Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1882-11-11
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 novembre 1882 11 novembre 1882
Description : 1882/11/11 (Numéro 118). 1882/11/11 (Numéro 118).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k524421w
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/02/2008
PARIS A S centime. DÉPARTEMiËN'fS'E'r GARES: GENTIME~
ISmiedi 11 Novembre t8$S
Seizième Année Troisième Série– Numéro 118
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Dn GAULOIS et PARIS-JOURNAL,
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~SONNEMENTS. PET!TESANMOMOE&
RENSEIGNEMENTS
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1,' ANNONCES
MJM.. ajBt. Jt-GH~ANei'.E, ,aBm!J~
.e.MJLt!<(.wocàM~6'
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ABONNEMENTS
Parie Départecaemtx
Un mois. Sfr. Unmois. Troiamois. 1350 Trois mois. 18 fr.
Sixmoie. 27 fr. Six mois. Safr.
Unan. 54& Unan. 64fr.
Etranger
Troie moi< (Union postale). IB tf.*
A.~ris 1
Ce ~M7~ro est SUPPLÉMENT LITTÉRAIRE ~M~. 1,1,
cmiM BC Mm
M!. GRÉVY ET a. M ~SSET
Depuis un mois, on a beaucoup parlé
d'Alfred de Musset, mais personne .jus-
qu'ici n'a parlé des rapports qu'eu-
rent ensemble M. Grévy et Alfred
de Musset. Ces rapports, d'ailleurs,
n'intéressaient en rien l'histoire des
lettres, et il n'y aurait aucune rai-
son de mettre le public au courant de
tes menus faits, si la situation de M.
Grévy ne s'était accrue de telle sorte
qu'il soit permis de mettre de la curio-
sité à pénétrer l'homme et à se rensei-
gner sur son personnage.
Musset, comme on sait, était devenu
célèbre tout à coup en 4830. A vingt
ans, un spir à l'Arsenal, chez Nodier,
où se trouvaient réunis, pour écouter
une lecture, les C~es ~E~o~g e<
<Sainte-Beuve, Alexandre Dumas, Tay-
lor. les deux Jobannot, Louis Boulan-
ger. Jal, Bixio, Amaury Duval, Fran-
cis Wey, etc.
Mais ce n'est point à cette époque
que M. Grévy a connu Alfred de Musset.
Il ne connut pas le jeune homme mince
et blond, aux moustaches naissantes.
aux cheveux bouclés, rejetés en touffe
d'un côté de la tête, avec l'habit vert très
serré à la taille.
H connut, quelques années plus tard,
le Musset plus mûr, devenu vite ombra-
geux, inquiet et décevant, le Musset dé-
noré, incertain, maniaque et surexcité,
le Musset après le voyage à Venise et la
brouille avec George Sand, le Musset
monomane, qui faisait tenir en équili-
bre, dans sa chambre, pelles, pincettes,
cannes et parapluies, et qui disait d'un
air effaré de malade, à ceux qui venaient
le voir :< N'approchez pas. *ll con-
nut le Musset des nlles banales, le Mus-
set du café de la Régence, installé dans
l'ivresse entêtante de l'absinthe et des
cigarettes sans nombre, le Musset ab-
sorbé dans des parties d'échecs sans
-On.
.Mais je ne veux point ici me laisser
aller à'juger Musset, pour ce que M.
Théodore de Banville disait très juste
ment l'autre jour
Il faut toujours prendre garde de
dire la vérité sur Musset, car on risque
fort de ne dire que des mensonges.
=~
La. passion machinale que le poète
avait pour les échecs le rapprocha du
jeune avocat, qui se plaisait déjà aux
jeux de toute sorte, et qui occupait les
loisirs que lui laissait son inoccupation
à pousser une bille ou un pion, pendant
de longues heures, avecla gravité atten-
tive qu'on lui connaît. Car M. Grévy
jeune était déjà un homme grave.
Grévy était arrivé du Jura. à Paris
quelque temps avant la révolution de
4830. Il avait fait son droit, suivi les
conférences de l'Athénée et était entré
au barreau. Mais, sa tranquillité pares-
seuse et son grand besoin de sommeil
l'avaient toujours empêché de prendre
nne grande ptace au Palais.
Il demeurait alors, 33, rue de Gre-
nélle-Samt-IIonoré, non loin de la rue
Coquiliiëre. Cene fut que plus tard qu'il
habita le 15. puis le 45 delarue Richelieu.
Il n'avait, de toute façon, que quelques
pas à faire pour être au café de la Ré-
gence, et cette commodité nt naturelle-
ment de lui un des clients les plus assi-
dus de ce café.
Malgré l'ennui de ses favoris noirs et
la solennité juvénile de son front et de
ses yeux, M. Grévy n'était pas un mau-
vais compagnon.
M. Edmond About disait un jour de
lui
Grévy est buveur galant et grave,
c'est le président qu'il faut aux Français.
M. Grévy, quoi qu'il en parût d'abord.
~tait assez le compagnon qu'il fallait à
Musset. Car, bien que le poète eût la
manie des calembours, des je cnmM
de e/M~, des avec quel as pe~s-j'e et
la. connaissance de .Kœrr à /'(M~, Musset
n'était point gai, il avait aussi sa gra-
vite et son dandysme, buvait et aimait
les femmes.
M. Grévy était aussi un lettré à sa fa-
çon. On ignore généralement que~M.
ûrévy a une admirable mémoire, et que
sa connaissance 'mnémotechnique des
auteurs anciens et modernes passe tout
ce qu'on peut croire. Ses récitations en
~rec, en latin, et en français, sont des
tt~urs de force curieux à entendre.
(~itez lui un vers de Virgile ou de Ra-
cine,-il continuera de réciter par cœur,
tant et si bien, qu'il faut l'arrêter, sans
quoi ce serait tout Virgile ou tout Raci-
ne qu'il réciterait:
Oui, je viens daM son tample.
vous vaudrait tout ~/MKe.
Etie:
Armfit cu'Kytt?K<* MMM.
amènerait toute r-EM~c à sa suite.
C'était néanmoins un lettré, et même
pour jouer aux échecs, faire des calem-
bours, boire et organiser des parties
unes, un lettre, ne fut-ce même qu'un ré-
citant, vaut toujours ~mieux qu'une
Dête.
M. Grévy ne fut néanmoins pour l'ami
du duc d'Orléans qu'une connaissance de
café, et ils se tutoyaient.
~t
Il fallait pourtant que M. Grévy fat
de~uelque façon agréable ou utile, car
Musset, impertinent, hautain et dédai-
gneux, n'avait ni l'humeur facile, ni la
camaraderie engageante. C'était un
buisson d'épines, disait Alexandre Du-
mas Il rendait ta piqûre pour la cares-
se. < J'eus l'occasion de lui rendre un
service, dit-il,, et il m'en aima un peu
moins, je crois. D
On nb peut aimer les gens malgré eux;
–et'~Du-mas ajoutait: < Ne pouvant
pas'avoir Musset pour ami, j'avais un
sentiment étrange que je ne puis,ren-
dre que par ces mots je le regrettais.
Je ne sais si M. Grévy avait en lui
assez de générosité affectueuse pour ai-
mer Musset ou le regretter. Il était de
son cercle et mêlé à la vie extérieure
du poète. Cela suf&sait à l'avocat pares-
seux, qui se levait tard et n'avait point
autre chose à faire qu'à parler de temps
en temps et à mûrir au Palais sa gravité
républicaine.
Un de leurs amis communs m'a rap-
porté que, lorsque l'on montait quel-
que partie fine dans les conciliabules
du café de la Régence, on se demandait
les uns aux autres
Allons-nous prendre Grévy R
Et Musset répondait
Oui, c'est un bon garçon.
Grévy était en effet un bon garçon,
bonhomme, gracieux, grave, amoureux,
etnnot.
L
-Grévy rendit d'ailleurs à Musset quel-
ques services.
Après la brouille avec George Sand,
ce fut lui que Musset chargea de récla-
mer ses lettres à la maîtresse infidèle.
Grévy écrivit une lettre d'avocat
< Madame, chargé des intérêts de M. de
Musset et. George Sa.ad répondit
qu'elle était en voyage et rendrait les
lettres à son retour, ce qu'elle ne fit pas.
Et je crois bien qu'elle s'en servit pour
son roman, après la mort de Musset.
Pour ceux qui connaissent bien M.
Grévy, il n'y a rien que de naturel à le
voir môle à ces amours fameuses.
M. Grévy a toujours su admirable-
ment parler aux femmes et leur plaire
par le goût qu'il a pour elles et l'austé-
rité apparente et la. discrétion char-
mante sous laquelle il cache ce goût. Il
a toujours entendu la volupté à sa. ma-
nière, non point certes comme Musset,
avec l'ostentation de débauche, le bruit,
la pose de l'amant malheureux, les souf-
frances désordonnées, les tourments
infinis, les fatigues inquiètes et tout le
cortège des amours poétiques et désé-
quilibrées mais avec une tranquillité
aimable, la grâce insinuante, l'activité
.ijféguiiëre, la sérénité du fait accom-
pli, lesourirereconnaissan~'&n homme
plein de sens, d'un homme en pleine
possession de lui-même et le contente-
ment exempt de trouble et de lassitude.
Car, en vieillissant même, ce galant
homme est toujours demeuré galant.
Musset et Grévy étaient amoureux
de diverses façons, mais capables de
s'entendre sur les femmes et les échecs.
La. liaison passagère qui, unit pendant
quelques années la poète'de ~o~ l'avocat du café de le Régence méritait
d'être rappelée en passant.
Les petits faits certains qui marquè-
rent leur liaison n'ont rien d'intéressant
en eux-mêmes, et je n'en aurais point
parlé, comme je disais en commençant,
si le poste qu'occupe M. Grévy n'attirait
pas l'attention sur lui et ne donnait
point une sorte d'intérêt à la chose.
ROBERT-ESTtENNE
N os Ec ho s
AUJOURO'HU!
A 6 heures, dinar au Grand-Hôtel, admission
jusqu'à 6 heures et demie.
Pendant la durée du d!ner, l'orchestre de
M. Desgranges jouera da.ns la nouvelle salle de
musique.
BfKNO
Potage tapioca, au consomme.
Hors-d'œuvre
Soles & la. Bercy
Pommes de tenb t'anglaise
AIeya.u à la Dauphine t
Canards sauvages on satmis
Chapcns du Mans au cresson
Salade
Céleris en branches au jus
Eclairs au chocotat
Glace sicilienne
Desserts
Le salon des dames est ouvert aux voyageuM.
Piano, tables de jeux.– Dîner A la farte taurant.- Le jour et le soir. séances et leçons de
billard, par M. Gibelin. Café Divan.
Le programme du dinor-conoert. (Voir à Lt
4' page.)
e
Musée GrêTm, 10, boulevat,d Montmartre.
De onze heure* du matin à onze heures du eoir.
Opéra, 8 h. o/FctK~.
Français, 8 h. Le Defm-Afo/Kfg. t
Opéra-Comique, 8 h. A~~o/t.
LE MONDE ET LAV!t.t.E
Les gagnants de la tombola des fau-
teurs-primes tirée bj~r soir au (?pour la p~e?Mî~OM~e, sont ,.)
M. le baroH'd~Kaya, 32, rue Wa-
shington
M. d'Artigues, 183, boulevard Hauss-
mann.
Avant le départ du prince Victor, le i
prince Napoléon a réuni dans un dîner,
avenue d'Antia, quelques intimes MM.
Adeton, Phi)is, le baron Brunet, M. r
Bianchet et M.Pugliesi Conti qui doit se
nxer à Orléans, d'après le désir de la
princesse Ctotilde, pendant toute la du-
rée du volontariat.
La veiUe, le prince Victor avait dé-
jeuné en famille avec son père et le prince
Louis chez Mme !a princesse Mathilde.
Le jeune volontaire, âpres avoir fait
ses adieux à to'us les siens, a écrit une
longue lettre à la princesse sa mère, et
répondu & une charmante dépêche de la
princesse Lœtitia. Il a également envoyé
ses hommages à la cour d'Italie, e
Le personnel, de ~ambassade et bon
nombre de notabilités diplomatiques
sont allées s'inscrire soit chez le prince
Napoléon, soit à l'hôtel de la rue de
Berry.
Le mystère est éclairci, ou plutôt il
n'y~avait pas de mystère du tout quel-
ques amis, quelques anciens zouaves du
général de Charette s'étaient tout sim-
plement donné le mot pour fêter hier
soir, dans une réunion amicale, chez le
vicomte de Champeaux-Verneuil, ave-
nue Hoche, l'heureuse traversée de Mme
la marquise de Charette, retour du Ca-
nada.
Sous la coupole de l'Institut, on conti-
nue à piocher le dictionnaire historique
de la langue française. Ça va bien on
en est déjà à la lettrée.
Dans la séance du 9 novembre, que
présidait M. J.-B. Dumas, assisté de M.
Camille Doucét, secrétaire perpétuel, on
s'est occupé des mots ass~M~ et~~se?MeM<.
Ont pris part à la discussion MM..
Henri Martin, G. Boissier, Marmier,
Pasteur, Méziëres. SulIy-Prudhomme,
Garni tie Rousset,d'Haussonville, Rousse,
Cuvillier-Fleury, Nisard, Caro, J. San-
dëau, John LeaMinnè, le duc d'Afimale;
V. Cherbutiez, Jules Simon.
A en juger par ces quelques noms, on
n'a pas dû s'ennuyer une minute.
Sur le feuilleton qu'on distribue aux
académiciens, et qui leur sert de base
d'appréciation, j'ai relevé les phrases
suivantes, citées en exemple
< Ils (les chefs du parti de la Constitu-
tion) n'avaient pu, dans leur puissance,
s'assujétir l'archevêque do Bordeaux (l'abbe
Puceile). ~.mt-Simon, Af<~oM'Il avoit dans son voisinage (de Jupitar)
quatre petites planètes; il se les assujatit t
toutes qu&tre.– FonteneUe, les Mo~e~.
Jamais je ne me assubjectis à heures:
les heures sont faictez pour L'homme et non
l'homme pour les heures. R&belais, Gap-
~Knature et haïssant la servitude estrangère,
voudroit plustôt s'assujettir à soy mesme.
La Noue. D~coM!~ poH~MM et MnH-
~w-M.– Quand on aura vu que dans la
plupart des siècles, ç'a été (i'or) un instru-
ment fatal, qui a si terriblement remué
toutes les cupidités des hommes. oi~se
gardera mieux de s'assujettir à lai, .vea
qu'il est fait pour servir et non pour ré-
gner. /6~.
La matière épuisée, Saint-Simon,
Fon
coulés à fond,– le dac d"Kùmale a promise
à se-; collègues, pour jeudi proehaih/un
véritable régal de délicats
Un nouveau fragment de son ~st!M ~f6MM! COMf~.
Dommage que ça se déguste à huis
clos.
Le prince impérial d'Allemagne est~
parti hier pour l'Angleterre, où il va
rendre visite au duc de Connaught.
H!er a eu lieu, à Londres, l'anniver-
saire de la fête annuelle, chère aux co-
kneys, qui s'appelle MM!/or's s/;oto.
C'est une exh)biHon à pied,à cheval, en
carrosse, de costumes du bon vieux temps
où figurent artillerie, cavalerie, infan-
terie, marine plus quatre-via gt-deux ban-
nières. On y a vu une fois six éléphants,
comme dans les M~e et MMe Nuits du
Châtelet.
Il avait été question, cette fois, d'y
faire parade du contingent indien arrivé
de la.veille; mais le gouvernement s'y
est refusé.
Le cocher de la voiture de gala du
lord-maire devient ce jour-là un person-
nage considérable,et distribue des coups
d'œil protecteurs aux badauds qui font
la haie.
Les gavroches de la Cité donnent na-
turellement carrière à leurs quolibets, et
tout le monde paraît enchanté.
Le coupé du ministre des Etats-Unis
descendatt hier le boulevard de la. Ma-
deleine, lorsqu'une voiture, venant en
sens inverse, l'a heurté avec une telle
violence qu'il l'a renversé.
Mme Morton d'abord, et le ministre
ensuite, très eSrayés, mais nullement
blessés, sont sortis de leur voiture par
la glace de la portière.
On a enterré hier un homme qui
sans être le premier moutardier du
Pape possédait un des noms les plus
répandus de ce temps.
M. Bornibas l'inventeur de la mou-
tarde si estimée dans tous les pays où
l'on mange s'est éteint à l'âge de
soixante-deux ans.
C'était un audacieux, et la fortune l'a
aimé il avait eu, tout jeune, l'idée ori-
ginale et patriotique de battre en brèche
la concurrence de la moutarde anglaise,
pour assurer la suprématie de notre
moutarde nationale.
On sait que ses généreux efforts ont
été couronnés de sucoës, et l'on peut
dire hautement qu'il a bien mérité de
tous les gourmets.
En ce temps de statuomanie, on peut
espérer que Bornibus aura tout au
moins un buste, au-dessous duquel on
pourra graver ce distique:
Tranquille, souriant à la. moutarde anglaise,
Le brave Bornibus entre dans la fournaise.
Le syndicat de la Presse parisienne,
nommé à l'assemblée générale du lundi
6 novembre, s'est réuni hier pour
constituer .son bureau.
Ont été élus
Président M. Philippe Jourde (S~-
c~).
Vice président: M.Duverdy (
?'y':&KM
Secrétaire M. Gaston Carie (PaM7).
Trésorier M. J. Lafntte (VoMa~).
Bombonnel, le tueur de panthères,
est dans nos murs.
On dit qu'il vient, à l'instigation de
Gambetta, pour chasser la panthère des
Ba.t!gnol!es.
Sous toutes réserves.
On sait que le conseil municipal de
Paris a décidé de remettre solennelle-
ment une médaitle d'or à M.'Savorgnan
de Bràzza, l'explorateur du''Cdn'gb.
Cette cérémonie aura lieu* très pro-
chainement, M. de Brazza devant quit-
ter la France dans un délai rapproché.
La question Bràzza semble, du reste,
vouloir sortir du platonisme pour en-
trer dans la période active. La chambre
de commerce de Paris vient, après le
Conseil municipal, d'apporter un nouvel
appoint à l'opinion.
Dans sa dernière séance, elle a pris
une délibération tendant à signaler au
gouvernement l'intérêt de premier or-
dre qu'il y aurait à sanctionner les con-
quêtes pacifiques dues à M. de Brazza,
en ratiûant le traité qu'il apporte avec
lui, et sauvegardant, par le fait, nos in-
térêts commerciaux dans l'Afrique cen-
trale.
Ce vœu sera transmis au ministre des
affaires étrangères et au ministre du
commerce.
Voilà ce que je craignais. Il y a tant
de~a~otts, goaSfegi insondables; chez
ces messieurs l
Le marquis de Maillé vient de quitter r
son château de Grange-Marie avec son
équipage de cerfs, et son piqueu La-
branche~ilvaen déplacement dans la
forêt de Cfémiile s'établir au Gâteaux,
rendez-vous de chasse, dans le milieu
des bois; c'est une petite maison de
garde bâtie à l'anglaise, toute couverte
de lierre et de chèvrefeuille avec un
chenil pouvant contenir cinquante
chiens.
Le marquis de Maillé découplera son
équipage avec le baron Léon de Chemp-
chevrier. Ils chasseront jusqu'au 25 dé-
cembre'dans Grénulle, et nous formons
des vœux pour qu'ils sonnent au moins
douze hallali de cerfs. Laisser-courre
par Bourgoing et Labranche.
Nous pensons être agréables à nos
lecteurs en leur annonçant que lundi, au
Dîner-Concert du Grand-Hôtel, l'orches-
tre de M. Desgranges, à l'occasion de
l'anniversaire de la mort de R~ssini, ne
jouera que des morceaux du maître re-
gretté.
Demain, nous publierons le pro-
.&
NOUVELLES A LA MAIN
Mots d'amies~
Mme X. une parvenue de fraîche
date ne se contente pas d'avoir des
équipages et des toilettes elle s'est
mis en tête de posséder un salon.
Elle a pris un jour de réception,
ma'is jusqu'à présent on n'y vient guère
et etie s'en affecte.
Deux de ses bonnes amies causent
d'elle. amicalement.
Tu sais qu'elle a pris un jour?.
–< Oui, un jour de déception.
Le petit André, s'arrêtant devant une
maison en démolition
Dis donc, maman, cette maison,
est-ce qa'on va bientôt la re~oMy ?
UM DOMtNO
TRENTE FRANCS DE BAISSE
SUR LA RENTE
On dit que, lorsqu'il avaitle portefeuille
de l'agriculture, M. Tirard s'imaginait
que le maïs est du blé de deux ans, et
que les chevaux hongres viennent du
pays qui a donné le jour à Liszt. Il n'est
plus guère possible de croire que ce fût
là une plaisanterie, maintenant qu'étant
ministire des nuances il a commis une
.erreur d'addition de cent millions dans
son projet de budget.
A propos de ce budget, les publica-
tions qui passent pour les plus compé-
tentes en matière financière la ~~«g
(!es -DeMa?-MoM~es, l'.E'caHOMM.s~? fran-
çais, le VoM~M~ des articles qui produisent une vive
impression dans le monde de la Finance
et de la Bourse. Ces articles constatent
que, bien quel'immense majorité de ses
détenteurs se soient tenus à l'écart de la
spéculation qui a provoqué le krach de
l'hiver dernier, la rente continue de
subir le mouvement de baisse qui a
commencé il y a deux ans.
Ces économistes M. Paul Leroy-
Beaulieu, M. Victor Bonnet, attribuent
la baisse à l'inquiétude des capitalistes
qui voient, surtout depuis l'époque que
nous venons de marquer, que le gou-
vernement et les Chambres embrouil-
lent et chargent le budget. Les circons-
tances commandaient une politique
nnancière calme et modérée c'est la
voie opposée que l'on a suivie, et l'on
aboutit à une situation où les impôts, le
crédit, la conSance, en un mot tous les
éléments des nuances publiques.se trou-
vent atteints.
Le ?'?t~, étudiant cette situation) à
propos de l'opinion des économistes que
nous venons de citer, met les points sur
les i, et fait remonter l'origtne de la
baisse de la; rente, qui exerce une fâ-
cheuse influence sur les autres valeurs
franç&ises, à une époque bien antérieure
et à des causes plus précises que nous
croyons devoir signaler.
D'après l'organe anglais, le côté faible
des finances françaises se trouve dans
le fait que, depuis M. Thiers, nous cher-
chons des ressources ailleurs que dans
l'impôt. Par soif de mauvaise popularité,
les Chambres et le gouvernement ou
vrent des crédits et votent des dégrève-
ments à l'envi. Alors on balance le bud-
get au moyen d'avances d'une Compa-
gnie de chemins da fer. d'une émission
de bons du Trésor, ou. d'un Emprunt di-
rect. Bref; les ressources normales ne
sont pas suffisantes pour les dépenses
qu'on se crée, et l'on fait face à ceiïes ci
en empruntant au public ou à une Com-
pagnie. La Dette s'accroît, et les capita-
listes n'ont p[us confiance dans l'Etat.
Par exempte, quel besoin avions-nous
de sacrifier d'immenses sommes à la sé-
cularisation dé l'enseignement? C'est un
journal protestant qui pose cette ques-
tion, remarquez-le bien. Ne devions-
nous pas nous borner à reconstituer
notre armée, nos armements, notre sys-
tème de défense militaire? Mais nous
avons voulu faire grand, tout démolir et
tout reconstruire.
Pour conclure, le rïwes nous conseille
de réduire nos dépenses et d'augmenter
nos impôts, de manière que le budget
s'équilibre de lui-même. Sinon, les af-
faires iront de mal en pis, nous ver-
rons la Bourse qui est le thermomètre
des affaires, descendre de plus belle sur
la rente qui entraînera toutes les autres
valeurs.
Le bruit courait au Luxembourg et
au palais Bourbon que M. Léon Say au-
rait déclaré que, si nous ne nous arrê-
tions pas net sur la pente où nous rou-
lons, avant les Pâques de 1883, la rente
baisserait de trente francs. M. Léon Say
n'est pas une autorité tout à fait sus-
pecte à la République. Le gouverne-
ment et les Chambres feront bien de
prêter l'oreille à ses avis, bienqu'aumo-
ment où le S 0/0 est & 115 francs, il ait
l'air de Cassandre.
Car, ce jour-là, la République n'aurait
plus qu'à passer la frontière. Du patrio-
tisme, de la gloire, du droit, de la liber-
té, de toutes les aspirations qui font l'or-
gueil d'une société policée, nous avons
bien peur qu'il en faille faire notre deuil.
Mais, trente francs de baisse sur la
rente t le maïs mettrait deux ans à mû-
rir et les chevaux hongres naîtraient
sur les bords du beau Danube bteu.avant
que nos trente-sept millions de Français
qui ne rêvent que bien-être, pardonnas-
sent cela. au régime actuel.
B. LOUSTALOT
TtRARD S AMUSE
HMOMMJEDETMBMMT
TRIBOULET
o!eoa/t< M~t sac c!e
Ils sont là! Terreet cieux, voyez ce sac j'ailà
Cent millions! Ribot n'y veut pas croire! Il a
Pour leschiSres de Say des tendresses coupables
Ces gens de pau de foi nous jugeaient incapables
D'équilibrer malgré des déficits géants–
Notre budget, sans les secours de l'Orléans 1
Le voilà cependant résolu, le problème
Qui tourmentait Duclerc et faisait Wilson blême!
J'ai là cent minions médecins, avocats,
Financiers, aviez-vous prévu oe~ reliquats 1
Et pouviez-vous penser, bonzes à barbe blanche,
Qu'on eut cent millions comme ça, sur la planche 9
-.0 Chambre, devant qui nous nous humilions,
Me vois-tu, m'entends-tu ?. J'ai là cent millions 1
Songer que si demain Dieu disait à la terre
0 terre, explique-moi ce sublime mystère,
Et comment tant d'argent découvert par hasard 1
La terre avec Herté répondrait C'est Tirard
Abreuve ton orgueil, mon âme, à cette source!
Le budget de Tirard fait vaciller'la Bourse 1
.Ils sont là! Je voudrais les veh' Mais j'ai
[le trac
Ceci, c'est un ministre, et ceci c'est un sac t j
Et quel sac Sous la toile on sent la forte
Ah regardons 1 jsomme ? g
(Il ~oe/ttre !e sac.) ]
Enfer Veille-je ou fais-je un somme ? 8 1
Est-ce une vision ?. un rêve affreux ?. Voyons,
C'est bien moi ? C'est mon sac ? ce sont mes 1
[millions ? t j
Non non Prodige horrible exécrable
[rencontre j
Rien que des bijoux faux et des ressorts de montre i
Que dira l'avenir ? Quel long étonnement, j
Parmi les députés, de cet événement
Eh quoi ? ces millions et ce budget, fumée
Tout cet or qui devait fonder ma renommée,
Cet or, fondu si vite, évaporé dans l'air,
Apparu, disparu, comme fait un éclair! 1
Labuze, à moi Peut Être un cauchemar m'abuse ? Q
Vois-tu des millions dans ce sac, dis, Labuze t
Non c'est un fol espoir que ma douleur for-
igoait 1
J'ai tué mon budget! j'ai tué mon budget!
Et, demain, des vendeurs de feuilles inciviles,.
Avec leurs numéros, s'en iront par les villes,
Criant aux acheteurs d'un fou rire tordus
A qui retrouvera cent millions perdus
PAUL FERtUER
ÏM MMnnïM ~t M~s mBNT!
LM NËNUHnBj ~B N uuMtJ
A .MoMMeMf !6 f~ac~Mr en c~ey~M GAULOIS
Paris, 10 novembre.
J'ai lu dans le titulé Une ~ propos de Mme Cornu, des indications jus
tes et courtoisement présentées,mais dont le
point de départ est inexact il n'existe pas,
à proprement parler, de MïëMOtrM de AfMte
Cot-MM.
Ce qui est exact, c'est queMme Cornu,fort
liée avec M. Ernest Renan et avec toute sa
famille, a communiqué à l'auteur de la v~
de 7<~Ms, qu'elte avait connu d'abord chez
Augustin Thierry et avec lequel elle se lia
ensuite dans leurs rencontres studieuses à la
Bibliothèque nationale, une Jongue série
de plus de deux cents lettres intimes à elle
adressées par son impérial frère de lait.
Ces lettres, d'après la volonté expresse de
Mme Cornu, ne devront voir le jour que
dix ans après sa mort, soit en 1885.
Les originaux en ont été déposés à la'
Bibliothèque, où ils sont invisibles pour
tous.
La copie en fut faite, sous la surveil-
lance de Mme Cornu, par le jeune fils de
M. Ernest Renan M. Ary Renan, peintre
distingué. élève de Puvis de Chavannes et
d'Elie Detaunay.
Les lettres de Napoléon HI à sa sœur
de lait otîrent, je puis vous l'afarmer, un
g rand intérêt. Ce sont presque toutes des
lettres de jeunesse et même d'enfance. Il y
en a au moins une qui futécrite par Louis-
Napoléon à l'âge de huit ans, et cette let-
tre est bien curieusement charmante.
Une préface de M. Ernest Renan "nrera
en Mte de la publicaUoa c~ i~~
vous avez anno~ dénaturant-
quelque n<~ ,e çsr&ctère, que je me per-
mets de dénniricî d'une façon plus précisé?
Cette préface, en môme temps qu'eue per-"
mettra, ennQ.de bien connaître Mme Cornu,
jettera évidemment un jour précieux sur
le caractère de son correspondant. En ef-
fet, si Mme Cornu n'a pas écrit de mémoi-
res, on peut dire qu'elle a parlé à M. Re-
nan ce qu'elle, et elle seule, aurait pu'
écrire.
Permettez moi, également, de faire ob-
server à l'auteur de l'article intitulée Une
~œM~ de !a;t<, que l'expression de supplé-
ment de dot dont il s'est servi en ratta
chant au mariage de la QMe de l'éminent
académicien mis en cause la. publication
des prétendus mémoires de Mme Cornu est
peut être regrettable. M.Renan, en eget,
si honorable que fut le legs, n'aurait pas
accueil! même do la part d'une amie intt-s
me de sa famille, cette intervention dans
la dot d'une de ses nlles; son talent et sa
haute situation l'ont mis depuis longtemps!
en état de n'accepter le concours de per
sonne, en ce qui concerne l'établissement
des siens..
Agréez, etc. w'~
!7M ~e t?M
LE
LtEUTEMAMT-COt.ONEL PM!MVA~
~U MUSÉE GRËVtN
L'événement du boulevard était, htep.
l'inauguration, au AfM~(?~t~,du9atsis-
sant tableau qui représente, avec le poi-
gnant réalisme du bois peint et de la cire;'
le sinistre épisode de l'incendie de Cha-
ronne la mort du lieutenant-colonel Froi~
devaux.
C'est, sans contredit, la pièce capitale dup
Musée et le succès, dès hier, en a été trèa~
grand.
C'est un véritable tour de force que d'a-
voir fait entrer, dans le cadre restreint
d'une baie de quelques mètres de profoa"
deur, cette scène mouvementée où se joue,
avec de merveilleux egets de lumière et de
perspective, tout le drame d'un immense'
incendie et de la mort d'un homme.
Voici, en quelques mots, les principaux
détails de cette saisissante composition.
Au premier plan, sur le sol jonché de de-,
combres carbonisés, deux pompiers retè- ~°
vent le lieutenant-colonel, frappé à mort -< ç~
l'un d'eux soutient sur son genou la tet& ?
sanglante" et défoncée, en étanchant avec"*
un linge le sang qui coule d'une lare~"
plaie.
Un enchevêtrement de poutres à demi~
consumées encadre cette soène, et dans le'
fond rougeoient les lueurs sinistres de 1&
fournaise, éclairant un groupe de pom-
piers qui bondissent du haut d'une échelle -j
pour échapper à un nouvel écroulement.
Ce fond de bâtiment en flammes a un re-
lief extraordinaire, et les tremblotantes
clartés d'uoe rampe et de nombreux becs
de gaz ingénieusement disposés donnent.
au tableau un effrayant réalisme.
L'administration du Musée Grévin avait~
adressé une invitation au colonel des nom"'
piers.
Le colonel Couston est venu hier, avec i
son état-major; en arrivant devant'
l'image de leur ancien frère d'armes, ces
braves se sont découverts et ont con~
templé avec un recueillement ému la re-
production du dramatique épisode auquel
la plupart d'entre eux avaient assisté.
En quittant le Musée, le colonel Coas-
ton a exprimé à l'administrateur-dôlégué <.
la reconnaissance du corps des pompiers~
pour l'hommage rendu au vaillant lieate-~ `
nant-colonel Froidovaux..
Les officiers qoi l'accompagnaient ont
témoigné une vive satisfaction pour l'inté-
ressante visite à laquelle on les avait gô-~
néreusement conviés, p
Les soldats du régiment des pompier!
prendront aussi leur part de ce spec-
tacle. L'administration a décidé de mettre
à la disposition de chacun d'eux une entrée
gratuite, et, avec l'agrément du gouver- ?
neur de la place, ils viendront par groupes
visiter le Musée Grévin à partir de la se-
maine prochaine, s y
MAMU
PETITE BOURSE OUSOW
30/0. 8045.50.
50/0. 11462,71,65.
Italien. 88 75.
Turc. 1210.C5.
Banque ottomane. 76750,76187.
Egypte. 350.34875.:
Exteneurnouveau. 623/4,5/8.
Rio. 59250.MS75.
Panama. 472 50, 47185, <7250
Phénix espagnol. 55250.
MtMBBSMMRES.tO NOVEMBRE
j.nP~?~~ °°?~- Consolidés MgU~
M3 5/16. Egypte 6 0/0~68 7/8;p<~7~'
Espagnole 0/0. 62 46; par~tô, 62~ p
~T~~3/16~~
11 9~ Banque ottomane, 30 40; pa~~
nte.764 40. Rio-Tinto,83 3/8; pMité, 589 ?. `
A TRAVERS LA PRESSE
·iv, "J~
La presse républicaine ne montra pas
grand enthousiasme pour laD~ciarattôo.
da ministère Ducterc. Citons les jour-
naux qui la critiquent.
Le de M. Gaulier '1
Nous demandons ce que deviendrait ;dune Chambre qui soutiendra.it lonctemM un"
pa,red pouvoir. t"t~ utt
L'/t~r~M~oHi', de M. Henri Roche-
îor t
L'imprésario Gambetta. qui surveiHa.it so& Y
e eve de la coulisse, dû,'devant un pareU d~
but, trembter pour avenir da sa. troupe. Ça ottï-~
ressort surtout de la désastreuse rep~senHtt&K
d~n~S~~ il ~spe~bi..
de changer l'affiche.
Le ~o< ~'O~~e, de M. LepeUetier
i En somme, on peut dire, sauf en ce qui concerne
de'M récidivistes, objets ~î~~
de M. (-ambetta, qu'hier le goavernemeat a.ou-
yB~ ia bouche pour ne Hen ùire.
L'~u~eMt~<, de M. Edmond Ma-
gnier
Pmsqu-'Us n'ont rien dans ia~te,fiandMs t~
ISmiedi 11 Novembre t8$S
Seizième Année Troisième Série– Numéro 118
~mTT~mm jMUE~ïsm
D<«'<<"T
Dn GAULOIS et PARIS-JOURNAL,
RÉDACTION
W, boulevard de< Italien*, t
tUt BKCX HBO&Et A Mmutt
-.m.. ~E: FEsisr~
fK~OtttttftXtCtt~
iDn 6AULOIS et PAMS-JOORNÀI.
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? ADMINISTRATION
~SONNEMENTS. PET!TESANMOMOE&
RENSEIGNEMENTS
t, benlevard de* ïtttlient,
1,' ANNONCES
MJM.. ajBt. Jt-GH~ANei'.E, ,aBm!J~
.e.MJLt!<(.wocàM~6'
?< tt {~
ABONNEMENTS
Parie Départecaemtx
Un mois. Sfr. Unmois. Troiamois. 1350 Trois mois. 18 fr.
Sixmoie. 27 fr. Six mois. Safr.
Unan. 54& Unan. 64fr.
Etranger
Troie moi< (Union postale). IB tf.*
A.~ris 1
Ce ~M7~ro est
cmiM BC Mm
M!. GRÉVY ET a. M ~SSET
Depuis un mois, on a beaucoup parlé
d'Alfred de Musset, mais personne .jus-
qu'ici n'a parlé des rapports qu'eu-
rent ensemble M. Grévy et Alfred
de Musset. Ces rapports, d'ailleurs,
n'intéressaient en rien l'histoire des
lettres, et il n'y aurait aucune rai-
son de mettre le public au courant de
tes menus faits, si la situation de M.
Grévy ne s'était accrue de telle sorte
qu'il soit permis de mettre de la curio-
sité à pénétrer l'homme et à se rensei-
gner sur son personnage.
Musset, comme on sait, était devenu
célèbre tout à coup en 4830. A vingt
ans, un spir à l'Arsenal, chez Nodier,
où se trouvaient réunis, pour écouter
une lecture, les C~es ~E~o~g e<
<
lor. les deux Jobannot, Louis Boulan-
ger. Jal, Bixio, Amaury Duval, Fran-
cis Wey, etc.
Mais ce n'est point à cette époque
que M. Grévy a connu Alfred de Musset.
Il ne connut pas le jeune homme mince
et blond, aux moustaches naissantes.
aux cheveux bouclés, rejetés en touffe
d'un côté de la tête, avec l'habit vert très
serré à la taille.
H connut, quelques années plus tard,
le Musset plus mûr, devenu vite ombra-
geux, inquiet et décevant, le Musset dé-
noré, incertain, maniaque et surexcité,
le Musset après le voyage à Venise et la
brouille avec George Sand, le Musset
monomane, qui faisait tenir en équili-
bre, dans sa chambre, pelles, pincettes,
cannes et parapluies, et qui disait d'un
air effaré de malade, à ceux qui venaient
le voir :< N'approchez pas. *ll con-
nut le Musset des nlles banales, le Mus-
set du café de la Régence, installé dans
l'ivresse entêtante de l'absinthe et des
cigarettes sans nombre, le Musset ab-
sorbé dans des parties d'échecs sans
-On.
.Mais je ne veux point ici me laisser
aller à'juger Musset, pour ce que M.
Théodore de Banville disait très juste
ment l'autre jour
Il faut toujours prendre garde de
dire la vérité sur Musset, car on risque
fort de ne dire que des mensonges.
=~
La. passion machinale que le poète
avait pour les échecs le rapprocha du
jeune avocat, qui se plaisait déjà aux
jeux de toute sorte, et qui occupait les
loisirs que lui laissait son inoccupation
à pousser une bille ou un pion, pendant
de longues heures, avecla gravité atten-
tive qu'on lui connaît. Car M. Grévy
jeune était déjà un homme grave.
Grévy était arrivé du Jura. à Paris
quelque temps avant la révolution de
4830. Il avait fait son droit, suivi les
conférences de l'Athénée et était entré
au barreau. Mais, sa tranquillité pares-
seuse et son grand besoin de sommeil
l'avaient toujours empêché de prendre
nne grande ptace au Palais.
Il demeurait alors, 33, rue de Gre-
nélle-Samt-IIonoré, non loin de la rue
Coquiliiëre. Cene fut que plus tard qu'il
habita le 15. puis le 45 delarue Richelieu.
Il n'avait, de toute façon, que quelques
pas à faire pour être au café de la Ré-
gence, et cette commodité nt naturelle-
ment de lui un des clients les plus assi-
dus de ce café.
Malgré l'ennui de ses favoris noirs et
la solennité juvénile de son front et de
ses yeux, M. Grévy n'était pas un mau-
vais compagnon.
M. Edmond About disait un jour de
lui
Grévy est buveur galant et grave,
c'est le président qu'il faut aux Français.
M. Grévy, quoi qu'il en parût d'abord.
~tait assez le compagnon qu'il fallait à
Musset. Car, bien que le poète eût la
manie des calembours, des je cnmM
de e/M~, des avec quel as pe~s-j'e et
la. connaissance de .Kœrr à /'(M~, Musset
n'était point gai, il avait aussi sa gra-
vite et son dandysme, buvait et aimait
les femmes.
M. Grévy était aussi un lettré à sa fa-
çon. On ignore généralement que~M.
ûrévy a une admirable mémoire, et que
sa connaissance 'mnémotechnique des
auteurs anciens et modernes passe tout
ce qu'on peut croire. Ses récitations en
~rec, en latin, et en français, sont des
tt~urs de force curieux à entendre.
(~itez lui un vers de Virgile ou de Ra-
cine,-il continuera de réciter par cœur,
tant et si bien, qu'il faut l'arrêter, sans
quoi ce serait tout Virgile ou tout Raci-
ne qu'il réciterait:
Oui, je viens daM son tample.
vous vaudrait tout ~/MKe.
Etie:
Armfit cu'Kytt?K<* MMM.
amènerait toute r-EM~c à sa suite.
C'était néanmoins un lettré, et même
pour jouer aux échecs, faire des calem-
bours, boire et organiser des parties
unes, un lettre, ne fut-ce même qu'un ré-
citant, vaut toujours ~mieux qu'une
Dête.
M. Grévy ne fut néanmoins pour l'ami
du duc d'Orléans qu'une connaissance de
café, et ils se tutoyaient.
~t
Il fallait pourtant que M. Grévy fat
de~uelque façon agréable ou utile, car
Musset, impertinent, hautain et dédai-
gneux, n'avait ni l'humeur facile, ni la
camaraderie engageante. C'était un
buisson d'épines, disait Alexandre Du-
mas Il rendait ta piqûre pour la cares-
se. < J'eus l'occasion de lui rendre un
service, dit-il,, et il m'en aima un peu
moins, je crois. D
On nb peut aimer les gens malgré eux;
–et'~Du-mas ajoutait: < Ne pouvant
pas'avoir Musset pour ami, j'avais un
sentiment étrange que je ne puis,ren-
dre que par ces mots je le regrettais.
Je ne sais si M. Grévy avait en lui
assez de générosité affectueuse pour ai-
mer Musset ou le regretter. Il était de
son cercle et mêlé à la vie extérieure
du poète. Cela suf&sait à l'avocat pares-
seux, qui se levait tard et n'avait point
autre chose à faire qu'à parler de temps
en temps et à mûrir au Palais sa gravité
républicaine.
Un de leurs amis communs m'a rap-
porté que, lorsque l'on montait quel-
que partie fine dans les conciliabules
du café de la Régence, on se demandait
les uns aux autres
Allons-nous prendre Grévy R
Et Musset répondait
Oui, c'est un bon garçon.
Grévy était en effet un bon garçon,
bonhomme, gracieux, grave, amoureux,
etnnot.
L
-Grévy rendit d'ailleurs à Musset quel-
ques services.
Après la brouille avec George Sand,
ce fut lui que Musset chargea de récla-
mer ses lettres à la maîtresse infidèle.
Grévy écrivit une lettre d'avocat
< Madame, chargé des intérêts de M. de
Musset et. George Sa.ad répondit
qu'elle était en voyage et rendrait les
lettres à son retour, ce qu'elle ne fit pas.
Et je crois bien qu'elle s'en servit pour
son roman, après la mort de Musset.
Pour ceux qui connaissent bien M.
Grévy, il n'y a rien que de naturel à le
voir môle à ces amours fameuses.
M. Grévy a toujours su admirable-
ment parler aux femmes et leur plaire
par le goût qu'il a pour elles et l'austé-
rité apparente et la. discrétion char-
mante sous laquelle il cache ce goût. Il
a toujours entendu la volupté à sa. ma-
nière, non point certes comme Musset,
avec l'ostentation de débauche, le bruit,
la pose de l'amant malheureux, les souf-
frances désordonnées, les tourments
infinis, les fatigues inquiètes et tout le
cortège des amours poétiques et désé-
quilibrées mais avec une tranquillité
aimable, la grâce insinuante, l'activité
.ijféguiiëre, la sérénité du fait accom-
pli, lesourirereconnaissan~'&n homme
plein de sens, d'un homme en pleine
possession de lui-même et le contente-
ment exempt de trouble et de lassitude.
Car, en vieillissant même, ce galant
homme est toujours demeuré galant.
Musset et Grévy étaient amoureux
de diverses façons, mais capables de
s'entendre sur les femmes et les échecs.
La. liaison passagère qui, unit pendant
quelques années la poète'de ~o~
d'être rappelée en passant.
Les petits faits certains qui marquè-
rent leur liaison n'ont rien d'intéressant
en eux-mêmes, et je n'en aurais point
parlé, comme je disais en commençant,
si le poste qu'occupe M. Grévy n'attirait
pas l'attention sur lui et ne donnait
point une sorte d'intérêt à la chose.
ROBERT-ESTtENNE
N os Ec ho s
AUJOURO'HU!
A 6 heures, dinar au Grand-Hôtel, admission
jusqu'à 6 heures et demie.
Pendant la durée du d!ner, l'orchestre de
M. Desgranges jouera da.ns la nouvelle salle de
musique.
BfKNO
Potage tapioca, au consomme.
Hors-d'œuvre
Soles & la. Bercy
Pommes de tenb t'anglaise
AIeya.u à la Dauphine t
Canards sauvages on satmis
Chapcns du Mans au cresson
Salade
Céleris en branches au jus
Eclairs au chocotat
Glace sicilienne
Desserts
Le salon des dames est ouvert aux voyageuM.
Piano, tables de jeux.– Dîner A la farte taurant.- Le jour et le soir. séances et leçons de
billard, par M. Gibelin. Café Divan.
Le programme du dinor-conoert. (Voir à Lt
4' page.)
e
Musée GrêTm, 10, boulevat,d Montmartre.
De onze heure* du matin à onze heures du eoir.
Opéra, 8 h. o/FctK~.
Français, 8 h. Le Defm-Afo/Kfg. t
Opéra-Comique, 8 h. A~~o/t.
LE MONDE ET LAV!t.t.E
Les gagnants de la tombola des fau-
teurs-primes tirée bj~r soir au (?
M. le baroH'd~Kaya, 32, rue Wa-
shington
M. d'Artigues, 183, boulevard Hauss-
mann.
Avant le départ du prince Victor, le i
prince Napoléon a réuni dans un dîner,
avenue d'Antia, quelques intimes MM.
Adeton, Phi)is, le baron Brunet, M. r
Bianchet et M.Pugliesi Conti qui doit se
nxer à Orléans, d'après le désir de la
princesse Ctotilde, pendant toute la du-
rée du volontariat.
La veiUe, le prince Victor avait dé-
jeuné en famille avec son père et le prince
Louis chez Mme !a princesse Mathilde.
Le jeune volontaire, âpres avoir fait
ses adieux à to'us les siens, a écrit une
longue lettre à la princesse sa mère, et
répondu & une charmante dépêche de la
princesse Lœtitia. Il a également envoyé
ses hommages à la cour d'Italie, e
Le personnel, de ~ambassade et bon
nombre de notabilités diplomatiques
sont allées s'inscrire soit chez le prince
Napoléon, soit à l'hôtel de la rue de
Berry.
Le mystère est éclairci, ou plutôt il
n'y~avait pas de mystère du tout quel-
ques amis, quelques anciens zouaves du
général de Charette s'étaient tout sim-
plement donné le mot pour fêter hier
soir, dans une réunion amicale, chez le
vicomte de Champeaux-Verneuil, ave-
nue Hoche, l'heureuse traversée de Mme
la marquise de Charette, retour du Ca-
nada.
Sous la coupole de l'Institut, on conti-
nue à piocher le dictionnaire historique
de la langue française. Ça va bien on
en est déjà à la lettrée.
Dans la séance du 9 novembre, que
présidait M. J.-B. Dumas, assisté de M.
Camille Doucét, secrétaire perpétuel, on
s'est occupé des mots ass~M~ et
Ont pris part à la discussion MM..
Henri Martin, G. Boissier, Marmier,
Pasteur, Méziëres. SulIy-Prudhomme,
Garni tie Rousset,d'Haussonville, Rousse,
Cuvillier-Fleury, Nisard, Caro, J. San-
dëau, John LeaMinnè, le duc d'Afimale;
V. Cherbutiez, Jules Simon.
A en juger par ces quelques noms, on
n'a pas dû s'ennuyer une minute.
Sur le feuilleton qu'on distribue aux
académiciens, et qui leur sert de base
d'appréciation, j'ai relevé les phrases
suivantes, citées en exemple
< Ils (les chefs du parti de la Constitu-
tion) n'avaient pu, dans leur puissance,
s'assujétir l'archevêque do Bordeaux (l'abbe
Puceile). ~.mt-Simon, Af<~oM'
quatre petites planètes; il se les assujatit t
toutes qu&tre.– FonteneUe, les Mo~e~.
Jamais je ne me assubjectis à heures:
les heures sont faictez pour L'homme et non
l'homme pour les heures. R&belais, Gap-
~K
voudroit plustôt s'assujettir à soy mesme.
La Noue. D~coM!~ poH~MM et MnH-
~w-M.– Quand on aura vu que dans la
plupart des siècles, ç'a été (i'or) un instru-
ment fatal, qui a si terriblement remué
toutes les cupidités des hommes. oi~se
gardera mieux de s'assujettir à lai, .vea
qu'il est fait pour servir et non pour ré-
gner. /6~.
La matière épuisée, Saint-Simon,
Fon
coulés à fond,– le dac d"Kùmale a promise
à se-; collègues, pour jeudi proehaih/un
véritable régal de délicats
Un nouveau fragment de son ~s
Dommage que ça se déguste à huis
clos.
Le prince impérial d'Allemagne est~
parti hier pour l'Angleterre, où il va
rendre visite au duc de Connaught.
H!er a eu lieu, à Londres, l'anniver-
saire de la fête annuelle, chère aux co-
kneys, qui s'appelle MM!/or's s/;oto.
C'est une exh)biHon à pied,à cheval, en
carrosse, de costumes du bon vieux temps
où figurent artillerie, cavalerie, infan-
terie, marine plus quatre-via gt-deux ban-
nières. On y a vu une fois six éléphants,
comme dans les M~e et MMe Nuits du
Châtelet.
Il avait été question, cette fois, d'y
faire parade du contingent indien arrivé
de la.veille; mais le gouvernement s'y
est refusé.
Le cocher de la voiture de gala du
lord-maire devient ce jour-là un person-
nage considérable,et distribue des coups
d'œil protecteurs aux badauds qui font
la haie.
Les gavroches de la Cité donnent na-
turellement carrière à leurs quolibets, et
tout le monde paraît enchanté.
Le coupé du ministre des Etats-Unis
descendatt hier le boulevard de la. Ma-
deleine, lorsqu'une voiture, venant en
sens inverse, l'a heurté avec une telle
violence qu'il l'a renversé.
Mme Morton d'abord, et le ministre
ensuite, très eSrayés, mais nullement
blessés, sont sortis de leur voiture par
la glace de la portière.
On a enterré hier un homme qui
sans être le premier moutardier du
Pape possédait un des noms les plus
répandus de ce temps.
M. Bornibas l'inventeur de la mou-
tarde si estimée dans tous les pays où
l'on mange s'est éteint à l'âge de
soixante-deux ans.
C'était un audacieux, et la fortune l'a
aimé il avait eu, tout jeune, l'idée ori-
ginale et patriotique de battre en brèche
la concurrence de la moutarde anglaise,
pour assurer la suprématie de notre
moutarde nationale.
On sait que ses généreux efforts ont
été couronnés de sucoës, et l'on peut
dire hautement qu'il a bien mérité de
tous les gourmets.
En ce temps de statuomanie, on peut
espérer que Bornibus aura tout au
moins un buste, au-dessous duquel on
pourra graver ce distique:
Tranquille, souriant à la. moutarde anglaise,
Le brave Bornibus entre dans la fournaise.
Le syndicat de la Presse parisienne,
nommé à l'assemblée générale du lundi
6 novembre, s'est réuni hier pour
constituer .son bureau.
Ont été élus
Président M. Philippe Jourde (S~-
c~).
Vice président: M.Duverdy (
?'y':&KM
Secrétaire M. Gaston Carie (PaM7).
Trésorier M. J. Lafntte (VoMa~).
Bombonnel, le tueur de panthères,
est dans nos murs.
On dit qu'il vient, à l'instigation de
Gambetta, pour chasser la panthère des
Ba.t!gnol!es.
Sous toutes réserves.
On sait que le conseil municipal de
Paris a décidé de remettre solennelle-
ment une médaitle d'or à M.'Savorgnan
de Bràzza, l'explorateur du''Cdn'gb.
Cette cérémonie aura lieu* très pro-
chainement, M. de Brazza devant quit-
ter la France dans un délai rapproché.
La question Bràzza semble, du reste,
vouloir sortir du platonisme pour en-
trer dans la période active. La chambre
de commerce de Paris vient, après le
Conseil municipal, d'apporter un nouvel
appoint à l'opinion.
Dans sa dernière séance, elle a pris
une délibération tendant à signaler au
gouvernement l'intérêt de premier or-
dre qu'il y aurait à sanctionner les con-
quêtes pacifiques dues à M. de Brazza,
en ratiûant le traité qu'il apporte avec
lui, et sauvegardant, par le fait, nos in-
térêts commerciaux dans l'Afrique cen-
trale.
Ce vœu sera transmis au ministre des
affaires étrangères et au ministre du
commerce.
Voilà ce que je craignais. Il y a tant
de~a~otts, goaSfegi insondables; chez
ces messieurs l
Le marquis de Maillé vient de quitter r
son château de Grange-Marie avec son
équipage de cerfs, et son piqueu La-
branche~ilvaen déplacement dans la
forêt de Cfémiile s'établir au Gâteaux,
rendez-vous de chasse, dans le milieu
des bois; c'est une petite maison de
garde bâtie à l'anglaise, toute couverte
de lierre et de chèvrefeuille avec un
chenil pouvant contenir cinquante
chiens.
Le marquis de Maillé découplera son
équipage avec le baron Léon de Chemp-
chevrier. Ils chasseront jusqu'au 25 dé-
cembre'dans Grénulle, et nous formons
des vœux pour qu'ils sonnent au moins
douze hallali de cerfs. Laisser-courre
par Bourgoing et Labranche.
Nous pensons être agréables à nos
lecteurs en leur annonçant que lundi, au
Dîner-Concert du Grand-Hôtel, l'orches-
tre de M. Desgranges, à l'occasion de
l'anniversaire de la mort de R~ssini, ne
jouera que des morceaux du maître re-
gretté.
Demain, nous publierons le pro-
.&
NOUVELLES A LA MAIN
Mots d'amies~
Mme X. une parvenue de fraîche
date ne se contente pas d'avoir des
équipages et des toilettes elle s'est
mis en tête de posséder un salon.
Elle a pris un jour de réception,
ma'is jusqu'à présent on n'y vient guère
et etie s'en affecte.
Deux de ses bonnes amies causent
d'elle. amicalement.
Tu sais qu'elle a pris un jour?.
–< Oui, un jour de déception.
Le petit André, s'arrêtant devant une
maison en démolition
Dis donc, maman, cette maison,
est-ce qa'on va bientôt la re~oMy ?
UM DOMtNO
TRENTE FRANCS DE BAISSE
SUR LA RENTE
On dit que, lorsqu'il avaitle portefeuille
de l'agriculture, M. Tirard s'imaginait
que le maïs est du blé de deux ans, et
que les chevaux hongres viennent du
pays qui a donné le jour à Liszt. Il n'est
plus guère possible de croire que ce fût
là une plaisanterie, maintenant qu'étant
ministire des nuances il a commis une
.erreur d'addition de cent millions dans
son projet de budget.
A propos de ce budget, les publica-
tions qui passent pour les plus compé-
tentes en matière financière la ~~«g
(!es -DeMa?-MoM~es, l'.E'caHOMM.s~? fran-
çais, le VoM~M~ des articles qui produisent une vive
impression dans le monde de la Finance
et de la Bourse. Ces articles constatent
que, bien quel'immense majorité de ses
détenteurs se soient tenus à l'écart de la
spéculation qui a provoqué le krach de
l'hiver dernier, la rente continue de
subir le mouvement de baisse qui a
commencé il y a deux ans.
Ces économistes M. Paul Leroy-
Beaulieu, M. Victor Bonnet, attribuent
la baisse à l'inquiétude des capitalistes
qui voient, surtout depuis l'époque que
nous venons de marquer, que le gou-
vernement et les Chambres embrouil-
lent et chargent le budget. Les circons-
tances commandaient une politique
nnancière calme et modérée c'est la
voie opposée que l'on a suivie, et l'on
aboutit à une situation où les impôts, le
crédit, la conSance, en un mot tous les
éléments des nuances publiques.se trou-
vent atteints.
Le ?'?t~, étudiant cette situation) à
propos de l'opinion des économistes que
nous venons de citer, met les points sur
les i, et fait remonter l'origtne de la
baisse de la; rente, qui exerce une fâ-
cheuse influence sur les autres valeurs
franç&ises, à une époque bien antérieure
et à des causes plus précises que nous
croyons devoir signaler.
D'après l'organe anglais, le côté faible
des finances françaises se trouve dans
le fait que, depuis M. Thiers, nous cher-
chons des ressources ailleurs que dans
l'impôt. Par soif de mauvaise popularité,
les Chambres et le gouvernement ou
vrent des crédits et votent des dégrève-
ments à l'envi. Alors on balance le bud-
get au moyen d'avances d'une Compa-
gnie de chemins da fer. d'une émission
de bons du Trésor, ou. d'un Emprunt di-
rect. Bref; les ressources normales ne
sont pas suffisantes pour les dépenses
qu'on se crée, et l'on fait face à ceiïes ci
en empruntant au public ou à une Com-
pagnie. La Dette s'accroît, et les capita-
listes n'ont p[us confiance dans l'Etat.
Par exempte, quel besoin avions-nous
de sacrifier d'immenses sommes à la sé-
cularisation dé l'enseignement? C'est un
journal protestant qui pose cette ques-
tion, remarquez-le bien. Ne devions-
nous pas nous borner à reconstituer
notre armée, nos armements, notre sys-
tème de défense militaire? Mais nous
avons voulu faire grand, tout démolir et
tout reconstruire.
Pour conclure, le rïwes nous conseille
de réduire nos dépenses et d'augmenter
nos impôts, de manière que le budget
s'équilibre de lui-même. Sinon, les af-
faires iront de mal en pis, nous ver-
rons la Bourse qui est le thermomètre
des affaires, descendre de plus belle sur
la rente qui entraînera toutes les autres
valeurs.
Le bruit courait au Luxembourg et
au palais Bourbon que M. Léon Say au-
rait déclaré que, si nous ne nous arrê-
tions pas net sur la pente où nous rou-
lons, avant les Pâques de 1883, la rente
baisserait de trente francs. M. Léon Say
n'est pas une autorité tout à fait sus-
pecte à la République. Le gouverne-
ment et les Chambres feront bien de
prêter l'oreille à ses avis, bienqu'aumo-
ment où le S 0/0 est & 115 francs, il ait
l'air de Cassandre.
Car, ce jour-là, la République n'aurait
plus qu'à passer la frontière. Du patrio-
tisme, de la gloire, du droit, de la liber-
té, de toutes les aspirations qui font l'or-
gueil d'une société policée, nous avons
bien peur qu'il en faille faire notre deuil.
Mais, trente francs de baisse sur la
rente t le maïs mettrait deux ans à mû-
rir et les chevaux hongres naîtraient
sur les bords du beau Danube bteu.avant
que nos trente-sept millions de Français
qui ne rêvent que bien-être, pardonnas-
sent cela. au régime actuel.
B. LOUSTALOT
TtRARD S AMUSE
HMOMMJEDETMBMMT
TRIBOULET
o!eoa/t< M~t sac c!e
Ils sont là! Terreet cieux, voyez ce sac j'ailà
Cent millions! Ribot n'y veut pas croire! Il a
Pour leschiSres de Say des tendresses coupables
Ces gens de pau de foi nous jugeaient incapables
D'équilibrer malgré des déficits géants–
Notre budget, sans les secours de l'Orléans 1
Le voilà cependant résolu, le problème
Qui tourmentait Duclerc et faisait Wilson blême!
J'ai là cent minions médecins, avocats,
Financiers, aviez-vous prévu oe~ reliquats 1
Et pouviez-vous penser, bonzes à barbe blanche,
Qu'on eut cent millions comme ça, sur la planche 9
-.0 Chambre, devant qui nous nous humilions,
Me vois-tu, m'entends-tu ?. J'ai là cent millions 1
Songer que si demain Dieu disait à la terre
0 terre, explique-moi ce sublime mystère,
Et comment tant d'argent découvert par hasard 1
La terre avec Herté répondrait C'est Tirard
Abreuve ton orgueil, mon âme, à cette source!
Le budget de Tirard fait vaciller'la Bourse 1
.Ils sont là! Je voudrais les veh' Mais j'ai
[le trac
Ceci, c'est un ministre, et ceci c'est un sac t j
Et quel sac Sous la toile on sent la forte
Ah regardons 1 jsomme ? g
(Il ~oe/ttre !e sac.) ]
Enfer Veille-je ou fais-je un somme ? 8 1
Est-ce une vision ?. un rêve affreux ?. Voyons,
C'est bien moi ? C'est mon sac ? ce sont mes 1
[millions ? t j
Non non Prodige horrible exécrable
[rencontre j
Rien que des bijoux faux et des ressorts de montre i
Que dira l'avenir ? Quel long étonnement, j
Parmi les députés, de cet événement
Eh quoi ? ces millions et ce budget, fumée
Tout cet or qui devait fonder ma renommée,
Cet or, fondu si vite, évaporé dans l'air,
Apparu, disparu, comme fait un éclair! 1
Labuze, à moi Peut Être un cauchemar m'abuse ? Q
Vois-tu des millions dans ce sac, dis, Labuze t
Non c'est un fol espoir que ma douleur for-
igoait 1
J'ai tué mon budget! j'ai tué mon budget!
Et, demain, des vendeurs de feuilles inciviles,.
Avec leurs numéros, s'en iront par les villes,
Criant aux acheteurs d'un fou rire tordus
A qui retrouvera cent millions perdus
PAUL FERtUER
ÏM MMnnïM ~t M~s mBNT!
LM NËNUHnBj ~B N uuMtJ
A .MoMMeMf !6 f~ac~Mr en c~ey~M GAULOIS
Paris, 10 novembre.
J'ai lu dans le titulé Une ~
tes et courtoisement présentées,mais dont le
point de départ est inexact il n'existe pas,
à proprement parler, de MïëMOtrM de AfMte
Cot-MM.
Ce qui est exact, c'est queMme Cornu,fort
liée avec M. Ernest Renan et avec toute sa
famille, a communiqué à l'auteur de la v~
de 7<~Ms, qu'elte avait connu d'abord chez
Augustin Thierry et avec lequel elle se lia
ensuite dans leurs rencontres studieuses à la
Bibliothèque nationale, une Jongue série
de plus de deux cents lettres intimes à elle
adressées par son impérial frère de lait.
Ces lettres, d'après la volonté expresse de
Mme Cornu, ne devront voir le jour que
dix ans après sa mort, soit en 1885.
Les originaux en ont été déposés à la'
Bibliothèque, où ils sont invisibles pour
tous.
La copie en fut faite, sous la surveil-
lance de Mme Cornu, par le jeune fils de
M. Ernest Renan M. Ary Renan, peintre
distingué. élève de Puvis de Chavannes et
d'Elie Detaunay.
Les lettres de Napoléon HI à sa sœur
de lait otîrent, je puis vous l'afarmer, un
g rand intérêt. Ce sont presque toutes des
lettres de jeunesse et même d'enfance. Il y
en a au moins une qui futécrite par Louis-
Napoléon à l'âge de huit ans, et cette let-
tre est bien curieusement charmante.
Une préface de M. Ernest Renan "nrera
en Mte de la publicaUoa c~ i~~
vous avez anno~ dénaturant-
quelque n<~ ,e çsr&ctère, que je me per-
mets de dénniricî d'une façon plus précisé?
Cette préface, en môme temps qu'eue per-"
mettra, ennQ.de bien connaître Mme Cornu,
jettera évidemment un jour précieux sur
le caractère de son correspondant. En ef-
fet, si Mme Cornu n'a pas écrit de mémoi-
res, on peut dire qu'elle a parlé à M. Re-
nan ce qu'elle, et elle seule, aurait pu'
écrire.
Permettez moi, également, de faire ob-
server à l'auteur de l'article intitulée Une
~œM~ de !a;t<, que l'expression de supplé-
ment de dot dont il s'est servi en ratta
chant au mariage de la QMe de l'éminent
académicien mis en cause la. publication
des prétendus mémoires de Mme Cornu est
peut être regrettable. M.Renan, en eget,
si honorable que fut le legs, n'aurait pas
accueil! même do la part d'une amie intt-s
me de sa famille, cette intervention dans
la dot d'une de ses nlles; son talent et sa
haute situation l'ont mis depuis longtemps!
en état de n'accepter le concours de per
sonne, en ce qui concerne l'établissement
des siens..
Agréez, etc. w'~
!7M ~e t?M
LE
LtEUTEMAMT-COt.ONEL PM!MVA~
~U MUSÉE GRËVtN
L'événement du boulevard était, htep.
l'inauguration, au AfM~(?~t~,du9atsis-
sant tableau qui représente, avec le poi-
gnant réalisme du bois peint et de la cire;'
le sinistre épisode de l'incendie de Cha-
ronne la mort du lieutenant-colonel Froi~
devaux.
C'est, sans contredit, la pièce capitale dup
Musée et le succès, dès hier, en a été trèa~
grand.
C'est un véritable tour de force que d'a-
voir fait entrer, dans le cadre restreint
d'une baie de quelques mètres de profoa"
deur, cette scène mouvementée où se joue,
avec de merveilleux egets de lumière et de
perspective, tout le drame d'un immense'
incendie et de la mort d'un homme.
Voici, en quelques mots, les principaux
détails de cette saisissante composition.
Au premier plan, sur le sol jonché de de-,
combres carbonisés, deux pompiers retè- ~°
vent le lieutenant-colonel, frappé à mort -< ç~
l'un d'eux soutient sur son genou la tet& ?
sanglante" et défoncée, en étanchant avec"*
un linge le sang qui coule d'une lare~"
plaie.
Un enchevêtrement de poutres à demi~
consumées encadre cette soène, et dans le'
fond rougeoient les lueurs sinistres de 1&
fournaise, éclairant un groupe de pom-
piers qui bondissent du haut d'une échelle -j
pour échapper à un nouvel écroulement.
Ce fond de bâtiment en flammes a un re-
lief extraordinaire, et les tremblotantes
clartés d'uoe rampe et de nombreux becs
de gaz ingénieusement disposés donnent.
au tableau un effrayant réalisme.
L'administration du Musée Grévin avait~
adressé une invitation au colonel des nom"'
piers.
Le colonel Couston est venu hier, avec i
son état-major; en arrivant devant'
l'image de leur ancien frère d'armes, ces
braves se sont découverts et ont con~
templé avec un recueillement ému la re-
production du dramatique épisode auquel
la plupart d'entre eux avaient assisté.
En quittant le Musée, le colonel Coas-
ton a exprimé à l'administrateur-dôlégué <.
la reconnaissance du corps des pompiers~
pour l'hommage rendu au vaillant lieate-~ `
nant-colonel Froidovaux..
Les officiers qoi l'accompagnaient ont
témoigné une vive satisfaction pour l'inté-
ressante visite à laquelle on les avait gô-~
néreusement conviés, p
Les soldats du régiment des pompier!
prendront aussi leur part de ce spec-
tacle. L'administration a décidé de mettre
à la disposition de chacun d'eux une entrée
gratuite, et, avec l'agrément du gouver- ?
neur de la place, ils viendront par groupes
visiter le Musée Grévin à partir de la se-
maine prochaine, s y
MAMU
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50/0. 11462,71,65.
Italien. 88 75.
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Banque ottomane. 76750,76187.
Egypte. 350.34875.:
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Rio. 59250.MS75.
Panama. 472 50, 47185, <7250
Phénix espagnol. 55250.
MtMBBSMMRES.tO NOVEMBRE
j.nP~?~~ °°?~- Consolidés MgU~
M3 5/16. Egypte 6 0/0~68 7/8;p<~7~'
Espagnole 0/0. 62 46; par~tô, 62~ p
~T~~3/16~~
11 9~ Banque ottomane, 30 40; pa~~
nte.764 40. Rio-Tinto,83 3/8; pMité, 589 ?. `
A TRAVERS LA PRESSE
·iv, "J~
La presse républicaine ne montra pas
grand enthousiasme pour laD~ciarattôo.
da ministère Ducterc. Citons les jour-
naux qui la critiquent.
Le de M. Gaulier '1
Nous demandons ce que deviendrait ;
pa,red pouvoir. t"t~ utt
L'/t~r~M~oHi', de M. Henri Roche-
îor t
L'imprésario Gambetta. qui surveiHa.it so& Y
e eve de la coulisse, dû,'devant un pareU d~
but, trembter pour avenir da sa. troupe. Ça ottï-~
ressort surtout de la désastreuse rep~senHtt&K
d~n~S~~ il ~spe~bi..
de changer l'affiche.
Le ~o< ~'O~~e, de M. LepeUetier
i En somme, on peut dire, sauf en ce qui concerne
de'M récidivistes, objets ~î~~
de M. (-ambetta, qu'hier le goavernemeat a.ou-
yB~ ia bouche pour ne Hen ùire.
L'~u~eMt~<, de M. Edmond Ma-
gnier
Pmsqu-'Us n'ont rien dans ia~te,fiandMs t~
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