Titre : L'Ouest-Éclair
Éditeur : [s.n.] (Rennes)
Date d'édition : 1930-10-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41193642z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 octobre 1930 12 octobre 1930
Description : 1930/10/12 (Numéro 12393). 1930/10/12 (Numéro 12393).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG14 Collection numérique : BIPFPIG14
Description : Collection numérique : BIPFPIG50 Collection numérique : BIPFPIG50
Description : Collection numérique : BIPFPIG72 Collection numérique : BIPFPIG72
Description : Collection numérique : Yroise, bibliothèque... Collection numérique : Yroise, bibliothèque numérique de Brest
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4986684
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/01/2008
DIRECTEUR POLITIQUE
Emmanuel DESGRÉES DU LOU
JOURNAL RÉPUBLICAIN DU MATIN
39» ANNBE
N» 12.39S
ANNONCES:
Il.
à l'ASUCI H1T1I
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OCTOBRE
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TÉLÉPHONES
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III Itana
25 CENTIMES
M/wm TéHjrtpliiqiu OUCUl'lR-RENNES
fIL TiliUlPHigOI IPÉCUL
La perte du dirigeable anglais Il R. 101 Il
Que de progrès à faire encore,
non seulement dans la technique de l'aéronef,
mais dans la connaissance de l'air
et de ses perturbations
La douloureuse catastrophe du 4 oc-
tobre a provoqué, en France, à l'égard
de nos anciens alliés, la manifestation
de sentiments de sympathie que l'orien-
tation de la politique anglaise, depuis
la fin de la grande guerre. avait, re-
connaissons-le, singulièrement émous-
sés. Il était peu de Français « avertis »
qui re se souviennent de l'étrange et
dure parole que M. Lloyd George
adressait, dès le traité signé, le 28 juin
1919, à M. Clemenceau a Et mainte-
nant. mon cher président. nous rede-
venons rivaux, n'est-ce pas Et
combien l'avenir allait donner raison
au a Premier britannique de cette'
époque
Tout cela a été oublié à la seule
nouvelle du grand malheur qui frap-
pait nos voisins du Nord et anciens
frères d'armes. « La noble et géné-
reuse France, a dit un journal étran-
ger. pleure avec l'Angleterre » Et
c'est vrai.
Sans doute, il ne pouvait en être
ainsi partout. Les Allemands, qui.
pourtant, ménagent beaucoup les Bri-
tanniques, en ct moment où ils vou-
draient tant nous isoler, les Allemands
se sont laissés aller défaut de tact
assez habituel chez eux à mêler
aux condoléances protocolaires des
réflexions désobligeantes sur l'infério-
rité des Anglais en ce qui touche la
technique et même la conduite des
grands appareils aériens.
Mais voici que. deux jours après la
perte du R-101, le 6 octobre, l'Alle-
magne était éprouvée, à son tour, par
la destruction d'un de ces grands
« aéroplanes commerciaux ». ceux-là,
justement, qui sont destinés déver-
ser sur nous des gaz empoisonnés, dès
la première heure des hostilités qu'at-
tendent impatiemment les hitlériens
ait les gens du Casque d'Acier, sans
parler de tant d'autres associations
belliqueuses d'outre-Rhin.
Il y a huit victimes. Evidemment,
c'est six fois moins, à Dresde qu'à
Beauvais. Mais i! semble qu'il y a eu
autre chose que le choc brutal d'une
rafale violente. « L'avion, dit un cor-
respondant berlinois de journal très
autorisé, faisait. en glissant, la courbe
d'usage avant l'atterrissage lorsque
les témoins l'ont vu tomber brusque-
ment. Ils ont, d'ailleurs, cru remarquer
qu'avant la chute les moteurs ne fonc-
tionnaient plus normalement. »
Mais alors cette technique alle-
mande, cette habileté manceuvrière
sans égale ?.
Laissons cela et. en attendant le ré-
sultat des enquêtes, risquons quelques
observations d'ordre général.
Et d'abord, rappelons que nous
connaissons mat l'air. Entendons-nous
il ne s'agit pas de sa constitution chi-
mique. mais de sa constitution phy-
sique, si l'on peut dire. Nous avons
tendance à nous le représenter comme
un fluide homogène et continu, comme
l'eau tout au plus admettons-nous
qu'il est tantôt « léger » et tantôt
« lourd » (et nous nous trompons, en
général, sur l'application de ces adjec-
tifs à l'impression produite sur notre
organisme). Nous savons bien aussi
que les vents. faibles ou violents, ont
pour origine précisément ces diffé-
rences de poids. produites elles-mêmes
par les différences de température.
Ajoutons à celr. que les marins
'-eux de la marinc à voiles surtout
avaient aisément découvert que 'ees
vents, ces courants de l'air. notaient
pas toujours horizontaux. Les « filets
d'air ont souvent, en effet. une di-
rection oblique très prononcée. ils
̃descendent et, en langage marin, ils
-horgent les voiles. et ..ussi. malheu-
.,usement, les appareils aériens.
Enfin, il était réservé aux aviateurs
ie découvrir qu'il y a des trous dans
air, fort dangereux pour les aéro-
nlancs et aussi pour les dirigeables.
car il peut se produire pour ces der-
riers qui deviennent de plus en
plus longs U) que, passant sur un
« trou », ils éprouvent des effets de
dislocation de H carlingue analogues
à ceux que subit, à la mer. par houle
creuse, un paquebot de grande lon-
gueur dont tantôt la maitresse partie.
tantôt les extrémités sont suspendues
dans le vide.
il: Le « R. 101 avait 216 mètre, d
iongueu. sur 40 de largeur. Son voiiun;
était de 141.000 m. c. Notre malhoun nx
« Dlxmude n'avait que 68.000 m. c.
Le « GrafT Zeppelin long de 235
mètres seulement sur 30 m. 5 de lar-
geur. a un volume de 105.000 mètres
cu.bes. II est gonflé d'un gaz s -écla.1
sur la nature duquel la, Allemands
gardent strictement le silence. Lee
Américains emploient,. on le ?ait
l'nlnflainmaiWe Hélium avantage con-
Rlciéra.bie. Ils semblent disposes aujour-
d'hui à en céder à l'Europe: mats le
prit ci* os gu i rare » e«t con*id«rat>l«.
i Eh bien je crois que nous avons
beaucoup à apprendre de ce côté-là.
Est-ce possible, sinon facile ? Aux sa-
vants de nous l«» dire.
&utre chose* La prévision du
temps, branche lu plus mentielle, évi-
demment. d'une scierlfce encore bien
incertaine, d'une science qui, cepen-
dant, fait peu à peu de sensibles pro-
grès, pourrait déjà rendre de grands
services si l'on tenait plus de compte
des indications tournies par les orga-
nismes existant déjà et si, surtout,
ces organismes étaient multipliés, tous
pourvus, d'ailleurs, des instruments
les plus perfectionnés et d'abondants
moyens de diffusion de leurs rensei-
gnements.
De diverses sources anglaises on ap-
prend que. peut-être, compte n'avait-il
pas été suffisamment tenu, le 3 ou le
4 octobre, des indications fournies par
les stations météorologiques du conti-
nent sur les perturbations atmosphé-
riques existant déjà ou qu'il y a\ ait
lieu de prévoir bref délai. L'enquête
confirmera ou démentira cette alléga-
tion.
Mais, dira-t-on, restent toujours les
perturbations a,sez soudaines pour
1 qu'elles surprennent l'aéronef en cours
de route. D'accord Cependant la mul-
tiplication des stations peut, dans une
forte mesure, parer à ce danger. Sup-
posons, un instant. Beauvais lançant
des avertissements, aussitôt connue la
perturbation voisine et « en marche »
qui allait attendre sa région, catas-
trophe eût été probablement évitée.
soit en changeant de route, soit en
prenant de la hauteur.
Oui, .nais justement, disent certains
observateurs et bons juges en la ma-
tière, le R-101 ayant plutôt tendance
à piquer du nez, 11 était difficile de lui
faire gagner les hautes altitudes. En-
core un coup, l'enquête le dira. si
on permet qu'elle parle au public.
Attendons patiemment.
Il resterait mais ce serait trop
long pour aujourd'hui à se deman-
der, comme on le fait d'ailleurs depuis
longtemps, quel parti vraiment utile
on peut tirer des géants du « moins
Whrd que l'air ».
Les Américains sont intransigeants
là-dessus, tandis que le commandant
Burley, le grand prôneur des diri-
geables, en Angleterre, reconnait qu'en
dehors des relations internationales
du temps de paix, il n'y a par grands'
services à attendre sauf peut-être
en ce qui touche les reconnaissances
à grand rayon de ces colosses de
l'air, incapables de résister à l'attaque
des simples avions tant ils sont vulné-
rables et par leur constitution mème
et par leur énarmt volume.
On le voit, c'est la querelle du « mas- j
todonte », le cuirassé, et des torpilleurs
ou des sous-marins qui recommence
sur un nouveau théâtre.
Nous en reparlerons.
Amiral D KG OU Y
DECIDEMENT IL Y A
DES PHOQUES BLANCS
De San-Diego (spécial) Depuis
longtemps, on considérait comme un
mythe l'existence des phoques blancs.
Or, les membres d'une expédition or-
ganisée par la Société zoologique de
San-Diego. dans des iles situées au
large des côtes mexicaines. assurent
qu'ils ont aperçu des phoques blancs
sur des rochers inaccessibles et sur
un petit ilot qu ils ne purent aborder.
d'où l'impossibilité d'en rapporter un
spécimen.
UNE ËCOLE D'HYGIÈNE DENTAIRE A SAN-FRANCISCO
C'est la seule école des Etats-Unis enseignant cette matière.
=:= SOURIRES =:=
\wvv\\v\
Le Français moyen entre chez son
( lournissjur
Donnez-moi une livre de beurre.
Voilà, Monsieur.
C'est combien ?
9 Ir. 50.
9 jr. 50 ? C'est cher.
Alors, prenez de la margarine,
Je dis que c'est cher parce que,
cn 1913, je le payais vingt-cinq sous.
Ici, l'acheteur prend le ton tra-
gkxut.
0 ciel reverrons-nous jamais les
prix d'nuant la guerre
Vos boniments me fatiguent,
Monsieur. Il n'y a plus d'avant-guere
Le client, pour aussi sérieux qu'il
soit, n'a rien à répondre parce que,
depuis quelque? jours, l'avant-guerre
n'existe plus cette période bénie a
été supprimée d'un trait de plume
par un de uos sous-secrétaires d'état.
Il ne faut plus parler d'avant-guerre
sous peine de passer pour un ignorant
et un grincheux.
Son Excellence a raison en décré-
tant qu'il est inutile et trompeur
d'évoquer sans cesse des années pas-
sées et même trépassées au cours des-
quelles le franc savourait le plaisir de
valoir vingt sous. A force de comparer
notre ntuation d'aujourd'hui à celle
d'alors, nous finirions par sombrer
dans une neurasthéttie financière dan-
gereuse.
Haut les coeurs Ne parlons pas plus
de 1913 que de 1910 ou de 1900. Que
ces dates trop prospères soient extir-
pées de nos mémoires et reléguées
avec les vieilles lunes de l'histoire.
Auriez-vous l'idée, en achetant du
gigot, de faire remarquer au boucher
que la viande coûtait trois fois rien
sous le règne de Henri IV ? Non. Eh
bien il est aussi vain et aussi ridi-
cule, en matière d'économie, nous
assure M. François-Poncet, de remon-
ter il la présidence de M. Falliéres
qu'aux dynasties des premiers Capé-
tiens ou au déluge
Au vrai, cet oubli est aisé. N'avons-
nous pas déjà rnyé d'un autre trait
de plume la guerre ? 1914-1918, comme
c'est loin, dites-mai pour quantité de
gens distraits dont les souvenirs ne
se retrouveront jamais. Encore un
petit coup de pouce et l'avant-guerre
disparaitra aussi dans la nuit de,s
temps.
Toutes nos félicitations au sous-
secrétaire d'Etut magicien qui nous
offre une recettr de bonheur avec une
feuille d'imp6t Après avoir extrait la
dent qui nous gênait, il déclare en
souriant « Crnchez »
l# Fl'ltl <;ir>c«>ir.
VOIR EN 2' PAGE
UN IMPORTANT DÉBAT SUH Le
rOLlTIQVE EXTÉRIEURE AI CON-
GRKS RADICAL-SOCIALISTE.
L'INSURRECTION BRÉSILIENNE
C'est dans l'Etat de Sao-Paulo qu' aura lieu la bataille décisive contre
les insurgé*. Le palalt Ypiranga ci Sao-Paulo.
« Rendez-moi
mes cheveux. »
« Mes cheveux ou 25.000 francs »
Tel va être le thème d'un procès,
bien parisien, qui mettra aux prises
une star charmante, Mlle Aurélie
Branca, et une autre célébrité pari-
sienne, M X. coiffeur mondain, qui
fut, dit-on, le modèle de Max Dearly
pour sa composition fameuse Coif-
leur de dames.
Voici tout le petit drame
Le 2 octobre, Mlle Branca confiait
au célèbre artiste capillaire sa mer-
veilleuse chevelure, blonde comme pur
froment et longue comme un jour sans
Pain.
Las le coiffeur ne se contenta pas
de « rafraîchir et la toison d'or,
boucles par boucles, chut aux pieds de
la divette, qui. songeuse et distraite,
avait laissé s'accomplir jusqu'au bout,
sans se plaindre, la fatale opération.
Quand on saura que la chevelure,
si belle et si rare, de la charmante
artiste lui permettait de jouer, au
naturel, les tllmi les plus échevelés, on
comprendra la colère et l'indignation
de la pauvre petite mutilée.
Que dira le tribunal ?
UNE JEUNE FILLE, SECRÉTAIRE
D'ETAT EN LOUISIANE
New- York, 11 octobre. Une des
plus jolies jeunes filles des Etats-Unis,
Miss Alice Lee Grosjean, vient d'être
nommée secrétaire d'Etat en Louisiane.
Elle est âgée de 24 ans. C'est la pre-
mière fois qu'une femme occupe un
poste aussi éleve dans cet Etat et
Mlle Grosjean en est la première sur-
prise.
Mlle Grosjean touchera des appoin-
tements relativement modestes
150.000 francs par an.
On raconte que, mariée à l'âge de
15 ans, elle divorça trois ans après.
Elle devint alors secrétaire de l'actuel
gouverneur de l'Etat, M. Long, qui
exerçait à l'époque la profession d'avo-
cat à Schreveport. Elle lui fut une aide
précieuse en maintes circonstances de
sa vie politique, notamment lors des
récentes tentatives pour l'éloigner du
gouvernement.
L'INFLUENCE DES TACHES SOLAIRES
SUR LES RECENTES TEMPETES
BORDEAUX, 11 octobre. Les violen-
tes tempêtes qui ont sévi dernièrement
sur l'Ouest seraient dues, suivant les
déclarations du savant astronome
Memmer, directeur de l'observatoire
de Talence. près Bordeaux. a la dimi-
nution brusque des taches solaires, qui
sont toujours suivies de dépression sur
l'Atlantique nord Quant aux tempé-
ratures élevées constatées du 24 août
au 8 septembre, elles sont dues à une
recrudescence des groupes de taches.
Ainsi du 1" au 24 aout on n'observe
que 1 à 2 groupes. du 24 août au I
8 septembre de 4 à 7 groupes.
LE PETIT PRINCE BAUDOUIN
EST BAPTISÉ
Bruxelles, 11 octobre. Ce matin
se sont déroulées, en l'église St-Jac-
ques-sur-Coudenberg. paroisse royale,
les cérémonies publiques du oaptême
du prince Bauuouin (le prince ayant
été ondoyé deux heures après sa nais-
sance). Saint-Jacques a reçu pour la
circonstance une décoration somp-
tueuse.
A l'intérieur comme à l'extérieur de
l'égiife. les honneurs militaires ont été
rendus par deux détachements du 9'
je ligne.
On remarquait dans l'assistance
Mgr ivliora, nonce apostolique et doyen
du corps diplomatique; les ministres
plénipotentiaires de Suède, de Nor-
vège et du Danemark; tous les hauts
dignitaires du Gouvernement et les
fonctionnaires de la Cour les mem-
bres de la presse et quelques autres
invités. soit environ trois cents per-
sonnes.
A 11 h. 15. le cortège royal quittait
le Palais de Bruxelles pour se rendre
A l'église dana quatre voitures de gala.
LES RADICAUX
DANS L'IMPASSE
Le résultat le pius clair, et d'ailleurs
attendu, du Congrès radical, c'est sa dé-
cision de demeurer dans l'opposition. Se
modelant toujours sur les socialistes, les
suivant à peu près en tout et partout pour
se faire dévorer, les radicaux ont décrété
qu ils formeraient le soutien permanent
des S.F.I.O. contre le Gouvernement.
A quoi cela les conduit-il ? A rien.
Devant un roc. Dans une impasse.
En effet, étant donnée la composition
actuelle du Parlemenl, l'on ne saurait
faire plusieurs hypothèses L'arithmétique,
qui est inexorable, nous met en présence
d'une situation fort simple, d'un dilemme
qui n'a, bien réellement, que deux cornes.
comme disaient les anciens.
I. Les radicaux veulent renverser le
cabinet, d'accord avec les républicains-
socialistes, les socialistes et les commu-
nistes. Fort bien. Mais ils n'ont pas la
majorité Même en glanant, de ci, de
là. quelques voix de prétendus i indé-
pendants ou quelques saxons de la
garde prétorienne de M. Loucheur, ils
n'arrivent à grouper que 275 voix contre
320 à 325. L'opération sous cette forme
spécifiquement cartelliste est donc im-
possible.
II. Les radicaux veulent renverser
le cabinet, d'accord avec les groupes
mentionnés plus haut, et, en plus, avec
quelques droitiers groupés autour de
M. Louis Marin, de M. le marquis de
la Ferronays. de M. le marquis de Jui-
gné, de M. Xavier Vallat, assistés d'une
demi-douzaine de supernationalistes for-
mant escouade autour de M. Franklin-
Bouillon.
Dans ce cas. l'opération est possible.
Une trentaine de chevau-lépers faisant
collusion avec le cartel radical-s«ialo-
communiste, et la majorité est dé-
1 placée.
Mais la suite ?.
Lorsqu'il s'agira de réconstruire, après
une semaine de crise, qui trouvera-t-on ?
Les trente droitiers et les douze commu-
nistes ne viendront plus à la rescousse.
Finie, la « combine Au cartel même
masqué, camoufle, feutré, doucereux et
tartufiard. il manquera une quarantaine de
s.frages. Nous aurons, comme en mars
dernier, un cabinet de vingt-quatre heures.
La troupe radicale ne peut donc plus
avancer. La route n'a pas d'issue. Les
valoisiens sont destinés à piétiner sur
place et à voir peu à peu, sur leur droite
et sur leur gauche, s'effriter les contin-
gents. Modérés et socialistes leur font une
savante et puissante guerre d'usure. La
débâcle est pour le printemps de 1932.
L.-A. PAGES
Wlflc Wor j l-'ïiotoi
LES TROUBLES EN ESPAGNE
Don José Antonio Primo de Rivera
prononçant un violent discours atta-
qwnt le communisme qui menace de
s'introduire en Espagne.
UN SINISTRE MARITIME ?
Aîjvers, 11 octobre. L'armement
auquel appartient le steamer Tigris
a reçu un télégramme- disant qu'un
cadavre que l'on croit être celui d'un
homme au service du capitaine du Tir-
gris a été rejeté sur la côte française.
prés de Dunkerque L'armement a im-
médiatement dépéché un membre de
la famille du capitaine sur Dunkerque.
afin d'établir l'identité du corps.
Il semble maintenant certain que le
Tigris a sombré avec ses 33 hommes
d'équipage.
La Sûreté arrête
un escroc allemand
PARis. 11 octobre. Le Journal de
la Sûreté publique internationale, or-
gane de la Commission internationale
de police criminelle, dont le siège est
à Vienne. avait signalé, ces jours der-
niers, la présence probable Paris du
nommé Paul Ewald Tippe. âgé de 43
ans. de nationalité allemande. objet
d'une demande d'extradition de son
gouvernement et recherché par le Par-
quet de Chemnitz comme auteur d'im-
portants détournements de fonds com-
mis dans cette ville Les inspecteurs'
Jouquet et Fouchet, de la Sûreté géné-
rale. ont réussi hier à appréhender le
mnlfuiteur. Celui-ci avait entièrement
dilapidé les fonds avec lesquels il s'é-
tait enfui.
Il a été écroué au dépôt orès la Pré-
fecture de Police en attendant son ex-
tradition.
LONDRES A FAIT AUX VICTIMES DU « R-101 »
D'IMPOSANTES FUNÉRAILLES
Wlde Wor!d Photo)
L'HOMMAGE DE L'ANGLETER RE AUX VICTIMES DU a R 101
Les cercueils recourerts de fleurs exposés en dépôt mortuaire de Westminster
LONDRES, 11 octobre. La capitale
britannique a rendu, ce matin, un der-
nier hommage aux victimes du R-101.
Les funérailles, qui se sont déroulées
par un temps splendide, ont revêtu un
caractère de très grande solennité.
Dès huit heures. les abords du palais
de Westminster avaient été barrés
par des gardiens de police maintenant
une foule déjà nombreuse.
A 9 heures, sont arrivés les qua-
rante-huit fourgons militaires destines
au transport des dépouilles mortelles.
Les soldats du corps de l'Air ont dé-
posé un à un les cercueils recouverts
de l'Union Jack sur les voitures fu-
néraires qui énsuite. se sont rangees
en bataille devan! le palais. Pendant
ce temps, les troupes avaient pris
position dans Us rues voisines et les
membres du Gouvernement. auxquels
s'étaient joipts les familles des dis-
parus, les attachés militaires étrangers
et les états-majors, s'étaient groupes
dans la cour d'honneur du palais dont
les grilles avaient été ouvertes.
Aux premiers coups de 10 heures.
sonnés par le carillon du beffroi de
Westminster. le cortège, d'une belle
ordonnance. s'est mis en marche a
une. cadence très lente. En tête du
cortège venait un détachement du
corps de l'Air en uniforme gris belge
précède de ses officiers aux cannes
blanches renversées en arrière vers
le sol du même geste que leurs soldats.
Derrière ceux-ci, la musique de l'arme
jouait la Marche Funèbre de Chopin.
Un officier à cheval précédait en-
suite la longue théorie des fourgons
recouverts de fleurs, trainés par quatre
chevaux et encadrés par six aérostiers.
Les voitures avaient été divisées en
deux groupes de vlngt-quaLre, sépares
par une compagnie avec musique des
grenadiers de La garde en grande
tenue avec bonnets à poils.
A ce moment. M. Mac Donald, qui.
en compagnie des membres du Cab:
net et des premiers ministres des Do-
minions..van assiste, debout, tête
nue. a la grille du palais, au detile, est
monte. avec sa suite. dans les auto-
mobiles du Gouvernement qui ont pris
place derrière les corps pour conduire
le deuil. Venaient ensuite à pied les
parents des victimes, les attaches mi-
litaires, navals e; de l'air étrangers,
le corps diplomatique. les représen-
tants des états-majors de l'armée. de
la marine et de l'air oritnnr.iques. sui-
vis par les brancard? sur lesquels
étaient placées les couronnes du rot.
de la reine. du prince de Galles et dU
duc d'York.
Emmanuel DESGRÉES DU LOU
JOURNAL RÉPUBLICAIN DU MATIN
39» ANNBE
N» 12.39S
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Il.
à l'ASUCI H1T1I
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12
OCTOBRE
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III Itana
25 CENTIMES
M/wm TéHjrtpliiqiu OUCUl'lR-RENNES
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La perte du dirigeable anglais Il R. 101 Il
Que de progrès à faire encore,
non seulement dans la technique de l'aéronef,
mais dans la connaissance de l'air
et de ses perturbations
La douloureuse catastrophe du 4 oc-
tobre a provoqué, en France, à l'égard
de nos anciens alliés, la manifestation
de sentiments de sympathie que l'orien-
tation de la politique anglaise, depuis
la fin de la grande guerre. avait, re-
connaissons-le, singulièrement émous-
sés. Il était peu de Français « avertis »
qui re se souviennent de l'étrange et
dure parole que M. Lloyd George
adressait, dès le traité signé, le 28 juin
1919, à M. Clemenceau a Et mainte-
nant. mon cher président. nous rede-
venons rivaux, n'est-ce pas Et
combien l'avenir allait donner raison
au a Premier britannique de cette'
époque
Tout cela a été oublié à la seule
nouvelle du grand malheur qui frap-
pait nos voisins du Nord et anciens
frères d'armes. « La noble et géné-
reuse France, a dit un journal étran-
ger. pleure avec l'Angleterre » Et
c'est vrai.
Sans doute, il ne pouvait en être
ainsi partout. Les Allemands, qui.
pourtant, ménagent beaucoup les Bri-
tanniques, en ct moment où ils vou-
draient tant nous isoler, les Allemands
se sont laissés aller défaut de tact
assez habituel chez eux à mêler
aux condoléances protocolaires des
réflexions désobligeantes sur l'infério-
rité des Anglais en ce qui touche la
technique et même la conduite des
grands appareils aériens.
Mais voici que. deux jours après la
perte du R-101, le 6 octobre, l'Alle-
magne était éprouvée, à son tour, par
la destruction d'un de ces grands
« aéroplanes commerciaux ». ceux-là,
justement, qui sont destinés déver-
ser sur nous des gaz empoisonnés, dès
la première heure des hostilités qu'at-
tendent impatiemment les hitlériens
ait les gens du Casque d'Acier, sans
parler de tant d'autres associations
belliqueuses d'outre-Rhin.
Il y a huit victimes. Evidemment,
c'est six fois moins, à Dresde qu'à
Beauvais. Mais i! semble qu'il y a eu
autre chose que le choc brutal d'une
rafale violente. « L'avion, dit un cor-
respondant berlinois de journal très
autorisé, faisait. en glissant, la courbe
d'usage avant l'atterrissage lorsque
les témoins l'ont vu tomber brusque-
ment. Ils ont, d'ailleurs, cru remarquer
qu'avant la chute les moteurs ne fonc-
tionnaient plus normalement. »
Mais alors cette technique alle-
mande, cette habileté manceuvrière
sans égale ?.
Laissons cela et. en attendant le ré-
sultat des enquêtes, risquons quelques
observations d'ordre général.
Et d'abord, rappelons que nous
connaissons mat l'air. Entendons-nous
il ne s'agit pas de sa constitution chi-
mique. mais de sa constitution phy-
sique, si l'on peut dire. Nous avons
tendance à nous le représenter comme
un fluide homogène et continu, comme
l'eau tout au plus admettons-nous
qu'il est tantôt « léger » et tantôt
« lourd » (et nous nous trompons, en
général, sur l'application de ces adjec-
tifs à l'impression produite sur notre
organisme). Nous savons bien aussi
que les vents. faibles ou violents, ont
pour origine précisément ces diffé-
rences de poids. produites elles-mêmes
par les différences de température.
Ajoutons à celr. que les marins
'-eux de la marinc à voiles surtout
avaient aisément découvert que 'ees
vents, ces courants de l'air. notaient
pas toujours horizontaux. Les « filets
d'air ont souvent, en effet. une di-
rection oblique très prononcée. ils
̃descendent et, en langage marin, ils
-horgent les voiles. et ..ussi. malheu-
.,usement, les appareils aériens.
Enfin, il était réservé aux aviateurs
ie découvrir qu'il y a des trous dans
air, fort dangereux pour les aéro-
nlancs et aussi pour les dirigeables.
car il peut se produire pour ces der-
riers qui deviennent de plus en
plus longs U) que, passant sur un
« trou », ils éprouvent des effets de
dislocation de H carlingue analogues
à ceux que subit, à la mer. par houle
creuse, un paquebot de grande lon-
gueur dont tantôt la maitresse partie.
tantôt les extrémités sont suspendues
dans le vide.
il: Le « R. 101 avait 216 mètre, d
iongueu. sur 40 de largeur. Son voiiun;
était de 141.000 m. c. Notre malhoun nx
« Dlxmude n'avait que 68.000 m. c.
Le « GrafT Zeppelin long de 235
mètres seulement sur 30 m. 5 de lar-
geur. a un volume de 105.000 mètres
cu.bes. II est gonflé d'un gaz s -écla.1
sur la nature duquel la, Allemands
gardent strictement le silence. Lee
Américains emploient,. on le ?ait
l'nlnflainmaiWe Hélium avantage con-
Rlciéra.bie. Ils semblent disposes aujour-
d'hui à en céder à l'Europe: mats le
prit ci* os gu i rare » e«t con*id«rat>l«.
i Eh bien je crois que nous avons
beaucoup à apprendre de ce côté-là.
Est-ce possible, sinon facile ? Aux sa-
vants de nous l«» dire.
&utre chose* La prévision du
temps, branche lu plus mentielle, évi-
demment. d'une scierlfce encore bien
incertaine, d'une science qui, cepen-
dant, fait peu à peu de sensibles pro-
grès, pourrait déjà rendre de grands
services si l'on tenait plus de compte
des indications tournies par les orga-
nismes existant déjà et si, surtout,
ces organismes étaient multipliés, tous
pourvus, d'ailleurs, des instruments
les plus perfectionnés et d'abondants
moyens de diffusion de leurs rensei-
gnements.
De diverses sources anglaises on ap-
prend que. peut-être, compte n'avait-il
pas été suffisamment tenu, le 3 ou le
4 octobre, des indications fournies par
les stations météorologiques du conti-
nent sur les perturbations atmosphé-
riques existant déjà ou qu'il y a\ ait
lieu de prévoir bref délai. L'enquête
confirmera ou démentira cette alléga-
tion.
Mais, dira-t-on, restent toujours les
perturbations a,sez soudaines pour
1 qu'elles surprennent l'aéronef en cours
de route. D'accord Cependant la mul-
tiplication des stations peut, dans une
forte mesure, parer à ce danger. Sup-
posons, un instant. Beauvais lançant
des avertissements, aussitôt connue la
perturbation voisine et « en marche »
qui allait attendre sa région, catas-
trophe eût été probablement évitée.
soit en changeant de route, soit en
prenant de la hauteur.
Oui, .nais justement, disent certains
observateurs et bons juges en la ma-
tière, le R-101 ayant plutôt tendance
à piquer du nez, 11 était difficile de lui
faire gagner les hautes altitudes. En-
core un coup, l'enquête le dira. si
on permet qu'elle parle au public.
Attendons patiemment.
Il resterait mais ce serait trop
long pour aujourd'hui à se deman-
der, comme on le fait d'ailleurs depuis
longtemps, quel parti vraiment utile
on peut tirer des géants du « moins
Whrd que l'air ».
Les Américains sont intransigeants
là-dessus, tandis que le commandant
Burley, le grand prôneur des diri-
geables, en Angleterre, reconnait qu'en
dehors des relations internationales
du temps de paix, il n'y a par grands'
services à attendre sauf peut-être
en ce qui touche les reconnaissances
à grand rayon de ces colosses de
l'air, incapables de résister à l'attaque
des simples avions tant ils sont vulné-
rables et par leur constitution mème
et par leur énarmt volume.
On le voit, c'est la querelle du « mas- j
todonte », le cuirassé, et des torpilleurs
ou des sous-marins qui recommence
sur un nouveau théâtre.
Nous en reparlerons.
Amiral D KG OU Y
DECIDEMENT IL Y A
DES PHOQUES BLANCS
De San-Diego (spécial) Depuis
longtemps, on considérait comme un
mythe l'existence des phoques blancs.
Or, les membres d'une expédition or-
ganisée par la Société zoologique de
San-Diego. dans des iles situées au
large des côtes mexicaines. assurent
qu'ils ont aperçu des phoques blancs
sur des rochers inaccessibles et sur
un petit ilot qu ils ne purent aborder.
d'où l'impossibilité d'en rapporter un
spécimen.
UNE ËCOLE D'HYGIÈNE DENTAIRE A SAN-FRANCISCO
C'est la seule école des Etats-Unis enseignant cette matière.
=:= SOURIRES =:=
\wvv\\v\
Le Français moyen entre chez son
( lournissjur
Donnez-moi une livre de beurre.
Voilà, Monsieur.
C'est combien ?
9 Ir. 50.
9 jr. 50 ? C'est cher.
Alors, prenez de la margarine,
Je dis que c'est cher parce que,
cn 1913, je le payais vingt-cinq sous.
Ici, l'acheteur prend le ton tra-
gkxut.
0 ciel reverrons-nous jamais les
prix d'nuant la guerre
Vos boniments me fatiguent,
Monsieur. Il n'y a plus d'avant-guere
Le client, pour aussi sérieux qu'il
soit, n'a rien à répondre parce que,
depuis quelque? jours, l'avant-guerre
n'existe plus cette période bénie a
été supprimée d'un trait de plume
par un de uos sous-secrétaires d'état.
Il ne faut plus parler d'avant-guerre
sous peine de passer pour un ignorant
et un grincheux.
Son Excellence a raison en décré-
tant qu'il est inutile et trompeur
d'évoquer sans cesse des années pas-
sées et même trépassées au cours des-
quelles le franc savourait le plaisir de
valoir vingt sous. A force de comparer
notre ntuation d'aujourd'hui à celle
d'alors, nous finirions par sombrer
dans une neurasthéttie financière dan-
gereuse.
Haut les coeurs Ne parlons pas plus
de 1913 que de 1910 ou de 1900. Que
ces dates trop prospères soient extir-
pées de nos mémoires et reléguées
avec les vieilles lunes de l'histoire.
Auriez-vous l'idée, en achetant du
gigot, de faire remarquer au boucher
que la viande coûtait trois fois rien
sous le règne de Henri IV ? Non. Eh
bien il est aussi vain et aussi ridi-
cule, en matière d'économie, nous
assure M. François-Poncet, de remon-
ter il la présidence de M. Falliéres
qu'aux dynasties des premiers Capé-
tiens ou au déluge
Au vrai, cet oubli est aisé. N'avons-
nous pas déjà rnyé d'un autre trait
de plume la guerre ? 1914-1918, comme
c'est loin, dites-mai pour quantité de
gens distraits dont les souvenirs ne
se retrouveront jamais. Encore un
petit coup de pouce et l'avant-guerre
disparaitra aussi dans la nuit de,s
temps.
Toutes nos félicitations au sous-
secrétaire d'Etut magicien qui nous
offre une recettr de bonheur avec une
feuille d'imp6t Après avoir extrait la
dent qui nous gênait, il déclare en
souriant « Crnchez »
l# Fl'ltl <;ir>c«>ir.
VOIR EN 2' PAGE
UN IMPORTANT DÉBAT SUH Le
rOLlTIQVE EXTÉRIEURE AI CON-
GRKS RADICAL-SOCIALISTE.
L'INSURRECTION BRÉSILIENNE
C'est dans l'Etat de Sao-Paulo qu' aura lieu la bataille décisive contre
les insurgé*. Le palalt Ypiranga ci Sao-Paulo.
« Rendez-moi
mes cheveux. »
« Mes cheveux ou 25.000 francs »
Tel va être le thème d'un procès,
bien parisien, qui mettra aux prises
une star charmante, Mlle Aurélie
Branca, et une autre célébrité pari-
sienne, M X. coiffeur mondain, qui
fut, dit-on, le modèle de Max Dearly
pour sa composition fameuse Coif-
leur de dames.
Voici tout le petit drame
Le 2 octobre, Mlle Branca confiait
au célèbre artiste capillaire sa mer-
veilleuse chevelure, blonde comme pur
froment et longue comme un jour sans
Pain.
Las le coiffeur ne se contenta pas
de « rafraîchir et la toison d'or,
boucles par boucles, chut aux pieds de
la divette, qui. songeuse et distraite,
avait laissé s'accomplir jusqu'au bout,
sans se plaindre, la fatale opération.
Quand on saura que la chevelure,
si belle et si rare, de la charmante
artiste lui permettait de jouer, au
naturel, les tllmi les plus échevelés, on
comprendra la colère et l'indignation
de la pauvre petite mutilée.
Que dira le tribunal ?
UNE JEUNE FILLE, SECRÉTAIRE
D'ETAT EN LOUISIANE
New- York, 11 octobre. Une des
plus jolies jeunes filles des Etats-Unis,
Miss Alice Lee Grosjean, vient d'être
nommée secrétaire d'Etat en Louisiane.
Elle est âgée de 24 ans. C'est la pre-
mière fois qu'une femme occupe un
poste aussi éleve dans cet Etat et
Mlle Grosjean en est la première sur-
prise.
Mlle Grosjean touchera des appoin-
tements relativement modestes
150.000 francs par an.
On raconte que, mariée à l'âge de
15 ans, elle divorça trois ans après.
Elle devint alors secrétaire de l'actuel
gouverneur de l'Etat, M. Long, qui
exerçait à l'époque la profession d'avo-
cat à Schreveport. Elle lui fut une aide
précieuse en maintes circonstances de
sa vie politique, notamment lors des
récentes tentatives pour l'éloigner du
gouvernement.
L'INFLUENCE DES TACHES SOLAIRES
SUR LES RECENTES TEMPETES
BORDEAUX, 11 octobre. Les violen-
tes tempêtes qui ont sévi dernièrement
sur l'Ouest seraient dues, suivant les
déclarations du savant astronome
Memmer, directeur de l'observatoire
de Talence. près Bordeaux. a la dimi-
nution brusque des taches solaires, qui
sont toujours suivies de dépression sur
l'Atlantique nord Quant aux tempé-
ratures élevées constatées du 24 août
au 8 septembre, elles sont dues à une
recrudescence des groupes de taches.
Ainsi du 1" au 24 aout on n'observe
que 1 à 2 groupes. du 24 août au I
8 septembre de 4 à 7 groupes.
LE PETIT PRINCE BAUDOUIN
EST BAPTISÉ
Bruxelles, 11 octobre. Ce matin
se sont déroulées, en l'église St-Jac-
ques-sur-Coudenberg. paroisse royale,
les cérémonies publiques du oaptême
du prince Bauuouin (le prince ayant
été ondoyé deux heures après sa nais-
sance). Saint-Jacques a reçu pour la
circonstance une décoration somp-
tueuse.
A l'intérieur comme à l'extérieur de
l'égiife. les honneurs militaires ont été
rendus par deux détachements du 9'
je ligne.
On remarquait dans l'assistance
Mgr ivliora, nonce apostolique et doyen
du corps diplomatique; les ministres
plénipotentiaires de Suède, de Nor-
vège et du Danemark; tous les hauts
dignitaires du Gouvernement et les
fonctionnaires de la Cour les mem-
bres de la presse et quelques autres
invités. soit environ trois cents per-
sonnes.
A 11 h. 15. le cortège royal quittait
le Palais de Bruxelles pour se rendre
A l'église dana quatre voitures de gala.
LES RADICAUX
DANS L'IMPASSE
Le résultat le pius clair, et d'ailleurs
attendu, du Congrès radical, c'est sa dé-
cision de demeurer dans l'opposition. Se
modelant toujours sur les socialistes, les
suivant à peu près en tout et partout pour
se faire dévorer, les radicaux ont décrété
qu ils formeraient le soutien permanent
des S.F.I.O. contre le Gouvernement.
A quoi cela les conduit-il ? A rien.
Devant un roc. Dans une impasse.
En effet, étant donnée la composition
actuelle du Parlemenl, l'on ne saurait
faire plusieurs hypothèses L'arithmétique,
qui est inexorable, nous met en présence
d'une situation fort simple, d'un dilemme
qui n'a, bien réellement, que deux cornes.
comme disaient les anciens.
I. Les radicaux veulent renverser le
cabinet, d'accord avec les républicains-
socialistes, les socialistes et les commu-
nistes. Fort bien. Mais ils n'ont pas la
majorité Même en glanant, de ci, de
là. quelques voix de prétendus i indé-
pendants ou quelques saxons de la
garde prétorienne de M. Loucheur, ils
n'arrivent à grouper que 275 voix contre
320 à 325. L'opération sous cette forme
spécifiquement cartelliste est donc im-
possible.
II. Les radicaux veulent renverser
le cabinet, d'accord avec les groupes
mentionnés plus haut, et, en plus, avec
quelques droitiers groupés autour de
M. Louis Marin, de M. le marquis de
la Ferronays. de M. le marquis de Jui-
gné, de M. Xavier Vallat, assistés d'une
demi-douzaine de supernationalistes for-
mant escouade autour de M. Franklin-
Bouillon.
Dans ce cas. l'opération est possible.
Une trentaine de chevau-lépers faisant
collusion avec le cartel radical-s«ialo-
communiste, et la majorité est dé-
1 placée.
Mais la suite ?.
Lorsqu'il s'agira de réconstruire, après
une semaine de crise, qui trouvera-t-on ?
Les trente droitiers et les douze commu-
nistes ne viendront plus à la rescousse.
Finie, la « combine Au cartel même
masqué, camoufle, feutré, doucereux et
tartufiard. il manquera une quarantaine de
s.frages. Nous aurons, comme en mars
dernier, un cabinet de vingt-quatre heures.
La troupe radicale ne peut donc plus
avancer. La route n'a pas d'issue. Les
valoisiens sont destinés à piétiner sur
place et à voir peu à peu, sur leur droite
et sur leur gauche, s'effriter les contin-
gents. Modérés et socialistes leur font une
savante et puissante guerre d'usure. La
débâcle est pour le printemps de 1932.
L.-A. PAGES
Wlflc Wor j l-'ïiotoi
LES TROUBLES EN ESPAGNE
Don José Antonio Primo de Rivera
prononçant un violent discours atta-
qwnt le communisme qui menace de
s'introduire en Espagne.
UN SINISTRE MARITIME ?
Aîjvers, 11 octobre. L'armement
auquel appartient le steamer Tigris
a reçu un télégramme- disant qu'un
cadavre que l'on croit être celui d'un
homme au service du capitaine du Tir-
gris a été rejeté sur la côte française.
prés de Dunkerque L'armement a im-
médiatement dépéché un membre de
la famille du capitaine sur Dunkerque.
afin d'établir l'identité du corps.
Il semble maintenant certain que le
Tigris a sombré avec ses 33 hommes
d'équipage.
La Sûreté arrête
un escroc allemand
PARis. 11 octobre. Le Journal de
la Sûreté publique internationale, or-
gane de la Commission internationale
de police criminelle, dont le siège est
à Vienne. avait signalé, ces jours der-
niers, la présence probable Paris du
nommé Paul Ewald Tippe. âgé de 43
ans. de nationalité allemande. objet
d'une demande d'extradition de son
gouvernement et recherché par le Par-
quet de Chemnitz comme auteur d'im-
portants détournements de fonds com-
mis dans cette ville Les inspecteurs'
Jouquet et Fouchet, de la Sûreté géné-
rale. ont réussi hier à appréhender le
mnlfuiteur. Celui-ci avait entièrement
dilapidé les fonds avec lesquels il s'é-
tait enfui.
Il a été écroué au dépôt orès la Pré-
fecture de Police en attendant son ex-
tradition.
LONDRES A FAIT AUX VICTIMES DU « R-101 »
D'IMPOSANTES FUNÉRAILLES
Wlde Wor!d Photo)
L'HOMMAGE DE L'ANGLETER RE AUX VICTIMES DU a R 101
Les cercueils recourerts de fleurs exposés en dépôt mortuaire de Westminster
LONDRES, 11 octobre. La capitale
britannique a rendu, ce matin, un der-
nier hommage aux victimes du R-101.
Les funérailles, qui se sont déroulées
par un temps splendide, ont revêtu un
caractère de très grande solennité.
Dès huit heures. les abords du palais
de Westminster avaient été barrés
par des gardiens de police maintenant
une foule déjà nombreuse.
A 9 heures, sont arrivés les qua-
rante-huit fourgons militaires destines
au transport des dépouilles mortelles.
Les soldats du corps de l'Air ont dé-
posé un à un les cercueils recouverts
de l'Union Jack sur les voitures fu-
néraires qui énsuite. se sont rangees
en bataille devan! le palais. Pendant
ce temps, les troupes avaient pris
position dans Us rues voisines et les
membres du Gouvernement. auxquels
s'étaient joipts les familles des dis-
parus, les attachés militaires étrangers
et les états-majors, s'étaient groupes
dans la cour d'honneur du palais dont
les grilles avaient été ouvertes.
Aux premiers coups de 10 heures.
sonnés par le carillon du beffroi de
Westminster. le cortège, d'une belle
ordonnance. s'est mis en marche a
une. cadence très lente. En tête du
cortège venait un détachement du
corps de l'Air en uniforme gris belge
précède de ses officiers aux cannes
blanches renversées en arrière vers
le sol du même geste que leurs soldats.
Derrière ceux-ci, la musique de l'arme
jouait la Marche Funèbre de Chopin.
Un officier à cheval précédait en-
suite la longue théorie des fourgons
recouverts de fleurs, trainés par quatre
chevaux et encadrés par six aérostiers.
Les voitures avaient été divisées en
deux groupes de vlngt-quaLre, sépares
par une compagnie avec musique des
grenadiers de La garde en grande
tenue avec bonnets à poils.
A ce moment. M. Mac Donald, qui.
en compagnie des membres du Cab:
net et des premiers ministres des Do-
minions..van assiste, debout, tête
nue. a la grille du palais, au detile, est
monte. avec sa suite. dans les auto-
mobiles du Gouvernement qui ont pris
place derrière les corps pour conduire
le deuil. Venaient ensuite à pied les
parents des victimes, les attaches mi-
litaires, navals e; de l'air étrangers,
le corps diplomatique. les représen-
tants des états-majors de l'armée. de
la marine et de l'air oritnnr.iques. sui-
vis par les brancard? sur lesquels
étaient placées les couronnes du rot.
de la reine. du prince de Galles et dU
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