Titre : Journal des débats politiques et littéraires
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-01-21
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Type : texte texte
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Langue : français
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Description : 21 janvier 1929 21 janvier 1929
Description : 1929/01/21 (Numéro 20). 1929/01/21 (Numéro 20).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Révolution - Empire (1789-1815)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : Restauration - Monarchie de Juillet (1814-1848)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIe République - Second Empire (1848-1870)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : IIIe République (1870-1914)
Description : Collection numérique : Histoire diplomatique :... Collection numérique : Histoire diplomatique : d'une guerre à l'autre (1914-1945)
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/12/2007
JOURNAL DES DEBATsT>Ul?rjNDI 21 JANVIER 1929
LA CURIOSITÉ
La semaine à l'Hôtel Drouot s'est terminée
sur un de ces prix auxquels on n'est plus guère
habitue en ce moment Che M* Henri ^au-
aom, une vitrine basse en bois" de placage* fut
poussée a 105.000 francs. Dans cette même
vente on eut encore à noter une bibliothèque eu
bois de rose adjugée 21.150 francv un salon
d'Aubusson moderne 14.500 francs, et un ameu-
blement de bureau eu bois de rosé et marque-
terie 11.200 francs.
Quant à M* Giard et l'expert M. G. Andrieux,
qui dispersaient de beaux livres modernes, ils
ont obtenu pour un ensemble d'eeuvres de Mar-
cel Proust en éditions originales 12.020 fr., de
Suzanne et le Paciiique de J. Giraudoux, aux
illustrations de I.-E. Laboureur, un des exem-
plaires pour « Les Cent une », 5-455 francs
des Poèmes en p>vse de M. de Guérin, aux
illustrations de G. Barbier, édition Blaizot 1928,
2.050 francs; La Vie inquiète de Jean Hermeria,
par J. de Lacretelle, édition Grasset 1920, 1.630
francs, etc.
Enfin nous avons retenu chez M' Lair Du-
breuil un prix de 10.000 francs pour une tapis-
serie verdure d'Aubusson du dix-huitième siè-
cle. C. P.
Prochaines ventes
Lundi 21, Hôtel Droitot, salle 10, par suite du
départ de Mme B. vente d'objets d'art et
d'ameublement, porcelaines et faïences, bronzes,
argenterie, te. forgé, armes, meubles et sièges
anciens et modernes. M" A. dé Cagny et Henri
Baudoin. M. Foury.
Pour ie personnel navigant
de l'ttéronajiique civue
II va être incessamment publié au Journal
^Officiel, dès qu'il aura été contresigné par les
ministres intéressés, le projet de décret établi
par M. Laurent Lynac, ministre de l'air, approu
vé par le Consei} d'Etat le 10 janvier dernier,
et qui règle les conditions dans 'le^quchcs le
personnel navigant de 1 aéronautique civile bé-
néficiera des mêmes allocations i|ue celles ac-
cordées par la loi du 30 mars 19-ti au personnel
navigant de l'aéronautique militaire.
Ces allocations seront de 100.000, 50.000 on
25.000 francs sutvant de salaire annuel de 1 inté-
ressé. Ces ailocaiions sen.nt versées par la
Caisse des dopots et consignations chargée de
la gestion du Fonds de prévoyance de laéro-
nautique commerciale.
La diligence apportée par le ministère de l'aii I
à faire éta/blir et accepter le règlement d'admi- j
nistration publique dont 'iT vient' d'être "̃parle j `
rôpood de 'la promptitude l'application des dispositions dont il s'agit et jm
fonctionnement financier du Fonds de pré-
voyance institué.
Le régime d'aipplicatàon de la loi du 30 mars
1928 au personnel navigant de l'aéronautique
militaire doit faiit également, aux termes de
cette loi, l'objet d'un règlement d'administration
publique approuvé par le Conseil d'Etat.
Le projet de décret relatif aux dispositions
ooncemant Je personnel mi^taire qui était à
l'examen de l'administration des finances va
être incessamment examiné à son tour par le
Conseil d'Etat dans une prochaine séance et
l'ensemble des mesures prévues par la loi du
39 mars 1928 entrera donc très rapidement en
vigueur.
D'autre part, la loi du 30 mars 1928 prévoit
̃ane période de rétroactivité remontant au
I" avril 1927 pour les personnels civils fi mili-
taires fO'dT tous 'les accidents survenus en ser-
vice aérien commandé. Le paiement des alloca-
tions qui devra être effectué pour cette période
ne pouvant être couvert par les Brimes des em-
ployeurs études employés, qui ne commenceront
à être versées qu'à partir de l'entrée en vigueur
nécessaires au paiement de ces allocations ont
été inscrits à la demande du ministre de l'air
dans le collectif actuellement soumis aux
Chambres.
Enfin, ainsi que M. Laurent Eynac l'a indiqué
à la Chambre des députés, en ce qui concerne
Jes grands mutilés de l'aviation, victimes d'us
accident survenu antérieurement au i" avril
1927. il a été établi un projet de loi étendant à
ces victimes ̃particulièrement intéressantes de
la navigation aérienne le -bénéfice de l'allocation
de 100000 francs consentie aux invalides ren-
trant dans le cadre deJa^tai du .10 mars. IQ2&_
Dès que le. ministère des finances se sera pro-
noncé 'ur ce projet de loi, il sera dôuosé. r>^
îc nr'nistre -de l'air, sur le bureau de la Ch;.
4>re des députés, et il est permis d'esoérer au(
son adoption ne soulèvera aucune difficulté.
IIMBUM–
Application de la taxe d'apprentissage
pour 1929
La Chambre de commerce de Paris nous
communique une note dont nous détachons ce
qui suit:
Aux termes de la rérfementation en vigueur,
tout chef d'entreprise assujetti à la « taxe d'ap-
prentissage » doit, dans les deux premiers mois
de l'année, c'est-à-dire avant le l'T mars, sous-
crire une déclaration contenant, notamment, le
montant total des aopointements, salaires et ré-
tributions quelconques oayés l'année précédente.
L'assujetti joint à sa déçlaration; s'il y a lieu,
une demande d'exonération partielle ou totale
de la taxe, en raison des dépenses qu'il a effec-
tuées au cours de l'année précédente en vue de
favoriser renseignement technique et l'appren-
tissage. Parmi les dépenses pouvant donner
lieu a exonération figurent les centimes addi-
tionnels versés aux Chambres de commerce à
titre de participation dans les frais supportés
par ces dernières en faveur de l'enseignement
technique et de l'apprentissage.
Pour Paris et le déoartement de la Seine, les
H. déclarations » et < demandes d'exonération »
doivent être adressées, sous enveloppe fermée,
non affnjrtshiej à M. le préfet ji,fjlA' Seing. ,Tax>K
d'apprentissage, 4, rue Lobau, Paris (4"). Les
intéressés peuvent se .procurer des formules à
la Préfecture de la' Seine et à la Chambre de
commerce de Paris (Service des renseigne-
ments, 27, avenue de Friedland).
IIUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS
du 'il janvier lt>2» [31J
Le Bouclier de la Haine
par HENRY JAGOT
Quel coquin! murmura le médecin, en
regardant le grand garçon s'éloigner. Mé-
chant avec les hommes! Méchant avec les
bêtes! Dieu veuille qu'aucune fille du pays
ne devienne sa femme Elle serait plus mal-
heureuse que les pierres Quant Yves, il
est de taille à se défendre. Cependant, je le
préviendrai.
C'était la journée des émotions pour l'ex-
cellent homme, qui était encore sous le coup
de la fin de sa conversation avec Henriette
Gerbelin.
A quoi donc? lui avait demandé celle-ci,
lorsqu'il lui avait conseillé de prendre garde.
Quand ce ne serait qu'à vous-même
avait-il répondu.
La jeune fille sourit orgueilleusement.
Je ne crains rien de moi-même dit-elle
avec force. J'ai pleuré, il est vrai, et cette
migraine, en effet, n'était qu'un prétexte. I!
«st vrai aussi que depuis ma rencontre avec
M. de Guitrain, je suis nerveuse, agacée,
irritée, presque malade. J'ai fait de mon
mieux pour dissimuler mon état à mon père,
mais il a trop de perspicacité pour que sa
fille puisse espérer le tromper. Pourtant, il
n'a pa" voulu m'interroger. Il a pensé qu'une
.quesUon, si affectueuse qu'elle fut, ne pour-
Rftmdiution interdite.
FAITS DIVERS
J>ARIS ET BANLIEUE
-L'escroquerie à la gérance. Un ancien
commerçant, M..Albquy, demeurant à Lizy-
sur-Ourcq, recherchait une gérance d hôtel.
Il entra en relations avec un nommé Ladel,
qui lui offrit la gérance d'un hôtel à Boulo-
gne-sur-Seine. M. Albouy lui versa* à titre
de cautionnement, 50.000 francs d'actions. Le
15 décembre, jour de la prise de possession,
il recevait un télégrantîne l'avisant que 1 af-
faire était annulée. Une lettre, qui suivait,
lui proposait une autre gérance à Fontaine-
bleau. Pris de doute, M. Albouy se rendit
au commissariat du Mail, où il apprit qu'il
avait été la victime d un escroc.
Une perquisition au domicile de Ladel per-
mit de constater que celui-ci avait, par le
même procédé, encaissé plus de 300.000 fr.
L'escroc a été arête.
La circulation. A Marigny-Champigny,
près d'Ktampes, une collision s'est produite
en ire une camionnette et la voiture du mar-
quis de Préaux. Le choc fut violent. Le mar-
quis de Préaux en sortit indemne, mais sa
femme fut blessée au menton et leur maitre
d'hôtel eut une côte fracturée et un doigt
brisé.
Le réservoir d'essence ayant pris feu, l'au-
tomobile du marquis de Préaux a été anéan-
tie par les flammes, ainsi qu une mallette qui
y était déposée et qui renfermait pour 150.000
francs de bijoux et de valeurs.
DEPARTEMENTS
Rupture d'une passerelle sur la Seine.
Depuis trois ans, le pont transbordeur de
Rouen est arrêté. En attendant l'autorisation
de faite les travaux nécessaires, le service
des passagers est assuré par deux vedettes
automobiles. Hier soir, vingt-huit personnes
venant de quitter la rive gauche dans l'une
des vedettes, vingt-huit autre accédèrent au
ponton d'attente et dix autres prirent leur
tour sur la passerelle d'accès. Soudain, la
passerelle se rompit et les dix personnes tom-
bèrent à la Seine. Les témoins de l'accident
leur portèrent aussitôt secours et les rame-
ncrent sur !a rive. Mais on craint qu'une
femme n'ait disparu.
Contrebandiers contre douaniers. Au
cours de la nuit dernière, les préposés des
douanes Drouoin et Vanlichterycld, de ser-
vice sur la route de Fismes, virent arriver
ckux cyclistes portant une charge sur le dos.
Ils leur donnèrent l'ordre de s'a'rrêtêr, mais
l'un des deux hommes lanca une grosse lan-
terne dans les jambes du douanier Droùoin,
qui tomba sur la. chaussée. Pendant ce temps,
-l'autre coïit*ebâBdier*terra8sa le second doua-"
nier.
Après une lutte acharnée, les contreban-
diers réussirent à s'enfuir, non sans laisser
entre les mains des douaniers un veston dans
lequel on trouva une lampe électrique avec
ce nom Chariot Vanhaezebrouck. C'est un I
fraudf-ur bien connu. La gendarmerie le re-
cherche.
Le krach de (a « Gaz Jte du Franc »
Interrogatoire de M. de Courville
On sait que M. de Courville devait être in-
terrogé, hier, par M. Glard qui pénétra, à
14 h. 30, à l'intérieur de la prison de Fresnes,
accompagné de son greffier, M. Langlois, et
suivi de près par M" Jean Michel et Albert
Salle, avocats de l'inculpé.
Au cours de cet interrogatoire, M. de Cour-
ville a précisé divers points de ses déclarations
antérieures et indiqué comment il fonda 'la Ga-
zette du Franc et piaça 500.000 francs dans le*
entreprises de Marthe Hanau.
Il a protesté de sa bonne foi, aHéguant que,
s'il a commis des irrégularités dans les constitu
tions de sociétés, c'est sans s'en douter. Tech-
nicien, il ne s'est occupé que des questions tech-
niques. Pour le reste, il se fiait à M* Paul Her-
sant. Dans toutes les sociétés dont il fit parue
auparavant, il expliqua qu'il avait toujours suivi
sans arrière-pensée les indications des conten
tieax. Il a fait de même notamment pour !a
« Compagnie générale financière et foncière >.
dont il était le président du conseil d'adminisT
tration.
J'ai signé sans penser à mal, dit-il, les
bons de souscriptions et les feuilles de présence
d'assemMces qui ne furent pas tenues et j'ai
signé pour des administrateurs qui m'avaieni
d^ané pouvoir.
» j'ai eu confiance, poursuivit-iL jusqu'à la
dernière minute.
» F.n 1927, j'ai donné ma démission sur les
indications d'un comptable que j'avais fait en
trer dans la maison. Mais, quelque temps après,
iî me dit que la situation était rétablie et je re-
vins sur ma démission.
» Un autre fait avait reforcé ma sécu-
rité. L'été dernier, lors d'une réunion de per-
sonnalités politiques, d'ingénieurs, etc., organisée
par Gillot, boulevard des Italiens, on discuta
des moyens d'intéresser des groupements amé-
icains a des affaires françaises.
2> Gillot expliqua qu'un groupe avait jragne
80 millions en un an et demi en spéculant sur
les valeurs américaines.
» Quel est ce «roupe ? demandai-je en-
suite discrètement à Gillot.
» C'est la Gazette, me dit-il.
» Et je m'expliquai les dépenses considéra-
Mes de Mme Hanau et l'achat de l'immeuble
le la rue de Provence. s>
Les avocats de eM. de Courville ont demandé
la mise en liberté provisoire de laar client pour
raisons' de santé;
Une mise au point de M. Anquetil
Par l'organe de M* Thaon, Georges Anquetil
a fait parvenir à M. Glard une note' dans la-
quelle il rectifie un point de ses déclarations
précédentes
L'entrevue que le directeur de la Rumeur eut
avec M. Hcnnessv eut bien lieu le 23 n-ovem-
'ire, vers 19 heures, au ministère de l'agrictil-
fure. E'ile avait été demandée par M. Noël 1
damier, rédacteur en chef de la Rumeur. Mai»
M- Garnier n'assistait pas à l'entrevue.
rait que rendre plus douloureux le mal qu'il j
redoutait, si ce mal n'affectait que mon âme.
Henriette resta un instant pensive.
En réalité, mon cher vieil ami, reprit-
elle, ce combat avec M. de Guitrain.
Elle remarqua, avec un curieux sourire..
Etait-ce un combat? Seule, j'ai parlé
M. de Guitrain n'a pas prononcé un mot. La
vérité est que cet incident m'a bouleversée •
Vous sentez bien que je ne l'avais pas pré-
paré, que je n'étais pas en quête de notre
ennemi.
M. Bodereau tenta d'interrompre la jeune
fille, mais celle-ci ne le lui permit pas.
Le hasard a tout fait poursuivit-elle.
Un curieux hasard. Instinctivement, je ne
passais jamais, dans mes promenades, aux
environs de la Métivière. Pourquoi me suis-
je dirigée de ce côté cet après-midi-là? Je
l'ignore. Probablement parce que, les yeux
ouverts ou fermés, nous allons tous vers
notre ^destinée. Et je puis ajouter, sachant
que vous ne douterez pas de ma parole, que
je, ne pensais ni à la scène de Montgleux, ni
à la vieille haine séparant pos familles,
quand la vue de M. de Guitrain me jeta hors
de moi. Une force supérieure me poussait
en avant. Elle me contraignait à parler, et ce
que je disais m'étonnait, parce que je ne le
cherchais pas, et que ma voix elle-même me
surprenait. C'était une source, qui s'était ou-
verte en moi, une source de laquelle sor-
taient et montaient des ondes irrésistibles et
fougueuses, une source qui avait dû naître à
l'heure où, croisant sur. un chemin la com-
tesse de Guitrain, celle-ci m'enveloppa d'un
regard si dur, si méprisant, que mon cœur
d'enfant en fut à ce point blessé qu'à mon! i
retour je versai des lainies, >
Interrogatoire du cou issier Paiement
Le capitaine 'de police Gruninger, à Saint-
Gall, a interrogé hier, dans la matinée, le
banquier Pacquement. Ce dernier s'est pres-
que effondré quand il a appris que sa femme
avait été arrêtée également à Glaris.
Il a expliqué que, avant son départ de
Paris, il n'avait pas pris une somme de 700.000
francs; il n'emporta que 100.000 francs. En
outre, il a encore une somme de 800.000
francs, qu'il reçut du Crédit municipal, en
avance de bijoux et d'argenterie.
Il a également affirmé que sa femme
n'avait eu aucune connaissance de ses affai-
res. Tous deux vivaient sous le régime de"
la séparation de biens.
Sa femme, qu'il épousa en ion, lui apporta
une dot de 500.000 francs. Il plaçait tout
son argent dans des objets mobiliers et dans
ses propriétés.
Pacquement a ajouté qu'il avait donné hier
à sa femme, à Glaris, des renseignements pré-
cis sur sa situation et lui avait fait ses adieux,
afin de se rendre dans un lieu plus éloigné
des recherches de la police; cependant, il
a déclaré n'avoir pas encore choisi ce lieu,
ou le pays où il entendait se réfugier. Il avait
songé à prendre un emploi d'ouvrier n'im-
porte où.
Pacquement a déclaré que, depuis trois
ans, il possédait la banque Ferdinand Pac-
quement et Cie, à Paris, qui occupait plus
de quatre-vingts employés. C'est lui-même
qui représentait la maison à la Bourse.
Jusqu'au mois de juillet de l'an dernier, les
affaires marchaient bien. Pacquement spécu-
lait, selon ses dires, avec^des actions de mi-
nes du Mexique. Afin de maintenir le cours
de ces actions, il dut faire usage, outre des
fonds lui appartenant, des titres et valeurs de
quelques-uns de ses clients. Au lieu du succès
escompté, il perdit plusieurs millions.
Pacquement a avoué qu'il avait vendu à
son profit pour plus de quatre millions de ti-
tres appartenant à ses clients. Il a prétendu
que les cent mille francs qu'il emporta pour
son voyage étaient une somme qu'il déte-
nait depuis longtemps chez lui.
Il.a protesté énergiquetnent contre son ex-
tradition en France, car il est Suisse et il dé-
sire qu'un avocat prenne sa défense. Il a
affirmé n'avoir agi que 'pour le bien de ses
clients. ̃ '̃ ̃'̃ ̃̃̃ ̃• • •'̃̃̃̃
Bagarre entre -camelots du roi
et gardiens de la pa'x
Hier soir, vers 17 heures, une dizaine de ca-
melots du roi, déguisés en gendarmes, descen-
daient d'une camionnette, à l'angle de la rue
de Helder,-et brandissant des pancartes sur les-
quelles on lisait des paroles injurieuses à
l'adresse d'un ministre acttrel et d'an ancien
directeur d'un journal quotidien, se mirent à la
tête d'un groupe d'autres jeunes gens de l'Ac-
tion 'française qui les attendaient sur les grands
boulevards. Un cortège ainsi formé se rendit
en criant jusqu'à iz place de l'Opéra puis re-
vint rue du Helder. Là, les manifestants se
heurtèrent à une dizaine d'agents. La bagarre
fut violente. Plusieurs agents ont été blessés,
dont un gravement, le -gardien* Albert Marsan-
don qui, non en service et sous le costume
civil, voulut prêter main-forte à ses collègues.
Sept came'ots du roi ontBalne du Garay, 23 ans, étudiant Pierre cîi-
Bérard, 22 ans, employé de commerce Albert
Sandoz, 21 ans, étudiant Pierre Bontaril
18 ans, étudiant René Flicotleau, 21 ans, étu-
diant Georges AHanic, 10 ans, représentant dt
commerce; Paul Lacombe, 22 ans, étudiat, co
dernier sous l'uniforme de gendarme. La ca-
mionnette lut saisie et amenée à la mairie du
9' arrondissement.
Les agents Marsaudon et Huveteau ont dû I
cesser leur service.
M. Peyre, jug-e d'instruction, a été chargé de-
cette afïaire.
A L'INSTRUCTION
Le drame de la rue Chalgrin. M. Bracke,
juge d'instruction, s'est rendu, hier matin,
dans l'immeuble de la rue Chalgrin, où s'est
déroulé le drame au cours duquel Mme Wei-
ler tua son mari.
A 10 h. 45( une automobile de la préfecture
de police, ou avait pris place l'épouse meur-
trière, arrivait rue Chalgrin. Quelques mi-
nutes plus tard, M. Bracke arrivait à son tou*r»
Mme Weiler, accompagnée de ses avocats,
M" de Moro-Giafferri et Gistucci, ,fut con-
duite à l'appartement qu'elle occupait au
deuxième étage. Dans la chambre, on remar-
quait encore des taches de sang entre le lit
et la cheminée.
Le juge visita ensuite le boudoir, sur le
seuil duquel l'ingénieur essuya les coups de
revolver. M. Bracke fit ouvrir quelques meu-
bles et saisit des documents. A ce moment, M'
de Moro-Giafferri fit saisir également diver-
ses décorations, posées au mur, parmi les-
quelles une croix de guerre, ornée de deux
palmes, le Military Cross et la médaille in-
teralliée, qui appartenaient au défunt.
Puis on apporta à l'accusée son enfant der-
nier-né. Tout émue, elle le couvrit de bai-
sers.
L'assassinat de Mme Hodoyer. Le cada-
vre de Mme Hodoyer est toujours conservé
à la Morgue et l'on a pris des précautions
afin de pouvoir surseoir encore pendant quel-
que temps à l'inhumation.
Le cadavre' ne portait aucune/trace de vio-
lences, si bien que l'on peut envisager parmi
tant d'autres hypothèses celui du suicide.
Il n'est pas impossible, en effet, que Mme
Hodoyer, malgré l'affection quelle avait pour
sa famille, se soit rendue dans un lieu isolé
Mlle Gerbelin, revivant ce souvenir, sou-
pira, puis reprit, amère et violente.
Vous m'avez parlé de Mlle de Gui-
train Et moi, mon vieil ami ?. N'étais-je
pas innocente?. Est-ce que j'avais mérité
cet insultant regard?. Eh! bien, cette haine
que vous ne voulez pas comprendre, que vous
me reprochez, elle date de cette lointaine mi-
nute. C'est alors que la source mystérieuse
s'est formée. Durant des années, elle a coulé
sans bruit, au point que je n'entendais pas
son murmure. Mais les flots s'amassaient et,
fatalement, une heure sonnerait où ils débor-
deraient, brisant toutes les digues. Cette-
heure a sonné quand je me suis vue en pré
sence de M. de Guitrain. J'ai senti alor.«
combien je le détestais. Mais l'ébranlement
a été trop violent et la réaction est venue.
Je le conçois fit M. Bodereau.
Une Ihuance, dans le ton, frappa Hen-
riette.
Elle baissa la tête, afin de dissimuler une
gêne subite.
Aujourd'hui, poursuivit-elle, la paix est
descendue en moi, et, avec elle, la volonté
m'a été rendue. Je sais ce que je fais et où
je vais.
Si nous pouvons affirmer, observa le
médecin, que nous avons conscience de ce
que nous faisons, et si nous savons où nous
allons. A notre destinée, c'est évident, et
vous l'avez dit. Mais à une destinée que
nous n'imaginons pas, et contre laquelle nous
nous révolterions, si nous pouvions la soup-
çonner.
Soit! Il n'appartient à. personne, con-
vint Henriette, de forcer le destin. Mais
nous restons maîtres de nos actions. Je me
suis juré de punir ces Guitrain en leur des-
et se soit précipitée dans le fleuve, après
s'être attaché au cou un corps pesant.
Le chef de la Sûreté lyonnaise a recueilli
le témoignage d'une femme vêtue d'un man-
teau brun. Mais rien n'a transpiré de cet en-
tretien.
TRIBUNAUX
Le meurtre d'un mari en jupons
La malheureuse Louise Grappe a raconté,
hier. l'aiireux calvaire qu'elle a gravi près,
de son mari, ce deserteur qui, durant dix
années, se cacha habillé en femme.
Sans phrases, la voix dolente, elle a ra-
conté comment, ramenant son enfant malade
du' dispensaire, elle voulut faire revenir
son mari, qui s'attardait au cabaret.
Au milieu de la nuit, Grappe revint ivre.
Aussitôt, il se mit à crier et à frapper Louise
Grappe, c'est alors qu elle saisit le revolver et
tira.
Les débits ont révélé sur la physionomie
étrange de ce Paul Grappe des détails extra-
"̃ ordinaires. Cette « garçonne » en jupons, qui
iréquentait Montmartre, qui se fit un nom
dans la presse sportive, sous le pseudonyme e
de « Suzanne Langbard », et dont on vanta
les exploits comme parachutiste, n'était ja-
mais monté en avion.
Mme Suzanne avait d'autres passions. Sou-
vent, il ramenait le soir, dans un sac, des
chats et, après leur avoir enveloppé les pat-
tes dans des chiffons pour éviter d être griffé,
il les attachait, puis les étranglait. Un jour,
il voulut absolument ouvrir le ventre d'une
malheureuse bête.
De tels faits renseignèrent les jurés sur
la moralité de Paul Grappe. Aussi, après un
réquisitoire modéré de M. l'avocat général
Gaudel et la plaidoirie de M" Maurice Gar-
çon, Louise Grappe a été acquittée.
Sauveteur condamné
M. Eugène Charretier, qui ne compte pas
moins de quatre-vingt-deux sauvetages, a
acheté un bateau à nioteur, où il vit avec sa
femme et ses dix enfants. Le 8 septembre, les
agents de la brigade fluviale lui dressèrent
contravention, pour excès de vitesse, dans le
petit bras de la Monnaie.
Après plaidoirie de M' Camille Comby, le
juge de simple police ne l'a condamné qu'à
un franc d'amende.
L'affaire du faux testament
Les débats de l'affaire du faux testament
que nous avons relatés lier, se sont poursui-
vis hier matin, devant la Cour d'assises d'Aix.
Après le réemisitoire et les plaidoiries, le
jury a rapporté un verdict affirmatif sur !a
question de l'existence du faux, mais négatif
sur la culpabilité de Mme Audibert. En con-
séquence, cslle-cLa été acquittée et MrVlody
a été condamné eux frais.
11m
Congrès et Réunions
La XXXII" session du conseil fédéraJ de l'As-
sociation de la jeunesse française se tiendra les
26 et 27 janvier prochain, au siège de J'associa-
tion, 14, rue d'Assas, et sera présidée par M.
François de Mcnthon, président ft£ii-ral. di-
verses communications seront 'faites sur le mou-
vement rural, le mouvement universitaire, le
mouvement des écoles professionnelles, etc. Au
cours de :1a -dernière séance, M. GuiMcbert étu-
diera ce que sera le congrès national de 1930.
Société de radiotélégraphie
et de préparation militaire
agréée et subventionnée par le gouvernement
N" 12.371. (Fondée en 1919)
Préparation mili^ye T. S. F. Les jeunes
gens désirant .être incorporés comme radioté-
légraphistes dans les bataillons du génie peu-
vent se faiie inscrire à la « Société d« Radio-
télégraphie et de préparation militaire j> (agréée
par le gouvernement, n" 12.371). 12, rue de la
Lime. Paris (2*), qui a déjà préparé, depuis
10 ans, plus de 2.000 jeunes gens, soit sur place,
soit par correspondance.
Les principales affectations se font à Tours,
Nancy, Lille, Avignon, Toulouse, Gienoble, Le
Mont-Valérien, !a Tour Eiffel, etc.
Résumé des avantages offerts aux radios mi-
Jitaires classe e*. maniement d'armes réduits;
instruction de la T. S. F.; trafic radiotélcgraphi-
que instructif et intéressant; vie meilleure.
~1:1'
Le bal des anciens élèves
de l'Ecole de physique et de chimie
Le président de la République, accompagné
du colonel Philippe, de sa maison militaire, s'est
rendu, hier soir, au bal de l'Association amicale
des anciens élèves de l'Ecole de physique et de
chimie industrielles de la Ville de Paris.
M. Gaston Doumergue a été reçu par MM.
Marraud, ministre de l'instruction publique
Bonnefous, minist-e du commerce le président
et les membres du comité de l'association.
.s..
Ligne aérienne New- York-Montréal
La ligne aérienne New-York-Montréàl sera
ouverte au service postal à partir du iw février
IQ2Q-
Les départs s'effectueront de New- York cha-
que jour, sauf le dimanche à 7 heures, l'arrivée
Âira lieu à Montréal vers 11 h. 15. Sont admis
au transport aérien sur ̃ la ligne New-York-
Montréal, les objets de correspondance de toute
nature, ordinaires ou recommandés. Sont exclus
les valeurs à recouvrer, les objets avec valeur
déclarée (lettres et boites) et les colis postaux
Surtaxe. La surtaxe aérienne applicable,
en sus des taxes postales de toute nature, est la
même que celle prévue pour les correspondan-
ces-avion d'origine française emprutant les
lignes aériennes des Etats-Unis ̃d'Amérique,
soit 2 francs par 10 grammes ou fractions de
10 grammes.
Acheminement. Les correspondances-avion
pour le Canada seront acheminées, au départ de
France, dans les mêmes conditions que le sont
actuellement les correspondances-avion ordinai-
res ou recommandées pour les Etats-Unis
d'Amérique. •
A
cendant. Je l'humilierai. Je le confondrai.
Je le forcerai à confesser l'iniquité de tous
les siens..
Elle eut un geste de terrible violence.
Je le jetterai à mes genoux! s'écrja-
t-elle, en frappant du pied.
M. Bodereau la regarda en silence d'une
manière bizarre.
C'est bien possible! dit-il.
XXV
Les morts et les vivants
Dans l'évidente intention de ne pas pour-
suivre cet entretien, Henriette Gerbelin avait
recommencé le travail interrompu, lors de
l'arrivée du médecin.
Celui-ci la regardait faire en silence.
Vous ne sauriez croire, dit-elle, combien
il y a de choses intéressantes là-dedans
Ah fit flegmatiquement M. Bodereau.
Je comprends, continua la jeune fille,
pourquoi Aimé Gerbelin voulait écrire ses
'mémoires, lis compteraient parmi les plus
curieux et contiendraient les révélations les
plus extraordinaires sur les hommes de "son
temps. Pour s'en convaincre, 'il suffit de lire
les anotations inscrites sur chacun de ces
dossiers.
Pourquoi, demanda M. Bodereau, ne
vous chargeriez-vous pas de les écrire, ces
fameux mémoires ?
Henriette haussa les épaules sans répon-
dre.
Cela, insista le médecin de campagne,
vaudrait mieux que de vous acharner à faire
revivre une vieille histoire que la sagesse,
au contraire, conseille d'oublier.
Le mouvement d'impatience que la jeune
fille laissa échapper n'empêcha pas M. Bo-
dereau d'appuyer. 1l 1
JLç. Vie sportive
Eu rugby, l'Ecosse bat la France
Edimbourg, le 10 janvier. Une foule
considérable se presse sur les gradins du
stade de Murrayfield. Le temps est froid
mais ensoleillé. Les deux équipes sont sa-
luées par une immense acclamation à leur
apparition sur le terrain.
Dans l'équipe de France, Lacazedieu joue
à la mêlée et Magnanou à l'ouverture. Dans
l'équipe écossaise, le fameux trois-quarts
Mac Pherson est remplacé par Aïtken.
Le jeu débute vite et, tout de suite, les
avants écossais, qui jouent scientifiquement
et avec fougue, cherchent à imposer leur jeu
aux nôtres; qui résistent énergiquement. Nos
demis et nos trois-quarts se défendent avec
ténacité. Les Ecossais, cependant, réussis-
sent à marquer, et la mi-temps arrive sur
ce résultat Ecosse, 3 points; France, o.
Au cours de la deuxième mi-temps, les
avants français, quoique légèrement dominés,
permirent enfin à nos trois-quarts quelques
attaques menées avec un brio remarquable et
dont l'une se termina par un essai de Bého-
teeuy. Les Ecossais marquèrent enfin un but
sur cou.p franc et la partie, qui fut en tous
points magnifique et enthousiasma les 40.000
spectateurs, se termina par la victoire de
l'Ecosse par 6 points (2 essais) à 3 (1 essai).
L'Angleterre bat le Pays de Galles
Londres, le iq janvier. Le match annuel
de rugby Angleterre-Pays de Galles a été
joué, cet après-midi, sur le terrain de Twic-
kenham. L équipe représentative de l'Angle-
terre a triomphé de celle du Pays de Galles
par 8 points (2 essais et I but) à 3 (1 essai).
A la mi-temps, l'Angleterre menait par
3 points à o.
.XJGS COURS1QS
COURSES A VINCENNES
(Samedi 19 janvier)
RÉSULTATS
Prix de Saint-Contest. 1. Condé, à M. R
de Wazières (H. Picard); 2. Chigny, à M. L.
Olry-Rosderer (Riaiid); 3. Châteaurenard, à
•M. M. Vidal (C. Masson).
P. M.: 113 fr. Placés: Condé, 28 fr. 50; Chi-
gny, 12 fr. 50; Châteaurenard, 10 fr.
Prix de Bourbon-Lancy. 1. Dardypile, à
Mme Ch. Badiou (Verzèle) ;'2. Darley Dale,
à la baronne J. Issaverdens (Chrétien); 3.
Djorghi, à M. F. Duvillier (A. Forcinal).
P. M.: 29 fr. Placés: Dardypile, 10 fr.; Dar-
lev Dale, 15 fr.; Djorghi, n fr.
Prix de Talence. 1. Axia, à M. L. Isi-
dore (Vitet); 2. Brûleur III, àM. F. Ansart
(d'Haène); 3. Borée, à M. F. Laborde (A.
Sourroubille).
P. M.: &5 fr. Placés: Axia, 24 fr. 50; Brû-
leur III, 13 fr.; Borée, 19 fr. 50.
Prix de la Seine-Inférieure. I. Dépêche
Toi V, à M. Armand Delattre (R. Lampe)
2. Donville, à M. M. Saint (L. Pottier); 3.
Djerid, à M. A. Viel (Postic).
P. M.: 55 fr. 50. Placés: Dépêche Toi V,
14 fr.; Donville, 6 fr. 5a
Prix de Villerville. I. Doria, à M. D.
Jeanne' (A. Choiss'-t); 2. Du Gazon, à M.
A. Col (Gouin); 3. Druy, à M. V. Régis (X.
Bernardin).
P. M.: 84 fr. Placés: Doria, ao fr.; Du
Gazon, 12 fr.; Druy, 8 fr.
Prix de Putanges. 1. Camélia III, il
M. Saint (L. Pottier); 2. Cyrano III, au doc-
teur Arnault (L. Dufour); 3. Bellone V, à V£.
A. Bezière (Neveux):
P. M.: 40 fr. Placés Camélia III, II fr. 50;
Cyrano III, 7 fr. 50; Bellone V, 20 fr.
Prix de Sully. I. Charmeuse III, à M.
E. Roguier (Neveux); 2: Châtelaine, à M. F.
Anpart (F. Devreese); 3. Colibri, à Mme
Courtade (Çourtade).
P. M.: 16 fr. 50. Placés Charmeuse III,
7 fr. 50: Châtelaine, 9 fr.; Colibri, 11 fr. 50.
COURSES A NICE
(Samedi 19 janvier)
RÉSULTATS
Prix de Laghet. 1. Charmeur, à M. Mac
Cune (R. Caron); 2. La Lune, à la comtesse
de Périgny (H. Cames); 3. Se Mao, à M.
René Bedel (L. Niaudot).
P. M.: 24 fr. 50. Placés: Charmeur, 11 fr.;
La Lune, 11 fr. fr.
Prix des Violettes. I. Christmas, à M
L. Olry-Rœderer (R. Petit); 2. Esclave, à
M. James Schwob (J. Peckett); 3. Numéro, 1
à Mlle J. Azémar (H. Haes).
P. M.: 79 fr. 50. Placés: Christmas, 18 fr.;
Esclave, 8 fr.
Prix d'Espous de Paul. I. Justificateur
(J. Belmondo); 2. Racahout (P. Hamel); 3.
Le Bouif (J. Bedeloup), tous à M. A. Veil-
Picard.
Walk-ower d'écurie.
Prix du Pont-Magnan. 1. Aboul Abbas.
à Mlle M.-E. Harrold (J. Teasdale); 2. Lysis.
à M. A. Wertheimer (L. Niaudot) 3. Capo-
ral II, à M. René Bédel (A. Kalley).
P. M.: 62 fr. Placés: Aboul Abbas, 19 fr.;
Lysis, 16 £r. 50. 1
LE BUDGET
de la société sportive d'encouragement
Le Grand-Prix de Paris porté à 800.000 francs
Le comité de la Société 4'Encouragement
vient, à son tour, de se réunir pour établir
le programme des courses de Paris, Chan-
tilly et Deauville pour 1929 et voter l'ensem-
ble de son budget.
Désireuse de satisfaire les propriétaires et
les éleveurs, la Société d'Encouragement a
Croyez-moi, ma chère enfant, dit-il,
laissez les morts en paix et ne troublez pas
les vivants. Je déplore ce qui a eu lieu entre
vous et M. de Guitrain. J'estime qu'Yves a
eu tort, ce qui équivaut à dire que vous êtes
excusable d'avoir agi comme vous l'avez
fait.
Excusable protesta Henriette.
Admettons que vous avez bien fait
Cette victoire, pour me servir de votre mot;
ne vous suffit-elle pas ? A quoi bon vouloir
l'accroître ? Ce qui se passe en vous est une
énigme pour moi. Jusqu'au jour où vous
I avez vu M. de Guitrain passer sur la route
voisine, c'était avec modération que vous
parliez dts pénibles histoires d'autrefois, et
vous m'apparaissiez comme une créature
trop sérieuse, trop réfléchie et pondérée,
pour vous attacher plus qu'il ne convenait à
cps choses anciennes. Vous m'avez donc stu-
péfié, en me parlant de la haine mortelle r
que vous portiez aux Guitrain. Mais cela
pouvait être l'explosion d'une minute, et
j'étais convaincu qu'à la réflexion vous re-
viendriez à des sentiments plus raisonnables.
J'ai le chagrin de voir qu'il n'en est rien..
M. Bodereau fit une pose.
–Remarquez, reprit-il que ce n'est pas
mon affection pour Marie-Marguerite et
son frère qui dicte mes paroles. Je les aime,
c'est vrai. Je ne vous l'ai point caché.
Et si vous aviez à choisir entre eux et
nous, remarqua sarcastiquement Mlle Gerbe-
lin, vous n'hésiteriez pas Vous me l'avez
fait comprendre.
Hypothèse que je veux repousser dit
le médecin. Mais, si j'avais à choisir, ma
chère enfant, j'irais à ceux qui ne sont pas
heureux. Vous en feriez autant à ma place.
Ce qui ne m'empêcherait pas d'avoir le cœur
1
porté le total de ses allocations à iç mil-
lions 64Q.000 francs, soit une augmentation
de 2.516.800 francs sur 1928. Les trois olus
grandes épreuves de l'année bénéficient de
cette augmentation. Ainsi le Grand-Prix de
Paris passe de 600.000 à 800.000 francs; le.
Grand- Prix de Deauville de 250.090. à '500.000
francs; et le Prix de l'Arc-de-Triomphe de
500.000 à 600.000 francs.
Il est à remarquer qne -le! Grand-Prix de
Paris, avec les entrées et les forfaits, rap-
portera au vainqueur plu€ d'un million.
tés. De nombreux prix sont en outre augmen-
tes.
Enfin d'heureuses modifications de détail
sont apportées à certains prix. L'admission,
par exemple, de chevaux hongres dans plu-
sieurs épreuves d'où ils étaient exclus, sera
particulièrement bien accueillie par les pro-
priétaires.
La mise au point du programme de 1929
fait honneur aux commissaires, qui l'ont ré-
dige après un labeur considérable MM. le
comte Antoine Hocquart de Turtot, le comte
Guy de Dampierre, James Hennessy et le
baron Fov, sans oublier le dévoué secrétaire
général. M. Romanet-Riondet. P. D.
Théâtres
̃*̃ CE SOIR DIMANCHE
A l'Opéra, à 8 heures, Hérodiade (Mme Mi-
reille Berthon, M. G. ThiU, Mme Laure Tes-
sandra, MM. John Browniee, Bordon, Cambon,
M lie Y. GeVvais, MM. Dalerant et Madlen).
Danse Mlles Y. Franck, Simoni. lervoort
Morenté, Thuillaut, Elianskaîa et Bourgat. Che£
d'orchestre, M. Fr. kuhlmann.
A la Comédie-Française, à 8 h. 30, Mo-
loch (MM. Georges Le Koy, Dorival, Le dargy,
André Bacqué, ChambreuM, Lucien Dubosq, J. fr
Marchât, P. Faubert, Falconnier Mmes Ber-
the Buvy, Catherine Fonteney, Madeleine Sa»
mary, Hélène Perdrière, Yvonne Hautin, Lher-
bay et Roussel).
A l'Opéra-Comique, à 8 heures, Carmen
(Mmes Madeleine Sibille, Germaine Corney,
Amdrée Comte MM. Ch. Friant, José Beck- •
tnans, Roussel, Hérent et Marco). Chef d'or-
chestre, M. Maurice Frigara.
A TOdéon, à 8 h. 30, Le Maître de son
cœur (MM. Varias, Richard WiHm, Cailloux
Mmes Germaine Laugicr, Lucy Laugier et Pail-
lette Marinier). La Nuit de mai (M. Raymond
Girard et Mlle Fanny Robiane).
INFORMATIONS
̃i- A l'Opéra •
Demain, le Coq d'Or sera chanté par Mme
Ritter-lJiampi MM. Huiberty, Jj,uniond kaiu-
baud et Grommen, dans les principaux rôles.
En outre, la Tragédie de Salomé, dansée par
Mlle Spessitzeva, M. G. Wague et Mlle H.
Valsi, sous la direction de M. J.-E. Szyfçr.
*̃ A l'Opéra-Comique
Pour les deux représentations de cette se-
maine, Les Noces de Figaro seront chantées par
Mmes Emma Luart, Yvonne Brothier, Jeanne
Guyla MM. Roger Bourdin, Félix Vie-jiHe,
Azéma, de Creus et Dupré.
L'orchestre sera dirigé par M. Maurice Fri-
gara.
-r Athénée
Romance. Inouï. Spfendide. Merveilleux,
sont des qualificatifs cent fois entendus, chaque
soir, dans les couloirs de l'Athcnee. Pas de
plus somptueux spectacle, en effet, que Ro-
mance. Pas d'artistes plus admirables que Ma-
deleine Soria. Lucien Kozenberg et Paul Ber-
nard.
•– Théâtre des Nouveautés (24, boulevara
Poissonnière).
Mardi 22, à 2 h. 45 très précises, répétition
générale de Bile est a vous, opérette, livret-
et lyrics d'André Barde, musique de Maurice
Yvain avec Mil ton, Urban, Gabrielile Ristori,
Ehane de Creus, Pierre Darmant Simone Cer-
dan et Suzanne Dehelly. Le soir, à 8 h. 45,
première représentation.
•4- Théâtre des Champs-Elysées
H n'y aura .pas de répétition générale çoiir la
saison d.'op_éra russe qui s'ouvrira le 27 de ce
mois au théâtre des Champs-ïclysces, et qui sera
de courte durée. Cette saison, qui ne compor-
tera que dix-huit représentations, semble de-
voir être plutôt une suite de «alas avec Le
Prince Igor, Tsar Saltan, puis Sneaourotchka
et Kitège. s
̃+̃ La semaine dans les enbvenGonaE® s
A l'Opéra
Lundi, Le Coq d'Or, La Tragédie de Salami.
Mercredi, Lohengrin. Vendredi, Thaïs.
Samedi, Santson et Dalila, Siang Sin. Di-
manche, en matinée, La Valkyrïe en soirée,
Faust.
A la Comédie-Française
Lundi, Primerose Mardi, Le Vieil Homme.
Mercredi, Moloch. Jeudi, en matinée, Ba-
iazet. Les Fourberies de Scapin en soirée/
Le Vieil Homme. Vendredi, Moloch. S*-
medi, nïatinée poétique en soirée, Potiche.
Dimanche, en matinée. Le Cid, Les Précieuses
ridicules en soirée, Sapho.
A l'Opéra-Comique •
Lundi Pelléas et Mêlisande. Mardi, Les
Noces de Figaro. Mercredi, La Tosca La
Navarraue. Jeudi, en matinée, Les Noces
de Ftgaro en soirée, Le Barbier de Séville,
L'Invitation à la valse. Vendredi, Manon.
Samedi, Lakmê. Dimanche, en matinée, Les
Contes d'Hoffmann en soirée. Madame But-
terfly.
A l'Odéon
Lundi, Huon d* Bordeaux. Mardi, Amoun.
Mercredi, Le Père Lebonnard La Rosé de
Jéricho. Jeudi, en matinée, Huon de Bot-
deaux en soirée, l;ts Bouffons. Vendredi,
L'Arléstennc. Samedi, en matinée. Amours ·
en soirée, L'Oiseau Bleu Dimanche, en ma-
tmee. Le Père Lebonnard. La Rosé de Jéricho
en soirée, Le Bonheur du Jour.
gros et de pleurer peut-être comme une
vieille bête, lorsque je quitterais la Bourdi-
naye pour n'y pas revenir.
L'évocation de cette possibilité fit trembler
la voix de M. Bodereau, et les larmes dont il
parlait furent sur le point de monter à ses
yeux.
La jeune fille courut à lui et saisit sa
main.
Je vous ai fait de la peine dit-elle,
l'accent désolé. Pardonnez-moi! 1
Vous pardonner, Henriette 1 fit le brave
homme. Je crois bien que je n'aurai jamais
rien à vous pardonner, car je sais quelle est
votre affection pour moi. Tout "de même,
cette idée que je pourrais un jour me séparer
de vous et de votre père m'a ému. Je ne
doutais. pas de la force du lien qui m'atta-
cherait par la suite à votre maison, lorsque j'y
suis entré pour la première fois. Quant à la
Métivière, les racines de mon dévouement,
de mon amitié, pour ceux qui y vivent, ont
des origines lointaines et puissantes. Mais
je vous répète que je n'obéis pas à cette
considération, lorsque je vous donne le con-
seil de ne pas aller plus loih, de vous con-
tenter de ce que vous avez fait, de ce que
vous avez dit.
Les rides de l'obstination creusèrent le
front de Mlle Gerbelin.
M. Bodereau hocha la tête.
Vous avez tort! soupira-t-il. Nous de-
vons savoir nous élever au-dessus de nos
passions et leur imposer un frein lorsqu'elles
deviennent impétueuses. Sinon,. elles nous en-
traînent vers ce qui est déraisonnable et qui
peut, par un étrange retour, nous faire souf-
frir. N'en faites pas l'expérience.
> iA suivre^
LA CURIOSITÉ
La semaine à l'Hôtel Drouot s'est terminée
sur un de ces prix auxquels on n'est plus guère
habitue en ce moment Che M* Henri ^au-
aom, une vitrine basse en bois" de placage* fut
poussée a 105.000 francs. Dans cette même
vente on eut encore à noter une bibliothèque eu
bois de rose adjugée 21.150 francv un salon
d'Aubusson moderne 14.500 francs, et un ameu-
blement de bureau eu bois de rosé et marque-
terie 11.200 francs.
Quant à M* Giard et l'expert M. G. Andrieux,
qui dispersaient de beaux livres modernes, ils
ont obtenu pour un ensemble d'eeuvres de Mar-
cel Proust en éditions originales 12.020 fr., de
Suzanne et le Paciiique de J. Giraudoux, aux
illustrations de I.-E. Laboureur, un des exem-
plaires pour « Les Cent une », 5-455 francs
des Poèmes en p>vse de M. de Guérin, aux
illustrations de G. Barbier, édition Blaizot 1928,
2.050 francs; La Vie inquiète de Jean Hermeria,
par J. de Lacretelle, édition Grasset 1920, 1.630
francs, etc.
Enfin nous avons retenu chez M' Lair Du-
breuil un prix de 10.000 francs pour une tapis-
serie verdure d'Aubusson du dix-huitième siè-
cle. C. P.
Prochaines ventes
Lundi 21, Hôtel Droitot, salle 10, par suite du
départ de Mme B. vente d'objets d'art et
d'ameublement, porcelaines et faïences, bronzes,
argenterie, te. forgé, armes, meubles et sièges
anciens et modernes. M" A. dé Cagny et Henri
Baudoin. M. Foury.
Pour ie personnel navigant
de l'ttéronajiique civue
II va être incessamment publié au Journal
^Officiel, dès qu'il aura été contresigné par les
ministres intéressés, le projet de décret établi
par M. Laurent Lynac, ministre de l'air, approu
vé par le Consei} d'Etat le 10 janvier dernier,
et qui règle les conditions dans 'le^quchcs le
personnel navigant de 1 aéronautique civile bé-
néficiera des mêmes allocations i|ue celles ac-
cordées par la loi du 30 mars 19-ti au personnel
navigant de l'aéronautique militaire.
Ces allocations seront de 100.000, 50.000 on
25.000 francs sutvant de salaire annuel de 1 inté-
ressé. Ces ailocaiions sen.nt versées par la
Caisse des dopots et consignations chargée de
la gestion du Fonds de prévoyance de laéro-
nautique commerciale.
La diligence apportée par le ministère de l'aii I
à faire éta/blir et accepter le règlement d'admi- j
nistration publique dont 'iT vient' d'être "̃parle j `
rôpood de 'la promptitude
fonctionnement financier du Fonds de pré-
voyance institué.
Le régime d'aipplicatàon de la loi du 30 mars
1928 au personnel navigant de l'aéronautique
militaire doit faiit également, aux termes de
cette loi, l'objet d'un règlement d'administration
publique approuvé par le Conseil d'Etat.
Le projet de décret relatif aux dispositions
ooncemant Je personnel mi^taire qui était à
l'examen de l'administration des finances va
être incessamment examiné à son tour par le
Conseil d'Etat dans une prochaine séance et
l'ensemble des mesures prévues par la loi du
39 mars 1928 entrera donc très rapidement en
vigueur.
D'autre part, la loi du 30 mars 1928 prévoit
̃ane période de rétroactivité remontant au
I" avril 1927 pour les personnels civils fi mili-
taires fO'dT tous 'les accidents survenus en ser-
vice aérien commandé. Le paiement des alloca-
tions qui devra être effectué pour cette période
ne pouvant être couvert par les Brimes des em-
ployeurs études employés, qui ne commenceront
à être versées qu'à partir de l'entrée en vigueur
été inscrits à la demande du ministre de l'air
dans le collectif actuellement soumis aux
Chambres.
Enfin, ainsi que M. Laurent Eynac l'a indiqué
à la Chambre des députés, en ce qui concerne
Jes grands mutilés de l'aviation, victimes d'us
accident survenu antérieurement au i" avril
1927. il a été établi un projet de loi étendant à
ces victimes ̃particulièrement intéressantes de
la navigation aérienne le -bénéfice de l'allocation
de 100000 francs consentie aux invalides ren-
trant dans le cadre deJa^tai du .10 mars. IQ2&_
Dès que le. ministère des finances se sera pro-
noncé 'ur ce projet de loi, il sera dôuosé. r>^
îc nr'nistre -de l'air, sur le bureau de la Ch;.
4>re des députés, et il est permis d'esoérer au(
son adoption ne soulèvera aucune difficulté.
IIMBUM–
Application de la taxe d'apprentissage
pour 1929
La Chambre de commerce de Paris nous
communique une note dont nous détachons ce
qui suit:
Aux termes de la rérfementation en vigueur,
tout chef d'entreprise assujetti à la « taxe d'ap-
prentissage » doit, dans les deux premiers mois
de l'année, c'est-à-dire avant le l'T mars, sous-
crire une déclaration contenant, notamment, le
montant total des aopointements, salaires et ré-
tributions quelconques oayés l'année précédente.
L'assujetti joint à sa déçlaration; s'il y a lieu,
une demande d'exonération partielle ou totale
de la taxe, en raison des dépenses qu'il a effec-
tuées au cours de l'année précédente en vue de
favoriser renseignement technique et l'appren-
tissage. Parmi les dépenses pouvant donner
lieu a exonération figurent les centimes addi-
tionnels versés aux Chambres de commerce à
titre de participation dans les frais supportés
par ces dernières en faveur de l'enseignement
technique et de l'apprentissage.
Pour Paris et le déoartement de la Seine, les
H. déclarations » et < demandes d'exonération »
doivent être adressées, sous enveloppe fermée,
non affnjrtshiej à M. le préfet ji,fjlA' Seing. ,Tax>K
d'apprentissage, 4, rue Lobau, Paris (4"). Les
intéressés peuvent se .procurer des formules à
la Préfecture de la' Seine et à la Chambre de
commerce de Paris (Service des renseigne-
ments, 27, avenue de Friedland).
IIUILLETON DU JOURNAL DES DÉBATS
du 'il janvier lt>2» [31J
Le Bouclier de la Haine
par HENRY JAGOT
Quel coquin! murmura le médecin, en
regardant le grand garçon s'éloigner. Mé-
chant avec les hommes! Méchant avec les
bêtes! Dieu veuille qu'aucune fille du pays
ne devienne sa femme Elle serait plus mal-
heureuse que les pierres Quant Yves, il
est de taille à se défendre. Cependant, je le
préviendrai.
C'était la journée des émotions pour l'ex-
cellent homme, qui était encore sous le coup
de la fin de sa conversation avec Henriette
Gerbelin.
A quoi donc? lui avait demandé celle-ci,
lorsqu'il lui avait conseillé de prendre garde.
Quand ce ne serait qu'à vous-même
avait-il répondu.
La jeune fille sourit orgueilleusement.
Je ne crains rien de moi-même dit-elle
avec force. J'ai pleuré, il est vrai, et cette
migraine, en effet, n'était qu'un prétexte. I!
«st vrai aussi que depuis ma rencontre avec
M. de Guitrain, je suis nerveuse, agacée,
irritée, presque malade. J'ai fait de mon
mieux pour dissimuler mon état à mon père,
mais il a trop de perspicacité pour que sa
fille puisse espérer le tromper. Pourtant, il
n'a pa" voulu m'interroger. Il a pensé qu'une
.quesUon, si affectueuse qu'elle fut, ne pour-
Rftmdiution interdite.
FAITS DIVERS
J>ARIS ET BANLIEUE
-L'escroquerie à la gérance. Un ancien
commerçant, M..Albquy, demeurant à Lizy-
sur-Ourcq, recherchait une gérance d hôtel.
Il entra en relations avec un nommé Ladel,
qui lui offrit la gérance d'un hôtel à Boulo-
gne-sur-Seine. M. Albouy lui versa* à titre
de cautionnement, 50.000 francs d'actions. Le
15 décembre, jour de la prise de possession,
il recevait un télégrantîne l'avisant que 1 af-
faire était annulée. Une lettre, qui suivait,
lui proposait une autre gérance à Fontaine-
bleau. Pris de doute, M. Albouy se rendit
au commissariat du Mail, où il apprit qu'il
avait été la victime d un escroc.
Une perquisition au domicile de Ladel per-
mit de constater que celui-ci avait, par le
même procédé, encaissé plus de 300.000 fr.
L'escroc a été arête.
La circulation. A Marigny-Champigny,
près d'Ktampes, une collision s'est produite
en ire une camionnette et la voiture du mar-
quis de Préaux. Le choc fut violent. Le mar-
quis de Préaux en sortit indemne, mais sa
femme fut blessée au menton et leur maitre
d'hôtel eut une côte fracturée et un doigt
brisé.
Le réservoir d'essence ayant pris feu, l'au-
tomobile du marquis de Préaux a été anéan-
tie par les flammes, ainsi qu une mallette qui
y était déposée et qui renfermait pour 150.000
francs de bijoux et de valeurs.
DEPARTEMENTS
Rupture d'une passerelle sur la Seine.
Depuis trois ans, le pont transbordeur de
Rouen est arrêté. En attendant l'autorisation
de faite les travaux nécessaires, le service
des passagers est assuré par deux vedettes
automobiles. Hier soir, vingt-huit personnes
venant de quitter la rive gauche dans l'une
des vedettes, vingt-huit autre accédèrent au
ponton d'attente et dix autres prirent leur
tour sur la passerelle d'accès. Soudain, la
passerelle se rompit et les dix personnes tom-
bèrent à la Seine. Les témoins de l'accident
leur portèrent aussitôt secours et les rame-
ncrent sur !a rive. Mais on craint qu'une
femme n'ait disparu.
Contrebandiers contre douaniers. Au
cours de la nuit dernière, les préposés des
douanes Drouoin et Vanlichterycld, de ser-
vice sur la route de Fismes, virent arriver
ckux cyclistes portant une charge sur le dos.
Ils leur donnèrent l'ordre de s'a'rrêtêr, mais
l'un des deux hommes lanca une grosse lan-
terne dans les jambes du douanier Droùoin,
qui tomba sur la. chaussée. Pendant ce temps,
-l'autre coïit*ebâBdier*terra8sa le second doua-"
nier.
Après une lutte acharnée, les contreban-
diers réussirent à s'enfuir, non sans laisser
entre les mains des douaniers un veston dans
lequel on trouva une lampe électrique avec
ce nom Chariot Vanhaezebrouck. C'est un I
fraudf-ur bien connu. La gendarmerie le re-
cherche.
Le krach de (a « Gaz Jte du Franc »
Interrogatoire de M. de Courville
On sait que M. de Courville devait être in-
terrogé, hier, par M. Glard qui pénétra, à
14 h. 30, à l'intérieur de la prison de Fresnes,
accompagné de son greffier, M. Langlois, et
suivi de près par M" Jean Michel et Albert
Salle, avocats de l'inculpé.
Au cours de cet interrogatoire, M. de Cour-
ville a précisé divers points de ses déclarations
antérieures et indiqué comment il fonda 'la Ga-
zette du Franc et piaça 500.000 francs dans le*
entreprises de Marthe Hanau.
Il a protesté de sa bonne foi, aHéguant que,
s'il a commis des irrégularités dans les constitu
tions de sociétés, c'est sans s'en douter. Tech-
nicien, il ne s'est occupé que des questions tech-
niques. Pour le reste, il se fiait à M* Paul Her-
sant. Dans toutes les sociétés dont il fit parue
auparavant, il expliqua qu'il avait toujours suivi
sans arrière-pensée les indications des conten
tieax. Il a fait de même notamment pour !a
« Compagnie générale financière et foncière >.
dont il était le président du conseil d'adminisT
tration.
J'ai signé sans penser à mal, dit-il, les
bons de souscriptions et les feuilles de présence
d'assemMces qui ne furent pas tenues et j'ai
signé pour des administrateurs qui m'avaieni
d^ané pouvoir.
» j'ai eu confiance, poursuivit-iL jusqu'à la
dernière minute.
» F.n 1927, j'ai donné ma démission sur les
indications d'un comptable que j'avais fait en
trer dans la maison. Mais, quelque temps après,
iî me dit que la situation était rétablie et je re-
vins sur ma démission.
» Un autre fait avait reforcé ma sécu-
rité. L'été dernier, lors d'une réunion de per-
sonnalités politiques, d'ingénieurs, etc., organisée
par Gillot, boulevard des Italiens, on discuta
des moyens d'intéresser des groupements amé-
icains a des affaires françaises.
2> Gillot expliqua qu'un groupe avait jragne
80 millions en un an et demi en spéculant sur
les valeurs américaines.
» Quel est ce «roupe ? demandai-je en-
suite discrètement à Gillot.
» C'est la Gazette, me dit-il.
» Et je m'expliquai les dépenses considéra-
Mes de Mme Hanau et l'achat de l'immeuble
le la rue de Provence. s>
Les avocats de eM. de Courville ont demandé
la mise en liberté provisoire de laar client pour
raisons' de santé;
Une mise au point de M. Anquetil
Par l'organe de M* Thaon, Georges Anquetil
a fait parvenir à M. Glard une note' dans la-
quelle il rectifie un point de ses déclarations
précédentes
L'entrevue que le directeur de la Rumeur eut
avec M. Hcnnessv eut bien lieu le 23 n-ovem-
'ire, vers 19 heures, au ministère de l'agrictil-
fure. E'ile avait été demandée par M. Noël 1
damier, rédacteur en chef de la Rumeur. Mai»
M- Garnier n'assistait pas à l'entrevue.
rait que rendre plus douloureux le mal qu'il j
redoutait, si ce mal n'affectait que mon âme.
Henriette resta un instant pensive.
En réalité, mon cher vieil ami, reprit-
elle, ce combat avec M. de Guitrain.
Elle remarqua, avec un curieux sourire..
Etait-ce un combat? Seule, j'ai parlé
M. de Guitrain n'a pas prononcé un mot. La
vérité est que cet incident m'a bouleversée •
Vous sentez bien que je ne l'avais pas pré-
paré, que je n'étais pas en quête de notre
ennemi.
M. Bodereau tenta d'interrompre la jeune
fille, mais celle-ci ne le lui permit pas.
Le hasard a tout fait poursuivit-elle.
Un curieux hasard. Instinctivement, je ne
passais jamais, dans mes promenades, aux
environs de la Métivière. Pourquoi me suis-
je dirigée de ce côté cet après-midi-là? Je
l'ignore. Probablement parce que, les yeux
ouverts ou fermés, nous allons tous vers
notre ^destinée. Et je puis ajouter, sachant
que vous ne douterez pas de ma parole, que
je, ne pensais ni à la scène de Montgleux, ni
à la vieille haine séparant pos familles,
quand la vue de M. de Guitrain me jeta hors
de moi. Une force supérieure me poussait
en avant. Elle me contraignait à parler, et ce
que je disais m'étonnait, parce que je ne le
cherchais pas, et que ma voix elle-même me
surprenait. C'était une source, qui s'était ou-
verte en moi, une source de laquelle sor-
taient et montaient des ondes irrésistibles et
fougueuses, une source qui avait dû naître à
l'heure où, croisant sur. un chemin la com-
tesse de Guitrain, celle-ci m'enveloppa d'un
regard si dur, si méprisant, que mon cœur
d'enfant en fut à ce point blessé qu'à mon! i
retour je versai des lainies, >
Interrogatoire du cou issier Paiement
Le capitaine 'de police Gruninger, à Saint-
Gall, a interrogé hier, dans la matinée, le
banquier Pacquement. Ce dernier s'est pres-
que effondré quand il a appris que sa femme
avait été arrêtée également à Glaris.
Il a expliqué que, avant son départ de
Paris, il n'avait pas pris une somme de 700.000
francs; il n'emporta que 100.000 francs. En
outre, il a encore une somme de 800.000
francs, qu'il reçut du Crédit municipal, en
avance de bijoux et d'argenterie.
Il a également affirmé que sa femme
n'avait eu aucune connaissance de ses affai-
res. Tous deux vivaient sous le régime de"
la séparation de biens.
Sa femme, qu'il épousa en ion, lui apporta
une dot de 500.000 francs. Il plaçait tout
son argent dans des objets mobiliers et dans
ses propriétés.
Pacquement a ajouté qu'il avait donné hier
à sa femme, à Glaris, des renseignements pré-
cis sur sa situation et lui avait fait ses adieux,
afin de se rendre dans un lieu plus éloigné
des recherches de la police; cependant, il
a déclaré n'avoir pas encore choisi ce lieu,
ou le pays où il entendait se réfugier. Il avait
songé à prendre un emploi d'ouvrier n'im-
porte où.
Pacquement a déclaré que, depuis trois
ans, il possédait la banque Ferdinand Pac-
quement et Cie, à Paris, qui occupait plus
de quatre-vingts employés. C'est lui-même
qui représentait la maison à la Bourse.
Jusqu'au mois de juillet de l'an dernier, les
affaires marchaient bien. Pacquement spécu-
lait, selon ses dires, avec^des actions de mi-
nes du Mexique. Afin de maintenir le cours
de ces actions, il dut faire usage, outre des
fonds lui appartenant, des titres et valeurs de
quelques-uns de ses clients. Au lieu du succès
escompté, il perdit plusieurs millions.
Pacquement a avoué qu'il avait vendu à
son profit pour plus de quatre millions de ti-
tres appartenant à ses clients. Il a prétendu
que les cent mille francs qu'il emporta pour
son voyage étaient une somme qu'il déte-
nait depuis longtemps chez lui.
Il.a protesté énergiquetnent contre son ex-
tradition en France, car il est Suisse et il dé-
sire qu'un avocat prenne sa défense. Il a
affirmé n'avoir agi que 'pour le bien de ses
clients. ̃ '̃ ̃'̃ ̃̃̃ ̃• • •'̃̃̃̃
Bagarre entre -camelots du roi
et gardiens de la pa'x
Hier soir, vers 17 heures, une dizaine de ca-
melots du roi, déguisés en gendarmes, descen-
daient d'une camionnette, à l'angle de la rue
de Helder,-et brandissant des pancartes sur les-
quelles on lisait des paroles injurieuses à
l'adresse d'un ministre acttrel et d'an ancien
directeur d'un journal quotidien, se mirent à la
tête d'un groupe d'autres jeunes gens de l'Ac-
tion 'française qui les attendaient sur les grands
boulevards. Un cortège ainsi formé se rendit
en criant jusqu'à iz place de l'Opéra puis re-
vint rue du Helder. Là, les manifestants se
heurtèrent à une dizaine d'agents. La bagarre
fut violente. Plusieurs agents ont été blessés,
dont un gravement, le -gardien* Albert Marsan-
don qui, non en service et sous le costume
civil, voulut prêter main-forte à ses collègues.
Sept came'ots du roi ont
Bérard, 22 ans, employé de commerce Albert
Sandoz, 21 ans, étudiant Pierre Bontaril
18 ans, étudiant René Flicotleau, 21 ans, étu-
diant Georges AHanic, 10 ans, représentant dt
commerce; Paul Lacombe, 22 ans, étudiat, co
dernier sous l'uniforme de gendarme. La ca-
mionnette lut saisie et amenée à la mairie du
9' arrondissement.
Les agents Marsaudon et Huveteau ont dû I
cesser leur service.
M. Peyre, jug-e d'instruction, a été chargé de-
cette afïaire.
A L'INSTRUCTION
Le drame de la rue Chalgrin. M. Bracke,
juge d'instruction, s'est rendu, hier matin,
dans l'immeuble de la rue Chalgrin, où s'est
déroulé le drame au cours duquel Mme Wei-
ler tua son mari.
A 10 h. 45( une automobile de la préfecture
de police, ou avait pris place l'épouse meur-
trière, arrivait rue Chalgrin. Quelques mi-
nutes plus tard, M. Bracke arrivait à son tou*r»
Mme Weiler, accompagnée de ses avocats,
M" de Moro-Giafferri et Gistucci, ,fut con-
duite à l'appartement qu'elle occupait au
deuxième étage. Dans la chambre, on remar-
quait encore des taches de sang entre le lit
et la cheminée.
Le juge visita ensuite le boudoir, sur le
seuil duquel l'ingénieur essuya les coups de
revolver. M. Bracke fit ouvrir quelques meu-
bles et saisit des documents. A ce moment, M'
de Moro-Giafferri fit saisir également diver-
ses décorations, posées au mur, parmi les-
quelles une croix de guerre, ornée de deux
palmes, le Military Cross et la médaille in-
teralliée, qui appartenaient au défunt.
Puis on apporta à l'accusée son enfant der-
nier-né. Tout émue, elle le couvrit de bai-
sers.
L'assassinat de Mme Hodoyer. Le cada-
vre de Mme Hodoyer est toujours conservé
à la Morgue et l'on a pris des précautions
afin de pouvoir surseoir encore pendant quel-
que temps à l'inhumation.
Le cadavre' ne portait aucune/trace de vio-
lences, si bien que l'on peut envisager parmi
tant d'autres hypothèses celui du suicide.
Il n'est pas impossible, en effet, que Mme
Hodoyer, malgré l'affection quelle avait pour
sa famille, se soit rendue dans un lieu isolé
Mlle Gerbelin, revivant ce souvenir, sou-
pira, puis reprit, amère et violente.
Vous m'avez parlé de Mlle de Gui-
train Et moi, mon vieil ami ?. N'étais-je
pas innocente?. Est-ce que j'avais mérité
cet insultant regard?. Eh! bien, cette haine
que vous ne voulez pas comprendre, que vous
me reprochez, elle date de cette lointaine mi-
nute. C'est alors que la source mystérieuse
s'est formée. Durant des années, elle a coulé
sans bruit, au point que je n'entendais pas
son murmure. Mais les flots s'amassaient et,
fatalement, une heure sonnerait où ils débor-
deraient, brisant toutes les digues. Cette-
heure a sonné quand je me suis vue en pré
sence de M. de Guitrain. J'ai senti alor.«
combien je le détestais. Mais l'ébranlement
a été trop violent et la réaction est venue.
Je le conçois fit M. Bodereau.
Une Ihuance, dans le ton, frappa Hen-
riette.
Elle baissa la tête, afin de dissimuler une
gêne subite.
Aujourd'hui, poursuivit-elle, la paix est
descendue en moi, et, avec elle, la volonté
m'a été rendue. Je sais ce que je fais et où
je vais.
Si nous pouvons affirmer, observa le
médecin, que nous avons conscience de ce
que nous faisons, et si nous savons où nous
allons. A notre destinée, c'est évident, et
vous l'avez dit. Mais à une destinée que
nous n'imaginons pas, et contre laquelle nous
nous révolterions, si nous pouvions la soup-
çonner.
Soit! Il n'appartient à. personne, con-
vint Henriette, de forcer le destin. Mais
nous restons maîtres de nos actions. Je me
suis juré de punir ces Guitrain en leur des-
et se soit précipitée dans le fleuve, après
s'être attaché au cou un corps pesant.
Le chef de la Sûreté lyonnaise a recueilli
le témoignage d'une femme vêtue d'un man-
teau brun. Mais rien n'a transpiré de cet en-
tretien.
TRIBUNAUX
Le meurtre d'un mari en jupons
La malheureuse Louise Grappe a raconté,
hier. l'aiireux calvaire qu'elle a gravi près,
de son mari, ce deserteur qui, durant dix
années, se cacha habillé en femme.
Sans phrases, la voix dolente, elle a ra-
conté comment, ramenant son enfant malade
du' dispensaire, elle voulut faire revenir
son mari, qui s'attardait au cabaret.
Au milieu de la nuit, Grappe revint ivre.
Aussitôt, il se mit à crier et à frapper Louise
Grappe, c'est alors qu elle saisit le revolver et
tira.
Les débits ont révélé sur la physionomie
étrange de ce Paul Grappe des détails extra-
"̃ ordinaires. Cette « garçonne » en jupons, qui
iréquentait Montmartre, qui se fit un nom
dans la presse sportive, sous le pseudonyme e
de « Suzanne Langbard », et dont on vanta
les exploits comme parachutiste, n'était ja-
mais monté en avion.
Mme Suzanne avait d'autres passions. Sou-
vent, il ramenait le soir, dans un sac, des
chats et, après leur avoir enveloppé les pat-
tes dans des chiffons pour éviter d être griffé,
il les attachait, puis les étranglait. Un jour,
il voulut absolument ouvrir le ventre d'une
malheureuse bête.
De tels faits renseignèrent les jurés sur
la moralité de Paul Grappe. Aussi, après un
réquisitoire modéré de M. l'avocat général
Gaudel et la plaidoirie de M" Maurice Gar-
çon, Louise Grappe a été acquittée.
Sauveteur condamné
M. Eugène Charretier, qui ne compte pas
moins de quatre-vingt-deux sauvetages, a
acheté un bateau à nioteur, où il vit avec sa
femme et ses dix enfants. Le 8 septembre, les
agents de la brigade fluviale lui dressèrent
contravention, pour excès de vitesse, dans le
petit bras de la Monnaie.
Après plaidoirie de M' Camille Comby, le
juge de simple police ne l'a condamné qu'à
un franc d'amende.
L'affaire du faux testament
Les débats de l'affaire du faux testament
que nous avons relatés lier, se sont poursui-
vis hier matin, devant la Cour d'assises d'Aix.
Après le réemisitoire et les plaidoiries, le
jury a rapporté un verdict affirmatif sur !a
question de l'existence du faux, mais négatif
sur la culpabilité de Mme Audibert. En con-
séquence, cslle-cLa été acquittée et MrVlody
a été condamné eux frais.
11m
Congrès et Réunions
La XXXII" session du conseil fédéraJ de l'As-
sociation de la jeunesse française se tiendra les
26 et 27 janvier prochain, au siège de J'associa-
tion, 14, rue d'Assas, et sera présidée par M.
François de Mcnthon, président ft£ii-ral. di-
verses communications seront 'faites sur le mou-
vement rural, le mouvement universitaire, le
mouvement des écoles professionnelles, etc. Au
cours de :1a -dernière séance, M. GuiMcbert étu-
diera ce que sera le congrès national de 1930.
Société de radiotélégraphie
et de préparation militaire
agréée et subventionnée par le gouvernement
N" 12.371. (Fondée en 1919)
Préparation mili^ye T. S. F. Les jeunes
gens désirant .être incorporés comme radioté-
légraphistes dans les bataillons du génie peu-
vent se faiie inscrire à la « Société d« Radio-
télégraphie et de préparation militaire j> (agréée
par le gouvernement, n" 12.371). 12, rue de la
Lime. Paris (2*), qui a déjà préparé, depuis
10 ans, plus de 2.000 jeunes gens, soit sur place,
soit par correspondance.
Les principales affectations se font à Tours,
Nancy, Lille, Avignon, Toulouse, Gienoble, Le
Mont-Valérien, !a Tour Eiffel, etc.
Résumé des avantages offerts aux radios mi-
Jitaires classe e*. maniement d'armes réduits;
instruction de la T. S. F.; trafic radiotélcgraphi-
que instructif et intéressant; vie meilleure.
~1:1'
Le bal des anciens élèves
de l'Ecole de physique et de chimie
Le président de la République, accompagné
du colonel Philippe, de sa maison militaire, s'est
rendu, hier soir, au bal de l'Association amicale
des anciens élèves de l'Ecole de physique et de
chimie industrielles de la Ville de Paris.
M. Gaston Doumergue a été reçu par MM.
Marraud, ministre de l'instruction publique
Bonnefous, minist-e du commerce le président
et les membres du comité de l'association.
.s..
Ligne aérienne New- York-Montréal
La ligne aérienne New-York-Montréàl sera
ouverte au service postal à partir du iw février
IQ2Q-
Les départs s'effectueront de New- York cha-
que jour, sauf le dimanche à 7 heures, l'arrivée
Âira lieu à Montréal vers 11 h. 15. Sont admis
au transport aérien sur ̃ la ligne New-York-
Montréal, les objets de correspondance de toute
nature, ordinaires ou recommandés. Sont exclus
les valeurs à recouvrer, les objets avec valeur
déclarée (lettres et boites) et les colis postaux
Surtaxe. La surtaxe aérienne applicable,
en sus des taxes postales de toute nature, est la
même que celle prévue pour les correspondan-
ces-avion d'origine française emprutant les
lignes aériennes des Etats-Unis ̃d'Amérique,
soit 2 francs par 10 grammes ou fractions de
10 grammes.
Acheminement. Les correspondances-avion
pour le Canada seront acheminées, au départ de
France, dans les mêmes conditions que le sont
actuellement les correspondances-avion ordinai-
res ou recommandées pour les Etats-Unis
d'Amérique. •
A
cendant. Je l'humilierai. Je le confondrai.
Je le forcerai à confesser l'iniquité de tous
les siens..
Elle eut un geste de terrible violence.
Je le jetterai à mes genoux! s'écrja-
t-elle, en frappant du pied.
M. Bodereau la regarda en silence d'une
manière bizarre.
C'est bien possible! dit-il.
XXV
Les morts et les vivants
Dans l'évidente intention de ne pas pour-
suivre cet entretien, Henriette Gerbelin avait
recommencé le travail interrompu, lors de
l'arrivée du médecin.
Celui-ci la regardait faire en silence.
Vous ne sauriez croire, dit-elle, combien
il y a de choses intéressantes là-dedans
Ah fit flegmatiquement M. Bodereau.
Je comprends, continua la jeune fille,
pourquoi Aimé Gerbelin voulait écrire ses
'mémoires, lis compteraient parmi les plus
curieux et contiendraient les révélations les
plus extraordinaires sur les hommes de "son
temps. Pour s'en convaincre, 'il suffit de lire
les anotations inscrites sur chacun de ces
dossiers.
Pourquoi, demanda M. Bodereau, ne
vous chargeriez-vous pas de les écrire, ces
fameux mémoires ?
Henriette haussa les épaules sans répon-
dre.
Cela, insista le médecin de campagne,
vaudrait mieux que de vous acharner à faire
revivre une vieille histoire que la sagesse,
au contraire, conseille d'oublier.
Le mouvement d'impatience que la jeune
fille laissa échapper n'empêcha pas M. Bo-
dereau d'appuyer. 1l 1
JLç. Vie sportive
Eu rugby, l'Ecosse bat la France
Edimbourg, le 10 janvier. Une foule
considérable se presse sur les gradins du
stade de Murrayfield. Le temps est froid
mais ensoleillé. Les deux équipes sont sa-
luées par une immense acclamation à leur
apparition sur le terrain.
Dans l'équipe de France, Lacazedieu joue
à la mêlée et Magnanou à l'ouverture. Dans
l'équipe écossaise, le fameux trois-quarts
Mac Pherson est remplacé par Aïtken.
Le jeu débute vite et, tout de suite, les
avants écossais, qui jouent scientifiquement
et avec fougue, cherchent à imposer leur jeu
aux nôtres; qui résistent énergiquement. Nos
demis et nos trois-quarts se défendent avec
ténacité. Les Ecossais, cependant, réussis-
sent à marquer, et la mi-temps arrive sur
ce résultat Ecosse, 3 points; France, o.
Au cours de la deuxième mi-temps, les
avants français, quoique légèrement dominés,
permirent enfin à nos trois-quarts quelques
attaques menées avec un brio remarquable et
dont l'une se termina par un essai de Bého-
teeuy. Les Ecossais marquèrent enfin un but
sur cou.p franc et la partie, qui fut en tous
points magnifique et enthousiasma les 40.000
spectateurs, se termina par la victoire de
l'Ecosse par 6 points (2 essais) à 3 (1 essai).
L'Angleterre bat le Pays de Galles
Londres, le iq janvier. Le match annuel
de rugby Angleterre-Pays de Galles a été
joué, cet après-midi, sur le terrain de Twic-
kenham. L équipe représentative de l'Angle-
terre a triomphé de celle du Pays de Galles
par 8 points (2 essais et I but) à 3 (1 essai).
A la mi-temps, l'Angleterre menait par
3 points à o.
.XJGS COURS1QS
COURSES A VINCENNES
(Samedi 19 janvier)
RÉSULTATS
Prix de Saint-Contest. 1. Condé, à M. R
de Wazières (H. Picard); 2. Chigny, à M. L.
Olry-Rosderer (Riaiid); 3. Châteaurenard, à
•M. M. Vidal (C. Masson).
P. M.: 113 fr. Placés: Condé, 28 fr. 50; Chi-
gny, 12 fr. 50; Châteaurenard, 10 fr.
Prix de Bourbon-Lancy. 1. Dardypile, à
Mme Ch. Badiou (Verzèle) ;'2. Darley Dale,
à la baronne J. Issaverdens (Chrétien); 3.
Djorghi, à M. F. Duvillier (A. Forcinal).
P. M.: 29 fr. Placés: Dardypile, 10 fr.; Dar-
lev Dale, 15 fr.; Djorghi, n fr.
Prix de Talence. 1. Axia, à M. L. Isi-
dore (Vitet); 2. Brûleur III, àM. F. Ansart
(d'Haène); 3. Borée, à M. F. Laborde (A.
Sourroubille).
P. M.: &5 fr. Placés: Axia, 24 fr. 50; Brû-
leur III, 13 fr.; Borée, 19 fr. 50.
Prix de la Seine-Inférieure. I. Dépêche
Toi V, à M. Armand Delattre (R. Lampe)
2. Donville, à M. M. Saint (L. Pottier); 3.
Djerid, à M. A. Viel (Postic).
P. M.: 55 fr. 50. Placés: Dépêche Toi V,
14 fr.; Donville, 6 fr. 5a
Prix de Villerville. I. Doria, à M. D.
Jeanne' (A. Choiss'-t); 2. Du Gazon, à M.
A. Col (Gouin); 3. Druy, à M. V. Régis (X.
Bernardin).
P. M.: 84 fr. Placés: Doria, ao fr.; Du
Gazon, 12 fr.; Druy, 8 fr.
Prix de Putanges. 1. Camélia III, il
M. Saint (L. Pottier); 2. Cyrano III, au doc-
teur Arnault (L. Dufour); 3. Bellone V, à V£.
A. Bezière (Neveux):
P. M.: 40 fr. Placés Camélia III, II fr. 50;
Cyrano III, 7 fr. 50; Bellone V, 20 fr.
Prix de Sully. I. Charmeuse III, à M.
E. Roguier (Neveux); 2: Châtelaine, à M. F.
Anpart (F. Devreese); 3. Colibri, à Mme
Courtade (Çourtade).
P. M.: 16 fr. 50. Placés Charmeuse III,
7 fr. 50: Châtelaine, 9 fr.; Colibri, 11 fr. 50.
COURSES A NICE
(Samedi 19 janvier)
RÉSULTATS
Prix de Laghet. 1. Charmeur, à M. Mac
Cune (R. Caron); 2. La Lune, à la comtesse
de Périgny (H. Cames); 3. Se Mao, à M.
René Bedel (L. Niaudot).
P. M.: 24 fr. 50. Placés: Charmeur, 11 fr.;
La Lune, 11 fr. fr.
Prix des Violettes. I. Christmas, à M
L. Olry-Rœderer (R. Petit); 2. Esclave, à
M. James Schwob (J. Peckett); 3. Numéro, 1
à Mlle J. Azémar (H. Haes).
P. M.: 79 fr. 50. Placés: Christmas, 18 fr.;
Esclave, 8 fr.
Prix d'Espous de Paul. I. Justificateur
(J. Belmondo); 2. Racahout (P. Hamel); 3.
Le Bouif (J. Bedeloup), tous à M. A. Veil-
Picard.
Walk-ower d'écurie.
Prix du Pont-Magnan. 1. Aboul Abbas.
à Mlle M.-E. Harrold (J. Teasdale); 2. Lysis.
à M. A. Wertheimer (L. Niaudot) 3. Capo-
ral II, à M. René Bédel (A. Kalley).
P. M.: 62 fr. Placés: Aboul Abbas, 19 fr.;
Lysis, 16 £r. 50. 1
LE BUDGET
de la société sportive d'encouragement
Le Grand-Prix de Paris porté à 800.000 francs
Le comité de la Société 4'Encouragement
vient, à son tour, de se réunir pour établir
le programme des courses de Paris, Chan-
tilly et Deauville pour 1929 et voter l'ensem-
ble de son budget.
Désireuse de satisfaire les propriétaires et
les éleveurs, la Société d'Encouragement a
Croyez-moi, ma chère enfant, dit-il,
laissez les morts en paix et ne troublez pas
les vivants. Je déplore ce qui a eu lieu entre
vous et M. de Guitrain. J'estime qu'Yves a
eu tort, ce qui équivaut à dire que vous êtes
excusable d'avoir agi comme vous l'avez
fait.
Excusable protesta Henriette.
Admettons que vous avez bien fait
Cette victoire, pour me servir de votre mot;
ne vous suffit-elle pas ? A quoi bon vouloir
l'accroître ? Ce qui se passe en vous est une
énigme pour moi. Jusqu'au jour où vous
I avez vu M. de Guitrain passer sur la route
voisine, c'était avec modération que vous
parliez dts pénibles histoires d'autrefois, et
vous m'apparaissiez comme une créature
trop sérieuse, trop réfléchie et pondérée,
pour vous attacher plus qu'il ne convenait à
cps choses anciennes. Vous m'avez donc stu-
péfié, en me parlant de la haine mortelle r
que vous portiez aux Guitrain. Mais cela
pouvait être l'explosion d'une minute, et
j'étais convaincu qu'à la réflexion vous re-
viendriez à des sentiments plus raisonnables.
J'ai le chagrin de voir qu'il n'en est rien..
M. Bodereau fit une pose.
–Remarquez, reprit-il que ce n'est pas
mon affection pour Marie-Marguerite et
son frère qui dicte mes paroles. Je les aime,
c'est vrai. Je ne vous l'ai point caché.
Et si vous aviez à choisir entre eux et
nous, remarqua sarcastiquement Mlle Gerbe-
lin, vous n'hésiteriez pas Vous me l'avez
fait comprendre.
Hypothèse que je veux repousser dit
le médecin. Mais, si j'avais à choisir, ma
chère enfant, j'irais à ceux qui ne sont pas
heureux. Vous en feriez autant à ma place.
Ce qui ne m'empêcherait pas d'avoir le cœur
1
porté le total de ses allocations à iç mil-
lions 64Q.000 francs, soit une augmentation
de 2.516.800 francs sur 1928. Les trois olus
grandes épreuves de l'année bénéficient de
cette augmentation. Ainsi le Grand-Prix de
Paris passe de 600.000 à 800.000 francs; le.
Grand- Prix de Deauville de 250.090. à '500.000
francs; et le Prix de l'Arc-de-Triomphe de
500.000 à 600.000 francs.
Il est à remarquer qne -le! Grand-Prix de
Paris, avec les entrées et les forfaits, rap-
portera au vainqueur plu€ d'un million.
tés. De nombreux prix sont en outre augmen-
tes.
Enfin d'heureuses modifications de détail
sont apportées à certains prix. L'admission,
par exemple, de chevaux hongres dans plu-
sieurs épreuves d'où ils étaient exclus, sera
particulièrement bien accueillie par les pro-
priétaires.
La mise au point du programme de 1929
fait honneur aux commissaires, qui l'ont ré-
dige après un labeur considérable MM. le
comte Antoine Hocquart de Turtot, le comte
Guy de Dampierre, James Hennessy et le
baron Fov, sans oublier le dévoué secrétaire
général. M. Romanet-Riondet. P. D.
Théâtres
̃*̃ CE SOIR DIMANCHE
A l'Opéra, à 8 heures, Hérodiade (Mme Mi-
reille Berthon, M. G. ThiU, Mme Laure Tes-
sandra, MM. John Browniee, Bordon, Cambon,
M lie Y. GeVvais, MM. Dalerant et Madlen).
Danse Mlles Y. Franck, Simoni. lervoort
Morenté, Thuillaut, Elianskaîa et Bourgat. Che£
d'orchestre, M. Fr. kuhlmann.
A la Comédie-Française, à 8 h. 30, Mo-
loch (MM. Georges Le Koy, Dorival, Le dargy,
André Bacqué, ChambreuM, Lucien Dubosq, J. fr
Marchât, P. Faubert, Falconnier Mmes Ber-
the Buvy, Catherine Fonteney, Madeleine Sa»
mary, Hélène Perdrière, Yvonne Hautin, Lher-
bay et Roussel).
A l'Opéra-Comique, à 8 heures, Carmen
(Mmes Madeleine Sibille, Germaine Corney,
Amdrée Comte MM. Ch. Friant, José Beck- •
tnans, Roussel, Hérent et Marco). Chef d'or-
chestre, M. Maurice Frigara.
A TOdéon, à 8 h. 30, Le Maître de son
cœur (MM. Varias, Richard WiHm, Cailloux
Mmes Germaine Laugicr, Lucy Laugier et Pail-
lette Marinier). La Nuit de mai (M. Raymond
Girard et Mlle Fanny Robiane).
INFORMATIONS
̃i- A l'Opéra •
Demain, le Coq d'Or sera chanté par Mme
Ritter-lJiampi MM. Huiberty, Jj,uniond kaiu-
baud et Grommen, dans les principaux rôles.
En outre, la Tragédie de Salomé, dansée par
Mlle Spessitzeva, M. G. Wague et Mlle H.
Valsi, sous la direction de M. J.-E. Szyfçr.
*̃ A l'Opéra-Comique
Pour les deux représentations de cette se-
maine, Les Noces de Figaro seront chantées par
Mmes Emma Luart, Yvonne Brothier, Jeanne
Guyla MM. Roger Bourdin, Félix Vie-jiHe,
Azéma, de Creus et Dupré.
L'orchestre sera dirigé par M. Maurice Fri-
gara.
-r Athénée
Romance. Inouï. Spfendide. Merveilleux,
sont des qualificatifs cent fois entendus, chaque
soir, dans les couloirs de l'Athcnee. Pas de
plus somptueux spectacle, en effet, que Ro-
mance. Pas d'artistes plus admirables que Ma-
deleine Soria. Lucien Kozenberg et Paul Ber-
nard.
•– Théâtre des Nouveautés (24, boulevara
Poissonnière).
Mardi 22, à 2 h. 45 très précises, répétition
générale de Bile est a vous, opérette, livret-
et lyrics d'André Barde, musique de Maurice
Yvain avec Mil ton, Urban, Gabrielile Ristori,
Ehane de Creus, Pierre Darmant Simone Cer-
dan et Suzanne Dehelly. Le soir, à 8 h. 45,
première représentation.
•4- Théâtre des Champs-Elysées
H n'y aura .pas de répétition générale çoiir la
saison d.'op_éra russe qui s'ouvrira le 27 de ce
mois au théâtre des Champs-ïclysces, et qui sera
de courte durée. Cette saison, qui ne compor-
tera que dix-huit représentations, semble de-
voir être plutôt une suite de «alas avec Le
Prince Igor, Tsar Saltan, puis Sneaourotchka
et Kitège. s
̃+̃ La semaine dans les enbvenGonaE® s
A l'Opéra
Lundi, Le Coq d'Or, La Tragédie de Salami.
Mercredi, Lohengrin. Vendredi, Thaïs.
Samedi, Santson et Dalila, Siang Sin. Di-
manche, en matinée, La Valkyrïe en soirée,
Faust.
A la Comédie-Française
Lundi, Primerose Mardi, Le Vieil Homme.
Mercredi, Moloch. Jeudi, en matinée, Ba-
iazet. Les Fourberies de Scapin en soirée/
Le Vieil Homme. Vendredi, Moloch. S*-
medi, nïatinée poétique en soirée, Potiche.
Dimanche, en matinée. Le Cid, Les Précieuses
ridicules en soirée, Sapho.
A l'Opéra-Comique •
Lundi Pelléas et Mêlisande. Mardi, Les
Noces de Figaro. Mercredi, La Tosca La
Navarraue. Jeudi, en matinée, Les Noces
de Ftgaro en soirée, Le Barbier de Séville,
L'Invitation à la valse. Vendredi, Manon.
Samedi, Lakmê. Dimanche, en matinée, Les
Contes d'Hoffmann en soirée. Madame But-
terfly.
A l'Odéon
Lundi, Huon d* Bordeaux. Mardi, Amoun.
Mercredi, Le Père Lebonnard La Rosé de
Jéricho. Jeudi, en matinée, Huon de Bot-
deaux en soirée, l;ts Bouffons. Vendredi,
L'Arléstennc. Samedi, en matinée. Amours ·
en soirée, L'Oiseau Bleu Dimanche, en ma-
tmee. Le Père Lebonnard. La Rosé de Jéricho
en soirée, Le Bonheur du Jour.
gros et de pleurer peut-être comme une
vieille bête, lorsque je quitterais la Bourdi-
naye pour n'y pas revenir.
L'évocation de cette possibilité fit trembler
la voix de M. Bodereau, et les larmes dont il
parlait furent sur le point de monter à ses
yeux.
La jeune fille courut à lui et saisit sa
main.
Je vous ai fait de la peine dit-elle,
l'accent désolé. Pardonnez-moi! 1
Vous pardonner, Henriette 1 fit le brave
homme. Je crois bien que je n'aurai jamais
rien à vous pardonner, car je sais quelle est
votre affection pour moi. Tout "de même,
cette idée que je pourrais un jour me séparer
de vous et de votre père m'a ému. Je ne
doutais. pas de la force du lien qui m'atta-
cherait par la suite à votre maison, lorsque j'y
suis entré pour la première fois. Quant à la
Métivière, les racines de mon dévouement,
de mon amitié, pour ceux qui y vivent, ont
des origines lointaines et puissantes. Mais
je vous répète que je n'obéis pas à cette
considération, lorsque je vous donne le con-
seil de ne pas aller plus loih, de vous con-
tenter de ce que vous avez fait, de ce que
vous avez dit.
Les rides de l'obstination creusèrent le
front de Mlle Gerbelin.
M. Bodereau hocha la tête.
Vous avez tort! soupira-t-il. Nous de-
vons savoir nous élever au-dessus de nos
passions et leur imposer un frein lorsqu'elles
deviennent impétueuses. Sinon,. elles nous en-
traînent vers ce qui est déraisonnable et qui
peut, par un étrange retour, nous faire souf-
frir. N'en faites pas l'expérience.
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