Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1874-04-12
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32779904b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 94503 Nombre total de vues : 94503
Description : 12 avril 1874 12 avril 1874
Description : 1874/04/12 (Numéro 2007). 1874/04/12 (Numéro 2007).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k521218r
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/02/2008
M EAOMM8
tnuniquéo par le gouvernement anglais à t'am-
DMsade de Londres.
Le gouverneur de la Nouvelle-Calédonie,
en tournée au moment de l'évasion, a fait à son
retour commencer une enquête rigoureuse. La
justice militaire est saisie. Dès tes premiers
Bruits qui s'étaient répandus, le ministre de la
marine avait chargé un Guider général do se
rendre à ia NouveHe-Catédohie avec les pou-
voirs nécessaires pour prendre les dispositions
qu'un Tait si grave paraît exiger.
'Le commissaire du gouvernement partira
par, h paquebot du 14 courant.
Par décret du président de la Republique,
tendu sur la proposition du vice-amiral mi-
nistre de la marine et des colonies, en exécu-
tion de la loidu 28 mars 1874, M. le duc de
~enthièvre (Pierre-Philippe-Jean-Marie d'Or-
tëans) a été nommé au grade de lieutenant de
vaifaeau, pour prendre rang le 3 avril de la
atome année. <
M. Magarignos Cervantes, chargé d'affaires
do la République orientale de l'Uruguay à
Paris, ayant été élevé au rang de ministre ré-
sident, a remis hier au président de la Répu-
blique les lettres qui l'accréditent en cette nou~
ve!te qualité. y
C'est dans la Petite Presse que nous trouvent
~e~tenote épique:
'< Par une lettre en date du 4 avrii, M. le duc
de Broglie informe MM. Jules Barm et René
t~ablet, députés de la Somme, que la durée de
la suspension du journal <'< Progrès < ~OM~s coïncidera avec la durée de l'état de
siège, x
Alors, c'est une suspension à perpétuité 1
Le conseil d'Etat vient de régler tout ce qui
concerne la fusion partielle des bureaux do
poste et des'bureaux télégraphiques, conformé-
ment à la loi votée il y a quelques mois. La
combinaison pourra donc fonctionner prochai-
nement.
M »
La' eonsoii municipal de Paris et a été réso~e. Le
conseil a décidé qu'il n'y avait pas lieu d'ap-
prouver !e projet de la Compagnie tendant au
remaniement du réseau avec raccourcissement
de lignes; que toute 'élévation do tarit' était
moppottune; que, sans modifier en rien l'État
des services actuels, il convenait de faire l'e&sai
de demi-lignes supplémentaires dans la partie
active de l'ancien Paris.
Nous disions hier à propos de l'élection de
la Nicvre que M..de Bourgoing serait combattu
Ipar M. GHIois; candidat orléaniste, pcut-atro
parM.de Pracontal, candidat légitimiste, et
enfin par M. Tenaitia-Saligny, candidat- ra-
dica).
Nous devons aujourd'hui rectifier ce rensei-
gaement. Non-seulement M. de Pracontal a la
sagesse de renoncer à la lutte, mais nous ap-
prenons que M.QMois lui-même ne se présen-
tara pas H se pourrait enfin que M. Tenaille-
Saiigt'y fut remplacé par le. comité radical en
faveur d'ua autre candidat.
H n'yadoncde certain jasqu'à présent que
!a candidature de M. de Bourgoing, qui réunit,
ainsi que nous le disions hier, les sympathies
tes prus nombreuses et les plus vives.
_â~
A partir de lundi prochain, le maréchal de
Mac-Mahon\doit visiter les emplacements dé-
signés poar recevoir les torts et autrts ouvrages
de défense projetés autour de la capitale.
Le chef.de l'Etat sera accompsgné dans ces
tournées parle préfet de la Seine, et, suivant
!es topais, par le soas~pr~fet de Saint-Denis
ou pa~ celui de Sceaux. <
D'après l'avis de ta préfecture de ]a Seine, 1
les hommes appartenant aux classes de 18S8 à
1866 n'ont plus qu'aujourd'hui samedi pour .'1
se faira inscrire, à leur mairie respective, sur
tes contrôles de l'armée territoriale,
Malgré l'empressement des intéressés, ce tra-~
vail ne peut être terminé ce soir, et il vient
d'être décidé quo le délait serait prorogé jus-
qu'au 2~ courant. `
Un congres de la presse légitimiste et catho-
lique est annoncé pour le 28avrii. C'est à Tours
.qu'il doit se réunir. On y discutera la ligne à
suivre lors de la discussion des lois constitu-
tionnelles.
f
PendMt'que plusieurs journaux annoncent
que M. de Ca~enpve de Pradine est à Frohs-
aorf, lé hfui)~ co'ur, au .dire de l'Or~, que le
comte de~tiambord est en ce moment dans les
environs de'Versailles.
Oa ajoute même que le roy est tout prêt à
monter à cheval et a se montrer sur tes bou-
levards à la première occasion c'est la une
nouvelle que les légitimistes se confient entre
eux, tout cas et dans un grand secret. Inno-
cente distraction! 1
M. de la Rochefoucauld, duc de Bisaccia, qui
est président du Cercle français, où une feie
dot être prochainement donnée à M. le comte
de Paris, passe encore, aux yeux des naïfs,
pour un partisan résolu de M. le comte de
Chambord.
il est possible qu'il l'ait été; mais autres
temps, autres mœurs Depuis qu'it a accepté le
titre et la situation (nous ne disons pas ies fonc-
tions) d'ambassadeur de la République française
à Londres, il passe à tort ouà raison pour avoir
embrassé avec ardeur la cause de M. le comte
de Paris.
C'est ce que prévoyaient bien d'ailleurs, il y
a' trois ans, les vrais légitimistes du départe-
ment de la Sarthe, qui avaient refusé de porter
M. de la Rochefoucauld sur leur liste. On peut
fg!JILLETON DU C~~ZO~–N''21.(i)
12 &VML 4874.
'Mt~bM't'm~Ms"
j.)f
=bA MAISON
~tK~ 't'f"!t~
LARUEZMH~tE
tteu~tènae p~rUtt.
:j'~Mtn;.
DEUS EX MACHINA
Da premier coup d'œi), Pascat Chauvean
avait aperçu Mme de Mondesert à la vue de
sa Rttp, i! retint un rugissemeat de cofère,
ceurut à eïïe, et des que ta porte se tut re-
fermée sur Baradieu:
–Quet'a-t-irfait? que t'at-it dit? de-
maada-t-il d'une voix ,breve.
–Rien! murmura Mme de Mantdcsert
avec égarement. Mais vous avez entendu,
ti ne veut pas que nous restions chez lai.
Quittons cette maison, mon pcre.
Un moment fit Chauveau d'un ton
(t) RépMdnction &0tons6e pout touB tMiomr'
ttMX aj~nt aa traitt Mec !t Société
consulter à ce sujet la collection de la CAM~-
$?Qui le croirait cependant?
Il y a de nombreux conciliabules, depuis cinq
ou six jours, à l'hôtel Bagration, entre M. Thiers,
les amis de M. Ledru-Rollin et les amis de M.
Gambetta.
M. Thiers tient à ressouder avant la ren-
trée, les deux tronçons, quelque pou disjoints
depuis le 28 mars, de la gauche avancée.
Cette tentative honorera-t-eUa beaucoup
l'ancien président de IaKj~épublique?
Sait-on de quel côte sont venues les attaques
les plus vives contre la fameuse note de l'A-
gence Havas de ces jours passés ? 1
De l'Allemagne et de la Ah comme on craint de l'autre cô~é du Rhin
que la France reprenne son calme intérieur
sous la main d'un gouvernement ibrt l
On prète ce mot à M. do Moltko « Ce qu'il
nous faut en France, c'est la République ou l'or-
léanisme. ))
Quelle condamnation de ces deux partis 1
MARC GÉRARD~ >'
~ESBRUÏTS~UÏ COURENT
Parfaitement résolus à ne pas donner au
gouvernement le plus petit prétexte de nous
supprimer pour défit de soi-disant faus-
ses nouveties, nous jugeons prudent de ne
répéter aucun des propos qui nous sont te-
nus sur la vitalité plus ou moins vraisem-
Mabte du régime aetue).
La reprodHCt~on même des renseigne-
ments qui pourraient Être donnés par nos
confrères pansions si réserves qu'ils se
montrent avec raison nous paraît égaie-
ment périUeuse, car la même pénalité ad-
ministrative peut frapper le journal qui pro-
page une/<ïMMc MpMPc~s aussi bien que
cei.ui qui l'a éditée le premier.
Aussi croyons-nous ne devoir .reproduite
en ce moment que tes renseignements qui
nous sont fournis par les journaux étran-
gers. En eifet, ces journaux sont soumis à
la censure ministérielle avant que la dis-
tribution en soit autorisée. Le fait seul de
la réception de ces journaux par nous
prouve donc que le gouvernement ne trouve
aucun délit dans leurs renseignements ou
C'est sous !a garantie du visa ministériel
que nous empruntons aujourd hui et que
nous continuerons à emprunter, quand l'oc-
casion s'en présentera, ies détails fournis
parT~MMp~~tec ~e~'e sur notre politi-
que intérieure.
Le secrétaire de !a Rédaction,
~E~ ËM!LEBLAVET.
Endëpitdës protestations des journaux de
Pâtis qui servent d'organes habituais au gou-
vernement, les bruits relatifs à une dislocation
probable du cabinet de Brogiie prennent une
consistance chaque jour croissante. On va jus-
qu'à assurer à l'heure qu'il est, dans tes. ré-
gions eu l'on traite sérieusement des aiTaires
politiques, que le vice-président du conseil lui-
même a formellement annoncé l'intention de
quitter ie pouvoir. Il hésiterait seulement sur
la façon dont il devrait opérer sa retraite, c'est-
à-dire sur le peint de savoir s'ii donnerait sa
démission au moment de la rentrée de t'As-
semblée ou s'il attendrait d'être battu dans un
scrutin.
On dit encore que~ io maréchal de Mac-Ma-
hon an serait venu a trouver que les services
de M. do Brogiie lui sont plus nuisibles qu'uti-
les. Jl serait peu satisfait do ia persistance
avec laquelle colui-ei entretient l'équivoque
sur la réalité du septennat et aurait eompris
que les intrigues legttimistes et bonapartistes,
ainsi que les incessantes hésitations da parti
orléaniste, ne pouvaient qu'affaiblir chaque
joar la confiance du pays dans le pouvoir ac-
tuel.
La modération du parti républicain, ses pro-
grès continus, se& victoires électorales, son res-
pect pour le décret qui a institué le septennat,
n'auraient pas moins frappé le chef de l'Etat et
t'auraient amené à reconnaître qu'il n'avait au-
cune raison de ne pas s'appuyer sur ce parti,
au cas où le concours des droites lui manque-
rait pour organiser sérieusement le régime
existant.
On ajoute que M. de Broglie se serait aperçu
que le président de la République ne lui témoi-
gnait plus la même confiance qu'auparavant, et
no le tenait plus pour le grand homme d'Etat,
pourléche! indispensable du parti conserva-
teur. C'est même pour ce motif qu'il songerait
à donner sa démission sans attendre un voe
parlementaire. Mais peut être est-il boa de se
détisr ici, et si M. de Brogiie onrait sa démis-
sion dans les conditions que nous venons d'in-
diquer, peut-être bien ne serait ce qu'une tac-
tique pour resserrer des iions us peu détendus.
C'est l'éventualité la moins probable, d'ail-
leurs. Nous inclinerions plutôt à croire, suivant
une autre version, que M. de Brogtie, sous la
pression du maréchal, qui semble bien résolu il
ne pas laisser se perpétuer l'équivoque snr le
caractère de ses propres pouvoirs, provoquera,
avant la discussion des grands projets ao lois
qui vont être soumis à l'Assemblée loi des
maires, loi électorale, loi sur la Chambre haute
une grande discussion sur la politique inté-
rieure, ann de s'expliquer sur les projets de
restauration monarchique et d'exposer l'opinion
du gouvernement sur le septennat. U demande-
rait alors un vote de connance, et, si ce vote lui
était refusé, il descendrait au moins du pouvoir
avec quelque dignité.
qui, dans sa fureur même, demeurait go-
guenarde un moment! Rcmëts-toi d'abord.
Voyons, tu en as assez maintenant, n'est-ce
pas ? Tu le connais, ton Baradieo ? Tu es
fixée. Soistranquitfe, je t'en aurai débar-
rassé dans trois ~ours.
Que dites-vous?
Je ~iis que la patience a des bernes,
répliqua Chauveau que le Baradieu finit
par devenir par trop gênant, etqu'U faut en
unir.
–En unir?.
Un acharné qui se met constamment
en travers de ma routé. qui serait capable,
si je ne veillais jour et nuit, de taire échouer
tous mes projets. un misérable qui te fait
pleurer t. Ah son heure a sonné il faut
quejel'ecrase.
MmedeMoatdésertse leva comme mue
par un ressort, et debout, nxant sur son
père un regard empreint de résolution
Non 1 s'écria-t-eile, non t je vous le
défends, entendez-vous je ne veux pas
qu'il scit menace davantage, et j'entends
au contraire que vous le sauviez.
Chauveau demeura un instant abasourdi.
H ne comprenait plus. Les contradictions
de cet abîme qui s'appelle )e cœur de la
femme lui échappaient.
Le sauver répOBdit-i!, lui ] Ah ça tu
est folle.
Je le veux, dit Mme de Montdësert, et il °
le faut.
–Ua homme qui te Méprise, qui fait fi
de ton amour, qui te bn&e le eœjtf
–Oui, murmura t-eitec'uhc voix étouf-
fée.
Un homme qui aime la petite Btanche
deChantelys.etqui menace de nous faire
jeter a. ja porte par set. Ja Eh que me fait cda? o'curia ta com-
teMe avec désespoir je 1 aiw, entendez
Au surplus, puisqu'il redoute justement de
voir sa majorité se disloquet à propos de telle
ou telle loi constitutionnelle, il aurait tout inté-
rêt, nu point de vue mémo de la conservation
de mier des peints d& vue de reconnaître tout
d'abord le terrain, do savoif s'il peut, oui oaf
non, compter sur une majorité résolue et com-
pacte pour le soutenir. Et, dans le cas où il en-
lèverait un vote de'eonHanoe, il pourrait s'en
prévaloir pour imposer en quelque sorte l'a-
doption des lom qu'il aura préparées pour orga-
niser le septennat.
Quoi qu'il en soit et bien que les bruits que
nous venons de rapporter soient très accrédi-
tés, parait-il, il est plus vraisemblable que c'est
le maréchal qui parlera à l'Assemblée, dès la
reprise de la session, en lui adressant un Mes-
sage dans lequel le septennat sera très p""
ment affirmé, comme un pouvoir tf"
dépendant, exclusif do tout ,.t,<
qu~Iors.à'Ia suite de Me~e Es nS
vMti))ant
~M~~ ~eretse grouper décidément,
"uro une nouvelle initiative dugouver-
"<-nt. La situation de M. de Broglie tTon se-
-fait~ que plus menacée, et sans doute il ne se
fatt aucune illusion a cet égard.
De là les avances que ses journaux conti-
nuent de faire tantôt au centre gauche, tantôt à
la droite, espérant par ce jeu de bascule attirer
au cabinet l~in ou l'autre de ces partis et re-
faire à leur patron une virginité ministérielle.
Us eurent des portefeuilles aux Sommes du
centre gauche, ce qui peut leur servir ils le
croient du moins soit a provoquer des dé-
fections de ce côté, soit à donner à la droite
l'appréhension de se voir remplacée au pouvoir
par les conservateurs républicains.
Mais qui ne sait que siM. de Brogiie sacri-
fiait MM. de Larcy et Depeyre, pour donner
des portefeuilles à des membres du centre
gauche, il sacrifierait avec la même désinvol-
ture, a la première occasion, les membres du
contre gauche pour rendre !e~ portefeuilles à
des députés de la droite ? On ne s'y laissera
prendre apparemment nid'un côté ni de l'autre
En Espagne
<
Un de nos amis qui vient tie partir pour
l'Espagne nous adresse une très-iatéres-
sante correspondance de Santander. On
trouvera, croyons-nous, dans ces lignes hu-
moristiques une vue bien plus exacte de la
situation de l'Espagne que dans toutes les
correspondances ofncicifes~dressées par !es
divers partis aux journaux de ieuE opiniMt.
La lettre que nous publions ci-dessous est
absolument impartiale, et nous attirons à ce
titre sur elle l'attention de no~ lecteurs.
Santander, 6 avril 1874.
It faut être ici, il faut voit de ses propres
yeux pour se rendre un compte bien exact de
la désorganisation, de ia décomposition de ce
malheureux payz. A distance, on deit douter
que ta réalité soit si triste, si navrante; et pour-
tant c'est la réalité. Je vais tâcher ~6 vous en
convaincre.
J'ai acheté hier soir ua journal de la localité
qui venatt do paraître: ia'tfoz ~foa~MtM~. J'y-
.ai vu qu'un certain nom~r~~4~ ses abonnes
n'ont pas reçu «m MM~MMM~p~u' JOurn~t ~<~SM~MaMOM e&<~f.
Si le service de la poste est fait de ta sorte eut
Espagne même, quoi d'étonnant qu'il soit plus~
mât tait encore pour te dehors 1 1 ~1
Ce journal contient uhe correspondance du
thé&trode la guerre. Elle est datée du 3; te
journat paraît le S au soir donc MMe co~M~
~départ. Si encore elle était intéressante mais
eUe ne dit rien: le correspondant de la )~os ~foM-
n'écrit qu'une trentaine de lignes; mais il trouve
te moyen d'y mettre une réclame pour nn me-'
decin!
Et l'on nous appelle un peuple léger Mais
quel est donc le journaliste français qui aarait
t'idëede faiM une réetameàunami enun<
pareil moment, sur un champ de batailla eu se
jouent les destinées de l'Espagne?
Et notez bien que ce correspondant n'est pae
une exception le niveau de son patriotisme est
tout aussi ~«~ que celui du premier venu. A
preuve que, matin et soir, à table d'hôte, tout
te monde e s'amuChine. Dans la rue, c'est exactement la même
chose on chante à tuo-t~te, on erie, on boit.
Santauder ett-ii en Espagne ? Hélas oui. puis-
que la Voz ~M~m~a annonce la présence
d'une band< carliste à quinze lieues enviren de
ta ville, puisque tVMt~ayct~ de Madrid du 3 an-
nonce l'apparition d'un nouveau cabecitta, puis-
qu'un ancien député de la province a ét«n-
levé par tes carlistes. Hé!as oui, Scander est
en Espagne, puisqu'il yadea ambulances dans
tous les coins pour les btessés de t'armée du
Nord. H est vrai qu'on ne tes appelle que des
<)éros, il est vrai que les journaux ouvrent pour
eux des souscriptions et qu'on donne des con-
certs en leur honneur et à leur profit; mais.
on en ferait peut-être autant demain pour les
carlistes, et, dans tous les cas, j'en reviens & ce
que je disais tout à l'heure, le voisinage des
btossfs, le spectacle de leurs soulîranees, la
menace constante d'une expédition carliste,
rien de tout cela ne tempère la fotle gaieté de
ce peuple.
It y a deux mois, parait-i), sur une fausse
alerte, Santander fut sens dessus dessous. Je
veux dire que dans la eràinta d'Être taxé, cha
cun courut an plus prochain bateau et y mit
sa fortune à l'ahri; tes titres deiabanqnede
Santander firent deux fois te voyagede ta caisse
au navire; mais quand on sut que c'était une
fausse alerte, chacun reprit courage,Santander
ne renfermait plus que des foudres de guerre
et ta gaieté reprenait tous ses droits.
Je, me demande si vraiment on se bat sous
les murs de Biteao.
vous ? je l'aime! et je veux qu'il mo doive
son bonheur je veux.
Les bras m'en tombent ) nt Chauveau
avee stupeur. Je ne te reconnais plus.
Ah 1 je ae me recoTanais plus moi-mê-
me, répliqua !a jeune femme avec déchi-
rement. Vous m'aimez, vous t Mtes, vous
ferez ce que je vous demande?. vousjen-
verrez Leone!
Comment donc 1 fit Chauveau avec une
ironie sinistre.
Je vous en conjure. °
Plus souvent! reprit l'homme d'affaires
d'un ton brusque qui déconcerta McM de
Montdesert, habitueejusque-)à al'obéissanca
avcugtc de Cbauveau. Tu n'es pas dans
ton assiette: ttche-moilapaixet la~ee-
moi agir comme je l'entends, ..plus tard tu
me remercieras de ne pas t'avoir ccoiitée.
vieos.
Ce disant, i! passa son bras autour de. la
iailte de là jeune femme à demi évaNOU~ct
l'en!fa!nà vers la porte.
Mais it eut a pëîne fait quetques. pas,
qu'ii se jeta brusquement dans un angie
obscur de l'immense salon, le Jbras tonjours
passé autour de la taiite de saAu dehors la pluie fouettait les vitres, et
au milieu de ce bruit ré~utier et continu
il venait de distinguer le bruit d'une voiture
qui s'arrêtait devant le cMteau. 1 1
Presque aussitôt un coup de timbre so-
nore retentit. Chauvéau immobile s'enfonça
davantage encore au fond de la chambre; s
puis la porte s'ouvrit, et te comts de Chàn-
telys parut sur le seui).
Le comte fit quelques pas rapides, et, se
tournant vers le domestique qui l'avait in-
troduit
Pfevesez monsieur !e mar'jufsde Ha-
radieu que je f'atteods, dit-il d'une v"'x
brève.
!c!, sur une population ~9 ~,000 Ames envi-
ron, il y a un ttera d6) Carlistes les deux autres
tiers sont républicains, ou alphoasistes, ou~ocM!?~. Cheso singulière! dans tous tes campa
ou semble croire que ce n'est pas l'épée (M
tranchera la question; on s'attend à un arran-
gement, à un compromis, à. une trahison.
ious les officMrs do rarmée sont atp'ionsis-
~s, dtt-en, et parmi les officiers de don Carlos.
beaacoM sont tout simplement antirépubli-
cams. Doùit smt qu'on pourrait s'arranger..
P~Rtae ~ui~ personne
non sai rien; m~is on eM disposé à croire que
~P. don Alphonse si don Car-
~scommeMait hmprn-lence de s'éloigner da
~S en avait manifesté fin-
tention il
~nuon ~~g ~g derniers temps, parait-it, sons
~«nexte d'assister aux couches de sa femme;
mais cela produisit un si mauvais effet qu'il
dut renoncer son projet: ses plus Sdèies amis
n'osaient plus répondre do rien.
En somme, tout le monde ici semble avoir
jeté le manche après la cognée. Personne
a'a confiance, personne ne voit clair dans
l'avenir, et chacun agit comme s'il se disait
Ma foi je n'y puis rien amusons-nous, ou
enrichissons-nous toujours advienne que
pourra!
Tout va Ma débanda de~ à l'aventure, sans
ordre.Croiriez-vous que le bateau-courrier
qui fait le Service eatre Santander et Saint-
jean-de-Luz n'a pas reçu l'ordre de faire es-
cale & Santona ni & Castro? S'il y entre, c'est
que le mauvais temps l'y obhge mais ?<
<
Mieux encore, le gouvernement a réquisi-
tionué ici tous les bateaux, et j'en sais un qu'il
paye 2,000 francs par jour eh bien, avec tous
ces bateaux et la Hotte par-dessus te marché,
on n'a pas orgrnisé un service régulier entre
Santandér et Castro Les bataaux partant quand
ils en reçoivent l'ordre, quand il fait beau,
quand ils veulent, a vf ai dire! l
De l'avis des militaires, on attaque les car*
listes par le côté où ils soatieplus forts. Un
Français, qui habite l'Espagne depuis vingt-
trois ans. vient de me raconter que te général
Valioga (je ne suis pas certain de rapporter fi-
dèlement le nom)–c'est un vieux général qui a
fait la guerre de Septans et qui était la ter-
reur des carlistes appelé par le maréchal
Serrano pour remplacer Primo de Rivera, lui a
tenu ce langage
it me faudrait conduire mes soldats à la bou-
x chérie, et peut-être inutilement. Ce n'est pas
«de la~stratégie que vous laites la. Donncz-
moH8,000 hommesàBurgosouaNiranda,
et j'entrerai dans BUbao sans en perdre
t 2.0UO; tandis qu'ici avec 30,000 hommes,
« peut être pas. o
Un ofneler revenu ce matin du camp vient
de dire devant moi que les carlistes, dans les
positions formidables qu'ils occupent, peuvent
repousser six bataillons avec un seul. `
Cela doit être exact, car tous les officiers et
soldats retour de Semorostro tiennent lo
même langage.
11 en résulte tout naturellement qu'on doute
du succès de l'armée; mais, comme l'orgueil
espagnol accepte difficilement la perspective,
l'hypothèse d'un échec, on explique 1 attitude
et ta tactique du maréchal Sorrano par des rai-
sons d'ordre politique ou moral, Sur lesquelles
règne d'ailleurs le plus profond mystère.
Suivant les uns, il entrera dans Bilbao par tra-
hison suivant d autres, il y aura an arrnge-
ment, comme je vous le disais tout a l'heure.
L'idée d'un arrangement est la plus répandue.
J'ai cherché à pousser mes interlocuteurs dans
leurs derniers retranchements pour savoir ce
que cela signifiait dans Jeur esprit, mais je n'ai
pu obtenir aucun renseignement précis. H n'y y
a qu'un détail sur lequel presque tout le moncte
'est d'accord c'est que Dorrégarray est alphon-
siste, c'est qu'il y en a d'autres carliste, etqu'il y en a presque autant que d'ot-
Hciers dans t'armé de Serrano. ~ans cette di-
Est-ce dans cet ordre d'idées, dans cette di-
rection qu'il faut voir la solution de la crise
actuelle?
~z~j srN d`` X .k
T/1::J:l l' r :¡
Les communalistes deBarcetonesesont
peut-être rendus maîtres à t'houre qu'il est
detavifte.
Ils ont, paraît-U, l'intention de faire de
Barcelone une nouvelle. Gttthagene. rr~
-t. 't.
Même en cas de succès de ses armes à
BUbào, don Carlos ~'a~ franchir encore l'Ebre ~t de se diriger sur
Madrid.
Ceci Bous est assuré par une tettre daté*;
deCiboure (SaiBt-Jean-de-Luz), le 9 avfii.
Notre correspondant ajoute que le plan du
prétendant pst de se tortiHer au nord de
l'Etre, de se consolider dans ce pays, de
s'emparer de Barceione, et d'arriver a cons-
tituer un véritable f royaume provisoire)' »
par tequetia presque totalité du commerce
et du transit de la péninsule ibérique serait
obligé de passer.
Une fois maitre inconteste de ces contrées
etaprôs s'être fait reconnaître comme bel-
ligérant et tout cela demandera bien.
quinze ou dix-huit mois don Carlos se
déciderait a aller conquérir le reste de son
royaume, sûr qu'il serait d'une formidable
ligne de retraite.
Cette lettre confirme ce qui se dit à Paris
des intentions du prétendant.
Mais les événements ne modifieront-ils
pas ies déternuBatiôns actuelles de don Car-
tos et de ses conseillers? r
<<~
De la Z~eem~'<~Mlégitimiste, nous extrayons les intéressantes
lignes que voici
Mon Dieu mon Dieu [.murmura
Mme de Montdésert. Oh! partons, mon
père! à mon tour, je vous en supplie.
–Tais-toi! répliqua Chauveau à voix
basse: nous allons bien voir.
M. deChantelys se promenait avec agita-
tion dans le salon, Icsyeux fixés vers le
parquet/sans rien voir, sans rien entendre.
Cela dura au plus quelques secondes.
Puis une ~orte latérale s'ouvrit et Bara-
dieu entra.
II salua profondément le comte, mais déjà
son regard avait fouillé tes profondeurs de
;Ia pièce,
Parden, monsieur le comte dit il aus-
sitôt et avec une profonde déférence, tout
en désignant du regard i'anglë du sa)on où
disparaissaient dans l'ombre Chauveau et
Mme de Monidésert; pardon t mais je dois
vous prévenir que nous ne sommes pas
scuts.
M. de Chante)ys se retouraa vivement.
L'homme d'aSaires, debout, efTrontë, ta
tête hante, était devant tui.
Aux paroles de Baradieu it s'était ëfanciê
avec audace, décidé A tout braver et con-
vaincu surtout que !a présence de M. de Chan-
teiys aUait le rendre de nouveau maître de
la situation.
–En pn'et, dit Chauveau, M. de Bara-
dieu m'a devancé. JaHais avoir l'honneur de
présenter une requc'e à M. le comte de
Chantelys.
–Qui êtes-vous? interrogea le comte,
froisse du (on singulièrement impertinent
de l'homme d'affaires.
A une question permettez-moi de ré-
pondre par une autre, réptiqua Chau~eaM,
M. le marquis de Baradieu n'est pas de
irop, je suis même ravi qu'il sache ce quej"
vais avoir l'honneur de vous dire: Momiëuf
< Je n'ea Unirais pas si je voulais racon-
ter tous tes traits d'h~sme dont j'entends
parler ici comme de choses toutes simples
et qui prouvent jusque quel point est su-
rexcite l'enthousiasme dans l'armée royale.
Ea voici deux échantillons
Le quatrième bataillon d'Atava est un de
ceux qui ont le plus souffert; le Roi,!e
voyant décimer pendant toute la journée
par un feu terrible, donna l'ordre de le re-
lever.
« A celui qui apporta l'ordre le comman-
dant ût cette réponse, applaudie de ses sol-
dats
< Nous prions le Roi de nous prouver sa
< confiance en nous laissant garder ce poste
« jusqu'à la fin de la bataille. Il peut être
« sûr qu'il sera conserve tant qu'il restera
K un homme vivant de notre bataillon. «
< Un volontaire d'Atava aussi, le bras em-
porte par une grenade, répondit au Roi qui
s'approchait de lui avec empressement
< Sire, vous pouvez voir que ce n'est que
< le gauche il me reste le droit pour votre
« service.
« Pendant la suspension d'armes accordée
par nous aux républicains, des milliers de
femmes se sont présentées volontairement
pour travaitler à nos tranchées « F~-
MM ~(Nous venons pour que les enfants se repo-
sent), disaient-elles à nos ingénieurs stu-
péfaits de cette attluenee féminine.
En m'approchant d'un dé ces chantiers,
je tus étonné d'entendre une psalmodie mo-
notone, au lieu du cafpetage irrégutier qui
devait résulter de cette foule.
J'eus bientôt l'explication. Au mi)icu
de femmes remuant de la terre et l~trans*
portant dans des paoiers, une seule à ge-
noux égrenait un rosaire en priant à haute
voix les autres lui répondaient sans dis-
continuer leur travail, a ,t ~-t~ '~tM
~i'.uMj ~f~ t' 'e j~&
~<
L'Agence da CoM~t~ F~M ttëus
communique les dépêches suivantes v
« Madrid, 10 avnt, li h. 10 m. matin.
< Un conseil de guerre a été tenu hier
après le conseil des ministres; )e projet
conçu par Scrrano de se frayer un passage
au travers des défilés du Somorostro a ct~
reconnu absolument impraticable.' ·
« Bayonno. i0avri), 4 h. BO m. sdff~ ~`'
Un corps de 5,000 carlistes a coupé ies
dcrneres de t'armée du Nord Rt toutes tes
communications avec Madrid. Télégraphes,
routes, chemins,~ de ~er,u~,cBt intcr-
ceptë. .r«.mm~aamt'à)r'
-
LEThtMAPMCTHPRKSE
en AngletMTe.
n;i ~f)"fn~j ~'hn
Une expérience décisive vien-t d'être faite
en Angteterre. L'administration du tcicgra-
phe a pris vis~à-vis de la presse des me-
sures libérales, qu'il serait facile de copier
en France, et sur icsqueiïes nous devons
appeler l'attention de notre gouvernement.
Le directeur générât des postes de Loa-
drcs qui est en même temps ie direc-
teur générât des lignes téiégraphiques a
constate qu'un certain nombre de fils étaient
inoccupés à partir de ia fermeture des bu-
reaux dans la Cité, jusqu'à l'heure où les
affaires se rëveiUent. En Franco, ii en @st
de même, et, à partir-de sept heures du
~oir, plusieurs Hts restent sams emptot. v:
Le post-master gênera! a, en conséquen-
ce, décidé que plusieurs la disposition dcsjournaux qui en feraient
la demande, depuis six heures du soir jus-
qu'à six heures du matin.
Le tournât ./V<~M~, dans son dernier
numéro, rapporte qu'à la un du mois de
janvier, te ~0/ee avait loué dix-sept
nts. Cinq journaux ont retenu deux iits pour
avoir une transmission plus rapide et pius
commode.
Avec un fit unique, non compris 'es dé-
pêches de service et les conversations qui
ont iieu Entre ie rédacteur, de Londres et
ie rédacteur prouncia), on transmet en
moyenne six colonnes par soirée, soit 15,000
mots.
Ea France, une dépêche delS.OOO mots
coûterait 1,050 francs. Les journaux angiois
paraissent 3QO foispar an donc, s'iis étaient
soumis au tarit français, le budget de MM
<~tM'oci:MjM~ ~MM~wJ~(7 sur 12} se-
rait grevé de 318,000 francs. <
EnAngtetcrre, grâce à l'initiative pris6
par i'administratioa télégraphique, ie loyer
annuel d'un fil ne coûte que 500 ttvres ster-
itng, soit 12,300 francs.
Ce prix dabonncment comprend {a four-
niture de deux emptoycsdu téiégraphe, qui
se tiennent a la dispositioa dei'administta-
tion dujouraa), mais sans être nommés par
cUc et sans cesser d'avoir droit à l'avance-
ment, comme s'Hs travaiitaient dans un bu-
.reàu ordinaire. r.
Notez que ies journaUstes angtais ont leur
ie comte, vous avez reçu ce soir la visite
ducomteLeone? `
Misérable) interrompit Baradieu en
marchant sur Caauvéau, qui rtcu!a Ma)gr6
!ui.
Mais ce dernier se remit vite, et, faisant
à son tour deux pas vers M..de Chantciys:
Vous l'avez vu, n'est-ce pas ? interro-
gea-il i! vous aparté?
Et comme le comte gardait le siiëhce
–Monsieur le marquis, ajouta Chauveau
en se tournant vers Baradisu, vous m'avez ~z'
donncdix minutes pour quitter vôtre châ-
teau. Eh bien t moi, je donne une nuit à M
ie comte de Chanteiys pour.rënechir. Si de-
main matin, à la première heure, MHe ds
Chantdys n'est pas fiancée au camte
Leone, ~e ma charge de ia suite et je serai
sans pitié.
Et il protéra cette menace avec un tei ac-
cent de rage, que le comte jeta uncH~a
hoBteetdedouieur.
Ah [vous voulez donc aUcr jusqu'au
bout de votre infamie ? batbutia-t u éperdu.
Mme de Montdésert tendit vcrsCuauveau
ses deux bras supptiants.
Moa père s'ecria-t-eUe, mon pcre I
Mais déjà Baradieu avait bondi devant lui,
et, terrible, lai montrant la porte 1;
Sortez t commanda-t-ii, sortez, ou, 6ur
mon honneur.
Chauveaurecuta. w < ` °
–Sjit,dit-j!,mais.
Pas un mot, dit Baradieu, ou je vous
tue!
Trébuchant, ivre de colère et de rage,
Pascat Chauveau a'ta à Mme de Montdp-
sert, qui tremblait de tous ses membres.&t,
la prenant paria main: i,
Vipn
télégraphe installé dans leur SatIIe de ré-
daction, acotëde~eur imprimerie: pi Me~
<{ae les nouvelles peuvent être livrées & !S
pubheité a Manahester, à New-Gastle, à
Edimbourg~ à Glasgow, au même moment
qu'à Londres.
On voit quelle vitalité donnerait en Franco
à la presse de province une organisatiM
analogue. Hâtons-nous d'ajouter que ia r
presse parisienne en retirerait des avaata"
ges considérables.
Car à Londres, en dehors doses baux a
l'anaéc, l'administratian loue. à des condi-
tions libérâtes, des' 0!s'aux journaux pout
un ou plusieurs jours. C'est ainsi que, pen*
dant la session, ie ~quement ses bureaux à Westminster. U'eat
ainsi que, lorsqu'il y a des événements im-
portants ou des manifestations curieuses à
connaître, les journaux de Londres s'assu-
rent ta jouissance temporaire d'un ni.
Rien n'empêcherait la télégraphie fran-
çaise d'accorder à ia presse les mêmes faci-
lites :car t'administratioR anglaise, tout ëa
facilitant au public la connaissance des faits,
réalise par chaque &1 iouë un bénéfice
mensttclde8à600ff.
Nous croyons inutile de prouver'par d8
longs discours quels services rendrait t'ad-t
ministratipn télégraphique en imitant ce qui
se fait à Londres. Ce n'est pas ia cause de !a
presse que nous plaidons en ce marnent:
c'est celte de l'industrie, du commerce, de
la finance, de la production et de ~a con-
sommation c'est celle de tout iemônd~.
Donc, que tout ie monde, sa joignant à
nous, appuie notre requêtc~si fcndee, et ia
presse française cessera d'ctre~a presse )a
moins rapidement informée ét~ sera déplus
en ptus, comme en ~ngteterre, un grand
servicûd'utilitc publique.
SM. 'C~
-M~
.t~
«h 'i~ s~j '~M'ot! M'e.K"
~MomM~~ ~nérates.
Orléans, 9 a vfK. –On annonce pour le
courant la mise en vente sUrlicitation du do-
maine et des dépendances du château hiEtorif
quo~doPrastiB, dans te Loiret.
La vente se fera dans la salie dite des Pat~.
Perdus, au Palais de Justice. La mise à prixeet
de4M,OOOtr.
,i5j}.i?:t'.)Ui ''t~.c! ') i. .i<-t t~
~h .
Lyoa, 9~fi).aLe9 courses de tyon sont
fixées cette année aux dimanche 2t etiundi 22
juin prochain. Elles s'annoncent comme très
briltantes, et les engagements déjà connus as~-
surent à cette solennité iuppique ua Succés~Xf
ceptionnd.
Les engagements pour le grandpri~ jd.e)<
Ville do 10,000 fr. et pour le prix du Jockey-
Ctub ont été ctoa le l'avril. Vingt-sept che-
vaux sont engagés pour le grand prix et trente-
huit pour te prix du Jockey.
M CoK~~ <~yo~ eayoM aM jour-
naux la circulaire suivante e 0 RU-X t t
« Lyon, ie 9 avril 1874.
« Les ouvriers compositeurs du CeM~cf~t
~ycM viennent de ae,mettre en grève, sans que
nen ait pu faire prévoir cette determinatioa.
Ceno circonstance nous met dans t'impossibitite
de faire paraîtra lo journat aujourdhui, mats
aujourd'hui seutement.
< DemaiH, te CoM~<~ L~ott aura une im-
primerie à tui, attenante a ta rédaction dujeur-
nal et organisée en dehors de l'Association ty-
pograptuque, qui fait encore despotiquement'A
Lyon ta )oi aux patrons et tes place à ta merci
de teùrs exigences et de leurs caprices.
« Je me plais à espérer que le cas de force
majeure qut nous met dans la nécessité d'inter"
rcmpre pour un jour la publication du CoMf~tM'
~< Lyon ne te privera pas des sympathies dont
vous l'honore;: et auxquelles il attache le ptas
grand prix.
< Veuillez; agréer, monsieur, l'hommage de
mes sentiments les plus distingues.'
i, -';huM9 «PtRRUSSEL.B
Blois, 9 avril. On sait que M. Tassia; d~
pnté du centre gauche, a envoyé de amis demander des explications ou une répa-
ration à M. le préfet, de'Loir-et-Cher, de l'arrêté par lequel ce fonctionnaire a inter-
dit r/M~~e~, pour publication d'un artie)<
de M. Tassin. <
Lopréfat, avec raison, a réfusé de changer
une affaire administrative on un conHtt person-
nel mais il a soumis officieusement la ques-
tion au conseil général réunion comité secret.
Ofi a annoncé aussi que le conseil général a
donné soa approbation an prêtât.
La feuIHo radicale t'.&t<(<~cette approbation.. ",(
Or, te yot~M~~e ~o~e~GA~ publie la
délibérat'on du conseit généra! ette contient
une approbation entière de la conduite du pré-
fet. Treize conseiHers ont signé au pro':è6-ver-
bàl c'est la majorité du conseU..
Sàyoïme, 9 avri). –Les douaniers oatcap"
tur6 ce mành, à la Négresse (frontière dE~-
p6gnc), it,700 cartouches metattiques -dans
una voiture'conduite par un prêtre et une
femme. 'j,
.? :9)M~t.i 'M'
A!a.{s, 7 a'vriL'Ë-'Dans un procès deva~~e
tribunal d'Atais, l'avocat d'un sieur Luquet,
accusé d'avoir pris part à la Commune, ei ra-
conté que son etient avait enlevé, ruo des
Amandiers, à un capttaine fédéré, l'orbe ~n~
~fZ't~M/M.s'e d'incendier le boulevard Vol-
taire.
sent de !eur force. Mais sois tranquitte,
le dernier mot n'est pas.dit. et je les re-
pineërat! 1
ïlachevait à peine ces paroles, quandù~
brouhaha inattendu s'éieva au dehors,'do-
mine par les éclats d'une voixstridente
Sàcredie laissez'moi donc, puisque
je vous dis que c'est une affaife de vie~u
de mort! disait cette \oix.
Et pendant que Chaùveau s'arfctait frap-
pé de âurpnse, comme si cette voix ne tuî
était pas inconnue, Baradieu prctaiH'oreiHe,
en proie de son côte à une agitation extra-"
ordinaire.
~es,autrcs spectateurs de cette scène at-*
tecdaicnt sans comprendre.
Eniia ia porte s'euyrit avec fracas, et ua
homme, ou plutôt une trombe humaine se
précipita dans ie salon, souiUc, crott8t trem'
p6 de pluie, fumant centme un barbet, !a
tcte envetoppéa dass une épaisse casquette
de loutre et te visage enseveli dans un coi-
!et de fourrares haut d'un demi-pied.
Le nouvel arrivant d'un geste ~brusque
jeta sa casquette sur le tapis, écarta son
manteau* et apparut illuminant tout d'uat
grosrire.
Un même cri s'échappa des !cvres do Ba-
radieu et de Chaùveau.
-~Gibory!
Lui-même! nt!e bohème en saluant.
Et joliment content de vous trouver tous
réunis car je crois, sans vous commander,
que nous allons rire un brin. ·
'Uw~9'H .p.c:t.~
~<~ i'ao<} ~(!th9m~ .<
?!EMm !.tCCOM! 8t ADOLPBtX R*CO~f °,
~E~
tnuniquéo par le gouvernement anglais à t'am-
DMsade de Londres.
Le gouverneur de la Nouvelle-Calédonie,
en tournée au moment de l'évasion, a fait à son
retour commencer une enquête rigoureuse. La
justice militaire est saisie. Dès tes premiers
Bruits qui s'étaient répandus, le ministre de la
marine avait chargé un Guider général do se
rendre à ia NouveHe-Catédohie avec les pou-
voirs nécessaires pour prendre les dispositions
qu'un Tait si grave paraît exiger.
'Le commissaire du gouvernement partira
par, h paquebot du 14 courant.
Par décret du président de la Republique,
tendu sur la proposition du vice-amiral mi-
nistre de la marine et des colonies, en exécu-
tion de la loidu 28 mars 1874, M. le duc de
~enthièvre (Pierre-Philippe-Jean-Marie d'Or-
tëans) a été nommé au grade de lieutenant de
vaifaeau, pour prendre rang le 3 avril de la
atome année. <
M. Magarignos Cervantes, chargé d'affaires
do la République orientale de l'Uruguay à
Paris, ayant été élevé au rang de ministre ré-
sident, a remis hier au président de la Répu-
blique les lettres qui l'accréditent en cette nou~
ve!te qualité. y
C'est dans la Petite Presse que nous trouvent
~e~tenote épique:
'< Par une lettre en date du 4 avrii, M. le duc
de Broglie informe MM. Jules Barm et René
t~ablet, députés de la Somme, que la durée de
la suspension du journal <'< Progrès <
siège, x
Alors, c'est une suspension à perpétuité 1
Le conseil d'Etat vient de régler tout ce qui
concerne la fusion partielle des bureaux do
poste et des'bureaux télégraphiques, conformé-
ment à la loi votée il y a quelques mois. La
combinaison pourra donc fonctionner prochai-
nement.
M »
La'
conseil a décidé qu'il n'y avait pas lieu d'ap-
prouver !e projet de la Compagnie tendant au
remaniement du réseau avec raccourcissement
de lignes; que toute 'élévation do tarit' était
moppottune; que, sans modifier en rien l'État
des services actuels, il convenait de faire l'e&sai
de demi-lignes supplémentaires dans la partie
active de l'ancien Paris.
Nous disions hier à propos de l'élection de
la Nicvre que M..de Bourgoing serait combattu
Ipar M. GHIois; candidat orléaniste, pcut-atro
parM.de Pracontal, candidat légitimiste, et
enfin par M. Tenaitia-Saligny, candidat- ra-
dica).
Nous devons aujourd'hui rectifier ce rensei-
gaement. Non-seulement M. de Pracontal a la
sagesse de renoncer à la lutte, mais nous ap-
prenons que M.QMois lui-même ne se présen-
tara pas H se pourrait enfin que M. Tenaille-
Saiigt'y fut remplacé par le. comité radical en
faveur d'ua autre candidat.
H n'yadoncde certain jasqu'à présent que
!a candidature de M. de Bourgoing, qui réunit,
ainsi que nous le disions hier, les sympathies
tes prus nombreuses et les plus vives.
_â~
A partir de lundi prochain, le maréchal de
Mac-Mahon\doit visiter les emplacements dé-
signés poar recevoir les torts et autrts ouvrages
de défense projetés autour de la capitale.
Le chef.de l'Etat sera accompsgné dans ces
tournées parle préfet de la Seine, et, suivant
!es topais, par le soas~pr~fet de Saint-Denis
ou pa~ celui de Sceaux. <
D'après l'avis de ta préfecture de ]a Seine, 1
les hommes appartenant aux classes de 18S8 à
1866 n'ont plus qu'aujourd'hui samedi pour .'1
se faira inscrire, à leur mairie respective, sur
tes contrôles de l'armée territoriale,
Malgré l'empressement des intéressés, ce tra-~
vail ne peut être terminé ce soir, et il vient
d'être décidé quo le délait serait prorogé jus-
qu'au 2~ courant. `
Un congres de la presse légitimiste et catho-
lique est annoncé pour le 28avrii. C'est à Tours
.qu'il doit se réunir. On y discutera la ligne à
suivre lors de la discussion des lois constitu-
tionnelles.
f
PendMt'que plusieurs journaux annoncent
que M. de Ca~enpve de Pradine est à Frohs-
aorf, lé hfui)~ co'ur, au .dire de l'Or~, que le
comte de~tiambord est en ce moment dans les
environs de'Versailles.
Oa ajoute même que le roy est tout prêt à
monter à cheval et a se montrer sur tes bou-
levards à la première occasion c'est la une
nouvelle que les légitimistes se confient entre
eux, tout cas et dans un grand secret. Inno-
cente distraction! 1
M. de la Rochefoucauld, duc de Bisaccia, qui
est président du Cercle français, où une feie
dot être prochainement donnée à M. le comte
de Paris, passe encore, aux yeux des naïfs,
pour un partisan résolu de M. le comte de
Chambord.
il est possible qu'il l'ait été; mais autres
temps, autres mœurs Depuis qu'it a accepté le
titre et la situation (nous ne disons pas ies fonc-
tions) d'ambassadeur de la République française
à Londres, il passe à tort ouà raison pour avoir
embrassé avec ardeur la cause de M. le comte
de Paris.
C'est ce que prévoyaient bien d'ailleurs, il y
a' trois ans, les vrais légitimistes du départe-
ment de la Sarthe, qui avaient refusé de porter
M. de la Rochefoucauld sur leur liste. On peut
fg!JILLETON DU C~~ZO~–N''21.(i)
12 &VML 4874.
'Mt~bM't'm~Ms"
j.)f
=bA MAISON
~tK~ 't'f"!t~
LARUEZMH~tE
tteu~tènae p~rUtt.
:j'~Mtn;.
DEUS EX MACHINA
Da premier coup d'œi), Pascat Chauvean
avait aperçu Mme de Mondesert à la vue de
sa Rttp, i! retint un rugissemeat de cofère,
ceurut à eïïe, et des que ta porte se tut re-
fermée sur Baradieu:
–Quet'a-t-irfait? que t'at-it dit? de-
maada-t-il d'une voix ,breve.
–Rien! murmura Mme de Mantdcsert
avec égarement. Mais vous avez entendu,
ti ne veut pas que nous restions chez lai.
Quittons cette maison, mon pcre.
Un moment fit Chauveau d'un ton
(t) RépMdnction &0tons6e pout touB tMiomr'
ttMX aj~nt aa traitt Mec !t Société
consulter à ce sujet la collection de la CAM~-
$?Qui le croirait cependant?
Il y a de nombreux conciliabules, depuis cinq
ou six jours, à l'hôtel Bagration, entre M. Thiers,
les amis de M. Ledru-Rollin et les amis de M.
Gambetta.
M. Thiers tient à ressouder avant la ren-
trée, les deux tronçons, quelque pou disjoints
depuis le 28 mars, de la gauche avancée.
Cette tentative honorera-t-eUa beaucoup
l'ancien président de IaKj~épublique?
Sait-on de quel côte sont venues les attaques
les plus vives contre la fameuse note de l'A-
gence Havas de ces jours passés ? 1
De l'Allemagne et de la Ah comme on craint de l'autre cô~é du Rhin
que la France reprenne son calme intérieur
sous la main d'un gouvernement ibrt l
On prète ce mot à M. do Moltko « Ce qu'il
nous faut en France, c'est la République ou l'or-
léanisme. ))
Quelle condamnation de ces deux partis 1
MARC GÉRARD~ >'
~ESBRUÏTS~UÏ COURENT
Parfaitement résolus à ne pas donner au
gouvernement le plus petit prétexte de nous
supprimer pour défit de soi-disant faus-
ses nouveties, nous jugeons prudent de ne
répéter aucun des propos qui nous sont te-
nus sur la vitalité plus ou moins vraisem-
Mabte du régime aetue).
La reprodHCt~on même des renseigne-
ments qui pourraient Être donnés par nos
confrères pansions si réserves qu'ils se
montrent avec raison nous paraît égaie-
ment périUeuse, car la même pénalité ad-
ministrative peut frapper le journal qui pro-
page une/<ïMMc MpMPc~s aussi bien que
cei.ui qui l'a éditée le premier.
Aussi croyons-nous ne devoir .reproduite
en ce moment que tes renseignements qui
nous sont fournis par les journaux étran-
gers. En eifet, ces journaux sont soumis à
la censure ministérielle avant que la dis-
tribution en soit autorisée. Le fait seul de
la réception de ces journaux par nous
prouve donc que le gouvernement ne trouve
aucun délit dans leurs renseignements ou
C'est sous !a garantie du visa ministériel
que nous empruntons aujourd hui et que
nous continuerons à emprunter, quand l'oc-
casion s'en présentera, ies détails fournis
parT~MMp~~tec ~e~'e sur notre politi-
que intérieure.
Le secrétaire de !a Rédaction,
~E~ ËM!LEBLAVET.
Endëpitdës protestations des journaux de
Pâtis qui servent d'organes habituais au gou-
vernement, les bruits relatifs à une dislocation
probable du cabinet de Brogiie prennent une
consistance chaque jour croissante. On va jus-
qu'à assurer à l'heure qu'il est, dans tes. ré-
gions eu l'on traite sérieusement des aiTaires
politiques, que le vice-président du conseil lui-
même a formellement annoncé l'intention de
quitter ie pouvoir. Il hésiterait seulement sur
la façon dont il devrait opérer sa retraite, c'est-
à-dire sur le peint de savoir s'ii donnerait sa
démission au moment de la rentrée de t'As-
semblée ou s'il attendrait d'être battu dans un
scrutin.
On dit encore que~ io maréchal de Mac-Ma-
hon an serait venu a trouver que les services
de M. do Brogiie lui sont plus nuisibles qu'uti-
les. Jl serait peu satisfait do ia persistance
avec laquelle colui-ei entretient l'équivoque
sur la réalité du septennat et aurait eompris
que les intrigues legttimistes et bonapartistes,
ainsi que les incessantes hésitations da parti
orléaniste, ne pouvaient qu'affaiblir chaque
joar la confiance du pays dans le pouvoir ac-
tuel.
La modération du parti républicain, ses pro-
grès continus, se& victoires électorales, son res-
pect pour le décret qui a institué le septennat,
n'auraient pas moins frappé le chef de l'Etat et
t'auraient amené à reconnaître qu'il n'avait au-
cune raison de ne pas s'appuyer sur ce parti,
au cas où le concours des droites lui manque-
rait pour organiser sérieusement le régime
existant.
On ajoute que M. de Broglie se serait aperçu
que le président de la République ne lui témoi-
gnait plus la même confiance qu'auparavant, et
no le tenait plus pour le grand homme d'Etat,
pourléche! indispensable du parti conserva-
teur. C'est même pour ce motif qu'il songerait
à donner sa démission sans attendre un voe
parlementaire. Mais peut être est-il boa de se
détisr ici, et si M. de Brogiie onrait sa démis-
sion dans les conditions que nous venons d'in-
diquer, peut-être bien ne serait ce qu'une tac-
tique pour resserrer des iions us peu détendus.
C'est l'éventualité la moins probable, d'ail-
leurs. Nous inclinerions plutôt à croire, suivant
une autre version, que M. de Brogtie, sous la
pression du maréchal, qui semble bien résolu il
ne pas laisser se perpétuer l'équivoque snr le
caractère de ses propres pouvoirs, provoquera,
avant la discussion des grands projets ao lois
qui vont être soumis à l'Assemblée loi des
maires, loi électorale, loi sur la Chambre haute
une grande discussion sur la politique inté-
rieure, ann de s'expliquer sur les projets de
restauration monarchique et d'exposer l'opinion
du gouvernement sur le septennat. U demande-
rait alors un vote de connance, et, si ce vote lui
était refusé, il descendrait au moins du pouvoir
avec quelque dignité.
qui, dans sa fureur même, demeurait go-
guenarde un moment! Rcmëts-toi d'abord.
Voyons, tu en as assez maintenant, n'est-ce
pas ? Tu le connais, ton Baradieo ? Tu es
fixée. Soistranquitfe, je t'en aurai débar-
rassé dans trois ~ours.
Que dites-vous?
Je ~iis que la patience a des bernes,
répliqua Chauveau que le Baradieu finit
par devenir par trop gênant, etqu'U faut en
unir.
–En unir?.
Un acharné qui se met constamment
en travers de ma routé. qui serait capable,
si je ne veillais jour et nuit, de taire échouer
tous mes projets. un misérable qui te fait
pleurer t. Ah son heure a sonné il faut
quejel'ecrase.
MmedeMoatdésertse leva comme mue
par un ressort, et debout, nxant sur son
père un regard empreint de résolution
Non 1 s'écria-t-eile, non t je vous le
défends, entendez-vous je ne veux pas
qu'il scit menace davantage, et j'entends
au contraire que vous le sauviez.
Chauveau demeura un instant abasourdi.
H ne comprenait plus. Les contradictions
de cet abîme qui s'appelle )e cœur de la
femme lui échappaient.
Le sauver répOBdit-i!, lui ] Ah ça tu
est folle.
Je le veux, dit Mme de Montdësert, et il °
le faut.
–Ua homme qui te Méprise, qui fait fi
de ton amour, qui te bn&e le eœjtf
–Oui, murmura t-eitec'uhc voix étouf-
fée.
Un homme qui aime la petite Btanche
deChantelys.etqui menace de nous faire
jeter a. ja porte par set. Ja
teMe avec désespoir je 1 aiw, entendez
Au surplus, puisqu'il redoute justement de
voir sa majorité se disloquet à propos de telle
ou telle loi constitutionnelle, il aurait tout inté-
rêt, nu point de vue mémo de la conservation
de
d'abord le terrain, do savoif s'il peut, oui oaf
non, compter sur une majorité résolue et com-
pacte pour le soutenir. Et, dans le cas où il en-
lèverait un vote de'eonHanoe, il pourrait s'en
prévaloir pour imposer en quelque sorte l'a-
doption des lom qu'il aura préparées pour orga-
niser le septennat.
Quoi qu'il en soit et bien que les bruits que
nous venons de rapporter soient très accrédi-
tés, parait-il, il est plus vraisemblable que c'est
le maréchal qui parlera à l'Assemblée, dès la
reprise de la session, en lui adressant un Mes-
sage dans lequel le septennat sera très p""
ment affirmé, comme un pouvoir tf"
dépendant, exclusif do tout ,.t,<
qu~Iors.à'Ia suite de Me~e Es nS
vMti))ant
~M~~ ~eretse grouper décidément,
"uro une nouvelle initiative dugouver-
"<-nt. La situation de M. de Broglie tTon se-
-fait~ que plus menacée, et sans doute il ne se
fatt aucune illusion a cet égard.
De là les avances que ses journaux conti-
nuent de faire tantôt au centre gauche, tantôt à
la droite, espérant par ce jeu de bascule attirer
au cabinet l~in ou l'autre de ces partis et re-
faire à leur patron une virginité ministérielle.
Us eurent des portefeuilles aux Sommes du
centre gauche, ce qui peut leur servir ils le
croient du moins soit a provoquer des dé-
fections de ce côté, soit à donner à la droite
l'appréhension de se voir remplacée au pouvoir
par les conservateurs républicains.
Mais qui ne sait que siM. de Brogiie sacri-
fiait MM. de Larcy et Depeyre, pour donner
des portefeuilles à des membres du centre
gauche, il sacrifierait avec la même désinvol-
ture, a la première occasion, les membres du
contre gauche pour rendre !e~ portefeuilles à
des députés de la droite ? On ne s'y laissera
prendre apparemment nid'un côté ni de l'autre
En Espagne
<
Un de nos amis qui vient tie partir pour
l'Espagne nous adresse une très-iatéres-
sante correspondance de Santander. On
trouvera, croyons-nous, dans ces lignes hu-
moristiques une vue bien plus exacte de la
situation de l'Espagne que dans toutes les
correspondances ofncicifes~dressées par !es
divers partis aux journaux de ieuE opiniMt.
La lettre que nous publions ci-dessous est
absolument impartiale, et nous attirons à ce
titre sur elle l'attention de no~ lecteurs.
Santander, 6 avril 1874.
It faut être ici, il faut voit de ses propres
yeux pour se rendre un compte bien exact de
la désorganisation, de ia décomposition de ce
malheureux payz. A distance, on deit douter
que ta réalité soit si triste, si navrante; et pour-
tant c'est la réalité. Je vais tâcher ~6 vous en
convaincre.
J'ai acheté hier soir ua journal de la localité
qui venatt do paraître: ia'tfoz ~foa~MtM~. J'y-
.ai vu qu'un certain nom~r~~4~ ses abonnes
n'ont pas reçu «m MM~MMM~p~u' JOurn~t ~
Si le service de la poste est fait de ta sorte eut
Espagne même, quoi d'étonnant qu'il soit plus~
mât tait encore pour te dehors 1 1 ~1
Ce journal contient uhe correspondance du
thé&trode la guerre. Elle est datée du 3; te
journat paraît le S au soir donc MMe co~M~
~
eUe ne dit rien: le correspondant de la )~os ~foM-
te moyen d'y mettre une réclame pour nn me-'
decin!
Et l'on nous appelle un peuple léger Mais
quel est donc le journaliste français qui aarait
t'idëede faiM une réetameàunami enun<
pareil moment, sur un champ de batailla eu se
jouent les destinées de l'Espagne?
Et notez bien que ce correspondant n'est pae
une exception le niveau de son patriotisme est
tout aussi ~«~ que celui du premier venu. A
preuve que, matin et soir, à table d'hôte, tout
te monde e
chose on chante à tuo-t~te, on erie, on boit.
Santauder ett-ii en Espagne ? Hélas oui. puis-
que la Voz ~M~m~a annonce la présence
d'une band< carliste à quinze lieues enviren de
ta ville, puisque tVMt~ayct~ de Madrid du 3 an-
nonce l'apparition d'un nouveau cabecitta, puis-
qu'un ancien député de la province a ét«n-
levé par tes carlistes. Hé!as oui, Scander est
en Espagne, puisqu'il yadea ambulances dans
tous les coins pour les btessés de t'armée du
Nord. H est vrai qu'on ne tes appelle que des
<)éros, il est vrai que les journaux ouvrent pour
eux des souscriptions et qu'on donne des con-
certs en leur honneur et à leur profit; mais.
on en ferait peut-être autant demain pour les
carlistes, et, dans tous les cas, j'en reviens & ce
que je disais tout à l'heure, le voisinage des
btossfs, le spectacle de leurs soulîranees, la
menace constante d'une expédition carliste,
rien de tout cela ne tempère la fotle gaieté de
ce peuple.
It y a deux mois, parait-i), sur une fausse
alerte, Santander fut sens dessus dessous. Je
veux dire que dans la eràinta d'Être taxé, cha
cun courut an plus prochain bateau et y mit
sa fortune à l'ahri; tes titres deiabanqnede
Santander firent deux fois te voyagede ta caisse
au navire; mais quand on sut que c'était une
fausse alerte, chacun reprit courage,Santander
ne renfermait plus que des foudres de guerre
et ta gaieté reprenait tous ses droits.
Je, me demande si vraiment on se bat sous
les murs de Biteao.
vous ? je l'aime! et je veux qu'il mo doive
son bonheur je veux.
Les bras m'en tombent ) nt Chauveau
avee stupeur. Je ne te reconnais plus.
Ah 1 je ae me recoTanais plus moi-mê-
me, répliqua !a jeune femme avec déchi-
rement. Vous m'aimez, vous t Mtes, vous
ferez ce que je vous demande?. vousjen-
verrez Leone!
Comment donc 1 fit Chauveau avec une
ironie sinistre.
Je vous en conjure. °
Plus souvent! reprit l'homme d'affaires
d'un ton brusque qui déconcerta McM de
Montdesert, habitueejusque-)à al'obéissanca
avcugtc de Cbauveau. Tu n'es pas dans
ton assiette: ttche-moilapaixet la~ee-
moi agir comme je l'entends, ..plus tard tu
me remercieras de ne pas t'avoir ccoiitée.
vieos.
Ce disant, i! passa son bras autour de. la
iailte de là jeune femme à demi évaNOU~ct
l'en!fa!nà vers la porte.
Mais it eut a pëîne fait quetques. pas,
qu'ii se jeta brusquement dans un angie
obscur de l'immense salon, le Jbras tonjours
passé autour de la taiite de sa
au milieu de ce bruit ré~utier et continu
il venait de distinguer le bruit d'une voiture
qui s'arrêtait devant le cMteau. 1 1
Presque aussitôt un coup de timbre so-
nore retentit. Chauvéau immobile s'enfonça
davantage encore au fond de la chambre; s
puis la porte s'ouvrit, et te comts de Chàn-
telys parut sur le seui).
Le comte fit quelques pas rapides, et, se
tournant vers le domestique qui l'avait in-
troduit
Pfevesez monsieur !e mar'jufsde Ha-
radieu que je f'atteods, dit-il d'une v"'x
brève.
!c!, sur une population ~9 ~,000 Ames envi-
ron, il y a un ttera d6) Carlistes les deux autres
tiers sont républicains, ou alphoasistes, ou
ou semble croire que ce n'est pas l'épée (M
tranchera la question; on s'attend à un arran-
gement, à un compromis, à. une trahison.
ious les officMrs do rarmée sont atp'ionsis-
~s, dtt-en, et parmi les officiers de don Carlos.
beaacoM sont tout simplement antirépubli-
cams. Doùit smt qu'on pourrait s'arranger..
P~Rtae ~ui~ personne
non sai rien; m~is on eM disposé à croire que
~P. don Alphonse si don Car-
~scommeMait hmprn-lence de s'éloigner da
~S en avait manifesté fin-
tention il
~nuon ~~g ~g derniers temps, parait-it, sons
~«nexte d'assister aux couches de sa femme;
mais cela produisit un si mauvais effet qu'il
dut renoncer son projet: ses plus Sdèies amis
n'osaient plus répondre do rien.
En somme, tout le monde ici semble avoir
jeté le manche après la cognée. Personne
a'a confiance, personne ne voit clair dans
l'avenir, et chacun agit comme s'il se disait
Ma foi je n'y puis rien amusons-nous, ou
enrichissons-nous toujours advienne que
pourra!
Tout va Ma débanda de~ à l'aventure, sans
ordre.Croiriez-vous que le bateau-courrier
qui fait le Service eatre Santander et Saint-
jean-de-Luz n'a pas reçu l'ordre de faire es-
cale & Santona ni & Castro? S'il y entre, c'est
que le mauvais temps l'y obhge mais ?<
<
Mieux encore, le gouvernement a réquisi-
tionué ici tous les bateaux, et j'en sais un qu'il
paye 2,000 francs par jour eh bien, avec tous
ces bateaux et la Hotte par-dessus te marché,
on n'a pas orgrnisé un service régulier entre
Santandér et Castro Les bataaux partant quand
ils en reçoivent l'ordre, quand il fait beau,
quand ils veulent, a vf ai dire! l
De l'avis des militaires, on attaque les car*
listes par le côté où ils soatieplus forts. Un
Français, qui habite l'Espagne depuis vingt-
trois ans. vient de me raconter que te général
Valioga (je ne suis pas certain de rapporter fi-
dèlement le nom)–c'est un vieux général qui a
fait la guerre de Septans et qui était la ter-
reur des carlistes appelé par le maréchal
Serrano pour remplacer Primo de Rivera, lui a
tenu ce langage
x chérie, et peut-être inutilement. Ce n'est pas
«de la~stratégie que vous laites la. Donncz-
moH8,000 hommesàBurgosouaNiranda,
et j'entrerai dans BUbao sans en perdre
t 2.0UO; tandis qu'ici avec 30,000 hommes,
Un ofneler revenu ce matin du camp vient
de dire devant moi que les carlistes, dans les
positions formidables qu'ils occupent, peuvent
repousser six bataillons avec un seul. `
Cela doit être exact, car tous les officiers et
soldats retour de Semorostro tiennent lo
même langage.
11 en résulte tout naturellement qu'on doute
du succès de l'armée; mais, comme l'orgueil
espagnol accepte difficilement la perspective,
l'hypothèse d'un échec, on explique 1 attitude
et ta tactique du maréchal Sorrano par des rai-
sons d'ordre politique ou moral, Sur lesquelles
règne d'ailleurs le plus profond mystère.
Suivant les uns, il entrera dans Bilbao par tra-
hison suivant d autres, il y aura an arrnge-
ment, comme je vous le disais tout a l'heure.
L'idée d'un arrangement est la plus répandue.
J'ai cherché à pousser mes interlocuteurs dans
leurs derniers retranchements pour savoir ce
que cela signifiait dans Jeur esprit, mais je n'ai
pu obtenir aucun renseignement précis. H n'y y
a qu'un détail sur lequel presque tout le moncte
'est d'accord c'est que Dorrégarray est alphon-
siste, c'est qu'il y en a d'autres
Hciers dans t'armé de Serrano. ~ans cette di-
Est-ce dans cet ordre d'idées, dans cette di-
rection qu'il faut voir la solution de la crise
actuelle?
~z~j srN d`` X .k
T/1::J:l l' r :¡
Les communalistes deBarcetonesesont
peut-être rendus maîtres à t'houre qu'il est
detavifte.
Ils ont, paraît-U, l'intention de faire de
Barcelone une nouvelle. Gttthagene. rr~
-t. 't.
Même en cas de succès de ses armes à
BUbào, don Carlos ~'a~
Madrid.
Ceci Bous est assuré par une tettre daté*;
deCiboure (SaiBt-Jean-de-Luz), le 9 avfii.
Notre correspondant ajoute que le plan du
prétendant pst de se tortiHer au nord de
l'Etre, de se consolider dans ce pays, de
s'emparer de Barceione, et d'arriver a cons-
tituer un véritable f royaume provisoire)' »
par tequetia presque totalité du commerce
et du transit de la péninsule ibérique serait
obligé de passer.
Une fois maitre inconteste de ces contrées
etaprôs s'être fait reconnaître comme bel-
ligérant et tout cela demandera bien.
quinze ou dix-huit mois don Carlos se
déciderait a aller conquérir le reste de son
royaume, sûr qu'il serait d'une formidable
ligne de retraite.
Cette lettre confirme ce qui se dit à Paris
des intentions du prétendant.
Mais les événements ne modifieront-ils
pas ies déternuBatiôns actuelles de don Car-
tos et de ses conseillers? r
<<~
De la Z~eem~'<~M
lignes que voici
Mon Dieu mon Dieu [.murmura
Mme de Montdésert. Oh! partons, mon
père! à mon tour, je vous en supplie.
–Tais-toi! répliqua Chauveau à voix
basse: nous allons bien voir.
M. deChantelys se promenait avec agita-
tion dans le salon, Icsyeux fixés vers le
parquet/sans rien voir, sans rien entendre.
Cela dura au plus quelques secondes.
Puis une ~orte latérale s'ouvrit et Bara-
dieu entra.
II salua profondément le comte, mais déjà
son regard avait fouillé tes profondeurs de
;Ia pièce,
Parden, monsieur le comte dit il aus-
sitôt et avec une profonde déférence, tout
en désignant du regard i'anglë du sa)on où
disparaissaient dans l'ombre Chauveau et
Mme de Monidésert; pardon t mais je dois
vous prévenir que nous ne sommes pas
scuts.
M. de Chante)ys se retouraa vivement.
L'homme d'aSaires, debout, efTrontë, ta
tête hante, était devant tui.
Aux paroles de Baradieu it s'était ëfanciê
avec audace, décidé A tout braver et con-
vaincu surtout que !a présence de M. de Chan-
teiys aUait le rendre de nouveau maître de
la situation.
–En pn'et, dit Chauveau, M. de Bara-
dieu m'a devancé. JaHais avoir l'honneur de
présenter une requc'e à M. le comte de
Chantelys.
–Qui êtes-vous? interrogea le comte,
froisse du (on singulièrement impertinent
de l'homme d'affaires.
A une question permettez-moi de ré-
pondre par une autre, réptiqua Chau~eaM,
M. le marquis de Baradieu n'est pas de
irop, je suis même ravi qu'il sache ce quej"
vais avoir l'honneur de vous dire: Momiëuf
< Je n'ea Unirais pas si je voulais racon-
ter tous tes traits d'h~sme dont j'entends
parler ici comme de choses toutes simples
et qui prouvent jusque quel point est su-
rexcite l'enthousiasme dans l'armée royale.
Ea voici deux échantillons
Le quatrième bataillon d'Atava est un de
ceux qui ont le plus souffert; le Roi,!e
voyant décimer pendant toute la journée
par un feu terrible, donna l'ordre de le re-
lever.
« A celui qui apporta l'ordre le comman-
dant ût cette réponse, applaudie de ses sol-
dats
< Nous prions le Roi de nous prouver sa
< confiance en nous laissant garder ce poste
« jusqu'à la fin de la bataille. Il peut être
« sûr qu'il sera conserve tant qu'il restera
K un homme vivant de notre bataillon. «
< Un volontaire d'Atava aussi, le bras em-
porte par une grenade, répondit au Roi qui
s'approchait de lui avec empressement
< Sire, vous pouvez voir que ce n'est que
< le gauche il me reste le droit pour votre
« service.
« Pendant la suspension d'armes accordée
par nous aux républicains, des milliers de
femmes se sont présentées volontairement
pour travaitler à nos tranchées « F~-
MM ~
sent), disaient-elles à nos ingénieurs stu-
péfaits de cette attluenee féminine.
En m'approchant d'un dé ces chantiers,
je tus étonné d'entendre une psalmodie mo-
notone, au lieu du cafpetage irrégutier qui
devait résulter de cette foule.
J'eus bientôt l'explication. Au mi)icu
de femmes remuant de la terre et l~trans*
portant dans des paoiers, une seule à ge-
noux égrenait un rosaire en priant à haute
voix les autres lui répondaient sans dis-
continuer leur travail, a ,t ~-t~ '~tM
~i'.uMj ~f~ t' 'e j~&
~<
L'Agence da CoM~t~ F~M ttëus
communique les dépêches suivantes v
« Madrid, 10 avnt, li h. 10 m. matin.
< Un conseil de guerre a été tenu hier
après le conseil des ministres; )e projet
conçu par Scrrano de se frayer un passage
au travers des défilés du Somorostro a ct~
reconnu absolument impraticable.' ·
« Bayonno. i0avri), 4 h. BO m. sdff~ ~`'
Un corps de 5,000 carlistes a coupé ies
dcrneres de t'armée du Nord Rt toutes tes
communications avec Madrid. Télégraphes,
routes, chemins,~ de ~er,u~,cBt intcr-
ceptë. .r«.mm~aamt'à)r'
-
LEThtMAPMCTHPRKSE
en AngletMTe.
n;i ~f)"fn~j ~'hn
Une expérience décisive vien-t d'être faite
en Angteterre. L'administration du tcicgra-
phe a pris vis~à-vis de la presse des me-
sures libérales, qu'il serait facile de copier
en France, et sur icsqueiïes nous devons
appeler l'attention de notre gouvernement.
Le directeur générât des postes de Loa-
drcs qui est en même temps ie direc-
teur générât des lignes téiégraphiques a
constate qu'un certain nombre de fils étaient
inoccupés à partir de ia fermeture des bu-
reaux dans la Cité, jusqu'à l'heure où les
affaires se rëveiUent. En Franco, ii en @st
de même, et, à partir-de sept heures du
~oir, plusieurs Hts restent sams emptot. v:
Le post-master gênera! a, en conséquen-
ce, décidé que plusieurs
la demande, depuis six heures du soir jus-
qu'à six heures du matin.
Le tournât ./V<~M~, dans son dernier
numéro, rapporte qu'à la un du mois de
janvier, te ~0/ee avait loué dix-sept
nts. Cinq journaux ont retenu deux iits pour
avoir une transmission plus rapide et pius
commode.
Avec un fit unique, non compris 'es dé-
pêches de service et les conversations qui
ont iieu Entre ie rédacteur, de Londres et
ie rédacteur prouncia), on transmet en
moyenne six colonnes par soirée, soit 15,000
mots.
Ea France, une dépêche delS.OOO mots
coûterait 1,050 francs. Les journaux angiois
paraissent 3QO foispar an donc, s'iis étaient
soumis au tarit français, le budget de MM
<~tM'oci:MjM~ ~MM~wJ~(7 sur 12} se-
rait grevé de 318,000 francs. <
EnAngtetcrre, grâce à l'initiative pris6
par i'administratioa télégraphique, ie loyer
annuel d'un fil ne coûte que 500 ttvres ster-
itng, soit 12,300 francs.
Ce prix dabonncment comprend {a four-
niture de deux emptoycsdu téiégraphe, qui
se tiennent a la dispositioa dei'administta-
tion dujouraa), mais sans être nommés par
cUc et sans cesser d'avoir droit à l'avance-
ment, comme s'Hs travaiitaient dans un bu-
.reàu ordinaire. r.
Notez que ies journaUstes angtais ont leur
ie comte, vous avez reçu ce soir la visite
ducomteLeone? `
Misérable) interrompit Baradieu en
marchant sur Caauvéau, qui rtcu!a Ma)gr6
!ui.
Mais ce dernier se remit vite, et, faisant
à son tour deux pas vers M..de Chantciys:
Vous l'avez vu, n'est-ce pas ? interro-
gea-il i! vous aparté?
Et comme le comte gardait le siiëhce
–Monsieur le marquis, ajouta Chauveau
en se tournant vers Baradisu, vous m'avez ~z'
donncdix minutes pour quitter vôtre châ-
teau. Eh bien t moi, je donne une nuit à M
ie comte de Chanteiys pour.rënechir. Si de-
main matin, à la première heure, MHe ds
Chantdys n'est pas fiancée au camte
Leone, ~e ma charge de ia suite et je serai
sans pitié.
Et il protéra cette menace avec un tei ac-
cent de rage, que le comte jeta uncH~a
hoBteetdedouieur.
Ah [vous voulez donc aUcr jusqu'au
bout de votre infamie ? batbutia-t u éperdu.
Mme de Montdésert tendit vcrsCuauveau
ses deux bras supptiants.
Moa père s'ecria-t-eUe, mon pcre I
Mais déjà Baradieu avait bondi devant lui,
et, terrible, lai montrant la porte 1;
Sortez t commanda-t-ii, sortez, ou, 6ur
mon honneur.
Chauveaurecuta. w < ` °
–Sjit,dit-j!,mais.
Pas un mot, dit Baradieu, ou je vous
tue!
Trébuchant, ivre de colère et de rage,
Pascat Chauveau a'ta à Mme de Montdp-
sert, qui tremblait de tous ses membres.&t,
la prenant paria main: i,
Vipn
télégraphe installé dans leur SatIIe de ré-
daction, acotëde~eur imprimerie: pi Me~
<{ae les nouvelles peuvent être livrées & !S
pubheité a Manahester, à New-Gastle, à
Edimbourg~ à Glasgow, au même moment
qu'à Londres.
On voit quelle vitalité donnerait en Franco
à la presse de province une organisatiM
analogue. Hâtons-nous d'ajouter que ia r
presse parisienne en retirerait des avaata"
ges considérables.
Car à Londres, en dehors doses baux a
l'anaéc, l'administratian loue. à des condi-
tions libérâtes, des' 0!s'aux journaux pout
un ou plusieurs jours. C'est ainsi que, pen*
dant la session, ie ~
ainsi que, lorsqu'il y a des événements im-
portants ou des manifestations curieuses à
connaître, les journaux de Londres s'assu-
rent ta jouissance temporaire d'un ni.
Rien n'empêcherait la télégraphie fran-
çaise d'accorder à ia presse les mêmes faci-
lites :car t'administratioR anglaise, tout ëa
facilitant au public la connaissance des faits,
réalise par chaque &1 iouë un bénéfice
mensttclde8à600ff.
Nous croyons inutile de prouver'par d8
longs discours quels services rendrait t'ad-t
ministratipn télégraphique en imitant ce qui
se fait à Londres. Ce n'est pas ia cause de !a
presse que nous plaidons en ce marnent:
c'est celte de l'industrie, du commerce, de
la finance, de la production et de ~a con-
sommation c'est celle de tout iemônd~.
Donc, que tout ie monde, sa joignant à
nous, appuie notre requêtc~si fcndee, et ia
presse française cessera d'ctre~a presse )a
moins rapidement informée ét~ sera déplus
en ptus, comme en ~ngteterre, un grand
servicûd'utilitc publique.
SM. 'C~
-M~
.t~
«h 'i~ s~j '~M'ot! M'e.K"
~MomM~~ ~nérates.
Orléans, 9 a vfK. –On annonce pour le
courant la mise en vente sUrlicitation du do-
maine et des dépendances du château hiEtorif
quo~doPrastiB, dans te Loiret.
La vente se fera dans la salie dite des Pat~.
Perdus, au Palais de Justice. La mise à prixeet
de4M,OOOtr.
,i5j}.i?:t'.)Ui ''t~.c! ') i. .i<-t t~
~h .
Lyoa, 9~fi).aLe9 courses de tyon sont
fixées cette année aux dimanche 2t etiundi 22
juin prochain. Elles s'annoncent comme très
briltantes, et les engagements déjà connus as~-
surent à cette solennité iuppique ua Succés~Xf
ceptionnd.
Les engagements pour le grandpri~ jd.e)<
Ville do 10,000 fr. et pour le prix du Jockey-
Ctub ont été ctoa le l'avril. Vingt-sept che-
vaux sont engagés pour le grand prix et trente-
huit pour te prix du Jockey.
M CoK~~ <~yo~ eayoM aM jour-
naux la circulaire suivante e 0 RU-X t t
« Lyon, ie 9 avril 1874.
« Les ouvriers compositeurs du CeM~cf~t
~ycM viennent de ae,mettre en grève, sans que
nen ait pu faire prévoir cette determinatioa.
Ceno circonstance nous met dans t'impossibitite
de faire paraîtra lo journat aujourdhui, mats
aujourd'hui seutement.
< DemaiH, te CoM~<~ L~ott aura une im-
primerie à tui, attenante a ta rédaction dujeur-
nal et organisée en dehors de l'Association ty-
pograptuque, qui fait encore despotiquement'A
Lyon ta )oi aux patrons et tes place à ta merci
de teùrs exigences et de leurs caprices.
« Je me plais à espérer que le cas de force
majeure qut nous met dans la nécessité d'inter"
rcmpre pour un jour la publication du CoMf~tM'
~< Lyon ne te privera pas des sympathies dont
vous l'honore;: et auxquelles il attache le ptas
grand prix.
< Veuillez; agréer, monsieur, l'hommage de
mes sentiments les plus distingues.'
i, -
Blois, 9 avril. On sait que M. Tassia; d~
pnté du centre gauche, a envoyé de
ration à M. le préfet, de'Loir-et-Cher, de l'arrêté par lequel ce fonctionnaire a inter-
dit r/M~~e~, pour publication d'un artie)<
de M. Tassin. <
Lopréfat, avec raison, a réfusé de changer
une affaire administrative on un conHtt person-
nel mais il a soumis officieusement la ques-
tion au conseil général réunion comité secret.
Ofi a annoncé aussi que le conseil général a
donné soa approbation an prêtât.
La feuIHo radicale t'.&t<(<~
Or, te yot~M~~e ~o~e~GA~ publie la
délibérat'on du conseit généra! ette contient
une approbation entière de la conduite du pré-
fet. Treize conseiHers ont signé au pro':è6-ver-
bàl c'est la majorité du conseU..
Sàyoïme, 9 avri). –Les douaniers oatcap"
tur6 ce mành, à la Négresse (frontière dE~-
p6gnc), it,700 cartouches metattiques -dans
una voiture'conduite par un prêtre et une
femme. 'j,
.? :9)M~t.i 'M'
A!a.{s, 7 a'vriL'Ë-'Dans un procès deva~~e
tribunal d'Atais, l'avocat d'un sieur Luquet,
accusé d'avoir pris part à la Commune, ei ra-
conté que son etient avait enlevé, ruo des
Amandiers, à un capttaine fédéré, l'orbe ~n~
~fZ't~M/M.s'e d'incendier le boulevard Vol-
taire.
sent de !eur force. Mais sois tranquitte,
le dernier mot n'est pas.dit. et je les re-
pineërat! 1
ïlachevait à peine ces paroles, quandù~
brouhaha inattendu s'éieva au dehors,'do-
mine par les éclats d'une voixstridente
Sàcredie laissez'moi donc, puisque
je vous dis que c'est une affaife de vie~u
de mort! disait cette \oix.
Et pendant que Chaùveau s'arfctait frap-
pé de âurpnse, comme si cette voix ne tuî
était pas inconnue, Baradieu prctaiH'oreiHe,
en proie de son côte à une agitation extra-"
ordinaire.
~es,autrcs spectateurs de cette scène at-*
tecdaicnt sans comprendre.
Eniia ia porte s'euyrit avec fracas, et ua
homme, ou plutôt une trombe humaine se
précipita dans ie salon, souiUc, crott8t trem'
p6 de pluie, fumant centme un barbet, !a
tcte envetoppéa dass une épaisse casquette
de loutre et te visage enseveli dans un coi-
!et de fourrares haut d'un demi-pied.
Le nouvel arrivant d'un geste ~brusque
jeta sa casquette sur le tapis, écarta son
manteau* et apparut illuminant tout d'uat
grosrire.
Un même cri s'échappa des !cvres do Ba-
radieu et de Chaùveau.
-~Gibory!
Lui-même! nt!e bohème en saluant.
Et joliment content de vous trouver tous
réunis car je crois, sans vous commander,
que nous allons rire un brin. ·
'Uw~9'H .p.c:t.~
~<~ i'ao<} ~(!th9m~ .<
?!EMm !.tCCOM! 8t ADOLPBtX R*CO~f °,
~E~
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 71.29%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 71.29%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 2/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k521218r/f2.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k521218r/f2.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k521218r/f2.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k521218r/f2.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k521218r
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k521218r
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k521218r/f2.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest