Presse et revues
4 pages
Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-04-04
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 avril 1859 04 avril 1859
Description : 1859/04/04. 1859/04/04.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/11/2007
hausse sur le coton en laine, élèvent sans
cesse leurs prétentions.' Les mêmes cau-
ses nuisent aussi, & Mulhouse, à l'écoule-
ment des tissus; mais le genre do cette
dernière fabrique lui permet de suppor-
ter plus facilement que Rouen, les hauts
prix des cotons et des filés. :Les avis des
o'utres.places de fabrique, telles qu'A-
miens, Reims, Roubaix et même Lyon, au-
nonçent également un ralen-tissement gé-
néral dans l'écoutemcnt des tissus et dans i
les commissions, tant pour Paris que pour
l'étranger..
Cet état. de choses n'est pas d'ailleurs
particulier & la Franco. L'industrie souffre
également dans tous les pays étrangers, et
les manufactures de Manchester ont
conservé une certaine activité, c'est que
les demandes de tissus de coton pour les
Indes ont, augmenté dans un~; proportion
extraordinaire.
A-Paris, la vente est prcsque~nulle dans
'-tes magasins et dans les fabriques, et la
production des usines a diminué de plus
de moitié. C'est ce qui explique le ralen~
~ssemcnt que l'on a remarqué depuis un
minution des recettes du chemin de fer du
Nord; qui en a été la. conséquence natu-
relle..
La semaine dernière a été meilleure
pour les aSaires en denrées coloniales.
La consommation, qui s'abstenait depuis
longtemps de faire de nouveaux achats en
cafés, espérani. toujours obtenir des prix
plus favorables, a été obiigée de renouve-
ler ~e<; approvisionnements, et des affai-
'res~mporiantesont eu lieu dans nos ports
de mer. On a obtenu, en moyenne, 2 fr.
de hausse par 50 kit., au. Havre, sur les
cafés d'Haïti et dé Rio. Le mouvement n'a
pas été moins actif MarseiHe, où l'on a
p!acé, en huit jours, ptus dp')0,000sacs
de cafés de Rio, et 8 a 9,000 sacs de cafés
d'Haïti et d'autres provenances. Les deux
-mêmes places ont fait des transactions
nombreuses en sucre, et surtout en rafS-.
nés. L'exportation a acheté à MarseiHe
'plus de2miUions deki!os de sucres pités.
A Paris, la demande a été meilleure sur
.les sucres bruts et très active séries raf-
finés, qufse sont traités en hausse de 2 a
3fr..par'
Les céréales tendent de nouveau a la
batssesurle plus grand nombre de nos
marchés de province. AParis, lesonres
de la culture étaient abondantes a la halle
do mercredi dernier, et il a fallu faire de
nouveUes concessions pour" obtenir le~
placement de quelques lots ihsigniËsmts.
Les blés de choix ne trouvaient plus pre-
neurs au-dessus de 23 ~5 à 23 50 les 120
kilog., et les autres sortes de 2) 25 h-23 fr.
Quant aux farines, elles sont presque dé-
laissées;lameunerie tient encore'sesprix,
mais elle ne pourra engager des aHaires
tant qu'elfe ne se décidera pas à baisser
'Ses prix. Les 4 marques ~ont tenues a 44
SO en disponible, mais les'acheteurs man-
quent, et il ne. se présente quelques-de-
mondes que pour les termes éloignés. On
placerait .a 47 pour les trois mois de juin
et à 47 50 pour juillet et août.
Le commerce des vins surveille avec la
plus grande anxiété~Ies variations de la
température, et les dernières journées de
pluies froides. et de'giboulées ont rendu
un peu d'activité à la vente de Bercy. Les
pnx~ des vins sont plus fermes, mais si
des gelées ne viennent pas compromettre
pendant'ismois d'avril la végétation déjà
avancée de la vigne, il est probable ~ue
les-vins subirontune forte baisse..
T.AME:. –.La situation de cet article est
mëH)eure. On s'occupe d'organiser des ventes
publiques de laines à Rouen et sur nos prin-
cipales piaces-de fabrique. De fortes ventes
pubfiques ont eu lieu à MarseiHe à la fin de
février. EHes ont beaucoup dégarni Je stock
de ce marché, et l'on attend de nouveaux ar-
rjvages pour faire de nouveïïes aSaires.
so:Es. Les soies grèges et moulinées sont
en baisse sur nos marchés du Midi. A Aube-
nas, la baisse a été de 3 fr., et quelques ven-
tes ont eu lieu dans les prix de 69 à 72: fr. le
kiL
A Lyon, on à vendu quelques baiïes de soie
pour réapprovisionnement mais lé calme le
plus complet, règne dans ie commercé de gros
et la haute industrie de cette place. La fabri-
que a reçu de nouvelles commissions pour
l'Amérique.
COTONS. –De nouveaux avis en hausse é-
ian!, arrivés de New-York au commencement
tends ces cris diseordanta et sauvages qui
ressemblent aux hurlements -des bêtes
fauves dàns les forets, il me semble enten-
d~'e~es cris de malédiction des victimes .qui
s'y sont perdues, c'est de ià qu'elles par-
tent pour courir après la mort et !a cher-
cher dans toutes les voies. B Evidemment
il y a la de l'imagina.tiondans l'idée et de
ta poésie dans l'expression.
Dans~m autre genre, nous aimons aussi
ce que dit l'avocat de la jalousie des ri-
vaux, qu'il appelle le sel de la prospérité
Bt le couronnement du succès.
Par exemple nous reprochons a son
plaidoyer dé trop prendre les aliures du
équisitoire, lorsqu'il fulmine ses col'ères
sur cinq lignes enacées dans les lettres
deM. Thiliet. 'f ï
II nous semble entendre Marchangy in-
criminer les deuxlignesdepoints insérées
danN une chanson de Béranger.
M.Dupinaîné, se révoltait contre cette
interprétation à tàtens.
Cela mërappelle,s'écnalt-il; procès
de M. Baveux où l'on incriminait les rs~M-
r~Mt's:'Mes.de son manuscrit.
a Tant que vous ne m'expliquerez pas
pourquoi ces deux lignes de points, .a dit
M. l'avoeat-génëral, jamais je ne croirai
que l'intention de l'auteur ait été inno-
cente. Eh bien croyez-le tant que vous
voudrez; mais il n'en est pas moins vrai
que vous croirez sans savoir; or, sans sa-
voir peu~-on accuser? ))
La m&me chambre du même tribunal a
clé saisie d'un procès qui importe beau-
coup à la jurisprudence des gens de let-
trcs.'M. Barbier, l'un des deux auteurs du
itbretto des 2VocM! ~e 7~aro, a maille à
partir avec ia comanssion des auteurs
dramatiques.
t
de ta semaine, les cotons avaient encore ob-
tenu, lundi dernier, une nouveiie hausse au
Havre. H fallait payer te Bas-Louisiane de 102
à 103 fr.; mais les aiïaires se sont beaucoup
i'alénfies les jours suivants. IL y avait quel-
ques oifres pour la marchandise disponible.
On a traité Quelques tots de cotons de l'Inde
de 79à80û-. fI':
MËtAM. Les aSaires en métaux sont tou-
jours très calmes. Les prix sont sans varia-
tions. H y a eu quelques demandes en zinc d9*
ta Si~sie..
On écrit de Saint-Dizier que les fourneaux
n'ont pas encore arrêté les prix pour le mois
d'avri), et ies anaircs sont sans activité pour
la fonte. Les fers obtiennent une bonne de-
mande. La Mosetle raisonne les fers au coke
de Ë50 a2o'3 fr., rendus dans les gares de l'Esté
suivant l'importance des commandas..
Les avis de Glasgow signalent une grande
amélioration depuis huit jours sur les fers, et
une tendance à la hausse.
MARCHANDEES DtYERSES. –CM!rS.–Voici IeS
derniers cours moyens des cuirs tannés à la
balle de Paris
'Cuirfbrtdepaysetétrang.,1ekH. 4 )) a 4 40
Bœuf en croûte, suivant poids. 290 3 M
Vache en croûte 3 3 50
Vache étirée 3-80 420
Vacheacapoteencroute,!apièce 48 )) 84
Craùtës de vaches,. le ki). 3:80 3 n-
Cheval encroûte, 250 3 a
Veau frais de fosse, 340 860
Veauencroût.&, 430 850
D°dcMi!)au,iaa34k.,end" &80 6
Sptt't~MCMcc. Les prix des 3/6 sont calmes
et les aSaires presque nuUes. Le 3/6 de bet-
terave est tenu, comme il y a huit jours, de 67
à 68 fr., elle 3/6 de Montpellier à 78 fr.
77M~ss.–La baisse de )a semaine a ranimé
un peu la demande sur les huiles de colza,
qui ont obtenu une hausse de 1 fr. a 92 fr. 50
en fûts. Au reste, ies besoins de la consom-
mation diminuent chaque jour, et )a marchan-
dise est assez abondante.
SMtrès fermes à la Bourse de mercredi dernier.
La demande a été suivie à 12!~ fr., soit une
nouvelle hausse de 1 fr. sur le marché précé-
dent. La hausse des marchés étrangers engage
nos fabricants'a s'approvisonner aux prix ac-
tuels, qui ne permettent aucune importation.
Néanmoins, les aiïaires sont assez restreintes
aca'usodeiasaison.
Oiéines, 87 à 88 fr., sans demandes, stéari-
nes, 330 fr.
At,P. I.A.UTRAT.
Un écrivain, déjà distinguéparun grand
nombre de bons livres, et qui a longtemps
honoré le journalisme par son talent et
son caractère, M. Sarrans jeune, termine
en ce moment, une histoire-de l'empire
dont les six premiers volumes.sero.nt pu-
bliés sucessivement, dans 'le courant de
cette année, sous ce titre :Z'-Emp!'re,
/u'stoM'c M~erKatt'ona~e ~u )'<~?!e de jVaipo-
Mon. Nous avons eu. le plaisir d'en~ire
plusieurs fragments, et nous pouvons an-
noncer un ouvrage digne de la réputation
de l'auteur et de la grandeur du sujet,
PourbIcnconnaitreNapoléon, ~on gou-
vernement, ses guerres, sa politique inté-
rieure et extérieure, il ne suffit pas d'in-
terroger le temps qu'il a rempli de sa tou-
te-puissance, il faut reprendre les événe-
ments de plus haut, il faut savoir quelle
était la disposition des esprits en France
et en Europe ajt moment :où Bonaparte,
sortant des rangs des soldats pour se pla-
cer parmi les chefs des nations, et rece-
vant en quelque sorte la République fran-
çaise comme le prix de ses victoires, pro-
mit de la gouverner arec le génie de la
Révolution..
M. Sarrans arrête le lecteur sur ce poin~
lumineux de son tableau, qu'il dessine a
grands traits pour s.e conformer à la mar-
che rapide des événements et au carac-
tère de son héros. Il groupe les faits,.ap-
précie les législatures, les ConsMtutions,
les partis et leurs systèmes, avec la supé-
riorité/de jugement a laquelie parviennent
seuls les écrivains que l'élévation et l'in-
dépendance de leur esprit ont placés au-
dessus des passions aveugles et des pré-
jugés vulgaires.
Ce que l'auteur a bten voulu nous com-
muniquer annonce un livre aussi intéres-
sant que complet. De nombreux épisodes,
des faits inconnus, attirent la curiosité et
arrêtent à chaque instant la pensée. Mais,
au milieu d'une variété inEnie d'aperçus,
la lumière éclaire convenablement chaque
objet, et tous les rayons se réunissent sur
l'objet principal. M. Sarrans suit Napoléon
CeUe-ci, dans une charte particulière
dont elle vise tes articles dans des con-
trats avec les directeurs, a consacré le
principe que voici:
« Pour toute pièce notoirementemprun-
tée a l'ancien répertoire/la part faite a
l'auteur primitif, part qui sera attribuée
aux héritiers de-cet auteur, ou a défaut
d'héritiers, à la caisse de secours qui les
représente, sera égale .a la. moitié des
droits revenant à la pièce, partout où elle
sera~jouéë. ? » t.
Quoi dé plus équitable qu'une pareille
disposition, etiajustice et la bienfaisance
doivent se réjouir de la voir admise.
Est-ce que, lorsqu'un auteur s'en va,
p!'op?':o motM, cueillir dans l'ancien réper-
toire une pièce adoptée depuis longtemps,
un titre éprouvé, un sujet consacre par le
succès, il ne doit pas à l'auteur primitif
de l'oeuvre originale,pour l'aide, l'appui et
la sécurité que lui apporte cet heureux
devancier, est-ce qu'il ne lui doit pas le
titre et les droits d'un collaborateur ?
.Or, comme ce collaborateur passif est
mort depuis trop d'années pour être resté
propriétaire, son œuvre est tombée dans
-le domaine public, cette expropriation in–
juste du temps la commission a sagement
pensé et charitablement agi en faisant re-
tourner le fruit de ce travail, soit aux hé-
ritiers du sang,soit aux héritiers de l'idée,
c'est a dire soit a la famille naturelle de
l'auteur,-si cette famille existe encore,
soit à cette famille spirituelle qui le re-
présente et quHe continue..
D'après ce principe, M. Barbier devrait
abandonner aux héritiers de Beaumar-
chais la moitié des droits qu'il touche pour
les paroles des Noces <~e F~(tro. M. Michet
pas a pas, I! n'oublie aucun fait d'armes,
aucune action digue de mémoire, mais il
's'étend avec un soin particulier sur l'ad-
ministration intérieure de l'empire, cette
partie si essentielle de l'histoire de Na-
poléon, trop négligée, engénéral, par les
hisjtoriejis. 11 décrit les combats, célèbre
les héros; ïHais le phi!osophe,semon-.
~'ant toujours a côté de l'historien, ré"
clame les droits de l'humanité, fait par-
ler la raison'et entendre la voix de la
postérité.
Nous croyons qu'on ne trouvera nulle
part, plus complète e~plus instructive,
cette histoire si éblouissante dans ses
commencements, si imposante et si for-
midable dans son cours, et dont la En, a
-été marquée par de si grands revers. Un
grand et légitime succès attend; nous en
avons la conviction, le livre de M. Sarrans,
~dont les journaux annoncent la prochaine
publication.–A. Peyrat.
Actes. èfËcScts..
l'
Le J[fo?M'
paix études suppléants déjuges de paix.
Par le même arrêté, en date du 2avri[ 1859,
sont révoqués M. Detamorte-Féiines, juge de
paix du canton de Laragne, arrondissement
de Gap (Hautes-A!pes), et M. Brunis, suppléant
du. juge de paix du canton de Najac(Aveyron).
B~ai~s tMvcrs*
Lo ~o?!7teM)' rend compte en ces termes de
iareyueduChamp-de-Mars:
« L'empereur a passé aujourd'hui ta revue des
troupes de l'armée de Paris et de la 1" division
militaire,
x Bien avant l'heure annoncée, une affluence
considérable de spectateurs garnissait les ter-
tres du Champ-de-.Mars, les fenêtres et même
les toits des maisons d'où l'on pouvait jouir d'un
spectacle toujours si attrayant-po~r la popula-
tion.
» Les troupes, sous les ordres du maréchal Ma-
gnan, ont été formées de la manière suivante
L'infanterie, déptoyée par division.'sur quatre
lignes, occupait le côté ouest du Champ-de'-Mars;
"La cavalerie, sur trois lignes, faisait face à
l'infanterie;
"L'artiliecieétaitétabHeal'extrémit&duChamp-
de-Mars, face à l'Ecole militaire
Le train des équipages derrière l'artillerie.
*Ces troupes présentaient un ensemble de Sa
bataillons, 36 escadrons et 48 bouches à feu..
"A deux heures précises, le routement des
tambours et le bruit des fanfares ont signalé 1 ar-
rivée de l'empereur, qui s'avançait à cheval par'
d'aveauedeLamothe-Piquet.
.)) Sa "Majesté avait à ses c~tés LL. AA. H. le
prince Jérôme et te prince Napoiéoa. Elle était ac-
cctmpagnéé de LL. EExc; le ministre de la guerre,
te maréchal Randon et d'un très grand nombre
.d'officiers généraux.
L'empereur a parcouru successivement le
front des lignes et a été 'accueilli par tes accla-
mations lés plus chaleureuses des soldats puis
:Sa Majesté est yëaue se placer devant .le pavillon
centrât de l'Ecole-Militairé. Par son ordre. les dra-
peaux et étendards ont été réunis sur une seule
aligne, et, en présence de ces glorieux insigne:,
l'empereur a distribué de sa main des décorations
et médaities militaires à des ofHciers, sous-offi-
ciers et soida.ts.qui lui étaient présentés par le
ministre de la guerre..
» Après cette cérémonie, le défilé a commen-
cé, l'infaRteriepar bataUtoa en masse, l'artiUerte
par batterie, la cavalerie par espadron à distance
eatiëre et au'trot, dans l'ordre suivant
S. Exc. 1~ maréchal Magaanef son état-major
quatre divisions d'infanterie
r* DtYtsioN. Général Forey.
)' n' bataillon do chasseurs à pied,
))'74'régiment de ligne,
"M'régimeatdetignc,
~Sl* régiment de ligne,
98' régiment de ligne..
a' BivisMN. Général de Ladmirault.
~10' bataitlaBde chasseurs à pied,
!° régiment de )igne,
"21° régiment de ligne,
"Gt'résiment de ligne,
ï 100° régimen], de ligne.
3° DivisfoN. Général Uhrich.
)' 14' bataillon de chasseurs à pied,
x 18'régiment de lisne,
36'régiment de ligné,
"80'régiment de ligne,
x 83' régiment de ligne.
4*Dn'!SMN.–Génial Vinoy.
6' bataillon de chasseurs à pied,
M* régiment de. ligne,
73, régiment de ligne,
73'régiment de ligne,
85° régiment dé ligne..
86* régiment de ligne.
f Le bataillon de sapeurs-pompiers da la ville
de Paris..
Les bataillons d'infanterie de la garde de
Paris..
< Le 9° régiment d'artillerie pied,
Le 14° régiment d'artiHérie à cheval,
Le train des.équipages militaires,
"Le général d'Allonville, commandât la caYa-
lerie, et son état-major. r
-i" Division. GéBéral de Noue.
3° .réximent déhussards, t~
"S* régiment de dragons,
!) 6' régiment do dragons,
f .'7' régiment de dragons.
~'DivisioN.–Général Dubern.
fl" régiment de cujrassiers,
"4' régiment de cuirassiers,
Carré, son collaborateur dans cette œu-
vre, a consenti à cepartage maisM. Bar-
bier a résisté.
Il fait objecter par son avocat, M" Chau-
dey, qu'il ne doit rieB à Beaumarchais ni
aux siens, par cette raison que ce n'est
pas la prese du J~sr~e <~e .F~aro qui a
été mise en vers français pour être em-
pertée par là musique sublime de Mozart,
mais" bien un poema italien fait sur le
même sujet, c& 1786, par un ami du grand
compositeur, le chevalier d'Aponte.
Or, le librettiste italien traduit par nos
auteurs français, avait fort peu respecté
l'oeuvre de Beaumarchais. Il la réduisit
d'un acte, supprima des scènes et modifia
des situations. Si bien qu'il en 6t pour
ainsi dire une œuvre nouvelle.
C'est précisément cette,œuvre la que
M. Barbier aurait traduite de l'italien et
accommodée enversfrâùçais~D'où II con-
clut que s'il doit quelque chose a quel-
qi~un, ce n'est pas a Beaumarchais, c'est
MPApontë. Sans compter que le Hbretto
de d'Aponte, comme la musique de Mo- 7
zart, sont tous les deux et depuis long-
temps dans.Ie domaine public. En atten-
dant que le tribunal tranche cette ques-
tion, suivons M* Mathieu, l'avocat de la
Commission des auteurs dramatiques,
dans une invasion des plus curieuses
qu'il fait avec autant d'a-propos que d'es-
prit dans l'histoire des droits d'auteur.
Les écrivains ont vécu longtemps et
mal vécu sur un règlement fait par Qui-
naut. Saus ce régime on lés exploitait si
bien, messieurs les comédiens leur pré-
sentaient des cotes- s~ M~ ifst7Mes, que
Beaumarchais mit en lumière celle-ci,
plutôt comme un échantillon que comme
un modèle du g
)'i"rég)mentdecarabiniers,
))2*régimentdeearabiniers,
Escadrons de cavalerie de la garde de Paris,
Escadron de gendarmerie de la Seine.
Le dëSté a eulieu avec beaucoup d'ensemble,
aux cris de Vive l'empereur Vive l'impéra-
trice) Vive le prince impérial! l
S. M. l'impératrice, tenant devant eDeleprin-
ce impérial et ayant à ses oôlés S. A. I. et R. la
princesse Marie-Ootiide et S. A. ia princesse
Murât, a. assisté à la revue'du balcon de l'Ecole
militaire.
M L'empereur était *Ie retour au palais des Tui-
leries à quatre heures et demie.
Partout, sur son passage, Tompereur a reçu
l'accueil le plus sympathique et le plus enthou-
siaste." »
–Voici, d'après le journal ofnciol, le mou-
vement des 'bâtiments de la marine impe-'
ria)o:
« L'aviso a vapeur le Te?ta)'e, parti de Lorient
le 1" avril, a mouillé à Brest le S.
)) L'aviso à vapeur le La&on'etMc, remorquant la
canonnière à vapeur n'H, est parti le 2 avril da
Pauniac pour )c Navre.' 1
L'aviso a vapaur ie Fao?t est parti de Saint-
Main pour Granville le 1" avril.
'Le transport ta C/tarentf est parti le 1"' avril
de Rochefort pour Lorient et Brest.
On écrit de Dublin, vendredi matin, au
sujet des projets intentés aux affiliés de la so-
ciéteIePMMM.r.'
< Le procès de quatorze des conspirateurs de
Belfast a commencé hier par devant M.'le baron
Fitzgerald. Sir Thomas Staptes, conseiDer do la
reine~ a dirigé l'afl'aire pour la couronne. Presque
toute ta journée a été employée a'l'interrogatoire
des deux témoins à charge .Carolian et Kelly.
Quelques-uns des c3tistables 'qui ont fait les ar-
restations ont aussi été interrogés, après quoi la
cour s'est ajournée à ce matin, et, par ie motif
que l'accusation ne portait que sur des faits de
mauvaise conduite, les membres du jury ont été
autorisés à passer la nuit dans leur domicile res-
pectif. 1
Le second jugement do Daniel Sullivan a
commencé hier à TraHée. Le'soUicitor général a
tu l'ac~ d'accusation, et.. dans te cours de ses
observations. a dit que, parmi les personnes ar-
rêtées à Kerry et Gork pour des actes semb)a-
b)es à ceux qui faisaient mettre en jugement ce
prisonnier, il y avait sept maîtres d'école appar-
tenant à des institutions publiques, trois secrétai-
res d'attorney, un garçon épicier bien rétribué,
les accusés n'appartenant pas aux classes infé-
rieures, et aucun d'eux notant agriculteur. <
Unedépéehe télégraphique de TraUee,ven-
dredi soir, annonce que Daniel SuHivalT a été
déclaré coupable et condamné à dix ans de
travauxforcés..
-–Le journal administratif des Vosges con-
tient une purge d'hypothèques léga tes d'après
laquelle M. te comte de Chambord et sa sœur,
j~me jg duchesse régente de Parme, ont ven-
du a M. le marquis de Pimodan, lieutenant-
colonel et chambellan de l'empereur d'Autri-
che, Je bois duFay[etet"a forêt des Hamets,
moyennant la somme de 415,000 fr.
–L'J4/t'cc[tn.,deConstantine, du 25 mars
publie les tristes détails qu'on va Jire sur les
pnblié les tristes détails i~u'on va avons sur les
inondations du RoumeL dont nous avons parlé
déjà:
« A la suite des pluies, une effrayante tempête
est venue fondre sur Constantine dans la nuit de
mercredi à jeudi; c'était un véritable déiuge, au-
quel se melaient'de violentes rafales de vent. Le
Roumëi, déjà fort gros, s'est immédiatement éle-
vé à une grande hauteur au petit jour, il avait
atteint le pied.du moutin Carbonnet. qui avait été
évacué durant la nuit,, et coulait avec une rapi-
dité prodigieuse par dessus la passereite d'Au-
maie.Au vent et à la pluie se joignit bientôt une
brume épaisse, qui couvrit la vftteet ses envi-
rons. Eûtin, vers neuf heures du matin, la passe-
relte dut céder à la violence du courant toute la
partie du côte de PhiHppe ville fut entraînée.
M. le préfet et M. le secrétaire général s'é-
taient rendus, des huit heures, sur le lieu du si-
nistre.
En ville, Teatt a pénétre par les toits dans
beaucoup'd'appartements. A neuf heures 'du ma-
tin, ieRoumel augmentait encore. A midi, H at-
teignait les fenêtres du moulin C~rbonnel. Ce qui
restait du pont du Hamma est' détruit. Les mon-
tagnes des environs sont couvertes déneige.
A trois heures, un -ouvrier, M. Bonnet, qui
'était employé au sauvetage des débris de la pas-
serelle, est tombé dans ieRoumet, par suite de
la chute'd'une poutre. Entraîné par les eaux
jusqu'en face de Satah-Bey, il put enfin s'arrêter
etsecramponaer, tout contusionné et meurtri,
Kur ua morceau de rocher au milieu du fleuve.
Immédiatement on prit tous les moyens possi-
bles pour aller n son secours. Plusieurs person-
nes se précipitèrent a ta nage, dans t'espoir de le
sauver mais la rapidité du courant les entraînait.
toujours, et .l'on devait les retirer au plus vite
au moyen des cordes auxquelles ils étaient atta-
chés..
)) Durant ce temps, on était parvenu a lancer
des allumettes à M. Bonnet, qui avait aliumé du
feu sur l'îlot qui lui servait de refuge.
)) Eafin, vers onze heures et .demie du soir,, on
réussit a jeter à proximité du pauvre naufragé
une corde dont il s'empara, à laquetteji s'amarra,
et on put le tirer à~ terre, non sans peine et s~ns
danger.)) n
Hier., à cinq heures du soir, les cris au
voleur partant d'une maison de la rue Saint-
Denis, près des HaUes, répandirent l'alarme
dans le voisinage. Bientôt arrivèrent les ser-
gents-de ville, le commissaire de police, puis
une foule considérable se forma aux abords
de cette maison. Voici ce .qui avait eu lieu
Rentrant dans son.sence de quelques heures, M. A' pharma-
cien, s'y trouva en présence d'un homme qui
venait de fouiller les meubles et de s'emparer
d'une somme de plus de 3,000 fr. en or. Dans
l'appartement régnait le plus grand désordre.
Enrayé, M. A. referma.sa porte, gagna l'es-
caHer et appela à son aide les voisins, qui cou-
rurent chercher la pôfice. Celle-ci se mit à la
rechercha du voleur, mais elle ne le trouva
En ')T76, un auteur, Lonvay de la Saus-
saye, avait fait représenter sur le Théâtre-
Français une comédie en trois actes, sous
ce titre la Yourte Zac~emonï'eMne. L'au-
teur demande le compte de ses droits.
On lui prpduitune note de laquelle il ré-
sulte que sa pièce a produit 12,000 livres
en cinq représentations. Après cette
constatation, et~sous prétexte que la mise
en scène a coûté des frais extraordinaires,
en aboutit a cette conclusion aussi désa-
gréable~qu'imprévue « Partant, pour son
droit acquis du douzième de la recette
des cinq représentations de sa pièce,
l'auteur redoit la somme de 101 livres 8
sous 8 deniers a la Comédie. ))
Rien de nouveau sous le soleil. Cela
prouve que, des ce temps-là, il fallait être
assez riche pour payer sa gloire, et que
beaucoup d'auteurs n'avaient pas les
moyens d'avoir des succès.
Une dtsmëilleuresraisohs qui expli-
quent pourquoi les auteurs ont été de tout
temps rançonnés, se tire de la situation
même des hommes de lettres vis-a-vis'de
qui les achète. Dans les transactions or-
dinaires, chacun peut exalter ce qu'il
vend; on le fait valoir, on en dénombre
les qualités. Pour l'auteur, c'est impossi-
ble. Il vend sa pensée, son esprit, son
avenir, son âme. Use certaine pudeur lui
interdit un. débat qui lui semblerait une
profanation. Il est-jplacé entre l'orgueil et
la duperie. Et, alors, profitant de cette
position, les habiles en abusent comme
on abuse du deuil d'une famille pour exa-
gérer les frais funéraires, comme on abu-
se de la détresse d'un mineur pour le
faire passer souj) ~-fourches caudines
de l'usure.
plus. H avait, disait-on, gagaé les toits. Les
pompiers furent appelés, mais leurs investi-
gations restèrent infructueuses. d.
H a fallu aux agents plus d'une heure de
recherches pour decouvrh'j blotti au fond d'un
cabinet noir, ce voleur, qut.s'est laissé arrêter
sans résistance. C'est.un habitant de la mai-
son, où il passait pour un ouvrier graveur;
mais c'est en réalité, ainsi que l'a constaté té
commissaire de police, un repris de justice,
malfaiteur 'des plus audacieux. Une heure
auparavant, il avait commis, rue de la Reynie,
dans un logement dont'ië locataire était ab-
sent, un val dont Je produit a été retrouvé
dans la chambre occupée par ce malfaiteur,
au dernier étage de ia maison, dont !e rez-de-
chaussée et le premier étage sont habités
par le pharmacien. La perquisition opérée
dans cette chambre par le. commissaire de
police a amené la découverte d'une grande
quantité d'objets divers provenant des nom-
breux méfaits 'de ce hardi valeur, qui a été
envoyé a la préfecture de police.
La Sscrime commis près de lamined'Oum-Teboul:
<( Un jeune Arabe, chargé par son frère d'ache-
ter du ~rain, avait perdu. Tardent destiné à cette
acquisition; craignant de retournera à sa tente, il
était reste cacho.dans un douar} Jeudi -10 mars,
il en était'sorti de bonne heure, et il aurait attire
après lui deux jeunes Sites du même douar, dont
l'une avait huit ans et l'autre entre treize et qua-
torz~~&frivé près de l'Oued-Messida, itauraitiié
iaptus jeune par ies pieds et l'aurait poussée
dans la riviëre;'mais le bord descendait en pente
douco, et l'enfant put rester cramponnée à des ro-
seaux; ainsi suspendue entre la vie et la mort,
eUe supptiajt lejeune Arabe de la délivrer doses
tiens; latigué de ses pleurs, eetui-ci tira un rasoir
et lui déclara qu'il allait lui ouvrir la gorge, si
elle ne se laissait pas atlerau courant de l'eau. La
pauvre enfant lui demanda le temps défaire sa
prière il le lui refusa, et, voyant le rasoir s'ap-
procher d'eiïe. l'enfaat quitta les roseaux et dis-
parut bientôt dans la rivière. L'Arabe se serait
alors retourné vers l'aînée et lui aurait dit « Tu
» vois ce que je viens de faire à ta sœur: le mémo
» sort t'attend, si tu ne me suis pa&. x La jeune
Sl!e, tremblante d'cdroi, se serait laissée entraî-
ner daris les broussailles, où l'Arabe~ serait li-
yré sur eUe à des outrages.
') Ce récit, dont évidemment la majeure partie
ne peut venir que de i'aineo des jeunes nttes, seul
témoin de la mort de sa sœur, seule victime du
second attentat, est-il exact? Les débats en~attë-
nueront-i!sl'horr.cur, fn changeront-ils )e carac-
tère ? M. le procureur impérial et M. le juge d'ins-
truction se sont transportés immédiatement à ia
Galle.
On. [itdaus le môme journal
«Le brait court, dit-on, à LaCaDe, que'cinq
Maltais montant une petite'barque auraient été
assassinés entre le cap de Garde et lecap de Fer. »
Un incendie a détruit cinq maisons à
LacrivHIe, arrondissement de Mantes.~ Deux
personnes ont etéblessées.
Ze .PMoMpAe mar: qui attire au Théâ-
tre-Français une afuuenoe considérable, sera
accompagné, demain mardi, de .Psts!'Mg de
Dames.–
Nous avons le rpgret d'annoncer la mort
de M. le marquis de Torcy, officier, de ia Lé-
~gion-d'Honneur, député au Corps législatif
pour le département de l'Orne.
Ses obsèques auront lieu le mardi 5 avri), à
onze heures très précises, enl'égtise de laMa-
:deieme.
On se réunira à la maison mortuaire, rue
Tronchet, 8.–Ceux de jses amis qui Sauraient t
pas reçu de convocation sont priés de consi-
dérer cet .avis comme une invitation. `
–Une publication du plue vif intérêt vient
de paraitra.à la librairie J. Techener, sous le
Ut-re .de ~arte-Jdm~pt'neMe et ~ëuoh(t!'e)t
/raHcaMe. Ce volume, imprimé avec soin, con-
tient sur la reine et sur la dernière journée de
sa vie des détaits circonstanciés, sui_~is des Zn-
~trucftOM remises à Marie-Antoinette par sa
.mère lors de son départ pour la France en 1770,
pièce authentique, puissante contre les calom-
nies légèrement accréditées sur ia première
éducation de la reine Marie-Antoinette.
P~ar tous les faits divers non signés, J. MAMAS.
L'exposition annuelle des produits de Ja
maison Deiisje a commencé aujourd'hui lunai. i.
Cette solennité du commerce et de la mode,
qui se fait toujours remarquer par le choix, le
goût, la richesse et la variété des étoffes nou-
velles, a attiré, comme les années précéden-
tes, un concours considérable de visiteurs.
Cette exposition continuera demain mardi 5
et ap~ès-demain mercredi 6 avril.
–La Société aaonyme des nu-propriétaires,
aParis,rueLouis-le-&t'and, 35, acquiert les
nu-propriétés et usufruits à prix ferme, par-
ticipation et réméré. Pr<~s atëa~sM'es ~M?' !'m-
meM~es, rem&OMr~a&~M a~ a!ëcM des M~M-
/W
A la suite de la briHantë exposition qu'el-
le vient de faire de toutes ses hautes Nouveau-
tés, la maison'des~'Mes de France metcn ven-
te, cette semaine, plusieurs aCaires considé-
rables, composées exclusivement de nouveau-
tés du printemps, telles que 80,000 mètres
d'étoQes de soie rich'e, largeur 70 c. a 7 fr.75;
–12,000 mètres Darèges. anglais, à 75 cent.
,3,000 robes piqué, a 7 fr. 25, et3,000 robes ba-
rège grenadine à deux volants, M7 fr. 75 c.
Une grande etj~erveilleuse aS'aire, re-
cherchée par plusieurs maisons de la capitale,
vient d'être acquise par les directeurs du
TApjs-ROUGË. Cette anafre, MH~Me a FarM, et
composée de 30,000 robes en poil de chèvre,
avec garnitures brechées soie, d'âne valeur
Une autre question littéraire, mais une
~question très mesquine et teute indivi-
duelle, était soumise à la même Chambre
par deux professeurs de pêche a la ligne.
Ils appartiennent 'au Conservatoire d'eau
douce.
M. de Manas a fait un Traité sur cet art
de séduire le poisson.
M. Guillemard est venu après M. de Ma-
nas et a écrit aussi son système. Mais (te
Manas a prétendu que Guillemard avait
péché en eau trouble. II l'accuse même
d'avoir volé, sinon les-poissons, dumoins
les doctrines de lui, de Menas, et, pour te
punir, voici un plat de son métier de pê-
cheur qu'il lui a servi.
M. de Manas, dans une seconde édition,
a représenté M. Guillemard assis dans son
cabinet, une ligne à la main. Guillemard
pêche dans une bibliothèque, et'son ha-
meçon accroche des livres au lieu de
poissons. Puis, a côté de cela, et de peur
que cette exécution en effigie ne fût pas
assez bien comprise, de peur que l'allé-
gorie ne fût pas assez transparente, M. de
Manas a accompagné le dessin d'une pré-
face explicative..
Malheureusement pour lui, l'épigramme.
n'a paru ni de bon goût ni de bonne guer-
re, et on lui a fait défense de vendre ou
distribuer .a. l'avenir son édition t'~MS~e,
sous peine de cinquante francs de dom-
mages-intérêts par chaque exemplaire.,
M~ Paillard de Vineneuve, Templier et'
Armand ont égayé ce sujet-déjà fort pi-
quant par lui-même.
La police correctionnelle n'a pas fait
parlerai'elle cette semaine. Délits com-
muns et prévenus vulgaires ont dé~téa-
vec monotonie devant la justice.
Mtbent!quede M fr., sera mise en vente lun-
di prochain, ~1 avril, ~au prix sans précédent
de 19Jr. R~e duFaub.-St-Martin,67 e.t 69.
La maison Burty, 79, rusRicheHen, par,
suite d'une neuveHe direction, vendra pen-
dant un mais, avec un rabais considérable,
toutes ses anciennes marchandises indépen-
damment des nouveautés d'ét6, soieries, con-
fections et faRtaisies.
–La maison spcciaie de Hanc, Au FLAMAM),
~5, rMS ~on<)NCt7'sant, prévient Je public et les dames qu'a l'oc-
casion du
selines &roc/tëes pour rideaux, a desprix excep-
tionnels de bon marché, et un immense solde
rtdeaMa; encadrer toutes grandeurs et qualités.
–Le8avri),unc erreur s'est glissée dans
l'insertion M<~Me et ~.E'm?!'r<'Tomc[în au 77"
stec~, publiée chez Didier et .C". On annonce
1 vol. in-8°. C'est, vol. qu'il faut lire.
!S
MUX!ËMEJOUR]'!ËE.maMcAe~CH;n~
Les courses de Là Marche ont été favorisées
par un fort beau temps.
Le voyage eût été ÙR plaisir, et'un charme
non interrompus si ce n'eût été la poussière.
H serait facile de l'éviter. Quelques tonneaux
d'arrosemcnt, montant de Sàint-ÇIoud.à Vau-
cresspn avant l'auer et redescendant avant le
,déE)édurctour,sumrâientàla'besogne..
Malgré ce grava inconvénient delapous-*
sièrc, l'afnuence a été considérable.
PRENOM COURSE. G/'aK~ ASH~t'CQp amMMef.
.6,000 fr. ajoutés à 800 fr. d'entrée, le second
doubl&son entrée, le troisième retire ia sien-
ne.–Le forfait est de ?0 fr. pour ceux qui re-
fuseront de courir à raison des poids res-
pectifs imposés- aux chevaux; et tout cheval
qui aura gagné un steepte-cbase de 3,50') fr.
après la ~tubhcation des poids doit porter une
surcharge de 3kitogr.0r, les poids ont été pu-
bliés ië mercredi 30 .mars, et ce jour-là même
notre vieuxjF'rottc-Ft'ca?'c< gagnait en Angleter-
re un prix important, !e handicap de Birming-
ham.Les poids n'ont été connus à Paris qu'à huit
heures du soir s'i)s l'avaient été à huit heu-
res du matin. M. D.elamotte pouvait se décider
en conséquence a courir ou a. ne pas courir en
Angleterre, et le télégraphe électrique était
là pour le mettre en communication avec son `
chevat, ou du moins avec son SdèieLamplugh.
Cette difficulté est résolue par les commissai-
res, et Franc-Pt'ca?'~ portera la surcbai'ga,
Les poids suivants ont été refusés par lesche?
vaux anglais rësxe77kit.; Bxcspe, 74; VM-
~OMS!71;ZoM~A-7?at<)K,70. CaMe-coM, à M.
de Monnecove, porte 64 kiL, et M&o~A-Zss~,
à M. Manby, a accepté, non sans murmurer
le poids de 66 kjt. 1/2; M. Manby se plaint de
rendre aujourd'hui 5 Jivres'à un cheval qui les.
lui rendait l'an dernier.
Sur huit chevaux restés inscrits, sept sa
présentent au départ.
La distance est de 6,000 mètres, et !a riviè-
re doit être franchie deux fois. CaMe-coMe6
jFrattc-Ptoar~ prennent la tête et mènent sa-
gement la c&ùrse', suivis par .SM~nse et.
.Ba~e, deux juments qui arrivent à la rivière
pour y JBire le plongeon le plus compliqué de
mémoire de steeple-chascs.
Bien que la haie se trouve moins haute ~l'un
pied et demi et rapprochée de l'ëaa d'un
pied, il était dit que les chutes seraient nom-
breuses..Sa~c est renversée dans la rivière;
le jockey se relève noir de boue, lorsqueSM?'-
pt't'se, pour justiSer son .nom, tombe sur lui
avec l'autre jockey, qui se débarrasse plus vi-
te, parvient à reconnaître'son ehevat etmonte~
dessus. Mais le jockey'de Bst~e a été enfoncé
par'trois fois dans la vase, et il est devenu
invisible. Tous-les spectateurs le cherchent du
regard avec anxiété enfin, un sergent de
ville le distingue au milieu des roseaux
boueux de la rive.' `
Le nayé est repéché bien vite, car voici les..
chevaux qui reviennent, Franc-~tcar~ en tê-
te, suivi de .M&o~A-Z.asse et-de la jument de
M. Talon, OWcou~a; l'autre chevai de.M. Ta-
lon, roto~a~M~, donne heu à un incident
qui a causé un attendrissement et un piaisir'
innais à tous les spectateurs.
Le jockey de Mc~Het possède un. terrier
d'écurie/un de ces petits boule-dogues qui
ont la passion des chevaux., si bien qu'ils leur
servent de chat et les délivrent de tous les
rats etde toutes ies souris. Un petit chien da
cette race suivait ~a~et, sautant avec lui
t@us les obstacles, lorsque, cette fois encore,*
ii saute la rivière. Mais il tombe .sûr la berge,.
comme venait de faire le cheval, et, en se re-
levant, il se lance dans les jambes de ~a(ytt~,
qui retombe sur lui ii est presque écrasé,
mais le cheval est relevé et repart. Alors !s'
chien, tout boiteux, se remet enroule: Char-
let a bien raison de dire Ce~'t! a~s ~KS:{-'
~eMt'd(!?!s!'Aomme, c'est ~ecy:Crecevant de son camarade d'écurieja mission'
d'achever la. victoire commencée par lui-
même.
Pourtant, un jeune commis a trouvé m<
mot plein de vérité et d'observation. Soa
patron était ac~us~ d'avoir, quoique marié,
entretenu des relatio'ns,c6upables_aveo la
caissière du magasin.
M. le président Interroge le commis.
–Savez-vous si ces relations ont existé?
–Certainement, monsieur le présidente
ils étaient au mieux, puisqu'il la battait.
Le mot est profond et vrai. On ne ba<
que les gens qu'on aime.'
Nouscomptions'surle proeès d'un au-
teur contre un imprimeur.'
Ce dernier passif pour avoir, à force de
coquilles, d'interversions et de fautes de
tout genre, déEgure l'ouvrage .de l'auteur
~mécontent.
L'écrivain àfuigé '~tait allé porter seg
griefs et ~es chagrins à un de nos meilleurs `
avocats.
Mais, dès les premiers mots, l'orateur j~
fermé-laboucheaThomme de lettres.
–Mon.ami, lui à-t-il dit, je nevauxrienf
pour un tel procès. Adressez-vous ailleurs~
II est impossible que vous ayez à repro<
chér à votre imprimeur des trahisons pà-'
réilles acérés que le mien,a cpmmises.et~
que je lui ~t pardonnées. Figurez-vous
que, dans un élan pathétique, dans una
solennelle péroraison, j'avais dit, en ca-
ractérisant les excès de la grande Révo-
'lution K Dans ee temps-la on se battait à
coups d'échafauds. )) Vous entendez, .à
coups d'échafauds. Eh bien que pensez-
vous que les imprimeurs ont mis a la
place. C'est aSreux, c'est inouï, c'est a ri-
diculiser l'œuvrela'plus majestueuse. Oh
se battait à coups d'échafauds ils m'ont
fait dire On se battait tk co.Mps de c/M~
p€,({M~. FR~D~~IC THOMAS,
FREDËMC THOMAS,
cesse leurs prétentions.' Les mêmes cau-
ses nuisent aussi, & Mulhouse, à l'écoule-
ment des tissus; mais le genre do cette
dernière fabrique lui permet de suppor-
ter plus facilement que Rouen, les hauts
prix des cotons et des filés. :Les avis des
o'utres.places de fabrique, telles qu'A-
miens, Reims, Roubaix et même Lyon, au-
nonçent également un ralen-tissement gé-
néral dans l'écoutemcnt des tissus et dans i
les commissions, tant pour Paris que pour
l'étranger..
Cet état. de choses n'est pas d'ailleurs
particulier & la Franco. L'industrie souffre
également dans tous les pays étrangers, et
les manufactures de Manchester ont
conservé une certaine activité, c'est que
les demandes de tissus de coton pour les
Indes ont, augmenté dans un~; proportion
extraordinaire.
A-Paris, la vente est prcsque~nulle dans
'-tes magasins et dans les fabriques, et la
production des usines a diminué de plus
de moitié. C'est ce qui explique le ralen~
~ssemcnt que l'on a remarqué depuis un
Nord; qui en a été la. conséquence natu-
relle..
La semaine dernière a été meilleure
pour les aSaires en denrées coloniales.
La consommation, qui s'abstenait depuis
longtemps de faire de nouveaux achats en
cafés, espérani. toujours obtenir des prix
plus favorables, a été obiigée de renouve-
ler ~e<; approvisionnements, et des affai-
'res~mporiantesont eu lieu dans nos ports
de mer. On a obtenu, en moyenne, 2 fr.
de hausse par 50 kit., au. Havre, sur les
cafés d'Haïti et dé Rio. Le mouvement n'a
pas été moins actif MarseiHe, où l'on a
p!acé, en huit jours, ptus dp')0,000sacs
de cafés de Rio, et 8 a 9,000 sacs de cafés
d'Haïti et d'autres provenances. Les deux
-mêmes places ont fait des transactions
nombreuses en sucre, et surtout en rafS-.
nés. L'exportation a acheté à MarseiHe
'plus de2miUions deki!os de sucres pités.
A Paris, la demande a été meilleure sur
.les sucres bruts et très active séries raf-
finés, qufse sont traités en hausse de 2 a
3fr..par'
Les céréales tendent de nouveau a la
batssesurle plus grand nombre de nos
marchés de province. AParis, lesonres
de la culture étaient abondantes a la halle
do mercredi dernier, et il a fallu faire de
nouveUes concessions pour" obtenir le~
placement de quelques lots ihsigniËsmts.
Les blés de choix ne trouvaient plus pre-
neurs au-dessus de 23 ~5 à 23 50 les 120
kilog., et les autres sortes de 2) 25 h-23 fr.
Quant aux farines, elles sont presque dé-
laissées;lameunerie tient encore'sesprix,
mais elle ne pourra engager des aHaires
tant qu'elfe ne se décidera pas à baisser
'Ses prix. Les 4 marques ~ont tenues a 44
SO en disponible, mais les'acheteurs man-
quent, et il ne. se présente quelques-de-
mondes que pour les termes éloignés. On
placerait .a 47 pour les trois mois de juin
et à 47 50 pour juillet et août.
Le commerce des vins surveille avec la
plus grande anxiété~Ies variations de la
température, et les dernières journées de
pluies froides. et de'giboulées ont rendu
un peu d'activité à la vente de Bercy. Les
pnx~ des vins sont plus fermes, mais si
des gelées ne viennent pas compromettre
pendant'ismois d'avril la végétation déjà
avancée de la vigne, il est probable ~ue
les-vins subirontune forte baisse..
T.AME:. –.La situation de cet article est
mëH)eure. On s'occupe d'organiser des ventes
publiques de laines à Rouen et sur nos prin-
cipales piaces-de fabrique. De fortes ventes
pubfiques ont eu lieu à MarseiHe à la fin de
février. EHes ont beaucoup dégarni Je stock
de ce marché, et l'on attend de nouveaux ar-
rjvages pour faire de nouveïïes aSaires.
so:Es. Les soies grèges et moulinées sont
en baisse sur nos marchés du Midi. A Aube-
nas, la baisse a été de 3 fr., et quelques ven-
tes ont eu lieu dans les prix de 69 à 72: fr. le
kiL
A Lyon, on à vendu quelques baiïes de soie
pour réapprovisionnement mais lé calme le
plus complet, règne dans ie commercé de gros
et la haute industrie de cette place. La fabri-
que a reçu de nouvelles commissions pour
l'Amérique.
COTONS. –De nouveaux avis en hausse é-
ian!, arrivés de New-York au commencement
tends ces cris diseordanta et sauvages qui
ressemblent aux hurlements -des bêtes
fauves dàns les forets, il me semble enten-
d~'e~es cris de malédiction des victimes .qui
s'y sont perdues, c'est de ià qu'elles par-
tent pour courir après la mort et !a cher-
cher dans toutes les voies. B Evidemment
il y a la de l'imagina.tiondans l'idée et de
ta poésie dans l'expression.
Dans~m autre genre, nous aimons aussi
ce que dit l'avocat de la jalousie des ri-
vaux, qu'il appelle le sel de la prospérité
Bt le couronnement du succès.
Par exemple nous reprochons a son
plaidoyer dé trop prendre les aliures du
équisitoire, lorsqu'il fulmine ses col'ères
sur cinq lignes enacées dans les lettres
deM. Thiliet. 'f ï
II nous semble entendre Marchangy in-
criminer les deuxlignesdepoints insérées
danN une chanson de Béranger.
M.Dupinaîné, se révoltait contre cette
interprétation à tàtens.
Cela mërappelle,s'écnalt-il; procès
de M. Baveux où l'on incriminait les rs~M-
r~Mt's:'Mes.de son manuscrit.
a Tant que vous ne m'expliquerez pas
pourquoi ces deux lignes de points, .a dit
M. l'avoeat-génëral, jamais je ne croirai
que l'intention de l'auteur ait été inno-
cente. Eh bien croyez-le tant que vous
voudrez; mais il n'en est pas moins vrai
que vous croirez sans savoir; or, sans sa-
voir peu~-on accuser? ))
La m&me chambre du même tribunal a
clé saisie d'un procès qui importe beau-
coup à la jurisprudence des gens de let-
trcs.'M. Barbier, l'un des deux auteurs du
itbretto des 2VocM! ~e 7~aro, a maille à
partir avec ia comanssion des auteurs
dramatiques.
t
de ta semaine, les cotons avaient encore ob-
tenu, lundi dernier, une nouveiie hausse au
Havre. H fallait payer te Bas-Louisiane de 102
à 103 fr.; mais les aiïaires se sont beaucoup
i'alénfies les jours suivants. IL y avait quel-
ques oifres pour la marchandise disponible.
On a traité Quelques tots de cotons de l'Inde
de 79à80û-. fI':
MËtAM. Les aSaires en métaux sont tou-
jours très calmes. Les prix sont sans varia-
tions. H y a eu quelques demandes en zinc d9*
ta Si~sie..
On écrit de Saint-Dizier que les fourneaux
n'ont pas encore arrêté les prix pour le mois
d'avri), et ies anaircs sont sans activité pour
la fonte. Les fers obtiennent une bonne de-
mande. La Mosetle raisonne les fers au coke
de Ë50 a2o'3 fr., rendus dans les gares de l'Esté
suivant l'importance des commandas..
Les avis de Glasgow signalent une grande
amélioration depuis huit jours sur les fers, et
une tendance à la hausse.
MARCHANDEES DtYERSES. –CM!rS.–Voici IeS
derniers cours moyens des cuirs tannés à la
balle de Paris
'Cuirfbrtdepaysetétrang.,1ekH. 4 )) a 4 40
Bœuf en croûte, suivant poids. 290 3 M
Vache en croûte 3 3 50
Vache étirée 3-80 420
Vacheacapoteencroute,!apièce 48 )) 84
Craùtës de vaches,. le ki). 3:80 3 n-
Cheval encroûte, 250 3 a
Veau frais de fosse, 340 860
Veauencroût.&, 430 850
D°dcMi!)au,iaa34k.,end" &80 6
Sptt't~MCMcc. Les prix des 3/6 sont calmes
et les aSaires presque nuUes. Le 3/6 de bet-
terave est tenu, comme il y a huit jours, de 67
à 68 fr., elle 3/6 de Montpellier à 78 fr.
77M~ss.–La baisse de )a semaine a ranimé
un peu la demande sur les huiles de colza,
qui ont obtenu une hausse de 1 fr. a 92 fr. 50
en fûts. Au reste, ies besoins de la consom-
mation diminuent chaque jour, et )a marchan-
dise est assez abondante.
SM
La demande a été suivie à 12!~ fr., soit une
nouvelle hausse de 1 fr. sur le marché précé-
dent. La hausse des marchés étrangers engage
nos fabricants'a s'approvisonner aux prix ac-
tuels, qui ne permettent aucune importation.
Néanmoins, les aiïaires sont assez restreintes
aca'usodeiasaison.
Oiéines, 87 à 88 fr., sans demandes, stéari-
nes, 330 fr.
At,P. I.A.UTRAT.
Un écrivain, déjà distinguéparun grand
nombre de bons livres, et qui a longtemps
honoré le journalisme par son talent et
son caractère, M. Sarrans jeune, termine
en ce moment, une histoire-de l'empire
dont les six premiers volumes.sero.nt pu-
bliés sucessivement, dans 'le courant de
cette année, sous ce titre :Z'-Emp!'re,
/u'stoM'c M~erKatt'ona~e ~u )'<~?!e de jVaipo-
Mon. Nous avons eu. le plaisir d'en~ire
plusieurs fragments, et nous pouvons an-
noncer un ouvrage digne de la réputation
de l'auteur et de la grandeur du sujet,
PourbIcnconnaitreNapoléon, ~on gou-
vernement, ses guerres, sa politique inté-
rieure et extérieure, il ne suffit pas d'in-
terroger le temps qu'il a rempli de sa tou-
te-puissance, il faut reprendre les événe-
ments de plus haut, il faut savoir quelle
était la disposition des esprits en France
et en Europe ajt moment :où Bonaparte,
sortant des rangs des soldats pour se pla-
cer parmi les chefs des nations, et rece-
vant en quelque sorte la République fran-
çaise comme le prix de ses victoires, pro-
mit de la gouverner arec le génie de la
Révolution..
M. Sarrans arrête le lecteur sur ce poin~
lumineux de son tableau, qu'il dessine a
grands traits pour s.e conformer à la mar-
che rapide des événements et au carac-
tère de son héros. Il groupe les faits,.ap-
précie les législatures, les ConsMtutions,
les partis et leurs systèmes, avec la supé-
riorité/de jugement a laquelie parviennent
seuls les écrivains que l'élévation et l'in-
dépendance de leur esprit ont placés au-
dessus des passions aveugles et des pré-
jugés vulgaires.
Ce que l'auteur a bten voulu nous com-
muniquer annonce un livre aussi intéres-
sant que complet. De nombreux épisodes,
des faits inconnus, attirent la curiosité et
arrêtent à chaque instant la pensée. Mais,
au milieu d'une variété inEnie d'aperçus,
la lumière éclaire convenablement chaque
objet, et tous les rayons se réunissent sur
l'objet principal. M. Sarrans suit Napoléon
CeUe-ci, dans une charte particulière
dont elle vise tes articles dans des con-
trats avec les directeurs, a consacré le
principe que voici:
« Pour toute pièce notoirementemprun-
tée a l'ancien répertoire/la part faite a
l'auteur primitif, part qui sera attribuée
aux héritiers de-cet auteur, ou a défaut
d'héritiers, à la caisse de secours qui les
représente, sera égale .a la. moitié des
droits revenant à la pièce, partout où elle
sera~jouéë. ? » t.
Quoi dé plus équitable qu'une pareille
disposition, etiajustice et la bienfaisance
doivent se réjouir de la voir admise.
Est-ce que, lorsqu'un auteur s'en va,
p!'op?':o motM, cueillir dans l'ancien réper-
toire une pièce adoptée depuis longtemps,
un titre éprouvé, un sujet consacre par le
succès, il ne doit pas à l'auteur primitif
de l'oeuvre originale,pour l'aide, l'appui et
la sécurité que lui apporte cet heureux
devancier, est-ce qu'il ne lui doit pas le
titre et les droits d'un collaborateur ?
.Or, comme ce collaborateur passif est
mort depuis trop d'années pour être resté
propriétaire, son œuvre est tombée dans
-le domaine public, cette expropriation in–
juste du temps la commission a sagement
pensé et charitablement agi en faisant re-
tourner le fruit de ce travail, soit aux hé-
ritiers du sang,soit aux héritiers de l'idée,
c'est a dire soit a la famille naturelle de
l'auteur,-si cette famille existe encore,
soit à cette famille spirituelle qui le re-
présente et quHe continue..
D'après ce principe, M. Barbier devrait
abandonner aux héritiers de Beaumar-
chais la moitié des droits qu'il touche pour
les paroles des Noces <~e F~(tro. M. Michet
pas a pas, I! n'oublie aucun fait d'armes,
aucune action digue de mémoire, mais il
's'étend avec un soin particulier sur l'ad-
ministration intérieure de l'empire, cette
partie si essentielle de l'histoire de Na-
poléon, trop négligée, engénéral, par les
hisjtoriejis. 11 décrit les combats, célèbre
les héros; ïHais le phi!osophe,semon-.
~'ant toujours a côté de l'historien, ré"
clame les droits de l'humanité, fait par-
ler la raison'et entendre la voix de la
postérité.
Nous croyons qu'on ne trouvera nulle
part, plus complète e~plus instructive,
cette histoire si éblouissante dans ses
commencements, si imposante et si for-
midable dans son cours, et dont la En, a
-été marquée par de si grands revers. Un
grand et légitime succès attend; nous en
avons la conviction, le livre de M. Sarrans,
~dont les journaux annoncent la prochaine
publication.–A. Peyrat.
Actes. èfËcScts..
l'
Le J[fo?M'
paix études suppléants déjuges de paix.
Par le même arrêté, en date du 2avri[ 1859,
sont révoqués M. Detamorte-Féiines, juge de
paix du canton de Laragne, arrondissement
de Gap (Hautes-A!pes), et M. Brunis, suppléant
du. juge de paix du canton de Najac(Aveyron).
B~ai~s tMvcrs*
Lo ~o?!7teM)' rend compte en ces termes de
iareyueduChamp-de-Mars:
« L'empereur a passé aujourd'hui ta revue des
troupes de l'armée de Paris et de la 1" division
militaire,
x Bien avant l'heure annoncée, une affluence
considérable de spectateurs garnissait les ter-
tres du Champ-de-.Mars, les fenêtres et même
les toits des maisons d'où l'on pouvait jouir d'un
spectacle toujours si attrayant-po~r la popula-
tion.
» Les troupes, sous les ordres du maréchal Ma-
gnan, ont été formées de la manière suivante
L'infanterie, déptoyée par division.'sur quatre
lignes, occupait le côté ouest du Champ-de'-Mars;
"La cavalerie, sur trois lignes, faisait face à
l'infanterie;
"L'artiliecieétaitétabHeal'extrémit&duChamp-
de-Mars, face à l'Ecole militaire
Le train des équipages derrière l'artillerie.
*Ces troupes présentaient un ensemble de Sa
bataillons, 36 escadrons et 48 bouches à feu..
"A deux heures précises, le routement des
tambours et le bruit des fanfares ont signalé 1 ar-
rivée de l'empereur, qui s'avançait à cheval par'
d'aveauedeLamothe-Piquet.
.)) Sa "Majesté avait à ses c~tés LL. AA. H. le
prince Jérôme et te prince Napoiéoa. Elle était ac-
cctmpagnéé de LL. EExc; le ministre de la guerre,
te maréchal Randon et d'un très grand nombre
.d'officiers généraux.
L'empereur a parcouru successivement le
front des lignes et a été 'accueilli par tes accla-
mations lés plus chaleureuses des soldats puis
:Sa Majesté est yëaue se placer devant .le pavillon
centrât de l'Ecole-Militairé. Par son ordre. les dra-
peaux et étendards ont été réunis sur une seule
aligne, et, en présence de ces glorieux insigne:,
l'empereur a distribué de sa main des décorations
et médaities militaires à des ofHciers, sous-offi-
ciers et soida.ts.qui lui étaient présentés par le
ministre de la guerre..
» Après cette cérémonie, le défilé a commen-
cé, l'infaRteriepar bataUtoa en masse, l'artiUerte
par batterie, la cavalerie par espadron à distance
eatiëre et au'trot, dans l'ordre suivant
S. Exc. 1~ maréchal Magaanef son état-major
quatre divisions d'infanterie
r* DtYtsioN. Général Forey.
)' n' bataillon do chasseurs à pied,
))'74'régiment de ligne,
"M'régimeatdetignc,
~Sl* régiment de ligne,
98' régiment de ligne..
a' BivisMN. Général de Ladmirault.
~10' bataitlaBde chasseurs à pied,
!° régiment de )igne,
"21° régiment de ligne,
"Gt'résiment de ligne,
ï 100° régimen], de ligne.
3° DivisfoN. Général Uhrich.
)' 14' bataillon de chasseurs à pied,
x 18'régiment de lisne,
36'régiment de ligné,
"80'régiment de ligne,
x 83' régiment de ligne.
4*Dn'!SMN.–Génial Vinoy.
6' bataillon de chasseurs à pied,
M* régiment de. ligne,
73, régiment de ligne,
73'régiment de ligne,
85° régiment dé ligne..
86* régiment de ligne.
f Le bataillon de sapeurs-pompiers da la ville
de Paris..
Les bataillons d'infanterie de la garde de
Paris..
< Le 9° régiment d'artillerie pied,
Le 14° régiment d'artiHérie à cheval,
Le train des.équipages militaires,
"Le général d'Allonville, commandât la caYa-
lerie, et son état-major. r
-i" Division. GéBéral de Noue.
3° .réximent déhussards, t~
"S* régiment de dragons,
!) 6' régiment do dragons,
f .'7' régiment de dragons.
~'DivisioN.–Général Dubern.
fl" régiment de cujrassiers,
"4' régiment de cuirassiers,
Carré, son collaborateur dans cette œu-
vre, a consenti à cepartage maisM. Bar-
bier a résisté.
Il fait objecter par son avocat, M" Chau-
dey, qu'il ne doit rieB à Beaumarchais ni
aux siens, par cette raison que ce n'est
pas la prese du J~sr~e <~e .F~aro qui a
été mise en vers français pour être em-
pertée par là musique sublime de Mozart,
mais" bien un poema italien fait sur le
même sujet, c& 1786, par un ami du grand
compositeur, le chevalier d'Aponte.
Or, le librettiste italien traduit par nos
auteurs français, avait fort peu respecté
l'oeuvre de Beaumarchais. Il la réduisit
d'un acte, supprima des scènes et modifia
des situations. Si bien qu'il en 6t pour
ainsi dire une œuvre nouvelle.
C'est précisément cette,œuvre la que
M. Barbier aurait traduite de l'italien et
accommodée enversfrâùçais~D'où II con-
clut que s'il doit quelque chose a quel-
qi~un, ce n'est pas a Beaumarchais, c'est
MPApontë. Sans compter que le Hbretto
de d'Aponte, comme la musique de Mo- 7
zart, sont tous les deux et depuis long-
temps dans.Ie domaine public. En atten-
dant que le tribunal tranche cette ques-
tion, suivons M* Mathieu, l'avocat de la
Commission des auteurs dramatiques,
dans une invasion des plus curieuses
qu'il fait avec autant d'a-propos que d'es-
prit dans l'histoire des droits d'auteur.
Les écrivains ont vécu longtemps et
mal vécu sur un règlement fait par Qui-
naut. Saus ce régime on lés exploitait si
bien, messieurs les comédiens leur pré-
sentaient des cotes- s~ M~ ifst7Mes, que
Beaumarchais mit en lumière celle-ci,
plutôt comme un échantillon que comme
un modèle du g
)'i"rég)mentdecarabiniers,
))2*régimentdeearabiniers,
Escadrons de cavalerie de la garde de Paris,
Escadron de gendarmerie de la Seine.
Le dëSté a eulieu avec beaucoup d'ensemble,
aux cris de Vive l'empereur Vive l'impéra-
trice) Vive le prince impérial! l
S. M. l'impératrice, tenant devant eDeleprin-
ce impérial et ayant à ses oôlés S. A. I. et R. la
princesse Marie-Ootiide et S. A. ia princesse
Murât, a. assisté à la revue'du balcon de l'Ecole
militaire.
M L'empereur était *Ie retour au palais des Tui-
leries à quatre heures et demie.
Partout, sur son passage, Tompereur a reçu
l'accueil le plus sympathique et le plus enthou-
siaste." »
–Voici, d'après le journal ofnciol, le mou-
vement des 'bâtiments de la marine impe-'
ria)o:
« L'aviso a vapeur le Te?ta)'e, parti de Lorient
le 1" avril, a mouillé à Brest le S.
)) L'aviso à vapeur le La&on'etMc, remorquant la
canonnière à vapeur n'H, est parti le 2 avril da
Pauniac pour )c Navre.' 1
L'aviso a vapaur ie Fao?t est parti de Saint-
Main pour Granville le 1" avril.
'Le transport ta C/tarentf est parti le 1"' avril
de Rochefort pour Lorient et Brest.
On écrit de Dublin, vendredi matin, au
sujet des projets intentés aux affiliés de la so-
ciéteIePMMM.r.'
< Le procès de quatorze des conspirateurs de
Belfast a commencé hier par devant M.'le baron
Fitzgerald. Sir Thomas Staptes, conseiDer do la
reine~ a dirigé l'afl'aire pour la couronne. Presque
toute ta journée a été employée a'l'interrogatoire
des deux témoins à charge .Carolian et Kelly.
Quelques-uns des c3tistables 'qui ont fait les ar-
restations ont aussi été interrogés, après quoi la
cour s'est ajournée à ce matin, et, par ie motif
que l'accusation ne portait que sur des faits de
mauvaise conduite, les membres du jury ont été
autorisés à passer la nuit dans leur domicile res-
pectif. 1
Le second jugement do Daniel Sullivan a
commencé hier à TraHée. Le'soUicitor général a
tu l'ac~ d'accusation, et.. dans te cours de ses
observations. a dit que, parmi les personnes ar-
rêtées à Kerry et Gork pour des actes semb)a-
b)es à ceux qui faisaient mettre en jugement ce
prisonnier, il y avait sept maîtres d'école appar-
tenant à des institutions publiques, trois secrétai-
res d'attorney, un garçon épicier bien rétribué,
les accusés n'appartenant pas aux classes infé-
rieures, et aucun d'eux notant agriculteur. <
Unedépéehe télégraphique de TraUee,ven-
dredi soir, annonce que Daniel SuHivalT a été
déclaré coupable et condamné à dix ans de
travauxforcés..
-–Le journal administratif des Vosges con-
tient une purge d'hypothèques léga tes d'après
laquelle M. te comte de Chambord et sa sœur,
j~me jg duchesse régente de Parme, ont ven-
du a M. le marquis de Pimodan, lieutenant-
colonel et chambellan de l'empereur d'Autri-
che, Je bois duFay[etet"a forêt des Hamets,
moyennant la somme de 415,000 fr.
–L'J4/t'cc[tn.,deConstantine, du 25 mars
publie les tristes détails qu'on va Jire sur les
pnblié les tristes détails i~u'on va avons sur les
inondations du RoumeL dont nous avons parlé
déjà:
« A la suite des pluies, une effrayante tempête
est venue fondre sur Constantine dans la nuit de
mercredi à jeudi; c'était un véritable déiuge, au-
quel se melaient'de violentes rafales de vent. Le
Roumëi, déjà fort gros, s'est immédiatement éle-
vé à une grande hauteur au petit jour, il avait
atteint le pied.du moutin Carbonnet. qui avait été
évacué durant la nuit,, et coulait avec une rapi-
dité prodigieuse par dessus la passereite d'Au-
maie.Au vent et à la pluie se joignit bientôt une
brume épaisse, qui couvrit la vftteet ses envi-
rons. Eûtin, vers neuf heures du matin, la passe-
relte dut céder à la violence du courant toute la
partie du côte de PhiHppe ville fut entraînée.
M. le préfet et M. le secrétaire général s'é-
taient rendus, des huit heures, sur le lieu du si-
nistre.
En ville, Teatt a pénétre par les toits dans
beaucoup'd'appartements. A neuf heures 'du ma-
tin, ieRoumel augmentait encore. A midi, H at-
teignait les fenêtres du moulin C~rbonnel. Ce qui
restait du pont du Hamma est' détruit. Les mon-
tagnes des environs sont couvertes déneige.
A trois heures, un -ouvrier, M. Bonnet, qui
'était employé au sauvetage des débris de la pas-
serelle, est tombé dans ieRoumet, par suite de
la chute'd'une poutre. Entraîné par les eaux
jusqu'en face de Satah-Bey, il put enfin s'arrêter
etsecramponaer, tout contusionné et meurtri,
Kur ua morceau de rocher au milieu du fleuve.
Immédiatement on prit tous les moyens possi-
bles pour aller n son secours. Plusieurs person-
nes se précipitèrent a ta nage, dans t'espoir de le
sauver mais la rapidité du courant les entraînait.
toujours, et .l'on devait les retirer au plus vite
au moyen des cordes auxquelles ils étaient atta-
chés..
)) Durant ce temps, on était parvenu a lancer
des allumettes à M. Bonnet, qui avait aliumé du
feu sur l'îlot qui lui servait de refuge.
)) Eafin, vers onze heures et .demie du soir,, on
réussit a jeter à proximité du pauvre naufragé
une corde dont il s'empara, à laquetteji s'amarra,
et on put le tirer à~ terre, non sans peine et s~ns
danger.)) n
Hier., à cinq heures du soir, les cris au
voleur partant d'une maison de la rue Saint-
Denis, près des HaUes, répandirent l'alarme
dans le voisinage. Bientôt arrivèrent les ser-
gents-de ville, le commissaire de police, puis
une foule considérable se forma aux abords
de cette maison. Voici ce .qui avait eu lieu
Rentrant dans son.
cien, s'y trouva en présence d'un homme qui
venait de fouiller les meubles et de s'emparer
d'une somme de plus de 3,000 fr. en or. Dans
l'appartement régnait le plus grand désordre.
Enrayé, M. A. referma.sa porte, gagna l'es-
caHer et appela à son aide les voisins, qui cou-
rurent chercher la pôfice. Celle-ci se mit à la
rechercha du voleur, mais elle ne le trouva
En ')T76, un auteur, Lonvay de la Saus-
saye, avait fait représenter sur le Théâtre-
Français une comédie en trois actes, sous
ce titre la Yourte Zac~emonï'eMne. L'au-
teur demande le compte de ses droits.
On lui prpduitune note de laquelle il ré-
sulte que sa pièce a produit 12,000 livres
en cinq représentations. Après cette
constatation, et~sous prétexte que la mise
en scène a coûté des frais extraordinaires,
en aboutit a cette conclusion aussi désa-
gréable~qu'imprévue « Partant, pour son
droit acquis du douzième de la recette
des cinq représentations de sa pièce,
l'auteur redoit la somme de 101 livres 8
sous 8 deniers a la Comédie. ))
Rien de nouveau sous le soleil. Cela
prouve que, des ce temps-là, il fallait être
assez riche pour payer sa gloire, et que
beaucoup d'auteurs n'avaient pas les
moyens d'avoir des succès.
Une dtsmëilleuresraisohs qui expli-
quent pourquoi les auteurs ont été de tout
temps rançonnés, se tire de la situation
même des hommes de lettres vis-a-vis'de
qui les achète. Dans les transactions or-
dinaires, chacun peut exalter ce qu'il
vend; on le fait valoir, on en dénombre
les qualités. Pour l'auteur, c'est impossi-
ble. Il vend sa pensée, son esprit, son
avenir, son âme. Use certaine pudeur lui
interdit un. débat qui lui semblerait une
profanation. Il est-jplacé entre l'orgueil et
la duperie. Et, alors, profitant de cette
position, les habiles en abusent comme
on abuse du deuil d'une famille pour exa-
gérer les frais funéraires, comme on abu-
se de la détresse d'un mineur pour le
faire passer souj) ~-fourches caudines
de l'usure.
plus. H avait, disait-on, gagaé les toits. Les
pompiers furent appelés, mais leurs investi-
gations restèrent infructueuses. d.
H a fallu aux agents plus d'une heure de
recherches pour decouvrh'j blotti au fond d'un
cabinet noir, ce voleur, qut.s'est laissé arrêter
sans résistance. C'est.un habitant de la mai-
son, où il passait pour un ouvrier graveur;
mais c'est en réalité, ainsi que l'a constaté té
commissaire de police, un repris de justice,
malfaiteur 'des plus audacieux. Une heure
auparavant, il avait commis, rue de la Reynie,
dans un logement dont'ië locataire était ab-
sent, un val dont Je produit a été retrouvé
dans la chambre occupée par ce malfaiteur,
au dernier étage de ia maison, dont !e rez-de-
chaussée et le premier étage sont habités
par le pharmacien. La perquisition opérée
dans cette chambre par le. commissaire de
police a amené la découverte d'une grande
quantité d'objets divers provenant des nom-
breux méfaits 'de ce hardi valeur, qui a été
envoyé a la préfecture de police.
La Sscrime commis près de lamined'Oum-Teboul:
<( Un jeune Arabe, chargé par son frère d'ache-
ter du ~rain, avait perdu. Tardent destiné à cette
acquisition; craignant de retournera à sa tente, il
était reste cacho.dans un douar} Jeudi -10 mars,
il en était'sorti de bonne heure, et il aurait attire
après lui deux jeunes Sites du même douar, dont
l'une avait huit ans et l'autre entre treize et qua-
torz~~&frivé près de l'Oued-Messida, itauraitiié
iaptus jeune par ies pieds et l'aurait poussée
dans la riviëre;'mais le bord descendait en pente
douco, et l'enfant put rester cramponnée à des ro-
seaux; ainsi suspendue entre la vie et la mort,
eUe supptiajt lejeune Arabe de la délivrer doses
tiens; latigué de ses pleurs, eetui-ci tira un rasoir
et lui déclara qu'il allait lui ouvrir la gorge, si
elle ne se laissait pas atlerau courant de l'eau. La
pauvre enfant lui demanda le temps défaire sa
prière il le lui refusa, et, voyant le rasoir s'ap-
procher d'eiïe. l'enfaat quitta les roseaux et dis-
parut bientôt dans la rivière. L'Arabe se serait
alors retourné vers l'aînée et lui aurait dit « Tu
» vois ce que je viens de faire à ta sœur: le mémo
» sort t'attend, si tu ne me suis pa&. x La jeune
Sl!e, tremblante d'cdroi, se serait laissée entraî-
ner daris les broussailles, où l'Arabe~ serait li-
yré sur eUe à des outrages.
') Ce récit, dont évidemment la majeure partie
ne peut venir que de i'aineo des jeunes nttes, seul
témoin de la mort de sa sœur, seule victime du
second attentat, est-il exact? Les débats en~attë-
nueront-i!sl'horr.cur, fn changeront-ils )e carac-
tère ? M. le procureur impérial et M. le juge d'ins-
truction se sont transportés immédiatement à ia
Galle.
On. [itdaus le môme journal
«Le brait court, dit-on, à LaCaDe, que'cinq
Maltais montant une petite'barque auraient été
assassinés entre le cap de Garde et lecap de Fer. »
Un incendie a détruit cinq maisons à
LacrivHIe, arrondissement de Mantes.~ Deux
personnes ont etéblessées.
Ze .PMoMpAe mar: qui attire au Théâ-
tre-Français une afuuenoe considérable, sera
accompagné, demain mardi, de .Psts!'Mg de
Dames.–
Nous avons le rpgret d'annoncer la mort
de M. le marquis de Torcy, officier, de ia Lé-
~gion-d'Honneur, député au Corps législatif
pour le département de l'Orne.
Ses obsèques auront lieu le mardi 5 avri), à
onze heures très précises, enl'égtise de laMa-
:deieme.
On se réunira à la maison mortuaire, rue
Tronchet, 8.–Ceux de jses amis qui Sauraient t
pas reçu de convocation sont priés de consi-
dérer cet .avis comme une invitation. `
–Une publication du plue vif intérêt vient
de paraitra.à la librairie J. Techener, sous le
Ut-re .de ~arte-Jdm~pt'neMe et ~ëuoh(t!'e)t
/raHcaMe. Ce volume, imprimé avec soin, con-
tient sur la reine et sur la dernière journée de
sa vie des détaits circonstanciés, sui_~is des Zn-
~trucftOM remises à Marie-Antoinette par sa
.mère lors de son départ pour la France en 1770,
pièce authentique, puissante contre les calom-
nies légèrement accréditées sur ia première
éducation de la reine Marie-Antoinette.
P~ar tous les faits divers non signés, J. MAMAS.
L'exposition annuelle des produits de Ja
maison Deiisje a commencé aujourd'hui lunai. i.
Cette solennité du commerce et de la mode,
qui se fait toujours remarquer par le choix, le
goût, la richesse et la variété des étoffes nou-
velles, a attiré, comme les années précéden-
tes, un concours considérable de visiteurs.
Cette exposition continuera demain mardi 5
et ap~ès-demain mercredi 6 avril.
–La Société aaonyme des nu-propriétaires,
aParis,rueLouis-le-&t'and, 35, acquiert les
nu-propriétés et usufruits à prix ferme, par-
ticipation et réméré. Pr<~s atëa~sM'es ~M?' !'m-
meM~es, rem&OMr~a&~M a~ a!ëcM des M~M-
/W
A la suite de la briHantë exposition qu'el-
le vient de faire de toutes ses hautes Nouveau-
tés, la maison'des~'Mes de France metcn ven-
te, cette semaine, plusieurs aCaires considé-
rables, composées exclusivement de nouveau-
tés du printemps, telles que 80,000 mètres
d'étoQes de soie rich'e, largeur 70 c. a 7 fr.75;
–12,000 mètres Darèges. anglais, à 75 cent.
,3,000 robes piqué, a 7 fr. 25, et3,000 robes ba-
rège grenadine à deux volants, M7 fr. 75 c.
Une grande etj~erveilleuse aS'aire, re-
cherchée par plusieurs maisons de la capitale,
vient d'être acquise par les directeurs du
TApjs-ROUGË. Cette anafre, MH~Me a FarM, et
composée de 30,000 robes en poil de chèvre,
avec garnitures brechées soie, d'âne valeur
Une autre question littéraire, mais une
~question très mesquine et teute indivi-
duelle, était soumise à la même Chambre
par deux professeurs de pêche a la ligne.
Ils appartiennent 'au Conservatoire d'eau
douce.
M. de Manas a fait un Traité sur cet art
de séduire le poisson.
M. Guillemard est venu après M. de Ma-
nas et a écrit aussi son système. Mais (te
Manas a prétendu que Guillemard avait
péché en eau trouble. II l'accuse même
d'avoir volé, sinon les-poissons, dumoins
les doctrines de lui, de Menas, et, pour te
punir, voici un plat de son métier de pê-
cheur qu'il lui a servi.
M. de Manas, dans une seconde édition,
a représenté M. Guillemard assis dans son
cabinet, une ligne à la main. Guillemard
pêche dans une bibliothèque, et'son ha-
meçon accroche des livres au lieu de
poissons. Puis, a côté de cela, et de peur
que cette exécution en effigie ne fût pas
assez bien comprise, de peur que l'allé-
gorie ne fût pas assez transparente, M. de
Manas a accompagné le dessin d'une pré-
face explicative..
Malheureusement pour lui, l'épigramme.
n'a paru ni de bon goût ni de bonne guer-
re, et on lui a fait défense de vendre ou
distribuer .a. l'avenir son édition t'~MS~e,
sous peine de cinquante francs de dom-
mages-intérêts par chaque exemplaire.,
M~ Paillard de Vineneuve, Templier et'
Armand ont égayé ce sujet-déjà fort pi-
quant par lui-même.
La police correctionnelle n'a pas fait
parlerai'elle cette semaine. Délits com-
muns et prévenus vulgaires ont dé~téa-
vec monotonie devant la justice.
Mtbent!quede M fr., sera mise en vente lun-
di prochain, ~1 avril, ~au prix sans précédent
de 19Jr. R~e duFaub.-St-Martin,67 e.t 69.
La maison Burty, 79, rusRicheHen, par,
suite d'une neuveHe direction, vendra pen-
dant un mais, avec un rabais considérable,
toutes ses anciennes marchandises indépen-
damment des nouveautés d'ét6, soieries, con-
fections et faRtaisies.
–La maison spcciaie de Hanc, Au FLAMAM),
~5, rMS ~on<)NCt7'sant, prévient Je public et les dames qu'a l'oc-
casion du
selines &roc/tëes pour rideaux, a desprix excep-
tionnels de bon marché, et un immense solde
rtdeaMa; encadrer toutes grandeurs et qualités.
–Le8avri),unc erreur s'est glissée dans
l'insertion M<~Me et ~.E'm?!'r<'Tomc[în au 77"
stec~, publiée chez Didier et .C". On annonce
1 vol. in-8°. C'est, vol. qu'il faut lire.
!S
MUX!ËMEJOUR]'!ËE.maMcAe~CH;n~
Les courses de Là Marche ont été favorisées
par un fort beau temps.
Le voyage eût été ÙR plaisir, et'un charme
non interrompus si ce n'eût été la poussière.
H serait facile de l'éviter. Quelques tonneaux
d'arrosemcnt, montant de Sàint-ÇIoud.à Vau-
cresspn avant l'auer et redescendant avant le
,déE)édurctour,sumrâientàla'besogne..
Malgré ce grava inconvénient delapous-*
sièrc, l'afnuence a été considérable.
PRENOM COURSE. G/'aK~ ASH~t'CQp amMMef.
.6,000 fr. ajoutés à 800 fr. d'entrée, le second
doubl&son entrée, le troisième retire ia sien-
ne.–Le forfait est de ?0 fr. pour ceux qui re-
fuseront de courir à raison des poids res-
pectifs imposés- aux chevaux; et tout cheval
qui aura gagné un steepte-cbase de 3,50') fr.
après la ~tubhcation des poids doit porter une
surcharge de 3kitogr.0r, les poids ont été pu-
bliés ië mercredi 30 .mars, et ce jour-là même
notre vieuxjF'rottc-Ft'ca?'c< gagnait en Angleter-
re un prix important, !e handicap de Birming-
ham.Les poids n'ont été connus à Paris qu'à huit
heures du soir s'i)s l'avaient été à huit heu-
res du matin. M. D.elamotte pouvait se décider
en conséquence a courir ou a. ne pas courir en
Angleterre, et le télégraphe électrique était
là pour le mettre en communication avec son `
chevat, ou du moins avec son SdèieLamplugh.
Cette difficulté est résolue par les commissai-
res, et Franc-Pt'ca?'~ portera la surcbai'ga,
Les poids suivants ont été refusés par lesche?
vaux anglais rësxe77kit.; Bxcspe, 74; VM-
~OMS!71;ZoM~A-7?at<)K,70. CaMe-coM, à M.
de Monnecove, porte 64 kiL, et M&o~A-Zss~,
à M. Manby, a accepté, non sans murmurer
le poids de 66 kjt. 1/2; M. Manby se plaint de
rendre aujourd'hui 5 Jivres'à un cheval qui les.
lui rendait l'an dernier.
Sur huit chevaux restés inscrits, sept sa
présentent au départ.
La distance est de 6,000 mètres, et !a riviè-
re doit être franchie deux fois. CaMe-coMe6
jFrattc-Ptoar~ prennent la tête et mènent sa-
gement la c&ùrse', suivis par .SM~nse et.
.Ba~e, deux juments qui arrivent à la rivière
pour y JBire le plongeon le plus compliqué de
mémoire de steeple-chascs.
Bien que la haie se trouve moins haute ~l'un
pied et demi et rapprochée de l'ëaa d'un
pied, il était dit que les chutes seraient nom-
breuses..Sa~c est renversée dans la rivière;
le jockey se relève noir de boue, lorsqueSM?'-
pt't'se, pour justiSer son .nom, tombe sur lui
avec l'autre jockey, qui se débarrasse plus vi-
te, parvient à reconnaître'son ehevat etmonte~
dessus. Mais le jockey'de Bst~e a été enfoncé
par'trois fois dans la vase, et il est devenu
invisible. Tous-les spectateurs le cherchent du
regard avec anxiété enfin, un sergent de
ville le distingue au milieu des roseaux
boueux de la rive.' `
Le nayé est repéché bien vite, car voici les..
chevaux qui reviennent, Franc-~tcar~ en tê-
te, suivi de .M&o~A-Z.asse et-de la jument de
M. Talon, OWcou~a; l'autre chevai de.M. Ta-
lon, roto~a~M~, donne heu à un incident
qui a causé un attendrissement et un piaisir'
innais à tous les spectateurs.
Le jockey de Mc~Het possède un. terrier
d'écurie/un de ces petits boule-dogues qui
ont la passion des chevaux., si bien qu'ils leur
servent de chat et les délivrent de tous les
rats etde toutes ies souris. Un petit chien da
cette race suivait ~a~et, sautant avec lui
t@us les obstacles, lorsque, cette fois encore,*
ii saute la rivière. Mais il tombe .sûr la berge,.
comme venait de faire le cheval, et, en se re-
levant, il se lance dans les jambes de ~a(ytt~,
qui retombe sur lui ii est presque écrasé,
mais le cheval est relevé et repart. Alors !s'
chien, tout boiteux, se remet enroule: Char-
let a bien raison de dire Ce~'t! a~s ~KS:{-'
~eMt'd(!?!s!'Aomme, c'est ~ecy:
d'achever la. victoire commencée par lui-
même.
Pourtant, un jeune commis a trouvé m<
mot plein de vérité et d'observation. Soa
patron était ac~us~ d'avoir, quoique marié,
entretenu des relatio'ns,c6upables_aveo la
caissière du magasin.
M. le président Interroge le commis.
–Savez-vous si ces relations ont existé?
–Certainement, monsieur le présidente
ils étaient au mieux, puisqu'il la battait.
Le mot est profond et vrai. On ne ba<
que les gens qu'on aime.'
Nouscomptions'surle proeès d'un au-
teur contre un imprimeur.'
Ce dernier passif pour avoir, à force de
coquilles, d'interversions et de fautes de
tout genre, déEgure l'ouvrage .de l'auteur
~mécontent.
L'écrivain àfuigé '~tait allé porter seg
griefs et ~es chagrins à un de nos meilleurs `
avocats.
Mais, dès les premiers mots, l'orateur j~
fermé-laboucheaThomme de lettres.
–Mon.ami, lui à-t-il dit, je nevauxrienf
pour un tel procès. Adressez-vous ailleurs~
II est impossible que vous ayez à repro<
chér à votre imprimeur des trahisons pà-'
réilles acérés que le mien,a cpmmises.et~
que je lui ~t pardonnées. Figurez-vous
que, dans un élan pathétique, dans una
solennelle péroraison, j'avais dit, en ca-
ractérisant les excès de la grande Révo-
'lution K Dans ee temps-la on se battait à
coups d'échafauds. )) Vous entendez, .à
coups d'échafauds. Eh bien que pensez-
vous que les imprimeurs ont mis a la
place. C'est aSreux, c'est inouï, c'est a ri-
diculiser l'œuvrela'plus majestueuse. Oh
se battait à coups d'échafauds ils m'ont
fait dire On se battait tk co.Mps de c/M~
p€,({M~. FR~D~~IC THOMAS,
FREDËMC THOMAS,
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