Titre : Le Caviste : tribune libre officielle de la Corporation des marchands de vins cavistes & des bars
Auteur : Corporation des marchands de vins cavistes. Auteur du texte
Auteur : Chambre syndicale des cavistes et liquoristes de Paris. Auteur du texte
Auteur : Syndicat général du commerce en détail des vins et spiritueux de Paris et du département de la Seine. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-06-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32738371r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 22 juin 1904 22 juin 1904
Description : 1904/06/22 (A7,N357). 1904/06/22 (A7,N357).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5109781w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-8894
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/07/2019
/• Année. — N* 357
JOURNAL HEBDOMADAIRE paraissant le Marcrtril et Nervi gratuitement aox membres du Syndicat-
Mercredi 22 Juin 1904
OFt.G--A.3SrE OFFICIEL IDE LA
Chambre syndicale des Cavistes et Liquoristes de Paris et du Département de la Seine
RÉDACTION
& ADMINISTRATION
14, Rue Pavée, 14
RARI8 (IV Arrondissement)
+
BUREAU DE PLACEMENT
GRATUIT
Ao Siège Social : 14, Rue Pavée
PARIS (IV* Arrondissement)
Siéi, r e Social
TÉLÉPHONE
223-30
| «VIHTIIES RÉSERVÉS AUX MEMIRES DU STRDICIT
ANNONCES
AVIS IMPORTANT
ABONNEMENTS
AVANTAGES RÉSERVES IUI MEMBRES DU SYNDICAT
Consultations gratuites
| sur toutes affaires civiles et commerciales.
Analyses chimiques.
S’adresser au Bureau du Syndicat
14, rue I^avée, 14
Lee manuscrits non insérés ne sont
pas rendus.
Un an 12 fr.
Six mois Z • r . 7 •
Trois mois 4 »
Assurance mutuelle contre les poursuites
du laboratoire elles contraventions de police
nées de l’exercice du commerce.
EXCURSION SYNDICALE A BRUXELLES
Lo Mardi 20 Juillet 1004
A BRUXELLES
Le programme détaille de la vi
site à Bruxelles des Cavistes et
Lii/uoristes sera publié eu entier
dans notre prochain numéro.
Nos amis Mauguin et Edouard
Morel y actuellement à Bruxelles,
poursuivait les négociations néces
saires qui feront du 2<> juillet pro
chain, une journée comme il est
difficile d'en passer une.
Ce que nous pouvons affirmer
dis aujourd’hui, c’est que ce voyage
est appelé à un plein succès et que
nos nombreux excursionnistes rem
porteront de Bruxelles un inou
bliable souvenir.
La Commission d'Organisation
LECONGRÈS DE BORDEAUX
On trouvera plus loin le com
mencement du compte rendu com
plet du Congrès, que vient de
tenir à Bordeaux la Fédération du
Commerce en détail des vins et
spiritueux de France et des Co
lonies.
Il serait, en effet, impossible de
résumer en un bref article les tra
vaux importants, les discussions
intéressantes, les discours souvent
éloquents, toujours plein de bon
sens, qui remplirent les trois séan
ces de ce Congrès.
D'autre part, comme cette pu
blication in-extenso se poursuivra
pendant plusieurs numéros du
Caviste, il est préférable de déga
ger immédiatement les conclusions
que l’on peut tirer de ces débats.
Tout d’abord, qu’il me soit per
mis, pour rendre un impartial hom
mage à la vérité de déclarer que les
délégués de notre syndicat, MM.
Audin et Qualité, ont obtenu gain
de cause sur toutes les questions
dans lesquelles ^îous avons depuis
longtemps pris position.
Malgré les tfforts multiples de
ses partisans, la limitation contre
laquelle nous avons fait une ar
dente et inlassable campagne, a été
repoussée par 23 suffrages contre
8 voix et 3 abstentions.
De même a été adopté, à l’unani
mité moins 1 voix, le vœu deman
dant la suppression de la licence.
Mais ces constatations faites,
qu’il nous soit permis de remarquer
que, malgré. line'onteaLable succès
de ce Congrès, malgré les progrès
incessants de la Fédération, les dé
bitants ne semblent pas encore
avoir la parfaite compréhension de
leurs intérêts et la pleine cons
cience de leurs devoirs.
Sans doute, les Syndicats se dé
veloppent de jour en jour, soit
qu’il s’en fonde de nouveaux, soit
que les anciens recrutent de plus en
plus d’adhérents. Cependant il y a
encore trop, beaucoup trop, de
commerçants de notre corporation
qui se tiennent en dehors de tout
groupement.
Quel mobile les incite à se tenir
ainsi dans l’isolement?
Sans doute s’imaginent-ils que
l’adhésion à une organisation oblige
à des dérangements fréquents, à de
gros frais; peut-être craignent-ils,
en appartenant à des Syndicats qui
mènent une lutte vigoureuse contre
l’arbitraire, contre les abus de pou
voir, qui réclament la réforme des
lois d’oppression, de s’attirer les
ressentiments de l’administration
ou de leurs élus.
Il faut qu’ils se détrompent.
Les Syndicats, en dehors des
membres du Bureau et des Com
missions, ne tiennent jamais de
bien fréquentes réunions ; les coti
sations sont infimes, et tous pro
curent en échange de cee modiques
versements des avantages matériels
sérieux.
Quant aux pouvoirs publics, aux
corps élus, aux agents de l’adminis
tration, ils ont, au contraire, consi
dération et déférence pour ceux
qui se montreut résolus à défendre
leurs droits.
Dans son éloquent rapport sur
l’œuvre de la Fédération durant
l’année 1903-1904, notre président
M. Audin, qui est en même temps
secrétaire de cette Union de syn
dicats, a montré que celle-ci a con
traint le Parlement il réviser des
projets dangereux pour nous, à
rejeter des propositions ruineuses
pour notre commerce, qu’elle l’a
arrêté dans des entreprises telles
que l’établissement du Monopole
de l’alcool, qu’elle l’a contraint en
le harcelant sans trêve à avancer
la réforme de la loi des patentes-
L’enseignement que l’on doit ti
rer du Congrès de Bordeaux c’est :
l’utilité pour les débitants d accom
plir le devoir de solidarité, de for
mer contia tous nos cuueniis, qu’ils
prêchent la tempérance ou parlent
au nom du Trésor toujours à sec ;
une coalition sans défaillance pour
le triomphe du droit et la prospé
rité de notre commerce.
F. MARION.
STORES, VELUMS, BACHES
Lambrequins lumineux
J. KINE
73 - 75, Rue Dareau
TÉLÉPHONE 809-47
Tabliers Bleus et Blancs
Linge de Maison
(Voir l’Annonce à la 4* page)
ÉCHOS
La troisième sous-commission extra
parlementaire des alcools, vins et spiii-
tueux continue, avec une sage lenteur,
ses travaux but le contrôle hygiénique.
Elle vient d’adopter la conclusion sui
vante qui lui était proposée par son co
mité d’études :
« Les vins offerts à la consommation
publique seront naturels, et ne compor
teront l’adjonction de matières étrangè
res que dans les limites fixées par un
règlement d’administration publique.
Dans le cas où l’examen chimique aura
lieu, il sera toujours suivi d’un examen
dégustatif.
Si, après cela, nous ne sommes pas
satisfaits, c’est que nous avons le gcût
difficile.
— 0 —
Les Syndicats des négociants et des
ouvriers qui s’occupent du commerce des
viuu ont envoyé une importante déléga
tion à l’Hôtel de Ville pour se plaindre
du préjudice que leur causent les frau
deurs dans l’intérieur de Paris.
M. Desplas a prié les négociants et les
ouvriers du commerce des vins de rédi
ger leurs doléances par écrit, alin d’en
saisir officiellement le Conseil.
—0—
L’excursion champêtre de la Société
des Touristes de la Seine aura lieu le
mardi 28 juin.
Comme les années précédentes, les
organisateurs ont établi un pregramme
des plus alléchants, et l’on sait par
expérience que les réalités dans les sor
ties des Touristes dépassent les pro
messes.
La réunion pour le départ aura lieu
chez les camarades Ernest Legorgu,
1' 7, avenue de la République et Julot,
38, rue Deiambre.
La ballade joyeuse eu voiture débu
tera à MalakofI, traversera la vallée de
Fontenay -aux-lLoses, les coteaux de
Cagneux, la riante vallée d’Aulnay,
s’arrêtera à midi pour déjeuner à Ro
binson ; on repartira à trois heure?, par
les bois de Verrières, la vallée de la
Bièvre, le val d’Enfer, les étangs de
Bougeras et l’on reviendra à sept
heures à Robinson pour le dîner.
Et tout cela, promenade, apéritifs,
vin blanc à flots, brioches, collations,
bals, repas pantagruéliques en musique,
divertissements de toutes sortes, courses
à àoe, etc., etc., pour la modiqae somme
de seize francs.
Nous saluons d’avance le succès de
cette délicieuse excursion.
—0—
Le3 partisans de l’électricité répètent
à satiété qu’elle est en cette saison ter-
ride le seul mode d’éclairage qui n’élève
point la température.
Que sa lumière ne dégage point de
chaleur, d’accord ; mais elle n’est pas
la seule.
Les becs Auer, eux aussi, fournissent
une clarté éblouissante et ne prolui
sent point de calories.
En outre, leur emploi est écono.
mique.
D’ailleurs, les Cavistes, nés malins,
ne l’iguorent pas et s'adressent tous,
dôsqu’ils ont bssoin d’un renseignement,
à la Société Auer, 147, rue de Cour-
celles, qui envoie dès réception de la
lettre, un de ses inspecteurs au domi
cile au correspondant.
—o—
C’est la maison Cusenier qui s’est char
gée de manifester, à l’occasion du Con
grès de Bordeaux, la persistance de
l’accord qui fut cimenté entre le com
merce en gros et le commerce en détail
des vins et spiritueux au moment de
l’affiche Mesureur.
Pour témoigner le vif intérêt qu’ils
portent à l’œnvre syndicale, les grands
distillateurs ont envoyé aux Congres
sistes une caisse de leurs produits :
absinthe oxygénée, uiaudarmette, etc.
Nous remercions vivement MM. Cu
senier de cette marque de sympathie
confraternelle à l’égard des délégués des
débitants.
PROPOS D’UN CONVAINCU
Un rédacteur d’un grand journal du
matin qui se mêle de parler de choses
qu’il connaît mal et d’autres qu'il ne
connaît pas du tout, s’est fait ces jours
derniers le porte-paroles d’une ligue
antialcoolique.
Sur des données plus ou moins exac
tes et des statistiques de fantaisie,
est honorable confrère, qui prend ses
sujets à tort et à travers, vient d’at-
hattro tel don Quichotte luttant contre
des monlins-a-vents, le commerce
des vins et de l’alcool, au risque de
se faire mettre en pièces par les fou
dres et les canons dont dispose celui-ci.
11 parait, dit-il, que la consommation
de l'alcool en France est l’agent princi
pal de la dépopulation. L’alcool et le
célibat, voilà ses ennemis !
En 1830, cette consommation ne dé
passait pas 1 litre 18 par tête d’habitant.
En 1898, elle était de 5 litres 08. L’auto
rité militaire prétendait même que
l’alcool fait perdre chaque année à la
France un corps d’armée.
C’est que, déclare gravement ce
journaliste, les enfants sont mis, dès le
berceau, au régime de l’alcool.
Nous ferons remarquer confrater
nel lement à ce défenseur des sociétés
de tempérance que les enfants ne
preunent d’alcool que ce que leur font
avaler les médecins dans les médica
ments qu’ils ordonnent. Si l’alcool tue,
pourquoi, le plus souvent, est-il em
ployé comme instrument de guérison ?
Il y a peu de médicaments qui ne soient
à base d’alcool !
Mais, ajoute-t-il ! alcool est aussi une
cause de misère 11 a été établi que les
mineurs ponrraieu' en dix ans rache
ter toutes Les mines de i rance avec
l’argent qu’ils boivent
Certes, notre c naéro . .. en nomme
de grand cœur, qui Jop i *’er ! nuit A
cet idéal d’une réalisation encore pro
blématique « la miue au mineur > ; mais
suppose-t-il qu’il n’est pas plus Tir de
travailler à plat-ventre dans les en
trailles de la terre que de disserter, assis
dans un bon fauteuil, sur la rapidité
avec laquelle se vident les bouteilles i
chez les débitants.
Que ferait le mineur, que ferait l’ou
vrier en général s’il n’avait pour se re
donner des forces, pour combattre
l’épuisement produit par la longue fa
tigue, le petit verre qu’il prend de
temps en temps, qui le réchauffe et lui
donne du cœur à l’ouvrage, qui lui per
met de ce distraire tranquillement au
café, où il trouve ce qu’il ne peut avoir
chez lui. Tout le monde, par exemple,
ne possède pas un billard dans un coin
de sa mansarde.
Du reste nul n’ignore qu’il n'y a que
les vieilles rentières qui puissent se per
mettre de ne boire que de l'eau. Encore,
Monsieur, cette eau mériterait encore
vos reproches, car le plus souvent
n’est-elle pas bouillie.
Mais, nous dit notre confrère, toutes
les maladies sont engendrées par l’alcool.
La phtisie se prend sur le zinc ; la folie
guette ceux qui boivent.
Cette dernière menace ne pouvait
manquer d’être proférée. Le rapport
dont il s’est servi a été écrit par une so
ciété de tempérance, dont le fondateur
est un médeéin, ancien directeur d’un
asile d'aliénés et qui, comine tous les
spécialistes, voit des fous dans tous
les gens qu'il croise dans la rue.
D’après ceux qui lui ont fourni les
documents complaisants dont il s’est
servi, les eflorts des ligues antialcooli
ques seraient aujourd’hui couronnés de
succès. La consommation de l'alcool
suit une voie descendante ainsi marquée:
1898.. 5 lit. 08
1899 4 — 81
1900 ; Exposition).. 4 lit. 88
1901 3—81
1902 3 — 59
Alors, ne vous plaignez doue pas,
Monsieur l'alarmiste.
Pourquoi choisissez vous pour faire
la guerre à l’alcool le moment ou il s’en
bo.t le moins. D’où vient voire colère ?
L’eau vous monte-t’elle à la tête ? La
populationa-t’elleaugmentédepuis 1898 ?
M. Piot se désole-t-il moins ?
Avez-vous, d'ailleurs, tenté de contrô
ler les statistiques de la fameuse ligue
dont vous avez si généreusement pris
la défense.
L lJnionFrançaise.aprés tout,nemène
pas seule ce que vous appelez le bon
combat Que faites-vous de la Croix-Bleue
de la Croix-Blanche et de tant d’autres
sociétés de dyspeptiques repentis /j
Auriez-vous craint de montrer trop
facilement au publiclerouage de la ma
chine, en leur éuuméiant les prétendus
exploits de toutes ses sociétés étrangè
res qui cherchent à détruire le commerce
français. Vous envisagez volontiers l’a
baissement de la France par sa dépopu
lation. Pourquoi ne songez-vous pas à sa
ruine par l’écroulement de sa richesse /
Vous prétendez qu’au llàvre seule-
ment, uo déi dû f
mer leurs porte.-: D-pré von • . c;
toyrrs, 170 cm:.tuer jantr . e tronv-iraieLt
ùe <•$ faP pn've' n «icrs œ-iver,. »v
tenue et v- us mus en roi Et
> vous app-lez ceL le piog .ôa!
Moi j’appelle cela, la misère, la tra
hison, la ruine !
Mais je suis persuadé qu’au fond, vous
êtes vous aussi un bon français, un ar
dent patriote, lier de votre patrie et des
trésors de sa terre et q ie, tout en vou
lant plaire à quelques maniaques peu
dangereux, vous avez cru nous faire
une bonne farce et nous effrayer. Eh !
ma foi, la franche gaité est aussi uu
produit de notre sol. Je ne déteste pas
rire à l’occasion, bien au contraire.
Jo me demande même si voua n'ètes
paa plus que moi, partisau de la vie
joyeuse quêtant aimaientno3peres. Uu
article de vous, paru ipuiu/.o jours apie3
le premier m’a réconcilié avec vous.
11 s'agissait alors de la uoce historique
faite à Nevers par Bidon et la Bobine.
Ah! sacré Bidon! fichu La Bobine!
Avec quelle émotion j’ai vu que vous
preniez la défense de ces grands incom
pris. Avec quel courage, vous qui vous
étitz foit l’accusateur public du pauvre
« chand de vin »,vous avez soutenu leur
cause.
« Songez donc, disiez-vous qu’à Paris,
en ce vingtième siècle, on voit, passé
minnit, arriver dans les restaurants à
la mode des jeunes gens en cravatte
blanche qui vienuent souper.
« Et savey-vous quel est leur menu ?
Du consommé avec deux œufs pochés,
arrosé d un verro d eau d’Evian.
«Oui, Rabelais, mou vieux cure, voilà
où uous eu sommes, voilà ce qui reste
de la France que tu vis joyeuse et tru
culente.
JOURNAL HEBDOMADAIRE paraissant le Marcrtril et Nervi gratuitement aox membres du Syndicat-
Mercredi 22 Juin 1904
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pas rendus.
Un an 12 fr.
Six mois Z • r . 7 •
Trois mois 4 »
Assurance mutuelle contre les poursuites
du laboratoire elles contraventions de police
nées de l’exercice du commerce.
EXCURSION SYNDICALE A BRUXELLES
Lo Mardi 20 Juillet 1004
A BRUXELLES
Le programme détaille de la vi
site à Bruxelles des Cavistes et
Lii/uoristes sera publié eu entier
dans notre prochain numéro.
Nos amis Mauguin et Edouard
Morel y actuellement à Bruxelles,
poursuivait les négociations néces
saires qui feront du 2<> juillet pro
chain, une journée comme il est
difficile d'en passer une.
Ce que nous pouvons affirmer
dis aujourd’hui, c’est que ce voyage
est appelé à un plein succès et que
nos nombreux excursionnistes rem
porteront de Bruxelles un inou
bliable souvenir.
La Commission d'Organisation
LECONGRÈS DE BORDEAUX
On trouvera plus loin le com
mencement du compte rendu com
plet du Congrès, que vient de
tenir à Bordeaux la Fédération du
Commerce en détail des vins et
spiritueux de France et des Co
lonies.
Il serait, en effet, impossible de
résumer en un bref article les tra
vaux importants, les discussions
intéressantes, les discours souvent
éloquents, toujours plein de bon
sens, qui remplirent les trois séan
ces de ce Congrès.
D'autre part, comme cette pu
blication in-extenso se poursuivra
pendant plusieurs numéros du
Caviste, il est préférable de déga
ger immédiatement les conclusions
que l’on peut tirer de ces débats.
Tout d’abord, qu’il me soit per
mis, pour rendre un impartial hom
mage à la vérité de déclarer que les
délégués de notre syndicat, MM.
Audin et Qualité, ont obtenu gain
de cause sur toutes les questions
dans lesquelles ^îous avons depuis
longtemps pris position.
Malgré les tfforts multiples de
ses partisans, la limitation contre
laquelle nous avons fait une ar
dente et inlassable campagne, a été
repoussée par 23 suffrages contre
8 voix et 3 abstentions.
De même a été adopté, à l’unani
mité moins 1 voix, le vœu deman
dant la suppression de la licence.
Mais ces constatations faites,
qu’il nous soit permis de remarquer
que, malgré. line'onteaLable succès
de ce Congrès, malgré les progrès
incessants de la Fédération, les dé
bitants ne semblent pas encore
avoir la parfaite compréhension de
leurs intérêts et la pleine cons
cience de leurs devoirs.
Sans doute, les Syndicats se dé
veloppent de jour en jour, soit
qu’il s’en fonde de nouveaux, soit
que les anciens recrutent de plus en
plus d’adhérents. Cependant il y a
encore trop, beaucoup trop, de
commerçants de notre corporation
qui se tiennent en dehors de tout
groupement.
Quel mobile les incite à se tenir
ainsi dans l’isolement?
Sans doute s’imaginent-ils que
l’adhésion à une organisation oblige
à des dérangements fréquents, à de
gros frais; peut-être craignent-ils,
en appartenant à des Syndicats qui
mènent une lutte vigoureuse contre
l’arbitraire, contre les abus de pou
voir, qui réclament la réforme des
lois d’oppression, de s’attirer les
ressentiments de l’administration
ou de leurs élus.
Il faut qu’ils se détrompent.
Les Syndicats, en dehors des
membres du Bureau et des Com
missions, ne tiennent jamais de
bien fréquentes réunions ; les coti
sations sont infimes, et tous pro
curent en échange de cee modiques
versements des avantages matériels
sérieux.
Quant aux pouvoirs publics, aux
corps élus, aux agents de l’adminis
tration, ils ont, au contraire, consi
dération et déférence pour ceux
qui se montreut résolus à défendre
leurs droits.
Dans son éloquent rapport sur
l’œuvre de la Fédération durant
l’année 1903-1904, notre président
M. Audin, qui est en même temps
secrétaire de cette Union de syn
dicats, a montré que celle-ci a con
traint le Parlement il réviser des
projets dangereux pour nous, à
rejeter des propositions ruineuses
pour notre commerce, qu’elle l’a
arrêté dans des entreprises telles
que l’établissement du Monopole
de l’alcool, qu’elle l’a contraint en
le harcelant sans trêve à avancer
la réforme de la loi des patentes-
L’enseignement que l’on doit ti
rer du Congrès de Bordeaux c’est :
l’utilité pour les débitants d accom
plir le devoir de solidarité, de for
mer contia tous nos cuueniis, qu’ils
prêchent la tempérance ou parlent
au nom du Trésor toujours à sec ;
une coalition sans défaillance pour
le triomphe du droit et la prospé
rité de notre commerce.
F. MARION.
STORES, VELUMS, BACHES
Lambrequins lumineux
J. KINE
73 - 75, Rue Dareau
TÉLÉPHONE 809-47
Tabliers Bleus et Blancs
Linge de Maison
(Voir l’Annonce à la 4* page)
ÉCHOS
La troisième sous-commission extra
parlementaire des alcools, vins et spiii-
tueux continue, avec une sage lenteur,
ses travaux but le contrôle hygiénique.
Elle vient d’adopter la conclusion sui
vante qui lui était proposée par son co
mité d’études :
« Les vins offerts à la consommation
publique seront naturels, et ne compor
teront l’adjonction de matières étrangè
res que dans les limites fixées par un
règlement d’administration publique.
Dans le cas où l’examen chimique aura
lieu, il sera toujours suivi d’un examen
dégustatif.
Si, après cela, nous ne sommes pas
satisfaits, c’est que nous avons le gcût
difficile.
— 0 —
Les Syndicats des négociants et des
ouvriers qui s’occupent du commerce des
viuu ont envoyé une importante déléga
tion à l’Hôtel de Ville pour se plaindre
du préjudice que leur causent les frau
deurs dans l’intérieur de Paris.
M. Desplas a prié les négociants et les
ouvriers du commerce des vins de rédi
ger leurs doléances par écrit, alin d’en
saisir officiellement le Conseil.
—0—
L’excursion champêtre de la Société
des Touristes de la Seine aura lieu le
mardi 28 juin.
Comme les années précédentes, les
organisateurs ont établi un pregramme
des plus alléchants, et l’on sait par
expérience que les réalités dans les sor
ties des Touristes dépassent les pro
messes.
La réunion pour le départ aura lieu
chez les camarades Ernest Legorgu,
1' 7, avenue de la République et Julot,
38, rue Deiambre.
La ballade joyeuse eu voiture débu
tera à MalakofI, traversera la vallée de
Fontenay -aux-lLoses, les coteaux de
Cagneux, la riante vallée d’Aulnay,
s’arrêtera à midi pour déjeuner à Ro
binson ; on repartira à trois heure?, par
les bois de Verrières, la vallée de la
Bièvre, le val d’Enfer, les étangs de
Bougeras et l’on reviendra à sept
heures à Robinson pour le dîner.
Et tout cela, promenade, apéritifs,
vin blanc à flots, brioches, collations,
bals, repas pantagruéliques en musique,
divertissements de toutes sortes, courses
à àoe, etc., etc., pour la modiqae somme
de seize francs.
Nous saluons d’avance le succès de
cette délicieuse excursion.
—0—
Le3 partisans de l’électricité répètent
à satiété qu’elle est en cette saison ter-
ride le seul mode d’éclairage qui n’élève
point la température.
Que sa lumière ne dégage point de
chaleur, d’accord ; mais elle n’est pas
la seule.
Les becs Auer, eux aussi, fournissent
une clarté éblouissante et ne prolui
sent point de calories.
En outre, leur emploi est écono.
mique.
D’ailleurs, les Cavistes, nés malins,
ne l’iguorent pas et s'adressent tous,
dôsqu’ils ont bssoin d’un renseignement,
à la Société Auer, 147, rue de Cour-
celles, qui envoie dès réception de la
lettre, un de ses inspecteurs au domi
cile au correspondant.
—o—
C’est la maison Cusenier qui s’est char
gée de manifester, à l’occasion du Con
grès de Bordeaux, la persistance de
l’accord qui fut cimenté entre le com
merce en gros et le commerce en détail
des vins et spiritueux au moment de
l’affiche Mesureur.
Pour témoigner le vif intérêt qu’ils
portent à l’œnvre syndicale, les grands
distillateurs ont envoyé aux Congres
sistes une caisse de leurs produits :
absinthe oxygénée, uiaudarmette, etc.
Nous remercions vivement MM. Cu
senier de cette marque de sympathie
confraternelle à l’égard des délégués des
débitants.
PROPOS D’UN CONVAINCU
Un rédacteur d’un grand journal du
matin qui se mêle de parler de choses
qu’il connaît mal et d’autres qu'il ne
connaît pas du tout, s’est fait ces jours
derniers le porte-paroles d’une ligue
antialcoolique.
Sur des données plus ou moins exac
tes et des statistiques de fantaisie,
est honorable confrère, qui prend ses
sujets à tort et à travers, vient d’at-
hattro tel don Quichotte luttant contre
des monlins-a-vents, le commerce
des vins et de l’alcool, au risque de
se faire mettre en pièces par les fou
dres et les canons dont dispose celui-ci.
11 parait, dit-il, que la consommation
de l'alcool en France est l’agent princi
pal de la dépopulation. L’alcool et le
célibat, voilà ses ennemis !
En 1830, cette consommation ne dé
passait pas 1 litre 18 par tête d’habitant.
En 1898, elle était de 5 litres 08. L’auto
rité militaire prétendait même que
l’alcool fait perdre chaque année à la
France un corps d’armée.
C’est que, déclare gravement ce
journaliste, les enfants sont mis, dès le
berceau, au régime de l’alcool.
Nous ferons remarquer confrater
nel lement à ce défenseur des sociétés
de tempérance que les enfants ne
preunent d’alcool que ce que leur font
avaler les médecins dans les médica
ments qu’ils ordonnent. Si l’alcool tue,
pourquoi, le plus souvent, est-il em
ployé comme instrument de guérison ?
Il y a peu de médicaments qui ne soient
à base d’alcool !
Mais, ajoute-t-il ! alcool est aussi une
cause de misère 11 a été établi que les
mineurs ponrraieu' en dix ans rache
ter toutes Les mines de i rance avec
l’argent qu’ils boivent
Certes, notre c naéro . .. en nomme
de grand cœur, qui Jop i *’er ! nuit A
cet idéal d’une réalisation encore pro
blématique « la miue au mineur > ; mais
suppose-t-il qu’il n’est pas plus Tir de
travailler à plat-ventre dans les en
trailles de la terre que de disserter, assis
dans un bon fauteuil, sur la rapidité
avec laquelle se vident les bouteilles i
chez les débitants.
Que ferait le mineur, que ferait l’ou
vrier en général s’il n’avait pour se re
donner des forces, pour combattre
l’épuisement produit par la longue fa
tigue, le petit verre qu’il prend de
temps en temps, qui le réchauffe et lui
donne du cœur à l’ouvrage, qui lui per
met de ce distraire tranquillement au
café, où il trouve ce qu’il ne peut avoir
chez lui. Tout le monde, par exemple,
ne possède pas un billard dans un coin
de sa mansarde.
Du reste nul n’ignore qu’il n'y a que
les vieilles rentières qui puissent se per
mettre de ne boire que de l'eau. Encore,
Monsieur, cette eau mériterait encore
vos reproches, car le plus souvent
n’est-elle pas bouillie.
Mais, nous dit notre confrère, toutes
les maladies sont engendrées par l’alcool.
La phtisie se prend sur le zinc ; la folie
guette ceux qui boivent.
Cette dernière menace ne pouvait
manquer d’être proférée. Le rapport
dont il s’est servi a été écrit par une so
ciété de tempérance, dont le fondateur
est un médeéin, ancien directeur d’un
asile d'aliénés et qui, comine tous les
spécialistes, voit des fous dans tous
les gens qu'il croise dans la rue.
D’après ceux qui lui ont fourni les
documents complaisants dont il s’est
servi, les eflorts des ligues antialcooli
ques seraient aujourd’hui couronnés de
succès. La consommation de l'alcool
suit une voie descendante ainsi marquée:
1898.. 5 lit. 08
1899 4 — 81
1900 ; Exposition).. 4 lit. 88
1901 3—81
1902 3 — 59
Alors, ne vous plaignez doue pas,
Monsieur l'alarmiste.
Pourquoi choisissez vous pour faire
la guerre à l’alcool le moment ou il s’en
bo.t le moins. D’où vient voire colère ?
L’eau vous monte-t’elle à la tête ? La
populationa-t’elleaugmentédepuis 1898 ?
M. Piot se désole-t-il moins ?
Avez-vous, d'ailleurs, tenté de contrô
ler les statistiques de la fameuse ligue
dont vous avez si généreusement pris
la défense.
L lJnionFrançaise.aprés tout,nemène
pas seule ce que vous appelez le bon
combat Que faites-vous de la Croix-Bleue
de la Croix-Blanche et de tant d’autres
sociétés de dyspeptiques repentis /j
Auriez-vous craint de montrer trop
facilement au publiclerouage de la ma
chine, en leur éuuméiant les prétendus
exploits de toutes ses sociétés étrangè
res qui cherchent à détruire le commerce
français. Vous envisagez volontiers l’a
baissement de la France par sa dépopu
lation. Pourquoi ne songez-vous pas à sa
ruine par l’écroulement de sa richesse /
Vous prétendez qu’au llàvre seule-
ment, uo déi dû f
mer leurs porte.-: D-pré von • . c;
toyrrs, 170 cm:.tuer jantr . e tronv-iraieLt
ùe <•$ faP pn've' n «icrs œ-iver,. »v
tenue et v- us mus en roi Et
> vous app-lez ceL le piog .ôa!
Moi j’appelle cela, la misère, la tra
hison, la ruine !
Mais je suis persuadé qu’au fond, vous
êtes vous aussi un bon français, un ar
dent patriote, lier de votre patrie et des
trésors de sa terre et q ie, tout en vou
lant plaire à quelques maniaques peu
dangereux, vous avez cru nous faire
une bonne farce et nous effrayer. Eh !
ma foi, la franche gaité est aussi uu
produit de notre sol. Je ne déteste pas
rire à l’occasion, bien au contraire.
Jo me demande même si voua n'ètes
paa plus que moi, partisau de la vie
joyeuse quêtant aimaientno3peres. Uu
article de vous, paru ipuiu/.o jours apie3
le premier m’a réconcilié avec vous.
11 s'agissait alors de la uoce historique
faite à Nevers par Bidon et la Bobine.
Ah! sacré Bidon! fichu La Bobine!
Avec quelle émotion j’ai vu que vous
preniez la défense de ces grands incom
pris. Avec quel courage, vous qui vous
étitz foit l’accusateur public du pauvre
« chand de vin »,vous avez soutenu leur
cause.
« Songez donc, disiez-vous qu’à Paris,
en ce vingtième siècle, on voit, passé
minnit, arriver dans les restaurants à
la mode des jeunes gens en cravatte
blanche qui vienuent souper.
« Et savey-vous quel est leur menu ?
Du consommé avec deux œufs pochés,
arrosé d un verro d eau d’Evian.
«Oui, Rabelais, mou vieux cure, voilà
où uous eu sommes, voilà ce qui reste
de la France que tu vis joyeuse et tru
culente.
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