Titre : Le Gaulois : littéraire et politique
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1874-04-11
Contributeur : Pène, Henri de (1830-1888). Directeur de publication
Contributeur : Tarbé des Sablons, Edmond Joseph Louis (1838-1900). Directeur de publication
Contributeur : Meyer, Arthur (1844-1924). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 avril 1874 11 avril 1874
Description : 1874/04/11 (Numéro 2006). 1874/04/11 (Numéro 2006).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/02/2008
M GAULOIS
C'est en vain que M.Lucet, député de
l'Algérie, invoquant le trouble que ta mise
en état de siège ne pouvait manquer de je-
ter au mitieu d'une population ~mtMC~MM~
y~e~Me, a voulu rétorquer tes arguments
de M. de Broglie; M. Buffet lui a coupé la
parole en disant
–La commission de permanence ne peut
examiner l'acte du général Chanzy. Son
seul droit et .eUe peut en user si elle le
juge convenable est de convoquer ex-
traordinairement l'Assemblée.
Cette combinaison souriait assez à M.
Amat, qui s'est fait le champion de M. Lu-
cet mais elle n'a pas été du goût de la
commission, qui a renvoyé l'auaire au re-
tour de la Chambre..
M. de Maby, qui ne voulait pas avoir ai-
guisé pour rien son bec et ses ongles, a de-
mandé quelques explications sur la disso-
lution du conseil municipal de Marseille.
Voyez l'arrêté préfectoral, a répondu
M. Baragnon le texte en est on ne peut
p!us clair, et je n'ai pas une s;llabe à y
jajouter.
Et là-dessus on a levé la séance. Le soir,
nos honorables étaient très fatigués.
MARC GÉRARD.
Nouvelles & Renseignements
Le goavarBementvient.eann de recevoir une
dépêche du consul de Sydney, qui confirme
invasion do Roehefort. Le retard dans l'arrivée
de la dépêche doit être attribué, parait-il, aux
tètesde Pâques. Quoi qu'il en soit, le rôle du
gouvernement est maintenant Men'tracé c'est
d'ouvrir une enquête sévère sur tes faits qui
ont accompagné cette évasion. Si l'on decou-
vre des comptioes, il n'y~a pas douter qu'ils
ne soient immédiatement pouMUivts.
M. le comte de Chaudordy, ambassadeur de
France à Berne, qui était veuu passer les f&tes
dn PAques a Paris, vient da repartir pour la ]
Suisse<
Avant son départ, ce diplomate a eu une lon-
gue entrevue avee le duc Decazes, qui lui a
donné ses instructions définitives.
On annonce également que le duc de la
Rochefoucauld-Bisaccia a quitté Paris hier soir
pour Loùdres.: i
pour Londres, .ui. t ,t'< -1
M. de Broglie part demain pour Evreux, mais ]
non point, comme l'a dit un journal hier, pour
présider le conseil général. M. de Broglie a été
remplacé l'annéo dernière au fauteuil prési- 1
dentiel par M. Pouyer-Quertier, auquel les
membres du conseil général de l'Eure ont voulu
donner ce témoignage d'estime, a la suite da ]
sa déposition si impartiale dans le procès de M.
Janvier de la Motte..
lauvier do la Motte. ,· r,~
M. le marquis de Noaiiles, accompagné dé
toute sa famille, a quitté hier l'hôtel de Bristol,
serendantaRome. 'i"f(-)K~
:~i ax:
Nous pouvons donner comme positif que la
;ot nouvelto sur la presse sera présentée du 12
au 20 mai prochain. M. le duc de Broglie s'est
très nettement prononcé hier dans ce sens.
Les sous-ordres de M. Gambetta engagent vi-
rement Fex-dictateur de l'incapacité & « faire
une tournée politique o en province. On vou-
drait que M. Gambetta se montrât aux départe-
ments de l'Est, qui le connaissent fort peu. j
M. Jules Simon accompagnerait son collègue
danslaMarne.
Quoique les électeurs ne soient pas encore
convoqués dans la Nièvre pour nommer un 1
députe en remplacement du général Ducrot,
démissionnaire, les candidatures se préparent
néanmoins avec activité les élections sont en
effet très prochaines, et le 17 mai est le délai
extrême..
M. do Bourgoing, dont la candidature ren-
contre dès a présent de très nombreuses et de
très vives sympathies, aura pour adversaires,
d'un coté, M. TcnaiIle-Saligny, ancien préfet
républicain, et de l'autre M. Gillois. orléaniste,
et adversaire, lors des dernières élections, de
MTuris~nv.
On avait parlé encore d'un candidat légiti-
miste, M. de Pracontal mais, tout bien considé-
ré,ilnoM~présenterapas. L
M. Laugol, secrétaire de M. le duc d'Auma!e,
(m vient d'écrire dans la ~M« des DcMa?
~M<~ l'invitation au stathoudérat, se propose,
dit-on, de partir prochainement pour l'Espagne,
ann d'offrir aux belligérants républicains et
carlistes le moyen de vider immédiatement leur
diHércBd.
Ce mayen consisterait a conner à M. le duc
de Montpensier un posto analogue & celui que
M t.; duc d'Aumale ambitionne en France.
Le peu da succès qu'a obtenu ici l'article en
question n'est pas fait cependant pour encoura-
ger dans de nouvelles aventurée ça hardi cham-
pion d'une cause parduo d'avance.
Le tS'Bauffremont, colonel de cavalerie, à la suite du
jugement on séparation qui vient d'être rendu
contre lui par la première chambre civile.
La France et l'Angititerre ont signé la së~
maine dernière une coaveation internationale
pour le rétablissement du second train rapide
entre l'Italie et l'Angleterre,. par Par~ at Ça-
lais. ,-uEO'b'i.
FEUILLETON DD C~CZO~–N'M. (1)
ilAVMLMM.
~>l,rgll~0~
~.A MAISON
f' BB
LtRUEZACHAR!E
.j.t'f ~<)<
neMxi&nte ptMrtte,
-'XVÏ~
L'AMOUR QU! TUE
Mme de Montdésert était d'une pâleur H- I
~tde, qm tranchait encore davantage sur !a
costume entièrement noir que portait la I
jeune femme.
EMe iixa sur Baradieu ses grands yeux
clairs, agrandis encore par une expression
de désespoir et de colère sombre.
Oui, c'est moi, dit-ëHe d'une voix rau-
que, moi qui viens chez vous, monsieur le
marquis est-ce que cela vous étonne?
Je. m'étonne, en effet, que vous me
poursuiviez jusqu'ici, répliqua Baradieu
avec hauteur, et je me demandece que vous
-vouiez, ce que vous attendez de moi.
Ce que je veux ? répliqua ia jeune
femme~: je veux savoir sï ce qu'en m'a dit
est vrai, si ie château de Baradieu est dé-
fi) Reproduction Mt0tis6e poat tons les jonr-
D'après le traite, qui sera mis en vigueur a
partir du mois prochain, le cabinet de Saint-
James s'engage à verser annuellement au Tré-
sor une subvention do 380,000 francs soit en-
viron 1,OSS francs pour chaque train.
Ace prix-la, nous y trouverons encore notre
avantage! t.~t. ;i r
n ?' -< f- !'i S
M. Beulé, qui vient de meurir député do
Maine-et-Loire, ne faiaait pas même partie da
conseil général de son département.
Cela ne prouve-t-U pas, une fois de plus, ta
vérité du proverbe qui dit que < Nul n'est pro-
phète en son pays?))
''M&RC GÉRARD.
EKf ES~AGr~E
On avait dit qu'il y avait des officiers
prussiens dans l'armée du marécha! Serrano,
et le télégraphe madrilène avait pris soin de
démentir ce bruit. Nous ne voulons pas re-
chercher de quel pays pourrait bien être ce
général nous raconte aujourd'hui les exploits et dont
le nom a une physionomie si peuespagnote 4
mais nous trouvons dans ta .P~Me de Vien-
ne, sous ce titre: ï7% o/~e:~dans le camp ~a!~Mcorrespondance, qui jette quelque lumière i
sur la question en controverse.
Dans cette lettre adressée à ta ~~M, et datée du camp républicain, un
officier prussien en disponibilité raconte
qu'étant d'abord allé offrir ses services à don
Carias, cetui-ci tes refusa, < ne voulant pas
admettre dans son armée les sujets d un
prince persécuteur de l'Eglise romaine".
Le Prussien, à qui il était, paraît-i), fort in-'
différent de combattre pour une cause ou `
pour une autre, se rendit alors auprès du
gouvernement madrilène, qui, dès qu'il eut;
décliné sa qualité de Prussien, t'accucit'it'
avec enthousiasme et l'attacha à t'état-major
du générât Serrano. i
« Les ofSciers espagnols, ajoute te cor-
respondant de ta Gbeaucoup tes Allemands,
H vient de se former à Bordeaux un co*.
mité de secours pour tes blessés cariistes.
La nomination de don Alphonse de Bour-'
bon à la dignité de général en chef des ar-
mées de t'Est et du Centre est le prétude
d'opérations importantes du côté de Bar-~
celone..
Cette viite pourrait bien être prochaine-
ment assiégée comme Biibao.
Les fabriques d'armes a la disposition de
don Cartes fournissent réguti èrement 300 fu-
sils au prétendant, dont l'armée possède
des munitions en abondance.
Les républicains mènent avec vigueur
t'attaque contre Monte-Abanto.
,C.
;« .<"
.asM?~*
'&tt.na'y. ')'. ?'
d ~uav. LE
LIVRE DU 6EMERALPOURCET
Si jamais livre m'a surpris, c'est bien ce-
lui du général Pourcet, de i'ex-commissaire
spécial du gouvernement, qui, dans son
farouche réquisitoire, avait été jusqu'à dire
qu' < H appartenait à M. Léon Gambetta de
se faire t'interprète de l'indignation pu-
blique lorsque parvint à tous la nouvelle
de la capitulation de Metz Ce livre, pu-
blié par la librairie du Jtfo~t~M~ WMMW~J,
est intitulé Co~~Me~M' Loire, avec
ce sous-titre ZM~co~H a été terminé à Triahon.et
peadantque le général était en tram da
requérir, ii aurait peut-être dû intituler son
ouvrage < Réquisitoire contre les sieurs
Gambetta et Freycinet w, car il est impos-
sible de dresser contre ces deux êtres, plus
matfaisants encore qu'orgueitlëux, un acte
d'accusation plus comptët. Mon confrère
M. de Pène avait rniDe fois raison de de-
mander que justice fût faite de ces nom
mes, qui ont fait périr inutilement tant dé-
jeunes gens et gaspillé tant de centaines de
millions. Mais en temps de révolution l'esprit
public se dégrade au point que l'on con-
damne sans rémission le souverain, ses mi-
nistres et ses lieutenants, qui ont agi daas
la plénitude de leurs droits et selon leur
conscience, tandis que l'on excuse et que
I'(M encense même les malfaiteurs, lés
ignorants et les ambitieux vuigaireg qui
en{ usurpé le pouvoir, agi dans le seul es-
prit de parti, transformé nos défaites en
déroutes et appela sur la France des càtas~
trophes si épouvantables, qse notre mal-
heureux pays aura bien de la peine à s'en
tetever, (~e Igur importe? à ces gens-là C n
ne soat'ils pas presque populaires, et' ne j
'v-~t-;ls pas grassement de leur indém.
nité de d~s, d'économies réalistes sur )
!eursaXns tra~C~ aiMi que du i
venu l'asile des ingénues si, ehtin, lafem-
ma qui est venue se jeter dans vos bras est
bien Mite Blanche de Chantelys.
Baradieu reconquérait son sang-froid a
mesure que Mme dé Montdésert s'exaltait
davantage et, par un dernier etfbrt de su-
prême dédain, il se contenta de hausser
les épauies.
Je ne sais ce que vous voulez dire,
répondit-it avec ua pii ironique sur les lè-
vres.
Oh 1 vous cherchez en vain à dissimu-
ler t s'ëoda Mme de Montdésert avec vio-
lence eiie est ici, je le sais 1
Baradieu pâtit, mais il trouva encore dans
son amour assez d'énergie pour se conte-
nir. Puis, passant sa main sur ses yeux
comme pour en chasser une pensée vio-
lente
Madame, dit-il d'une voix que l'indi-
gnation faisait trembler, vous abusez des
droits qu'une femme peut toujours revendi-
quer auprès d'un honnête homme. Vous es-
sayez d'insulter une enfant qui domine heu"
r(?nsement ta calomnie de toute la hauteur
de sotf innoeeace, et le mieux serait de
mettre un à cette scëne.
Elle est donc ici ? insista Mme de Mont-
désert t vous l'avouez! avouez-le t
–Eh Mon, oui, je l'avoue, dit Baradiea
avec hauteui! BMIe de Chanteiys est venue
chercher chez motfera pas défaut, ei!e esjtv~nuemedeman-
un appui qui R@ lui manquerais, tant
qu'M me restera une goutte de sang dan~ ~es
veines. Elle m'a déclaré qu'cHc n'épousera
jamais l'av~aturier qu'on lui destine, et
j'ajoute que, moi v~ant, cet odieux hymen
nes'ae&MBpIirapas.
Ah t vous l'aimez donc ~1(:~ t s'~ia
Mme de Montdése~t &vcc rage.
Oui, jel'aime, ~e l'aine ) r~étf! ~ra-
produit de leurs journaux ou de leurs con-
férences ? q <
"<,
Le générât Pourcet exprime toutes ces
pensées dans son livre étrange, si étrange
que, pour le comprendre, j'ai cherché à sa- (
voir dans quelle Situation morale se trou-
~ait l'auteur au moment où il prononçait
presque l'éloge de M. Cambetta devant te
conseil de guerre de Trianon. Pour le livre,
la date de sa publication, postérieure de trois
ans aux événements, indique qu'il a été
écrit à tête reposée j'ajouterai que le gé-
nérai aurait pu prendre pour épigraphe: j
« Ceci est un livre de bonne foi, écrit sans
passion, dans le seul intérêt de la justice et
de la vérité. Voici en effet ce qu'il dit du
Dictateur, à la fin de son ouvrage:
< Mais ce qu'on ne saurait excuser, c'est
l'obstination de la délégation de Bordeaux
et sa persistance à vouloir continuer, mal-
gré le gouvernement centra! et ma!gré?la
France, une lutte désormais sans espoir.
< Cette détermination, qui'pouvait entrai-
ner de nouveaux et irréparables malheurs
était plus qu'une faute: c'~Cc~O!~ ~ee~e ~!M~'C ~~MeMMMM, $tM
~'M~~ de parti ~'6M~O~~t< ~~MtM~e~ ~M~ay~~M direction
t!K:pHM~<ÏMComment concilier ce passage avec son
réquisitoire de Trianon? La raison en est
bien simple: M. Pourcet a été l'aide de
camp de l'homme qui s'appelle ~to~~t~
Changarnier, sans doute parce que depuis e
1836 it a attaché son aom à d'autres ac-
tions de guerre que celle de juin 1849, con-~
nue sous le nom de l'aNaire du vasistas, i
L'ex-commissaire spécial du gouvernement
a puisé dans te contact de ce grand homme,
qui avait l'habitude et la volonté de vain-
cre (c'est lui-môme qui l'a écrit en t848),
cette qualité si rare qui sied au wai mérite. {
Cela est si vrai que, au moment de là dis-,
tribution des corps d'armée qui se fit pen-
dant le procès, M. Pourcet n'ayant pas ob-1 i
tenu un des dix-neuf panaches, en fut éton-
né au point. qu'il se permit de témoigner;
son étoanement à M. le duc de Magenta,
par une lettre dont la forme modeste n'ai-.
ténuait en rien l'expression d'une très mé-
chante humeur.
Le président de la République, dont la
modestie de bon aloi est proverbiale, quoi-
qu'il n'en ait jamais fait parade à la tribune
ni dans s@s lettres, ce qui constitue une; r
singulière antithèse, goûta si médiocre-
ment la prose de M. le le commissaire spé-
cial, qu'il lui signifia durement d'avoir à
lui faire amende honorable pour son inex-
cusable incartade. Ce qui fut fait, mais je
n'oserais répondre que le général ait mis
beaucoup de bonne grâce à demander
l'a~MK.; je suis même porté à croire qu'il
s'est un peu dégonné en faisant l'éloge de
M. Gambetta et en accablant un collègue du
maréchal deMac-Mahon. r
L'historiette que je viens de raeontar a été
chuchotée à Versaitles mais personne, à
ma connaissance, n'osait en affirmer ta réa-
lité. Quant moi, je la tenais d'une source
si certaine, que je m'étais abstenu de ta ré-
péter; et, si j'en parte aujourd'hui, c'estpour
expliquer la contradiction flagrante qui
existe entre l'opinion émise à Trianon et
celle exprimée dans le livre, à l'endroit du
dictateur de Bordeaux.
Je m'aperçois que je viens de battre un
peu la campagne en me bornant à une lon-
gue divagation au lieu dë rendre compte du
livre de M. Pourcet. L'espace me manquant
pour réparer mon oubli, je remets à une
autre fois de parler do cet ouvrage, qui vaut
la peine d'être analyse. L'honorable com-
mandant du 25* corps y dit la vérité sans
fard sur les fameuses armées dé province
organisées par MM. Gambetta et Freycinét
cette vérité a terriblement besoin d'être tré-
pandue. Je croirais donc manquer à tous mes
devoirs en n'extrayant pas du livre quelques
passages saillants il en est, concernant les
mobilisés, qui sont de véritables perles.
Au fond, le général Pourcet est un honnête
homme, un brave soldat, qu& Uon a oublié.
de récompenser de son horrible corvée dei
Trianon, et qui déteste cordialement ias in-
surgés du 4 Septembre.
A. WACHtER.
Informations g6R6m~s.
'MtKvaf
.t. .,< .<)!<' ')
MttrseUUe, 9 avril. La Fow~F<~<
ments. Au nombro des victimes dû ce sinistre
commerciei on cite te principal actionnaire, qui
àiuiaeulpardptusd'untnii)ion. t
<;
Depuis jeudi deraier, ta chambre ayndt-
cate des matelots français du port do Mar a son paviiIocL en berne, onveioppe d'un crupe
noir. C'est l'occasion du sinistre maritime du
~~que!a chambrs syndicate.a pris tedou}).
En effet, à bord du navire nat)t'rag6 se trou-
vaient neuf membres de ladite société; its ont
tous, comme la presque totatite de Fëquipage,
péri dans cet affreux désastre,
dieu d'une Voix & laquëlteunc sourde colère
commençait à donner un accent terrihte,
et j'espère qu'après cette déclaration vous
n'avez ptus~en 9'me demander,
Debout, pâte comme un spestire; les yeux
hagards, tes tèvres entrouvertes, Mme de
Montdësert garda le silence.
Faut-it que je vous cède ht ptace? dit
alors Baradieu résolu et froid, en faisant
un pas comme pour se retirer.
Mme de Montdësert poussa un cri déchi-
rant et s'affaissa pantelante sur tes deux
genoux,
Baradieu s'arrêta.
C'était, nous t'avons dit, une âme haute,
une âme sereine et généreuse. A ta vue
de cette femme tout à l'heure menaçante,
qui lançait t'outrage contre Fange si pur
auquel U avait voué toute ?à vie, toutes
ses forces, tout son amour €~ voyant cette
iemme anéantie de douleur ses pieds, il
oublia ce qui venait de se passer, pour ne
puis se souvenir que d'une chose c'«t que
cette femme qui était là, latôte danss~s
mains, te c(pur abîmé de douteux presque
tbUe, c'est que cette femme t'aimait.
Madame! murmura-t-it, ému par une
pitié profunne.
Mmede~ontdésert tcva sur lui ses yeux
noyés de larmes
Pttt~ t'ayez pitjté tit-ctte d'une voix
où elle sembla a~ttre tont son cœur.
Baradieu tressaillit mais les'mains cris-
pées da la jeune femme, ces petites mains
Blanches comme le marbre, étaient des te-
n.atftes d~ fer, et c'est vainement qu'il es-
saya de sa dégager.
Non ) non! rester rcp~t Mnie Montdësert supp)iante. Ëcoutez-mui' je
ne sais plus que disiez -vous? attendez
vous ne voulez pas que Mite Btanehe de
(..tjmnteiysse~anHavecie comte Leone.
Lyon, 8 avril. On dit qu'un arrêté de M.
de Fourtou érige te Conservatoire de Lyon en
succursale du Conservatoire de Paris.
.(- .~t .t.
Evrenx.Savril.– M. te duc de Broglié
doit assister lundi prochain à une grande fête de
bienfaisanca organisée par l'administration du
département de l'Eure, et qui aura lieu au théâ-
tre d'Evreux. Indépendamment des éléments
locaux, Coquelin et Mma Ponsin, des Français,
etM.LalIiet, l'habile hautbois, figurent sur te
programme. Pour la partie lyrique, on S'est
adressé à une jeune artiste dont la réputation
s'établit avec faveur, Mlle Jeanne Féré. Avant-
hier encore, on applaudissait sa voix de con-
tralto exceptionnellement souple et étendua,
dans une grande soirée artistique, où elle par-
tageait le succès de l'éminent Délie-Sedio
dans ie duo des j~M
MontreuU (Pas-de-Calais}, 7 avril. Le
trois-màts ang)ais Fte~or~vyaKM est venu
échouer sur la côte du Pucq, environ 40 kilo-
mètres au sud de Boulogne, dans la nuit du
4 au 5 avril.
y Ce magnifique navire venait do Calcutta avec
une cargaison évaluée à plusieurs million!' et
composée de thé, d'indigo, de graine de lin et
de jute.
H se rendait a Londres, et c'est une erreur
de feux, qui a fait prendre au capitaine Norton
la fausse direction qui l'a conduit à la côte du
Pucq.
Quatre hommes de l'équipage ont été
noyés.
La coque n'a pas beaucoup souffert. On tra-
vaille activement au déchargement, afin de re-
mettre, l~navire'àae.t. y j, "t!
Faix, 8&vril. La policedeaûrotévientdo
faire ici une capture importante elle a arrêté
un nommé Arnaud, qui, sous le nom de comte
de Marilla, exploitait la crédulité des légiti-
mistes. Cet individu se disait charge d'une mis-
sion de don Carlos pour le comte do Chambord
et racontait qu'ayant été arrêté et dévalisé par
les troupes républicaines espagnoles, ii n'avait
plus ua sou pour continuer sa route à l'appui
de son dire, il montraitides lettres du royal in-
surgé et le cachet même de don Alphonse. Cet
habile escroc avait passé à Marseille, où il se fai-
sait appeler le comte de Walls. A Montpellier, il
prenait le titredo baron René.
On présume que cet audacieux Slou a fait,
partie do l'état-major do don Cargos et qu'il aura ¡
déserté, emportant les divers objets a l'aide
desquels il trompait la bonne foi des partisans
du comte da Chambord. L'assurance avec la-
'queile il parlait dos choses do la politique roya-
hsto et les détails très précis qu'il donnait sur
les personnes de l'entourage de don Alphonse a
en seraient du moins une preuve assez cer-
taine. Cet individu est d'origme allemande ses
dupes doivent s'en être doutées en entendant
son accent tudosqùe, qu'il a très prononcé.
Toulouse, 8 avril.– Aujourd'hui réap))a-"
raîtia JM/M<.Le journal de M. Duportal, l'ex-i
préfet jacobin gambettiste, n'a pas mis la moin-
dre eaudansson vin, qui reste rouge comaie;
auparavant.
Toulon, 9 avril.–Les compagnies de dé-
barquement de l'escadre, faisant ie jeudi saint
des exercices à feu sur la plage de la radoi
d'Hyères, ont été péniblement impressionnées'
par un étrange suicide.
Un ctiet do pièce de la frégate amiralo~wrangs sous un prétexte quoteonquo, est allé se
placer derrière un buisson, s'est déchaussé du?
pied droit, a placé le gros orteil sur la gâchette!
oe son chassepot, et s est fait sauter la cervelle.
On n'a pas encore pu connaître les motita',
qui avaient pu le pousser à cette fatale resoin-'
tien.
,1 ~n:3~"
S&ïgon, 31 mars, Le 29 février, ~'F~
~M notait pas encore arrivé du Tonkin.Oa
sait que ce bâtiment a embarqué le second am-
bassadeur annamite, ainsi queM. PhilastM,
remplacé, comme nous l'avons déjà dit, à Han-
noi par M. Reinhard. Ce dernier occupa la ci-
tadelle avec cinq cents hommes et se trouve
par conséquent à l'abri de toute fâcheuse éven-
tualité.
Il est malheureusement trop vrai que cent!
villages ont été incendiés, et que le nombre des
indigènes massacrés pour avoir témoigné une
sympathie quelconque à la France est do cinq<
cents. Le gouvernement annamite assufe qu'il
lui a été tout à fait impossible d'empêcher ces;
déplorables exécutions force nous est bien de
le croire jusqu'au jour où nous aurons a tirer
parti de Faveu de son impuissance.
M. le contre-amiral Dupré a dû. partir le 1S
mars pour la Franco. Avant do quitter la Co-
chinchme, il aura signé sans aucun doute avec
les ambassadeurs de Tu-Duc le traité qui nous!
assurera la libre navigation du Sang-Koï depuis
son embouchure jusqu'à la province chinoise
do Yunnan. En garantie du nnliion d'indemnité;
que Bous venons d'imposer à la cour d'Annam,
tes Français resteront pendant dix ans les gar-
diens de la douane qui va s'ouvrir aux ombou-:
chures du Houvo, presque au centre du golfe du=
Tonkin.
Norodon !< roi du Cambodge, est arrivée
presque inopinément rendre visite ù Saigon. A.
tasuttedes événements survenus auToukin, Sa
MajMté aurait-eite éprouvé quelque inquiétude
sur la solidité,de notre protectorat? C'est très
probable. A tout hasard, on lui a fait une ré-.
ception royalo et d~ nature & tranquilliser, ses
esprits inquiets,
Lon~fM, 8 avril. Les rapports sur là si-
tuation dés hospices d'aliénés deBrookwood et
de Wandsworth, pour l'année qui vient de s'é-
couter, sont d'accord pour attribuer a l'épi-
lepsie l'origine principale des matadin men-
tates. Vingt-sept atiénés attaqués de ce mal
ont été admis dansées deux asiks pendant
l'année susdite, tandis que l'intempétance,
que l'on considère comm~ la cause pr~pondu-
n'est-ce pas ? Eh bien, puisque vous le dé-
sirez, j'empocherai ce mariage.
Et comment i'empêcherezt-vous ? uABar"
nadieu avec tristesse. =
Je l'empêcherai Vous aimez !tS
Chapteiys. une catastrophe tes menace.
~e ~es ~~uvepgL:: jé vpus Ië jure: mals p~is
je !es sauverai. je'vpas te jure. maispM
cette tëmme Vous renonccrcs; a cette femme,
dttes ? pites-mot a~MMM que vous ne ra~
mezpas t
Et commeBaradiëu se taisaît:
Mon Dieu reprit-elte avec anxiëté,
prenant dans son anbtement ce sUence pour
~B acquiescement, vous ie youtei!, n'est-cp
pas? VQBS voûte? ~u'etic sait gauvee. Pau-
vre enfant Ah t.je comprends bien i'ac e
qu'eue a fait ce soir, pour fuir un homme
qù'eHe hait Mais cet nomme ne peut rien.
Ce n'est personne. C'est mon père qui est.
t~
Votre përe? fit Ba! adieu avec stu-
peur.
Oui.PascaIChauvcau.Cest mou père.
Je ae vous l'avais donc pas dit? Ah 1 c'est
pour cela peut-~treq~c vous refusiez 3e
mectoifc! Ehbi(jn,tuainteHant, vous nie
croirez. Oui, c'est moa père C'est !ui ~ui
dirige tout. It m'aime, lui. H fait tout ce qhë
je veux. H m'adore. C'est lui qui voLsa il
amené ch~z moi. Et le ~oir, quatid vous
avez été sicruet. oh [que vous m'avez fait
de maH.
–Ainsi, M. Pascal Chauveaucstvûtte'
père? 'murmura ~aradieu après un cputt
stteace.
Oui. Vous voyez donc Hen que les
Ch&neiys n'ont r~n a craindre. On rct.-
v~rra-Leone, M
dans «a tamiitc* Per6tjttnc t'e '$aufa qu'ëtio
est venue ici. D. main tout sera oublie.te
Youtcx-vous,dites?dites?..
Mais Baradieu remua ieuicment ta
rante, n'en a fourni que vingt. Vient âpres l'in-
nuence religieuse avec douze victimes, puis tes
insolations avec dix le chagrin a fourni deux °
malades, la frayeur sept, le désespoir sept, les
peines de coeur quatre seulement. Ces résultats
contrarient la croyance commune qui attribue
ta folie principalement au chagrin et ù l'amour.
On ne compte qu'un. seul cas produit par excès
de travaux d'esprit et an seul pour abns de la
mémoire. La-pauvreté même no Hguro pas
dans le nombre des causes; la peur de la subir
en a fourni une seule; peut-être faut-il yrap-
porter te cas d'un malheureux poursuivi comme a
coupable do calomnie et qui n'a pusupporter
l'idée d'une ruine pécuniaire. Une autre liste
signale les mécomptes do gens maries. Sur le
nombre total des malades admis dans les deux
asiles en l'année 1873, on compte cent quatre-
vingt-quinze mariés contre cent cinquante-
sept célibataires. Le mariage paraît produire
plus d'aliénés~parmi les hommes que parmi les
femmes. Le nombre totalHes maris enfermés a
été do cent neuf, celui des femmes mariées seu-
lement de quatre-vingt-six. D'un autre côté, le
célibat produit un résultat contraire, soit qua-
tre-vingt-quatre filles et soixante-treize gar-
çons Cette statistique, dit le 6' doit donner
a penser à tous les jeunes hommes qui songeât
à changer de condition.
a
New-York, 4 avril. Un gigantesque
tournoi de joueurs d'échecs, avec un premier
prix de 100,000 fr., s'engagera en Amérique, à
Philadelphie, lors de la grande Exposition uni-
verselle qui se prépare dans cette ville.' Les or-
gamsateurs de ce congres monstre ont déjà
écrit aux aux pnneipaux joueurs-d'échec euro-
péens pour leur demandert leur adhésion.
MM. Steinitz, champion de l'Angleterre Paul-
sen et Anderssen, champions deJ'Allamugne,
et Rosenthai, représentant de laFranco/ont ré-
pondu qu'ils iraient continuer là-bas la lutte
commencée à Vienne.
Les séances du congrus se ~prolongeront au
moins pendant trois mois, les organisateurs dé-
sirant que les joueurs aient au moins deux
jours de repos paFsemaine~oonditionqni n'a-
vait cas été admise à Vienne, où les champions
ont au lutter pendant quaranto-cinq jours con-
sécutifs.
Des paris formidables sont engages..
't;9'<~ tMWBs~&tt ab Ea'ï~'iS''t';
L"M~f~MM!)''H't"U s .!tMi<
fuâlMfB~tttt Bf M if lUtttt~M
CHAmBORD ET NAC-MAHON
,t..
L'M~~8 avrit, !a très curieuso correspondance sui-
vante
J'ai eu ce matin, avec un personnage fort
bien ptacé pour entendre ce qui se dit et
voir ce qui se passe dans les couiisses du
monde officie!, un entretien qui m'a paru dû
nature a apporter queique'jumiëre sur cette
question jusqu'ici pleine d'obscurité des
dispositions poétiques persoMeUcs du ma-
réchal de Mac-Mahon,
&i'h' M~"
D'après .ce personnage; qui, je vous le ré-
pète, a toutes sortes de raisons d'être bien s
renseigne, tes sentiments de M. de Mac-Ma-
hon n'auraient pas varié depuis ie vota de
la prorogation. Il n'a accepte, me disait-ii,
ta hau avoir mûrement rëitëchi à !a resp6nsabi)ite
et aux devoirs qui iui incombaient. Aussi
etait-i) et est-ii encore ferjnementrésMtu à
ne pas sauurit qu'on mette en question ja
durée du septennat. H se considère comme
le serviteur de l'Assemble et l'exécuteur de
ses resotutions, mais i! n'admet pas que ses `
résolutions varient d'un jour à i'antre et
qu eiïe défasse aujourd'hui ce qu'eue a fait
hier.
A l'appui de cette opinion, mon intpr!ocu-
teur me citait )e fait suivant, dontiim'afnrma
a p),u~eu~~reprt8M~ta parf~
cité;
Le 19 novembre, pendant qu'on discutait
la prorogation des pouvoirs du marécha!,
M. )e comte de Chambord était à Versailles
en concitiabuie avec ses amis po)itiques,
qui lui apportaient à chaque instant des~
nouveDes de.tt'Assembiée. M~in d'Uiusions;
et d'impatience, et ies choses ne marchaat
pas ass6~.v~p,af,5pB,i8té,iI,C;t, A.uaj&QmoBt;!
donné, .~emand~r au tnarécbaL u~.an-~
trevue.
M', de Mac-Mahon répondit d'abord que sa
quatitédeptcjidënt de ta République Ne'
lui permettait pas de condescendre au dé-
sir du prétendant, ~t qu'un entreitan avec'
tui, dans un moment aussi sotenntef, poor-'t
rait donner lieu àdetâcheuses interpréta- v
tiens,
Le comte de Chambord in&ista à plusieurs
.reprises.'
;). .t!
Cest alors que, vaincupar;ces démarches
réitérées, le maréchai aurait consenti a ai-
)er faire une promenade à chevatdans te i
parcdeVersait)es et a indiquer,d'avance
iadirMtionqu'U prendrait.
LecomtedeChambordmontahii-~mômea ~v
chevai-ct aUa.a sairencontre. & ,Ms:Mt!iq UR
La, à rombre~des ~bipe~ antmoins des amours et ~des triomphes de
Louis X[V, le président de la Mpubiique
française et S. M.~ ~~Mjf Henri V eu-
rent! un eRtMtteB.qui dura eavirou une
heure.t!
Ce qut.se dit dans cet entr~tieM, pereon~,
ne ne te 8ait,au juste, ies charmilles ayant ) ,j
fort biBM g~rdé !e s~oret.; mais, au dire de i
ceux qu~ jOb~tY~t.an~deu~ ,l
.M"~MU; ')~. ),
Je vous ai dit que j'aime MHc de Ghan-
teiys, réppn.di~-ji avec catme; M!te de.
Chahtëlys s'est confiée à mon honneur
avec t'aide de Dieu, ~e réussirai scut à !a
sauver, ouje moarra) avoeeUf.
~radieu' avait 'prononcÉ ces detniers
mots avec un accent de volonté tel qu'on
sentait que cette "volonté était irrëvocabte, `
et que la mort seule, comme il t'avait dit,'
potjvaitlabriscr.
Mme de Montdësertte comprit, et, se M-/
chant iatctc dans ses ~aiMs et cctatant
ensangtots~
Ah ma;heureax ) s'ëcr!a-t-'ei)e, mat-
heureux 1
Ette n'acheva pas.
Un bmit de voix et de pasypaa~ac re-
tentir au dehors, et Rèyadieu s'était pris a
écouter, ~i~t~t t! comprit qu'U s'agissait
d~a visiteur qui voulait entrer de vive
force et que les domestiques essayaient ea
vain de retenir.
M. de Ct~antetys ~ut-ëtpe t pensa Ba-
rad~eu agita d'une idée subite. <
Et, sacs mêtne songer à Mme de Mont~ds-
scrt qui continuait a sangtoter~~tise dip!gea.
pr6:ipitammpntvetsiapor!p.
Mai-t il ~'efait pas a moitié chemin que
cette porte s'ouvrit violemment et. qu'un
homme parai sûr ièsauit.i" °.
Baradieu, paie, ie soarcii ffone~, !es!
poings crispes, laissa échapper '~wauw-
ment d'md
~'homme qui venait d'Mtrcp, ou p!u!ôL de
fa're irruption dans ie salon de cette façon
inusitée, ce n'était pas )e comte de Chan-
!e!ys.
Q'o
i'~O's pn~cux n~<~ eomment'cc~MStrë'
p riionnage avait eu ) idée de serenâtë'M~-
ct.~eau de Baradieth
~n quittant Mme M~td~scrt à ta 8U<~
acteurs de ta scène, îà conversation dut
ëtre~ive, sil'ohen jage parlesgestesan;-
més~et expressifs du prince. s~ ges~ ,<
L~ maréchal au contraire, semblait con- $
server un calme parfait et se renfermer
obstinément dans ua~-MMiution inébran-
lab! EMv~ .j r
Lorsque !e comte ? 6hambord rentra, on
remarqua que les Hases de son cheval
étaient laboures de coups d'éperons, et ses
famitiers s'accordent à dire que c'est là un
des signes par lesquels se manifeste d'or-
dinaire le dépit chez cet auguste person-
nage.
H va sans dire que nous taissons !7}t<~eM-
d'e?:< de ~0;~ ta responsabilité do cette infor-
mation, qu'on attribue dans te pays une indis-
crétion orléaniste.
M S
ij t~p~.f~
.«~y yy~y ~TtT~v~
:¡ ` r
Bulletin politique
"m~ËA'i f~ s~StMU! Eai 'w~$~
~1:tMp!sup'S5NtMq- :· -)û~<~
Le gouvernement a enfin reçu une dépe'~
che du gouverneur de Nouméa conurmant
évasion de Rochefort, Jourde, Paschat
Grousset et deux autres détenus. Nous ai-
mons a croire qu'une enquête sévère sera
faite et que tes Fonctionnaires négligents
ne ~ec~vfont pas de .l'avancement. En
Outre, sans être trop exigeant, ne pourrait-
on pas demander à nos agents co)oniaux
plus de cétôrité dans ia'.transmission des.
nouyeHcsgraves? 't. :).(~
li~est regrettable que le tétégrapho prive
gaRne~insi d6p~usicurs:jours ic~egraphe~
officie!. Des espnts matvëiUants peuventfn'
concture que la surveiftance des employés
de <'Eta~ laisse beaucoup "à désirer puis-
qu'il ~ne connaissent qu'après tout iemonde y
ce qui se passe autour d'eux. Dautrcs es-'
pritjs moins chagrins se contentent de.t~
ctamerrexamen sërieuxdejidtrc mûcamsmf
adnitinistratifetsa simp!iiicatioa: car Ues)'
probabte qu'un formatisme a outrance et
;;des!ipaperasstes causes uniques de ia lenteur singutic~
avet; iaqueUe tes fonctionnaires de tàNo~'
veUb-Caiëdonië ontutitisë une des ptusb~
iés inventions de ia sctenc~ moderae~ y,
~u Jieu de'discuter a porte de ~u~s~Ft~
MpHbiiquc septennale, l'opinion pr~s~fn'
tieile eti'opinion ministëheite, ne serait-jf!
pas.ptus sage de s'occuper un peu pins
réformes qui sont urgentes, aussi bieo sous °',
un cabinet centre droit que sous un cabtMt
centre gauche? Dp grûce, cessons de saer~ f
ner:! toujours i~sintetôts généraux du Mv~
aux; prétentions de~Ia royauté 'btanch&o~
tricj)tore, .de ia république rouge, rosé, bteue
.ouMeoiete. S~
6 -gq '«! M' sfn:-(h.,tt.'M!Mi" ~)~!M~!m
lt,3. "tU'~ a~ !c! ~tttlfii térfij,~t,`f ç6)Shi~E~m.Stidn't ï,a
"'S~M~M~~a~~M~
Onse rappetie que t'annëe dernière te'
maire et tes adjoints de Strasbourg ont ëf~
suspension pour up an et t'administration:
des~a'atres de ia vitie remise aux mains d~ r"
M. Dack, directeur do la police, assisté du
baron de Reichtin-Meidegg.
Des négociations avaient été entàm~e&
parles membres dùcons~i! municipal sus~
pendu avec !e gouvernement atiemund f.i"
tes n'ont pu aboutir. "T'\
'Le 3 avrit, Fempereur d'AHemagMe â~
rendu ie dëcretsuivant~ f'y-)'
· ,71.'lcrt'dv! d'J41.i's6111rr~
~"s, Guniaume, par ]a graee'deS~ml"
perourd'AUemagna et roi d
Décrétons, au nom do i'ompireaUemand at.~
la proposition de notra c~ncetiërdet'o~h'' `
en vertu de i'articto 13 do la loi sur tesJnn~'
du 5 mai 185~ pour', OM-
.munes du~ mai 18SS pour~ rAtSMe-t,
Art. -t~I.o! cônseit fmuoieipat dQ' S(i't
bourg (Sas~-Aiaacs) est t~sous.. i.~ ~i~,<
T,° ~e~)et .d~ L:emMM Mt~
,charg6de~xequHoade..c0~c~ ~cctrr r.r~·
dusxeautmpenat.' 'siwmo.e{i!!U:
.Mut~
'x ,P~ra~ea y~ 9.f.. y FtlK3,c
La 6fan~smvre ce décret d'une note qui ~~os.
,,te,cpmmeHtaiMt.~ff:ii:i) 'M~
>> Cotte note parle du < ~<~Me de"
,ques gens de parti .qui. rôgneuë nouveau"
,sur!ies esprits et ë!ied6ci~e que dan~
< ,Ies circonstances actuei~s, ie~uverD~
mpnta du rMoncer a ~d~S~
P~Aur~nouye!{cs bases.
La GâzeEte_dâ Stalasbour~ mnclut eu oes <
term~~ ~OM~ Mneiut en ces
t i' f,l p vtr~,t m t t ut;l~t''` al~~f`
Con~me, sous l~~e!)ce~ -a~
devenue ~6 hQuvCauprepoJe~o on u~~
attendre hi 'd'actions c~n.e~
lect~ns nouveHes UHe .u
c~es acm.ct, )a dissofu~ du coS.Mi~
S~i~ ·
lh v~le'pa~'lô CaumlissyG~ dü ?dUUVCrI),tuat,urt,y v~,F
tàvU~pa~ )oco)um)ss:nM du Houvcfn.i~ H;"
curant investi d<.s actions ~n~
~I-otait )a ~uie m~ure S S~
app~e,a~situ~on.
[ .<.) Kf-S. ,i«*«t'b itt~'tqu- it).t!j~ n~j
Ett Même temps, reMpërcur CuinaulMaf"
par respect pourià iibertc iudividuette,
~on~i ordre d;oxpu(6~tde M~tz;.MteUter, an~on député.au Corps Mgisiatit'a! ~i "v
sous prétexte de ses sympathie pour U~'
France. ;a~
du départie Leone pour Chantetys, d6v!né, i'exa!tatioh de !a jeune fëmnM~
concassant surtout sa Me eoaMue it ia~
oonnatssait, que i~ oomtessc..emit sur Je.
pûint de faire ce que, dans.aoa tangage, br~r.
tatd homme d'auaire~itappetait ~tM~n-
En consëquencp, i! avait soivi !Hme dë~
Motitdësert Ht'avatt~nû cutre~au thateat."
et, ~om~cia~tsUcscpiofonfgeait. couvai<~
cu que ce'qu'rl eraiôitait dcpa;s~it, p eut-èi ,rc, ·
eu que ce qu'i! ceignait dépassait peut-ë[~
eNc~resesprëvisiotH, dëcïjc à tout. <.).
nayaut ea somme p)us rien à risqua ti 7
avâtt pcnéH6 à son tour jusque dau&~est~
ion, JmatgMi~s~domesttqHcs, auxquels H
a\attimpMé pat son insolente audace
Vous t sYcria BarAdMU vous t ~N'4~~
t-H d'une VjOix
~sde ~bs.~ts, dit Chauveau. avec'
sang-ff~d~~Hîic tstchcKvous,.ci ~te~
~a chercher. Soyez tranquiUc, he&er~"
ps~tong.
Votre ilUe ? nt Raîadieu.
EtU se soutint.
~oit ~prit-i'. Je ~ous laisse
.semMe. vous .~T~!<-
sEt, 9e t~rnant YCMMmedc Montd~ert
Madame, ajouta t-il,.je. you& tuis~c
avec votre p~re,6tjea'~ipIusMenaSoit t soit ) rton gouaiUeur vous pouvez nous lisser )
'Cependant je ne vous dis pas ~dicu, mo~
Steur !e marquis, muis Liû~ au i'cvoirt, ça!'
nous aurons à causer.. 'J.
,BaradieuH)i&a ntisera~e.~L tttant~&'
~montra.
-J6 vous donne dix nuMutes pour so~
de chez moi, ajoutât-~ d'uu ton ~ae t;
mandement supr~c. .~t! '& i.u;
':Et it disparût. ''Mi~~ffr~ H'u~
.t~.J (!t:)~!X.t:b'.)~U' ')-t~c' 'j~t'
t t ï Z~ccoNK et àMMEm R~cM~ e
~t
C'est en vain que M.Lucet, député de
l'Algérie, invoquant le trouble que ta mise
en état de siège ne pouvait manquer de je-
ter au mitieu d'une population ~mtMC~MM~
y~e~Me, a voulu rétorquer tes arguments
de M. de Broglie; M. Buffet lui a coupé la
parole en disant
–La commission de permanence ne peut
examiner l'acte du général Chanzy. Son
seul droit et .eUe peut en user si elle le
juge convenable est de convoquer ex-
traordinairement l'Assemblée.
Cette combinaison souriait assez à M.
Amat, qui s'est fait le champion de M. Lu-
cet mais elle n'a pas été du goût de la
commission, qui a renvoyé l'auaire au re-
tour de la Chambre..
M. de Maby, qui ne voulait pas avoir ai-
guisé pour rien son bec et ses ongles, a de-
mandé quelques explications sur la disso-
lution du conseil municipal de Marseille.
Voyez l'arrêté préfectoral, a répondu
M. Baragnon le texte en est on ne peut
p!us clair, et je n'ai pas une s;llabe à y
jajouter.
Et là-dessus on a levé la séance. Le soir,
nos honorables étaient très fatigués.
MARC GÉRARD.
Nouvelles & Renseignements
Le goavarBementvient.eann de recevoir une
dépêche du consul de Sydney, qui confirme
invasion do Roehefort. Le retard dans l'arrivée
de la dépêche doit être attribué, parait-il, aux
tètesde Pâques. Quoi qu'il en soit, le rôle du
gouvernement est maintenant Men'tracé c'est
d'ouvrir une enquête sévère sur tes faits qui
ont accompagné cette évasion. Si l'on decou-
vre des comptioes, il n'y~a pas douter qu'ils
ne soient immédiatement pouMUivts.
M. le comte de Chaudordy, ambassadeur de
France à Berne, qui était veuu passer les f&tes
dn PAques a Paris, vient da repartir pour la ]
Suisse<
Avant son départ, ce diplomate a eu une lon-
gue entrevue avee le duc Decazes, qui lui a
donné ses instructions définitives.
On annonce également que le duc de la
Rochefoucauld-Bisaccia a quitté Paris hier soir
pour Loùdres.: i
pour Londres, .ui. t ,t'< -1
M. de Broglie part demain pour Evreux, mais ]
non point, comme l'a dit un journal hier, pour
présider le conseil général. M. de Broglie a été
remplacé l'annéo dernière au fauteuil prési- 1
dentiel par M. Pouyer-Quertier, auquel les
membres du conseil général de l'Eure ont voulu
donner ce témoignage d'estime, a la suite da ]
sa déposition si impartiale dans le procès de M.
Janvier de la Motte..
lauvier do la Motte. ,· r,~
M. le marquis de Noaiiles, accompagné dé
toute sa famille, a quitté hier l'hôtel de Bristol,
serendantaRome. 'i"f(-)K~
:~i ax:
Nous pouvons donner comme positif que la
;ot nouvelto sur la presse sera présentée du 12
au 20 mai prochain. M. le duc de Broglie s'est
très nettement prononcé hier dans ce sens.
Les sous-ordres de M. Gambetta engagent vi-
rement Fex-dictateur de l'incapacité & « faire
une tournée politique o en province. On vou-
drait que M. Gambetta se montrât aux départe-
ments de l'Est, qui le connaissent fort peu. j
M. Jules Simon accompagnerait son collègue
danslaMarne.
Quoique les électeurs ne soient pas encore
convoqués dans la Nièvre pour nommer un 1
députe en remplacement du général Ducrot,
démissionnaire, les candidatures se préparent
néanmoins avec activité les élections sont en
effet très prochaines, et le 17 mai est le délai
extrême..
M. do Bourgoing, dont la candidature ren-
contre dès a présent de très nombreuses et de
très vives sympathies, aura pour adversaires,
d'un coté, M. TcnaiIle-Saligny, ancien préfet
républicain, et de l'autre M. Gillois. orléaniste,
et adversaire, lors des dernières élections, de
MTuris~nv.
On avait parlé encore d'un candidat légiti-
miste, M. de Pracontal mais, tout bien considé-
ré,ilnoM~présenterapas. L
M. Laugol, secrétaire de M. le duc d'Auma!e,
(m vient d'écrire dans la ~M« des DcMa?
~M<~ l'invitation au stathoudérat, se propose,
dit-on, de partir prochainement pour l'Espagne,
ann d'offrir aux belligérants républicains et
carlistes le moyen de vider immédiatement leur
diHércBd.
Ce mayen consisterait a conner à M. le duc
de Montpensier un posto analogue & celui que
M t.; duc d'Aumale ambitionne en France.
Le peu da succès qu'a obtenu ici l'article en
question n'est pas fait cependant pour encoura-
ger dans de nouvelles aventurée ça hardi cham-
pion d'une cause parduo d'avance.
Le tS'
jugement on séparation qui vient d'être rendu
contre lui par la première chambre civile.
La France et l'Angititerre ont signé la së~
maine dernière une coaveation internationale
pour le rétablissement du second train rapide
entre l'Italie et l'Angleterre,. par Par~ at Ça-
lais. ,-uEO'b'i.
FEUILLETON DD C~CZO~–N'M. (1)
ilAVMLMM.
~>l,rgll~0~
~.A MAISON
f' BB
LtRUEZACHAR!E
.j.t'f ~<)<
neMxi&nte ptMrtte,
-'XVÏ~
L'AMOUR QU! TUE
Mme de Montdésert était d'une pâleur H- I
~tde, qm tranchait encore davantage sur !a
costume entièrement noir que portait la I
jeune femme.
EMe iixa sur Baradieu ses grands yeux
clairs, agrandis encore par une expression
de désespoir et de colère sombre.
Oui, c'est moi, dit-ëHe d'une voix rau-
que, moi qui viens chez vous, monsieur le
marquis est-ce que cela vous étonne?
Je. m'étonne, en effet, que vous me
poursuiviez jusqu'ici, répliqua Baradieu
avec hauteur, et je me demandece que vous
-vouiez, ce que vous attendez de moi.
Ce que je veux ? répliqua ia jeune
femme~: je veux savoir sï ce qu'en m'a dit
est vrai, si ie château de Baradieu est dé-
fi) Reproduction Mt0tis6e poat tons les jonr-
D'après le traite, qui sera mis en vigueur a
partir du mois prochain, le cabinet de Saint-
James s'engage à verser annuellement au Tré-
sor une subvention do 380,000 francs soit en-
viron 1,OSS francs pour chaque train.
Ace prix-la, nous y trouverons encore notre
avantage! t.~t. ;i r
n ?' -< f- !'i S
M. Beulé, qui vient de meurir député do
Maine-et-Loire, ne faiaait pas même partie da
conseil général de son département.
Cela ne prouve-t-U pas, une fois de plus, ta
vérité du proverbe qui dit que < Nul n'est pro-
phète en son pays?))
''M&RC GÉRARD.
EKf ES~AGr~E
On avait dit qu'il y avait des officiers
prussiens dans l'armée du marécha! Serrano,
et le télégraphe madrilène avait pris soin de
démentir ce bruit. Nous ne voulons pas re-
chercher de quel pays pourrait bien être ce
général
le nom a une physionomie si peuespagnote 4
mais nous trouvons dans ta .P~Me de Vien-
ne, sous ce titre: ï7% o/~e:~
sur la question en controverse.
Dans cette lettre adressée à ta ~~M, et datée du camp républicain, un
officier prussien en disponibilité raconte
qu'étant d'abord allé offrir ses services à don
Carias, cetui-ci tes refusa, < ne voulant pas
admettre dans son armée les sujets d un
prince persécuteur de l'Eglise romaine".
Le Prussien, à qui il était, paraît-i), fort in-'
différent de combattre pour une cause ou `
pour une autre, se rendit alors auprès du
gouvernement madrilène, qui, dès qu'il eut;
décliné sa qualité de Prussien, t'accucit'it'
avec enthousiasme et l'attacha à t'état-major
du générât Serrano. i
« Les ofSciers espagnols, ajoute te cor-
respondant de ta G
H vient de se former à Bordeaux un co*.
mité de secours pour tes blessés cariistes.
La nomination de don Alphonse de Bour-'
bon à la dignité de général en chef des ar-
mées de t'Est et du Centre est le prétude
d'opérations importantes du côté de Bar-~
celone..
Cette viite pourrait bien être prochaine-
ment assiégée comme Biibao.
Les fabriques d'armes a la disposition de
don Cartes fournissent réguti èrement 300 fu-
sils au prétendant, dont l'armée possède
des munitions en abondance.
Les républicains mènent avec vigueur
t'attaque contre Monte-Abanto.
,C.
;« .<"
.asM?~*
'&tt.na'y. ')'. ?'
d ~uav. LE
LIVRE DU 6EMERALPOURCET
Si jamais livre m'a surpris, c'est bien ce-
lui du général Pourcet, de i'ex-commissaire
spécial du gouvernement, qui, dans son
farouche réquisitoire, avait été jusqu'à dire
qu' < H appartenait à M. Léon Gambetta de
se faire t'interprète de l'indignation pu-
blique lorsque parvint à tous la nouvelle
de la capitulation de Metz Ce livre, pu-
blié par la librairie du Jtfo~t~M~ WMMW~J,
est intitulé Co~~Me~M' Loire, avec
ce sous-titre ZM
peadantque le général était en tram da
requérir, ii aurait peut-être dû intituler son
ouvrage < Réquisitoire contre les sieurs
Gambetta et Freycinet w, car il est impos-
sible de dresser contre ces deux êtres, plus
matfaisants encore qu'orgueitlëux, un acte
d'accusation plus comptët. Mon confrère
M. de Pène avait rniDe fois raison de de-
mander que justice fût faite de ces nom
mes, qui ont fait périr inutilement tant dé-
jeunes gens et gaspillé tant de centaines de
millions. Mais en temps de révolution l'esprit
public se dégrade au point que l'on con-
damne sans rémission le souverain, ses mi-
nistres et ses lieutenants, qui ont agi daas
la plénitude de leurs droits et selon leur
conscience, tandis que l'on excuse et que
I'(M encense même les malfaiteurs, lés
ignorants et les ambitieux vuigaireg qui
en{ usurpé le pouvoir, agi dans le seul es-
prit de parti, transformé nos défaites en
déroutes et appela sur la France des càtas~
trophes si épouvantables, qse notre mal-
heureux pays aura bien de la peine à s'en
tetever, (~e Igur importe? à ces gens-là C n
ne soat'ils pas presque populaires, et' ne j
'v-~t-;ls pas grassement de leur indém.
nité de d~s, d'économies réalistes sur )
!eursaXns tra~C~ aiMi que du i
venu l'asile des ingénues si, ehtin, lafem-
ma qui est venue se jeter dans vos bras est
bien Mite Blanche de Chantelys.
Baradieu reconquérait son sang-froid a
mesure que Mme dé Montdésert s'exaltait
davantage et, par un dernier etfbrt de su-
prême dédain, il se contenta de hausser
les épauies.
Je ne sais ce que vous voulez dire,
répondit-it avec ua pii ironique sur les lè-
vres.
Oh 1 vous cherchez en vain à dissimu-
ler t s'ëoda Mme de Montdésert avec vio-
lence eiie est ici, je le sais 1
Baradieu pâtit, mais il trouva encore dans
son amour assez d'énergie pour se conte-
nir. Puis, passant sa main sur ses yeux
comme pour en chasser une pensée vio-
lente
Madame, dit-il d'une voix que l'indi-
gnation faisait trembler, vous abusez des
droits qu'une femme peut toujours revendi-
quer auprès d'un honnête homme. Vous es-
sayez d'insulter une enfant qui domine heu"
r(?nsement ta calomnie de toute la hauteur
de sotf innoeeace, et le mieux serait de
mettre un à cette scëne.
Elle est donc ici ? insista Mme de Mont-
désert t vous l'avouez! avouez-le t
–Eh Mon, oui, je l'avoue, dit Baradiea
avec hauteui! BMIe de Chanteiys est venue
chercher chez mot
un appui qui R@ lui manquerais, tant
qu'M me restera une goutte de sang dan~ ~es
veines. Elle m'a déclaré qu'cHc n'épousera
jamais l'av~aturier qu'on lui destine, et
j'ajoute que, moi v~ant, cet odieux hymen
nes'ae&MBpIirapas.
Ah t vous l'aimez donc ~1(:~ t s'~ia
Mme de Montdése~t &vcc rage.
Oui, jel'aime, ~e l'aine ) r~étf! ~ra-
produit de leurs journaux ou de leurs con-
férences ? q <
"<,
Le générât Pourcet exprime toutes ces
pensées dans son livre étrange, si étrange
que, pour le comprendre, j'ai cherché à sa- (
voir dans quelle Situation morale se trou-
~ait l'auteur au moment où il prononçait
presque l'éloge de M. Cambetta devant te
conseil de guerre de Trianon. Pour le livre,
la date de sa publication, postérieure de trois
ans aux événements, indique qu'il a été
écrit à tête reposée j'ajouterai que le gé-
nérai aurait pu prendre pour épigraphe: j
« Ceci est un livre de bonne foi, écrit sans
passion, dans le seul intérêt de la justice et
de la vérité. Voici en effet ce qu'il dit du
Dictateur, à la fin de son ouvrage:
< Mais ce qu'on ne saurait excuser, c'est
l'obstination de la délégation de Bordeaux
et sa persistance à vouloir continuer, mal-
gré le gouvernement centra! et ma!gré?la
France, une lutte désormais sans espoir.
< Cette détermination, qui'pouvait entrai-
ner de nouveaux et irréparables malheurs
était plus qu'une faute: c'~
~'M~~ de parti ~'6M~O~~t< ~
t!K:pHM~<ÏM
réquisitoire de Trianon? La raison en est
bien simple: M. Pourcet a été l'aide de
camp de l'homme qui s'appelle ~to~~t~
Changarnier, sans doute parce que depuis e
1836 it a attaché son aom à d'autres ac-
tions de guerre que celle de juin 1849, con-~
nue sous le nom de l'aNaire du vasistas, i
L'ex-commissaire spécial du gouvernement
a puisé dans te contact de ce grand homme,
qui avait l'habitude et la volonté de vain-
cre (c'est lui-môme qui l'a écrit en t848),
cette qualité si rare qui sied au wai mérite. {
Cela est si vrai que, au moment de là dis-,
tribution des corps d'armée qui se fit pen-
dant le procès, M. Pourcet n'ayant pas ob-1 i
tenu un des dix-neuf panaches, en fut éton-
né au point. qu'il se permit de témoigner;
son étoanement à M. le duc de Magenta,
par une lettre dont la forme modeste n'ai-.
ténuait en rien l'expression d'une très mé-
chante humeur.
Le président de la République, dont la
modestie de bon aloi est proverbiale, quoi-
qu'il n'en ait jamais fait parade à la tribune
ni dans s@s lettres, ce qui constitue une; r
singulière antithèse, goûta si médiocre-
ment la prose de M. le le commissaire spé-
cial, qu'il lui signifia durement d'avoir à
lui faire amende honorable pour son inex-
cusable incartade. Ce qui fut fait, mais je
n'oserais répondre que le général ait mis
beaucoup de bonne grâce à demander
l'a~MK.; je suis même porté à croire qu'il
s'est un peu dégonné en faisant l'éloge de
M. Gambetta et en accablant un collègue du
maréchal deMac-Mahon. r
L'historiette que je viens de raeontar a été
chuchotée à Versaitles mais personne, à
ma connaissance, n'osait en affirmer ta réa-
lité. Quant moi, je la tenais d'une source
si certaine, que je m'étais abstenu de ta ré-
péter; et, si j'en parte aujourd'hui, c'estpour
expliquer la contradiction flagrante qui
existe entre l'opinion émise à Trianon et
celle exprimée dans le livre, à l'endroit du
dictateur de Bordeaux.
Je m'aperçois que je viens de battre un
peu la campagne en me bornant à une lon-
gue divagation au lieu dë rendre compte du
livre de M. Pourcet. L'espace me manquant
pour réparer mon oubli, je remets à une
autre fois de parler do cet ouvrage, qui vaut
la peine d'être analyse. L'honorable com-
mandant du 25* corps y dit la vérité sans
fard sur les fameuses armées dé province
organisées par MM. Gambetta et Freycinét
cette vérité a terriblement besoin d'être tré-
pandue. Je croirais donc manquer à tous mes
devoirs en n'extrayant pas du livre quelques
passages saillants il en est, concernant les
mobilisés, qui sont de véritables perles.
Au fond, le général Pourcet est un honnête
homme, un brave soldat, qu& Uon a oublié.
de récompenser de son horrible corvée dei
Trianon, et qui déteste cordialement ias in-
surgés du 4 Septembre.
A. WACHtER.
Informations g6R6m~s.
'MtKvaf
.t. .,< .<)!<' ')
MttrseUUe, 9 avril. La Fow~F<~<
commerciei on cite te principal actionnaire, qui
àiuiaeulpardptusd'untnii)ion. t
<;
Depuis jeudi deraier, ta chambre ayndt-
cate des matelots français du port do Mar
noir. C'est l'occasion du sinistre maritime du
~~que!a chambrs syndicate.a pris tedou}).
En effet, à bord du navire nat)t'rag6 se trou-
vaient neuf membres de ladite société; its ont
tous, comme la presque totatite de Fëquipage,
péri dans cet affreux désastre,
dieu d'une Voix & laquëlteunc sourde colère
commençait à donner un accent terrihte,
et j'espère qu'après cette déclaration vous
n'avez ptus~en 9'me demander,
Debout, pâte comme un spestire; les yeux
hagards, tes tèvres entrouvertes, Mme de
Montdësert garda le silence.
Faut-it que je vous cède ht ptace? dit
alors Baradieu résolu et froid, en faisant
un pas comme pour se retirer.
Mme de Montdësert poussa un cri déchi-
rant et s'affaissa pantelante sur tes deux
genoux,
Baradieu s'arrêta.
C'était, nous t'avons dit, une âme haute,
une âme sereine et généreuse. A ta vue
de cette femme tout à l'heure menaçante,
qui lançait t'outrage contre Fange si pur
auquel U avait voué toute ?à vie, toutes
ses forces, tout son amour €~ voyant cette
iemme anéantie de douleur ses pieds, il
oublia ce qui venait de se passer, pour ne
puis se souvenir que d'une chose c'«t que
cette femme qui était là, latôte danss~s
mains, te c(pur abîmé de douteux presque
tbUe, c'est que cette femme t'aimait.
Madame! murmura-t-it, ému par une
pitié profunne.
Mmede~ontdésert tcva sur lui ses yeux
noyés de larmes
Pttt~ t'ayez pitjté tit-ctte d'une voix
où elle sembla a~ttre tont son cœur.
Baradieu tressaillit mais les'mains cris-
pées da la jeune femme, ces petites mains
Blanches comme le marbre, étaient des te-
n.atftes d~ fer, et c'est vainement qu'il es-
saya de sa dégager.
Non ) non! rester rcp~t Mnie
ne sais plus que disiez -vous? attendez
vous ne voulez pas que Mite Btanehe de
(..tjmnteiysse~anHavecie comte Leone.
Lyon, 8 avril. On dit qu'un arrêté de M.
de Fourtou érige te Conservatoire de Lyon en
succursale du Conservatoire de Paris.
.(- .~t .t.
Evrenx.Savril.– M. te duc de Broglié
doit assister lundi prochain à une grande fête de
bienfaisanca organisée par l'administration du
département de l'Eure, et qui aura lieu au théâ-
tre d'Evreux. Indépendamment des éléments
locaux, Coquelin et Mma Ponsin, des Français,
etM.LalIiet, l'habile hautbois, figurent sur te
programme. Pour la partie lyrique, on S'est
adressé à une jeune artiste dont la réputation
s'établit avec faveur, Mlle Jeanne Féré. Avant-
hier encore, on applaudissait sa voix de con-
tralto exceptionnellement souple et étendua,
dans une grande soirée artistique, où elle par-
tageait le succès de l'éminent Délie-Sedio
dans ie duo des j~M
MontreuU (Pas-de-Calais}, 7 avril. Le
trois-màts ang)ais Fte~or~vyaKM est venu
échouer sur la côte du Pucq, environ 40 kilo-
mètres au sud de Boulogne, dans la nuit du
4 au 5 avril.
y Ce magnifique navire venait do Calcutta avec
une cargaison évaluée à plusieurs million!' et
composée de thé, d'indigo, de graine de lin et
de jute.
H se rendait a Londres, et c'est une erreur
de feux, qui a fait prendre au capitaine Norton
la fausse direction qui l'a conduit à la côte du
Pucq.
Quatre hommes de l'équipage ont été
noyés.
La coque n'a pas beaucoup souffert. On tra-
vaille activement au déchargement, afin de re-
mettre, l~navire'àae.t. y j, "t!
Faix, 8&vril. La policedeaûrotévientdo
faire ici une capture importante elle a arrêté
un nommé Arnaud, qui, sous le nom de comte
de Marilla, exploitait la crédulité des légiti-
mistes. Cet individu se disait charge d'une mis-
sion de don Carlos pour le comte do Chambord
et racontait qu'ayant été arrêté et dévalisé par
les troupes républicaines espagnoles, ii n'avait
plus ua sou pour continuer sa route à l'appui
de son dire, il montraitides lettres du royal in-
surgé et le cachet même de don Alphonse. Cet
habile escroc avait passé à Marseille, où il se fai-
sait appeler le comte de Walls. A Montpellier, il
prenait le titredo baron René.
On présume que cet audacieux Slou a fait,
partie do l'état-major do don Cargos et qu'il aura ¡
déserté, emportant les divers objets a l'aide
desquels il trompait la bonne foi des partisans
du comte da Chambord. L'assurance avec la-
'queile il parlait dos choses do la politique roya-
hsto et les détails très précis qu'il donnait sur
les personnes de l'entourage de don Alphonse a
en seraient du moins une preuve assez cer-
taine. Cet individu est d'origme allemande ses
dupes doivent s'en être doutées en entendant
son accent tudosqùe, qu'il a très prononcé.
Toulouse, 8 avril.– Aujourd'hui réap))a-"
raîtia JM/M<.Le journal de M. Duportal, l'ex-i
préfet jacobin gambettiste, n'a pas mis la moin-
dre eaudansson vin, qui reste rouge comaie;
auparavant.
Toulon, 9 avril.–Les compagnies de dé-
barquement de l'escadre, faisant ie jeudi saint
des exercices à feu sur la plage de la radoi
d'Hyères, ont été péniblement impressionnées'
par un étrange suicide.
Un ctiet do pièce de la frégate amiralo~
placer derrière un buisson, s'est déchaussé du?
pied droit, a placé le gros orteil sur la gâchette!
oe son chassepot, et s est fait sauter la cervelle.
On n'a pas encore pu connaître les motita',
qui avaient pu le pousser à cette fatale resoin-'
tien.
,1 ~n:3~"
S&ïgon, 31 mars, Le 29 février, ~'F~
~M notait pas encore arrivé du Tonkin.Oa
sait que ce bâtiment a embarqué le second am-
bassadeur annamite, ainsi queM. PhilastM,
remplacé, comme nous l'avons déjà dit, à Han-
noi par M. Reinhard. Ce dernier occupa la ci-
tadelle avec cinq cents hommes et se trouve
par conséquent à l'abri de toute fâcheuse éven-
tualité.
Il est malheureusement trop vrai que cent!
villages ont été incendiés, et que le nombre des
indigènes massacrés pour avoir témoigné une
sympathie quelconque à la France est do cinq<
cents. Le gouvernement annamite assufe qu'il
lui a été tout à fait impossible d'empêcher ces;
déplorables exécutions force nous est bien de
le croire jusqu'au jour où nous aurons a tirer
parti de Faveu de son impuissance.
M. le contre-amiral Dupré a dû. partir le 1S
mars pour la Franco. Avant do quitter la Co-
chinchme, il aura signé sans aucun doute avec
les ambassadeurs de Tu-Duc le traité qui nous!
assurera la libre navigation du Sang-Koï depuis
son embouchure jusqu'à la province chinoise
do Yunnan. En garantie du nnliion d'indemnité;
que Bous venons d'imposer à la cour d'Annam,
tes Français resteront pendant dix ans les gar-
diens de la douane qui va s'ouvrir aux ombou-:
chures du Houvo, presque au centre du golfe du=
Tonkin.
Norodon !< roi du Cambodge, est arrivée
presque inopinément rendre visite ù Saigon. A.
tasuttedes événements survenus auToukin, Sa
MajMté aurait-eite éprouvé quelque inquiétude
sur la solidité,de notre protectorat? C'est très
probable. A tout hasard, on lui a fait une ré-.
ception royalo et d~ nature & tranquilliser, ses
esprits inquiets,
Lon~fM, 8 avril. Les rapports sur là si-
tuation dés hospices d'aliénés deBrookwood et
de Wandsworth, pour l'année qui vient de s'é-
couter, sont d'accord pour attribuer a l'épi-
lepsie l'origine principale des matadin men-
tates. Vingt-sept atiénés attaqués de ce mal
ont été admis dansées deux asiks pendant
l'année susdite, tandis que l'intempétance,
que l'on considère comm~ la cause pr~pondu-
n'est-ce pas ? Eh bien, puisque vous le dé-
sirez, j'empocherai ce mariage.
Et comment i'empêcherezt-vous ? uABar"
nadieu avec tristesse. =
Je l'empêcherai Vous aimez !tS
Chapteiys. une catastrophe tes menace.
~e ~es ~~uvepgL:: jé vpus Ië jure: mals p~is
je !es sauverai. je'vpas te jure. maispM
cette tëmme Vous renonccrcs; a cette femme,
dttes ? pites-mot a~MMM que vous ne ra~
mezpas t
Et commeBaradiëu se taisaît:
Mon Dieu reprit-elte avec anxiëté,
prenant dans son anbtement ce sUence pour
~B acquiescement, vous ie youtei!, n'est-cp
pas? VQBS voûte? ~u'etic sait gauvee. Pau-
vre enfant Ah t.je comprends bien i'ac e
qu'eue a fait ce soir, pour fuir un homme
qù'eHe hait Mais cet nomme ne peut rien.
Ce n'est personne. C'est mon père qui est.
t~
Votre përe? fit Ba! adieu avec stu-
peur.
Oui.PascaIChauvcau.Cest mou père.
Je ae vous l'avais donc pas dit? Ah 1 c'est
pour cela peut-~treq~c vous refusiez 3e
mectoifc! Ehbi(jn,tuainteHant, vous nie
croirez. Oui, c'est moa père C'est !ui ~ui
dirige tout. It m'aime, lui. H fait tout ce qhë
je veux. H m'adore. C'est lui qui voLsa il
amené ch~z moi. Et le ~oir, quatid vous
avez été sicruet. oh [que vous m'avez fait
de maH.
–Ainsi, M. Pascal Chauveaucstvûtte'
père? 'murmura ~aradieu après un cputt
stteace.
Oui. Vous voyez donc Hen que les
Ch&neiys n'ont r~n a craindre. On rct.-
v~rra-Leone, M
dans «a tamiitc* Per6tjttnc t'e '$aufa qu'ëtio
est venue ici. D. main tout sera oublie.te
Youtcx-vous,dites?dites?..
Mais Baradieu remua ieuicment ta
rante, n'en a fourni que vingt. Vient âpres l'in-
nuence religieuse avec douze victimes, puis tes
insolations avec dix le chagrin a fourni deux °
malades, la frayeur sept, le désespoir sept, les
peines de coeur quatre seulement. Ces résultats
contrarient la croyance commune qui attribue
ta folie principalement au chagrin et ù l'amour.
On ne compte qu'un. seul cas produit par excès
de travaux d'esprit et an seul pour abns de la
mémoire. La-pauvreté même no Hguro pas
dans le nombre des causes; la peur de la subir
en a fourni une seule; peut-être faut-il yrap-
porter te cas d'un malheureux poursuivi comme a
coupable do calomnie et qui n'a pusupporter
l'idée d'une ruine pécuniaire. Une autre liste
signale les mécomptes do gens maries. Sur le
nombre total des malades admis dans les deux
asiles en l'année 1873, on compte cent quatre-
vingt-quinze mariés contre cent cinquante-
sept célibataires. Le mariage paraît produire
plus d'aliénés~parmi les hommes que parmi les
femmes. Le nombre totalHes maris enfermés a
été do cent neuf, celui des femmes mariées seu-
lement de quatre-vingt-six. D'un autre côté, le
célibat produit un résultat contraire, soit qua-
tre-vingt-quatre filles et soixante-treize gar-
çons Cette statistique, dit le 6' doit donner
a penser à tous les jeunes hommes qui songeât
à changer de condition.
a
New-York, 4 avril. Un gigantesque
tournoi de joueurs d'échecs, avec un premier
prix de 100,000 fr., s'engagera en Amérique, à
Philadelphie, lors de la grande Exposition uni-
verselle qui se prépare dans cette ville.' Les or-
gamsateurs de ce congres monstre ont déjà
écrit aux aux pnneipaux joueurs-d'échec euro-
péens pour leur demandert leur adhésion.
MM. Steinitz, champion de l'Angleterre Paul-
sen et Anderssen, champions deJ'Allamugne,
et Rosenthai, représentant de laFranco/ont ré-
pondu qu'ils iraient continuer là-bas la lutte
commencée à Vienne.
Les séances du congrus se ~prolongeront au
moins pendant trois mois, les organisateurs dé-
sirant que les joueurs aient au moins deux
jours de repos paFsemaine~oonditionqni n'a-
vait cas été admise à Vienne, où les champions
ont au lutter pendant quaranto-cinq jours con-
sécutifs.
Des paris formidables sont engages..
't;9'<~ tMWBs~&tt ab Ea'ï~'iS''t';
L"M~f~MM!)''H't"U s .!tMi<
fuâlMfB~tttt Bf M if lUtttt~M
CHAmBORD ET NAC-MAHON
,t..
L'M~~
vante
J'ai eu ce matin, avec un personnage fort
bien ptacé pour entendre ce qui se dit et
voir ce qui se passe dans les couiisses du
monde officie!, un entretien qui m'a paru dû
nature a apporter queique'jumiëre sur cette
question jusqu'ici pleine d'obscurité des
dispositions poétiques persoMeUcs du ma-
réchal de Mac-Mahon,
&i'h' M~"
D'après .ce personnage; qui, je vous le ré-
pète, a toutes sortes de raisons d'être bien s
renseigne, tes sentiments de M. de Mac-Ma-
hon n'auraient pas varié depuis ie vota de
la prorogation. Il n'a accepte, me disait-ii,
ta hau
et aux devoirs qui iui incombaient. Aussi
etait-i) et est-ii encore ferjnementrésMtu à
ne pas sauurit qu'on mette en question ja
durée du septennat. H se considère comme
le serviteur de l'Assemble et l'exécuteur de
ses resotutions, mais i! n'admet pas que ses `
résolutions varient d'un jour à i'antre et
qu eiïe défasse aujourd'hui ce qu'eue a fait
hier.
A l'appui de cette opinion, mon intpr!ocu-
teur me citait )e fait suivant, dontiim'afnrma
a p),u~eu~~reprt8M~ta parf~
cité;
Le 19 novembre, pendant qu'on discutait
la prorogation des pouvoirs du marécha!,
M. )e comte de Chambord était à Versailles
en concitiabuie avec ses amis po)itiques,
qui lui apportaient à chaque instant des~
nouveDes de.tt'Assembiée. M~in d'Uiusions;
et d'impatience, et ies choses ne marchaat
pas ass6~.v~p,af,5pB,i8té,iI,C;t, A.uaj&QmoBt;!
donné, .~emand~r au tnarécbaL u~.an-~
trevue.
M', de Mac-Mahon répondit d'abord que sa
quatitédeptcjidënt de ta République Ne'
lui permettait pas de condescendre au dé-
sir du prétendant, ~t qu'un entreitan avec'
tui, dans un moment aussi sotenntef, poor-'t
rait donner lieu àdetâcheuses interpréta- v
tiens,
Le comte de Chambord in&ista à plusieurs
.reprises.'
;). .t!
Cest alors que, vaincupar;ces démarches
réitérées, le maréchai aurait consenti a ai-
)er faire une promenade à chevatdans te i
parcdeVersait)es et a indiquer,d'avance
iadirMtionqu'U prendrait.
LecomtedeChambordmontahii-~mômea ~v
chevai-ct aUa.a sairencontre. & ,Ms:Mt!iq UR
La, à rombre~des ~bipe~ ant
Louis X[V, le président de la Mpubiique
française et S. M.~ ~~Mjf Henri V eu-
rent! un eRtMtteB.qui dura eavirou une
heure.t!
Ce qut.se dit dans cet entr~tieM, pereon~,
ne ne te 8ait,au juste, ies charmilles ayant ) ,j
fort biBM g~rdé !e s~oret.; mais, au dire de i
ceux qu~ jOb~tY~t.an~deu~ ,l
.M"~MU; ')~. ),
Je vous ai dit que j'aime MHc de Ghan-
teiys, réppn.di~-ji avec catme; M!te de.
Chahtëlys s'est confiée à mon honneur
avec t'aide de Dieu, ~e réussirai scut à !a
sauver, ouje moarra) avoeeUf.
~radieu' avait 'prononcÉ ces detniers
mots avec un accent de volonté tel qu'on
sentait que cette "volonté était irrëvocabte, `
et que la mort seule, comme il t'avait dit,'
potjvaitlabriscr.
Mme de Montdësertte comprit, et, se M-/
chant iatctc dans ses ~aiMs et cctatant
ensangtots~
Ah ma;heureax ) s'ëcr!a-t-'ei)e, mat-
heureux 1
Ette n'acheva pas.
Un bmit de voix et de pasypaa~ac re-
tentir au dehors, et Rèyadieu s'était pris a
écouter, ~i~t~t t! comprit qu'U s'agissait
d~a visiteur qui voulait entrer de vive
force et que les domestiques essayaient ea
vain de retenir.
M. de Ct~antetys ~ut-ëtpe t pensa Ba-
rad~eu agita d'une idée subite. <
Et, sacs mêtne songer à Mme de Mont~ds-
scrt qui continuait a sangtoter~~tise dip!gea.
pr6:ipitammpntvetsiapor!p.
Mai-t il ~'efait pas a moitié chemin que
cette porte s'ouvrit violemment et. qu'un
homme parai sûr ièsauit.i" °.
Baradieu, paie, ie soarcii ffone~, !es!
poings crispes, laissa échapper '~wauw-
ment d'md
~'homme qui venait d'Mtrcp, ou p!u!ôL de
fa're irruption dans ie salon de cette façon
inusitée, ce n'était pas )e comte de Chan-
!e!ys.
Q'o
i'~O's pn~cux n~<~ eomment'cc~MStrë'
p riionnage avait eu ) idée de serenâtë'M~-
ct.~eau de Baradieth
~n quittant Mme M~td~scrt à ta 8U<~
acteurs de ta scène, îà conversation dut
ëtre~ive, sil'ohen jage parlesgestesan;-
més~et expressifs du prince. s~ ges~ ,<
L~ maréchal au contraire, semblait con- $
server un calme parfait et se renfermer
obstinément dans ua~-MMiution inébran-
lab! EMv~ .j r
Lorsque !e comte ? 6hambord rentra, on
remarqua que les Hases de son cheval
étaient laboures de coups d'éperons, et ses
famitiers s'accordent à dire que c'est là un
des signes par lesquels se manifeste d'or-
dinaire le dépit chez cet auguste person-
nage.
H va sans dire que nous taissons !7}t<~eM-
d'e?:< de ~0;~ ta responsabilité do cette infor-
mation, qu'on attribue dans te pays une indis-
crétion orléaniste.
M S
ij t~p~.f~
.«~y yy~y ~TtT~v~
:¡ ` r
Bulletin politique
"m~ËA'i f~ s~StMU! Eai 'w~$~
~1:tMp!sup'S5NtMq- :· -)û~<~
Le gouvernement a enfin reçu une dépe'~
che du gouverneur de Nouméa conurmant
évasion de Rochefort, Jourde, Paschat
Grousset et deux autres détenus. Nous ai-
mons a croire qu'une enquête sévère sera
faite et que tes Fonctionnaires négligents
ne ~ec~vfont pas de .l'avancement. En
Outre, sans être trop exigeant, ne pourrait-
on pas demander à nos agents co)oniaux
plus de cétôrité dans ia'.transmission des.
nouyeHcsgraves? 't. :).(~
li~est regrettable que le tétégrapho prive
gaRne~insi d6p~usicurs:jours ic~egraphe~
officie!. Des espnts matvëiUants peuventfn'
concture que la surveiftance des employés
de <'Eta~ laisse beaucoup "à désirer puis-
qu'il ~ne connaissent qu'après tout iemonde y
ce qui se passe autour d'eux. Dautrcs es-'
pritjs moins chagrins se contentent de.t~
ctamerrexamen sërieuxdejidtrc mûcamsmf
adnitinistratifetsa simp!iiicatioa: car Ues)'
probabte qu'un formatisme a outrance et
;;des!ipaperasstes causes uniques de ia lenteur singutic~
avet; iaqueUe tes fonctionnaires de tàNo~'
veUb-Caiëdonië ontutitisë une des ptusb~
iés inventions de ia sctenc~ moderae~ y,
~u Jieu de'discuter a porte de ~u~s~Ft~
MpHbiiquc septennale, l'opinion pr~s~fn'
tieile eti'opinion ministëheite, ne serait-jf!
pas.ptus sage de s'occuper un peu pins
réformes qui sont urgentes, aussi bieo sous °',
un cabinet centre droit que sous un cabtMt
centre gauche? Dp grûce, cessons de saer~ f
ner:! toujours i~sintetôts généraux du Mv~
aux; prétentions de~Ia royauté 'btanch&o~
tricj)tore, .de ia république rouge, rosé, bteue
.ouMeoiete. S~
6 -gq '«! M' sfn:-(h.,tt.'M!Mi" ~)~!M~!m
lt,3. "tU'~ a~ !c! ~tttlfii térfij,~t,`f ç6)Shi~E~m.Stidn't ï,a
"'S~M~M~~a~~M~
Onse rappetie que t'annëe dernière te'
maire et tes adjoints de Strasbourg ont ëf~
des~a'atres de ia vitie remise aux mains d~ r"
M. Dack, directeur do la police, assisté du
baron de Reichtin-Meidegg.
Des négociations avaient été entàm~e&
parles membres dùcons~i! municipal sus~
pendu avec !e gouvernement atiemund f.i"
tes n'ont pu aboutir. "T'\
'Le 3 avrit, Fempereur d'AHemagMe â~
rendu ie dëcretsuivant~ f'y-)'
· ,71.'lcrt'dv! d'J41.i's6111rr~
~"s, Guniaume, par ]a graee'deS~ml"
perourd'AUemagna et roi d
Décrétons, au nom do i'ompireaUemand at.~
la proposition de notra c~ncetiërdet'o~h'' `
en vertu de i'articto 13 do la loi sur tesJnn~'
du 5 mai 185~ pour', OM-
.munes du~ mai 18SS pour~ rAtSMe-t,
Art. -t~I.o! cônseit fmuoieipat dQ' S(i't
bourg (Sas~-Aiaacs) est t~sous.. i.~ ~i~,<
T,° ~e~)et .d~ L:emMM Mt~
,charg6de~xequHoade..c0~c~ ~cctrr r.r~·
dusxeautmpenat.' 'siwmo.e{i!!U:
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'x ,P~ra~ea y~ 9.f.. y FtlK3,c
La 6
,,te,cpmmeHtaiMt.~ff:ii:i) 'M~
>> Cotte note parle du < ~<~Me de"
,ques gens de parti .qui. rôgneuë nouveau"
,sur!ies esprits et ë!ied6ci~e que dan~
< ,Ies circonstances actuei~s, ie~uverD~
mpnta du rMoncer a ~d~S~
P~Aur~nouye!{cs bases.
La GâzeEte_dâ Stalasbour~ mnclut eu oes <
term~~ ~OM~ Mneiut en ces
t i' f,l p vtr~,t m t t ut;l~t''` al~~f`
Con~me, sous l~~e!)ce~ -a~
devenue ~6 hQuvCauprepoJe~o on u~~
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lect~ns nouveHes UHe .u
c~es acm.ct, )a dissofu~ du coS.Mi~
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lh v~le'pa~'lô CaumlissyG~ dü ?dUUVCrI),tuat,urt,y v~,F
tàvU~pa~ )oco)um)ss:nM du Houvcfn.i~ H;"
curant investi d<.s actions ~n~
~I-otait )a ~uie m~ure S S~
app~e,a~situ~on.
[ .<.) Kf-S. ,i«*«t'b itt~'tqu- it).t!j~ n~j
Ett Même temps, reMpërcur CuinaulMaf"
par respect pourià iibertc iudividuette,
~on~i ordre d;oxpu(6~tde M~tz;.M
sous prétexte de ses sympathie pour U~'
France. ;a~
du départie Leone pour Chantetys, d6v!né, i'exa!tatioh de !a jeune fëmnM~
concassant surtout sa Me eoaMue it ia~
oonnatssait, que i~ oomtessc..emit sur Je.
pûint de faire ce que, dans.aoa tangage, br~r.
tatd homme d'auaire~itappetait ~tM~n-
En consëquencp, i! avait soivi !Hme dë~
Motitdësert Ht'avatt~nû cutre~au thateat."
et, ~om~cia~tsUcscpiofonfgeait. couvai<~
cu que ce'qu'rl eraiôitait dcpa;s~it, p eut-èi ,rc, ·
eu que ce qu'i! ceignait dépassait peut-ë[~
eNc~resesprëvisiotH, dëcïjc à tout. <.).
nayaut ea somme p)us rien à risqua ti 7
avâtt pcnéH6 à son tour jusque dau&~est~
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Vous t sYcria BarAdMU vous t ~N'4~~
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sang-ff~d~~Hîic tstchcKvous,.ci ~te~
~a chercher. Soyez tranquiUc, he&er~"
ps~tong.
Votre ilUe ? nt Raîadieu.
EtU se soutint.
~oit ~prit-i'. Je ~ous laisse
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sEt, 9e t~rnant YCMMmedc Montd~ert
Madame, ajouta t-il,.je. you& tuis~c
avec votre p~re,6tjea'~ipIusMenaSoit t soit ) r
'Cependant je ne vous dis pas ~dicu, mo~
Steur !e marquis, muis Liû~ au i'cvoirt, ça!'
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-J6 vous donne dix nuMutes pour so~
de chez moi, ajoutât-~ d'uu ton ~ae t;
mandement supr~c. .~t! '& i.u;
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