Presse et revues
16 pages
Titre : L'Ouest-Éclair
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1936-06-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193642z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 100865 Nombre total de vues : 100865
Description : 05 juin 1936 05 juin 1936
Description : 1936/06/05 (Numéro 14456). 1936/06/05 (Numéro 14456).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG50 Collection numérique : BIPFPIG50
Description : Collection numérique : BIPFPIG72 Collection numérique : BIPFPIG72
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k500731k
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/01/2008
ANNONCES i
ÏT^HZTZu VENDREDI
II. m tlrtiln. MU
It tel MO M
JUIN
M:tWMIHI I c" Yvonne
ABONNEMENTS»
D» •» 70 tr.
TroU mou 22 t
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IMM à itbjbs
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TÉLÉPHONES i
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«O CENTIMES
uw uitgnpmq» OUCLAIR-REN'NE»
m misiiMidini iricui
LE MINISTÈRE BLUM
M. Albert Sarraut a remis à l'Elysée
la démission de son gouvernement
CONSTITUTION DU CABINET
DE FRONT POPULAIRE
Par 377 voix contre 150 à M. Xavier Vallat,
M. Herriot a été élu président de la Chambre
LES MINISTRES
Préaidence du Conseil. Léon BLUM.
Député S. F. 1. 0.
Ministres d'Etat Camille CHAUTEMPS.
Député rad.-soc.
Paul FAURE.
S. F. I. D.
Maurice VIOLETTE.
Sénateur rad.-soc.
Ministres de la Défense Natin.
nale et vice-pr. du Conieil. Edouard DALADIER.
Député rad.-soc.
Air Pierre COT.
Député rad.-soc.
Marine Militaire GASNIER.DUPARC.
Sénateur rad.-soc,
Affaires Etrangère. Yvon DELBOS.
Député rod-soc.
justice Marc RUCART.
Député rad.-soc.
Finance. Vincent AURIOL.
Député S. F. I. 0.
Intérieur SALENGRO.
Député S F. 1. 0.
Education Nationale Jean ZAY.
Dépulé rad.-soc.
Economie Nationale. Charles SPINASSE.
Député S. F. 1. 0.
Commerce Paul BASTID.
Député rad.-soc.
Travaux Public. BEDOUCE.
Député S F. J. 0.
Colonies. MOUTET.
Député S. F. I. 0.
P.T.T. JARDILLIER.
S. F. I O.
Agriculture Georges MONNET.
Député S. F. 1. 0.
Pension. Albert RIVIÈRE.
Député S. F. 1. 0.
Solidarité Sociale J.-B. LEBAS.
Député S. F. J. 0.
.wnté Publique Henri SELLIER.
Député S F. l. 0.
IL V. AUNIOL M RUCART M. DELBOS M. JULIEN
SOUS-SECRÉTAIRES D'ÉTAT
Présidence du Conseil Max DORMOY.
Député S. F. 1. 0.
François DE TESSAN.
Député rad.-soc.
Afrique du Nord Pierre VIENOT.
Dépuré soc français.
Marine, Militaire François BLANCHO.
Député S F. 1. 0.
Marine Marchande Henri TASSO.
Député S. F. I. 0.
Administrat, départementale. Raoul AUBAUD.
Député rad.-soc.
Education physique Pierre DÉZARNAUDS.
Député rad.-soc.
Agriculture André
Député rad.-soc.
Mines et Forces motrices Paul RAMADIER.
Député S. F. 1. 0.
Beaux-Arts, Sports et Loisirs. Léo LAGRANGE.
Député S. F. J. 0.
Enseignement technique. Jules JULIEN.
Député rad.-soc.
Recherches scientifique* Mœ<" JOLIOT-CURIE.
Œuvres de l'enfance. Suzanne LACORE.
Pupilles de la N a t i o n et
Veuves de guerre. M"* BRUNSCHWIG.
Haut-commissaire pour Vamê-
nagement de la région pa-
risienne M. André MORIZET.
Sénateur S" F. I. 0.
PARis, 4 juin. Le gouvernement de
rassemblement populaire comprendrait
ainsi, indépendamment des trois fem-
mes sous-secrétaires d'Etat 17 repré-
sentants du parti Socialiste S. F. I. 0.
12 représentants du parti Radical-Socia-
liste et 3 représentants du parti de
l'Union Socialiste et Républicaine.
LE GOUVERNEMENT
DE M. ALBERT SARRAUT
APPORTE A L'ÉLYSÉE
SA DÉMISSION
PARis, 4 juin. A 16 h. 30 exacte-
ment, les voitures ministérielles arri-
vent dans la cour de l'Elysée, amenant
les membres du gouvernement. M. Sar-
raut, suivi de ses collaborateurs, est
immédiatement introduit auprès du
président de la République.
Au bout d'un certain temps, l'impa-
tience commence à se manifester parmi
les journalistes. Que signifie donc une
aussi longue entrevue. Ce n'est en effet
qu'à 17 heures que les membres du
gouvernement qui vient de remettre sa
démission sortent du Palais de l'Ely-
sée. C'est M. Paul Boncour qui donnera
le mot de l'énigme
« La remise de démission, dit-il, a
été très brève. Mais M. Sarraut est
resté avec le président de la Républi-
que pour discuter de la situation ac-
tuelle. »
Le cabinet se présentera samedi
devant les Chambres
Paris, 4 juin. Les décrets de no-
mination des ministres du cabinet de
M. Léon Blum paraîtront demain ma-
tin au Journal Officiel. Le nouveau
ministère tiendra son premier conseil
de cabinet demain matin, son premier
conseil des ministres dans l'après-midi
à l'Elysée, sous la présidence de
M. Albert Lebrun, président de la Ré-
publique, et se présentera samedi de-
vant les Chambres.
VOIR PLUS LOIN
La séance de la Chambre et
les consultations politiques.
A Paris
comme en province
le mouvement
grévistes continue
à prendre
de l'ampleur
L'ARRET DU TRAVAIL DANS LES TRANSPORTS
PARALYSE LE RAVITAILLEMENT DES HALLES
PARISIENNES ET EMPÊCHE L'EXPEDITION
DES JOURNAUX
Les industriels de la métallurgie parisienne contrainfs
de suspendre les pourparlers, en laissent l'initiative
au gouvernement
Paris, 4 juin. Le fait important
de la nuit dernière a été la grève des
camionneurs, qui a mis un instant en
péril le ravitaillement de cet énorme
gouffre à denrées que constitue la ré-
gion parisienne, avec ses quelque cinq
ou six millions de bouches. La presque
totalité de ce qui se mange arrive à
Paris des quatre coins de la France
par les voies ferrées. Les trains déver-
sent sur les quais des gares à marchan-
dises les approvisionnements qui sont
pris là par des entreprises de trans-
ports et ainsi menés aux Halles en ca-
mions.
Les camionneurs, cette nuit, se sont
mis en grève. Pas un camion n'est
sorti et les approvisionnements sont
restés sur les quais des gares. La gare
Montparnasse, à elle seule, reçoit cha-
que nuit 1.500 tonnes de primeurs, de
400 à 500 tonnes de denrées diverses
et de 120 à 140 tonnes de poisson. La
gare d'Austerlitz donne de 600 à 1.000
tonnes et la gare des Batignolles de
150 à 180 tonnes chaque jour. Ces
montagnes de victuailles s'étalent sur
le carreau des Halles, où viennent
s'approvisionner tous -les détaillants
de Paris, de petite et même de grande
banlieue.
Cette nuit n'arrivèrent que les voi-
tures des maraîchers, quelques gros
camions routiers et le train d'Arpa-
jon. Les commissionnaires et manda-
taires eurent beau faire sortir toutes
les réserves, ce qu'on appelle la « res-
serre », le carreau des Halles resta aux
trois quarts vide. et à 5 heures du ma-
tin on y pouvait circuler en voitures
On juge du désarroi qui s'empara
des habitués. Partout on ne voyait
que gens désœuvrés, attendant en
vain pour vendre une marchandise qui
n'arrivait toujours pas.
Au pavillon du poisson, un employé
nous dit « II y en a 80 tonnes à la
resserre il en est arrivé 15 tonnes
par la route, venant des ports les plus
proches de la côte normande c'est ce
qu'il faut pour la journée. Si nous ne
sommes pas réapprovisionnés. il n'y
aura pas un poisson dans Paris de-
main.
Dans les gares
Dans les gares, on n'était pas resté
inactif. Dès qu'on avait eu connais-
sance, vers minuit, de la grève des
camionneurs, chaque réseau avait pris
toutes les dispositions possibles pour
faire parvenir aux Halles les denrées
qui arrivaient à Paris. Dans les gares
Montparnasse et des Batignolles. tous
les camions du réseau furent rassem-
blés on alla chercher les conducteurs
et l'on entreprit immédiatement les
livraisons dans les autres gares. Ega-
lement par des moyens de fortune. on
s'efforça de faire partir les marchandi-
ses au fur et à mesure de leur arrivée.
Cela cependant n'allait pas vite. et
c'est ainsi qu'aux Halles les denrées
arrivaient au compte-gouttes. Dans
toutes les voies parisiennes, autour du
grand marché central, s'alignaient
comme chaque jour les voitures des
détaillants mais elles restaient là,
elles aussi, faute de pouvoir se garnir.
Transactions insignifiantes,
cours élevés
Ce n'est que tard dans la matinée,
avec un retard de plusieurs heurm,
que les transactions (ventes et achats)
purent se faire, dans des conditions
Les ouvriers du pont du Carrousel
font eux aussi la grève sur leun
chantiers.
extrêmement défectueuses et à des
prix élevés dont le consommateur pa.
risien ne tardera pas à s'apercevoir.
Dans les Messageries
Si les denrées n'arrivèrent qu'avep
peine, par contre les journaux ne pu-
rent partir. Les camionneurs des mes-
sageries Hachette, qui appartiennent,
eux aussi, à une entreprise indépen-
dante, s'étaient mis en grève et avec
leurs camionnettes avaient complète
ment bouché la rue Paul-Lelong. Du.
rant toute la nuit, les chauffeurs res-
A l'usine de la Compagnie Internationale des Wagons-Lits et des Grands
Express Européens, des ouvriers, juchés sur les- • '•
leur ravitaillement
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m misiiMidini iricui
LE MINISTÈRE BLUM
M. Albert Sarraut a remis à l'Elysée
la démission de son gouvernement
CONSTITUTION DU CABINET
DE FRONT POPULAIRE
Par 377 voix contre 150 à M. Xavier Vallat,
M. Herriot a été élu président de la Chambre
LES MINISTRES
Préaidence du Conseil. Léon BLUM.
Député S. F. 1. 0.
Ministres d'Etat Camille CHAUTEMPS.
Député rad.-soc.
Paul FAURE.
S. F. I. D.
Maurice VIOLETTE.
Sénateur rad.-soc.
Ministres de la Défense Natin.
nale et vice-pr. du Conieil. Edouard DALADIER.
Député rad.-soc.
Air Pierre COT.
Député rad.-soc.
Marine Militaire GASNIER.DUPARC.
Sénateur rad.-soc,
Affaires Etrangère. Yvon DELBOS.
Député rod-soc.
justice Marc RUCART.
Député rad.-soc.
Finance. Vincent AURIOL.
Député S. F. I. 0.
Intérieur SALENGRO.
Député S F. 1. 0.
Education Nationale Jean ZAY.
Dépulé rad.-soc.
Economie Nationale. Charles SPINASSE.
Député S. F. 1. 0.
Commerce Paul BASTID.
Député rad.-soc.
Travaux Public. BEDOUCE.
Député S F. J. 0.
Colonies. MOUTET.
Député S. F. I. 0.
P.T.T. JARDILLIER.
S. F. I O.
Agriculture Georges MONNET.
Député S. F. 1. 0.
Pension. Albert RIVIÈRE.
Député S. F. 1. 0.
Solidarité Sociale J.-B. LEBAS.
Député S. F. J. 0.
.wnté Publique Henri SELLIER.
Député S F. l. 0.
IL V. AUNIOL M RUCART M. DELBOS M. JULIEN
SOUS-SECRÉTAIRES D'ÉTAT
Présidence du Conseil Max DORMOY.
Député S. F. 1. 0.
François DE TESSAN.
Député rad.-soc.
Afrique du Nord Pierre VIENOT.
Dépuré soc français.
Marine, Militaire François BLANCHO.
Député S F. 1. 0.
Marine Marchande Henri TASSO.
Député S. F. I. 0.
Administrat, départementale. Raoul AUBAUD.
Député rad.-soc.
Education physique Pierre DÉZARNAUDS.
Député rad.-soc.
Agriculture André
Député rad.-soc.
Mines et Forces motrices Paul RAMADIER.
Député S. F. 1. 0.
Beaux-Arts, Sports et Loisirs. Léo LAGRANGE.
Député S. F. J. 0.
Enseignement technique. Jules JULIEN.
Député rad.-soc.
Recherches scientifique* Mœ<" JOLIOT-CURIE.
Œuvres de l'enfance. Suzanne LACORE.
Pupilles de la N a t i o n et
Veuves de guerre. M"* BRUNSCHWIG.
Haut-commissaire pour Vamê-
nagement de la région pa-
risienne M. André MORIZET.
Sénateur S" F. I. 0.
PARis, 4 juin. Le gouvernement de
rassemblement populaire comprendrait
ainsi, indépendamment des trois fem-
mes sous-secrétaires d'Etat 17 repré-
sentants du parti Socialiste S. F. I. 0.
12 représentants du parti Radical-Socia-
liste et 3 représentants du parti de
l'Union Socialiste et Républicaine.
LE GOUVERNEMENT
DE M. ALBERT SARRAUT
APPORTE A L'ÉLYSÉE
SA DÉMISSION
PARis, 4 juin. A 16 h. 30 exacte-
ment, les voitures ministérielles arri-
vent dans la cour de l'Elysée, amenant
les membres du gouvernement. M. Sar-
raut, suivi de ses collaborateurs, est
immédiatement introduit auprès du
président de la République.
Au bout d'un certain temps, l'impa-
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les journalistes. Que signifie donc une
aussi longue entrevue. Ce n'est en effet
qu'à 17 heures que les membres du
gouvernement qui vient de remettre sa
démission sortent du Palais de l'Ely-
sée. C'est M. Paul Boncour qui donnera
le mot de l'énigme
« La remise de démission, dit-il, a
été très brève. Mais M. Sarraut est
resté avec le président de la Républi-
que pour discuter de la situation ac-
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Le cabinet se présentera samedi
devant les Chambres
Paris, 4 juin. Les décrets de no-
mination des ministres du cabinet de
M. Léon Blum paraîtront demain ma-
tin au Journal Officiel. Le nouveau
ministère tiendra son premier conseil
de cabinet demain matin, son premier
conseil des ministres dans l'après-midi
à l'Elysée, sous la présidence de
M. Albert Lebrun, président de la Ré-
publique, et se présentera samedi de-
vant les Chambres.
VOIR PLUS LOIN
La séance de la Chambre et
les consultations politiques.
A Paris
comme en province
le mouvement
grévistes continue
à prendre
de l'ampleur
L'ARRET DU TRAVAIL DANS LES TRANSPORTS
PARALYSE LE RAVITAILLEMENT DES HALLES
PARISIENNES ET EMPÊCHE L'EXPEDITION
DES JOURNAUX
Les industriels de la métallurgie parisienne contrainfs
de suspendre les pourparlers, en laissent l'initiative
au gouvernement
Paris, 4 juin. Le fait important
de la nuit dernière a été la grève des
camionneurs, qui a mis un instant en
péril le ravitaillement de cet énorme
gouffre à denrées que constitue la ré-
gion parisienne, avec ses quelque cinq
ou six millions de bouches. La presque
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Paris des quatre coins de la France
par les voies ferrées. Les trains déver-
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pris là par des entreprises de trans-
ports et ainsi menés aux Halles en ca-
mions.
Les camionneurs, cette nuit, se sont
mis en grève. Pas un camion n'est
sorti et les approvisionnements sont
restés sur les quais des gares. La gare
Montparnasse, à elle seule, reçoit cha-
que nuit 1.500 tonnes de primeurs, de
400 à 500 tonnes de denrées diverses
et de 120 à 140 tonnes de poisson. La
gare d'Austerlitz donne de 600 à 1.000
tonnes et la gare des Batignolles de
150 à 180 tonnes chaque jour. Ces
montagnes de victuailles s'étalent sur
le carreau des Halles, où viennent
s'approvisionner tous -les détaillants
de Paris, de petite et même de grande
banlieue.
Cette nuit n'arrivèrent que les voi-
tures des maraîchers, quelques gros
camions routiers et le train d'Arpa-
jon. Les commissionnaires et manda-
taires eurent beau faire sortir toutes
les réserves, ce qu'on appelle la « res-
serre », le carreau des Halles resta aux
trois quarts vide. et à 5 heures du ma-
tin on y pouvait circuler en voitures
On juge du désarroi qui s'empara
des habitués. Partout on ne voyait
que gens désœuvrés, attendant en
vain pour vendre une marchandise qui
n'arrivait toujours pas.
Au pavillon du poisson, un employé
nous dit « II y en a 80 tonnes à la
resserre il en est arrivé 15 tonnes
par la route, venant des ports les plus
proches de la côte normande c'est ce
qu'il faut pour la journée. Si nous ne
sommes pas réapprovisionnés. il n'y
aura pas un poisson dans Paris de-
main.
Dans les gares
Dans les gares, on n'était pas resté
inactif. Dès qu'on avait eu connais-
sance, vers minuit, de la grève des
camionneurs, chaque réseau avait pris
toutes les dispositions possibles pour
faire parvenir aux Halles les denrées
qui arrivaient à Paris. Dans les gares
Montparnasse et des Batignolles. tous
les camions du réseau furent rassem-
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et l'on entreprit immédiatement les
livraisons dans les autres gares. Ega-
lement par des moyens de fortune. on
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Cela cependant n'allait pas vite. et
c'est ainsi qu'aux Halles les denrées
arrivaient au compte-gouttes. Dans
toutes les voies parisiennes, autour du
grand marché central, s'alignaient
comme chaque jour les voitures des
détaillants mais elles restaient là,
elles aussi, faute de pouvoir se garnir.
Transactions insignifiantes,
cours élevés
Ce n'est que tard dans la matinée,
avec un retard de plusieurs heurm,
que les transactions (ventes et achats)
purent se faire, dans des conditions
Les ouvriers du pont du Carrousel
font eux aussi la grève sur leun
chantiers.
extrêmement défectueuses et à des
prix élevés dont le consommateur pa.
risien ne tardera pas à s'apercevoir.
Dans les Messageries
Si les denrées n'arrivèrent qu'avep
peine, par contre les journaux ne pu-
rent partir. Les camionneurs des mes-
sageries Hachette, qui appartiennent,
eux aussi, à une entreprise indépen-
dante, s'étaient mis en grève et avec
leurs camionnettes avaient complète
ment bouché la rue Paul-Lelong. Du.
rant toute la nuit, les chauffeurs res-
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