Titre : La Croix du Nord : supplément régional à la Croix de Paris ["puis" grand journal quotidien du Nord de la France]
Éditeur : [s.n.] (Lille)
Date d'édition : 1952-01-11
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32753198f
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 janvier 1952 11 janvier 1952
Description : 1952/01/11 (A63,N17474). 1952/01/11 (A63,N17474).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG59 Collection numérique : BIPFPIG59
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Nord-Pas-de-Calais
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k50626663
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-13077
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/01/2023
giiiiniHiiiinmtiittiuiiiiiiHiiiiuiuuHiiiiitiiimiiitnjiiitiiimimiiiiiHiiiiiuiunimmi^
De Lattre de Tassigny à toute extrémité i
Le Numéro : 15 Frs
DIRECTION, REDACTION
ADMINISTRATION
1S, r. d'Angleterre, LILLE
Téléphone : 500.54
C.C.P. s LlUi 415
Abonneinent par ponte s
6 moi« 2.100 tri
3 moi# 1.150 fr»
DIRECTEURS :
G. BROUCQSAULT
R -G. NOBECOURT.
LA CROIX DU NORD
4
fjf
iiiiiiiiiiiniiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiminniimiinnTHiiiiinniinniiiiiiumiiniinniiinuniiiiiiiinniniiinmiiiniiiiniinin..i.
GRAND QUOTIDIEN REGIONAL
63* Année - N" 17.474
VENDREDI 11
JANVIER 1952
ffh
SAINTE HORTENS2
Demain') Sfc Lucienne
/iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiimiiiiimiiiiiiiimtiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitimitiîHiiiiiii
im«- Enterprise a coulé
Cinquième jour de la crise
M. GEORGES BIDAULT
RENONCE A SON TOUR
PARIS, 10. — M. Georges Bideull
« renoncé après une journée d’en
tretiens à dénouer la crise ministé
rielle. En vérité on lui accordait très
peu de chances et le Président près,
senti n’a pas caché à ses interlo
cuteurs qu’il s’efforçait surtout
’éclaircir la situation avant de laisser
la place à une autre personnalité
Qui sera le nouveau partant ? Une
expérience radicale semble la plus
probable. On laisse entendre dans cer
tains milieux que M. Vincent Auriol
garderait en réserve les somnités du
parti. — M. Queuillc notamment —
et ferait appel à un jeune radical :
le nom de M. Edgar Faure est le plus
souvent prononcé.
UN ABUS I
DE POUVOIR!
M. Georges Bidault a commencé
ses consultations hier matin à 9 h.,
au ministère de la Défense Nationale
rue Saint Dominique. MM. Marcellirt
et Sourbet leaders du Groupe d’Ac-
lion Paysanne ont été les premiers
interlocuteurs du Président pressenti
qui leur a fait part de son intention
de tenter un « effort constructif »
Le Groupe des Indépendants d'Ou-
Ire-Mer conduit par MM. Senghor tl
Aujoulat a été reçu ensuite rue St-
Dominique. Ail h., arrivait une im
portante délégation du M.H.P. et peu
«liant midi MM. Guy Petit et Anticr
du Groupe des Paysans d’Union So
ciale, clôturaient les entretiens de
la matinée, saris qu’on pût encore
savoir à quels résultats parviendrait
M. Bidault.
Mais à 15 h. 30 M. Chastellain qui
conduisait une délégation des Indé
pendants déclarait qu'il lui paraissait
improbable que M. Bidault puisse ac
tuellement résoudre la crise.
A 16 h. 15, les représentants du
R.P.F. comprenant MM. Soustelle,
Palewki, Dietlielm et Barrachin ont
été reçus à leur tour rue Sainl-Do-
minique suivis à 17 h. 30 par une
délégation radicale socialiste. Au nom
de cette dernière, A/, l't’on Delbos,
a déclaré que, dans les circonstances
actuelles, le Président Bidault, « ne
nourrissait pas de grandes espéran
ces de réussite immédiate ».
(Suite en sixième page)
✓ A crise ministérielle va-t- E
M elle retarder encore le E
■ paiement de l’indemnité E
scolaire due pour le l* r trimestre E
de l’année 1951-1952, échu le 3 1 E
décembre dernier ?
On voudrait croire qu’il n’en E
sera rien. Dans la limite incom- E
plète fixée par la circulaire d'ap- E
plication signée de M. André E
Marie, le mandatement doit pou- E
voir être maintenant effectué ~
sans nouveau retard. Les forma- E
lités ont été généralement rem- E
plies avec diligence et la plupart E
des dossiers se trouvent normale- E
ment constitués... Ce serait un E
abus de pouvoir que de refuser =
les versements attendus. Il s’agit E
bien là d’une affaire courante que E
le Ministère défunt a pour mission E
d’exécuter... On peut espérer que E
cet abus de pouvoir ne sera pas E
commis. Ceci dit pour apaiser E
certaines inquiétudes qui s’expri- E
ment avec d’autant plus de hâte E
que cette affaire a déjà valu E
quelques déboires...
Mais puisque je viens de parler E
d’abus de pouvoir, je crois devoir E
signaler qu’il s’en commet parfois E
contre lequel les honnêtes gens, E
quel que soit le sentiment qu'ils E
professent sur le problème de —
l'école, ne manqueront pas de =
s'élever. La Ijî qui a institué l’ai- E
location scolaire ne fait, on le sait, E
aucune différence entre les élèves E
de l'enseignement public et ceux E
de l’enseignement libre, sur le E
principe du moins. L'allocation =
trimestrielle tfe 1.000 francs esf E
versée pour fout enfant fréquen- E
tant une école primaire... Mais si E
lorsqu’il s’agit de l’enseignement E
libre ce versement est effectué à E
l’Association familiale qui gère =
l'école, à charge par celle-ci E
d'améliorer avant tout le traite- E
ment des maîtres, lorsqu'il s'agit E
de l'enseignement public, ce ver- E
sement est effectué à un organis- E
me officiel départemental qui doit =
utiliser les fonds ainsi recueillis à E
l'aménagement et à l’équipemenl E
moiré que l’enseignement E S RESTAURANT DROUANT
recevra environ 3 milliards et que E
l’enseignement public en recevra =
une douxaine et soulignons donc E
encore que l’allocation scolaire E
n’est nullement une faveur abusive E
servie au premier... Il suffit de E
connaître ces chiffres pour s’en =
convaincre. =
Il y a une autre précision à E
fournir. Les 12 milliards n’iront E
point intégralement à l'école pu- E
blique. Les familles ont droit de E
demander que la dixième partie E
de l’allocation soit destinée à une =
oeuvre éducative de leur choix. Ce E
choix elles peuvent le fixer en E
toute liberté. Par exemple une E
famille chrétienne qui confie ses E
enfants à l'enseignement public E
peut déclarer qu'elle entend faire =
bénéficier de ce pourcentage une E
œuvre d’éducation religieuse que E
fréquentent ses enfants, en dehors E
de l’école. Une famille non chré- E
tienne peut, avec la même liberté, E
choisir le groupement para ou =
post-scolaire laïque auquel fclîe E
s'intéresse. Chacun est maître de E
sa décision. E
Or il s’est trouvé des éducateurs E
pour violer ce droit reconnu des E
familles. Ils ne sont qu’exception, =
il faut le dire. Et nous ne voulons ==
point que leur faute soit imputée E
au corps d’enseignement public E
tout entier, lequel a très souvent E
une plus haute idée de sa mission. E
Ernest CAUDRON |
(Suite en sixième page) E
Les consultations de M. Bidault
ayant quelque peu clarifé la situa
tion politique, le Président de la
République ferait maintenant appel
à une personnalité radicale :
M. Edgard Faure (ci-dessus) ou
M. Yvon Delbos.
Le Capitaine
et Dancy ont
haut de la
avant qu’elfe
ne
Carlsen
sauté du
cheminée
soit submergée
et ont été recueillis par le "Turmoil
//
Falmouth. 10. — L’extraordinaire aventure du capitaine Carlsen a trouvé son
épilogue jeudi après-midi : l’épave du « Flying Enterprise » dont la situation était devenue
de plus en plus difficile au cours de la journée, a sombré à 16 h. 10. Le capitaine Carlsen
et son compagnon Ken Dancy ont été recueillis sains et saufs par le remorqueur « Turmoil »
qui a mis le cap sur Falmouth.
Voici le récit de la dernière pha
se du drame tel qu'il a été re
transmis par un radio-amateur qui
a lancé le premier la nouvelle
15 h. 10, le « Flying Enterprise
est en train de couler.
15 h. 12 G.M T. — Willard Keith
à la station de radio de Lands
End : « De nombreux bateaux .-e
tiennent aux côtés de l'épave afin
de repêcher Carlsen et Dancy »■
15 h. 16 G.M.T. — Willard Keith
à la station de radio de Lands
End : « Le « Flying Enterprise
a maintenant une inclinaison de
80. Il est toujours à flot. Le capi
taine Carlsen et le lieutenant Dan
cy se tiennent à tribord du pont ».
(Suite en sixième page)
Du pont du destroyer « Wil
lard Keith », les marins
américains suivent la dra
matique agonie du « Flying
Enterprise ».
(Inter)
45 MARINS PERDUS
DANS L’IMMENSITE
APRES LE
NAUFRAGE
DU PACIFIQUE
du “ Pennsylvania ”
Seattle, 10. — Pris dans la tempête qui fait rage dans
certains secteurs du Pacifique, le cargo américain « Pennsyl
vania », de 7.800 tonnes, sa chambre des machines noyée
à la suite d'une large déchirure de la coque, a dû être
abandonné par son équipage sur l’ordre de son capitaine,
dont on ignore le sort à l’heure actuelle.
C’est sur une mer démontée que
45 marins dk l'équipage du « Penn
sylvania » dérivent dans quatre
canots de sauvetage, après avoir
abandonné leur navire jeudi ma
tin. à 0 h. 28, à 700 miles de la
côte.
Dès la réception des messages
radio adressés par le navire dans
la soirée de mercredi, avant son
abandon, les services des gardes-
côtes américains ont pris leurs
dispositions pour porter secours à
l'équipage naufragé. Sept navi:es
au moins se trouvant dans les pa
rages font route avec le maximum
de vitesse que le permet le temps
vers les lieux où a été abandonné
le « Pennsylvania ». Un hydravion
et deux B-17 ont quitté leurs bases
cans les premières heures de la
matinée pour essayer de repérer
les canots de sauvetage du cargo
(Suite en sixième page)
La mort
de son fils
tombé en
Indochine
a précipité
l'évolution
Paris, 10. — L'état de santé du
général De Lattre de Tassigny,
haut-commissaire de France et
commandant en chef en Indochine,
s'est subitement aggravé jeudi
matin.
Le général, entré A la clinique
Maillot, à Neuilly, au milieu du
mois de décembre, y a été succes
sivement opéré le 19 décembre et
le 5 janvier.
Samedi dernier, un bulletin de
santé signé par cinq des plus émi
nents urologistes de la capitale,
annonçait que le général venait de
subir une intervention chirurgi
cale a dans des conditions favo
rables ».
Depuis, le malade n'avalt pas
quitté son lit.
Jeudi, l'état du général suscita
tout à coup les plus vives inquié
tudes et l’on craignit vite une
issue fatale. Peu apres la visite
que lui a faite jeudi après-Midi
un aumônier militaire, le malade
était dans un état voisin du corne
Il a subi deux transfusions san
guines dans la journée et reçu une
piqûre camphrée.
On craint qu'il ne puisse plus se
remettre du mal qui évolue très
rapidement.
Le bruit qui avait circulé avec
Insistance du très prochain trans
port du malade à son domicile
particulier, situé près du Parc
Monceau, était généralement in
terprété comme l’indice que la
science aurait vainement combattu
le mal qui mine le général De
L’ARGENTERIE DU
niiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiimiimiiiiiiimmh.
A ETE RETROUVEE
PARIS, 10. — Les vingt-deux cais
ses d'argenterie, d'une valeur de
quatre millions de francs, volées
dans ianuit du 50 au il décembre,
rue des Petits-Hôtels, dans le gara
ge du restaurant Difouant. ont été
retrouvées. Elles étaient enterrées à
Colombes dans le jardin d'un com
plice demeurant boulevard Gambet
ta.
Jusqu’à présent, trois arrestations
ont été opérées.
Les auteurs du vol ne faisaient pas
partie du personel des établisements
Drouant Ce sont les bavardages d'un
des chauffeurs qui ont fourni les in-
dncations nécesaires permettant aux
malfaiteurs d’opérer ce sensationel
coup de main. Devant l’imposibilité
d’écouler immédiatement leur butin
les valeurs l avaient enterré dans le
terrain où il a été récupéré après
une nuit de fouilles.
L’un des malfaiteurs se lia avec
le chauffeur et, le 90 décembre der
nier, alors que ce dernier s'apprêtait
à fermer la porte du garage après
en avoir sorti sa camionnette, il 1 in
terpella et lui offrit une consomma
tion.
Pendant ce temps, un complice se
glissait dans le garage où le chauf
feur l'enfermait bientôt à son insu.
Après le départ de la camionnette,
le premier voleur rejoignit son com
père dans le garage où ils se cachè
rent Jusqu'au lendemain matin, at
tendant le retour de 1a dernière voi
ture. Ce fut un Jeu. pour eux, d’em
porter les 22 caisses d'argenterie,
une vingtaine de bouteilles d’apéri
tif et des denrées diverses dont une
dibzaine de kilos de sucre.
c /\’e&t-ce paâ vatee aoià ?
Le sauvetage du e Flying Enterprise » nous apporte la révélation récon
fortante qu’il existe des « nations unies de la mer ». Le capitaine Carlsen est
Danois, les navires qui lui sont venus en aide sont le remorqueur anglais
« Turmoil». le destroyer américain s Willard Keith» et le bâtiment Iran-'
çais t Abeille 25 ».
On aimerait que le drame de l’Atlantique fût médité sur la colline de
Chaillot. Car s il est bien vrai que la paix ressemble fort à la malheureuse'
épave du « Flying Enterprise ». scs sauveteurs ne donnent pas l'exemple
de la solidarité ; le remorqueur « Staline » et le destroyer « Truman » tirent
chacun de leur côté. L’un promet au navire « Paix » les docks de New-York, <
l’autre lui vante le hâvre accueillant de Vladivostok.
Il est fort à craindre qu'à ce petit jeu... l’entreprise soit vouée à l’échec.
Le malheureux capitaine de l'cpave en perdition risque d’aller un jour,
par le fond, après avoir grillé sur une dernière bougie son suprême repas
une fricassée de colombes.
PIERRE. PAUL, JACQUES ou JEAN.
La conférence de Washington
sur le Sud-Est asiatique peut
dissiper une inquiétude :
Que feraient les Etats-Unis
en cas d’attaque chinoise!
Washington, 10. — Arrivé mercredi à Washington, où il a été
accueilli par une salve de 17 coups de canon, le général Alphonse juin
participera, en tant que Président du
LES IDEES ET
La cornée de l'œil
d'une personne vivante
va être transplantée
dans l’œil
d'une autre personne
Une opération chirurgicale d'un
caractère exceptionnel sera entre
prise dans une clinique de Syracuse.
Il s'agit de transplanter une partie
de la cornée de l’œil d'une personne
vivante dans l'œil d'une autre per
sonne. Ce genre d’intervention est
assez commun aujourd’hui lorsqu'il
s'agit de personnes qui, avant leur
décès, « lèguent » leurs yeux soit a
une personne de leur choix, soit à
une « banque des yeux ».
Dans le cas présent, le malade
souffre de dégénérescence de la cor
née, alors que >e donateur, dont la
cornée est en état parfait, est deve
nu borgne a la suite d une maladie
du nerf optique. Son cas est sans
espoir de guérison.
A 104 ANS — Les habitants du
petit village Mosellan de Vitry-Beu-
vange fêtent le 104« anniversaire de
leur doyenne, Mme Marie-Françoise
Bastier,. L'alerte centenaire ne se
souvient pas d'avoir été réellement
malade. Il lut fallut arriver à 99 ans.
pour se casser une jambe, accident
dont elle se remit du reste fort ra
pidement.
* * *
D'audacieux voleurs
dérobent
un camp de mineurs
au Canada
D'audacieux malandrins ont réussi
à s'emparer de cinq maisonnettes dé
montables d'un camp de mineurs,
près de Flinflon, dans le Manitoba,
ainsi que du mobilier et de l'outillage
La police montée les recherches et
a offert la modeste somme de
100 dollars à toute personne qui indi
querait l’endroit où est caché la
butin.
L'Inde vote
Les élections qui se sont déroulées
pour la première fois en Inde, ou
80 7% de$ électeurs sont illettres, ont
donnt lieu, parfois, a des incidents
pittoresques et chaque parti ou can
didat a du choisir un symbole afin
d'eviter les confusions. Certains ont
pris comme embleme le bœuf, le
chameau, des huttes, une échelle et
un parapluie.
Un aveugle ayant refuse de se
taire accompagner au bureau de vote
a accompli seul son devoir de citoyen
Comme on l'interrogeait a la sortie
de l’isoloir pour savoir comment il
avait pu reconnaître l'urn e de son
choix, il déclara qu'il les avait soupe-
sces et avit mis son bulletin de vote
dans la plus lourde. Un centenaire
mourant insita pour être transporte
jusqu’à l’isoloir. Il mourut quelques
minutes apres avoir voté. Une femme
agee exprima avec insistance le désir
de voter pour l c Mahatma Gandhi. Il
fallut de longues explications pour
la convaincre quelle devrait desi
gner un candidat vivant.
Dans la province de Bombay, un
singe, animal sacré entra dans le
bureau de vote et mit en fuite les
officiels et les électeurs. Après s’étre
amusé quelques instants avec les
urne, Il décida ans doute de s'abste
nir et repartit sans avoir touche aux
bulletins.
Plusieurs naissances se sont pro
duites a un moment inopportun :
l'une dans un bureau de vote, dont
les opérations durent être Interrom
pues l'autre dans un meeting du Pre
sident Nehru
* LA QUESTION IRANIENNE —
On déclare, dan* les milieux officiels
américains de Téhéran, que les dis
cussions sur l'aide militaire améri
caine à l'Iran sont actuellement sus
pendues.
Comité d'Etat-Major français, à la
conférence militaire franco-anglo-
américaine sur le Sud-Est asiatique,
qui se tiendra au Pentagone, à partir
de vendredi.
La France et la Grande-Bretagne
cherchent depuis des mois à obtenir
des Etats-Unis une prise de position
nette sur leurs intentions en cas
d'attaque communiste chinoise dans
le Sud-Est asiatique, mais on a tou
jours refusé, du côté américain, de
prendre les engagements formels
II se peut toutefois que les Inquié
tudes actuelles concernant la situa
tion en Asie du Sud-Est Incitent les
Etats-Unis à coopérer plus active
ment avec la France et la Grande-
Bretagne dans cette région du
monde.
Cette réunion, qui était décidée
depuis des mois, constitue le pro
longement de la conférence de Sin
gapour du printemps dernier, où la
France était représentée par le
Général De Lattre de Tassigny.
(Suite en sixième page)
^lllillllllllllllllllllllilllllllllllllilllilllllllllllll!:
Ü Vous lirez, dimanche =
=Ë dans
| « LA CROIX DV NORD * |
1 QUELS JOURNAUX ï
| LIT-ON I
| DANS LE NORD ? |
| UNE GRANDE ENQUETE §
SUR LA PRESSE
| A TRAVERS LE BASSIN |
DE LA SAMBRE
Tfiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiitiiiiitmïï
Lattre, plus spécialement depuis
la mort de son fils glorieusement
tombe à l'ennemi à la tête de ses
hommes. En fait, les médecins ont
dû renoncer a ce déplacement.
M tn * De Lattre de Tassigny n’a
pratiquement pas quitté le chevet
de son mari depuis la première
intervention chirurgicale.
Depuis la ftn de la matinée, les
voitures officielles ou particulières
se succèdent dans la cour de la
clinique Maillot, qui transportent
personnalités et médecins, les pre
miers venant s'enquérir de l’état
de santé du général, les seconds
s'efforçant d'apporter remede à grave affection rénale dont souffre
le Commandant en chef des trou
pes françaises d'Indochine.
L'EMOTION
DANS LES MILIEUX
MILITAIRES
L'aggravation de l'état de santé
du général De Lattre de Tassigriy
a provoqué une profonde émotion
dans les mileux militaires Elle a
été particulièrement ressentie au
sein des associations réunissant
les officiers et soldats qui combat,
tirent sous ses ordres.
Au nom de l'Association Rhin
et Danube M. Ludovic Tron. pré
sident national, a déclaré :
« Les nouvelles alarmantes eon-
cernant l’état de santé du général
De Lattre de Tassigny ont jeté la
consternation parmi tous les an
ciens de la Première Armée fran
çaise qu’il conduisit à la victoire
en 1944. 1945. des côtes de Pro
vence au cœur de l’Allemagne
de l'Autriche.
« Président d'honneur de notre
association dont il fut le créateur
le général De Lattre de Tassigny
en reste l’animateur. Tous ses an
ciens soldats forment des vœux
ardents et prient pour le rétablis
sement de celui qu'ils considèrent
et considéreront toujours eomm*
leur chef et leur exemple ».
Au Shape où travaillent de nom
breux officiers étrangers et fran
çais qui furent placés sous les or
dres du général, ou collaborèrent
avec lui au cours de la dernière
guerre, on déclare :
« Tous ceux oui l'ont connu
alors qu’à Fontaineblean il jetait
les bases des travaux du Shape
tous ceux qui luttèrent à ses côtés
sont affligés par «a maladie et ils
souhaitent un rétablissement
prompt et complet »
(Suite en sixième page)
LES HOMMES ~
//
L/homme révolté
r r
A
par R. VANCOURT
LBERT CAMUS vient de publier un ouvrage
important, intitulé L’homme révolté, qui com
plète ses écrits antérieurs et leur apporte des
conclusions positives fort intéressantes.
La révolte, explique Camus, est un phénomène propre
à l'homme. L’homme seul est susceptible de refuser ce
qu’il est, de vouloir changer sa condition, de protester con
tre un état de choses qui lui déplaît ou lui paraît injuste
En ce sens, la possibilité de se révolter est l’indice de la
grandeur de l’homme, toujours capable de vouloir mieux,
de vouloir autre chose que ce qu’il a ; c’est le signe égale
ment qu’il tend vers une perfection qu’il n’a pas encore
atteinte, mais vers laquelle il aspire par le mouvement mé
me de son être.
Seulement, la révolte peut facilement dévier, dégéné
rer et se traduire par des échecs cuisants. Le livre de Camus
n’est autre chose qu’une vaste énumération des formes qu’a
revêtues la révolte de l’homme, aussi bien contre Dieu que
contre les conditions sociales d’existence, etc... Camus
constate à maintes reprises que les grands mouvement*
révolutionnaires par lesquels l’homme a voulu changer son
existence, qu’il s’agisse de mouvements littéraires, sociaux
etc..., ont tourné court et ont abouti à rendre l’homme
plus malheureux qu'auparavant, l’ont rabaissé au liei
de l’exalter.
C est peut-être, estime Camus, que l’homme a vise
trop haut dans sa révolte ; quand il aspire à changer la face
de l'histoire, sait-il bien ce qu’il veut ? Se rend-il compte
du caractère absolument démesuré de ses ambitions ?
(Suite en sixième page)
J
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iiiiiiiiiiiniiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiminniimiinnTHiiiiinniinniiiiiiumiiniinniiinuniiiiiiiinniniiinmiiiniiiiniinin..i.
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JANVIER 1952
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Cinquième jour de la crise
M. GEORGES BIDAULT
RENONCE A SON TOUR
PARIS, 10. — M. Georges Bideull
« renoncé après une journée d’en
tretiens à dénouer la crise ministé
rielle. En vérité on lui accordait très
peu de chances et le Président près,
senti n’a pas caché à ses interlo
cuteurs qu’il s’efforçait surtout
’éclaircir la situation avant de laisser
la place à une autre personnalité
Qui sera le nouveau partant ? Une
expérience radicale semble la plus
probable. On laisse entendre dans cer
tains milieux que M. Vincent Auriol
garderait en réserve les somnités du
parti. — M. Queuillc notamment —
et ferait appel à un jeune radical :
le nom de M. Edgar Faure est le plus
souvent prononcé.
UN ABUS I
DE POUVOIR!
M. Georges Bidault a commencé
ses consultations hier matin à 9 h.,
au ministère de la Défense Nationale
rue Saint Dominique. MM. Marcellirt
et Sourbet leaders du Groupe d’Ac-
lion Paysanne ont été les premiers
interlocuteurs du Président pressenti
qui leur a fait part de son intention
de tenter un « effort constructif »
Le Groupe des Indépendants d'Ou-
Ire-Mer conduit par MM. Senghor tl
Aujoulat a été reçu ensuite rue St-
Dominique. Ail h., arrivait une im
portante délégation du M.H.P. et peu
«liant midi MM. Guy Petit et Anticr
du Groupe des Paysans d’Union So
ciale, clôturaient les entretiens de
la matinée, saris qu’on pût encore
savoir à quels résultats parviendrait
M. Bidault.
Mais à 15 h. 30 M. Chastellain qui
conduisait une délégation des Indé
pendants déclarait qu'il lui paraissait
improbable que M. Bidault puisse ac
tuellement résoudre la crise.
A 16 h. 15, les représentants du
R.P.F. comprenant MM. Soustelle,
Palewki, Dietlielm et Barrachin ont
été reçus à leur tour rue Sainl-Do-
minique suivis à 17 h. 30 par une
délégation radicale socialiste. Au nom
de cette dernière, A/, l't’on Delbos,
a déclaré que, dans les circonstances
actuelles, le Président Bidault, « ne
nourrissait pas de grandes espéran
ces de réussite immédiate ».
(Suite en sixième page)
✓ A crise ministérielle va-t- E
M elle retarder encore le E
■ paiement de l’indemnité E
scolaire due pour le l* r trimestre E
de l’année 1951-1952, échu le 3 1 E
décembre dernier ?
On voudrait croire qu’il n’en E
sera rien. Dans la limite incom- E
plète fixée par la circulaire d'ap- E
plication signée de M. André E
Marie, le mandatement doit pou- E
voir être maintenant effectué ~
sans nouveau retard. Les forma- E
lités ont été généralement rem- E
plies avec diligence et la plupart E
des dossiers se trouvent normale- E
ment constitués... Ce serait un E
abus de pouvoir que de refuser =
les versements attendus. Il s’agit E
bien là d’une affaire courante que E
le Ministère défunt a pour mission E
d’exécuter... On peut espérer que E
cet abus de pouvoir ne sera pas E
commis. Ceci dit pour apaiser E
certaines inquiétudes qui s’expri- E
ment avec d’autant plus de hâte E
que cette affaire a déjà valu E
quelques déboires...
Mais puisque je viens de parler E
d’abus de pouvoir, je crois devoir E
signaler qu’il s’en commet parfois E
contre lequel les honnêtes gens, E
quel que soit le sentiment qu'ils E
professent sur le problème de —
l'école, ne manqueront pas de =
s'élever. La Ijî qui a institué l’ai- E
location scolaire ne fait, on le sait, E
aucune différence entre les élèves E
de l'enseignement public et ceux E
de l’enseignement libre, sur le E
principe du moins. L'allocation =
trimestrielle tfe 1.000 francs esf E
versée pour fout enfant fréquen- E
tant une école primaire... Mais si E
lorsqu’il s’agit de l’enseignement E
libre ce versement est effectué à E
l’Association familiale qui gère =
l'école, à charge par celle-ci E
d'améliorer avant tout le traite- E
ment des maîtres, lorsqu'il s'agit E
de l'enseignement public, ce ver- E
sement est effectué à un organis- E
me officiel départemental qui doit =
utiliser les fonds ainsi recueillis à E
l'aménagement et à l’équipemenl E
moiré que l’enseignement E S RESTAURANT DROUANT
recevra environ 3 milliards et que E
l’enseignement public en recevra =
une douxaine et soulignons donc E
encore que l’allocation scolaire E
n’est nullement une faveur abusive E
servie au premier... Il suffit de E
connaître ces chiffres pour s’en =
convaincre. =
Il y a une autre précision à E
fournir. Les 12 milliards n’iront E
point intégralement à l'école pu- E
blique. Les familles ont droit de E
demander que la dixième partie E
de l’allocation soit destinée à une =
oeuvre éducative de leur choix. Ce E
choix elles peuvent le fixer en E
toute liberté. Par exemple une E
famille chrétienne qui confie ses E
enfants à l'enseignement public E
peut déclarer qu'elle entend faire =
bénéficier de ce pourcentage une E
œuvre d’éducation religieuse que E
fréquentent ses enfants, en dehors E
de l’école. Une famille non chré- E
tienne peut, avec la même liberté, E
choisir le groupement para ou =
post-scolaire laïque auquel fclîe E
s'intéresse. Chacun est maître de E
sa décision. E
Or il s’est trouvé des éducateurs E
pour violer ce droit reconnu des E
familles. Ils ne sont qu’exception, =
il faut le dire. Et nous ne voulons ==
point que leur faute soit imputée E
au corps d’enseignement public E
tout entier, lequel a très souvent E
une plus haute idée de sa mission. E
Ernest CAUDRON |
(Suite en sixième page) E
Les consultations de M. Bidault
ayant quelque peu clarifé la situa
tion politique, le Président de la
République ferait maintenant appel
à une personnalité radicale :
M. Edgard Faure (ci-dessus) ou
M. Yvon Delbos.
Le Capitaine
et Dancy ont
haut de la
avant qu’elfe
ne
Carlsen
sauté du
cheminée
soit submergée
et ont été recueillis par le "Turmoil
//
Falmouth. 10. — L’extraordinaire aventure du capitaine Carlsen a trouvé son
épilogue jeudi après-midi : l’épave du « Flying Enterprise » dont la situation était devenue
de plus en plus difficile au cours de la journée, a sombré à 16 h. 10. Le capitaine Carlsen
et son compagnon Ken Dancy ont été recueillis sains et saufs par le remorqueur « Turmoil »
qui a mis le cap sur Falmouth.
Voici le récit de la dernière pha
se du drame tel qu'il a été re
transmis par un radio-amateur qui
a lancé le premier la nouvelle
15 h. 10, le « Flying Enterprise
est en train de couler.
15 h. 12 G.M T. — Willard Keith
à la station de radio de Lands
End : « De nombreux bateaux .-e
tiennent aux côtés de l'épave afin
de repêcher Carlsen et Dancy »■
15 h. 16 G.M.T. — Willard Keith
à la station de radio de Lands
End : « Le « Flying Enterprise
a maintenant une inclinaison de
80. Il est toujours à flot. Le capi
taine Carlsen et le lieutenant Dan
cy se tiennent à tribord du pont ».
(Suite en sixième page)
Du pont du destroyer « Wil
lard Keith », les marins
américains suivent la dra
matique agonie du « Flying
Enterprise ».
(Inter)
45 MARINS PERDUS
DANS L’IMMENSITE
APRES LE
NAUFRAGE
DU PACIFIQUE
du “ Pennsylvania ”
Seattle, 10. — Pris dans la tempête qui fait rage dans
certains secteurs du Pacifique, le cargo américain « Pennsyl
vania », de 7.800 tonnes, sa chambre des machines noyée
à la suite d'une large déchirure de la coque, a dû être
abandonné par son équipage sur l’ordre de son capitaine,
dont on ignore le sort à l’heure actuelle.
C’est sur une mer démontée que
45 marins dk l'équipage du « Penn
sylvania » dérivent dans quatre
canots de sauvetage, après avoir
abandonné leur navire jeudi ma
tin. à 0 h. 28, à 700 miles de la
côte.
Dès la réception des messages
radio adressés par le navire dans
la soirée de mercredi, avant son
abandon, les services des gardes-
côtes américains ont pris leurs
dispositions pour porter secours à
l'équipage naufragé. Sept navi:es
au moins se trouvant dans les pa
rages font route avec le maximum
de vitesse que le permet le temps
vers les lieux où a été abandonné
le « Pennsylvania ». Un hydravion
et deux B-17 ont quitté leurs bases
cans les premières heures de la
matinée pour essayer de repérer
les canots de sauvetage du cargo
(Suite en sixième page)
La mort
de son fils
tombé en
Indochine
a précipité
l'évolution
Paris, 10. — L'état de santé du
général De Lattre de Tassigny,
haut-commissaire de France et
commandant en chef en Indochine,
s'est subitement aggravé jeudi
matin.
Le général, entré A la clinique
Maillot, à Neuilly, au milieu du
mois de décembre, y a été succes
sivement opéré le 19 décembre et
le 5 janvier.
Samedi dernier, un bulletin de
santé signé par cinq des plus émi
nents urologistes de la capitale,
annonçait que le général venait de
subir une intervention chirurgi
cale a dans des conditions favo
rables ».
Depuis, le malade n'avalt pas
quitté son lit.
Jeudi, l'état du général suscita
tout à coup les plus vives inquié
tudes et l’on craignit vite une
issue fatale. Peu apres la visite
que lui a faite jeudi après-Midi
un aumônier militaire, le malade
était dans un état voisin du corne
Il a subi deux transfusions san
guines dans la journée et reçu une
piqûre camphrée.
On craint qu'il ne puisse plus se
remettre du mal qui évolue très
rapidement.
Le bruit qui avait circulé avec
Insistance du très prochain trans
port du malade à son domicile
particulier, situé près du Parc
Monceau, était généralement in
terprété comme l’indice que la
science aurait vainement combattu
le mal qui mine le général De
L’ARGENTERIE DU
niiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiimiimiiiiiiimmh.
A ETE RETROUVEE
PARIS, 10. — Les vingt-deux cais
ses d'argenterie, d'une valeur de
quatre millions de francs, volées
dans ianuit du 50 au il décembre,
rue des Petits-Hôtels, dans le gara
ge du restaurant Difouant. ont été
retrouvées. Elles étaient enterrées à
Colombes dans le jardin d'un com
plice demeurant boulevard Gambet
ta.
Jusqu’à présent, trois arrestations
ont été opérées.
Les auteurs du vol ne faisaient pas
partie du personel des établisements
Drouant Ce sont les bavardages d'un
des chauffeurs qui ont fourni les in-
dncations nécesaires permettant aux
malfaiteurs d’opérer ce sensationel
coup de main. Devant l’imposibilité
d’écouler immédiatement leur butin
les valeurs l avaient enterré dans le
terrain où il a été récupéré après
une nuit de fouilles.
L’un des malfaiteurs se lia avec
le chauffeur et, le 90 décembre der
nier, alors que ce dernier s'apprêtait
à fermer la porte du garage après
en avoir sorti sa camionnette, il 1 in
terpella et lui offrit une consomma
tion.
Pendant ce temps, un complice se
glissait dans le garage où le chauf
feur l'enfermait bientôt à son insu.
Après le départ de la camionnette,
le premier voleur rejoignit son com
père dans le garage où ils se cachè
rent Jusqu'au lendemain matin, at
tendant le retour de 1a dernière voi
ture. Ce fut un Jeu. pour eux, d’em
porter les 22 caisses d'argenterie,
une vingtaine de bouteilles d’apéri
tif et des denrées diverses dont une
dibzaine de kilos de sucre.
c /\’e&t-ce paâ vatee aoià ?
Le sauvetage du e Flying Enterprise » nous apporte la révélation récon
fortante qu’il existe des « nations unies de la mer ». Le capitaine Carlsen est
Danois, les navires qui lui sont venus en aide sont le remorqueur anglais
« Turmoil». le destroyer américain s Willard Keith» et le bâtiment Iran-'
çais t Abeille 25 ».
On aimerait que le drame de l’Atlantique fût médité sur la colline de
Chaillot. Car s il est bien vrai que la paix ressemble fort à la malheureuse'
épave du « Flying Enterprise ». scs sauveteurs ne donnent pas l'exemple
de la solidarité ; le remorqueur « Staline » et le destroyer « Truman » tirent
chacun de leur côté. L’un promet au navire « Paix » les docks de New-York, <
l’autre lui vante le hâvre accueillant de Vladivostok.
Il est fort à craindre qu'à ce petit jeu... l’entreprise soit vouée à l’échec.
Le malheureux capitaine de l'cpave en perdition risque d’aller un jour,
par le fond, après avoir grillé sur une dernière bougie son suprême repas
une fricassée de colombes.
PIERRE. PAUL, JACQUES ou JEAN.
La conférence de Washington
sur le Sud-Est asiatique peut
dissiper une inquiétude :
Que feraient les Etats-Unis
en cas d’attaque chinoise!
Washington, 10. — Arrivé mercredi à Washington, où il a été
accueilli par une salve de 17 coups de canon, le général Alphonse juin
participera, en tant que Président du
LES IDEES ET
La cornée de l'œil
d'une personne vivante
va être transplantée
dans l’œil
d'une autre personne
Une opération chirurgicale d'un
caractère exceptionnel sera entre
prise dans une clinique de Syracuse.
Il s'agit de transplanter une partie
de la cornée de l’œil d'une personne
vivante dans l'œil d'une autre per
sonne. Ce genre d’intervention est
assez commun aujourd’hui lorsqu'il
s'agit de personnes qui, avant leur
décès, « lèguent » leurs yeux soit a
une personne de leur choix, soit à
une « banque des yeux ».
Dans le cas présent, le malade
souffre de dégénérescence de la cor
née, alors que >e donateur, dont la
cornée est en état parfait, est deve
nu borgne a la suite d une maladie
du nerf optique. Son cas est sans
espoir de guérison.
A 104 ANS — Les habitants du
petit village Mosellan de Vitry-Beu-
vange fêtent le 104« anniversaire de
leur doyenne, Mme Marie-Françoise
Bastier,. L'alerte centenaire ne se
souvient pas d'avoir été réellement
malade. Il lut fallut arriver à 99 ans.
pour se casser une jambe, accident
dont elle se remit du reste fort ra
pidement.
* * *
D'audacieux voleurs
dérobent
un camp de mineurs
au Canada
D'audacieux malandrins ont réussi
à s'emparer de cinq maisonnettes dé
montables d'un camp de mineurs,
près de Flinflon, dans le Manitoba,
ainsi que du mobilier et de l'outillage
La police montée les recherches et
a offert la modeste somme de
100 dollars à toute personne qui indi
querait l’endroit où est caché la
butin.
L'Inde vote
Les élections qui se sont déroulées
pour la première fois en Inde, ou
80 7% de$ électeurs sont illettres, ont
donnt lieu, parfois, a des incidents
pittoresques et chaque parti ou can
didat a du choisir un symbole afin
d'eviter les confusions. Certains ont
pris comme embleme le bœuf, le
chameau, des huttes, une échelle et
un parapluie.
Un aveugle ayant refuse de se
taire accompagner au bureau de vote
a accompli seul son devoir de citoyen
Comme on l'interrogeait a la sortie
de l’isoloir pour savoir comment il
avait pu reconnaître l'urn e de son
choix, il déclara qu'il les avait soupe-
sces et avit mis son bulletin de vote
dans la plus lourde. Un centenaire
mourant insita pour être transporte
jusqu’à l’isoloir. Il mourut quelques
minutes apres avoir voté. Une femme
agee exprima avec insistance le désir
de voter pour l c Mahatma Gandhi. Il
fallut de longues explications pour
la convaincre quelle devrait desi
gner un candidat vivant.
Dans la province de Bombay, un
singe, animal sacré entra dans le
bureau de vote et mit en fuite les
officiels et les électeurs. Après s’étre
amusé quelques instants avec les
urne, Il décida ans doute de s'abste
nir et repartit sans avoir touche aux
bulletins.
Plusieurs naissances se sont pro
duites a un moment inopportun :
l'une dans un bureau de vote, dont
les opérations durent être Interrom
pues l'autre dans un meeting du Pre
sident Nehru
* LA QUESTION IRANIENNE —
On déclare, dan* les milieux officiels
américains de Téhéran, que les dis
cussions sur l'aide militaire améri
caine à l'Iran sont actuellement sus
pendues.
Comité d'Etat-Major français, à la
conférence militaire franco-anglo-
américaine sur le Sud-Est asiatique,
qui se tiendra au Pentagone, à partir
de vendredi.
La France et la Grande-Bretagne
cherchent depuis des mois à obtenir
des Etats-Unis une prise de position
nette sur leurs intentions en cas
d'attaque communiste chinoise dans
le Sud-Est asiatique, mais on a tou
jours refusé, du côté américain, de
prendre les engagements formels
II se peut toutefois que les Inquié
tudes actuelles concernant la situa
tion en Asie du Sud-Est Incitent les
Etats-Unis à coopérer plus active
ment avec la France et la Grande-
Bretagne dans cette région du
monde.
Cette réunion, qui était décidée
depuis des mois, constitue le pro
longement de la conférence de Sin
gapour du printemps dernier, où la
France était représentée par le
Général De Lattre de Tassigny.
(Suite en sixième page)
^lllillllllllllllllllllllilllllllllllllilllilllllllllllll!:
Ü Vous lirez, dimanche =
=Ë dans
| « LA CROIX DV NORD * |
1 QUELS JOURNAUX ï
| LIT-ON I
| DANS LE NORD ? |
| UNE GRANDE ENQUETE §
SUR LA PRESSE
| A TRAVERS LE BASSIN |
DE LA SAMBRE
Tfiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiitiiiiitmïï
Lattre, plus spécialement depuis
la mort de son fils glorieusement
tombe à l'ennemi à la tête de ses
hommes. En fait, les médecins ont
dû renoncer a ce déplacement.
M tn * De Lattre de Tassigny n’a
pratiquement pas quitté le chevet
de son mari depuis la première
intervention chirurgicale.
Depuis la ftn de la matinée, les
voitures officielles ou particulières
se succèdent dans la cour de la
clinique Maillot, qui transportent
personnalités et médecins, les pre
miers venant s'enquérir de l’état
de santé du général, les seconds
s'efforçant d'apporter remede à grave affection rénale dont souffre
le Commandant en chef des trou
pes françaises d'Indochine.
L'EMOTION
DANS LES MILIEUX
MILITAIRES
L'aggravation de l'état de santé
du général De Lattre de Tassigriy
a provoqué une profonde émotion
dans les mileux militaires Elle a
été particulièrement ressentie au
sein des associations réunissant
les officiers et soldats qui combat,
tirent sous ses ordres.
Au nom de l'Association Rhin
et Danube M. Ludovic Tron. pré
sident national, a déclaré :
« Les nouvelles alarmantes eon-
cernant l’état de santé du général
De Lattre de Tassigny ont jeté la
consternation parmi tous les an
ciens de la Première Armée fran
çaise qu’il conduisit à la victoire
en 1944. 1945. des côtes de Pro
vence au cœur de l’Allemagne
de l'Autriche.
« Président d'honneur de notre
association dont il fut le créateur
le général De Lattre de Tassigny
en reste l’animateur. Tous ses an
ciens soldats forment des vœux
ardents et prient pour le rétablis
sement de celui qu'ils considèrent
et considéreront toujours eomm*
leur chef et leur exemple ».
Au Shape où travaillent de nom
breux officiers étrangers et fran
çais qui furent placés sous les or
dres du général, ou collaborèrent
avec lui au cours de la dernière
guerre, on déclare :
« Tous ceux oui l'ont connu
alors qu’à Fontaineblean il jetait
les bases des travaux du Shape
tous ceux qui luttèrent à ses côtés
sont affligés par «a maladie et ils
souhaitent un rétablissement
prompt et complet »
(Suite en sixième page)
LES HOMMES ~
//
L/homme révolté
r r
A
par R. VANCOURT
LBERT CAMUS vient de publier un ouvrage
important, intitulé L’homme révolté, qui com
plète ses écrits antérieurs et leur apporte des
conclusions positives fort intéressantes.
La révolte, explique Camus, est un phénomène propre
à l'homme. L’homme seul est susceptible de refuser ce
qu’il est, de vouloir changer sa condition, de protester con
tre un état de choses qui lui déplaît ou lui paraît injuste
En ce sens, la possibilité de se révolter est l’indice de la
grandeur de l’homme, toujours capable de vouloir mieux,
de vouloir autre chose que ce qu’il a ; c’est le signe égale
ment qu’il tend vers une perfection qu’il n’a pas encore
atteinte, mais vers laquelle il aspire par le mouvement mé
me de son être.
Seulement, la révolte peut facilement dévier, dégéné
rer et se traduire par des échecs cuisants. Le livre de Camus
n’est autre chose qu’une vaste énumération des formes qu’a
revêtues la révolte de l’homme, aussi bien contre Dieu que
contre les conditions sociales d’existence, etc... Camus
constate à maintes reprises que les grands mouvement*
révolutionnaires par lesquels l’homme a voulu changer son
existence, qu’il s’agisse de mouvements littéraires, sociaux
etc..., ont tourné court et ont abouti à rendre l’homme
plus malheureux qu'auparavant, l’ont rabaissé au liei
de l’exalter.
C est peut-être, estime Camus, que l’homme a vise
trop haut dans sa révolte ; quand il aspire à changer la face
de l'histoire, sait-il bien ce qu’il veut ? Se rend-il compte
du caractère absolument démesuré de ses ambitions ?
(Suite en sixième page)
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