Titre : Le Caviste : tribune libre officielle de la Corporation des marchands de vins cavistes & des bars
Auteur : Corporation des marchands de vins cavistes. Auteur du texte
Auteur : Chambre syndicale des cavistes et liquoristes de Paris. Auteur du texte
Auteur : Syndicat général du commerce en détail des vins et spiritueux de Paris et du département de la Seine. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-06-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32738371r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 juin 1904 29 juin 1904
Description : 1904/06/29 (A7,N358). 1904/06/29 (A7,N358).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k51097829
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-8894
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/07/2019
/• A.inée. — W 358
QTJtNAL HEBDOMADAIRE paraissant îc Mercredi et nervi gratuitement anx membre» du Syndicat.
Mercredi 29 Juin 1904
OIR-G-A-HSTE OmOlEL DE
Chambre syndicale des Cavistes et Liquoristes de Paris et du Département de la Seine
RÉDACTION
& ADMINISTRATION
14, Rue Pavée, 44
PARIS (IV Arrondissement)
+
*
BUREAU DE PLACEMENT
GRATUIT
Au Siègk Social : 44, Rue Pavée
PARIS (IV* Arrondissement)
Siège Social
TÉLÉPHONE g
223-30 *
IV1RTKES RÉSERVÉS AUX MEMBRES DU SYNDICAT
Consultations gratuites
sur toutes affaires civiles et commerciales.
Analyses chimiques.
ANNONCES
S’adresser au Bureau du Syndicat
14, rue Pavée, 14
AVIS IMPORTANT
Les manuscrits non insérés ne sont
pas rendus.
ABONNEMENTS
Un an 12 fr.
Six mois ?.. T »
Trois moi» ? 4 »
AVANTAGES RÉSERVES AUI MEMBRES OU SYNDICAT
Assurance mutuelle contre les poursuites
du laboratoire et les contraventions de police
nées de l’exercice du commerce.
EXCURSION SYNDICALE A BRUXELLES
LE MARDI 26 JUILLET 1904
Voyage direct en Irain spécial, avec faculté de séjourner o jours en Belgique sans supplément
UNE MENAGE
Les journaux de la semaine der
nière ont publié l'information sui
vante :
« Le groupe viticole de la Chambre,
présidé par M. du Périer de LarsaD, a
reçu cette semaine les délégués de la
Société des agriculteurs de France :
MM. le marquis de Barbantane, Pou
belle, Georges Gavoty, Renée Lavoliée
et Galibert. Ils ont présenté au groupe
les vœux de la Société sur la crise viti
cole et les abus du sucrage des vins.
La Société demande l’adoption des
mesures suivantes :
1” Acquit-à-caution et prise en charge,
pour la circulation et la vente, de toute
quantité de sucre d’au moins 50 kilo
grammes ;
2* Extension à toutes les catégories de
raisins secs du droit de douane appli
cable actuellement à ceux destinés à
la fabrication du vin ;
3" Exercice au volume et au degré de
tous les marchands en grain, affichage
hebdomadaire des acquits délivrés ;
4° Concmtration dans les entrepôts
delà ville des magasins devins en gros
à Paris ; exercice des débitants, etc., etc.
L’audience accordée aux délégués de
la Société n'a pas duré moins d’une
heure et demie et l’accueil qu’ils ont
reçu a été empreint de la plus complète
cordialité. »
Nous approuvons fort la Société
des agriculteurs de France d’avoir
étudié la crise viticole et d’avoir
reconnu les abus du sucrage des
vins.
Nous reconnaissons volontiers
que les trois premiers vœux qu’elle
émet sont logiques ; ils ont pour
objet de rendre difficile, sinon
d’empêcher, la falsification du vin
sur le lieu d’origine ; et leur adop
tion ne serait pas sans gêner consi
dérablement certains propriétaires
qui transforment l’eau en vin dans
leurs chais, ou permettent à des
acheteurs peu scrupuleux de s’y
livrer à cette opération malhonnête
et chimique.
Mais où notre accord cesse avec
les Agriculteurs de France, c'est
sur les mesures proposées pour la
surveillance du commerce des vins
à Paris.
De ces mesures, l’une concerne
le commerce de gros. Nous savons,
quand il en est besoin, nous solida
riser avec lui ; sur le point de la
concentration, dans les entrepôts
de la ville, des magasins de vins en
gros à Paris, nous réservons cepen
dant notre opinion. Les négociants
intéressés étant eux-mêmes parta
gés sur cette grave question, nous
navons point à prendre position.
Qu’il nous suffise de dire, que
l’idée du casernemeut obligatoire
pour toute une catégorie de com
merçants choque notre conception
de la liberté.
Mais où notre protestation de
vient formelle, c’est contre le ré
tablissement de « l’exercice ».
Nous ne pensons point que MM.
de Baibentane et Cie aient songé,
en demandant que l’on exerce les
débitants, à prendre volontaire
ment le contre-pied des vœux émis
dans tous nos congrès ; sans doute
ces gens sérieux, ces économistes
éminents — distingués serait une
trop banale épithète — n’ont ils
même pas songé à consulter l’opi
nion des vulgaires mastroquets
avant d’arrêter le texte de leurs
propositions. On conviendra ce
pendant que cette manifestation
des agriculteurs, au lendemain du
Congrès de Bordeaux, a un petit
air de provocation à notre égard.
Nous ne nous arrêterons pas,
d’ailleurs, à cette apparence. Que
MM. de Barbebelle, Pouvoty, Ga-
vantane et autres agriculteurs nous
ignorent ou veuillent nous narguer,
peu nous chant.
Seulement que l'on parle tran
quillement de restaurer l’exercice,
de nous soumettre, sous prétexte
d’hygiène, à une surveillance de
haute police dont nous sommes ré-
dimés à l’égard du fisc, nous ne le
pouvons admettre. MM. Barboty,
Gavelle, Poubantanne, etc., igno
rent-ils donc l’existence du Labo
ratoire municipal? Ne savent-ils
pas que celui-ci jouit, pour le con
trôle de la qualité de nos marchan
dises, d’un pouvoir discrétionnaire,
et que ses agents ont aussi facile
accès chez nous que jadis les rats-
de-cave ?
Pourquoi multiplier les formes
d’inquisition, pourquoi appeler le
récolement à l’aide du prélève
ment?
Il faut, d’ailleurs, ignorer abso
lument les conditions d’existence
du commerce en détail, dans Paris,
pour s'imaginer qu'un débitant peut,
sous prétexte qu’il est affranchi de"
l’exercice, se livrer au mouillage,
au plâtrage, au sucrage, au vitrio-
lage des vins. Les caves des bouti
ques ne sont point des antres qui
échappent à l’œil soupçonneux des
voisins ; les clients qui vont et
viennent à toute heure autour des
comptoirs, le personnel, auquel
nous rendons bien volontiers un
collectif hommage, mais qui ne se
gênerait point pour dénoncer les
fraudes, tous ces éléments ne suf
Usent ils pas pour empêcher les
PROGRAMME IIE LA JOURNÉE
du Mardi 26 Juillet 1904
A 4 h. 30. —
4 h. 45. —
7 h. » —
9 h. 40 —
9 h. 45. —
A 10 h- ». —
Dr 10 II. 1/4 a midi.—
Midi.
De 1 h. 30
a3 heures.
3 heures.
3 h 45.
Rendez-vous : Gare du Nord.
Départ de Paris en train spécial.
Entre Paris et Bruxelles : Collation (Sandwich et vin
blanc.
Arrivée à Bruxelles (Gare du Midi). — Salut de bienvenue
par les Cafetiers, Hôteliers et Restaurateurs de l’agglo
mération bruxelloise.
Départ on voitures. — Itinéraire : Place de la Constitu
tion, boulevard Hainaut, place Anneessens (statue
d’Anneessens, le martyr du Devoir), boulevard Ans-
pach, place de la Bourse (la Bourse).
Au Palais de la Bourse, réception dans la salle de la
Chambre de Commerce nar le Comité de l’Union Syn
dicale des Cafetiers, Hôteliers et Restaurateurs de
l’agglomération bruxelloise.
Promenade en voiture. — Visite des principaux quartiers
et monuments de la ville : Marché aux herbes, rue de
la Colline, Grand’Place ^Hôtel-de^Yille, Maison du
Roi, Maison des Corporations, datant du quinzième
siècle); rue des Chapeliers, rue de la Violette,
place Saint-Jean, rue de l'Hôpital, place de l’Ancien-
Palais-Je-Justice (statue de Gendebien, tribun consti
luant); rue Lebeau, le Grand Sablon, rue Watten,
place Poelaert (nouveau Palais de Justice, la salle des
Pas-perdus à 90 mènes d’élévation) ; rue de la Ré
gence, la Synagogue, le Conservatoire, square du
Peiit-Sablon, l égtise du Sablon, les musees, le palais
du Comte de Flandre, la place Royale (statue de Go
defroy de Bouillon), place des Palais (le palais du Roi),
rue Royale, le Paie, te Treurenberg, place Samte-
Gudule (l’egiise), rue d’Arenberg, galeries Saint-Hubert,
rue de 1 Fcuyer, place de la Monnaie (theàtre de la
Monnaie), place de Bronckère (Hôtel Métropole.)
Déjeuner à l’Hôtel Métropole, un des plus splendides hôtels
de la ville.
Promenade en voitures : boulevard du Nord , boulevard
du Jardin Botanique (le jardin botanique); boulevard de
lObservatoire; boulevard du Régent; boulevard de
Waterloo; avenue Louise; le bois de la Cambre (Bois
de la Cambre).
Concert extraordinaire sur la pelause des Anglais par
« l’Harmonie communale», sous la direction de M. Mahy.
Visite de l’établissement de la Laiterie. — Lunch offert par
M. Artus, proprietaire (les excursionnistes feront
pédestrement le trajet de la pelouse des Anglais à la
Laiterie : 5 minutes).
4 h. 45
<> heures
7 h. 30. —
Retour à Bruxelles en voitures.
Dislocation : place de la Bourse. — Promenade facul
tative.
Grand Banquet officiel à l’Hôtel Métropole sous la prési
dence de M. le Ministre de la République française
honoré de la présence des Autorisés, de la Presse et des
délégués du commerce bruxellois.
9 h. 45. — Coneertsur la Grand’Place donné en l’honneur des Cavistes
et liquori-tes de Paris.
Retour pédestre vers la gare du Midi.
Df-part du train spécial vers Paris.
Arrivée à Paris.
11 heures
11 h.30
1 h. 30.
AVIS IMPORTANT
Itérant le désir manifesté gai an grand nombre il' nos amis de dvmmrrr glu-
sien rx jours en Jle/gitjtte, la Conunission d'organisation a demandé une ( taugagniex
des Chemins de Jer du \ord ei de II.tut lielge île bien rouloii grolonger la ralidlh
des billets de/irtis pour l'e i earsion.
Agrès de nombreuses et glissantes démarches, elle a obtenu entière satisfit!-
lion :
Les ercarsionnistes [Kmi ront, sans augmentation tle gt i.r. rentier a Caris jus
qu'au !*.. IIJ 01 ►O"'.
l)v Cette décision tout a fait liberale et ererjiti.onne/le, nous tenons n remercier
circulent les Compagnies des Chemins de fer du Xortl et de l'f.tat belge.
Les déjiositaires decantes sont grérenus, des à firésent , que le reliait de celles
non glacées aura lieu in evucablemnui le StO juillet.
l'oni la Commission d'organisation
l.e president, f.e secrétaire,
!.. MAUGU 1 N. Ed. \fOREL,
débitants, s’il s’en trouvait qui
eussent cette pensée, de sophisti
quer leurs vins.
La vérité, c’est que, lorsque des
produits falsifiés sont découverts
chez les marchands de vin en dé
tail, la falsification est antérieure à
l’entrée de ces produits dans leurs
magasins.
Les mouillages et toutes les opé
rations chimiques d’adultération
sont du fait des fournisseurs, pro
priétaires ou négociants.
Et cela est tellement vrai que les
débitants, s’ils réclament contre
certains procédés abusifs du Labo
ratoire, ne protestent pas le moins
du monde contre le principe d’un
contrôle sévère ; ce qu’ils deman
dent simplement, c’est que l’on
fasse remonter à sa source la res
ponsabilité des falsifications.
Mais rétablir l’exercice serait pu
rement un attentat à notre dignité,
et à notre liberté, sans profit aucun
pour l’hygiène et la santé publique.
C’est déjà trop de nous avoir
adressé cette menace. Nous ne to
lérerons pas que le groupe viticole
essaye d'en obtenir l’exécution de
la faiblesse de la Chambre.
F. MARION.
BRUXELLES
La ville que la Commission d’or
ganisation a choisie commj but
d’excursion, en 1904, des Cavistes
et Liquoristes de Paris, est la capi
tale de la Belgique.
D’après l’étymologie adoptée
par les savants, à la suite de lon
gues discussions, Bruxelles vient
de « broek sele », manoir, château
près d’un marais.
les âges, la fait remonter à l’apos
tolat de Saint Géry, évêque de
Cambrai, en l’an 580.
Au XI 9 siècle, le hameau de
Broeksele avait acquis assez d’im
portance pour être fortifié. Après
avoir été tour à tour la ville des
ducs de Bourgogne, de Charles-
Quint et de Philippe II, de Marie-
Thérèse et de Joseph II ; après
» A
■\ 0 Çfe dBl
ST- -i'rïr» yi
L’origine de Bruxelles n est
guère connue. Elle est postérieure
pourtant à la venue de César en
Belgique, car le célèbre conquérant
des Gaules n'en fait pas mention
dans ses mémorables commen
taires.
Louis Hymans, dans son grand
ouvrage sur Bruxelles à travers
avoir été ville française sous la
première République et ville hol
landaise sous Guillaume P , Bru
xelles est devenu la capitale du
royaume de Belgique depuis la
Révolution de 1830.
Léopold, premier roi des Belges,
y fit son entrée le 21 juillet 1831.
A cette époque, Bruxelles comp-
QTJtNAL HEBDOMADAIRE paraissant îc Mercredi et nervi gratuitement anx membre» du Syndicat.
Mercredi 29 Juin 1904
OIR-G-A-HSTE OmOlEL DE
Chambre syndicale des Cavistes et Liquoristes de Paris et du Département de la Seine
RÉDACTION
& ADMINISTRATION
14, Rue Pavée, 44
PARIS (IV Arrondissement)
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*
BUREAU DE PLACEMENT
GRATUIT
Au Siègk Social : 44, Rue Pavée
PARIS (IV* Arrondissement)
Siège Social
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Consultations gratuites
sur toutes affaires civiles et commerciales.
Analyses chimiques.
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S’adresser au Bureau du Syndicat
14, rue Pavée, 14
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pas rendus.
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Un an 12 fr.
Six mois ?.. T »
Trois moi» ? 4 »
AVANTAGES RÉSERVES AUI MEMBRES OU SYNDICAT
Assurance mutuelle contre les poursuites
du laboratoire et les contraventions de police
nées de l’exercice du commerce.
EXCURSION SYNDICALE A BRUXELLES
LE MARDI 26 JUILLET 1904
Voyage direct en Irain spécial, avec faculté de séjourner o jours en Belgique sans supplément
UNE MENAGE
Les journaux de la semaine der
nière ont publié l'information sui
vante :
« Le groupe viticole de la Chambre,
présidé par M. du Périer de LarsaD, a
reçu cette semaine les délégués de la
Société des agriculteurs de France :
MM. le marquis de Barbantane, Pou
belle, Georges Gavoty, Renée Lavoliée
et Galibert. Ils ont présenté au groupe
les vœux de la Société sur la crise viti
cole et les abus du sucrage des vins.
La Société demande l’adoption des
mesures suivantes :
1” Acquit-à-caution et prise en charge,
pour la circulation et la vente, de toute
quantité de sucre d’au moins 50 kilo
grammes ;
2* Extension à toutes les catégories de
raisins secs du droit de douane appli
cable actuellement à ceux destinés à
la fabrication du vin ;
3" Exercice au volume et au degré de
tous les marchands en grain, affichage
hebdomadaire des acquits délivrés ;
4° Concmtration dans les entrepôts
delà ville des magasins devins en gros
à Paris ; exercice des débitants, etc., etc.
L’audience accordée aux délégués de
la Société n'a pas duré moins d’une
heure et demie et l’accueil qu’ils ont
reçu a été empreint de la plus complète
cordialité. »
Nous approuvons fort la Société
des agriculteurs de France d’avoir
étudié la crise viticole et d’avoir
reconnu les abus du sucrage des
vins.
Nous reconnaissons volontiers
que les trois premiers vœux qu’elle
émet sont logiques ; ils ont pour
objet de rendre difficile, sinon
d’empêcher, la falsification du vin
sur le lieu d’origine ; et leur adop
tion ne serait pas sans gêner consi
dérablement certains propriétaires
qui transforment l’eau en vin dans
leurs chais, ou permettent à des
acheteurs peu scrupuleux de s’y
livrer à cette opération malhonnête
et chimique.
Mais où notre accord cesse avec
les Agriculteurs de France, c'est
sur les mesures proposées pour la
surveillance du commerce des vins
à Paris.
De ces mesures, l’une concerne
le commerce de gros. Nous savons,
quand il en est besoin, nous solida
riser avec lui ; sur le point de la
concentration, dans les entrepôts
de la ville, des magasins de vins en
gros à Paris, nous réservons cepen
dant notre opinion. Les négociants
intéressés étant eux-mêmes parta
gés sur cette grave question, nous
navons point à prendre position.
Qu’il nous suffise de dire, que
l’idée du casernemeut obligatoire
pour toute une catégorie de com
merçants choque notre conception
de la liberté.
Mais où notre protestation de
vient formelle, c’est contre le ré
tablissement de « l’exercice ».
Nous ne pensons point que MM.
de Baibentane et Cie aient songé,
en demandant que l’on exerce les
débitants, à prendre volontaire
ment le contre-pied des vœux émis
dans tous nos congrès ; sans doute
ces gens sérieux, ces économistes
éminents — distingués serait une
trop banale épithète — n’ont ils
même pas songé à consulter l’opi
nion des vulgaires mastroquets
avant d’arrêter le texte de leurs
propositions. On conviendra ce
pendant que cette manifestation
des agriculteurs, au lendemain du
Congrès de Bordeaux, a un petit
air de provocation à notre égard.
Nous ne nous arrêterons pas,
d’ailleurs, à cette apparence. Que
MM. de Barbebelle, Pouvoty, Ga-
vantane et autres agriculteurs nous
ignorent ou veuillent nous narguer,
peu nous chant.
Seulement que l'on parle tran
quillement de restaurer l’exercice,
de nous soumettre, sous prétexte
d’hygiène, à une surveillance de
haute police dont nous sommes ré-
dimés à l’égard du fisc, nous ne le
pouvons admettre. MM. Barboty,
Gavelle, Poubantanne, etc., igno
rent-ils donc l’existence du Labo
ratoire municipal? Ne savent-ils
pas que celui-ci jouit, pour le con
trôle de la qualité de nos marchan
dises, d’un pouvoir discrétionnaire,
et que ses agents ont aussi facile
accès chez nous que jadis les rats-
de-cave ?
Pourquoi multiplier les formes
d’inquisition, pourquoi appeler le
récolement à l’aide du prélève
ment?
Il faut, d’ailleurs, ignorer abso
lument les conditions d’existence
du commerce en détail, dans Paris,
pour s'imaginer qu'un débitant peut,
sous prétexte qu’il est affranchi de"
l’exercice, se livrer au mouillage,
au plâtrage, au sucrage, au vitrio-
lage des vins. Les caves des bouti
ques ne sont point des antres qui
échappent à l’œil soupçonneux des
voisins ; les clients qui vont et
viennent à toute heure autour des
comptoirs, le personnel, auquel
nous rendons bien volontiers un
collectif hommage, mais qui ne se
gênerait point pour dénoncer les
fraudes, tous ces éléments ne suf
Usent ils pas pour empêcher les
PROGRAMME IIE LA JOURNÉE
du Mardi 26 Juillet 1904
A 4 h. 30. —
4 h. 45. —
7 h. » —
9 h. 40 —
9 h. 45. —
A 10 h- ». —
Dr 10 II. 1/4 a midi.—
Midi.
De 1 h. 30
a3 heures.
3 heures.
3 h 45.
Rendez-vous : Gare du Nord.
Départ de Paris en train spécial.
Entre Paris et Bruxelles : Collation (Sandwich et vin
blanc.
Arrivée à Bruxelles (Gare du Midi). — Salut de bienvenue
par les Cafetiers, Hôteliers et Restaurateurs de l’agglo
mération bruxelloise.
Départ on voitures. — Itinéraire : Place de la Constitu
tion, boulevard Hainaut, place Anneessens (statue
d’Anneessens, le martyr du Devoir), boulevard Ans-
pach, place de la Bourse (la Bourse).
Au Palais de la Bourse, réception dans la salle de la
Chambre de Commerce nar le Comité de l’Union Syn
dicale des Cafetiers, Hôteliers et Restaurateurs de
l’agglomération bruxelloise.
Promenade en voiture. — Visite des principaux quartiers
et monuments de la ville : Marché aux herbes, rue de
la Colline, Grand’Place ^Hôtel-de^Yille, Maison du
Roi, Maison des Corporations, datant du quinzième
siècle); rue des Chapeliers, rue de la Violette,
place Saint-Jean, rue de l'Hôpital, place de l’Ancien-
Palais-Je-Justice (statue de Gendebien, tribun consti
luant); rue Lebeau, le Grand Sablon, rue Watten,
place Poelaert (nouveau Palais de Justice, la salle des
Pas-perdus à 90 mènes d’élévation) ; rue de la Ré
gence, la Synagogue, le Conservatoire, square du
Peiit-Sablon, l égtise du Sablon, les musees, le palais
du Comte de Flandre, la place Royale (statue de Go
defroy de Bouillon), place des Palais (le palais du Roi),
rue Royale, le Paie, te Treurenberg, place Samte-
Gudule (l’egiise), rue d’Arenberg, galeries Saint-Hubert,
rue de 1 Fcuyer, place de la Monnaie (theàtre de la
Monnaie), place de Bronckère (Hôtel Métropole.)
Déjeuner à l’Hôtel Métropole, un des plus splendides hôtels
de la ville.
Promenade en voitures : boulevard du Nord , boulevard
du Jardin Botanique (le jardin botanique); boulevard de
lObservatoire; boulevard du Régent; boulevard de
Waterloo; avenue Louise; le bois de la Cambre (Bois
de la Cambre).
Concert extraordinaire sur la pelause des Anglais par
« l’Harmonie communale», sous la direction de M. Mahy.
Visite de l’établissement de la Laiterie. — Lunch offert par
M. Artus, proprietaire (les excursionnistes feront
pédestrement le trajet de la pelouse des Anglais à la
Laiterie : 5 minutes).
4 h. 45
<> heures
7 h. 30. —
Retour à Bruxelles en voitures.
Dislocation : place de la Bourse. — Promenade facul
tative.
Grand Banquet officiel à l’Hôtel Métropole sous la prési
dence de M. le Ministre de la République française
honoré de la présence des Autorisés, de la Presse et des
délégués du commerce bruxellois.
9 h. 45. — Coneertsur la Grand’Place donné en l’honneur des Cavistes
et liquori-tes de Paris.
Retour pédestre vers la gare du Midi.
Df-part du train spécial vers Paris.
Arrivée à Paris.
11 heures
11 h.30
1 h. 30.
AVIS IMPORTANT
Itérant le désir manifesté gai an grand nombre il' nos amis de dvmmrrr glu-
sien rx jours en Jle/gitjtte, la Conunission d'organisation a demandé une ( taugagniex
des Chemins de Jer du \ord ei de II.tut lielge île bien rouloii grolonger la ralidlh
des billets de/irtis pour l'e i earsion.
Agrès de nombreuses et glissantes démarches, elle a obtenu entière satisfit!-
lion :
Les ercarsionnistes [Kmi ront, sans augmentation tle gt i.r. rentier a Caris jus
qu'au !*.. IIJ 01 ►O"'.
l)v Cette décision tout a fait liberale et ererjiti.onne/le, nous tenons n remercier
circulent les Compagnies des Chemins de fer du Xortl et de l'f.tat belge.
Les déjiositaires decantes sont grérenus, des à firésent , que le reliait de celles
non glacées aura lieu in evucablemnui le StO juillet.
l'oni la Commission d'organisation
l.e president, f.e secrétaire,
!.. MAUGU 1 N. Ed. \fOREL,
débitants, s’il s’en trouvait qui
eussent cette pensée, de sophisti
quer leurs vins.
La vérité, c’est que, lorsque des
produits falsifiés sont découverts
chez les marchands de vin en dé
tail, la falsification est antérieure à
l’entrée de ces produits dans leurs
magasins.
Les mouillages et toutes les opé
rations chimiques d’adultération
sont du fait des fournisseurs, pro
priétaires ou négociants.
Et cela est tellement vrai que les
débitants, s’ils réclament contre
certains procédés abusifs du Labo
ratoire, ne protestent pas le moins
du monde contre le principe d’un
contrôle sévère ; ce qu’ils deman
dent simplement, c’est que l’on
fasse remonter à sa source la res
ponsabilité des falsifications.
Mais rétablir l’exercice serait pu
rement un attentat à notre dignité,
et à notre liberté, sans profit aucun
pour l’hygiène et la santé publique.
C’est déjà trop de nous avoir
adressé cette menace. Nous ne to
lérerons pas que le groupe viticole
essaye d'en obtenir l’exécution de
la faiblesse de la Chambre.
F. MARION.
BRUXELLES
La ville que la Commission d’or
ganisation a choisie commj but
d’excursion, en 1904, des Cavistes
et Liquoristes de Paris, est la capi
tale de la Belgique.
D’après l’étymologie adoptée
par les savants, à la suite de lon
gues discussions, Bruxelles vient
de « broek sele », manoir, château
près d’un marais.
les âges, la fait remonter à l’apos
tolat de Saint Géry, évêque de
Cambrai, en l’an 580.
Au XI 9 siècle, le hameau de
Broeksele avait acquis assez d’im
portance pour être fortifié. Après
avoir été tour à tour la ville des
ducs de Bourgogne, de Charles-
Quint et de Philippe II, de Marie-
Thérèse et de Joseph II ; après
» A
■\ 0 Çfe dBl
ST- -i'rïr» yi
L’origine de Bruxelles n est
guère connue. Elle est postérieure
pourtant à la venue de César en
Belgique, car le célèbre conquérant
des Gaules n'en fait pas mention
dans ses mémorables commen
taires.
Louis Hymans, dans son grand
ouvrage sur Bruxelles à travers
avoir été ville française sous la
première République et ville hol
landaise sous Guillaume P , Bru
xelles est devenu la capitale du
royaume de Belgique depuis la
Révolution de 1830.
Léopold, premier roi des Belges,
y fit son entrée le 21 juillet 1831.
A cette époque, Bruxelles comp-
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