Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-04-04
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 avril 1859 04 avril 1859
Description : 1859/04/04. 1859/04/04.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/11/2007
Lundi soir 4 avri!
'~NMM~s); mTNE~
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et ~dans toutM les G~ss ae/GHSMINS '-DE ï'KS.
64< aM~ –8~.
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,t' eiz ~o~s, 32 en.; aa !e; G4 Fa I l', ¢i~ atois, ~7tFh utr A!v,' S~ qa
OCPARTEM-rS 6tXNO)S, 3~FR.; UN AK, Ci FS ) = i.X,MO!S, ~;FR:; UN AN,'84 FR.
A LONDRES: De!izy, Dav:eset G', i.-Finch !a!ïë, GorchiU.
LeportM paMen~spoMr
< HÈDAGTMN:
ACt-~ser~a SEG~AtM 'BB ~.RK~cTMN touEes !es commun!Mtii)ns reIaUves à h rédaction,
Rae~ntmartre,.M3/aKc~tr.
ABftrcMSNON n
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'C-' r ADMtMSTRATîON:
~~esseT~M.n/ROUYJ'andes~aÉRANTSEELAsoctÉ~Ë~tes communicatiODsre!a!iYcsM'admini
Rue Montmartre, H3.?raMc/f<
'.PcnFlesAKKoxcEsét'ATisp~'ES, s'adresser ~M.p~o.'reë'ssaur, plaça delà J~oaMa, 8:
"i~) '°~ d
'~B'i~'iMmîS ~'avfit.
.J,
BULLETIN DU JOUR;
'La crise MmistérteUe de Loadi-eSn'a
pas eu p~ur résultat la rett&iie du cebi-
~'Mes annonce, d'après une dé-
pêche ~graphique, que lord Derby et
ses collègues resteront au pouvoir et
t~s. Je Parlement ne s&ra < pas dissous.
Cet:o solution, a laquelle on. s'attendait,
est due surtout~ la gravité des circons-
tances extérieures; car si.lord Ma]mes-
Dury quittaitlesan'aires, le Congrès,'p'eut-
-être, n'aurait pas ~eu: Tei!c est du moins
l'opniion attribuée par !e 7'~es au miuis-
tèrc; Le cabinet présentera a la Chambre
un nouveau biU de réforme conforme aux
~o~x de la majorité.
Ces renseignements, dans leur ensem-
ble, sont ~évidemment exacts, puisqù'iis
sont conGrmés par Icfougueux adversaire de lord Derby. Ce
journal, toutefois, prétend que.Ie Parle-
ment sera dissous six semaines après avoir
voté les fonds réclamés par les divers ser-
vices puNics. Le ~rn! ~~er~ser croit
savoir que lé général Peel et !ord Stanley
sortiront du cabinet, où entrerait M. Glad-
stone.
Nous publions plus IpJn une correspon-
dance particulière de~ Londres, où, 1 on
~o~ivera des considerattpns du plus haut
intérêt sur la situation actuelle de l'Angle-
terre et des partis qui 9~ disputentla. pré-
pondérance..
Quant au Congrès, nous ne sommes pas
en mesure, aujourd'hui plus qu'hier, de
donnera, nos lecteurs des nouveties posi-
ttves. T.es assertions les plu? contradic-
toires continuent à nous arriver par la
'voie des journaux et des correspondan-
ces. Mais il ne' faut pas oublier que la
gestion a résoudre, étant des plus déif-
cates, exigeait de longues négociations
préliminaires.
Plusieurs journaux allemands nous ap-
portent pourtant des. assurances de paix.
La~M~~g CtMe~ d'e ~cMoere, par exem-
ple, assure-.que lespuissances sont parve~
aues'à établir une base de négociations
taqùells.on a donné la forme d'un pro-
gramme préliminaire pour le Congrès. On
a, d'après ce journal, précisé dans ce pro-
gramme K des points dont l'acceptation
par la France et F Autriche donnerait sa-
lisfaction aux prétchtiônsfondées des deux
adversaires. B
i Les instincts belliqueux despjetits Etats
allemands ne paraissent pas près de se
ca)mcr.Le3!mars, aenJieu à Casse],
après une assez longue interruption~ la
réunion de la seconde Chambre. Le pré-
sident a ouvert !,a séance .par un discours
dont voici la conclusion:'
<. La reunion de la Chambre a Heu dans un
ïnomcnt des pius graves. La paix de .['Europe
est menacée par les dissidences de deux
grandes puissances, dont l'une apparLient à
notre patrie ahemande. On' peut Rbpérer en-
core que les puissances médiatrices sauront
conjurer ce danger. Mais si cette espérance
.devait échouer, aiors il faudrait que l'Allema-
gne se pohàt la question de. savoir si elle res-
tera spectatrice indiSerente de la guerre.
J~ Bien t,ue personne ne. puisse douter que
les descendants des anciens Celtes, Mêles à
leurs'tradiLions historiques de deux mitie ans,
ne soient animes du merr e esprit qui .a prou-
ve. que la conscience de Punité du peuple ai-
lemand existe dans toutes les contrées de no-
tre patrieaUemande~ je crois, neanmoms,qu'il
est du devoir de la représentation nationate
de témoigner publiquement que iosHessois
sont prêts a défendre de toute leur énergie, et
de concert avec les autres races allemandes,
l'honneur, l'ihvioiabiHté et l'indépendance de
l'Allemagne partout.-où elle pourrait ên'e me-
nacée. J'invite les membres de la Chambre a
manifester qu'Us sont d'accord avec ce que je
Viens de dire en se levant.
Tou~s les membres se lèvent, s''
~EU~LLETON BE LA PRESSE
DBLUKDtsom~ Avait. 1859. 1
~cûmamM~
LXXXIX"
L6 deuxième coaseil de guerre de Bone
(~gerle), saus la pi'csi.dsnce d&M~ le çp-
9oitel Memsa'er, yient: de terminer une af-
faire qui avait passionné- les esprits dans
notre colonie afncame. L'opinion pubM-
que s'émeut- tpujQUt's lorsqu'un procès
S.ort des proportions étroites d'un faitin-
dividuei pour révéler une situation géné-
rale ou aceuser un caractère, c'est-à-dtre
torsqu'il met, en relief un type ou un tra~t
de mœurs. Au procès, doQt;nous parlons,
Cn avait d'àBord attribue cette portée.
'.EnAjgérie, sur~cette terre que la con-
quête nous a ouverte et que la civiiisation
-'ooit no'us assimiler, ~deux éléments, sont
enlu'tte,i!s.sëdisputenMetQrram,:rin-
-Su'ence, ~autorité. C'est à qui des deux'
absorbera l'autre. L'eiément .militaire ,et
l'élément civil vivent côte a .côte dans la'
permanence d'un antagonisme secret: et
quand le moindre conSit se manifeste, l'a-
terte est donnée dans les deux camps.
C'était justement la ce qui était arrivé,
dans les circonstances sur lesquels la
~usticemHitaire vient deseprononcer.
M. Gautier d'Aubeterre, colon'et pro-
pî-Iétaire a Bougie,,avait pour. debimut-s
plusieurs Kabyks de Taourirt-Ighil. Pour
~cs réduire au paiement, II avait eu ~uet-
~uefois recours l'entremise' efjcace de
En Italie, Témigratiôn pour le Piémont,
va toujours s'accroissant, suivant les jour-
naux de Turin. L'Op/n/'ong dit qu'on fait, à à
Rome dos souscriptions phur donner aux
jeunes volo~aires les moyens de se ren-
dre sur !o territoire sarde, et que: trois
cents déjà sont prêts a partir. Cette ten-
clance,.d'aprèsle mêmeJjournaI, se.mani-
feste avec énergie àPerug~Io et dans toute
l'Ombrie.
L'Espagne vient d'obtenir du Maroc
d'importantes concessions. La p~c~. de
MeH)Ia:!ura désormais les limites qui lui
appartiennent en vertu des traités; de
sorte que la garnison, protégée par une
frontière étendue, ne se trouvera pas tou-
jours sur le qui-vive. Le gouvernement
marocain a promis de prévenir et do châ-
tier les excès des habitants du RiS', et la
délivrance des prisonniers aura lieu sans
aucune condition.
On croit qucl'émancipation des paysans
russes sera proclamée par un manifeste
ImpériaHe 20 septembre prochain, jour
où rhéritier présomptif de la couronne
aura atteint sa seizième année, qui est,
en Russie, l'âge iixé pour la majorité.
Le y:'H!< .dans sa. correspondance de
l'Inde, reproduit une lettre .intéressante,
adressée pai\ Nàha-Sahil) à Jung-Baha-
dour. II.paraîtrait résulter- de ce: docu-
ment que le Nana, la Begum et leurs par-
tisans croient avoir des raisons de comp-
ter sur la protectioa de ce chef. Jung Ba-
hadour a pris !ës armes en faveur de l'An-
gleterre au moment où l'insurrection
ayait atteint son plus formidable dévelop-
pement aurait-il attendu/pour soutenir
les insurgés, le jour où leur cause paraît
perduosansressources?
ALEX. BONJŒAU.
L'agence Havas-BtiIIier nous transmet
les dépêches .sùrvantes:
.B Le Ttrnë! dit que.Ie ministère ne donnera
pas sa démission et qu'itn'y aura pasnonpius
de dissolution du Parlement le cabinet cou-
servera le pouvoir parce qu'il prétend que la
situation des affaires- extérieures rend'~on
maintien nécessaire, car si iord Malmesbury
ne devait pas représenter l'Ang!eterre au Con-
gres, U n'y aurait, peut-ôtre pas de Congres.
Le ministërc, ajouts .le Ttr"es, fera un nou-
veau bill de réfocme conforme au vot.e de la
Chambre..
x Le j~orKM!~ Post affirme à son tour que !e
B':inistëre conserve le pouvo-ir mais il y aurait
une dissolution six semaines après/que le
Parlement aurait voté les divers services pu-
Mes.
Suivant. le M~'Kt)~~(Iucrftse)', !o général `~
Peel et, lord StaHicy cesseraient, de jaire par-
tie du cabinet où entrerait M. Gtadstone. J
))L'l?'a&a est arrivé de New-York avec des
:nouveilesdu~.mars. Le Congres de Etats-
Unis ne devait pas tenir .do session extraor- i
dtM.iré. A Toroa~o,au Canada, un nouveau ta- <
rifavaitétéàdoplé.a )
KMarseiUe,4aYrit.
.sLëprincë.Troùbetzkoï et M. de Toulon- i
gepn sont arrivés .a Marseiiie pour recevoir la (
gt'ande-duchcsse Marie de Russie, qui est at- j
.tendue aujoard'hui d'Italie par un vapeur de
guerrerusso.
)? La Compagnie du chemiodo fer a préparé
pour-Son~Altesse Ïmpériate un '\vagon d'hon-
neur.
Le bruit court, sur. la foi d'une dépêche de
commerce, que ies blés étrangers seraicntad- ]
mis en franchise en SicHe.~ »
(Correspondance particuiière de )a .PrMM.)
'<(LdndrGS,3!a.vritt859.'
Monsieur, ia libre Angleterre vient de
donner au monde un grand spectacle:
j'entends'un solennet débat sur la r~orme
électorale entre Jiauts personnages, tous
M. Wagner, lieutenant de spahis et repré-
sentant du bureau arabe de la localité.
Les débiteurs s'étaient tous exécutés,
fora un seul'très réfractaire. Pour avoir
aussi raison de celui-là, M. Gautier d'Au-
beterre se présenta, dans la n~atinée du 9
août, chez le lieutenant Wagnc.r, auquel
sans résultatjl avait écrit la veille.
Le lieutenant était encore aa lit, et le
colon attendit qu'il fût levé: Quelque
temps après, M. Wagner sortit de son bu-
reau et reçut M. Gautier dans le vestibule,
où M l'interrogea brusquement sar le but
de cette visite matinale,
Une discussion s'éleva bientôt entra les
:deux, discussion où tout l'emportement et
~tous lés torts soh~mis du coté du mititai-
rë ou du côte du colon, selon qu'on adopte
deux versions comp!étemeht:cbntrairès.
Quoi qu'il en soit, il arriva un moment où
M.' Gautier, à bout de patiehce,selon les
uns, ou partant auïepôs, selon !es autres,
se seraltexalté aupoint de dire au liëuté--
nant « Vous ne traiterez pas les'Français
comme vous traitez. les Kabyles, et, si
nous étions dans les rues de Bougie, je
vous cinglerais la Ggure d'un coup .de ma
cravache.'))'
-De.vantce.tte exaspération, le lieutenant
ordoRne à ses cavaliers de s'emparer du
colon, de lui arrachsr sa'cravache et de lé
condHire a Bougie. Aiors,: deux d'entre
eax,.d'apres las.ordres de leur chef, se
saisissent do M. Gauler et l'aEtachent vi-
goureusementpar te poignet droit Puis ils
l'obligent a monter à cheval et y montent
eus.-mH.mes. L'un précède M. Gautier, ce-
!i-Ia tient le bout de la corde au moyen
de laqùeDe le colon est i:é;p;u' te poig:ict,
Fautre monte à la suite portant $on fusil h
la grenadiere,
plus 'ou moins Intéressés a en.repousser'
le principe, et qui tous.néanmo.ins, quoi-
que a des degrés divers; se sont'dédares
prêts a l'admettre, -1
))Qu& les observateurs superficiels -6t
les Apolitiques myopes nous signalent
tant qu'ils-voudront les côtés .obscurs du
régime qui ouvre devant tout le monde la
discussion, de ce qui intéresse tout le
monde, et fait- de chaque citoyen d'un
pays un être pensant qu'ils nous parlent
tant qu'ils voudront des ambitions que ce
régime enflamme, des jalousies qu~l ali-
mente, des petites intrigues auxqueILe.s H
se prête; en vérité, c'est a peine'si cela
mérite d'être nié et je suis prêta recon-
naître, pour peu.qu'on le désire, que l'è
ministère conservateur do lord Derby a
présenté un.bill sur la réforme électorale
sans vouloir cette réforme; et que lord
John Russe! en repoussant le bill com-
me entaché du délit d'exclusion à l'é-
gard delà classe ouvrière, a eu en yue,
parmi beaucoup .d'autres choses, la con-
quête d'un pprtëfeuitle deprenM'ey; et que
lord Palmerston a offert lord John Rus-
seU un appui singulièrement-suspect d'ar-
tince et de'rivalité sourde, en suggérant,.
après avoir combattu la proposition minis-
térielle, que, même à côté dèleurbill par
terre, les ministres feraient bien de .rester
debout. Oui, sans doute, il.peut y avoir
du vrai en-tout ceci, et la naïveté serait
grande de croire .que -les intérêts privés
s'oublient entièrement dans la ~echercho
du bien puMic. Mais .qu'importes! le pro-
grès s'accomplit par ce moyen même, et
si la liberté~ faisant des marmites humai-
nes la matière de ses succès, poursuit sa
nïarche sur un char de triomphe que.traî-
nent les passions mystérieusement asser-
vies a son empire ?
)) Il faudra que je revienne sur le débat
dont on s'est tant préoccupé ici, parce
qu'il éclaire d'une vive himière les condi-
tions qui, en Angleterre, servent de base
a l'exercice du pouvoir/La question du
moment, c'est la crise ministérielle. Com-
ment va-t-elle se dénouer? Pro.bl.ème Un,
membre Important de la Chambre des
communes me disait tout a'l'hem'e que le
cabinet avalt-porté sa démission à la reine,
qui avait refusé de l'accepter, eu égard
au. danger de disloquer la machine poli-
tique en présence des complications ac-
tueilesde l'Europe. Voila certainemept un
prétexte dont lord Derby, M. Disraeli, sir
BuhverLytton; les' ministres enfin, pour-
ront se couvrir sans trop de mauvaise grâ-
copourgarder'leurs chcrs portefeuiltes.
)) Et puis, its sont fondés a dire qu'âpres
tout. ils n'ont pas faitdubill une question
de cabinet 'qu'i's ont proposé'"cë 'qu'i's
croyaientle pius avantage.ux au pays, sans
se refuser aux amélioi'atioM dont il serait
possible qu'on jugeât leur œuvre suscep-
tible, et que, par conséquent, leur hon-
neur n'est pas engagé dans leur défaite.
C'est sous ce point de vue, du resio, que
ia-chc'so avait été présentée d'avance pat-
sir ButwerLyttoh, l'ingénieux romancier
que vous'savez: devenu le coHèguo-de~
cet au-tre-romancier, M. DIsra!i. Ajoutez
à cela qu'en restant a leurptace, les mi-
nistres ne, feraient que _sc. conformer au
conseirquelcur.a donné,- au plus fort"de
!à:!utte, un de leurs plus notables adver-
saires, lord Paimerston, lequel,.voyanison
rival lord JobnRusseU en pusse de~deve-
nirpre!piër'ministre; lui a'joué ce.mau-
vais tour de lui barrei'.le chem!h,'touLcn
se!'aage."))'Mais, 'd'un autre côté. les traditions
constitutionnelles sont là Un journal très,
acharné a la ruine du'câbinotrappeHe,c~e
matin, que Robert Waipoie se retira de-
-vant une majorité dé cinqmembres seu-
fement;Iord North; avec une majorité de
dix; lord'SIdmouth, avec une majorité de
Ils partent ainsi tous les trois.
Mais bientôt, a une très courte distance
et vers.un endroit où I& route -far.nc un
embranchement, le colon s3 deiiv;e du
.noeud qui le retient, et, tançant son cheval
au galop, il fuit éperdu vers une forêt vpi-
'siE'e.' tt
Ce mouvement est s aperçu du bo.rj, et,
pour prêter main-forte aux deux cava-
liers, le lieutenant Wagne.r en en.voie'un
troisième à la poursuite du fugitif. Bi&n-
,tot ils sont trois qui se précipitent au ga-
lop sur les traces du coton; celui-c* a l'a-
vance du terrain, mais ses ennemis ont
l'avantage dunbmBre et des armes deux
coups de feu se font entendre, heureuse-
ment M. Gautier n'est pas atteint.
Unpeuplus tard,'l'un des cavaHërs, le
.Kaby e. Tahar-B o uchmah, à voue d evant
plusieurs personnes, ~tfu'i! a tire sur M.
Gautier « II faut qu'il ait de la chance,
dit-il, js l'ai tiré de bien près; je l'ai man-
que, c'est Allah qui l'a préservé! a
Pour tous ces faits, trois accuses étaient
traduits devant Je.cpnseil de guerre.
.Le Kabyle Tahar-Bouchmah, pour ten-
tative d'homicide vpiqntaire.
Le .lieutenant Wagner, ~.pqur abus de
pouvoir.
Et le colon Gautier d'Aubeterre, ,pqur
insuttes envers un ofRcier dans l'exercice
de ses fonctions.
Us ont été acquîtes tous les trois, le Ka-,
byle à l'unanimité, )e lieutenant à lama'
jorita, et le colon la minorité de faveur
seulement, c'est-a-diœ cpt'il.a tcn(.r à fort
peu do'chosp que M.. Gautier d'Aubeterre
fûtseul.condam~e.. <
M~.0i!n''i.er,.a\'ocat,du colon,àprts des
conciusions' et fait des réserves sur divers
points~ et notamment sur. l'incompétence
trente-sept r lord Tjiverpool, Ie;jôùr où il
eut contre !m quatre 'voix, et le duc de
Wellington, tout vainqueur de ~Waterloo
qu'ilétatt.leJGUEoû ii~en compta contré
lui vin~-neuf. Dans un pays do pr6c6-
dents comthe. celui-ci, un arguménthisto-
rique de ce genre n'est pas sans valeur,
ctiareooh~'on de lord John-Russëll ayant
passé a )a majorité de trente-neuf voix,
ta position do lord Derby et de ses collè-
gues est proclamée bien haut intenable
par cehx qui sont impatienta de voir'a à
Downingstreet de nouveaux visages.
)) Aussi bien, le ministère ne saurait, en
dépit qu'il en ait, se maintenir jusqu'au
bout contre vènfs 'et marée. Que gagne-
rait-il à éviter aujourd'hui le sort qu'il lui
faudrait peut-être subir demain? Car rien
ne prouve, tant s'en faut, que la majorité
qui vient de se déclarer contre lui soitpu-
rement accidentelle. 11 importe de ne
point perdre de vue que l'existence du ca-
binet de lord Derby a été une existence
d'emprunt. Il a vécu,'chose étrange, beau-
coup moins par l'appui de ses partisans
'naturels que par l'aHianca momentanée
des .champions les plus ardents du libéra-
lisme, ceux-ci aimanta se bercer de l'es-
poir q~'un ministère tory, par le besoin
même qu'il aurait d'eux, s.erait forcé d'al-
ler en ayant. Malheureusement, leurs pré-
visions ne se sontpoint tout afait réalisées.
~) Au fond, l'attitude desministres tories,
dans:cette question de la réforme électo-
rate*, à été celle d'hommes qui ourent
d'une main ce qu'ils se'p.ressent de reti-
rer de l'autre. I)s avaient a" étendre le
droit de suurage, et leur bill n'a été, en
réalité, qu'un mécanisme très ingénieuse-
ment imaginé'pour avoir l'air d'accor-
der ce qu'on refusait témoin la clause qui
admettait parmi les électeurs tout ouvrier
ayant soixante livres sterling dans une
caisse d'épargne. L'Intention paraissait
bonne, assurément; mais quand on en
est venu faire le compte de ceux
qui par cette porte, seraient reçus
dans le sanctuaire, H s'est trouvé que la
mesure ressemblait ,à une mystiËcation;
Donner etrétenirBe vaut. C'est pourquoi
les radicaux doivent se sentir fort embar-
rassés dans !e système qui consiste a. ac-
complir par les tories le bien qu'ils n'at-
tendent pas des whigs. Et de là vient que
M.Roo*)uçk, xprcs avoir tonné, ;ch; vrai
paysan du Danube qu'il est, contre lord
Patmerston, à .&ni. par voter contra lord
Derby. Nos .qu'à'ses yeux le premier
vaille mieux que le second; loin delà,!
Mais le moyen qu'un représentant de
.Shefacld, cette active fourmilière d'ou-
vriers, se prononçât-en faveur d'une ré-
forma ou'relémcnt,o'jvri.cr n'avait p'omt
de piace!
«.Vous le voyez, monsieur, là: situation
est assez.compiiquée. Mais, je !e répète,
malgré tout cëia, que. dis-je? à l'aide de
tout ceta, le progrès,suit son cours en An-
jgleteri'e, ia vie politique s'y développe,le
règne de ~a justice s'y caisse depius en
.plus deviner. Si yous mo demandiez vers
'taqueUecfs cesdcux grandes fractions de
Tm'istocratie angiaiso., les .tories~ et !os
'v.'higs, mes préférences inclinent, je ser.ais
fort embarrassé do vous.rup&ndrë, n'étant
ni de l'un ni de l'autre camp mais, ce qu e
je sais bien, c'est;quc'!eur rivatito~ même
sert !d chose publique; c'est que, si le
pouvoir est entre êi'es au concours, ia pp-
putanté y est aussi; c'est qu'elles sont
'toutes, ies deux ~obligées, nG fut-ce,que
par égoïsme ou ambition, de se concilier
.i'opinion publique,, et, dans ce but,' d'ai-
der au mouvsmentdes cœurs et des es-
prits. '<
)) Merveilleux résultat des institutions
qui laissent de la marge aux'évolutions de
la pensée et au sentiment dé la dignité
humaine! L'amour du progrès, qui, ail-
du cer~eil de guerre. Oo regrette de n'a-
voir pas pour ces.actes mixtes des tribu-
naux m!xtcs. Aussi, nos.pères y avaient
songe eu établissant des chambres Mn'-pa;
~'es pour juger les diEFérends qui divi-
saient'les protestants et les catholiques.
.L'animation des débats eût seule, et, a
défaut d'autres-renseignemeRts, témoigné
dé l'exaltatioB ;des esprits au sujst'de ce
procès.
Le défenseur du Kabyle Tahar-Bouch-
mah,M° Chappuy, a accusé M. Gautier
d'Aubeierre d'avoir exploité réveRemeQt
pour usurper l'intérêt qui s'attache aux
"victimes et provoquer une démonstration
de l'opinion publique dans la colonie. On
a, s'écrie-t-il, fait beaucoup de bruit pour
peu de chose une feuille cherchant la la
publicité :s'est. emparé de l'anaire pour
causer-d J/ scandale le, fond de tout ce!a
n'est pas, comma on l'a dit tragiquement,
la chasse au colon, majs bien Jâ chasse à
l'abonné.' -?
Asontbur,M~.ÔIlIvier aparië de l'ar-
bitraire et des rigueurs inexcusables de
certams chefs. D'âpre~ lui, 'M. Wagner
serait cputumier de ces façons brutales.
Sans youlqir; porter atteinte, ajoute-t-11,
son honneur mUItau'e m déprécier les
services ~qu~il 'a rendus a la: France, M.~
Wagner est encore imbu des -mœurs un~
peu.barbares de son pays, et on voit bi:en'
qu'il.a du sang russe dans les veines.
Et l'avocat cite à l'appui plusieurs cer-
tincats,deTun desquels il résulte qu'un
Kabyle aurait été mis en sang dans les
rues.mêmes dëBougie, ptlaissé pour mort
surlaplace, parce qu'i) aurait frôlé par.
mégarde la robe d'une dame alaqueileM.
Waguerdonnaitlebras.
Au milieu de ces exagérations rénipro-
~curs,.suppose o~.p.x!ge!aQt'd'e'~orts,
développé ici d'une m~n~r'e s! calmée)
si prévue, que, souvent, ce 'développe-
ment s'opère ayant .qu'on s'en so'it pour
ainsi dire aperçu.
)) Qui pariait de là réibrnte électorale, il
y a-quelques mois, en Ang!eterre? Per-=
sonne et l'on peut dire que i'a~~a~oM
commencéo a cet égard par M. Brig'ht eat
restée, maigre toute l'éloquence de l'agi-
tateur quaker,bien au-dessous de ce que
comportaient la grandeur morale et l'in-
térêt pratique dé la question soulevée.
Mais elle était, cette question, dans le cou-
rant naturel et logique des choses; etvoi-
la pourquoi il a suffi que quelqu'un la
posât pour que, sans convulsions, la né-
cessité de s'en .préoccuper parlât aussitôt
a.tous. A ceux-là le bonheur et la gloire de
s'avancer d'un pas sûr que la liberté pré-
cède, portant ala main sonnambeau ))
Pour extrait :J.MAH!AS.
NOUVELLES DE L'EXTERIEUR
S:sse..
(Correspondance particuliers de la PrctM.)
« Berne, 2 avril.
La Confédération a un conSit avec le gou-
vernement de Monaco qui. prend des propor-
tions assez graves pour que je vous en trans-
mette un historique un peu complet, basé sur
desdpcumentsofucieis..
'.s H ya environ trois ans, le prioce le Mo-
naco avait..voulu créer dans- sa capitale un
grand établissement ds bains de mer~et une
maison de jeu devait être annexée à. l'étaHlis-
sément, comme cela se voit dans la plupart
des bains d'Allemagne. Le prince espérait
sans doute qu'il en résulterait un .accroisse-
ment notable dans ses revenus, et que la viffe
~de Monaco acquerrait plus d'importance par
suiL& de l'afûuence des étrangers.
B Par une ordonnance du 26 avril 1886, le
prince concéda, en conséquence, nn privilège
à de certains entrepreneurs~ et s'associa me-.
me à l'entreprise au moyen d'une mise de
fonds.
t Cette entreprise ne.réussit pas on dépen-
sa beaucoup'plus d'argent qu'on n'en avait.
.Des plaintes s'élevèrent de 'toutes parts, et
bientôt le désordre acquit une telio gravité
que le prince, voulant éviter un grand scan-
dale, dut rendre, le 1'~ septembre 1838, une
nouvelle ordonnance psur suspendre l'exploi-
tation du privilège, et. enjoindre a la société,
concessionnaire.de faire honneur à ses enga-
gements dans un bref délai, à défaut de quni
de privilège serait retiré.,
''Cet acte ne produfsit aucun eu'et; la si-
tuation des créanciers, bien foin de s'.iméiio-
rer, s'aggrava plutûL.Un nombre considérable
'dc.famiHës se virent menacoes de perdre une.
portion notable de leur modeste fortune.
s Les plus compromis étaient un Suisse, Do-
nnniquGManera, chef maçon, eJ, le marchand
de bois Barbera, qui avait fuurm les bois de.
~construction.
s Manera et D~rbcr.a ayant été prévenus
que l'entrepreneur du )n maison de ..jeu,
ieur débiteur, devait se trouver a Monaco Je 4
'février.1859, et qu'H proposerait un règlement
'a ses créanciers; eurent, l'idée'des'y rendre et
de se faire .accompagner de leurs .ouvriers,~
~pensant quêteur présence inspireraitquetquo
intérêt à l'entrepreueu)'
)) H n'est pas hors do'propos défaire remar-'
~quér que, parmi leurs vingi. ouvriers, trois
.seulement étaient des. habitants de Menton;'
les autres étaient tous des Suisses, !a plupart
du canton du Tessin, attirés depuis peu a
~Menton par ]es entrepreneurs des nombreuses
constructions qui s'éteventde tous cô~és.dans
cens viile.'Du,reste., aucun d'eux n'avait
;d'armes.
C'est cependant ce j'assemblement que le
jourijal de M'oaaco, l'de:t, a signalé cominë é
une réunion de bandes armées se dirigeant.
a do Menton sur Monaco ponr se Hvre! contre
)) cette éapitale, a une attaque aussi sauvage
qu'imprévue, o
)) On sait ce qui est arrivé la vi))o do Mo-
naco a été mise sur un pied de défense formi-
.dable; des canons ont été braqués du haut
des remparts .pour balayer'les assaiHants.
Le portes de la ville furent fermées, et un fort
ques sans doute, lame'l[eu)'eso!utibR était
bisn cvidemrnont cctie que nous venons
~d'enregistrer, uu acqui.ttement général.
Nous pouvotis-maintenant revenir Ma
métropole. Aussi bien,.un procès, assez
obscur de prime abord, et, par ceta. mê-
me, d'autant p[us intéressant, a occupé la
première chancre de notre tribunal ci il.
'Un commissâire-priseur encore jeune
et ayant joué dans sa sphére.un rôle assez
briHant, M. ThiHet, s'était assuré aux deux
compagnies le .PAen!c et ia A~ei'Me~s,
pour une somme de')50,000 francs;
Lapolice d'assurance portait cette clau-
se ordinaire et indispensable qu'en cas de
suicide le contrat était résolu de p!ein
droit'
Or, 'le 7 septembre,' M. ThiHet, de re-'
tour de Maçon; où itetattaHê faire une
partie de chasse, arrivait de. gr~nd matih'
Paris à la gare du chemin de fër~dë
Lyon:
H'retient aussitôt une. voiture pour se
faire transporter chez lui, fait charger 'sa
maÛe au bureau des bagages, la remet au
cocher, en lui disant 33, rue Lafntte
La-dessus il monter et la voiture part
il. était un peu plus de cinq heures et de-
mie. EUe gagne la place de la Bastille, et,_
un peu plus loin, juste a l'endroit où la
rue du Pas-dë-Ia-Mule débouche sufl~
boulevard Beaumarchais, une détonation
éclate. Le cocher n'a rien entendu; itva
toujours mais un passant nommé Webër
s'alarme de cette explosion il regarde du
côté où le coup est parti, aperçoit encore
!a fumée~ il mai'Ghe alors droit a !a voi-
ture; on rpuyrc.e.t.on.nc trouve qu'un ca-
davre..
Un fusn de chasse à .double canon fu-
mait encore entre les du mort.
détachement'de ~la garde locale sortie,po~
aDerMaTenc'ontr.e de. ces ouvriers inou'ens~
qui venaient réo!amcr leur satairc.
.s Comme ces ouvriers n'avaient préparé au-
cuno résistance, on s'empara d'eux sans beau-
'coup d'e~Ws. ÔnL a retenu dos lors cit prisoa
Manera et Barbera, qui fureRt considères
comme les chefs de l'attaque soi-disant, pré-.
méditée eontreMonaco..
x En dépit des réclamations adressées il y a
un mois par les autorités fédérâtes, le tribunal
de Monaco vient de condamner c ~sMar a?M (!a
:~a!eres età800fr. d'amende Dominique Ma'
ne'-a. citoyen tessinois, pour avoir .eu -la pré-
tcn'.iMt de réclamer son salaire et celui de ass
ouvriers'
Cette sentence, arrivée ces derniers jours
a la connaissance du Conseil fédérai, l'a enga-
gé a-adt-esser une seconde note énergique au
gouvernement do Monaco. Et comme je gou-
vernement sarde paraît avoir un. de ses res-
sertissants dms le même cas que Manera, le
ConseiL fédéral se concertere:'avec lui sur les
moyens de faire aboutir cette réclamation, qui
a naturellement fort ému les popm;: tiens du
'canton du Tessin-B »
TKt'quie.
(Correspondance particuhereda la P~BMeJ
t(Cons!antinopIe,31n]ars.
B J'entendais Ifierénumérer dans un bureau
de la Porte des faits qui peuvent-faire pepser
que le double titre du priace AtexaiidEë~ean
sera trss energiqùement maintenu, par la
France. Oa assurait qu'à la suite de la missida
de M. B.Alossandn à Paris, l'empereur aTait
-voulu se mettre, en relations directes avec le
prince de Moldavie et de Yalachie.EqHn.Hest
véfi6é aujourd'hui que tout Moldave ou Vala-
que est autM'isé a demander à nos consu!s a
Jassy, Bucharoat, Galatz et' Ibra.na unpasse-
port français, anad'éviterles ridicules tracas-
series imaginées par les autorités autrichien-
.nes.
? En attendant la. solution des questions
confiées à la diplomatie, la Porte poursuit ses
préparatifs-militaires..
La division formée pour le camp de
Choumia a commencé son mouvement..Lundi
i'infantens sera embarquée pour Varna, d'au
el)e continuera son chemin par terre; l'arti!-
~lerieetia cayalerie sont déjà en route depuis
:deux. jours. Hier et aujourd'hui encore, l'in-
fanterie à fait de grands exercices à feu en
présence du ministre de la guerre.
Les créanciers du patais ont accepté le
triple mode de payement qu'on leur om'ait
lesunsontpréféré"!epren~er,.qui;te second,
,qui le troisième. D'autres, ceux-ci sont peu
.nsmbreux, ont brûlé leurs vaisseaux: its veu-
'.lent être payés de suite et sans escomi~c.
B Ces jours demi-ers, M. le généra! Dura~d-j,
ministre do Sardaigne, a. remis au suitan ies
lettres de norification du mariage (le la prin-
cesse C!oti!deavec'!ë prince Kapotéon.'
» a On annonce que M. Tmu veEel/ambassa-
deur de France, sera de reiaur a Consianu-
no~fe le mai. `
nop*ele33mai.~ "c,
Pour toutes tes nouve!onsiëMes,
J. I-.L\HAS.
BULLETIN! COMMERCIAL
-.La situation du commerce ne c.bangi?
pas. ElÏe.cst.ce~qu'ëne était 1~ Y a un
mois,.quoique nous soyons arrives à i'b-
poque où les an'a.ires reprennent ord~n~u-.
rcmentdo l'acttYftô; cette annë~: i'incern-
'tude sur I'avcn!i' a.mpHche jusq.p''c-
sent !es négociants d'entt'eprendre au-
:c'une opération importance. Pius!eu."s.
branches d'industrie, qui avaient conservs
rendant quelque temps un bon coUt'fn!'
d'aG'aires.scnt atteintes ajcurtbur.psria
~stagnation 'des Hn'ai'res. C'est ainsi qu'a
~Mutbouse et.a'Roucn la vente dos; tissus
~de coton's'est ra!entio.H est'Yrai que ies
manufactures ont a lutter à la ibis' cor'e
tes dispositions peu faYorabies de t'ache-
teur et contre tànécco.sitébùc'iessc trou-
vent, par la hausse cont:nue!'e de ia ma-
nière première, d'éiëYer les prix de le'urs.
produits.
Les hiateurs~ n'ayant presque pas de
marchandise fabriquée à l'avance et su-
bissant chaque, semaine une. nbuveUe
Une .partie du cràue:,dë ce mathpureu'
avait été emportée par !e coup, et ie§ de-
bris de sa cer'oUe avaient jaiili avec son
sang dans l'intérieur de la voiture.
Ceci -d'it, vous comprenez l'intérêt du.
procès e.t vous connaissez par avance.la~
parties qui y ngurent.
Est-ce.un suicide ? est-ce un accident?,
En d'autres termes, les compagntesd'as-
surances doivent-elles payer aux.héritiors
de M. ThiIIet les cent cinquante mille ;fr.
pour. lesquel~il s'était assuré? 9
.L'accident dit out, le suicide dit wn.
To.ut dépend dejj'étiquette que !a justi-
ce va placer sur çe;co.up de fusil.
Et les quatre avocats entendus, dans
cette aHaire, M~ Plocque, de Seze, Grand-;
manche de Beaulieu;e.t Dësbpu.dets, de
s'escrimer à qui mieux, mieux pour dé;
montrer, qui l'une, qui l'autre, des deux
inte rprétations de cette mort.
Enfin, et conformément: à des conclu"'
siens très élevées de M. Pinard, avocat
impérial, le tribunal,.présidé parM. Be-.
noist-Ghampy, a rendu un jugement qui.
repousse le suicide, et qui; par: consé-
quent, déboute les deux compagnies d~as- r
surahces pour faire trtmnpher la famiDer:
Les débats ont été dignes, de cette c~'
se; EHe offrait de grands;'horizons .a
pensée, un .tliêrne intéressant ~l'argu-
mentation et aussi une p~Mre au senti.-
meHtpour attendrir l'éloquence et provo-
quer l'émotion.
M~ de Sèze, sans sortir de son sujet, a
été entraîné à faire cette description, plus
terrible que séduisante, de la Bourse w
«.Quand je pésètre sous les colonnes
de ce temple consacré d'abord au com-
merce qui vivine les empires, et dont on
a fait le temple du Veau d'or ;quandj'en-
'~NMM~s); mTNE~
Chez LISRAIRE-S et E!ARnHAN3S de. jMtTtdnx
et ~dans toutM les G~ss ae/GHSMINS '-DE ï'KS.
64< aM~ –8~.
~MM(APAR~iS~MJ~~
:MHB. tmprimN'ie SBERIÏRB et C..m8 Montmartre l!a.'
"~MBfE-CUCnSRIS-eAMANOPI.MTiE.
"'ON S'ÂBOKNË'Â' ~AMS.PE~O'NIMA~TB~1'Ë3.
~H
,t' eiz ~o~s, 32 en.; aa !e; G4 Fa I l', ¢i~ atois, ~7tFh utr A!v,' S~ qa
OCPARTEM-rS 6tXNO)S, 3~FR.; UN AK, Ci FS ) = i.X,MO!S, ~;FR:; UN AN,'84 FR.
A LONDRES: De!izy, Dav:eset G', i.-Finch !a!ïë, GorchiU.
LeportM paMen~spoMr
< HÈDAGTMN:
ACt-~ser~a SEG~AtM 'BB ~.RK~cTMN touEes !es commun!Mtii)ns reIaUves à h rédaction,
Rae~ntmartre,.M3/aKc~tr.
ABftrcMSNON n
_a
'C-' r ADMtMSTRATîON:
~~esseT~M.n/ROUYJ'andes~aÉRANTSEELAsoctÉ~Ë~tes communicatiODsre!a!iYcsM'admini
Rue Montmartre, H3.?raMc/f<
'.PcnFlesAKKoxcEsét'ATisp~'ES, s'adresser ~M.p~o.'reë'ssaur, plaça delà J~oaMa, 8:
"i~) '°~ d
'~B'i~'iMmîS ~'avfit.
.J,
BULLETIN DU JOUR;
'La crise MmistérteUe de Loadi-eSn'a
pas eu p~ur résultat la rett&iie du cebi-
~'Mes annonce, d'après une dé-
pêche ~graphique, que lord Derby et
ses collègues resteront au pouvoir et
t~s. Je Parlement ne s&ra < pas dissous.
Cet:o solution, a laquelle on. s'attendait,
est due surtout~ la gravité des circons-
tances extérieures; car si.lord Ma]mes-
Dury quittaitlesan'aires, le Congrès,'p'eut-
-être, n'aurait pas ~eu: Tei!c est du moins
l'opniion attribuée par !e 7'~es au miuis-
tèrc; Le cabinet présentera a la Chambre
un nouveau biU de réforme conforme aux
~o~x de la majorité.
Ces renseignements, dans leur ensem-
ble, sont ~évidemment exacts, puisqù'iis
sont conGrmés par Ic
journal, toutefois, prétend que.Ie Parle-
ment sera dissous six semaines après avoir
voté les fonds réclamés par les divers ser-
vices puNics. Le ~rn! ~~er~ser croit
savoir que lé général Peel et !ord Stanley
sortiront du cabinet, où entrerait M. Glad-
stone.
Nous publions plus IpJn une correspon-
dance particulière de~ Londres, où, 1 on
~o~ivera des considerattpns du plus haut
intérêt sur la situation actuelle de l'Angle-
terre et des partis qui 9~ disputentla. pré-
pondérance..
Quant au Congrès, nous ne sommes pas
en mesure, aujourd'hui plus qu'hier, de
donnera, nos lecteurs des nouveties posi-
ttves. T.es assertions les plu? contradic-
toires continuent à nous arriver par la
'voie des journaux et des correspondan-
ces. Mais il ne' faut pas oublier que la
gestion a résoudre, étant des plus déif-
cates, exigeait de longues négociations
préliminaires.
Plusieurs journaux allemands nous ap-
portent pourtant des. assurances de paix.
La~M~~g CtMe~ d'e ~cMoere, par exem-
ple, assure-.que lespuissances sont parve~
aues'à établir une base de négociations
taqùells.on a donné la forme d'un pro-
gramme préliminaire pour le Congrès. On
a, d'après ce journal, précisé dans ce pro-
gramme K des points dont l'acceptation
par la France et F Autriche donnerait sa-
lisfaction aux prétchtiônsfondées des deux
adversaires. B
i Les instincts belliqueux despjetits Etats
allemands ne paraissent pas près de se
ca)mcr.Le3!mars, aenJieu à Casse],
après une assez longue interruption~ la
réunion de la seconde Chambre. Le pré-
sident a ouvert !,a séance .par un discours
dont voici la conclusion:'
<. La reunion de la Chambre a Heu dans un
ïnomcnt des pius graves. La paix de .['Europe
est menacée par les dissidences de deux
grandes puissances, dont l'une apparLient à
notre patrie ahemande. On' peut Rbpérer en-
core que les puissances médiatrices sauront
conjurer ce danger. Mais si cette espérance
.devait échouer, aiors il faudrait que l'Allema-
gne se pohàt la question de. savoir si elle res-
tera spectatrice indiSerente de la guerre.
J~ Bien t,ue personne ne. puisse douter que
les descendants des anciens Celtes, Mêles à
leurs'tradiLions historiques de deux mitie ans,
ne soient animes du merr e esprit qui .a prou-
ve. que la conscience de Punité du peuple ai-
lemand existe dans toutes les contrées de no-
tre patrieaUemande~ je crois, neanmoms,qu'il
est du devoir de la représentation nationate
de témoigner publiquement que iosHessois
sont prêts a défendre de toute leur énergie, et
de concert avec les autres races allemandes,
l'honneur, l'ihvioiabiHté et l'indépendance de
l'Allemagne partout.-où elle pourrait ên'e me-
nacée. J'invite les membres de la Chambre a
manifester qu'Us sont d'accord avec ce que je
Viens de dire en se levant.
Tou~s les membres se lèvent, s''
~EU~LLETON BE LA PRESSE
DBLUKDtsom~ Avait. 1859. 1
~cûmamM~
LXXXIX"
L6 deuxième coaseil de guerre de Bone
(~gerle), saus la pi'csi.dsnce d&M~ le çp-
9oitel Memsa'er, yient: de terminer une af-
faire qui avait passionné- les esprits dans
notre colonie afncame. L'opinion pubM-
que s'émeut- tpujQUt's lorsqu'un procès
S.ort des proportions étroites d'un faitin-
dividuei pour révéler une situation géné-
rale ou aceuser un caractère, c'est-à-dtre
torsqu'il met, en relief un type ou un tra~t
de mœurs. Au procès, doQt;nous parlons,
Cn avait d'àBord attribue cette portée.
'.EnAjgérie, sur~cette terre que la con-
quête nous a ouverte et que la civiiisation
-'ooit no'us assimiler, ~deux éléments, sont
enlu'tte,i!s.sëdisputenMetQrram,:rin-
-Su'ence, ~autorité. C'est à qui des deux'
absorbera l'autre. L'eiément .militaire ,et
l'élément civil vivent côte a .côte dans la'
permanence d'un antagonisme secret: et
quand le moindre conSit se manifeste, l'a-
terte est donnée dans les deux camps.
C'était justement la ce qui était arrivé,
dans les circonstances sur lesquels la
~usticemHitaire vient deseprononcer.
M. Gautier d'Aubeterre, colon'et pro-
pî-Iétaire a Bougie,,avait pour. debimut-s
plusieurs Kabyks de Taourirt-Ighil. Pour
~cs réduire au paiement, II avait eu ~uet-
~uefois recours l'entremise' efjcace de
En Italie, Témigratiôn pour le Piémont,
va toujours s'accroissant, suivant les jour-
naux de Turin. L'Op/n/'ong dit qu'on fait, à à
Rome dos souscriptions phur donner aux
jeunes volo~aires les moyens de se ren-
dre sur !o territoire sarde, et que: trois
cents déjà sont prêts a partir. Cette ten-
clance,.d'aprèsle mêmeJjournaI, se.mani-
feste avec énergie àPerug~Io et dans toute
l'Ombrie.
L'Espagne vient d'obtenir du Maroc
d'importantes concessions. La p~c~. de
MeH)Ia:!ura désormais les limites qui lui
appartiennent en vertu des traités; de
sorte que la garnison, protégée par une
frontière étendue, ne se trouvera pas tou-
jours sur le qui-vive. Le gouvernement
marocain a promis de prévenir et do châ-
tier les excès des habitants du RiS', et la
délivrance des prisonniers aura lieu sans
aucune condition.
On croit qucl'émancipation des paysans
russes sera proclamée par un manifeste
ImpériaHe 20 septembre prochain, jour
où rhéritier présomptif de la couronne
aura atteint sa seizième année, qui est,
en Russie, l'âge iixé pour la majorité.
Le y:'H!< .dans sa. correspondance de
l'Inde, reproduit une lettre .intéressante,
adressée pai\ Nàha-Sahil) à Jung-Baha-
dour. II.paraîtrait résulter- de ce: docu-
ment que le Nana, la Begum et leurs par-
tisans croient avoir des raisons de comp-
ter sur la protectioa de ce chef. Jung Ba-
hadour a pris !ës armes en faveur de l'An-
gleterre au moment où l'insurrection
ayait atteint son plus formidable dévelop-
pement aurait-il attendu/pour soutenir
les insurgés, le jour où leur cause paraît
perduosansressources?
ALEX. BONJŒAU.
L'agence Havas-BtiIIier nous transmet
les dépêches .sùrvantes:
.
pas sa démission et qu'itn'y aura pasnonpius
de dissolution du Parlement le cabinet cou-
servera le pouvoir parce qu'il prétend que la
situation des affaires- extérieures rend'~on
maintien nécessaire, car si iord Malmesbury
ne devait pas représenter l'Ang!eterre au Con-
gres, U n'y aurait, peut-ôtre pas de Congres.
Le ministërc, ajouts .le Ttr"es, fera un nou-
veau bill de réfocme conforme au vot.e de la
Chambre..
x Le j~orKM!~ Post affirme à son tour que !e
B':inistëre conserve le pouvo-ir mais il y aurait
une dissolution six semaines après/que le
Parlement aurait voté les divers services pu-
Mes.
Suivant. le M~'Kt)~~(Iucrftse)', !o général `~
Peel et, lord StaHicy cesseraient, de jaire par-
tie du cabinet où entrerait M. Gtadstone. J
))L'l?'a&a est arrivé de New-York avec des
:nouveilesdu~.mars. Le Congres de Etats-
Unis ne devait pas tenir .do session extraor- i
dtM.iré. A Toroa~o,au Canada, un nouveau ta- <
rifavaitétéàdoplé.a )
KMarseiUe,4aYrit.
.sLëprincë.Troùbetzkoï et M. de Toulon- i
gepn sont arrivés .a Marseiiie pour recevoir la (
gt'ande-duchcsse Marie de Russie, qui est at- j
.tendue aujoard'hui d'Italie par un vapeur de
guerrerusso.
)? La Compagnie du chemiodo fer a préparé
pour-Son~Altesse Ïmpériate un '\vagon d'hon-
neur.
Le bruit court, sur. la foi d'une dépêche de
commerce, que ies blés étrangers seraicntad- ]
mis en franchise en SicHe.~ »
(Correspondance particuiière de )a .PrMM.)
'<(LdndrGS,3!a.vritt859.'
Monsieur, ia libre Angleterre vient de
donner au monde un grand spectacle:
j'entends'un solennet débat sur la r~orme
électorale entre Jiauts personnages, tous
M. Wagner, lieutenant de spahis et repré-
sentant du bureau arabe de la localité.
Les débiteurs s'étaient tous exécutés,
fora un seul'très réfractaire. Pour avoir
aussi raison de celui-là, M. Gautier d'Au-
beterre se présenta, dans la n~atinée du 9
août, chez le lieutenant Wagnc.r, auquel
sans résultatjl avait écrit la veille.
Le lieutenant était encore aa lit, et le
colon attendit qu'il fût levé: Quelque
temps après, M. Wagner sortit de son bu-
reau et reçut M. Gautier dans le vestibule,
où M l'interrogea brusquement sar le but
de cette visite matinale,
Une discussion s'éleva bientôt entra les
:deux, discussion où tout l'emportement et
~tous lés torts soh~mis du coté du mititai-
rë ou du côte du colon, selon qu'on adopte
deux versions comp!étemeht:cbntrairès.
Quoi qu'il en soit, il arriva un moment où
M.' Gautier, à bout de patiehce,selon les
uns, ou partant auïepôs, selon !es autres,
se seraltexalté aupoint de dire au liëuté--
nant « Vous ne traiterez pas les'Français
comme vous traitez. les Kabyles, et, si
nous étions dans les rues de Bougie, je
vous cinglerais la Ggure d'un coup .de ma
cravache.'))'
-De.vantce.tte exaspération, le lieutenant
ordoRne à ses cavaliers de s'emparer du
colon, de lui arrachsr sa'cravache et de lé
condHire a Bougie. Aiors,: deux d'entre
eax,.d'apres las.ordres de leur chef, se
saisissent do M. Gauler et l'aEtachent vi-
goureusementpar te poignet droit Puis ils
l'obligent a monter à cheval et y montent
eus.-mH.mes. L'un précède M. Gautier, ce-
!i-Ia tient le bout de la corde au moyen
de laqùeDe le colon est i:é;p;u' te poig:ict,
Fautre monte à la suite portant $on fusil h
la grenadiere,
plus 'ou moins Intéressés a en.repousser'
le principe, et qui tous.néanmo.ins, quoi-
que a des degrés divers; se sont'dédares
prêts a l'admettre, -1
))Qu& les observateurs superficiels -6t
les Apolitiques myopes nous signalent
tant qu'ils-voudront les côtés .obscurs du
régime qui ouvre devant tout le monde la
discussion, de ce qui intéresse tout le
monde, et fait- de chaque citoyen d'un
pays un être pensant qu'ils nous parlent
tant qu'ils voudront des ambitions que ce
régime enflamme, des jalousies qu~l ali-
mente, des petites intrigues auxqueILe.s H
se prête; en vérité, c'est a peine'si cela
mérite d'être nié et je suis prêta recon-
naître, pour peu.qu'on le désire, que l'è
ministère conservateur do lord Derby a
présenté un.bill sur la réforme électorale
sans vouloir cette réforme; et que lord
John Russe! en repoussant le bill com-
me entaché du délit d'exclusion à l'é-
gard delà classe ouvrière, a eu en yue,
parmi beaucoup .d'autres choses, la con-
quête d'un pprtëfeuitle deprenM'ey; et que
lord Palmerston a offert lord John Rus-
seU un appui singulièrement-suspect d'ar-
tince et de'rivalité sourde, en suggérant,.
après avoir combattu la proposition minis-
térielle, que, même à côté dèleurbill par
terre, les ministres feraient bien de .rester
debout. Oui, sans doute, il.peut y avoir
du vrai en-tout ceci, et la naïveté serait
grande de croire .que -les intérêts privés
s'oublient entièrement dans la ~echercho
du bien puMic. Mais .qu'importes! le pro-
grès s'accomplit par ce moyen même, et
si la liberté~ faisant des marmites humai-
nes la matière de ses succès, poursuit sa
nïarche sur un char de triomphe que.traî-
nent les passions mystérieusement asser-
vies a son empire ?
)) Il faudra que je revienne sur le débat
dont on s'est tant préoccupé ici, parce
qu'il éclaire d'une vive himière les condi-
tions qui, en Angleterre, servent de base
a l'exercice du pouvoir/La question du
moment, c'est la crise ministérielle. Com-
ment va-t-elle se dénouer? Pro.bl.ème Un,
membre Important de la Chambre des
communes me disait tout a'l'hem'e que le
cabinet avalt-porté sa démission à la reine,
qui avait refusé de l'accepter, eu égard
au. danger de disloquer la machine poli-
tique en présence des complications ac-
tueilesde l'Europe. Voila certainemept un
prétexte dont lord Derby, M. Disraeli, sir
BuhverLytton; les' ministres enfin, pour-
ront se couvrir sans trop de mauvaise grâ-
copourgarder'leurs chcrs portefeuiltes.
)) Et puis, its sont fondés a dire qu'âpres
tout. ils n'ont pas faitdubill une question
de cabinet 'qu'i's ont proposé'"cë 'qu'i's
croyaientle pius avantage.ux au pays, sans
se refuser aux amélioi'atioM dont il serait
possible qu'on jugeât leur œuvre suscep-
tible, et que, par conséquent, leur hon-
neur n'est pas engagé dans leur défaite.
C'est sous ce point de vue, du resio, que
ia-chc'so avait été présentée d'avance pat-
sir ButwerLyttoh, l'ingénieux romancier
que vous'savez: devenu le coHèguo-de~
cet au-tre-romancier, M. DIsra!i. Ajoutez
à cela qu'en restant a leurptace, les mi-
nistres ne, feraient que _sc. conformer au
conseirquelcur.a donné,- au plus fort"de
!à:!utte, un de leurs plus notables adver-
saires, lord Paimerston, lequel,.voyanison
rival lord JobnRusseU en pusse de~deve-
nirpre!piër'ministre; lui a'joué ce.mau-
vais tour de lui barrei'.le chem!h,'touLcn
se!'aage."
constitutionnelles sont là Un journal très,
acharné a la ruine du'câbinotrappeHe,c~e
matin, que Robert Waipoie se retira de-
-vant une majorité dé cinqmembres seu-
fement;Iord North; avec une majorité de
dix; lord'SIdmouth, avec une majorité de
Ils partent ainsi tous les trois.
Mais bientôt, a une très courte distance
et vers.un endroit où I& route -far.nc un
embranchement, le colon s3 deiiv;e du
.noeud qui le retient, et, tançant son cheval
au galop, il fuit éperdu vers une forêt vpi-
'siE'e.' tt
Ce mouvement est s aperçu du bo.rj, et,
pour prêter main-forte aux deux cava-
liers, le lieutenant Wagne.r en en.voie'un
troisième à la poursuite du fugitif. Bi&n-
,tot ils sont trois qui se précipitent au ga-
lop sur les traces du coton; celui-c* a l'a-
vance du terrain, mais ses ennemis ont
l'avantage dunbmBre et des armes deux
coups de feu se font entendre, heureuse-
ment M. Gautier n'est pas atteint.
Unpeuplus tard,'l'un des cavaHërs, le
.Kaby e. Tahar-B o uchmah, à voue d evant
plusieurs personnes, ~tfu'i! a tire sur M.
Gautier « II faut qu'il ait de la chance,
dit-il, js l'ai tiré de bien près; je l'ai man-
que, c'est Allah qui l'a préservé! a
Pour tous ces faits, trois accuses étaient
traduits devant Je.cpnseil de guerre.
.Le Kabyle Tahar-Bouchmah, pour ten-
tative d'homicide vpiqntaire.
Le .lieutenant Wagner, ~.pqur abus de
pouvoir.
Et le colon Gautier d'Aubeterre, ,pqur
insuttes envers un ofRcier dans l'exercice
de ses fonctions.
Us ont été acquîtes tous les trois, le Ka-,
byle à l'unanimité, )e lieutenant à lama'
jorita, et le colon la minorité de faveur
seulement, c'est-a-diœ cpt'il.a tcn(.r à fort
peu do'chosp que M.. Gautier d'Aubeterre
fûtseul.condam~e.. <
M~.0i!n''i.er,.a\'ocat,du colon,àprts des
conciusions' et fait des réserves sur divers
points~ et notamment sur. l'incompétence
trente-sept r lord Tjiverpool, Ie;jôùr où il
eut contre !m quatre 'voix, et le duc de
Wellington, tout vainqueur de ~Waterloo
qu'ilétatt.leJGUEoû ii~en compta contré
lui vin~-neuf. Dans un pays do pr6c6-
dents comthe. celui-ci, un arguménthisto-
rique de ce genre n'est pas sans valeur,
ctiareooh~'on de lord John-Russëll ayant
passé a )a majorité de trente-neuf voix,
ta position do lord Derby et de ses collè-
gues est proclamée bien haut intenable
par cehx qui sont impatienta de voir'a à
Downingstreet de nouveaux visages.
)) Aussi bien, le ministère ne saurait, en
dépit qu'il en ait, se maintenir jusqu'au
bout contre vènfs 'et marée. Que gagne-
rait-il à éviter aujourd'hui le sort qu'il lui
faudrait peut-être subir demain? Car rien
ne prouve, tant s'en faut, que la majorité
qui vient de se déclarer contre lui soitpu-
rement accidentelle. 11 importe de ne
point perdre de vue que l'existence du ca-
binet de lord Derby a été une existence
d'emprunt. Il a vécu,'chose étrange, beau-
coup moins par l'appui de ses partisans
'naturels que par l'aHianca momentanée
des .champions les plus ardents du libéra-
lisme, ceux-ci aimanta se bercer de l'es-
poir q~'un ministère tory, par le besoin
même qu'il aurait d'eux, s.erait forcé d'al-
ler en ayant. Malheureusement, leurs pré-
visions ne se sontpoint tout afait réalisées.
~) Au fond, l'attitude desministres tories,
dans:cette question de la réforme électo-
rate*, à été celle d'hommes qui ourent
d'une main ce qu'ils se'p.ressent de reti-
rer de l'autre. I)s avaient a" étendre le
droit de suurage, et leur bill n'a été, en
réalité, qu'un mécanisme très ingénieuse-
ment imaginé'pour avoir l'air d'accor-
der ce qu'on refusait témoin la clause qui
admettait parmi les électeurs tout ouvrier
ayant soixante livres sterling dans une
caisse d'épargne. L'Intention paraissait
bonne, assurément; mais quand on en
est venu faire le compte de ceux
qui par cette porte, seraient reçus
dans le sanctuaire, H s'est trouvé que la
mesure ressemblait ,à une mystiËcation;
Donner etrétenirBe vaut. C'est pourquoi
les radicaux doivent se sentir fort embar-
rassés dans !e système qui consiste a. ac-
complir par les tories le bien qu'ils n'at-
tendent pas des whigs. Et de là vient que
M.Roo*)uçk, xprcs avoir tonné, ;ch; vrai
paysan du Danube qu'il est, contre lord
Patmerston, à .&ni. par voter contra lord
Derby. Nos .qu'à'ses yeux le premier
vaille mieux que le second; loin delà,!
Mais le moyen qu'un représentant de
.Shefacld, cette active fourmilière d'ou-
vriers, se prononçât-en faveur d'une ré-
forma ou'relémcnt,o'jvri.cr n'avait p'omt
de piace!
«.Vous le voyez, monsieur, là: situation
est assez.compiiquée. Mais, je !e répète,
malgré tout cëia, que. dis-je? à l'aide de
tout ceta, le progrès,suit son cours en An-
jgleteri'e, ia vie politique s'y développe,le
règne de ~a justice s'y caisse depius en
.plus deviner. Si yous mo demandiez vers
'taqueUecfs cesdcux grandes fractions de
Tm'istocratie angiaiso., les .tories~ et !os
'v.'higs, mes préférences inclinent, je ser.ais
fort embarrassé do vous.rup&ndrë, n'étant
ni de l'un ni de l'autre camp mais, ce qu e
je sais bien, c'est;quc'!eur rivatito~ même
sert !d chose publique; c'est que, si le
pouvoir est entre êi'es au concours, ia pp-
putanté y est aussi; c'est qu'elles sont
'toutes, ies deux ~obligées, nG fut-ce,que
par égoïsme ou ambition, de se concilier
.i'opinion publique,, et, dans ce but,' d'ai-
der au mouvsmentdes cœurs et des es-
prits. '<
)) Merveilleux résultat des institutions
qui laissent de la marge aux'évolutions de
la pensée et au sentiment dé la dignité
humaine! L'amour du progrès, qui, ail-
du cer~eil de guerre. Oo regrette de n'a-
voir pas pour ces.actes mixtes des tribu-
naux m!xtcs. Aussi, nos.pères y avaient
songe eu établissant des chambres Mn'-pa;
~'es pour juger les diEFérends qui divi-
saient'les protestants et les catholiques.
.L'animation des débats eût seule, et, a
défaut d'autres-renseignemeRts, témoigné
dé l'exaltatioB ;des esprits au sujst'de ce
procès.
Le défenseur du Kabyle Tahar-Bouch-
mah,M° Chappuy, a accusé M. Gautier
d'Aubeierre d'avoir exploité réveRemeQt
pour usurper l'intérêt qui s'attache aux
"victimes et provoquer une démonstration
de l'opinion publique dans la colonie. On
a, s'écrie-t-il, fait beaucoup de bruit pour
peu de chose une feuille cherchant la la
publicité :s'est. emparé de l'anaire pour
causer-d J/ scandale le, fond de tout ce!a
n'est pas, comma on l'a dit tragiquement,
la chasse au colon, majs bien Jâ chasse à
l'abonné.' -?
Asontbur,M~.ÔIlIvier aparië de l'ar-
bitraire et des rigueurs inexcusables de
certams chefs. D'âpre~ lui, 'M. Wagner
serait cputumier de ces façons brutales.
Sans youlqir; porter atteinte, ajoute-t-11,
son honneur mUItau'e m déprécier les
services ~qu~il 'a rendus a la: France, M.~
Wagner est encore imbu des -mœurs un~
peu.barbares de son pays, et on voit bi:en'
qu'il.a du sang russe dans les veines.
Et l'avocat cite à l'appui plusieurs cer-
tincats,deTun desquels il résulte qu'un
Kabyle aurait été mis en sang dans les
rues.mêmes dëBougie, ptlaissé pour mort
surlaplace, parce qu'i) aurait frôlé par.
mégarde la robe d'une dame alaqueileM.
Waguerdonnaitlebras.
Au milieu de ces exagérations rénipro-
~curs,.suppose o~.p.x!ge!aQt'd'e'~orts,
développé ici d'une m~n~r'e s! calmée)
si prévue, que, souvent, ce 'développe-
ment s'opère ayant .qu'on s'en so'it pour
ainsi dire aperçu.
)) Qui pariait de là réibrnte électorale, il
y a-quelques mois, en Ang!eterre? Per-=
sonne et l'on peut dire que i'a~~a~oM
commencéo a cet égard par M. Brig'ht eat
restée, maigre toute l'éloquence de l'agi-
tateur quaker,bien au-dessous de ce que
comportaient la grandeur morale et l'in-
térêt pratique dé la question soulevée.
Mais elle était, cette question, dans le cou-
rant naturel et logique des choses; etvoi-
la pourquoi il a suffi que quelqu'un la
posât pour que, sans convulsions, la né-
cessité de s'en .préoccuper parlât aussitôt
a.tous. A ceux-là le bonheur et la gloire de
s'avancer d'un pas sûr que la liberté pré-
cède, portant ala main sonnambeau ))
Pour extrait :J.MAH!AS.
NOUVELLES DE L'EXTERIEUR
S:sse..
(Correspondance particuliers de la PrctM.)
« Berne, 2 avril.
La Confédération a un conSit avec le gou-
vernement de Monaco qui. prend des propor-
tions assez graves pour que je vous en trans-
mette un historique un peu complet, basé sur
desdpcumentsofucieis..
'.s H ya environ trois ans, le prioce le Mo-
naco avait..voulu créer dans- sa capitale un
grand établissement ds bains de mer~et une
maison de jeu devait être annexée à. l'étaHlis-
sément, comme cela se voit dans la plupart
des bains d'Allemagne. Le prince espérait
sans doute qu'il en résulterait un .accroisse-
ment notable dans ses revenus, et que la viffe
~de Monaco acquerrait plus d'importance par
suiL& de l'afûuence des étrangers.
B Par une ordonnance du 26 avril 1886, le
prince concéda, en conséquence, nn privilège
à de certains entrepreneurs~ et s'associa me-.
me à l'entreprise au moyen d'une mise de
fonds.
t Cette entreprise ne.réussit pas on dépen-
sa beaucoup'plus d'argent qu'on n'en avait.
.Des plaintes s'élevèrent de 'toutes parts, et
bientôt le désordre acquit une telio gravité
que le prince, voulant éviter un grand scan-
dale, dut rendre, le 1'~ septembre 1838, une
nouvelle ordonnance psur suspendre l'exploi-
tation du privilège, et. enjoindre a la société,
concessionnaire.de faire honneur à ses enga-
gements dans un bref délai, à défaut de quni
de privilège serait retiré.,
''Cet acte ne produfsit aucun eu'et; la si-
tuation des créanciers, bien foin de s'.iméiio-
rer, s'aggrava plutûL.Un nombre considérable
'dc.famiHës se virent menacoes de perdre une.
portion notable de leur modeste fortune.
s Les plus compromis étaient un Suisse, Do-
nnniquGManera, chef maçon, eJ, le marchand
de bois Barbera, qui avait fuurm les bois de.
~construction.
s Manera et D~rbcr.a ayant été prévenus
que l'entrepreneur du )n maison de ..jeu,
ieur débiteur, devait se trouver a Monaco Je 4
'février.1859, et qu'H proposerait un règlement
'a ses créanciers; eurent, l'idée'des'y rendre et
de se faire .accompagner de leurs .ouvriers,~
~pensant quêteur présence inspireraitquetquo
intérêt à l'entrepreueu)'
)) H n'est pas hors do'propos défaire remar-'
~quér que, parmi leurs vingi. ouvriers, trois
.seulement étaient des. habitants de Menton;'
les autres étaient tous des Suisses, !a plupart
du canton du Tessin, attirés depuis peu a
~Menton par ]es entrepreneurs des nombreuses
constructions qui s'éteventde tous cô~és.dans
cens viile.'Du,reste., aucun d'eux n'avait
;d'armes.
C'est cependant ce j'assemblement que le
jourijal de M'oaaco, l'de:t, a signalé cominë é
une réunion de bandes armées se dirigeant.
a do Menton sur Monaco ponr se Hvre! contre
)) cette éapitale, a une attaque aussi sauvage
qu'imprévue, o
)) On sait ce qui est arrivé la vi))o do Mo-
naco a été mise sur un pied de défense formi-
.dable; des canons ont été braqués du haut
des remparts .pour balayer'les assaiHants.
Le portes de la ville furent fermées, et un fort
ques sans doute, lame'l[eu)'eso!utibR était
bisn cvidemrnont cctie que nous venons
~d'enregistrer, uu acqui.ttement général.
Nous pouvotis-maintenant revenir Ma
métropole. Aussi bien,.un procès, assez
obscur de prime abord, et, par ceta. mê-
me, d'autant p[us intéressant, a occupé la
première chancre de notre tribunal ci il.
'Un commissâire-priseur encore jeune
et ayant joué dans sa sphére.un rôle assez
briHant, M. ThiHet, s'était assuré aux deux
compagnies le .PAen!c et ia A~ei'Me~s,
pour une somme de')50,000 francs;
Lapolice d'assurance portait cette clau-
se ordinaire et indispensable qu'en cas de
suicide le contrat était résolu de p!ein
droit'
Or, 'le 7 septembre,' M. ThiHet, de re-'
tour de Maçon; où itetattaHê faire une
partie de chasse, arrivait de. gr~nd matih'
Paris à la gare du chemin de fër~dë
Lyon:
H'retient aussitôt une. voiture pour se
faire transporter chez lui, fait charger 'sa
maÛe au bureau des bagages, la remet au
cocher, en lui disant 33, rue Lafntte
La-dessus il monter et la voiture part
il. était un peu plus de cinq heures et de-
mie. EUe gagne la place de la Bastille, et,_
un peu plus loin, juste a l'endroit où la
rue du Pas-dë-Ia-Mule débouche sufl~
boulevard Beaumarchais, une détonation
éclate. Le cocher n'a rien entendu; itva
toujours mais un passant nommé Webër
s'alarme de cette explosion il regarde du
côté où le coup est parti, aperçoit encore
!a fumée~ il mai'Ghe alors droit a !a voi-
ture; on rpuyrc.e.t.on.nc trouve qu'un ca-
davre..
Un fusn de chasse à .double canon fu-
mait encore entre les du mort.
détachement'de ~la garde locale sortie,po~
aDerMaTenc'ontr.e de. ces ouvriers inou'ens~
qui venaient réo!amcr leur satairc.
.s Comme ces ouvriers n'avaient préparé au-
cuno résistance, on s'empara d'eux sans beau-
'coup d'e~Ws. ÔnL a retenu dos lors cit prisoa
Manera et Barbera, qui fureRt considères
comme les chefs de l'attaque soi-disant, pré-.
méditée eontreMonaco..
x En dépit des réclamations adressées il y a
un mois par les autorités fédérâtes, le tribunal
de Monaco vient de condamner c ~sMar a?M (!a
:~a!eres età800fr. d'amende Dominique Ma'
ne'-a. citoyen tessinois, pour avoir .eu -la pré-
tcn'.iMt de réclamer son salaire et celui de ass
ouvriers'
Cette sentence, arrivée ces derniers jours
a la connaissance du Conseil fédérai, l'a enga-
gé a-adt-esser une seconde note énergique au
gouvernement do Monaco. Et comme je gou-
vernement sarde paraît avoir un. de ses res-
sertissants dms le même cas que Manera, le
ConseiL fédéral se concertere:'avec lui sur les
moyens de faire aboutir cette réclamation, qui
a naturellement fort ému les popm;: tiens du
'canton du Tessin-B »
TKt'quie.
(Correspondance particuhereda la P~BMeJ
t(Cons!antinopIe,31n]ars.
B J'entendais Ifierénumérer dans un bureau
de la Porte des faits qui peuvent-faire pepser
que le double titre du priace AtexaiidEë~ean
sera trss energiqùement maintenu, par la
France. Oa assurait qu'à la suite de la missida
de M. B.Alossandn à Paris, l'empereur aTait
-voulu se mettre, en relations directes avec le
prince de Moldavie et de Yalachie.EqHn.Hest
véfi6é aujourd'hui que tout Moldave ou Vala-
que est autM'isé a demander à nos consu!s a
Jassy, Bucharoat, Galatz et' Ibra.na unpasse-
port français, anad'éviterles ridicules tracas-
series imaginées par les autorités autrichien-
.nes.
? En attendant la. solution des questions
confiées à la diplomatie, la Porte poursuit ses
préparatifs-militaires..
La division formée pour le camp de
Choumia a commencé son mouvement..Lundi
i'infantens sera embarquée pour Varna, d'au
el)e continuera son chemin par terre; l'arti!-
~lerieetia cayalerie sont déjà en route depuis
:deux. jours. Hier et aujourd'hui encore, l'in-
fanterie à fait de grands exercices à feu en
présence du ministre de la guerre.
Les créanciers du patais ont accepté le
triple mode de payement qu'on leur om'ait
lesunsontpréféré"!epren~er,.qui;te second,
,qui le troisième. D'autres, ceux-ci sont peu
.nsmbreux, ont brûlé leurs vaisseaux: its veu-
'.lent être payés de suite et sans escomi~c.
B Ces jours demi-ers, M. le généra! Dura~d-j,
ministre do Sardaigne, a. remis au suitan ies
lettres de norification du mariage (le la prin-
cesse C!oti!deavec'!ë prince Kapotéon.'
» a On annonce que M. Tmu veEel/ambassa-
deur de France, sera de reiaur a Consianu-
no~fe le mai. `
nop*ele33mai.~ "c,
Pour toutes tes nouve!onsiëMes,
J. I-.L\HAS.
BULLETIN! COMMERCIAL
-.La situation du commerce ne c.bangi?
pas. ElÏe.cst.ce~qu'ëne était 1~ Y a un
mois,.quoique nous soyons arrives à i'b-
poque où les an'a.ires reprennent ord~n~u-.
rcmentdo l'acttYftô; cette annë~: i'incern-
'tude sur I'avcn!i' a.mpHche jusq.p''c-
sent !es négociants d'entt'eprendre au-
:c'une opération importance. Pius!eu."s.
branches d'industrie, qui avaient conservs
rendant quelque temps un bon coUt'fn!'
d'aG'aires.scnt atteintes ajcurtbur.psria
~stagnation 'des Hn'ai'res. C'est ainsi qu'a
~Mutbouse et.a'Roucn la vente dos; tissus
~de coton's'est ra!entio.H est'Yrai que ies
manufactures ont a lutter à la ibis' cor'e
tes dispositions peu faYorabies de t'ache-
teur et contre tànécco.sitébùc'iessc trou-
vent, par la hausse cont:nue!'e de ia ma-
nière première, d'éiëYer les prix de le'urs.
produits.
Les hiateurs~ n'ayant presque pas de
marchandise fabriquée à l'avance et su-
bissant chaque, semaine une. nbuveUe
Une .partie du cràue:,dë ce mathpureu'
avait été emportée par !e coup, et ie§ de-
bris de sa cer'oUe avaient jaiili avec son
sang dans l'intérieur de la voiture.
Ceci -d'it, vous comprenez l'intérêt du.
procès e.t vous connaissez par avance.la~
parties qui y ngurent.
Est-ce.un suicide ? est-ce un accident?,
En d'autres termes, les compagntesd'as-
surances doivent-elles payer aux.héritiors
de M. ThiIIet les cent cinquante mille ;fr.
pour. lesquel~il s'était assuré? 9
.L'accident dit out, le suicide dit wn.
To.ut dépend dejj'étiquette que !a justi-
ce va placer sur çe;co.up de fusil.
Et les quatre avocats entendus, dans
cette aHaire, M~ Plocque, de Seze, Grand-;
manche de Beaulieu;e.t Dësbpu.dets, de
s'escrimer à qui mieux, mieux pour dé;
montrer, qui l'une, qui l'autre, des deux
inte rprétations de cette mort.
Enfin, et conformément: à des conclu"'
siens très élevées de M. Pinard, avocat
impérial, le tribunal,.présidé parM. Be-.
noist-Ghampy, a rendu un jugement qui.
repousse le suicide, et qui; par: consé-
quent, déboute les deux compagnies d~as- r
surahces pour faire trtmnpher la famiDer:
Les débats ont été dignes, de cette c~'
se; EHe offrait de grands;'horizons .a
pensée, un .tliêrne intéressant ~l'argu-
mentation et aussi une p~Mre au senti.-
meHtpour attendrir l'éloquence et provo-
quer l'émotion.
M~ de Sèze, sans sortir de son sujet, a
été entraîné à faire cette description, plus
terrible que séduisante, de la Bourse w
«.Quand je pésètre sous les colonnes
de ce temple consacré d'abord au com-
merce qui vivine les empires, et dont on
a fait le temple du Veau d'or ;quandj'en-
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