Aoussa, — ré
pondit l’ancien spahi, — tu seras fièro de ton
fils quand tu le reverras 1...
— Où est il ?... Tu as dit qu’il est à Philip-
peville...
— Oui, à Philippeville. — Il a été trouvé
par un détachement de zouaves qui passait,
et un brave homme quo je connais, le ser
gent Bernard, l’a pour ainsi dire adopté. C’est
lui qui l’a découvert, qui l’a entendu le pre-
mier.
— Oh 1 mon fils a été sauvé!... Dieu me l’a
gardé !...
— Tout ce que m’a dit le sergent Bernard a
été confirme par Amcd que notre ami a re-
trouvé. C'est Adrned qui a vendu une de ses
chèvres que les zouaves ont amenée pour don-
ner du lait à 1 enfant. L’enquête à laquelle on
s’est livré, pour retrouver les auteurs de cei
abandon, n'a donné aucun résultat et, sur la
demande du colonel, le maire de Philippeville
a autorisé la cantinière à garder l'enfant que
les zouaves avaient trouvé... C’est au troisiè-
me zouaves, à Philippeville, qu’on l’a élevé...
Il a eu pour mère adoptive Marianne Bonheur,
cette brave femme qui l’a aimé comme Json
fils. On en a fait un zouave, un petit zouzou. .
et tous ceux qui le connaissent l'aiment,
Aoussa... Mon capitaine lui-méme le connait
et l'aime comme tout le monde.
— Lui 1. . Lui !... s’écria Aoussa haletante
les yeux pleins de larmes.
— Alors il sait...
Ali l’interrompit d’un geste.
Fallait-il révéler devant Cadet et Roumi le
secret de l’amour de celte qui avait été la belle
Aoussa ?
Pouvait on laisser découvrir le lien qui exis-
tait entre le capitaine Roland el le petit zou-
zou î
— Je te mènerai auprès do ton fils, — dit
l'Arabe dévoué, — et tu le verras... mais
avant, tu le comprmds, j’ai bien des choses
Je ne suis pas surpris, mon cher général, d
■vous entendre affirmer, comme le faisait il n’
a qu’un instant M. le Maire, les bonnes reli
lions existant entre l'autorité militaire et 1
municipalité de Vincennes. Le président de 1
République est non moins heureux de consti
ter qu’ici comme à Paris, comme par.out e
France, l’armée n’a qu’une seule pensée, qu’u
seul souci : L’obéissance à la loi, la défense d
sol sacré de la patrie.
L’Abbé Gayraud.
M. de Cassagnac se montre très dur ce matl
pour les abbés qui siègent à ses côtés à I
Chambre. Voici en quels termes sévères
apprécie leur rôle :
Les deux abbés dont nous voulons parle
sont les deux abbés députés, Gayraud <
Lemire. Encore une fois, nous estimon
qu ils sont de trop au Palais-Bourbon e
que ni le prestige de la soutane ni les inté
rôts catholiques ne gagnent à leur présenc
sur les bancs de la Chambre. Tout au con
traire, leur apparition à la tribune déchain
des colères, des injures, des quolibets qu
nous font mal au coeur, à nous qui ne com
prenons le prêtre qu’entouré de respect e
de vénération. Néanmoins, nous tenon
ü abord à établir une distinction nécessairi
entre les deux abbés, car une comparaisoi
sans restriction et sans nuances serait in
juste et injurieuse pour l’abbé Lemire.
Il iut houspillé un peu de tout les côtés
«e qui est le sort de ceux qui ne sont pai
fisbez républicains pour les vrais républi-
cains et assez conservateurs pour les vrais
conservateurs. Descendant, pileux, de lj
tribune en passant près de moi en rega-
gnant sa place, il grommela d'une voix fu-
rieuse : « Merci, messieurs de la droite. »
Je ripostai ironiquement ; « 1! n’y a pas de
quoi, monsieur l’abbé. » Ce qui n’etnpôche
pas l’informateur parlementaire d’un des
iueilleu’-s journaux du Sud-Ouest d’écrire
que : « La droite fait une ovation à l’ora-
teur et qu’il reçoit de nombreuses félici-
tations. »
Nous espérons que notre confrère et ami
ou Sud-Ouest, qui se reconnaîtra, voudra
prier son informateur d’être plus exact sur
v v® de considération dont jouit M.
J anne Gayraud parmi ses collègues
L’abbé Lemire jouit, parmi ,es collègues
de droite et de gauche, d'une estime géné-
rée. On le jent franc, sincère. J’ajouterai
_qu’U y a un rayonnement sympathique que
je subis, moi tout le premier, et qui me re-
tient, alors même que je réprouve énergi-
quement son langage et son attitude.
De l’abbé Gayraud, je n’en dirai pas au-
tant. Nombre d entre nous nui se souvien-
nent de ses avenlu» es multiples, lui tour-
nent le dos et ne lui font l’honneur ni de la
conversation ni du salut. Il n’y a pas d’ail-
leurs plus maladroit que lui. On levait les
épaulés, l’autre jour, à droite comme à gau-
che, quand, après avoir réclamé 3,439,003
francs de plus en faveur des desservants et
petits vicaires, il abaissait ce crédit à la
somme de 1CJ francs, sous prétexte de con-
sacrer le principe d’une augmentation de
traitement.
Une déposition de M. Caslmlr-Pérler
se dit en mesure d’aflirmer
que M. Casinur-Ponor a fait à cet égard de-
vaut la chambre criminelle uns déposition dos
plus tonnelles. 11 a déclaré que M, le général
Mercier, alors ministre de la guerre, lui avait
f.'V'Rje les Pièces & la charge de Dreyfus, dont
1 accusé avait eu connaissance, étaient insuffi-
aantoe pour obtenir du conseil de guerre une
condamnation. Comme le ministre avait des
qlîi’ suivaut lui> «‘«hissaient
la culpabilité de 1 accusé, et qu’il ne voulait
hé«?ia P‘rCe >1 n'avait
pas hésité à les faire communiquer aux mem-
conseü C0Dsei de guerre en chambre du
La chambre criminelle a prié l’ancien prési-
dent de la République de rappeler bien exac-
tement ses souvenirs, et M Casimir-Périer,
on voit que nous précisons, a dôclarèqu’il n’v
avait aucune hésitation dans son esprit et que
CuUR à lui ineme, alors qu’il était président
de la République, que M. le général Mercier,
ministre de la guerre avait fait cet aveu, on
trouvant du reste la chose toute naturelle.
NOUVELLES DIVERSES
e
ï r.A?al,nt‘Ellenne l,ler wlr, tm nommé Cholat
^ porté CIIKI coups de hache â ta veuve nenr^q Q
a îîî?^reSrîl»eî !?* a fracturé le crâne en cinq er
a tiTi? ^ vlcMïtt3 est désespéré On al
tribue ce drame â l'alcoolisme, un ai
n naüdAB Boites, tin hommé n
u ma“son^n m,é^nfJJut,de marteau- 1
S lemnifidü 5Lalîahô?d de ?ralnâ nommé Billor
Ran .aTaimnîniern,ler 6 > â t’arplxrée de Billoi;
nlr la Imio Mals Dillon put souti
ou-fi - °bn ? 1ue M***0- Ltirnaud a avou
- d u avait prémédité «on crime pour voler.
i^SF.!a Proposition de M. Constantin Skouzi
irere de 1 ancien minisire du cabinet grec Deiv«
nls, le conseil muntcipaT d’Athènes vient de d<
cerner le titre do citoyen honoraire de lâ vlll
d Athènes aux amiraux commandant les division
„ fonçât», anglaise, russe et italienne.
.? j T J'® Prf-jident de la République, accompagn
il de Mme Féfix Faure, a vlsiié l’Exposit'on de t’I
nlon des femmes peintres et sculpteurs.il a rend
la rosette U’ol/lcler de l'Instruction publique
ir Mme F.s.iier liulllard, et les pjlmes à M.Courdo
. de Launay, inspecteur des nnances de l’Unloi
u ainsi quà Mmes Delattre et Orner Payn.
)t Très prochainement seront constitués le
i. quatre cinquièmes bataillons de zouaves, et, d'ic
o t ’4?u? -lPes uj 0' 8» on ôspére former huit nouveau.
6 bataillons de tirailleurs algériens,
e , 77 Une :furieuse tempête s'est déchaînée sur 1.
” Y lie de Barrios, province de Cadix. Il y a ei
u plusieurs morts et plusieurs blessés. Les rivière
débordent ei on erpint des Inondations.
à „ —,slr E. Monson, ambassadeur d’Angleterre I
s Paris, est parti ce soir pour Cannes.oû il va pren
î dre quelques jours de vacances.
— Le duc de Connaught posera le 10 février I:
- prem ère piorre du réservoir d’Assouan (ei
Egypte).
^ avec*16 rt^Léopold* 3 dîné’ "ler’ â Bruielle:
i souscription a été ouverte par les Indl
gènes égyptiens i»ur oflrir au sirdar Kltchenei
i son porirait exécuté par un artiste en renom
- Notre correspondant particulier de Londres
nous Informe que, daprès la Chronicle, M. Cons
tans aurait protesté contre les concessions faites
1 par la I urquie à l’Allemagne.
L'\lsaden annonce que l’empereur Gull-
aume se propose de venir visiter, cette année,
i Alsace-Lorraine.
— Les passagers du paquebot Chili, courrier
du Sénégal, arrivé hier soir, sont monlés à Bor-
deaux co matin. Parmi eux était le lieutenant
Jacquin, qui participa à la capture de Samorv et
fut décoré pour ce lait.
— Une grève a éclaté parmi les employés dos
docks et employés des chemins de fer de Colon
(Amérique . I,e consul anglais a Colon a demandé
au gouverneur de la Jamaïque d’envoyer un
nav re de guerro an' lais pour proléger les sulets
anglais en vue des désordres qui pourraient se
produire par suite de la grève.
~ Sablory et sâ suite ont quitté Saint-Louis du
Sénégal, Us s embarqueront demain â Dakar, sur
un paquebot de la compagnie Fraisslnet, à desti-
nation du Congo.
v~ 911 dans la Galette de /’Allemagne du
; ,;„Ln Journal français annonce, après
des hypothèses sans fondement sur la politique
ÏÏf1*1»6™’0’ ye l’Impératrice d'Allemagne l'aei
se-a a Dinaid une partie de l’été. Nous sommes
îSÏÏLITZÎ PA m1e3Uro d'affirmer que cette nou-
velle est dénuée de tout fondement.
et i*s av°ués d'Alicante (Espa-
Z ™,a'aiient demandé le remplacement d’un jure
enu^n^of 3 fL'0Ddulte- Le juge ayant été main-
relusent dfpla^ler ’tüUS le 3 aVücats ul avouÔ 8
M- Binger est rentré cette nuit à Paris de la
mission dont II avait été chargé au Sénégal, il a
minün auJoum’hui la direction de son service au
ministère des colonies.
~ Niort. — Le train de voyageurs n» 393
vairon» a 11 Rare, de Thousrs, Ytunponné des
„,^iw de marchandises qui avaiein été laissés
oUr la vole d arrivée. La machine a été avariée.
Les dégâts sont purement materiels.
Bulletin Financier
Paris, 4 lévrier.
Le marché a été un peu plus calme que ces
Jours derniers, les cours acquis sont généralement
conservés sur la plupart ues valeurs. Ce temps
d arrêt dans la marche en avant ne peut du reste
que favoriser à bref délai une reprise sérieuse.
I.e 3 0|0 clôture à 102,67 au lieu de 102,70 • le
ga1|lmé,Ï7ac,la‘ioî,r?a P3S Varlé’ I'alll0rtissal)l’e a
La Banque de France est â 3330
Le crédit Foncier revient â 751 ; le Crédit Lyon-
nais ferme à 903 ; le Comptoir national d’Escompte
a 602 la soc.êté Générale à 554 ; La Banque sné-
ment 2N ■voleUrS ,lldusirlelles ** négocie active-
Le Suez à 3605 n’a pas varié.
16 Ly°“ COt 6 1937 = 16 Midl
Nous retrouvons l’italien â 94 ; l'ExtérleUJ â
53,65 le Turc D à 23,95 la Banque ottomane à 574
le Portugais a 23,90 et le Busse 2 0|0 1894 a 78 90
Sur ie marché en Banque les Biscuits Olihet se
traitent a 143, les Chaussures française a 163 et
les actions Taverne Pousset à 180
Les actions de la saclétô houillère et métallur-
gique de No”o Havlovka cotent 90 et 95
ÏWTELIES LOCALES
KT RÉGIONALES
a
t*
Conseil Municipal ]
i- Ordre du jour de la séance du Mardi 7 du
a courant, à 4 heures 1[2 du soir.
i, Communications et avis.
£ Vote de crédits.
Décharge de recette au receveur muni-
cipal.
Dispense de transcription et de purge
t d’hypothèques.
e Acquisition de terrain à suite d’aliqne-
3 ment.
Etat d’indication des fournitures de ma-
é tériaux à faire en 1899 sur les chemins vi-
J- cinaux ordinaires.
| Hospice : Maison de convalescence,
n Palais d’füvfer : Approbation du bail de
b location ; autorisation de payer la retenue
de garantie aux entrepreneurs du 2' lot.
3 I
il — *•
La situation agricole
j Le Journal Officiel publie un étal de la
a situation agricole. 13 départements ont la
s I note très bon, 67 bons, 7 assez bons.
21 ont la note très bons pour la culture
\ des blés.
Pour celle des seigles, nous voyons que
21 déparlements ont la note très bons, 57
» I bons, et 7 assez bons.
* Les départements de la région du Sud-
Ouest ont la note très bons et bons, ceux
s I de la région du Sud ont également la note
bons et très bons, à l’exception de l’Aveyron
. et du Tarn-et-Garonne qui n’ont que la
• note assez bon.
Tous les déparlements du Sud-Dsl ont la
i note bons, sduf celui de Drôme - qui n’a
qu’assez bon et les Hautes-Alpes qui ont la
i note très bons. Tous les départements de
l’Est ont la noie bons.
L’état des cultures dans le Rhône amène
la note très bons.
Les départements do la région du Centre
ont tous la note assez bon.
Hier a eu lieu à l’Eglise Saint-Martin le
mariage de Mlle Marie-Louise Casteret avec
M. Léonce Gapelle, notaire à Castres.
Une nombreuse assistance est venue
apporter ses félicitations à la très gracieuse
I mariés et à son époux. Nous y joignons
respectueusement les nôtres.
COURSES DE PAU
3e jour. — Dimanche 5 Février.
Une température douce et agréable a fa-
I vorisé la 3a jourués. Une foule nombreuse,
très élégante se pressait au pesage et à la
pelouse.
Pendant toutes les opérations du pesage.
Le ring a ôté très animé. Nou3 avons re-
trouvé tous les sporstmen, qui d’ailleurs ne
quittèrent notre ville que lorsque la saison
sportive sera termin 'y.
Les entr'acles ont été égayés par la mu-
I sique du 18“ deli aequi prêtait son con-
cours.
Le terrain reste toujours en parfait état
d'élasticité.
Les champs qui ont été fournis dans
chaque épreuve ODI rendu la' partie techni-
que intéressante et les arrivées ont été
I émouvantes.
Quelques chutes à signaler, dont une assez
grave qui cependant n’aura aucuue suite
fâcheuses.
Retour sans incident au milieu d’une
I triple haie.
Dans le Prix Belvédère, le peloton
I s’élance dans un train soutenu ayant pour
leader Ronceveaux. La Gentillesse ferme
la marche. L’ord-e est le môme jusqu’en
face ou Rave'lo et Flirt rejoignent le leader
I qui commence à donner des signes d« dé-
tresse et est finalement battu. A l'entrés de
la ligne droite, Flirt appara t le premier
serré de très près par Alionore, Ravello et
Le Valérien. A la haie d’arrivée Alionore
culbute entraînant la chute de Ravello.
Dejocès dans un bon rush, entamait une
belle lutte pour la seconde place avec IIu-
guelte qui reste à l’avantage de cette der-
I nière. „
Le Valérien arrive en tête des chevaux
battus.
Le Prix du Gave a été un walk-ower j
pour Grand-Seigneur, qui pendant tout le
_ ^ ;
parcours «dominé ses adversaires. Lancier
a dérobé au bull-flnck.
Sur un excellent départ dans le Prix de
la Pelouse, Symphonie prend le comman-
dement emmenant le peloton k une vive
allure, mais au passage des tribunes elle
est déjà débordée par Manon II et Lutin qui
prennent la tète suivis de Caran d’Ache et
ae Just. Cet ordre est le même jusqu’au
tournant du bois où Caran d'Ache ayant
amélioré sa position rejoint Manon et Just.
A la distance Caran d'Ache à la course à sa
merci et elle passe le Winning-post arrêté.
Le Pria; de Gaaton-Phaebus, qui était le
clou de la journée a réuni huit partants.
Le starter baisse le drapeau dans de bon-
nes conditions.
Les chevaux arrivent sur la rivière bien
groupés. Au mur Beaufort prend la télé, en
accentuant le train qui devient sévère. En
face Euryale, Aristo et Flô sont toujours en
tête Anémone (ait panache au bull-finch.Au
i second passage à la rivière Aristo mène,
serré de près par tout le groupe. A la dis-
tance Ganet et Euryale force le train mais
ce dernier prend nettement le meilleur
qu’il conserve jusqu’au poteau, qu'il passe
pour ainsi dire arrêté. Aristo arrive en tête
des chevaux battus.
Cette oourse estjla confirmation que c’est
bien le meilleur cheval qui a gagné le
Grand Prix de Pau.
Prix du Belvédère.— (Haies à réclamer).
2.000 fr. — Dislance : 2.800 mètres.
Flirt, 67 kil. 5|2 ; à M. D. Guestier (Flint).
Huguette, 63 kil. 3|1 ; au vicomte de Roede-
rer (Froutté). — Déjocôs, 69kil. 7[1 ; à M.
G. du Tailly (Cam).
Non placés : Ronceveaux, Le Tintorel,
! Le Valérien ; Le Halbran ; La Gentillesse,
I Ravello et Alionore (tombés).
Gagné de trois longueurs ; le troisième a
I une eucolure.
Mutuel : unité 5 francs. Pesage ; gagnant ,
I 27 fr. 50. Placés : Flirt, 9 fr., Huguette,
9 fr. 50, Déjocès, 10 fr. 50,
Prix du Gave. — Sleeple-Chase à réclam. 1
2.000 fr. — Distance : 3.600 mèt. 1
Grand-Seigneul*, 66 kil. égalité ; à M. F. : I
Blanc. (Froutté). — Silhouette, 66 kil. 5jl ;
à M Lagarde (Âshman). — Médium, 73 kil. ,
2|1 ; à M. D. Guestier (Darras).
I Non placé : Lancier (dérobé.
Gagné de dix longueurs, le troisième loin. (
Mutuel : Pesage. Gagnant 12 fr. Placés : .
I Grand-Seigneur, 6 fr. 50 ; Silhouette, 8 fr.; {
Pelouse : Gagnant : 9 fr. 50. Placés :
Grand-Seigneur, 7 fr. ; Silhouette, 9 fr, c
Prix de la Pelouse. — (Haies-Handicap), i
3.000 fr. - Distance : 3.C00 môt.
c
Sur le fauteuil fatal je suis souvent pré-
cédé par des gens qui ont 85 ans et qui ne
sont pas malades malgré leur fréquentation
de l’établissement incommode et insalubre
Je vois donc plus d’inconvénients' que
d’avantages à passer cinq ou six quaris
d’heure chez un barbier métamorphosé en
chimiste qui pratiquerait l’antisepsie avec
la sage lenteur d'un hygiéniste responsable
du salut de la cité.
Caran-d’Ache, 63 kit. 3|2 ; à M. D. Gués- s
tier (Flint). — Manon H, 63 kil. 1(2, égalité ; c
à M. G. Cadilhon (F Morris). — Just, 62 k.
lOil ; à M. G. Suberbia (Lacoste). (j
Non placés : Harri-Garria, Lutin III, d
Symphonie. c
Gagné facilement, le troisième à deux b
longueurs.
Mutuel : Pesage. Gagoant 10 fr. Placés :
Caran-d’Ache 7 fr. ; Manon, 6 fr. 50. e
Pelouse : Gagnant 11 fr. 50. Placés: Ca- u
ran-d’Ache 7 fr. 50. Manon 7 fr. 50. j
Prix Gaston-Phoebus, — (Steeple-chase s
handicap) 5,000 francs.— Distance : 4,000'". d
Euryale, 67 kil. 3(2, à M. G. Cadilhon
[F. Morris]. 6
Ganet, 74 kil., 6jl, à M. V. de Bataille h
[Robert.] a
Agar, 71 kil., 4[1, à M. V. de Bataille d
[Delolme.] t(
Non placés : Aristo, Flô, Châton, Beau- s
fort, Anémone (tombée).
Gagné de deux longueurs, le troisième à A
trois longueurs. G
Mutuel : Gaouant 12 fr. Placés Euryale a
7 fr. ; Ganet lï fr. 50 ; Agar 8 fr. 50. v
Pelouse : Gagnant 15 fr. Placés Euryale d
8 fr. ; Ganet 11 fr. 50 ; Agar 8 fr. 50. a
• - ]j
PAU-FOX-HOUNDS *
n
Petit à petit on fera ainsi d’une ville civi-
lisée une grande usine pharmaceutique et
à force de se prémunir contre le mal, on
mourra de peur. C’est çà qui vexera les
microbes.
Lundi 30 Janvier, midi. — Fox-Hounds à a
Uzein Cross Roads.
Par un soleil splendide, meet nombreux à
Uzein Bordeaux, Cross Roads.
Un renard, levé dans la lande, donne 1 heure
10 minutes ; est pris à Buros.
Le brushià M. Ilarry Hutton, montant Felton. pi
Un deuxième renard, trouvé près de la route a!
de Bordeaux, file la lande du Pont-Long, tra-
verse le Bois de Pau, le Hameau, et se fait n'
prendre, après une iicure de run, dans la pro-
priété de M. Cazesux, villa Loïc, aux Allées “
de Morlàas.
Le brush à Mr G. P. Messerdy, M. F. H.
Essex, America.
i AudtT1* FéW’ midi' - Hound
Le Drag d’Auriac est essentiellement pou,
tare parmi les Hard-Riders. Mr Ch. Carroli
avait quitté les Meath-Houuds sous la nei ü
pour Tenir les monter. **
Remarqué au me» : le comte J. de Gontaut
Biron, président de la Société d’Encourac,
ment, et la comtesse de Gontaut-Biron ; comte
et comtesse J de Castellanne ; comte E 4.
Gontaut Biron. 6
Vendredi 3 Février, midi. — Fox-Hounds
Château de Billère. «»unos.
Malgré une pluie fine, meet très nombreux t
Billère. Remarqué la présence de M. le Préfet
et de Mme Doux.
Le Field, au grand complet, s’est dirigé vers
les bois de Billère où un renard, levé dans la
lande, filé vers les landes, puis revenant aus-
sitôt, traverse lea villas du major Hutton et
du baron Séguier, et ae laisse prendre dans
un boquetau de Billère.
Un deuxième renard, après un bon run, s’est
fait prendre dans les ruines du vieux château
de Lescar,
Coup d’oeil pittoresque pour tous ceux qui
étaient présents à la mort.
Le brush è Mr Stern.
Samedi 4 Février, midi. — Drag-Hounds i
Limendous.
(Pau-GmietU.) Fox-Tarn.
Ce matin a eu lieu sur la Haute-Plante,
au milieu d’une foule assez considérable,
une rencontre de fot-ball entre les Coque-
licots du Lycée de Pau et les Montagnards
du Lycée de Bayonne. La partie qui a été
vivement disputée s’est terminée à 11 h. 1[2.
L’avantage est resté, après plusieurs chutes
et pirouettes des deux camps opposés, à
nos Coquelicots avec 1 point li2.
GHRONIQUETTE
C’est aux pauvres perruquiers que s’eu
prennent les hygiénistes. Les hygiéniste*
commencent â nous raser.
La tondeuse, le rasoir, Des ciseaux, la
brosse, le plat à barbe, le blaireau sont des
nids de microbes. La houppe à poudre est
pernicieuse, comme les cuirs à repasser, le
linge et les mains du coifleur.
On propose en conséquence de tout pas-
ser à l'eau pbéniqufa et à l’aléélyde for-
mique, deux parfums qui empestent. Ils
remplaceraient la vio'elte, le lubin et la
quinine au grand avantage de la vertu
puisque jamais plus une demoiselle ne vous
demanderait « rélrenne » de voire barbe.
Ma foi, je préfère, les choses propres aux
choses sales, mais je trouve que le co.'fleur
met toujours trop de temps à me raser.
Le code canadien, pour prendre un seuF
eiemple, prescrit de placer les brosses sur
up grillage dans un meuble en compagnie
d’une soucoupe de formaline. Les brosses
sont désinfectées au bout de deux heures
d’exposition aux vapeurs de la formaline,ef
il faut les dégraisser en outre avec du sou
et de la terre de pipe. Entre chaque opéra-
tion, le coiffeur doit se laver les mains au
savon phéniquô et à la brosse. Celle brosse
doit être evposée aux vapeurs désinfectan-
tes, etc., etc. Quant au client, il continue à
s’embêter.
Si on entre dans cette voie, on ira loin.
Avant de tourner un bouton de porte, il
faudra se livrer à une opération hygiénique
à cause des gens qui sont entrés avant
vous, et à la promenade, il faudra se munir
d’une muselière pasteurisée pour ne pas
aspirer la poussière et l’haleine des voisins.
BTXANTI.VI.
ESCOS. — Le nommé Jean Trcmoulet, un
pécheur qui n'a eu que douze condamnations,
ayant rencontré le garde forestier Maupeu sur
les bords du gave, avec une énergie cambron
menue lui dit qu’il se fichait de lui.
Ce manque d égards a été puni de 48 heures
d emprisonnement.
SUSMIOU. — Comme s'il n’y avait pas as-
81 FEUILLETON DK L’INDÉPENDANT
MARC MARIO
Petit Zouzou
Là, les preuves sont absolues.
Cadet et Koumi avaient retrouvé Ahmed
ben Mabrouck, lo gardien (de l’orangerie de
M. Saint-Romme, dont les décla-alions uvaient
confirmé toutes les découvertes faites ius-
quc-1*.
L ancien pât-o avait vu lo fils d’Aoussa.
— Il gardait un pcit troupeau de chèvres
du côté de Sahel, — raconta Cadet, — lors-
Ïiu’un détachement do zouaves qui passait fit
a découverte d’un enfant abandonné.
— C’éta't mon fils ?... — s'écria Aoussa
lranspor.ee.
— Oui, ton fils, — 'ui dit Ali.
— 11 ne peut y avoir aucune erreur, — ajouta
le policier. — Nous avons eu toutes les preu-
ves chez Domingo, le maréchal-ferrant do
Kahfoum. Le Riémontais a é.é obligé dn s’ar-
rêter aux environs parce que son cheval avait
perdu un fer dans Isa course, et, comme il ne I
voulait pas se montrer dans le pays, ni aban-
donner ta carriole dans laquolln tu le trouvais
avoc ton fila, il a apouté un petit Malta;s qui
Vagabondait par, là, Luco, que Roumi connaît
bion, et qui confirmera tout ce que nous avons
appris, car il est en prison et j’irai l’interro-
§er... C’est ce Luco qui a conduit le cheval
’Enrico chez Domingo, afin do le faire refer-
rer et il a entendu de1- vagissement d’enfant
partant do la carriole. Or, quand il «si revenu,
environ une heuro après ramenant le cheval'
la carriole - ôtait seule. C’est pondant son
absence que le Piémontais s’est emparé de
l’enfant et l'a emporté aussi loin qu’il a pu,
l'ubandonnant dans la brousse où il espérait
bien nu’il mourrait de faim et de froid.
— h ils de cochon et fiis du diable I... — cria
Amar el Hadj en une imprécation indignée.
— Mon pauvre enfant !... — soupira encore
Aous-sa, — Et puis ?... Et puis ?...
— Luco, en ramenant le cheval, trouva douo
la carriole seule, —. reprit Cadet, - et natu-
re lemerit. en voleur de profession, il chercha
s il n y avait rien à voler neridant l’absence du
conducteur. Il regarda à l’intérieur de la voi-
ture et ne vit qu’une femme étendue de tout
son long, plongée dans un profond sommeil.
C était toi !...
— Oui, c’était bien toi, — confirma Ali, I
car cette carriolo est assurément colle d'En-
rico, j’en ai eu toutes les preuves.
A ce moment, l’enfaut avait disparu, i
poursuivit le policier, — ce qui prouvo bien
que c’cst penuant qu’il était ainsi arrêté, pen- I
dant que tu dormais profondément, grâce au
narcotique qu’il t’a fait absorber, que le misé-
rable s'est emparé de ton fils et l'a emporté I
aussi loin qu’il a pu, afin de l’abandonner et
de 1 exposer à une mort qui devait être cer-
taine.
— Je me souviens oxac.ement de tout ce qui
s’est passé, —dit Aoussa. — J’avais bu plu-
sieurs fois du café ; c était tout co que je pou- |
vais prendre, et ce café avait une saveur par-
ticulière, à la fois ûcre et amère, que j’attri-
buais à sa mauvaise qualité.
— C[est ce café qui devenait contenir le I
narcotique, — dit Amar el Hadj qui suivait
toutes les péripéties do cet . mouvant récit I
avec une attention passionnée.
— Oui, c’est bien cela, répondit la Juive, — I
et lorsque je m’éveillai, l’esprit encore engour- I
di dans une_ torpeur qui m’hébétait, je cher- I
chai mon enfant ot je ne le trouvai pas à mes I
côtés.
— Te rappelles-tu à quel moment tu as cons- I
talé qu’il avajt disparu ? — demanda Cadet. — I
Etait-ce le jour’omla nuit ?
— Il faisait suit... une nuit claire, avec dos I
étoiles et un cfio'stant de lune qui se levait I
derrière les collines, Mon hébétude se dissipa
d’un seul coup sous l’émotion et la colère qui
s’emparèrent de moi en ne retrouvant plus
mon fils !... Oh! je m’en souviens comme si I
c’était hier!... J’ai saisi Enrieo par le bras I
et je lui ai demandé mon enfant I... J’ai crié, I
je l’ai menacé, j’étais furieuse... Je souf- I
frais !... Lui, la brute, arrêta la voituro et me
renversa on me saisissaut à la gorge. Je me I
défendais et je luttais contre lui, mais il avait
l’avantago cio la force. Il parvint à me lier
avec une cordo, à mo bâillonner avec un fou- I
lard, et me menaça de faire mourir mon fils... I
Après je ne me rappelle plus riea, — acheva I
Aoussa, — car je m'endormis sans doute, tou-
jours sous l’influence de ce breuvage qui donne I
le sommeil, et je ne m’éveillai que dans la mai- I
son où il m’enferma
— Tu as parlé d’un bruit de torrent, — dit
le père d’Ali ; — est-ce à co moment que tu l’as I
entendu ?
— Oui, c’eat lorsque je m’éveillai, — répon- I
dit la victime du Piémontais. — C’est au loin
que j’entendis ce bruit, comme s’il se produi-
sait sous terre... C’était le bruit de l’eau qui
roule avec force, au milieu du silence de ia
nuit...
— Eh bien ! — dit Ali, — toutes les preuves
counordent pour établir que l’enfant trouvé du
côté de Sahel est bien ton fils. D'après le« ren-
seignements que nous avons eus auprès de
Domingo à Rahfoum, c’est vers sept heures du
soir quo Lu-o lui a amené le cheval à ferrer.
DcAtmigo allait couvrir le feu de sa forge,
ayant achevé sa journée. Luco loi remit une
Siécc de deux francs qu’il avait reçu du con-
ucteur de la voiture et Domingo fit le ferrage
3ui dura près d’une demi-heure. La voiture,
'après ee qu’il a dit sur les indications du
petit Maltais, qui causait avec lui pendant
qu'il travaillait, se trouvait à trois kilomè-
tres de là. L’absence de Luco et l’arrêt de
la carriole ont donc duré un peu plus d'une
heure.
— J'ai calculé le temps nécessaire, — dit à
son tour Cadet, — et Enrieo a pu fort bien em-
porter l’enfant et le déposer à l’endroit qu’Amed
ben Mabrouk m'a indiqué.
— Du reste, tout concorde, — reprit Ali,
— puisque l’enfant trouvé à l’endroit indi-
qué par Ahmed poi tait les vè.ements que j ai
reconnus, que j’avais achetés moi-mémo à
Alger.
—; Quelle est donc cette femme qui l’a re-
cueilli ? — demanda Aoussa d’une voix frémis-
sante d’émotion. — Où est-elle?... Où est mon
fils ?...
— Sois heureuse, ma bonne Aoussa, — ré
pondit l’ancien spahi, — tu seras fièro de ton
fils quand tu le reverras 1...
— Où est il ?... Tu as dit qu’il est à Philip-
peville...
— Oui, à Philippeville. — Il a été trouvé
par un détachement de zouaves qui passait,
et un brave homme quo je connais, le ser
gent Bernard, l’a pour ainsi dire adopté. C’est
lui qui l’a découvert, qui l’a entendu le pre-
mier.
— Oh 1 mon fils a été sauvé!... Dieu me l’a
gardé !...
— Tout ce que m’a dit le sergent Bernard a
été confirme par Amcd que notre ami a re-
trouvé. C'est Adrned qui a vendu une de ses
chèvres que les zouaves ont amenée pour don-
ner du lait à 1 enfant. L’enquête à laquelle on
s’est livré, pour retrouver les auteurs de cei
abandon, n'a donné aucun résultat et, sur la
demande du colonel, le maire de Philippeville
a autorisé la cantinière à garder l'enfant que
les zouaves avaient trouvé... C’est au troisiè-
me zouaves, à Philippeville, qu’on l’a élevé...
Il a eu pour mère adoptive Marianne Bonheur,
cette brave femme qui l’a aimé comme Json
fils. On en a fait un zouave, un petit zouzou. .
et tous ceux qui le connaissent l'aiment,
Aoussa... Mon capitaine lui-méme le connait
et l'aime comme tout le monde.
— Lui 1. . Lui !... s’écria Aoussa haletante
les yeux pleins de larmes.
— Alors il sait...
Ali l’interrompit d’un geste.
Fallait-il révéler devant Cadet et Roumi le
secret de l’amour de celte qui avait été la belle
Aoussa ?
Pouvait on laisser découvrir le lien qui exis-
tait entre le capitaine Roland el le petit zou-
zou î
— Je te mènerai auprès do ton fils, — dit
l'Arabe dévoué, — et tu le verras... mais
avant, tu le comprmds, j’ai bien des choses
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