Titre : Le Mémorial des Pyrénées : politique, judiciaire, industriel et d'annonces
Éditeur : [s.n.] (Pau)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1842-04-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328139024
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 avril 1842 19 avril 1842
Description : 1842/04/19 (A28,N55). 1842/04/19 (A28,N55).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau) Collection numérique : Bibliothèque Pireneas (Pau)
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5232283w
Source : Bibliothèque patrimoniale de Pau, Ee 1609
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/03/2020
1*82.
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MAR ni 19 AAR ÏIi.
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Un An. 6 Mois. 3 Mois.
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Espagne..... 36
pûutiûce, nciw, Mme , indimiel, it feluie d-ah
SUcrilc.
•N « AlBOSSK l
A Tares* , chez M. Domecq, Tue
des Grands-Fossés, n.°22, elM.
Lagieyet , libraire..
A Pabis, chez JflM. Auguste de Vigny
et Corop. , Place de la Bourse,
d.° 5 , ou l’on reçoit les Annonces».
A Ma»ku> , en el despacho del £as-
teilano, et à : SaRasossb , chez M.,
GaUifti , imprifttéur.
Le MiafoniAL dis Ptréneis
parait tous les deux jours.
HonvcHes Etrangères*
BÈP DE LA I’LATA. — On écrit de Montevideo:," ,
« La nouvelle de la mort du' général Lavalle, anpon-;
cée dernièrement , s’est- malheureusement confirmée, Ce
triste événement a eu lieu dans la province de Tucuman.
» Après plusieurs jours d’une marche forcée avec 3ÔO
hommes, à la tète desquels il se retirait .vers les fron
tières de la Bolivie , le général était entré dans une
cabane de paysan pour y prendre quelque repos, lors
qu'une troupe du parti opposé vint à passer. La porté
de la cabane était fermée ; l’un des soldats , sans savoir
que Lavalle y était retiré, déchargea son fusil sur la
porte , et la balle’ alla frapper au cœur l'infortuné géné
ral. Il vécut assez pour avoir le temps de recommander
aux siens de cacher son corps , afin, disait-il, que le
général Rosas n’eût pas la satisfaction de voir sa tête.
Sa dernière volonté fut exécutée, et ses soldats parvin
rent à transporter son corps jusqu’à Potosi, où il a été
inhume. »
SUÈDE. — Ouverture de la Cassette de Gustave 111.
— Le 29 mars, dit une lettre de Stockholm , on a
fait à llpsal l'ouverture des deux caisses qui d’après les
ordres de Gustave 111, devaient rester fermées 50 ans
après sa mort. La curiosité publique s’était promis des
merveilles de cette ouverture , mais elle a été étrange
ment trompée. La plus grande des deux caisses ne con
tenait qu’un, sac cacheté qu’on y avait placé lors du vo
yage du roi en Italie en 1780. Il portail cette inscrip--
lion : « Tous les paquets qui seront marqués d’une croix
ou désignés sous le nom de Franc-Maçonnerie, ne pour
ront être ouverts que par le roi régnant de tna dynastie
(par conséquent ni le roi actuel , ni le prince royal). »
2.» Plusieurs lettres et papiers de 1780, la correspon
dance du roi lors de son voyagea Spa en 1780; 3.° Des
papiers de son voyage en Finlande en 1783 ; 4.» Un plan
pour la défense du pays; des papiers du conseiller-
d’Etat Liewen, et beaucoup d’autres manuscrits qui pour
ront peut-être servir à un volume rie Mémoires de la cour
de Suède,.mais qui, à en juger, parle titre, n’offri
ront que.peu d’intérêt historique. Dans la petite caisse,
on n’a trouvé qu’un sac rempli de lettres, de dépêches
et autres papiers parmi lesquels se trouve le plan de
l’opéra Gustave Wasa , fait par le roi, avec le prologue.
INDES. — Un ancien missionnaire de Tong-King, M.
Maretle, vient de publier une liste des martyrs de la persé
cution de Minh-Menh , depuis 1833 jusqu’à 1841. Il ré
sulte de ce tableau , que dans l’espace de 8 années, 130
chrétiens ont obtenu la palme du martyre, savoir :
4 en 1833, 5 en 1834, 5 en 1834, 59 en 1835, 2
en 1837, 26 en 1838, 13 en 1839, 20 en 1840, et
1 en 1841. 4 D’entr’eux furent hachés, 91 décapités,
— fitiHtc.
17 étraqglé*, 7 moururent en prison, 6 en exil, 4 en
fuite, et 1 fut assassiné par les satellites qui le pour
suivaient.. ■
lutcrleitf. * j
PABIS, LE U ÀYBîf mi
Aujourd’hui, le Roi, la Reine, lq roi et la reine
des Belges, la reine Christine eltoule la famille royale,,
sont allés au Palais-Royal à deux heures et demie.
M. 1 "* la princesse Adélaïde-a reçu LL. MM. dans-
'ses apparlemens.
‘ A trois heures', un goûter a été servi chez la prin
cesse. A quatre heures, les artistes du Gymnase-Dra
matique ont représenté, dans la galerie de Nemours,
lés Enfans de troupe devint LL. AA. RR. et une
nombreuse assistance. Le soir il y a eu bal.
— On dit aujourd’hui que la dissolution d e s Cham
bres aura lieu du 5 au 10 juin prochain , et que la
convocation des collèges électoraux sera fixée au 15
juillet.
— On assure que M. Cousin a l’intention , l’année
prochaine , de reprendre à la Sorbonne son cours de phi
losophie éclectique.
— On assure que M. l’archevêque de Paris est assez
gravement indisposé depuis quelques jours.
— Le ministre de l’intérieur a fait distribuer der
nièrement aux deux chambres l’analyse des vœux des
Conseils Généraux en 1841, précédée d’un rapport au Roi.
~ Aujourd’hui les délégués des propriétaires vigni-'
coles du département de la Gironde ont eu une con
férence très-longue avec te ministre des finances et 1e
ministre des affaires étrangères. Les deux ministres
ont paru sympathiser vivement avec les souffrances de
l’industrie dont ces messieurs sont les représentans, et
leur-ont affirmé que te -eeaaevl-vteg istDistfw-giétottucw*?
cnpé avec beaucoup de soin de l’objet des réclamations
qu’ils avaient élevées. Dans celte conférence, MM. Hu-
mann et Guizot ont montré une bienveillance extrême
pour les représentans de l’un des plus grands inlérêls
matériels du pays, et ont promis de prendre en con
sidération la demande qu’ils ont faite de pourvoir par
une disposition législative à l’interdiction du droit de
surtaxe dont les villes sont en possestiori par la légis
lation actuelle. (Débats.)
— La veuve du célèbre MonlgoMier, inventeur des aéros
tats, a accompli sa t08. e année, et elle n’a encore au
cune infirmité sérieuse. Elle a été présentée à la reine
parM. l’abbé Guidon, évêque de Maroc.
— L’église de Notre-Dame de Cléry, du Loiret, dans
laquelle fut enterré Louis XI, vient de recevoir du mi
nistre de l’intérieur, un secours pour la restauration de ;
ce bega‘ monument gothique. , *
Il y a quelques jours, un canonnier de la ^.“« bat
terie du 3. me régiment d-’artillerie, caserne à VinceftneS ,’
que des affaires appelaient au bureau du Timbre à Ram ,
y trouva un portefeuille dans lequel étaient renfermés
20,000 fç. en billets de baiMjue. Ge miltteire {^ dès-
informations el ftnh par-en dicouWir feycejiriétàïre/
M. Dauchez, rue Saint-Guillaume, 12, auquel il s’est)
empressé de faire la remise de son portefeuille et des :
valeurs qu'il contenait. : 1
Sucre de pomme» de terre. — On lit dans le,
National de l'Ouest (Nantes): '
« Chacun s’évertue 'à faire de sucre : après la bette- i
rave, vient la pomme de terre; viendront sans doute,
ensuite la cilroüille , le melon, la carotte et autres,
saccharifères : de sorte qu’après s’être posée en rivale
de la canne, l’industrie belleravière finira par'se plaindre
amèrement de la concurrence que lui feront les indus
tries du même genre que la sieniie. ,
La seule place de Nartles atreçu et écoulé'p'endant l’an-!
née dernière plus de 200 mille kilogrammes' de sucre"
dé pomme de terre. On voudrait vainement,préléndre,
que ce produit est uniquement affecté à l’àmélioration,
des vins. Voici comment on s’y prend’pdtir’le faire'ar-
river, chez les consommateurs et sans qù.’ils 5 %i> doutent :
Le’ sucre de pomme de. terre a la eouleur ietTà^pécf
du sucre blond; mais comme il n’a pas qne sèvette fort'
agréable , on ne,l’écoule pasdel qü’il sort'aWlà'fabrique. 1
Ppnr le faire acheter, on le mêle avec dnsucre colonial
de même apparence, et le consommqte.crrigiflsi. trompé
(nous allions écrire un aulrp mot j favorise éminemment:
cette industrie ultrà-parasyie. On comprendra aisément
que le bénéfice qui résuite de cette coupable spéculation
doive être immense.
jeconnaitte Jj^psésence du suerç. de, jompq d#;
terre, naturellement pâteux , il suffit de pfetf&èe ,Une pin
cée du sucre qu’on veut acquérir et de la'iroùlèr dana
ses doigts: si le sucre ne s’égrène pas bien, s’il pro
duit des boulettes semblables à celles qu’on fait quel
quefois par distraction avec de la mie de pain frais , ç’est
évidemment qu’il y a fraude , c’est^évidemmènl qu’on
a mêlé du sucre de pomme de terré 4(ü sucre colonial. »j
— On lit dans la Chronique §e. jLiboùrne ;
« Le père Laeordaire savait què Saint-Emilion possède!
d’antiques el curieux monumeris ; il savait que le châ
teau de Montaigne est assis sur une colline peu distante
de notre ville: avant de quitter Bordeaux, il , a voulu,
rendre à ces souvenirs rhomnpage de sa visite.
» Le pélérinage accompli, le R. P. revint à Libourne,
où il passa la nuit. Dans la soirée, Une députation des
11 EXCISION AO CAMP D’ABD-El-KADBR,
Lettre de i. Sachet (d’Albuféra), vicaire-général d’Alger, à M. Samatan. I
( SUITE. )
» Celte importante affaire terminée, le sultan me dit, en
montrant te Christ qu’il voyait briller sur ma poitrine : « C’est
l’iinage de Sidi-Aissa ? — Oui, c’est l’image de Jésus-Christ,
notre Dieu. — Qu’est-ce que Jésus-Christ? — C’est le Verbe
de Dieu. » Et après un\moment de silence, j’ajoutai : Et ce
Verbe s’est fait homme pour sauver le monde; car notre Dieu
est aussi bien le père des musulmans que des chrétiens,
i » — Quel est le ministère des piètres catholiques? — Tu
as pu le savoir, surtout depuis qu’il y a un évêque à Alger;
leur ministère est de continuer ici-bas la mission de Jésus-
Christ, de faire du bien à tous les hommes, que nous re
gardons comme nos frères, quelle que soit leur religion. —
Puisque ta religion est si belle, si bienfaisante , pourquoi tous
les Français ne l’observent-ils pas ? — Tu vas répondre toi-
inême : à tes yeux l’Islamisme est aussi bon ; pourquoi tous
les musulmans ne l’observent-ils pas? » Il leva les yeux et
les mains au ciel, et après un instant de silence il me de
manda à continuer ses questions sur le Christianisme. Je lui
répondis qu’en cela il me ferait le plus grand plaisir. Mais
aussitôt mon interprète s’excusa et nous dit qu’étant peu versé
dans les matières que nous traitions, il lui serait impossible
de se faire entendre en nous les traduisant. Ainsi se termina, à
mon grand dépit, notre entretien sur la religion ; je suis per
suadé qu’Abd-el-Kader partageait mes regrets. Je fis alors ap
porter les présens que Monseigneur envoyait comme une es-
ce de rançon pour nos prisonniers. — « Je les reçois , me
t-il, parce que c’est ton évêque qui me les offre; je ne
> aurais pas reçu d’un autre. »
» J’entamai alors un autre sujet non moins important. Mon
aître, lui dis-je, t’a demandé une grâce dans sa lettre ; je
use qu’elle lui sera accordée. Si, dans la suite, d’autres
rançais, d’autres catholiques deviennent tes prisonniers,
mrra-t-il, évêque et pasteur, envoyer un prêtre à ses pau
ses brebis, afin de les consoler et de les soutenir dans leur
iptivité ? — Il le pourra. — En autorisant ce prêtre à sé-
urner parmi les sujets , il faudra aussi que tu lui permettes
i recevoir les secours qu’on lui enverra d’Alger pour sub-
;nir aux besoins temporels de scs frères; de plus, il devra
re libre de correspondre avec ses amis et les parens des
•isonniers , à la condition très-juste et très-naturelle de mon-
er , ou à toi ou au chef qu’il te plaira de désigner, toutes
:S lettres qu’il écrira ou qui lui seront adressées. Je n’ai pas
esoin de te dire que ce prêtre pourra , sous ta puissante pro-
jclion , exercer son ministère dans toute son étendue , comme
il était dans un pays catholique. » Il me répondit fort gra-
ieusement qu’il souscrivait à toutes ces demandes. —
Eh bien ! lui dis-je , tu vas l’écrire de ta propre main à
ion maître ; compte qu’en le faisant tu rempliras son cœur
i- i» — j B i« f P r»i. » F.t il l’a fait. Voici
sa lettre :
« De la part de notre maître et seigneur, l’émir des croyans,
le sultan Seïd-IIad , Abd-el-Kader, que Dieu protège ! au su
blime et très-illustre parmi les plus pieux des chrétiens, An
toine , que le Très-Haut guide toujours dans la voie du salut
et des bienfaits !
» Salut à vous !
» Votre kalifat ( vicaire ) , ainsi que votre interpréteront
arrivés auprès de nous, et en votre considération nous les
avons accueillis selon qu’il convenait. Ils nous ont apporté les
présens que vous nous avez adressés; nous les avons acceptés par
ce qu’ils nous étaient offerts par vous : il n’en eût pas été ainsi
.s’ils eussent été envoyés de la part de tout autre. Mais vous,
vous nous avez apprécié , vous avez été à même de bien nous
connaître, et vous nous aimez.... Nous demandons instamment
à Dieu qu’il vous aide dans tout ce que vous entreprendrez;
qu’il vous guide toujours dans la voie du salut.
« Vous nous avez demandé s’il nous serait agréable que
vous envoyassiez un de vos prêtres auprès des prisonniers
Français, dans le cas où le nombre en viendrait encore à s’ac
croître à l’avenir. Nous acceptons volontiers cette sainte pro-A
position , et nous accueillerons avec plaisir celui que vous en
verrez , s’il plait à Dieu.
» Si vous avez à nous adresser quelques demandes, sur
n’importe quel sujet , nous vous informons que notre kalifat'
Sidi-Mohammed-ben-Allal a qualité pour nous représenter. ’
» Nous avons confiance parfaite en vous ; nous comptons sur
votre promesse de nous remettre bientôt Mohamm,et-Ben-et-
Mokhtar, ainsi que ceux qui restent Leurs familles,'
leurs enfans les attendent avec la plus vive anxiété ; ils ne
cessent de demander à Dieu que le moment de leur réunion'
ne se diffère point
» Il est resté à Oran quatre prisonniers ; nous con
tons sur leur mise eh liberté, et cela par deux raisons excÿ
tes : d’abord parce que vous nous l'avez promis ; et
parce que ce sera pour vous une occasion d’accomplir
vel acte d’humanité et de piété.
» SALUT.
En date du vendredi matin, le 29 i rabii lanè de l’iï
1157 (19 juin 1841.) »
» ..... Un instant après , le Wodzzin appela les mnstilma
à la prière; car ils prient aussi régulièrement dans les camps
que dans les mosquées. Les chefs formèrent un groupes®
part, le marabout ou iman vint se placer au centre ,,<&pes
saluts, prostrations et autres cérémonies prescrites
culte, s’exécutèrent avec le plus grand accord et i
lement le plus profond. Cet exercice qu’ils répètentwitel ou
moins souvent dans le jour selon leurs fêles, ne duic%ttêre
qu’un petit quart-d’heure. Ils avaient fini, que je récMis e»f(
core mon bréviaire. Pour ne pas me troubler, ils gagèrent
à
f VIWGT-BIÏTITIE1IE AWIfEE. )
MAR ni 19 AAR ÏIi.
ritx Dfti'ABvmvnpempi
Un An. 6 Mois. 3 Mois.
pao...'.‘ y.... ?8 f
Defabtembns. 30
Espagne..... 36
pûutiûce, nciw, Mme , indimiel, it feluie d-ah
SUcrilc.
•N « AlBOSSK l
A Tares* , chez M. Domecq, Tue
des Grands-Fossés, n.°22, elM.
Lagieyet , libraire..
A Pabis, chez JflM. Auguste de Vigny
et Corop. , Place de la Bourse,
d.° 5 , ou l’on reçoit les Annonces».
A Ma»ku> , en el despacho del £as-
teilano, et à : SaRasossb , chez M.,
GaUifti , imprifttéur.
Le MiafoniAL dis Ptréneis
parait tous les deux jours.
HonvcHes Etrangères*
BÈP DE LA I’LATA. — On écrit de Montevideo:," ,
« La nouvelle de la mort du' général Lavalle, anpon-;
cée dernièrement , s’est- malheureusement confirmée, Ce
triste événement a eu lieu dans la province de Tucuman.
» Après plusieurs jours d’une marche forcée avec 3ÔO
hommes, à la tète desquels il se retirait .vers les fron
tières de la Bolivie , le général était entré dans une
cabane de paysan pour y prendre quelque repos, lors
qu'une troupe du parti opposé vint à passer. La porté
de la cabane était fermée ; l’un des soldats , sans savoir
que Lavalle y était retiré, déchargea son fusil sur la
porte , et la balle’ alla frapper au cœur l'infortuné géné
ral. Il vécut assez pour avoir le temps de recommander
aux siens de cacher son corps , afin, disait-il, que le
général Rosas n’eût pas la satisfaction de voir sa tête.
Sa dernière volonté fut exécutée, et ses soldats parvin
rent à transporter son corps jusqu’à Potosi, où il a été
inhume. »
SUÈDE. — Ouverture de la Cassette de Gustave 111.
— Le 29 mars, dit une lettre de Stockholm , on a
fait à llpsal l'ouverture des deux caisses qui d’après les
ordres de Gustave 111, devaient rester fermées 50 ans
après sa mort. La curiosité publique s’était promis des
merveilles de cette ouverture , mais elle a été étrange
ment trompée. La plus grande des deux caisses ne con
tenait qu’un, sac cacheté qu’on y avait placé lors du vo
yage du roi en Italie en 1780. Il portail cette inscrip--
lion : « Tous les paquets qui seront marqués d’une croix
ou désignés sous le nom de Franc-Maçonnerie, ne pour
ront être ouverts que par le roi régnant de tna dynastie
(par conséquent ni le roi actuel , ni le prince royal). »
2.» Plusieurs lettres et papiers de 1780, la correspon
dance du roi lors de son voyagea Spa en 1780; 3.° Des
papiers de son voyage en Finlande en 1783 ; 4.» Un plan
pour la défense du pays; des papiers du conseiller-
d’Etat Liewen, et beaucoup d’autres manuscrits qui pour
ront peut-être servir à un volume rie Mémoires de la cour
de Suède,.mais qui, à en juger, parle titre, n’offri
ront que.peu d’intérêt historique. Dans la petite caisse,
on n’a trouvé qu’un sac rempli de lettres, de dépêches
et autres papiers parmi lesquels se trouve le plan de
l’opéra Gustave Wasa , fait par le roi, avec le prologue.
INDES. — Un ancien missionnaire de Tong-King, M.
Maretle, vient de publier une liste des martyrs de la persé
cution de Minh-Menh , depuis 1833 jusqu’à 1841. Il ré
sulte de ce tableau , que dans l’espace de 8 années, 130
chrétiens ont obtenu la palme du martyre, savoir :
4 en 1833, 5 en 1834, 5 en 1834, 59 en 1835, 2
en 1837, 26 en 1838, 13 en 1839, 20 en 1840, et
1 en 1841. 4 D’entr’eux furent hachés, 91 décapités,
— fitiHtc.
17 étraqglé*, 7 moururent en prison, 6 en exil, 4 en
fuite, et 1 fut assassiné par les satellites qui le pour
suivaient.. ■
lutcrleitf. * j
PABIS, LE U ÀYBîf mi
Aujourd’hui, le Roi, la Reine, lq roi et la reine
des Belges, la reine Christine eltoule la famille royale,,
sont allés au Palais-Royal à deux heures et demie.
M. 1 "* la princesse Adélaïde-a reçu LL. MM. dans-
'ses apparlemens.
‘ A trois heures', un goûter a été servi chez la prin
cesse. A quatre heures, les artistes du Gymnase-Dra
matique ont représenté, dans la galerie de Nemours,
lés Enfans de troupe devint LL. AA. RR. et une
nombreuse assistance. Le soir il y a eu bal.
— On dit aujourd’hui que la dissolution d e s Cham
bres aura lieu du 5 au 10 juin prochain , et que la
convocation des collèges électoraux sera fixée au 15
juillet.
— On assure que M. Cousin a l’intention , l’année
prochaine , de reprendre à la Sorbonne son cours de phi
losophie éclectique.
— On assure que M. l’archevêque de Paris est assez
gravement indisposé depuis quelques jours.
— Le ministre de l’intérieur a fait distribuer der
nièrement aux deux chambres l’analyse des vœux des
Conseils Généraux en 1841, précédée d’un rapport au Roi.
~ Aujourd’hui les délégués des propriétaires vigni-'
coles du département de la Gironde ont eu une con
férence très-longue avec te ministre des finances et 1e
ministre des affaires étrangères. Les deux ministres
ont paru sympathiser vivement avec les souffrances de
l’industrie dont ces messieurs sont les représentans, et
leur-ont affirmé que te -eeaaevl-vteg istDistfw-giétottucw*?
cnpé avec beaucoup de soin de l’objet des réclamations
qu’ils avaient élevées. Dans celte conférence, MM. Hu-
mann et Guizot ont montré une bienveillance extrême
pour les représentans de l’un des plus grands inlérêls
matériels du pays, et ont promis de prendre en con
sidération la demande qu’ils ont faite de pourvoir par
une disposition législative à l’interdiction du droit de
surtaxe dont les villes sont en possestiori par la légis
lation actuelle. (Débats.)
— La veuve du célèbre MonlgoMier, inventeur des aéros
tats, a accompli sa t08. e année, et elle n’a encore au
cune infirmité sérieuse. Elle a été présentée à la reine
parM. l’abbé Guidon, évêque de Maroc.
— L’église de Notre-Dame de Cléry, du Loiret, dans
laquelle fut enterré Louis XI, vient de recevoir du mi
nistre de l’intérieur, un secours pour la restauration de ;
ce bega‘ monument gothique. , *
Il y a quelques jours, un canonnier de la ^.“« bat
terie du 3. me régiment d-’artillerie, caserne à VinceftneS ,’
que des affaires appelaient au bureau du Timbre à Ram ,
y trouva un portefeuille dans lequel étaient renfermés
20,000 fç. en billets de baiMjue. Ge miltteire {^ dès-
informations el ftnh par-en dicouWir feycejiriétàïre/
M. Dauchez, rue Saint-Guillaume, 12, auquel il s’est)
empressé de faire la remise de son portefeuille et des :
valeurs qu'il contenait. : 1
Sucre de pomme» de terre. — On lit dans le,
National de l'Ouest (Nantes): '
« Chacun s’évertue 'à faire de sucre : après la bette- i
rave, vient la pomme de terre; viendront sans doute,
ensuite la cilroüille , le melon, la carotte et autres,
saccharifères : de sorte qu’après s’être posée en rivale
de la canne, l’industrie belleravière finira par'se plaindre
amèrement de la concurrence que lui feront les indus
tries du même genre que la sieniie. ,
La seule place de Nartles atreçu et écoulé'p'endant l’an-!
née dernière plus de 200 mille kilogrammes' de sucre"
dé pomme de terre. On voudrait vainement,préléndre,
que ce produit est uniquement affecté à l’àmélioration,
des vins. Voici comment on s’y prend’pdtir’le faire'ar-
river, chez les consommateurs et sans qù.’ils 5 %i> doutent :
Le’ sucre de pomme de. terre a la eouleur ietTà^pécf
du sucre blond; mais comme il n’a pas qne sèvette fort'
agréable , on ne,l’écoule pasdel qü’il sort'aWlà'fabrique. 1
Ppnr le faire acheter, on le mêle avec dnsucre colonial
de même apparence, et le consommqte.crrigiflsi. trompé
(nous allions écrire un aulrp mot j favorise éminemment:
cette industrie ultrà-parasyie. On comprendra aisément
que le bénéfice qui résuite de cette coupable spéculation
doive être immense.
jeconnaitte Jj^psésence du suerç. de, jompq d#;
terre, naturellement pâteux , il suffit de pfetf&èe ,Une pin
cée du sucre qu’on veut acquérir et de la'iroùlèr dana
ses doigts: si le sucre ne s’égrène pas bien, s’il pro
duit des boulettes semblables à celles qu’on fait quel
quefois par distraction avec de la mie de pain frais , ç’est
évidemment qu’il y a fraude , c’est^évidemmènl qu’on
a mêlé du sucre de pomme de terré 4(ü sucre colonial. »j
— On lit dans la Chronique §e. jLiboùrne ;
« Le père Laeordaire savait què Saint-Emilion possède!
d’antiques el curieux monumeris ; il savait que le châ
teau de Montaigne est assis sur une colline peu distante
de notre ville: avant de quitter Bordeaux, il , a voulu,
rendre à ces souvenirs rhomnpage de sa visite.
» Le pélérinage accompli, le R. P. revint à Libourne,
où il passa la nuit. Dans la soirée, Une députation des
11 EXCISION AO CAMP D’ABD-El-KADBR,
Lettre de i. Sachet (d’Albuféra), vicaire-général d’Alger, à M. Samatan. I
( SUITE. )
» Celte importante affaire terminée, le sultan me dit, en
montrant te Christ qu’il voyait briller sur ma poitrine : « C’est
l’iinage de Sidi-Aissa ? — Oui, c’est l’image de Jésus-Christ,
notre Dieu. — Qu’est-ce que Jésus-Christ? — C’est le Verbe
de Dieu. » Et après un\moment de silence, j’ajoutai : Et ce
Verbe s’est fait homme pour sauver le monde; car notre Dieu
est aussi bien le père des musulmans que des chrétiens,
i » — Quel est le ministère des piètres catholiques? — Tu
as pu le savoir, surtout depuis qu’il y a un évêque à Alger;
leur ministère est de continuer ici-bas la mission de Jésus-
Christ, de faire du bien à tous les hommes, que nous re
gardons comme nos frères, quelle que soit leur religion. —
Puisque ta religion est si belle, si bienfaisante , pourquoi tous
les Français ne l’observent-ils pas ? — Tu vas répondre toi-
inême : à tes yeux l’Islamisme est aussi bon ; pourquoi tous
les musulmans ne l’observent-ils pas? » Il leva les yeux et
les mains au ciel, et après un instant de silence il me de
manda à continuer ses questions sur le Christianisme. Je lui
répondis qu’en cela il me ferait le plus grand plaisir. Mais
aussitôt mon interprète s’excusa et nous dit qu’étant peu versé
dans les matières que nous traitions, il lui serait impossible
de se faire entendre en nous les traduisant. Ainsi se termina, à
mon grand dépit, notre entretien sur la religion ; je suis per
suadé qu’Abd-el-Kader partageait mes regrets. Je fis alors ap
porter les présens que Monseigneur envoyait comme une es-
ce de rançon pour nos prisonniers. — « Je les reçois , me
t-il, parce que c’est ton évêque qui me les offre; je ne
> aurais pas reçu d’un autre. »
» J’entamai alors un autre sujet non moins important. Mon
aître, lui dis-je, t’a demandé une grâce dans sa lettre ; je
use qu’elle lui sera accordée. Si, dans la suite, d’autres
rançais, d’autres catholiques deviennent tes prisonniers,
mrra-t-il, évêque et pasteur, envoyer un prêtre à ses pau
ses brebis, afin de les consoler et de les soutenir dans leur
iptivité ? — Il le pourra. — En autorisant ce prêtre à sé-
urner parmi les sujets , il faudra aussi que tu lui permettes
i recevoir les secours qu’on lui enverra d’Alger pour sub-
;nir aux besoins temporels de scs frères; de plus, il devra
re libre de correspondre avec ses amis et les parens des
•isonniers , à la condition très-juste et très-naturelle de mon-
er , ou à toi ou au chef qu’il te plaira de désigner, toutes
:S lettres qu’il écrira ou qui lui seront adressées. Je n’ai pas
esoin de te dire que ce prêtre pourra , sous ta puissante pro-
jclion , exercer son ministère dans toute son étendue , comme
il était dans un pays catholique. » Il me répondit fort gra-
ieusement qu’il souscrivait à toutes ces demandes. —
Eh bien ! lui dis-je , tu vas l’écrire de ta propre main à
ion maître ; compte qu’en le faisant tu rempliras son cœur
i- i» — j B i« f P r»i. » F.t il l’a fait. Voici
sa lettre :
« De la part de notre maître et seigneur, l’émir des croyans,
le sultan Seïd-IIad , Abd-el-Kader, que Dieu protège ! au su
blime et très-illustre parmi les plus pieux des chrétiens, An
toine , que le Très-Haut guide toujours dans la voie du salut
et des bienfaits !
» Salut à vous !
» Votre kalifat ( vicaire ) , ainsi que votre interpréteront
arrivés auprès de nous, et en votre considération nous les
avons accueillis selon qu’il convenait. Ils nous ont apporté les
présens que vous nous avez adressés; nous les avons acceptés par
ce qu’ils nous étaient offerts par vous : il n’en eût pas été ainsi
.s’ils eussent été envoyés de la part de tout autre. Mais vous,
vous nous avez apprécié , vous avez été à même de bien nous
connaître, et vous nous aimez.... Nous demandons instamment
à Dieu qu’il vous aide dans tout ce que vous entreprendrez;
qu’il vous guide toujours dans la voie du salut.
« Vous nous avez demandé s’il nous serait agréable que
vous envoyassiez un de vos prêtres auprès des prisonniers
Français, dans le cas où le nombre en viendrait encore à s’ac
croître à l’avenir. Nous acceptons volontiers cette sainte pro-A
position , et nous accueillerons avec plaisir celui que vous en
verrez , s’il plait à Dieu.
» Si vous avez à nous adresser quelques demandes, sur
n’importe quel sujet , nous vous informons que notre kalifat'
Sidi-Mohammed-ben-Allal a qualité pour nous représenter. ’
» Nous avons confiance parfaite en vous ; nous comptons sur
votre promesse de nous remettre bientôt Mohamm,et-Ben-et-
Mokhtar, ainsi que ceux qui restent Leurs familles,'
leurs enfans les attendent avec la plus vive anxiété ; ils ne
cessent de demander à Dieu que le moment de leur réunion'
ne se diffère point
» Il est resté à Oran quatre prisonniers ; nous con
tons sur leur mise eh liberté, et cela par deux raisons excÿ
tes : d’abord parce que vous nous l'avez promis ; et
parce que ce sera pour vous une occasion d’accomplir
vel acte d’humanité et de piété.
» SALUT.
En date du vendredi matin, le 29 i rabii lanè de l’iï
1157 (19 juin 1841.) »
» ..... Un instant après , le Wodzzin appela les mnstilma
à la prière; car ils prient aussi régulièrement dans les camps
que dans les mosquées. Les chefs formèrent un groupes®
part, le marabout ou iman vint se placer au centre ,,<&pes
saluts, prostrations et autres cérémonies prescrites
culte, s’exécutèrent avec le plus grand accord et i
lement le plus profond. Cet exercice qu’ils répètentwitel ou
moins souvent dans le jour selon leurs fêles, ne duic%ttêre
qu’un petit quart-d’heure. Ils avaient fini, que je récMis e»f(
core mon bréviaire. Pour ne pas me troubler, ils gagèrent
à
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