Titre : L'Ouest-Éclair
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1934-05-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193642z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 100865 Nombre total de vues : 100865
Description : 04 mai 1934 04 mai 1934
Description : 1934/05/04 (Numéro 13693). 1934/05/04 (Numéro 13693).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG50 Collection numérique : BIPFPIG50
Description : Collection numérique : BIPFPIG72 Collection numérique : BIPFPIG72
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k499968b
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/01/2008
UKCTEUR POLITIQUE FOIUTEUR II8SI-ISMI
Emmanuel DESGRÉES DU LOU
JOURNAL REPUBLICAIN DU MATIN
3* Année. N<> 13.693
ANNONCES:
Ufua 8 MB. nças
à IACTCI HATAS
luS.r.LiBaàrtlfHB
t:, m Udtita. PUIS
Il bu Mis su
Sicamle de PmlKi
Jùicnoi piusnn
S' Muaum. PUS
Til.:Tiittnt9«-ll
tt«S-l>
VENDREDI
4
MAI
1934
S" Monique
ABONNEMENTS!
un an 75 te.
Su mou 40 &
Trou mail 22 ta
Un mou 8 t
•oiEiui i kmsm
JI.r.JïPM Jolie, HEIKS
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3675-3676 3677 3S78
Chèques postaux
25 CENTIMES
Adruu OUCLAIR-RENNES
ru TiUClAPHIQDI SPÉCIAL
France nouve le
PARIS, 3 mai. La hausse des rentes
et généralement de toutes les valeurs fran-
çaises les vœux des Conseils généraux,
presque tous favorables à la continuation
de la trêve des partis la décision des
commerçants de l'alimentation à Paris tou-
chant l'ouverture des ravons de Vie à
bon marché (lets V.B.M.) le calme du
l'r mai la perspective des deux milliards
que rapportera le projet de réforme fiscale
actuellement à l'étude. tout cet ensem-
ble de situations et d orientations fait
manifestement renaître, dans la partie saine
de la nation, la confiance qui se mourait.
Or. à côté de ces modifications si im-
portantes de notre état général, il nous
arrive chaque jour c'e petites bonnes nou-
velles qui sont vraiment caractéristiques
d'un renversement df la vapeur. Nous
apprenons. par exemple. que M. René
Renoult ne veut plus plaider et qu'il va
demander à son bâtonnier de le raver du
tableau. Nous apprenons que, jusqu'à son
départ définitif, Trotzky devra résider à
400 kilomètres de Paris et sous la surveil-
lance de la police. Nous apprenons qu'une
enquête va être ouverte contre les agita-
teurs communistes, et qu'une opération
judiciaire importante est commencée en vue
de rafler, dans certains immeubles, les
armes rassemblées par les révolutionnaires.
Nous apprenons que, soit de collectivités
diverses, soit de particuliers, M. Dou-
mergue reçoit plus de 600 lettres par jour,
samedi. 647. chiffre record. l'encou-
rageant dans son oeuvre d'union et de
redressement. Nous apprenons encore que
le même président Doumergue s'est déclaré
enfin, au Conseil des ministres, partisan
de la représentation proportionnelle.
Il y a. dans ces menus faits quotidiens,
une indication des plus réconfortantes.
Mais tout n'est pas terminé, certes, et nos
gouvernants doivent longtemps encore faire
preuve de persévérance et d'énergie.
Chaque citoyen, au surplus, a le devoir de
les aider dans leur rude tâche d'assainisse-
ment. L'adversaire. c'est-à-dire les hommes
qui ne vivent que de discordes et qui
sacrifieraient sans hésiter leur pays à leur'
parti, l'adversaire est loin de s'endormir.
Pour la deuxième quinzaine de ce mois,
il prépare un vigoureux assaut. A nous
de le repousser par notre solidarité, et de
combattre pour la France nouvelle qu'ils
voudraient écraser dans l'oeuf.
L.-A. PAGÈS.
APRÈS L'ÉCHAUFFOURÉE DE LA CITÉ JEANNE-D'ARC
L'interrogatoire des émeutiers
L'EMEUTE DE LA CITE JEANNE-D'ARC
Voici quelques-uns des manifestants arrêtés. De gauche à droite Noblet,
Laborde, Sinquin, Briand, Ligne, No lette, Hildebrand, Ménard et Ferrey.
PARIS, 3 mai. Au total, treize ma-
nifestants arrêtés au cours de la per-
luisition cité Jeanne-d'Arc ont été
:onduits à la police judiciaire où ils
jnt été interroeés par M. Guillaume.
Quatre de ces manifestants qui
tvaient été gardés au commissariat du
l3' arrondissement ont subi les premiers
nterrogatoires Ce sont Maurice La-
jorde, mécanicien Jean Estern, né
e 22 février 1906 à Ergué-Gabéric (Fi-
li,stère) terrassier Marceau Delaval-
ée. manoeuvre Jean Dhubert, ma-
;on. tous demeurant 168, rue Natio-
îale.
Seul de tous les manifestants, Sin-
cuin. secrétaire du Syndicat des ter-
rassiers, au cours d'un second interro-
;atoire. a renouvelé les déclarations
qu'il avait faites hier matin. Il a dit qu'il
le trouvait vers 20 heures cité Jeanne-
l'Arc lorsqu'i: fit la rencontre de deux
:amarades qu'il croit se nommer Do-
ninic et Bayer, et qui l'invitèrent à
nanifester contre l'arrestation du dé-
raté communiste Monjauvis. Ils se
endirent tous les trois accompagnés
l'un certain nombre de manifestants
levant le poste de police du passage
îicaut où les »ents les dispersèrent
ft se mirent à leur poursuite jusqu'à
a cité Jeanne-d'Arc où ils furent. à
eur tour, assaillis à coups de pierres.
Les événements se déroulèrent par
a suite selon les circonstances con-
îues. Vers minuit, Sinkuin prit chez
ui un révolver et tira « dans le tas p.
1 reconnaît également qu'il revint en-
core chez lui prendre des cartouches.
nais il met au point l'affirmation
lu'il avait donnée ce matin à savoir
[ue l'un dea manifestants, Noblet,
La société de secours aux familles
des marins naufragés
tient son assemblée générale
UN DISCOURS DE M. GEORGES GOYAU
Au ministère de la Marine, avait lieu, avant-ier, une vente de charité
au profit des orphelins de la mer
PARis, 3 mai. L'assemblée annuelle
des bienfaiteurs de la Société de Se-
cours aux familles des marins fran-
çais naufragés, fondée par Alfred de
Courcy, s'est tenue aujourd'hui, sous
la présidence de M. Georges Goyau,
de l'Académie Française.
Dans le discours qu'il a prononcé.
M. Georges Goyau, résumant l'œuvre
de cette société depuis sa fondation,
a dit notamment
« Vous avez, en cinquante-quatre ans,
reeueilli près de 18 millions de sous-
criptions, dons et legs vous avez dis-
tribue plus de 11 millions de secours.
Vous faites vivre un orphelinat où
les enfants des marins naufragés trou-
vent un abri. Vous continuez, à mesure
que surviennent de nouvelles détresses,
d'assouplir vos statuts à la nécessité
de les secourir.
« Auprès de vous trouvèrent accueil
les familles des fusiliers marins de
Dixmude, bien que ce soit sur terre
et non sur mer qu'ils ont affronte
leur héroïque destin auprès de vous
trouvent accueil les familles de ceux
qui succombèrent en dirigeable ou en
avion, car votre commisération pour
les accidents de la mer s'étend aux
accidents de l'air. »
Dans un village des Côtes-du-Nord
Cette société étend son action au
delà même des limites que lui fixent
ses statuts. M. Georges Goyau en four-
nit les deux exemples suivants
En un village des Côtes-du-Nord,
deux femmes, sur une frêle coque de
noix, s'en allaient chaque jour, à marée
basse, recueillir du varech destiné à
servir d'engrais. Elles gagnaient ainsi
leur franc quotidien, 5 francs d'au-
jourd'hui Un jour, elles étaient en-
glouties par les flots. Elles n'étaient
pas des marins, ces femmes elles ne
figuraient pas sur les registres de l'ins-
cription elles ne rentraient pas dans
l'article du règlement mais elles lais-
saient des orphelins. M. de Courcy,
prévenu, les secourut.
Aux Sables-d'Olonne
Aux Sables-d'OIonne, une jeune fille
de 15 ans, un jeune homme de 17 ans
étaient les seuls débris d'une famille
de marins et le jeune homme était
pécheur sur sa barque. Un jour, il
fut foudroyé. La société allait-elle se
désintéresser de la petite sœur en
deuil ? Non, dit M. de Courcy. Et, bien
que les statuts ne parlassent point des
sœurs, mais seulement des veuves et
des enfants, une fois de plus, en son
âme prévalaient les impérieuses re-
quêtes de l'humaine compassion.
A Royan
Un peu plus bas, sur la côte, à
Royan, on lui signalait un matelot
mortellement blessé dans un accident
de manœuvre et qui, à l'hôpital, ne
parvenait pas à mourir mais la
femme, la femme qui n'était pas en-
core veuve, ne parvenait plus, elle, a
se nourrir et à nourrir ses 5 enfants.
Allait-on attendre qu'elle fût en crêpe
pour lui offrir un peu de pain ? La
main gauche de M. de Courcy ignora
une fois de plus le texte précis des
statuts tels que naguère sa main droite
les avait écrits, et le matelot, avant
de trépasser, eut la joie d'apprendre
que sur la veuve de demain la société
étendait son regard tutélaire.
EN ALLEMAGNE
LE RÉGIME HITLÉRIEN
A DES ADVERSAIRES
QUI L'INQUIÈTENT
Berlim, 3 mai. Les milieux gou-
vernementaux allemands manifestent
leurs craintes pour le fait qu'une cer-
taine opposition serait à la veille de
se former en Allemagne. Les nombreu-
ses interdictions de journaux pronon-
cées ces jours derniers témoignent de
la nervosité qui règne sur ce point.
Pour briser cette tentative, la direc-
tion de la propagande du Reich a dé-
cidé d'entreprendre une action de
grande envergure contre ceux qu'elle
appelle « les défaitistes et les criticail-
Ions, les semeurs de faux bruits et les
bons à rien, les saboteurs et ceux qui
poussent à la haine, ceux qui croient
pouvoir troubler la tâche de recons-
truction nationale socialiste ».
C'est sur un rythme sans précédent.
déclare la direction de la propagande.
que réunions, démonstrations et ma-
nifestations devront se succéder jus-
qu'au 30 juin afin de soulever le peu-
pie contre la critique, « ce fléau qui
devra disparaître une fois pour i
toutes b.
On peut s'attendre en outre à une
nouvelle série d'arrestations et de
procès.
CRIME MYSTÉRIEUX
ON RETIRE D'UN PUITS
LE CADAVRE D'UN HOMME,
PIEDS ET mAINS LIÉS
ET UNE MEULE AU COU
TouLousE, 3 mai. Hier soir, près
de Leguevin, un contremaître agricole
passant dans un champ voisin de sa
ferme eut l'idée de soulever une dalle
recouvrant un vieux puits pour se
I rendre compte du niveau de l'eau.
Ayant aperçu un amas informe, le
contremaître fouilla avec une perche
et découvrit un cadavre. Celui-ci fut
immédiatement retiré en présence de
la gendarmerie.
Il s'agit d'un homme dont l'identifi-
cation parait impossible, son visage
étant méconnaissable. Le crime ne fait
aucun doute, car le cadavre avait les
pieds et les mains liés avec des bande-
lettes taillées dans un sac de jute et
autour du cou et des reins du fil de fer
retenait une pierre de meule pesant
25 kilos. Le crime parait remonter à
huit mois.
L'of f ensive contre la vie chère
Les bouchers du Tarn-et-Garonne
diminuent leur prix
MoNTAUBAN, 3 mai. Les syndicats
de la Boucherie, déférant à l'invitation
que leur avait faite le préfet du Tarn-
et-Garonne, lors de la réunion prépa-
ratoire du Comité Economique dépar-
temental, ont accepté de diminuer le
prix de la viande, et ont établi un
nouveau barème accusant une diminu-
tion de plus de 10 sur les tarifs pra-
tiqués jusqu'à présent.
M. DRIEU DE LA ROCHELLE
lauréat du Prix de la Renaissance
Pas de modification
de la durée du service
militaire
PaRis, 3 mai. Le ministère de la
Guerre communique la note suivante
Certains journaux se sont fait l'écho
de bruits relatifs à des projets qu'au-
rait envisagés le gouvernement en vue
de modifier la durée du service mili-
taire.
Les seules instructions actuellement
données par le maréchal ministre de
la Guerre, ont trait à l'établissement
du budget de 1935 et demeurent stricte-
ment dans le cadre des lois en vigueur.
Le nouvel ambassadeur d Angleterre
à Paris,
Sir George CLERK et lady CLERK,
arrivent à la gare du Nord
SOURIRES
Il serait injuste d prétendre que V'Amé-
rique, égoïste et confinée dans un splen-
dide isolement, ne nous offre jamais rien.
Le « New-York Herald » nous informe
que Paris recevra prochainement S. M.
Edward Spike O'Donnell saluez
baron de la bière, ex-ami du bandit
Al-Capone.
Sommes-nous assez flattés qu'un gangster
choisisse notre capitale comme centre de
ses futures opérations, de préférence à
Berlin, à Rome ou à Vienne ?. D'autant
plus que Spike, riche diable qui se fait
ermite, accourt chez nous dans l'intention
de « réformer la cité Il prêchera la
croisade contre la contrebande de l'alcool
–r-_ qu'il dit Il convertira les mauvais
garçons qui s'adonnent au traf ic de la
H coco peut-être condamnera-t-il, du
haut d'un tabouret de bar, l'usage abusif
des remises et des talons de chèques 1.
Le nouveau Pierre l'Ermite a du pain
sur la planche son zèle apostolique a de
quoi s'exercer de longs mois, voire de
longues années, parmi les peuplades du
« milieu
J'imagine volontiers qu'il sera accueilli
avec tous les honneurs dus à son litre par
lets dignitaires de la pègre. Je vois assez
bien, à la gare St-Lazare, Jo-la-Frayeur,
Nénesse-à-Fric et Bébert-l Arsouille, s'in-
clinant devant le sauueur
Mon prince, dira Bébert, tu tombes
à pic. C'est très gentil de ta part de venir
dégoiser chez les gars à la redresse de
Montmartre et de la Villelle. Mais faut
pas nous la faire à l'oseille. Les confé-
rences, nous, on s'en balance. Ça n'em-
pêche pas que si tu débarrasses le « mi-
lieu des faux frères qu'il contient, on
t'offrira une mominette au bar-tabac.
Maintenant, ne te gêne pas. Si tu veux
évangéliser les gros escrocs, les boursico-
tiers marrons, les nervis marseillais, les
clients de la Santé et les anciens pension-
naires de la Villa Chagrin, vas-y,
Edward 1. Tu demanderas au Ministre
de l'Intérieur la permission de pérorer dans
les « tôles Un conseil faudrait que
tu bafouilles l'argot pour bien te faire com-
prendre. Commence donc par aller à
l'école du soir dans les bals musette
Le projet du gangster repenti ne manque
pas d'originalité. Mieux qualifié que qui-
conque pour obtenir le désarmement des
assassins et une trêve durable chez les
duellistes à la loyale, O'Donnell est fichu
de faire couler des larmes dans les prisons
de la République.
Certes, il revient de loin, le baron de la
bière des bas-fonds de New-York et de
Chicago.
Mais, comme dit l'autre le gangsté-
risme mène à tout, à condition d'en sortir.
Le Petit Grégoire.
On vient de célébrer à Rotterdam les obsèques des marins français noyés F
L'AFFAIRE D'ESPIONNAGE
DES LETTRES SUSPECTES
ET LES AVEUX DE KRAU3S
SEMBLENT ACCABLER
l'INTENDANT
Paris, 3 mai. Voici, à la suite de
quels faits la Sûreté Générale a pu
mettre la main sur l'agent particuliè-
rement actif des services d'espionnage
1 allemands dont elle avait depuis plu-
sieurs mois décelé l'existence et dont
l'arrestation vient d'entrainer, par
voie de conséquence, celle de l'inten-
dant militaire Frogé.
Les services de la Sûreté Générale
avaient remarqué au début de février
1934 plusieurs annonces parues dans
des quotidiens dans lesquelles un indi-
vidu, se disant M. Tworyt. s'offrait à
prêter dans des conditions avanta-
geuses des capitaux à toutes personnes
solvables fonctionnaires, officiers,
etc. Les demandes devaient être
adressées rue Saussure à Paris.
On ne manqua donc pas de s'infor-
mer discrètement à l'adresse indiquée
du prêteur apparemment généreux et
l'on apprit ainsi qu'un certain Georges
Tworyt. né en 1897 à Oppeln 'Silésie),
avait logé quelques jours dans le
meublé sis à cet endroit.
Un officier français d'une garnison
de l'Est qui s'était de bonne foi adressé
à ce prêteur et qui avait rendu compte
à ses chefs du marché qui lu: a»ait
été proposé, marché qui consistait ea
la remise de certains documents inté-
ressant la Défense nationale en échan-
ge d'argent. feignit d'accepter les conm
ditions.
Une « souricière »
Un rendez-vous lui fut aussitôt pro-
posé par son correspondant au cours
duquel celui-ci étudierait la valeur des
documents. L'officier français reçut
L'INTENDANT FROGÊ
caricaturé, il y a quelques années,
Saint-MaLxent où il professait au court
de gaz de combat
une avance de fonds pour ses frai»
de voyage. Cet envoi était pour la
forme accompagné d'une lettre qui
aurait pu permettre à un indiscret da
penser à une correspondance amou-
reuse, signée du prénom de Germaina
Les fonds en l'occurrence étaient qua-
lifiés de remboursement d'un prêt
r.r érieur consenti par un homme
une femme.
Le rendez-vous étant définitivement
fixé. une surveillance serrée fut orga-
nisée aux abords du lieu convenu.
L'agent étranger pu être pris en fila-
ture et l'on constata au cours de la
conversation qu'il eut avec l'officier
français dans les jardins des Tuileries
qu'il examinait les document inté·
ressant la Défense nationale, les fai-
sait disparaître dans une poche de son
vêtement et remettait à son interlocu-
teur une liasse de billets de banqua
Les deux hommes gagnèrent ensuite
les r-ulevards, puis se séparèrent.
L'arrestation de Krauss
L'agent étranger chercha à se per
dre dans la foule. Lorsqu'on eut la cer-
titude qu'il ne se rendait à aucun autre
rendez-vous, il fut appréhendé par
deux commissaires de police mobile.
Beau joueur. l'espion accepta sa dé-
faite et confirma sans peine les soup-
çons qui. depuis le début de la sur-
veillanee. étaient venus à M. Osvald.
commissaire de police chargé de dé-
masquer l'agent étranger Georges Sy-
bert, lequel, quinze mois auparavant,
avait été identifié comme étant le cor-
respondant mystérieux de l'intendant
militaire Frogé.
Georges Sybert. de son vrai nom
Stanislas Krauss. 38 ans. d'origine po-
lonaise. était devenu Gustave Skudelny,
venu à Lyon. Marseille et Nice.
Suivant ses déclarations faites à la
Sûreté générale et confirmées devant
e juge d'instruction. Sybert ayant
)erdu la collaboration de Frogé. avait
enté par les annonces de recruter un
iutre officier français pour réparer la
>erte qu'il avait précédemment éprou-
rée. Ayant cru avoir découvert un au-
re collaborateur, il réapparaissait sous
es traits d'un nouveau personnage ré-
:ulièrement nanti d'un passeport au
iom de Robert Grotte.
les graves « faites »
reprochées à Frogé
PARIS. 3 tiai Au sujet dr l'affaire
'rogé. on rappelle qu'un document
gntenant des instructions rnnfiiim
Emmanuel DESGRÉES DU LOU
JOURNAL REPUBLICAIN DU MATIN
3* Année. N<> 13.693
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à IACTCI HATAS
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France nouve le
PARIS, 3 mai. La hausse des rentes
et généralement de toutes les valeurs fran-
çaises les vœux des Conseils généraux,
presque tous favorables à la continuation
de la trêve des partis la décision des
commerçants de l'alimentation à Paris tou-
chant l'ouverture des ravons de Vie à
bon marché (lets V.B.M.) le calme du
l'r mai la perspective des deux milliards
que rapportera le projet de réforme fiscale
actuellement à l'étude. tout cet ensem-
ble de situations et d orientations fait
manifestement renaître, dans la partie saine
de la nation, la confiance qui se mourait.
Or. à côté de ces modifications si im-
portantes de notre état général, il nous
arrive chaque jour c'e petites bonnes nou-
velles qui sont vraiment caractéristiques
d'un renversement df la vapeur. Nous
apprenons. par exemple. que M. René
Renoult ne veut plus plaider et qu'il va
demander à son bâtonnier de le raver du
tableau. Nous apprenons que, jusqu'à son
départ définitif, Trotzky devra résider à
400 kilomètres de Paris et sous la surveil-
lance de la police. Nous apprenons qu'une
enquête va être ouverte contre les agita-
teurs communistes, et qu'une opération
judiciaire importante est commencée en vue
de rafler, dans certains immeubles, les
armes rassemblées par les révolutionnaires.
Nous apprenons que, soit de collectivités
diverses, soit de particuliers, M. Dou-
mergue reçoit plus de 600 lettres par jour,
samedi. 647. chiffre record. l'encou-
rageant dans son oeuvre d'union et de
redressement. Nous apprenons encore que
le même président Doumergue s'est déclaré
enfin, au Conseil des ministres, partisan
de la représentation proportionnelle.
Il y a. dans ces menus faits quotidiens,
une indication des plus réconfortantes.
Mais tout n'est pas terminé, certes, et nos
gouvernants doivent longtemps encore faire
preuve de persévérance et d'énergie.
Chaque citoyen, au surplus, a le devoir de
les aider dans leur rude tâche d'assainisse-
ment. L'adversaire. c'est-à-dire les hommes
qui ne vivent que de discordes et qui
sacrifieraient sans hésiter leur pays à leur'
parti, l'adversaire est loin de s'endormir.
Pour la deuxième quinzaine de ce mois,
il prépare un vigoureux assaut. A nous
de le repousser par notre solidarité, et de
combattre pour la France nouvelle qu'ils
voudraient écraser dans l'oeuf.
L.-A. PAGÈS.
APRÈS L'ÉCHAUFFOURÉE DE LA CITÉ JEANNE-D'ARC
L'interrogatoire des émeutiers
L'EMEUTE DE LA CITE JEANNE-D'ARC
Voici quelques-uns des manifestants arrêtés. De gauche à droite Noblet,
Laborde, Sinquin, Briand, Ligne, No lette, Hildebrand, Ménard et Ferrey.
PARIS, 3 mai. Au total, treize ma-
nifestants arrêtés au cours de la per-
luisition cité Jeanne-d'Arc ont été
:onduits à la police judiciaire où ils
jnt été interroeés par M. Guillaume.
Quatre de ces manifestants qui
tvaient été gardés au commissariat du
l3' arrondissement ont subi les premiers
nterrogatoires Ce sont Maurice La-
jorde, mécanicien Jean Estern, né
e 22 février 1906 à Ergué-Gabéric (Fi-
li,stère) terrassier Marceau Delaval-
ée. manoeuvre Jean Dhubert, ma-
;on. tous demeurant 168, rue Natio-
îale.
Seul de tous les manifestants, Sin-
cuin. secrétaire du Syndicat des ter-
rassiers, au cours d'un second interro-
;atoire. a renouvelé les déclarations
qu'il avait faites hier matin. Il a dit qu'il
le trouvait vers 20 heures cité Jeanne-
l'Arc lorsqu'i: fit la rencontre de deux
:amarades qu'il croit se nommer Do-
ninic et Bayer, et qui l'invitèrent à
nanifester contre l'arrestation du dé-
raté communiste Monjauvis. Ils se
endirent tous les trois accompagnés
l'un certain nombre de manifestants
levant le poste de police du passage
îicaut où les »ents les dispersèrent
ft se mirent à leur poursuite jusqu'à
a cité Jeanne-d'Arc où ils furent. à
eur tour, assaillis à coups de pierres.
Les événements se déroulèrent par
a suite selon les circonstances con-
îues. Vers minuit, Sinkuin prit chez
ui un révolver et tira « dans le tas p.
1 reconnaît également qu'il revint en-
core chez lui prendre des cartouches.
nais il met au point l'affirmation
lu'il avait donnée ce matin à savoir
[ue l'un dea manifestants, Noblet,
La société de secours aux familles
des marins naufragés
tient son assemblée générale
UN DISCOURS DE M. GEORGES GOYAU
Au ministère de la Marine, avait lieu, avant-ier, une vente de charité
au profit des orphelins de la mer
PARis, 3 mai. L'assemblée annuelle
des bienfaiteurs de la Société de Se-
cours aux familles des marins fran-
çais naufragés, fondée par Alfred de
Courcy, s'est tenue aujourd'hui, sous
la présidence de M. Georges Goyau,
de l'Académie Française.
Dans le discours qu'il a prononcé.
M. Georges Goyau, résumant l'œuvre
de cette société depuis sa fondation,
a dit notamment
« Vous avez, en cinquante-quatre ans,
reeueilli près de 18 millions de sous-
criptions, dons et legs vous avez dis-
tribue plus de 11 millions de secours.
Vous faites vivre un orphelinat où
les enfants des marins naufragés trou-
vent un abri. Vous continuez, à mesure
que surviennent de nouvelles détresses,
d'assouplir vos statuts à la nécessité
de les secourir.
« Auprès de vous trouvèrent accueil
les familles des fusiliers marins de
Dixmude, bien que ce soit sur terre
et non sur mer qu'ils ont affronte
leur héroïque destin auprès de vous
trouvent accueil les familles de ceux
qui succombèrent en dirigeable ou en
avion, car votre commisération pour
les accidents de la mer s'étend aux
accidents de l'air. »
Dans un village des Côtes-du-Nord
Cette société étend son action au
delà même des limites que lui fixent
ses statuts. M. Georges Goyau en four-
nit les deux exemples suivants
En un village des Côtes-du-Nord,
deux femmes, sur une frêle coque de
noix, s'en allaient chaque jour, à marée
basse, recueillir du varech destiné à
servir d'engrais. Elles gagnaient ainsi
leur franc quotidien, 5 francs d'au-
jourd'hui Un jour, elles étaient en-
glouties par les flots. Elles n'étaient
pas des marins, ces femmes elles ne
figuraient pas sur les registres de l'ins-
cription elles ne rentraient pas dans
l'article du règlement mais elles lais-
saient des orphelins. M. de Courcy,
prévenu, les secourut.
Aux Sables-d'Olonne
Aux Sables-d'OIonne, une jeune fille
de 15 ans, un jeune homme de 17 ans
étaient les seuls débris d'une famille
de marins et le jeune homme était
pécheur sur sa barque. Un jour, il
fut foudroyé. La société allait-elle se
désintéresser de la petite sœur en
deuil ? Non, dit M. de Courcy. Et, bien
que les statuts ne parlassent point des
sœurs, mais seulement des veuves et
des enfants, une fois de plus, en son
âme prévalaient les impérieuses re-
quêtes de l'humaine compassion.
A Royan
Un peu plus bas, sur la côte, à
Royan, on lui signalait un matelot
mortellement blessé dans un accident
de manœuvre et qui, à l'hôpital, ne
parvenait pas à mourir mais la
femme, la femme qui n'était pas en-
core veuve, ne parvenait plus, elle, a
se nourrir et à nourrir ses 5 enfants.
Allait-on attendre qu'elle fût en crêpe
pour lui offrir un peu de pain ? La
main gauche de M. de Courcy ignora
une fois de plus le texte précis des
statuts tels que naguère sa main droite
les avait écrits, et le matelot, avant
de trépasser, eut la joie d'apprendre
que sur la veuve de demain la société
étendait son regard tutélaire.
EN ALLEMAGNE
LE RÉGIME HITLÉRIEN
A DES ADVERSAIRES
QUI L'INQUIÈTENT
Berlim, 3 mai. Les milieux gou-
vernementaux allemands manifestent
leurs craintes pour le fait qu'une cer-
taine opposition serait à la veille de
se former en Allemagne. Les nombreu-
ses interdictions de journaux pronon-
cées ces jours derniers témoignent de
la nervosité qui règne sur ce point.
Pour briser cette tentative, la direc-
tion de la propagande du Reich a dé-
cidé d'entreprendre une action de
grande envergure contre ceux qu'elle
appelle « les défaitistes et les criticail-
Ions, les semeurs de faux bruits et les
bons à rien, les saboteurs et ceux qui
poussent à la haine, ceux qui croient
pouvoir troubler la tâche de recons-
truction nationale socialiste ».
C'est sur un rythme sans précédent.
déclare la direction de la propagande.
que réunions, démonstrations et ma-
nifestations devront se succéder jus-
qu'au 30 juin afin de soulever le peu-
pie contre la critique, « ce fléau qui
devra disparaître une fois pour i
toutes b.
On peut s'attendre en outre à une
nouvelle série d'arrestations et de
procès.
CRIME MYSTÉRIEUX
ON RETIRE D'UN PUITS
LE CADAVRE D'UN HOMME,
PIEDS ET mAINS LIÉS
ET UNE MEULE AU COU
TouLousE, 3 mai. Hier soir, près
de Leguevin, un contremaître agricole
passant dans un champ voisin de sa
ferme eut l'idée de soulever une dalle
recouvrant un vieux puits pour se
I rendre compte du niveau de l'eau.
Ayant aperçu un amas informe, le
contremaître fouilla avec une perche
et découvrit un cadavre. Celui-ci fut
immédiatement retiré en présence de
la gendarmerie.
Il s'agit d'un homme dont l'identifi-
cation parait impossible, son visage
étant méconnaissable. Le crime ne fait
aucun doute, car le cadavre avait les
pieds et les mains liés avec des bande-
lettes taillées dans un sac de jute et
autour du cou et des reins du fil de fer
retenait une pierre de meule pesant
25 kilos. Le crime parait remonter à
huit mois.
L'of f ensive contre la vie chère
Les bouchers du Tarn-et-Garonne
diminuent leur prix
MoNTAUBAN, 3 mai. Les syndicats
de la Boucherie, déférant à l'invitation
que leur avait faite le préfet du Tarn-
et-Garonne, lors de la réunion prépa-
ratoire du Comité Economique dépar-
temental, ont accepté de diminuer le
prix de la viande, et ont établi un
nouveau barème accusant une diminu-
tion de plus de 10 sur les tarifs pra-
tiqués jusqu'à présent.
M. DRIEU DE LA ROCHELLE
lauréat du Prix de la Renaissance
Pas de modification
de la durée du service
militaire
PaRis, 3 mai. Le ministère de la
Guerre communique la note suivante
Certains journaux se sont fait l'écho
de bruits relatifs à des projets qu'au-
rait envisagés le gouvernement en vue
de modifier la durée du service mili-
taire.
Les seules instructions actuellement
données par le maréchal ministre de
la Guerre, ont trait à l'établissement
du budget de 1935 et demeurent stricte-
ment dans le cadre des lois en vigueur.
Le nouvel ambassadeur d Angleterre
à Paris,
Sir George CLERK et lady CLERK,
arrivent à la gare du Nord
SOURIRES
Il serait injuste d prétendre que V'Amé-
rique, égoïste et confinée dans un splen-
dide isolement, ne nous offre jamais rien.
Le « New-York Herald » nous informe
que Paris recevra prochainement S. M.
Edward Spike O'Donnell saluez
baron de la bière, ex-ami du bandit
Al-Capone.
Sommes-nous assez flattés qu'un gangster
choisisse notre capitale comme centre de
ses futures opérations, de préférence à
Berlin, à Rome ou à Vienne ?. D'autant
plus que Spike, riche diable qui se fait
ermite, accourt chez nous dans l'intention
de « réformer la cité Il prêchera la
croisade contre la contrebande de l'alcool
–r-_ qu'il dit Il convertira les mauvais
garçons qui s'adonnent au traf ic de la
H coco peut-être condamnera-t-il, du
haut d'un tabouret de bar, l'usage abusif
des remises et des talons de chèques 1.
Le nouveau Pierre l'Ermite a du pain
sur la planche son zèle apostolique a de
quoi s'exercer de longs mois, voire de
longues années, parmi les peuplades du
« milieu
J'imagine volontiers qu'il sera accueilli
avec tous les honneurs dus à son litre par
lets dignitaires de la pègre. Je vois assez
bien, à la gare St-Lazare, Jo-la-Frayeur,
Nénesse-à-Fric et Bébert-l Arsouille, s'in-
clinant devant le sauueur
Mon prince, dira Bébert, tu tombes
à pic. C'est très gentil de ta part de venir
dégoiser chez les gars à la redresse de
Montmartre et de la Villelle. Mais faut
pas nous la faire à l'oseille. Les confé-
rences, nous, on s'en balance. Ça n'em-
pêche pas que si tu débarrasses le « mi-
lieu des faux frères qu'il contient, on
t'offrira une mominette au bar-tabac.
Maintenant, ne te gêne pas. Si tu veux
évangéliser les gros escrocs, les boursico-
tiers marrons, les nervis marseillais, les
clients de la Santé et les anciens pension-
naires de la Villa Chagrin, vas-y,
Edward 1. Tu demanderas au Ministre
de l'Intérieur la permission de pérorer dans
les « tôles Un conseil faudrait que
tu bafouilles l'argot pour bien te faire com-
prendre. Commence donc par aller à
l'école du soir dans les bals musette
Le projet du gangster repenti ne manque
pas d'originalité. Mieux qualifié que qui-
conque pour obtenir le désarmement des
assassins et une trêve durable chez les
duellistes à la loyale, O'Donnell est fichu
de faire couler des larmes dans les prisons
de la République.
Certes, il revient de loin, le baron de la
bière des bas-fonds de New-York et de
Chicago.
Mais, comme dit l'autre le gangsté-
risme mène à tout, à condition d'en sortir.
Le Petit Grégoire.
On vient de célébrer à Rotterdam les obsèques des marins français noyés F
L'AFFAIRE D'ESPIONNAGE
DES LETTRES SUSPECTES
ET LES AVEUX DE KRAU3S
SEMBLENT ACCABLER
l'INTENDANT
Paris, 3 mai. Voici, à la suite de
quels faits la Sûreté Générale a pu
mettre la main sur l'agent particuliè-
rement actif des services d'espionnage
1 allemands dont elle avait depuis plu-
sieurs mois décelé l'existence et dont
l'arrestation vient d'entrainer, par
voie de conséquence, celle de l'inten-
dant militaire Frogé.
Les services de la Sûreté Générale
avaient remarqué au début de février
1934 plusieurs annonces parues dans
des quotidiens dans lesquelles un indi-
vidu, se disant M. Tworyt. s'offrait à
prêter dans des conditions avanta-
geuses des capitaux à toutes personnes
solvables fonctionnaires, officiers,
etc. Les demandes devaient être
adressées rue Saussure à Paris.
On ne manqua donc pas de s'infor-
mer discrètement à l'adresse indiquée
du prêteur apparemment généreux et
l'on apprit ainsi qu'un certain Georges
Tworyt. né en 1897 à Oppeln 'Silésie),
avait logé quelques jours dans le
meublé sis à cet endroit.
Un officier français d'une garnison
de l'Est qui s'était de bonne foi adressé
à ce prêteur et qui avait rendu compte
à ses chefs du marché qui lu: a»ait
été proposé, marché qui consistait ea
la remise de certains documents inté-
ressant la Défense nationale en échan-
ge d'argent. feignit d'accepter les conm
ditions.
Une « souricière »
Un rendez-vous lui fut aussitôt pro-
posé par son correspondant au cours
duquel celui-ci étudierait la valeur des
documents. L'officier français reçut
L'INTENDANT FROGÊ
caricaturé, il y a quelques années,
Saint-MaLxent où il professait au court
de gaz de combat
une avance de fonds pour ses frai»
de voyage. Cet envoi était pour la
forme accompagné d'une lettre qui
aurait pu permettre à un indiscret da
penser à une correspondance amou-
reuse, signée du prénom de Germaina
Les fonds en l'occurrence étaient qua-
lifiés de remboursement d'un prêt
r.r érieur consenti par un homme
une femme.
Le rendez-vous étant définitivement
fixé. une surveillance serrée fut orga-
nisée aux abords du lieu convenu.
L'agent étranger pu être pris en fila-
ture et l'on constata au cours de la
conversation qu'il eut avec l'officier
français dans les jardins des Tuileries
qu'il examinait les document inté·
ressant la Défense nationale, les fai-
sait disparaître dans une poche de son
vêtement et remettait à son interlocu-
teur une liasse de billets de banqua
Les deux hommes gagnèrent ensuite
les r-ulevards, puis se séparèrent.
L'arrestation de Krauss
L'agent étranger chercha à se per
dre dans la foule. Lorsqu'on eut la cer-
titude qu'il ne se rendait à aucun autre
rendez-vous, il fut appréhendé par
deux commissaires de police mobile.
Beau joueur. l'espion accepta sa dé-
faite et confirma sans peine les soup-
çons qui. depuis le début de la sur-
veillanee. étaient venus à M. Osvald.
commissaire de police chargé de dé-
masquer l'agent étranger Georges Sy-
bert, lequel, quinze mois auparavant,
avait été identifié comme étant le cor-
respondant mystérieux de l'intendant
militaire Frogé.
Georges Sybert. de son vrai nom
Stanislas Krauss. 38 ans. d'origine po-
lonaise. était devenu Gustave Skudelny,
venu à Lyon. Marseille et Nice.
Suivant ses déclarations faites à la
Sûreté générale et confirmées devant
e juge d'instruction. Sybert ayant
)erdu la collaboration de Frogé. avait
enté par les annonces de recruter un
iutre officier français pour réparer la
>erte qu'il avait précédemment éprou-
rée. Ayant cru avoir découvert un au-
re collaborateur, il réapparaissait sous
es traits d'un nouveau personnage ré-
:ulièrement nanti d'un passeport au
iom de Robert Grotte.
les graves « faites »
reprochées à Frogé
PARIS. 3 tiai Au sujet dr l'affaire
'rogé. on rappelle qu'un document
gntenant des instructions rnnfiiim
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