Titre : La Croix du Nord : supplément régional à la Croix de Paris ["puis" grand journal quotidien du Nord de la France]
Éditeur : [s.n.] (Lille)
Date d'édition : 1952-01-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32753198f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 janvier 1952 10 janvier 1952
Description : 1952/01/10 (A63,N17473). 1952/01/10 (A63,N17473).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG59 Collection numérique : BIPFPIG59
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Nord-Pas-de-Calais
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5062665p
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Date de mise en ligne : 29/01/2023
Le Numéro : 15 Frt
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LA CROIX DU WORD
■ r #
NiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimmmiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiimmiiiiiiiiiiiiiiiL.
GRAND QUOTIDIEN REGIONAL
63 r Année - N° 17.473
JEUDI 10
'JANVIER 1952
SAIN* GUILLAUME
Demain : Ste Hortcnse
——
FIN DES ENTRETIENS DE WASHINGTON
M. Churchill
plus qu’il
a obtenu
n’a concédé
n'a
mais il
les U. S. Â.
pu convaincre
de renoncer à
leur rôle directeur dans
la coalition atlantique
La conférence anglo-américaine
qui vient de se dérouler à Washing
ton, avec la participation du premier
ministre britannique. M. Winston
Churchill et du Président Truman
s'est déroulée à huis clos, mais un
certain nombre d’informations ont
filtré et permettent déjà de tirer
quelques conclusions.
UIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIUII^
(ANALOGIES)
E y^OMME la France, la Belgique =
E f ^ est aux prises avec une E
E ™— crise ministérielle â unE
E moment où elle n’en avait nulle- E
E ment besoin. Certes la succession E
E de M. Pholien sera moins difficile E
Ë que celle de M. Pleven et moi ni. E
E longue à liquider. Il n’y a guère E
Ë d’analogie à première vue entre le E
E chute du Gouvernement français E
E et la démission du Gouvernement =
E belge. Mais, pourtant, si l'on veut =
E aller au delà des apparences et E
E voir la cause profonde des deux E
E événements, on fera quelques E
E constatations intéressantes...
E Le Gouvernement belge n’était E
E pas, comme le Gouvernement ~
E français, le produit d’une coalition E
E de partis aux tendances opposées E
E et qu'il fallait constamment conci- E
E her. Il ne s’appuyait pas sur une E
E majorité parlementaire douteuse et E
E toujours sujette à l’effritement. E
E Le Gouvernement belge était un ==
E Gouvernement homogène dans le- E
E quel ne figuraient que des mem- E
E bres du Parti Social Chrétien. E
E Et ce parti disposait à lui seul E
E — et dispose toujours — dans =
E les deux Chambres beiges, d’une =
E majorité modeste assurément mais =
E réelle. Il n’a donc point à redouter E
E l’humeur changeante de ses asso- E
E ciés. E
E Le Gouvernement belge n’a E
E d'ailleurs point été renversé par =
E les députés, comme le Couverne- =
E ment français. Il s’est retiré de =
E lui-mème. .. E
Ë On sait, au surplus, que pour E
E n’ètre point de tout repos, la E
= situation de la Belgique est incom- =
E parablement meilleure que celle E
E de la France, sur tous les plans. E
E La grave crise intérieure qu’a pu E
E provoquer l’affaire royale est =‘
E maintenant réglée, même si toutes E
E les amertumes ne sont point E
E apaisées. Les questions économi- E
E ques et financières ne présentent E
E point le caractère de tragique E
E gravité qu’e'les revêtent toujours =
= chex nous, dans ce pays à mon- —
= naie solide. L’atmosphère sociale E
E est moins troublée, le communis- E
E me est à peu près éliminé de la E
E vie publique. Jusqu'au sens civi- E
E que des citoyens qui se situe à E
= un étage supérieur.
E Et cependant le Gouvernement E
E belge a été amené à démissionner, E
E au terme — première rcssemblan- E
E ce — d'une succession de conci- E
E liabules, de discussions et de E
E manœuvres. Il a démissionné, E
E pourquoi ? Sans doute parce qu’au E
E sein du "P. S. G., comme entre E
E les partis de chez nous, il y a des E
E rivalités et que certains ont consi- E
E déré que l’équipe au pouvoir avait =
E fait son temps et devait laisser la E
E place libre pour les impatients... E
E Ce côté humain de la question E
E n’est tout de même que fort E
E secondaire, en Belgique comme en E
E France...
= Il a démissionné, surtout, parce E
E que l’heure était venue de prendre =
E des décisions courageuses et qu’il E
E y avait désaccord entre les minis- E
E 1res et entre les députés du E
» P. S. C. sur les options possibles. =
E A vrai dire les tendances qui =
E opposent chez nous les partis po- E
E lifiques (et qu’on retrouve d'ail- E
E leurs à l’intérieur des partis, E
E comme l’a prouvé le dernier E
E scrutin et comme le confirme le E
E fait que la discipline de vote =
E parfois imposée ne recouvre point E
E toujours une unanimité de pen- E
E sée) ces tendances, dis-je, exis- E
E tent aussi en Belgique et au sein E
E même du parti majoritaire qu’elles E
E divisent cruellement, en dépit du E
E fonds commun de doctrine où =
E s'alimente son action. E
E La Belgique entre autres expé- E
E riences intéressantes avait réussi E
E à créer un grand parti d’inspira- E
E ton chrétienne que personne ne E
E contestait, alors que chez nous E
E nous avons surtout à constater E
= une év'dente dispersion po'itique E
E des chrétiens. Or. il apparait bien E
E aujourd’hui que pour être moins E
E publiques ces divisions existent E
E aussi chez nos voisins. Devant les E
E immenses problèmes que pose un E
E monde en pleine transformation E
E les mêmes désaccords surgissent. E
Ernest CAUDRON Ë
E (Suite en sixième page) E
imtuiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiH
La première et la moins contes
table c'est qu’il s’est agi d'une véri
table conférence, dans laquelle les
ministres spécialisés, et même les
experts ont eu leur mot à dire, et
non pas d'entretiens d'homme à
homme plus ou moins à bâtons rom
pus et portant sur des principes,
comme M. Churchill, rempli des
souvenirs de ses fructueuses rencon
tres avec le président Roosevelt pen
dant la guerre l'avait primitivement
envisagé Cette fois même si des ac
cords précis n'ont pas été mis onir
sur blanc, et même si le communiqué
fin&î ne fait état que de positions
de principe, on est allé assez loin
dans les détails. Ainsi, la question
brûlante de la situation dans le Sud-
Est .Asiatique a été déférée aux ex
perts militaires qui, avec la partici
pation de la France, vont à partir de
ce jeudi, traiter de ce problème. Cet
exemple illustre bien la méthode
adoptée à cette conférence : on n'est
plus à Yalta, ni à Potsdam et il ne
saurait être question de s'engager
pour des tiers, ni de prendre des
positions de principe sans examiner
de près les conséquences.
Pas de co-directoire
Si la forme qu’ont pris les entre
tiens de Washington n’a pas exacte
ment répondu à l'a>ttente de M Chur
chill, iil n'est pas certain, non plus,
qu’il ait atteint sur le fond les ré
sultats qu'il espérait. On lui attri-
buaifà la veille de la conférence, le
désir essentiel de rétablir l'Angleter
re dans sa position de grande puis
sance. obtenir qu elle fut désormais
plus étroitement associée aux déci
sions capitai.es que le bloc occidental
pourrait être amené à prendre sur le
plan international.
Rien n'indique que les Etats Unis
soient disposés à renoncer au rôle
directeur qu'ils ont assumé dans la
coalition atlantique ou à partager les
responsabilités. Ceci ne signifie pas
que M. Churchill de son coté, ait
renoncé à aucune des idées qui lui
sont chères, et il est même certain
que sur divers points discutés il a
obtenu plus qu’il n'a concédé
La question atomique
Tout d'abord sur la question ato
mique Les entretiens à ce sujet ont
été entourés d’un secret plus com
plet que sur les autres problèmes,
mais il apparait que le premier mi
nistre a. tout au moins, obtenu qu'au
cune décision ne serait prise concer
nant d'éventuels bombardements ato-
(Suite en sixième page)
La crise : Quatre hommes en deux jours
M. BIDAULT
"va essayer"
Après le relus de M. Christian Pineau
MM. Soustelle et Reynaud s'étaient récusés
w.'êLïM
M. Jacques Soustelle (ci-dessus) et M. Paul
Reynaud (ci-dessous) ont successivement refusé.
Paris, 9. — Le leader socialiste Christian
Pineau, à qui on n'accordait aucune chance,
a décliné mercredi à midi l'offre que lui
avait faite M. Vincent Auriol de dénouer la
crise. MM. Soustelle et Reynaud s’étant tour
à tour récusés, c’est finalement à M. Georges
Bidault qu'échoit la tâche de donner au pays
un nouveau gouvernement. Mais une crise
étant rarement résolue au bout de trois jours,
il est à craindre que le leader M. R. P. ne
fasse qu’ « essuyer les plâtres ».
Le « tour de piste » de M. Pineau a été très bref.
Arrivé à 10 heures au Palais Bourbon, il a conféré
avec ses amis politiques puis il a reçu les délégations
des groupes MRP., Radical, U.D.S.R., Indépendants
et Paysans. A midi le leader socialiste s’est rendu à
l’Elysée où il a remis à M. Vincent Auriol une répon
se négative.
M. Pineau a déclaré à la presse que la position
prise par son parti sur les problèmes de l’école, des
salaires, de la réforme des institutions sociales était
trop nette pour qu’un président socialiste désigné
puisse obtenir l’investiture de l’Assemblée
Le leader socialiste ne pouvait d’ailleurs prolo-rger
des entretiens aléatoires car il était désigné pour par
tir le jour même en Indochine comme membre de la
délégation parlementaire chargée de vérifier l’emploi
des crédits militaires.
M. SOUSTELLE :
Ce n’est pas l’heure
A 15 heures M. Vincent Auriol a reçu M. Soustelle
président du groupe parlementaire R.P.F. qui a décli
né aussitôt l'offre qui lui était faite.
M. Soustelle a déclaré à la presse que le R P F.
désirait un vaste rassemblement ayant pour moteur
et pour but un ensemble de mesures de salut national
Mais, dans l'immédiat, a déclaré le leader RP F.,
nous considérons que la première phase de la crise,
celle de l'indispensable clarification politique n’est
pas achevée : notre intervention à ce stade serait
donc prématurée et ne pourrait qu’ajouter à la perte
de temps que subit le pays.
M. Soustelle estime qu'il faut avant toutes choses
dissiper le doute qui existe sur la «majorité des ap
parentements ». C’est pourquoi il a décliné « dans le
présent » l'offre qui lui a été faite : le R.P.F., sou
cieux de ne rien faire que sérieusement, attend que
la voie à suivre soit déblayée de l’obstacle qui l’obs
true encore ».
Appelé à l'Ely-
sée à 17 h. 30,
M. Paul Rey
naud a décliné
également l’of
fre de M. Vin
cent Auriol.
(Suite en 6«
page).
DE LA RUHR AU NIL
Le Prince
aidera-t-il
Abbas Halim, cousin du Roi
la République de Bonn à
Farouk,
réaliser
le rêve de Guillaume II ?
((L’Egypte est la serrure du Moyen-Orient;
elle en offre la clé à l’Allemagne))
DE NOTRE REDACTEUR DIPLOMATIQUE : JACQUES ROISEL
«IL
'EGYPTE est la
serrure du
Moyen - Orient,
elle en offre la
clé à l’Allemagne. » Qui a ainsi
parlé, engageant le destin d'une
importante partie du monde arabe,
menaçant un des fondements de la
puissance britannique au profit de
son rival industriel le plus puis
sant ? Pas un personnage irrespon
sable certes, ni un journaliste, ni
un touriste, mais le prince Abbas
Halim, cousin du roi Farouk, qui
vient de séjourner plusieurs semai
nes en Allemagne Occidenta'e pour
jeter les fondements d'une entente
entre Le Caire et Bonn, entre des
déserts infertiles et les hauts-four
neaux de la Ruhr.
Le vieux rêve de Guillaume II :
pénétrer au Moyen-Orient, n’a ja
mais cessé de hanter les magnats
de l’industrie allemande. L’Egypte
est dans leur esprit destinée à jouer
le rôle de la Turquie avant 1914 :
les Allemands joindront l’Occan In
dien non plus par le Tigre et l’Eu
phrate, trop solidement tenus par
les Anglais, mais par la vallée du
Nil. C’est la reprise pacifique des
objectifs de Rommel.
Unt campagne bien préparée
Le régime nazi avait développé
les liaisons avec les pays arabes
établies par l’empire allemand. Der
rière le prétexte politique : lutter
contre l'Angleterre, que Berlin of
frait aux souverains du Proche-
Un cigare
de 40 cm. de long
est offert à M. Churchill
Un cigare de quarante centimètres
de long fabriqué spécialement pour
lui, a été offert à M. Winston Chur
chill par les manufactures de tabac
de la ville de Tempa, en Floride,
réputée pour ses cigares.
M. Churchill en a reçu également
d’autres de taille normale.
Le bien nommé
Un ouvrier qui travaillait dans un
bâtiment de la Poudrerie Nationale
de Bergerac à la remise en état de
cuves inutilisées depuis 1946, décou
pait des pièces métalliques à l'aide
d'un chalumeau, lorsqu'une défla
gration se produisit dans l'une des
cuves. Les étincelles du chalumeau
avaient atteint des restes de coton
poudre.
L’ouvrier a été grièvement brûlé
au visage. Deux autres personnrr,
souffrent également de brûlures.
Les dégâts causés aux bâtiments
sont assez importants. L'ouvrier en
question s'appelle M. Pétard.
* LE SUD-EST ASIATIQUE — Le
Générai Juin et la Délégation Mili
taire Françaises sont arrivés à Was
hington, à bord de l'avion spécial
mis à leur disposition par le Général
Omar Bradley.
UN "ROI'' INSATIABLE
UNE IRREVERENCE
Sur la foi d'un télégramme qui
offrait toutes les apparences de
l'authenticité, notre journal s'est
fait hier l'instrument d'une plaisan
terie, fort irrévérencieuse à divers
titres, dont a été l’objet un
ecclésiastique du diocèse d’Arras.
La signature de ce télégramme
était gravement abusive et la nomi
nation épiscopale qu'il annonçait
le fruit de la seule malignité du
véritable expéditeur.
Nous devons des excuses, en
même temps qu'à nos lecteurs, à
S. Ex. Mgr l'Evèque d'Arras et à
M. le Doyen de Frévent. Nous les
leur exprimons volontiers.
Quant â l'auteur de ce très
fâcheux enfantillage il nous semble
juste qu’il en mesure, un peu tard,
les conséquences. A côté de l'en
quête qui peut être faite ailleurs,
nous déposons une plainte avec
demande de dommages-intérêts.
DEMISSION DU
CABINET BELGE
BRUXELLES, 9 — A l’issue d’un Conseil de Cabinet
tenu mercredi* matin, M. Josepl» Pholien, premier ministre
s est rendu au Palais Royal pour remettre au Roi la démission
de son gouvernement.
Orient, se développaient des inten
tions impérialistes précises. Et l’on
vit pendant la guerre le grand muf
ti de Jérusalem, Rachid Ali d’Irak
et d’autres personnages de moindre
envergure mais toujours actifs, se
faire les agents de Goebbels. Cer
tains d'entre eux sont restés a la
surface et n'ont jamais cessé de
jouer un rô'e politique actif dans
leurs pays respectifs.
lis ont été soutenus après 1945
lorsque d’Allemagne vaincue se
sont échappés nombre de gens crai
gnant les conséquences de leur
passé ou simplement désireux de
chercher ailleurs une aventure qui
avait déserté leur pays. D'anciens
officiers allemands devinrent con
seillers militaires des armées arabes.
Le recrutement se faisait à Ham
bourg et ses sources ne tarirent
jamais. Glubb Pacha, le général
anglais qui commande la fameuse
« Légion arabe », ne dédaigna pas
les services des anciens ennemis.
En Egypte même, la première bri
gade aéroportée de l’armce de Fa
rouk fut formée par un ancien offi
cier parachutiste allemand, tandis
qu'un de ses camarades aviateurs
entraînait les pilotes militaires. On
pense qu’environ six cents officiels
allemands ont ainsi utilisé leurs
compétences dans les pays arabes.
(Suite en sixième page)
En sortant du palais royal,
M. Joseph Pholien, président du
Conseil démissionnaire, a décla
ré : « Le roi a pris acte de ma
démarche et il a réservé sa déci
sion ».
Puis, après avoir indiqué qu’il
avait conscience que le gouverne
ment avait rempli sa tâche avec
succès dans des conditions ren
dues particulièrement difficiles
par la conjoncture internationale.
M. Pholien a ajouté :
« J’ai pensé, en présence des
grands problèmes de l’heure, a
demander à mes collègues s’il ne
leur paraissait pas souhaitable de
voir se constituer un gouverne
ment sur la base d'un programme
répondant d'aussi près que pos
sible aux nécessités du moment.
Tous mes collègues ont approuvé
cette manière de voir et ont una
nimement estimé que la meilleure
formule était d’offrir la démission
collective du gouvernement au
chef de l’Etat ».
LES DOUZE MINEURS
ENSEVELIS
A GELSENKIRCHEN
ONT ETE DEGAGES
F.SSEN, 19 . — Les douze mineur?
ensevelis depuis mardi, dan» une
taille de la mine « Comte Bismarck ■
à El-enkirchen, ont pu être dégagés
après »7 heures de travaux, annonce
la Direction des Charbonnage* Al
lemands.
Aucun d'eui n’est grièvement
blessé.
LA VIE POLITIQUE
Dessous et alentours d'une crise
qui paraît difficile à résoudre
IDE NOTRE REDACTEUR PARLEMENTAIRE A. LAUD AïT
PARIS, 9 Janvier. — Nous voilà
installés dans une crise qui éton
nera tout le monde si elle ne bat
pas tous les records de durée.
Le Président de la République a
bien dit qu’il lui assignait comme
extrême limite le 22 janvier, mais
il ne dépend pas de lui, de forcer
la main à 314 députés.
Soit dit en passant, la difficulté
d’obtenir pour l’investiture d’un
d’un nouveau président du Con
seil la majorité constitutionnelle
de la moitié plus un des membres
de l'Assemblée, aura-t-elle pour
conséquence de hâter une réforme
de cette Constitution c boiteuse et
mal assise». Mais nous n'en som
mes pas là et l'opération en cours
évoque un peu celle du remor
quage du « Flying Enterprise ».
On a dit dans la grande presse
que si les socialistes avaient con-
L AMARRE EST ROMPUE I
C
c/i’eéi-ca piaé o&lza ci&iâ
Sur quatre mille sept cent cinquante-deux étudiants questionnés dans
quarante-deux universités américaines, très peu furent capables de nommer
les cinq grands océans, ou de citer un seul pays ayant une frontière com
mune avec la Yougoslavie. Certains répondirent : La Belgique... l’Egypte.,
la Mandchourie...
Peut-être faut-il pousser un gros rire : « Ces Américains .. Aucune
culture ! »
Peut-être vaut-il mieux essayer, à notre tour, de citer un seul pays
ayant une frontière commune avec... la Bolivie, par exemple.
Je n’insiste pas.
Les étudiants de nos universités « nageraient » quand même moins dans
les cinq océans. Et ce sont les Français qui passent pour spécialement
rebelles à la géographie !
Les peuples pèchent souvent par jugement téméraire. Pour en rester aux
Etats-Unis, ils nous accusent d'opprimer les indigènes de nos colonies.
Mais il suffit d'évoquer la question noire devant un Américain pour le
faire bredouiller. De notre côté, nous nous scandalisons de l'affairisme
yenkee, sans pour autant refuser d’empocher les dollars de l’Oncle Sam
Stupides querelles qu’il serait si facile d’éviter ! Ne pas s'occuper des \
affaires du voisin, ou ne s'en occuper que pour essayer de le comprendre. A
de l'excuser et de l’aider. philosophie simpliste sans doute, mais qui. X
universellement admise, nous aurait épargné toutes /"s guerres (Et. n unes
autre échelle, les crépages de chignon ) J
PIERRE, PAUL, JACQUES ou JEAN. h
Lès dépenses de l’Etat absorbent sous forme d’impôts 1/3 du revenu
national, c’est-à-dire de la masse des biens et des services produits p»c
les travailleurs. Autrement dit, nous travaillons pour l'Etat un jour sur
trois au lieu d’un jour sur sept seulement en 1913 (Cliché J.R.A.)
\
100 millions escroqués
au Baron du Roure
par de faux agents
de renseignements
Les services de la D.S-T. viennent
d’arrêter quatre escrocs ; Combalu-
z ier et Berthier, qui se faisaient
passer respectivement pour general
et lieutenant-colonel, un ancien ins
pecteur de la D.S.T.. Alberto, et
l'amie de ce dernier.
De mars 1950 a décembre 1951, les
trois hommes avaient réussi a sou
tirer au baron du Uoure, gendre «te
Mme Thome-Patenotre, sénateur,
maire de Rambouillet, une somme
d'environ 100 millions.
Le baron du Roure, qui pensait
agir dans l’intérêt des services de
rercse^nemcnts français « achetait »
les information* que lui apportaient
les trois escrocs.
Le mois dernier, ils lui livrèrent
une bonbonne en plomb, qui conte
rait, disaient-ils de l'uranium. Les
services de la recherche atomique a
Ch vtil on nui Couvrirent lundi der
nier, ne trouvèrent que du sable.
Le " Flying Enterprise " dérive
à I entrée de la Manche, sur
une mer violemment démontée
LONDRES, — L’odyssée du « Flying
Enlerprise », déjà riche en péripéties
dramatiques, a connu, hier mercredi
un nouvel épisode à sensation : à
t h . 30 du tpalin, l'amarre reliant
le cargo au remorqueur « Turmoil »
s’est rompue à 10 milles Lizzard. Cotirhé presqu's horizonta
lement sur le côté, le navire dérive
Est-Sud-Est, sur une mer démontée.
Les parages du Cap Lizzard où s'est
produit l’arcident, sont rendus très
dangereux par la violence des cou-
nmls. A il moment de la rupture du
câble, plusieurs navires étaient en
difficulté et 1rs communications ra
dio-téléphoniques. arec le capitaine
Carlse fi, étaient interrompues depuis
la veille à 18 h. . 10 .
Le capitaine Carlsen avait déniait
dé a us chalutiers, remorqueurs et
embarcations frétées par la presse,
de ne pas s'approcher de son cargo.
En effet, la houle était si forte,
qu’une collision ponçait se proilnirc.
Les oscillations >ln cargo altci-
qnaient alors, selon les témoins,
l’ampleur d'un quart de rcrclr. t
olusirur* reprises, la lianssière se
tendit d’une manière alarmante, à
l r l point que I « 1 brille '-’•/» se /ap
procha à toute vitesse du cargo, pour
éventuellement lancer un nouveau
filin. A chaque fois, le Capitaine
Carlsen, de la rambarde de son ba
teau, faisait signe cependant à
l’« Abeille » de s'éloigner : le câble
de remorque le reliait toujours au
puissant «Turmoil ».
Un bouchon sur la mer
Mais bientôt ce fut une véritable
danse que mena le « Flying Enler-
pri*e ». au bout du râble. Le capi
taine Carlsen et son compagnon Dan.
cy devaient faire des prodiges d’équi
libre pour aller à l’avant, vérifier
l’état de la hnussière.
Le capitaine de U Abeille 25», au
plus fort de la bourrasque essuyée
par le « Flying Enlcrprire », avait
râblé : « Dix remorqueurs n'arrive
ront pas i tirer le bateau, dans celle
h'iupèle ». A plusieurs reprises, les
oscillations du « Flying Enterprise »
avaient atteint une amplitude telle
que le cargo avait presque rhaviré.
l'.’rst alors que le Capitaine Parker,
iln « Turmoil » changea le cap et fil
rirer son remorqueur, afin que la
In.urrnsqur frappe le « Flying F.nbr-
|ir:-e » à liibord et non plus ù bâ
bord, le côté, immergé.
Lentement, sur la mer démontée,
le • Turmoil » et le cargo dérivaient
alors en direction des côtes de France
Peu avant minuit, la mer étant de
venue plus calme, le remorquage
reprenait. Mais à l h. 30, l’accalmie
avait pris fin. La mer était à nou
veau démontée et’, peu apres, le câ
ble du remorqueur cassait.
A la dérive
Dans la matinée de mercredi, le
« Flying Enterprise » voguait à la
dérive, à une cinquantaine de milles
au Sud-Ouest de la pointe du Lizzard.
L’épave était entourée du « Tur
moil », du destroyer u\Villard Keith »
de l’ « Abeille 23 » et de deux autres
remorqueurs . Un avion survolant te
convoi vers midi, déclarait que le
« Flying Enterprise » avait un gite à
80 % cl que des vagues de cinq à six
mètres venaient parfois se briser
jusqu’au milieu du pont.
L’après-midi, on annonçait que le
plus moderne des remorqueurs de
sauvetage britanniques « Tlie Bus
tier » se rendait sur les lieux. Mais
aucune accalmie n’avait encore per
mis â l’un (les remorqueurs du con
voi, de lancer une amarre au «Flying
Enterprise »
(Suit* en sixième page)
tinué, comme dans le vote de con
fiance précédeirt, à 6’abstenir, le
gouvernement aurait été sauvé Ce
n’est pas l'avis de ceux qui ont
suivi de près, heure par heurre,
dans les couloirs, le développe
ment d'une crise dont M* de Moro
Giafferi, nous disait qu’elle re
montait en réalité au vote de la
loi Barangé-Barrachin laquelle
avait rompu la solidarité électora
le du 17 juin.
Il y a du vrai dans cette obser
vation ; gi le M R P. avait refusé
de tenir la promesse faite par lui
à ées électeurs de voter une aide
à l’enseignement libre, il eut été
plus facile de maintenir une coa
lition que le général Billotte ap
pelait 1 autre jour, dans les cou
loirs « les apparentements terri
bles ».
Mais qui donc avait pu croire
que les dirigeants du groupe M.
R.P. renieraient leur engagement?
Et à supposer qu’ils eussent pu
envisager un tel reniement, leur
intérêt aurait suffi à les en dé
tourner puisque le R.P.F. serait
resté seul avec les Indépendants
et les Paysans à défendre 'es
droits des catholiques
Si on veut donc, à toute fo.ee,
remonter à l’origine de la disloca
tion de la majorité, il faut en ren
dre responsable une loi électorale
qui n’a pas tenu le moindre comp
te de ce que Waldeck Rousseau
appelait le c fossé de la question
religieuse ».
(Suite en sixième page)
La bataille de
la Rivière Noire
entre dans sa
troisième phase
Le Viet-Minh
attaque sur
un front de
20 kilomètres
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LA CROIX DU WORD
■ r #
NiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimmmiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiimmiiiiiiiiiiiiiiiL.
GRAND QUOTIDIEN REGIONAL
63 r Année - N° 17.473
JEUDI 10
'JANVIER 1952
SAIN* GUILLAUME
Demain : Ste Hortcnse
——
FIN DES ENTRETIENS DE WASHINGTON
M. Churchill
plus qu’il
a obtenu
n’a concédé
n'a
mais il
les U. S. Â.
pu convaincre
de renoncer à
leur rôle directeur dans
la coalition atlantique
La conférence anglo-américaine
qui vient de se dérouler à Washing
ton, avec la participation du premier
ministre britannique. M. Winston
Churchill et du Président Truman
s'est déroulée à huis clos, mais un
certain nombre d’informations ont
filtré et permettent déjà de tirer
quelques conclusions.
UIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIUII^
(ANALOGIES)
E y^OMME la France, la Belgique =
E f ^ est aux prises avec une E
E ™— crise ministérielle â unE
E moment où elle n’en avait nulle- E
E ment besoin. Certes la succession E
E de M. Pholien sera moins difficile E
Ë que celle de M. Pleven et moi ni. E
E longue à liquider. Il n’y a guère E
Ë d’analogie à première vue entre le E
E chute du Gouvernement français E
E et la démission du Gouvernement =
E belge. Mais, pourtant, si l'on veut =
E aller au delà des apparences et E
E voir la cause profonde des deux E
E événements, on fera quelques E
E constatations intéressantes...
E Le Gouvernement belge n’était E
E pas, comme le Gouvernement ~
E français, le produit d’une coalition E
E de partis aux tendances opposées E
E et qu'il fallait constamment conci- E
E her. Il ne s’appuyait pas sur une E
E majorité parlementaire douteuse et E
E toujours sujette à l’effritement. E
E Le Gouvernement belge était un ==
E Gouvernement homogène dans le- E
E quel ne figuraient que des mem- E
E bres du Parti Social Chrétien. E
E Et ce parti disposait à lui seul E
E — et dispose toujours — dans =
E les deux Chambres beiges, d’une =
E majorité modeste assurément mais =
E réelle. Il n’a donc point à redouter E
E l’humeur changeante de ses asso- E
E ciés. E
E Le Gouvernement belge n’a E
E d'ailleurs point été renversé par =
E les députés, comme le Couverne- =
E ment français. Il s’est retiré de =
E lui-mème. .. E
Ë On sait, au surplus, que pour E
E n’ètre point de tout repos, la E
= situation de la Belgique est incom- =
E parablement meilleure que celle E
E de la France, sur tous les plans. E
E La grave crise intérieure qu’a pu E
E provoquer l’affaire royale est =‘
E maintenant réglée, même si toutes E
E les amertumes ne sont point E
E apaisées. Les questions économi- E
E ques et financières ne présentent E
E point le caractère de tragique E
E gravité qu’e'les revêtent toujours =
= chex nous, dans ce pays à mon- —
= naie solide. L’atmosphère sociale E
E est moins troublée, le communis- E
E me est à peu près éliminé de la E
E vie publique. Jusqu'au sens civi- E
E que des citoyens qui se situe à E
= un étage supérieur.
E Et cependant le Gouvernement E
E belge a été amené à démissionner, E
E au terme — première rcssemblan- E
E ce — d'une succession de conci- E
E liabules, de discussions et de E
E manœuvres. Il a démissionné, E
E pourquoi ? Sans doute parce qu’au E
E sein du "P. S. G., comme entre E
E les partis de chez nous, il y a des E
E rivalités et que certains ont consi- E
E déré que l’équipe au pouvoir avait =
E fait son temps et devait laisser la E
E place libre pour les impatients... E
E Ce côté humain de la question E
E n’est tout de même que fort E
E secondaire, en Belgique comme en E
E France...
= Il a démissionné, surtout, parce E
E que l’heure était venue de prendre =
E des décisions courageuses et qu’il E
E y avait désaccord entre les minis- E
E 1res et entre les députés du E
» P. S. C. sur les options possibles. =
E A vrai dire les tendances qui =
E opposent chez nous les partis po- E
E lifiques (et qu’on retrouve d'ail- E
E leurs à l’intérieur des partis, E
E comme l’a prouvé le dernier E
E scrutin et comme le confirme le E
E fait que la discipline de vote =
E parfois imposée ne recouvre point E
E toujours une unanimité de pen- E
E sée) ces tendances, dis-je, exis- E
E tent aussi en Belgique et au sein E
E même du parti majoritaire qu’elles E
E divisent cruellement, en dépit du E
E fonds commun de doctrine où =
E s'alimente son action. E
E La Belgique entre autres expé- E
E riences intéressantes avait réussi E
E à créer un grand parti d’inspira- E
E ton chrétienne que personne ne E
E contestait, alors que chez nous E
E nous avons surtout à constater E
= une év'dente dispersion po'itique E
E des chrétiens. Or. il apparait bien E
E aujourd’hui que pour être moins E
E publiques ces divisions existent E
E aussi chez nos voisins. Devant les E
E immenses problèmes que pose un E
E monde en pleine transformation E
E les mêmes désaccords surgissent. E
Ernest CAUDRON Ë
E (Suite en sixième page) E
imtuiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiH
La première et la moins contes
table c'est qu’il s’est agi d'une véri
table conférence, dans laquelle les
ministres spécialisés, et même les
experts ont eu leur mot à dire, et
non pas d'entretiens d'homme à
homme plus ou moins à bâtons rom
pus et portant sur des principes,
comme M. Churchill, rempli des
souvenirs de ses fructueuses rencon
tres avec le président Roosevelt pen
dant la guerre l'avait primitivement
envisagé Cette fois même si des ac
cords précis n'ont pas été mis onir
sur blanc, et même si le communiqué
fin&î ne fait état que de positions
de principe, on est allé assez loin
dans les détails. Ainsi, la question
brûlante de la situation dans le Sud-
Est .Asiatique a été déférée aux ex
perts militaires qui, avec la partici
pation de la France, vont à partir de
ce jeudi, traiter de ce problème. Cet
exemple illustre bien la méthode
adoptée à cette conférence : on n'est
plus à Yalta, ni à Potsdam et il ne
saurait être question de s'engager
pour des tiers, ni de prendre des
positions de principe sans examiner
de près les conséquences.
Pas de co-directoire
Si la forme qu’ont pris les entre
tiens de Washington n’a pas exacte
ment répondu à l'a>ttente de M Chur
chill, iil n'est pas certain, non plus,
qu’il ait atteint sur le fond les ré
sultats qu'il espérait. On lui attri-
buaifà la veille de la conférence, le
désir essentiel de rétablir l'Angleter
re dans sa position de grande puis
sance. obtenir qu elle fut désormais
plus étroitement associée aux déci
sions capitai.es que le bloc occidental
pourrait être amené à prendre sur le
plan international.
Rien n'indique que les Etats Unis
soient disposés à renoncer au rôle
directeur qu'ils ont assumé dans la
coalition atlantique ou à partager les
responsabilités. Ceci ne signifie pas
que M. Churchill de son coté, ait
renoncé à aucune des idées qui lui
sont chères, et il est même certain
que sur divers points discutés il a
obtenu plus qu’il n'a concédé
La question atomique
Tout d'abord sur la question ato
mique Les entretiens à ce sujet ont
été entourés d’un secret plus com
plet que sur les autres problèmes,
mais il apparait que le premier mi
nistre a. tout au moins, obtenu qu'au
cune décision ne serait prise concer
nant d'éventuels bombardements ato-
(Suite en sixième page)
La crise : Quatre hommes en deux jours
M. BIDAULT
"va essayer"
Après le relus de M. Christian Pineau
MM. Soustelle et Reynaud s'étaient récusés
w.'êLïM
M. Jacques Soustelle (ci-dessus) et M. Paul
Reynaud (ci-dessous) ont successivement refusé.
Paris, 9. — Le leader socialiste Christian
Pineau, à qui on n'accordait aucune chance,
a décliné mercredi à midi l'offre que lui
avait faite M. Vincent Auriol de dénouer la
crise. MM. Soustelle et Reynaud s’étant tour
à tour récusés, c’est finalement à M. Georges
Bidault qu'échoit la tâche de donner au pays
un nouveau gouvernement. Mais une crise
étant rarement résolue au bout de trois jours,
il est à craindre que le leader M. R. P. ne
fasse qu’ « essuyer les plâtres ».
Le « tour de piste » de M. Pineau a été très bref.
Arrivé à 10 heures au Palais Bourbon, il a conféré
avec ses amis politiques puis il a reçu les délégations
des groupes MRP., Radical, U.D.S.R., Indépendants
et Paysans. A midi le leader socialiste s’est rendu à
l’Elysée où il a remis à M. Vincent Auriol une répon
se négative.
M. Pineau a déclaré à la presse que la position
prise par son parti sur les problèmes de l’école, des
salaires, de la réforme des institutions sociales était
trop nette pour qu’un président socialiste désigné
puisse obtenir l’investiture de l’Assemblée
Le leader socialiste ne pouvait d’ailleurs prolo-rger
des entretiens aléatoires car il était désigné pour par
tir le jour même en Indochine comme membre de la
délégation parlementaire chargée de vérifier l’emploi
des crédits militaires.
M. SOUSTELLE :
Ce n’est pas l’heure
A 15 heures M. Vincent Auriol a reçu M. Soustelle
président du groupe parlementaire R.P.F. qui a décli
né aussitôt l'offre qui lui était faite.
M. Soustelle a déclaré à la presse que le R P F.
désirait un vaste rassemblement ayant pour moteur
et pour but un ensemble de mesures de salut national
Mais, dans l'immédiat, a déclaré le leader RP F.,
nous considérons que la première phase de la crise,
celle de l'indispensable clarification politique n’est
pas achevée : notre intervention à ce stade serait
donc prématurée et ne pourrait qu’ajouter à la perte
de temps que subit le pays.
M. Soustelle estime qu'il faut avant toutes choses
dissiper le doute qui existe sur la «majorité des ap
parentements ». C’est pourquoi il a décliné « dans le
présent » l'offre qui lui a été faite : le R.P.F., sou
cieux de ne rien faire que sérieusement, attend que
la voie à suivre soit déblayée de l’obstacle qui l’obs
true encore ».
Appelé à l'Ely-
sée à 17 h. 30,
M. Paul Rey
naud a décliné
également l’of
fre de M. Vin
cent Auriol.
(Suite en 6«
page).
DE LA RUHR AU NIL
Le Prince
aidera-t-il
Abbas Halim, cousin du Roi
la République de Bonn à
Farouk,
réaliser
le rêve de Guillaume II ?
((L’Egypte est la serrure du Moyen-Orient;
elle en offre la clé à l’Allemagne))
DE NOTRE REDACTEUR DIPLOMATIQUE : JACQUES ROISEL
«IL
'EGYPTE est la
serrure du
Moyen - Orient,
elle en offre la
clé à l’Allemagne. » Qui a ainsi
parlé, engageant le destin d'une
importante partie du monde arabe,
menaçant un des fondements de la
puissance britannique au profit de
son rival industriel le plus puis
sant ? Pas un personnage irrespon
sable certes, ni un journaliste, ni
un touriste, mais le prince Abbas
Halim, cousin du roi Farouk, qui
vient de séjourner plusieurs semai
nes en Allemagne Occidenta'e pour
jeter les fondements d'une entente
entre Le Caire et Bonn, entre des
déserts infertiles et les hauts-four
neaux de la Ruhr.
Le vieux rêve de Guillaume II :
pénétrer au Moyen-Orient, n’a ja
mais cessé de hanter les magnats
de l’industrie allemande. L’Egypte
est dans leur esprit destinée à jouer
le rôle de la Turquie avant 1914 :
les Allemands joindront l’Occan In
dien non plus par le Tigre et l’Eu
phrate, trop solidement tenus par
les Anglais, mais par la vallée du
Nil. C’est la reprise pacifique des
objectifs de Rommel.
Unt campagne bien préparée
Le régime nazi avait développé
les liaisons avec les pays arabes
établies par l’empire allemand. Der
rière le prétexte politique : lutter
contre l'Angleterre, que Berlin of
frait aux souverains du Proche-
Un cigare
de 40 cm. de long
est offert à M. Churchill
Un cigare de quarante centimètres
de long fabriqué spécialement pour
lui, a été offert à M. Winston Chur
chill par les manufactures de tabac
de la ville de Tempa, en Floride,
réputée pour ses cigares.
M. Churchill en a reçu également
d’autres de taille normale.
Le bien nommé
Un ouvrier qui travaillait dans un
bâtiment de la Poudrerie Nationale
de Bergerac à la remise en état de
cuves inutilisées depuis 1946, décou
pait des pièces métalliques à l'aide
d'un chalumeau, lorsqu'une défla
gration se produisit dans l'une des
cuves. Les étincelles du chalumeau
avaient atteint des restes de coton
poudre.
L’ouvrier a été grièvement brûlé
au visage. Deux autres personnrr,
souffrent également de brûlures.
Les dégâts causés aux bâtiments
sont assez importants. L'ouvrier en
question s'appelle M. Pétard.
* LE SUD-EST ASIATIQUE — Le
Générai Juin et la Délégation Mili
taire Françaises sont arrivés à Was
hington, à bord de l'avion spécial
mis à leur disposition par le Général
Omar Bradley.
UN "ROI'' INSATIABLE
UNE IRREVERENCE
Sur la foi d'un télégramme qui
offrait toutes les apparences de
l'authenticité, notre journal s'est
fait hier l'instrument d'une plaisan
terie, fort irrévérencieuse à divers
titres, dont a été l’objet un
ecclésiastique du diocèse d’Arras.
La signature de ce télégramme
était gravement abusive et la nomi
nation épiscopale qu'il annonçait
le fruit de la seule malignité du
véritable expéditeur.
Nous devons des excuses, en
même temps qu'à nos lecteurs, à
S. Ex. Mgr l'Evèque d'Arras et à
M. le Doyen de Frévent. Nous les
leur exprimons volontiers.
Quant â l'auteur de ce très
fâcheux enfantillage il nous semble
juste qu’il en mesure, un peu tard,
les conséquences. A côté de l'en
quête qui peut être faite ailleurs,
nous déposons une plainte avec
demande de dommages-intérêts.
DEMISSION DU
CABINET BELGE
BRUXELLES, 9 — A l’issue d’un Conseil de Cabinet
tenu mercredi* matin, M. Josepl» Pholien, premier ministre
s est rendu au Palais Royal pour remettre au Roi la démission
de son gouvernement.
Orient, se développaient des inten
tions impérialistes précises. Et l’on
vit pendant la guerre le grand muf
ti de Jérusalem, Rachid Ali d’Irak
et d’autres personnages de moindre
envergure mais toujours actifs, se
faire les agents de Goebbels. Cer
tains d'entre eux sont restés a la
surface et n'ont jamais cessé de
jouer un rô'e politique actif dans
leurs pays respectifs.
lis ont été soutenus après 1945
lorsque d’Allemagne vaincue se
sont échappés nombre de gens crai
gnant les conséquences de leur
passé ou simplement désireux de
chercher ailleurs une aventure qui
avait déserté leur pays. D'anciens
officiers allemands devinrent con
seillers militaires des armées arabes.
Le recrutement se faisait à Ham
bourg et ses sources ne tarirent
jamais. Glubb Pacha, le général
anglais qui commande la fameuse
« Légion arabe », ne dédaigna pas
les services des anciens ennemis.
En Egypte même, la première bri
gade aéroportée de l’armce de Fa
rouk fut formée par un ancien offi
cier parachutiste allemand, tandis
qu'un de ses camarades aviateurs
entraînait les pilotes militaires. On
pense qu’environ six cents officiels
allemands ont ainsi utilisé leurs
compétences dans les pays arabes.
(Suite en sixième page)
En sortant du palais royal,
M. Joseph Pholien, président du
Conseil démissionnaire, a décla
ré : « Le roi a pris acte de ma
démarche et il a réservé sa déci
sion ».
Puis, après avoir indiqué qu’il
avait conscience que le gouverne
ment avait rempli sa tâche avec
succès dans des conditions ren
dues particulièrement difficiles
par la conjoncture internationale.
M. Pholien a ajouté :
« J’ai pensé, en présence des
grands problèmes de l’heure, a
demander à mes collègues s’il ne
leur paraissait pas souhaitable de
voir se constituer un gouverne
ment sur la base d'un programme
répondant d'aussi près que pos
sible aux nécessités du moment.
Tous mes collègues ont approuvé
cette manière de voir et ont una
nimement estimé que la meilleure
formule était d’offrir la démission
collective du gouvernement au
chef de l’Etat ».
LES DOUZE MINEURS
ENSEVELIS
A GELSENKIRCHEN
ONT ETE DEGAGES
F.SSEN, 19 . — Les douze mineur?
ensevelis depuis mardi, dan» une
taille de la mine « Comte Bismarck ■
à El-enkirchen, ont pu être dégagés
après »7 heures de travaux, annonce
la Direction des Charbonnage* Al
lemands.
Aucun d'eui n’est grièvement
blessé.
LA VIE POLITIQUE
Dessous et alentours d'une crise
qui paraît difficile à résoudre
IDE NOTRE REDACTEUR PARLEMENTAIRE A. LAUD AïT
PARIS, 9 Janvier. — Nous voilà
installés dans une crise qui éton
nera tout le monde si elle ne bat
pas tous les records de durée.
Le Président de la République a
bien dit qu’il lui assignait comme
extrême limite le 22 janvier, mais
il ne dépend pas de lui, de forcer
la main à 314 députés.
Soit dit en passant, la difficulté
d’obtenir pour l’investiture d’un
d’un nouveau président du Con
seil la majorité constitutionnelle
de la moitié plus un des membres
de l'Assemblée, aura-t-elle pour
conséquence de hâter une réforme
de cette Constitution c boiteuse et
mal assise». Mais nous n'en som
mes pas là et l'opération en cours
évoque un peu celle du remor
quage du « Flying Enterprise ».
On a dit dans la grande presse
que si les socialistes avaient con-
L AMARRE EST ROMPUE I
C
c/i’eéi-ca piaé o&lza ci&iâ
Sur quatre mille sept cent cinquante-deux étudiants questionnés dans
quarante-deux universités américaines, très peu furent capables de nommer
les cinq grands océans, ou de citer un seul pays ayant une frontière com
mune avec la Yougoslavie. Certains répondirent : La Belgique... l’Egypte.,
la Mandchourie...
Peut-être faut-il pousser un gros rire : « Ces Américains .. Aucune
culture ! »
Peut-être vaut-il mieux essayer, à notre tour, de citer un seul pays
ayant une frontière commune avec... la Bolivie, par exemple.
Je n’insiste pas.
Les étudiants de nos universités « nageraient » quand même moins dans
les cinq océans. Et ce sont les Français qui passent pour spécialement
rebelles à la géographie !
Les peuples pèchent souvent par jugement téméraire. Pour en rester aux
Etats-Unis, ils nous accusent d'opprimer les indigènes de nos colonies.
Mais il suffit d'évoquer la question noire devant un Américain pour le
faire bredouiller. De notre côté, nous nous scandalisons de l'affairisme
yenkee, sans pour autant refuser d’empocher les dollars de l’Oncle Sam
Stupides querelles qu’il serait si facile d’éviter ! Ne pas s'occuper des \
affaires du voisin, ou ne s'en occuper que pour essayer de le comprendre. A
de l'excuser et de l’aider. philosophie simpliste sans doute, mais qui. X
universellement admise, nous aurait épargné toutes /"s guerres (Et. n unes
autre échelle, les crépages de chignon ) J
PIERRE, PAUL, JACQUES ou JEAN. h
Lès dépenses de l’Etat absorbent sous forme d’impôts 1/3 du revenu
national, c’est-à-dire de la masse des biens et des services produits p»c
les travailleurs. Autrement dit, nous travaillons pour l'Etat un jour sur
trois au lieu d’un jour sur sept seulement en 1913 (Cliché J.R.A.)
\
100 millions escroqués
au Baron du Roure
par de faux agents
de renseignements
Les services de la D.S-T. viennent
d’arrêter quatre escrocs ; Combalu-
z ier et Berthier, qui se faisaient
passer respectivement pour general
et lieutenant-colonel, un ancien ins
pecteur de la D.S.T.. Alberto, et
l'amie de ce dernier.
De mars 1950 a décembre 1951, les
trois hommes avaient réussi a sou
tirer au baron du Uoure, gendre «te
Mme Thome-Patenotre, sénateur,
maire de Rambouillet, une somme
d'environ 100 millions.
Le baron du Roure, qui pensait
agir dans l’intérêt des services de
rercse^nemcnts français « achetait »
les information* que lui apportaient
les trois escrocs.
Le mois dernier, ils lui livrèrent
une bonbonne en plomb, qui conte
rait, disaient-ils de l'uranium. Les
services de la recherche atomique a
Ch vtil on nui Couvrirent lundi der
nier, ne trouvèrent que du sable.
Le " Flying Enterprise " dérive
à I entrée de la Manche, sur
une mer violemment démontée
LONDRES, — L’odyssée du « Flying
Enlerprise », déjà riche en péripéties
dramatiques, a connu, hier mercredi
un nouvel épisode à sensation : à
t h . 30 du tpalin, l'amarre reliant
le cargo au remorqueur « Turmoil »
s’est rompue à 10 milles
lement sur le côté, le navire dérive
Est-Sud-Est, sur une mer démontée.
Les parages du Cap Lizzard où s'est
produit l’arcident, sont rendus très
dangereux par la violence des cou-
nmls. A il moment de la rupture du
câble, plusieurs navires étaient en
difficulté et 1rs communications ra
dio-téléphoniques. arec le capitaine
Carlse fi, étaient interrompues depuis
la veille à 18 h. . 10 .
Le capitaine Carlsen avait déniait
dé a us chalutiers, remorqueurs et
embarcations frétées par la presse,
de ne pas s'approcher de son cargo.
En effet, la houle était si forte,
qu’une collision ponçait se proilnirc.
Les oscillations >ln cargo altci-
qnaient alors, selon les témoins,
l’ampleur d'un quart de rcrclr. t
olusirur* reprises, la lianssière se
tendit d’une manière alarmante, à
l r l point que I « 1 brille '-’•/» se /ap
procha à toute vitesse du cargo, pour
éventuellement lancer un nouveau
filin. A chaque fois, le Capitaine
Carlsen, de la rambarde de son ba
teau, faisait signe cependant à
l’« Abeille » de s'éloigner : le câble
de remorque le reliait toujours au
puissant «Turmoil ».
Un bouchon sur la mer
Mais bientôt ce fut une véritable
danse que mena le « Flying Enler-
pri*e ». au bout du râble. Le capi
taine Carlsen et son compagnon Dan.
cy devaient faire des prodiges d’équi
libre pour aller à l’avant, vérifier
l’état de la hnussière.
Le capitaine de U Abeille 25», au
plus fort de la bourrasque essuyée
par le « Flying Enlcrprire », avait
râblé : « Dix remorqueurs n'arrive
ront pas i tirer le bateau, dans celle
h'iupèle ». A plusieurs reprises, les
oscillations du « Flying Enterprise »
avaient atteint une amplitude telle
que le cargo avait presque rhaviré.
l'.’rst alors que le Capitaine Parker,
iln « Turmoil » changea le cap et fil
rirer son remorqueur, afin que la
In.urrnsqur frappe le « Flying F.nbr-
|ir:-e » à liibord et non plus ù bâ
bord, le côté, immergé.
Lentement, sur la mer démontée,
le • Turmoil » et le cargo dérivaient
alors en direction des côtes de France
Peu avant minuit, la mer étant de
venue plus calme, le remorquage
reprenait. Mais à l h. 30, l’accalmie
avait pris fin. La mer était à nou
veau démontée et’, peu apres, le câ
ble du remorqueur cassait.
A la dérive
Dans la matinée de mercredi, le
« Flying Enterprise » voguait à la
dérive, à une cinquantaine de milles
au Sud-Ouest de la pointe du Lizzard.
L’épave était entourée du « Tur
moil », du destroyer u\Villard Keith »
de l’ « Abeille 23 » et de deux autres
remorqueurs . Un avion survolant te
convoi vers midi, déclarait que le
« Flying Enterprise » avait un gite à
80 % cl que des vagues de cinq à six
mètres venaient parfois se briser
jusqu’au milieu du pont.
L’après-midi, on annonçait que le
plus moderne des remorqueurs de
sauvetage britanniques « Tlie Bus
tier » se rendait sur les lieux. Mais
aucune accalmie n’avait encore per
mis â l’un (les remorqueurs du con
voi, de lancer une amarre au «Flying
Enterprise »
(Suit* en sixième page)
tinué, comme dans le vote de con
fiance précédeirt, à 6’abstenir, le
gouvernement aurait été sauvé Ce
n’est pas l'avis de ceux qui ont
suivi de près, heure par heurre,
dans les couloirs, le développe
ment d'une crise dont M* de Moro
Giafferi, nous disait qu’elle re
montait en réalité au vote de la
loi Barangé-Barrachin laquelle
avait rompu la solidarité électora
le du 17 juin.
Il y a du vrai dans cette obser
vation ; gi le M R P. avait refusé
de tenir la promesse faite par lui
à ées électeurs de voter une aide
à l’enseignement libre, il eut été
plus facile de maintenir une coa
lition que le général Billotte ap
pelait 1 autre jour, dans les cou
loirs « les apparentements terri
bles ».
Mais qui donc avait pu croire
que les dirigeants du groupe M.
R.P. renieraient leur engagement?
Et à supposer qu’ils eussent pu
envisager un tel reniement, leur
intérêt aurait suffi à les en dé
tourner puisque le R.P.F. serait
resté seul avec les Indépendants
et les Paysans à défendre 'es
droits des catholiques
Si on veut donc, à toute fo.ee,
remonter à l’origine de la disloca
tion de la majorité, il faut en ren
dre responsable une loi électorale
qui n’a pas tenu le moindre comp
te de ce que Waldeck Rousseau
appelait le c fossé de la question
religieuse ».
(Suite en sixième page)
La bataille de
la Rivière Noire
entre dans sa
troisième phase
Le Viet-Minh
attaque sur
un front de
20 kilomètres
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