Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1859-04-05
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 124274 Nombre total de vues : 124274
Description : 05 avril 1859 05 avril 1859
Description : 1859/04/05. 1859/04/05.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4782925
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/11/2007
ment de ses ~aUc~. ÎI serait ~tfutt!e de rap-
peler a l'attention de Leurs Seigneuries les
circonstances qui ont produit la situation ac-
tuelle des anairegpubfiques.
Leurs Seigneuries doivent aveir présent a
leur souvenir que jeudi, à la Chambre des
communes, après un débat de sept séances
auxquelles assistaient presque tous les mem-
bres, le noble lord'représentant de la Cité
de Londres a présenté un amendement au
bilt soumis à la Chambre parle gouvernement
de S. M., dans le but d'améliorer la représen-
tation du peuple, et que cet amendement a
éié adopté. P,èndantt()ut le cours de ma car--
riëre de plus de ireiïte-cinq années, je n'ai
jamais vu un débat auquel il se soit mêlé
''aussi peu'' d'âpreté que dans celui dont je
~arle..
Le ton et la mesure qui ont présidé a la dis-"
cussionfont honneur aux deux''côtésdela
Chambre, et reportent forcément Leurs Sei-
gneuries a l'époque dès grands triomphes po-
litiques. Je me réserverai a moi-même,-jus-
'qu'h la dernière partis de l'exposé que j'ai a
."faire a IsT Chambre, toutes les observations
'Que je pourrai avoir à offrir surcette discussion.
'Mes coftègues ont été d'opinion unanime que
revote a eu-pour résultat de ne laisser que
denx alternatives au gouvernement de S. M.,
%udWrir sur-le-champ leur démission a S.
M-, oti d'en appeler à un tribunal pfus élève,
é'ést-à-dü·e`au juge'ment du pâÿs on; général:
c'est-à-dire au jugement du pays en'général.
Des gommes fort peu biënveiUan.ts ohtfpre-
tehdu'-qu'une autre voie ëtait ouverte au gou-
vernement que c'était de prendre, pour non
avenue la décision de la Chambre des com-
munes, en laissant tomber le biM et en pour-
Sai'vant les travaux ordinaires de la~ session.
Jdais~je crois iqu'eu adoptant ce moyen, c'eut
ëtê manquer d'égards envers la Chambre des
communes. Envisagé tel qu'il est, le vote est,
au fond, un vote de manque de con6ance, etL
il me semble que. s'il n'avait nul égard a une
position sémblaHe, le gouvernement s~expo-~
ferait gravement au reproche d'indiS'érënce.
Avant d'exposer la ligne de conduite que mes
~Oitègùes étmoinous noùsjproppsons de sui-
-Yrë,'avec l'approbation de S. M., je prierai
Ëèurs Seigneuries; de v6u)oir .bien écouter .at-
tentivement l'histoire de la politique de ces:
dernières années.
''Lë/nobte lard trace le tableau de l'état d~
-partis pendant les dix ou douze dernières an-
ïîéôs, et, eh parlant du parti conservateur, il,!
fait remarquer que le puissant appui qu'il a
rè~uesten quelque sorte dû à sa: propre con-
sidéraHon on s'imagina) t qu'il représentait
parfaitement les vues 'ppittiques des,conser-
vateurs, .et qu'il les seconderait de tout son
pouvoir. Le comte de ~erby parle ensuite des
actes pdHtiqués de lord John ~Russell, qui en-
visage la question de la réforme, non del'œil
j aÏQUx d'un père, mais de l'œt] passionné d'un
amant qui risquerait tout pour atteindre le
b'ut.qu'il poursuit; avec ardeur, et~ai aime-
rait mieux mourir que de voir la réussite de
son projet due à tout autre pouvoir qu'au sien
propre. (Eclats de rire.)
r.Lord John Russell a eu la chance de ren-
verser bien des gouvernements, souvent ceux
de ses adversaires~ mais fréquBmmeBt,-cbese
étrange a dire, ceux de 'ses' propres amis. Â-_
vant'de'terminer moir exposé, ditIbrdT)erby,
je''demanderai pardon a Leurs Seigneuries,
d'exprimer ma!fërme. conviction que les fré-
quentes secousses do&nées au système parle-
mentaire entraînent des'conséquences de la
plus dangereuse espèce. Dans ces .dërmers
Ïemps, il s'est a peine passé une année sans
uti~ crise mi.nist-érié!)e ousans la chute d'un
gouvernement, et si la ~nation permet que
cela dure~adieu toute stabilité daBS le geu--
ve~nement d)i pays, tanth l'intérieur qu'à
l'extérieur. Quant &la question de la reforme,
nous avons présente ce qui nous semblait de-
yoir mériter l'appui' d'un bon nombre de nos
adversaires politiques; mais le résultat est
'aujourd'hui bien connu..
Le noble eom'te, parlant de la manière dont
la'mcsure du gouvernement a été acçueiKie
d~s l'autre Chambre, par une résolution qui
est absolument sans précédents, qui a 'été
considérée en quelques lieus comme étajtt
contraire aux usages parlementaires, dit qu'il
pe peut voir une pi~s grande injustice que
de repoussêr-mi.bifi avant qu'il ait été exa-
miné ~vec lé calme avec ieq.uel tî méritait d'ô--
treaccue~)i..On ne peut penser, qu'on ait a-
dopie cette marche sans se proposer un but.'
(Ecoutez'écoat~) !)
Le-nobielurd membre représentant Tiyér-
ton a.dit que la résolution du noble lord é-
taitune excellente chose et b~ adaptée au
~-but qu'on se proposait. On a cru qu~on devait
mettre les intôfets de parti au-dessus d~s :n-~
tê~êts du pays, et ;I en est résutté que fe gou-
vernent a éprouvé un ~chëc sérieux et que ce
bill.a été anéanti. Le nobis vicomte-membre
représentant Tiverton a dit ,qument ne se retirerait pas.et serait a nos or-
dres. J'aimerais a sa voir, dit le comte de~Der-
by, ce qu'on se propo~it: dé dire en faisant
cette observation.
trice «.~Vo~p!~ chapeau,'voici un brace-
let pour M"û0 NeiMës. E~ l'actrice de
les,trouver charmais et de vouloir tout
d~e suite les.pareils. Pu;~ ~rentrée chez
elle, Ninon regardait la rpba, J..P chapeau.
le bracelet, et se figurait que sa ~Upal-
~j&itfëortir de tout cela.
Bientôt ces stériJes bonheurs ne lui suf-
~ËrèntpJûs. H hiifa!!ùt se rapprocher en-
coredeRosa.
:L'açtrice appnt par ragent de change
qù€M' deNeines cherchait depuis Jong-
tiemps à se ioger ;6t 'voulait quitter sa
maison de larue.de l'Université.
..Aforçe'de ruse et de, diplomatie, Ninon
'parvmta faire acquérir par lamarquise la
grande et la plus beUe portion de' son hô-
te!, vaste et somptueux bâtiment que.Ni-
ïion aYattachëtè dânscette intention,âpres
ràvofr soigneusement 'visité et compris
tout~ëpaJ't''<ï~'ëI!e pouvait tirer toyenneté de,P deux corps de :iogig, dont
elle n'habita quje ~.second. Le baron Ho-
race fut l'agent tout tt'tet en régla lui-même Ie~ ~nditions. L'a~
gent de change, qui ne voulait ft~Q refu-
ser .a sa maîtresse et qui d Irigeait un peu
comme i! l'entènda{{. les opérations ûnan-
clerës de la marqui&e) proposa donc et
yanta à M" de NeiHésJ'acqutS!tioh de
l'hôtel de î'-aYenue de Breteun. La~mav-~
quise vintvoir.rbô~, et, émérveiilée de
la majesté de ces appartëmeRts grandio-
ses, l'acheta et vint l'occuper. Ajoutons
que Je yoisinage'des djeux maisons pa-
rut a t'~gent de change un exce!!ent
tBpyen'de manquer ses visites du soir chez
Ninon', en permat~ant a ce scrupuleux a-
,ïnaht de laisser sa vo Tant l'hôtel de Neiiies, peRO~n{ qu'il était
chez l'actrice.
A-t-on Voulu parler des ordres du noble
vicomte (Ecoutez !–Rires), ou de ceux du no-
b)e lord membre représentant !a Cité 'e Lon-
dres (Rires), ou de ceux de l'honorable membre
qui représenteBirmingham? (Rires bruyants.)
Mais je dirai 'au pobie vicomte que le gou-
vernement no sera l'esclave de personne tant
qu'il continuera, d'avoir la confiance de S. M.
(Rires bruyants.) -Bans toutes les circonstan-
ces, le gouvernemcnl a respectueusement re-
commandé-à S. M. une dissolution du Parle-
ment aussitôt qu'elle serait possible, et si S.
M. n'ava~ pas approuvé cette mesure, il au-
rait respectueusement o&crt sa démission;
mais 'S. M. a donné son consentement à un
appel au pays.
L'orateur-pariait encore au moment, du dé-
part du courrier.
CHAMBRE DES COHNUKES. SeSMCg ~:< auf:7.
i.E'cHANCEUERBEL'tcntQuiER: Je viens de-
mander rajout-nement de ta Chambre, pour
permettre aux honorables membres qui seroat~
désireux de Je faire de présenter des obser-
vations au sujet de l'exposé que je vais faire.
Apres le vote de jeudi soir, je n'ai pas été é-
tonné de voir que tes membres du ministère
aient mis décote le bd!. de réforme que j'a-
vais euJ'honneur de présenter il y a quelques
semaines. Je proteste avec force contre )a doc-
Irineexp.osée dans!adiscussio)t.de cëbiU, a
savoir, que. !a réforme parlementaire doit 6tre'
['apanage ~'un parti politique, où sa présen-
tation le privilège exclusif d~unè personne.
li est deux manières d'envisager la ques-
tion de la réforme au point de vue conserva-
teur d'abord, e.t; ensuite (soit dit sau& vouloir
offenser personhc-),.au point do vue révolu-
tionnaire..(On rit'.)*Dans Je premier cas, on
désire conserver tDutojnesure de réforme en–
tièrcmentf intacte 'qùed'on considère comme
institution vitale du pays, et dans le second,
on désire faire de cette Chambre le représen-
tant pur et simple d'une majorité numérique.
Le ministère a là conscience d'avoir rempli
son devoir vis-à-vis du pays et vis-à-vis de ta
Chambre, et il l'a fait au p.rix dé'grands sacri-
inces personnels. Nonobstant le vote de jeudi
~soir, accepté parle ministère comme m'T vote
'de e.ensure, le cabinetnese r&tirerapas.Hen
est'empêché par trois j'aisons: L
1° L'opposition n'a pas manifesté plus de
symptômes d'homogénéité et d'unité qu'elle
ne l'avait fait au moment où, faute de ces élé-
ments, lés ministres actuels a.vaient été invi-
'tôs à prendré'en mains les rehes du gouver-
nement. Dans un tel état de chbses,'jeGrois
qu'il serait très peu désirable que l'oppos~ion'
fût~appélée à la' direction'des aS'airës pubti-
ques.
8" La reine, de l'avis de son gouvernement,
est intervenue pouf eSeotuer un.arrangement
'a ramiabte dediu'erends qui. avaient'surgi
entre divers pouvoirs, et pour empecher'que
:là paix de l'Europe ne fût troublée. (Ecoutez !)
3°En conséquence.) est indispensable)
'dans la crise attueUe des aH'aires étrangères,
que le gouvernement du pays soit entre les
mains d'un parti bien uni et qui ne présente
pas le spectacle donné par l'opposition.
En se rangeant a cette résolution, je trouve
que le ministère a rempli son deveir vis-à-vis
du pays et de la Chambre. (Applaudissements
sur les bancs ministérieis.) Pour prouver l'ab-
sence d'unanimité sur les bancs de l'opposi-
tion, je n'ai besoin que de signaler le défaut
d'accord dans la marche adoptée par les deux
chefs do l'opposition retativement au biU du
gouvernement. Lord J. Russe)! à-dit qu'U s'ef-
forcerait de faire rejeter !e bill du gouverne-
ment, tandis que lord Palmerston a approuvé
certaines clauses du bill, exprimant )a pensée
qu'il pourrait, en comité, è'tre amendé de ma-
nière à répondre aux exigences du pays.
De fait, l'opposition ne se compose que de
sections de partis, puissantes assurément, a-~
fors qu'eUes se combinent pour renverser un
ministère, mais trop incohérentes, ainsi que
ja ['ni dit, pour être regardées comme suscep-
tibles de se combiner en faveur d'une' poiiti-
que future. D'après ces considérations, le mi-
nistère, dans l'exercice de .ses prérogatives, a
conseiHé à Sa Majesté de disspudi'e le Parle-
ment. (Applaudissements ministériels.)
Toutefois, considérant la situation actuelle
des affaires publiques, i[ ne serait pas à pro-
'pos de~ dissoudre fa Parlement actu-eilsment.
H est ban seufoment.de )o proroger, dans ia
pensée de le dissoudre'ui'érieurpment, aussi-
.tût après l'expédition des aSaires nécessaires.
Cer~Btins bH!s,par exemple, appellent l'atten-
tion, de la Chambre, tels que la question des
finances indiennes, sans parfer d'autres me-
sures encore.
ga très 'gracieuse Majesté a jugé à propos
d'adopter.Ie conseil qui lui était donné, et elle
a'sanctionné la marche que je viens d'expo-
ser. o;
Je ne terminerai pas sans rendre grâces de-
leur appui aux honorables membres siégeant
ourles'bancs du côté ministériel, et de leur
courtoisie aux honorabtes membres-de l'op-
position.
Un mois' apres~Ninon dit son fï'ere
–J'ai besoin d'avoir quelqu~ûa à moi
'dans la maison de là marquise, quelqu'un
!qui ne quitte pas Rosa, qui me remp!acë
'auprès d'elle et qui me.dise tout ce qu'é!!è
'fait. Le baron m'a~ demandé hier si je con-
'naissais.un garçon. laborieux, .actif, sa-
chant moM~er acheva! et de'petite tai!!e.
f –Pour quoi fair~? demanda Gil, qui se
regardait dans la gl.ace et trouvait dang sa
personne tous !es ti-aitsjnoraux. et'physi-
'ques dé ce programme.
–-C'est la fête deRosa, et'Iamapquise f3
veut tui faire cadeau d'un groom, dit Ni-'
'non èn~dunant..
-–Ah! 6t&II rêveur.
-–J'ai dit au baron que je chercherais,
reprit Ninon.. Tu. comprends Si Rosa a-
Yai~un domestique qui Uti vînt de moi, je
pourrais peut-être, par !ui.. Mais ou trou-.
ver ça?. Une telle discrétion! Et que.
dire ?. CommentexpHque!'?. Introduire
la curiosité d'un Inconnu dans mon secret,
impossible!
Et tu es embarrassée s'écria GiF en
riant. Voyons .regarde-moi bien i Suis-je'
laborieux?. r; i.;
Oui, dit~,inon,qu! trembla de com-
Dl'endro l~dée de sonfrere;
.Acttf?.
–.Sans doute..
–Sais-je monter à.cheyat?
Comme un Basque,
–'Enun, suis-je petit?
–Toi!'mon frère! toi! domestique!
s'écria Ninon, janjàis! 1
Bah répondit Git, yoici un an que
je suis; dans }e métier.
.Toi!
Est-ce que je n'ai pas j.oué les valets
pendant un an en province?. pourquoi
La marche a!nst adoptée egt,~ ]afo]s,a !a
convenance de Sa Majesté, à l'honneur-de la
Chambre et. pour le L:cn du pays. (Applau-
dissements.)
LORD PALMERSTON Gr&ccs soient également
rendues au très honorable chancelier de l'E-
chiquier pour la manière toute courtoise dont
il a dirigé la discussion dans cette Chambre.
(Ecoutez )) II paraît que, nonobstant !e vote de
jeudi, le ministre est décidé à rester en pla-
ce. Si j'ai appuyé la résolution de mon noble
ami lord JohnR.usseII, c'est pai'eo que j'ai pen-
sé que c'était un moyen sûr et parlementaire
d'en. finir avec cette question. Je crois que le
ministère aurait dû retirer le bil) pour en pré-
senter un autre en harmonie avec les yceux
.du pays et les opinions formulées par !ës
membres de l'opposition dans cette enceinte.
(Ecoutez!) l)
Je ne saurais réprouver en des termes trop
forts la résolution prise par le ministère de
dissoudre le Parlement. Le très henorable
chancelier de TEchiquicr doit s'attendre à se
retrouver; devant le prochain Paiement, en
minorité bien plus 'forte encore sûr les ques-
tions de réforme que celte de jeudi dernier.
Quand l'appel aura eu lieu,!) reconnaîtra
-que l'opinion pubtique est favorable à une me-
sure de réforme beaucoup plus étendue que.
celle proposée par .le/ministère. Aujourd'hui,
le pays se préoccupe surtout de savoir quelle~
sera la réforme, octroyée a la nation, et le
-très honbrable'chancelier de l'Echiquier verra
que son ministère ou. tout autre se trouvera
dans la nécessitera doter le pays d'un bill de
réforme'complet'et satisfaisant. (Ecoutez!)
H. BRtGirr Le ministère a parfaitement ral-
iSon denë~pas 'dissoudre immédiatement le
~Parlement. Quant-a la question de réforme, je
garantis d'avance au' ministère que le résultat
d'un appel au pays. ne sera pas favorable à
~'ceux:qui çonseiitenHi'Sa Majesté de recourir
~a ce moyen.
.LOED JOHN RUSSËI.L Je'në considère pa;s un
jcbangementde ministère ~omme devant~lon"
~nerla'paix a l'Europe..Je suis pour l'introduc-
tion dans Je bill de réfprme~du droit électoral
10 liv. dans les comtés et a'6 liv. dans les
~bourgs, et; pour répondre à une question, je
'dirai que je n'appuierais' pas l'adoption du
yoto'au scrutin'secret dans Un MH de reforme.
'M. ~DRUMMdT!~ déponce 'les vues révolu-
tionnaires, ainsi qu'onces a appelées, qui sont
pouESuivies~par quelques partis au suje't de la
réforme.
L'orateur parlait encore au moment du dé-
part'du courrier.
Ft'HMe.
(Correspondance particaliëre de la PreMe.)
'l' (CÍ orrespon,M,nC,e" P, "a r, ~_«'Berlin, 3 avrit.
y M. Niegelowski, .député polonais, a fait
hier, dans la seconde Chambre, l'interpeDation
qu~laYait annoncée. Ge qui a ajouté àla gra-
vité de cette interpellation dé M. Niegelowsld~
c'est qu'elle a été .appuyée par plusieurs dé-
putés libéraux. M. de Flôt~yel), ministre.de
l'intérieur, a déclaré qu'il inanquait de ren-
seignements, et a ajourns'a huitaine la ré-
ponse du gouvernement.
Dans la môme séance, M. de Vincké a de-
mandé a M.. de Bonin, ministre de la guerre,
s'il était vrat que -le gauvernement songeât à
réformer la landwebr, cette organisation dé-
mocratique de l'armée; djmt la Prusse est
nère~a bon droit. Le ministre répondu, aux
applaudissements de la Chambre, que la loi
de 1813, qui organisa la landwehr, était obli-
gatoire ppur_le gouvernement, et qu'en con-
séquence aucuo 'changement ne pourrait être
apporté à cette institution sans Ip consente-
ment des deux Chambres. Cette franche dé-
claration prouve que le régime cOnstitutMn-
nel n'est plus un vain mot en Prusse, :et que
l'arbitraire à.ennn cédé Ia;place a la'loi.
-)) Le cabinet a déclaré, au sein de. la com-
mission du budget, que-là marine.ne serait
point administrée par un 'ministre a pGrte-
feuiile, mais par un fonctionnaire spécial, et
que ce haut emploi serait donné au vice-ami-
ral Schi'œder. Des 1~ millions de thaiers(45
militons de francs) qui sout demandés à la
legis!aturepour la marine, deux. tiers, soit
8 minions de thaters, seront employés en tra-
vaux dans les ports, un tiers, soit. '!mi!i;oss
de tha!e.rs, servira 'a la construction de bâti-
ments. Deux vaisseaux de ligne seront mis
sur lecbont.iér immédiatement après que le
Landtag aura donné son vote approbatif.
» M. le -duo de Montebel'o, -votre nouvel
ambassadeur a Saint-Pétersbourg, est des-
cende à l'hôtel Royal sous les Tilleu!s. Hs'ar-
'rêtera quelques jours ~a Berhn avant de.se
rendre \à son pcsip diplomatique. H a eu une
conférence avec M. de Schleinitz, notre mi-
nistre des affaires étrangères, 'aussitôt après
son~arrivée.
)) La retraite des ministres du commeree et
de la justice, MM. deHeydtetSimons, qui ont
fait partie du cabinet Manteuu'ei, est considé-
rée comme certaine. Les. principes protection-
nistes et centralisateurs du premier rencon-
trent une vive opposition chez M.' de Patdw,
ne jouerai-je pas une fols par .hasard
jes domestiques au naturel? Groom! a-
joùta-t-il en riant, c'estprécisément ce
qu'UmefaUait pour compléter mon ré-
pertoire.
Toi domestique ~répéta l'actrice en
retenant une larme.
–;De' ma nièce riposta _(}il.avee.un
geste de dignitécomique.
Mais ton engagement qui va se si-
:enei'? `.'
.–Je le change contre des gages.
––Mais tes débuts avec m'oi?
Je débuterai- ayec ta G)Io.Efpù!s,
vois-tu, ça m'amusera. Ce sera tout'de
même de ia comédie/cessera tout de m~-
m.eHn rolp. Dame! Il faudra avoir Fair
grave et respectueux, 'ii faudra .ebetr.Qa
me changera.: Et puië, c'est drô!e! çams
~a; e~si. ta iUle-n'est pas contente de moi,
il faudra qu'eUo soitl)ien'd[r6cne. B!us
que ça de domestique pour servir made-
moisp!is un chef d'emp!pi,-un valet qui
sort-dechez Molière. Et puis, je sais. ~e
métier, va .Qui est-ce qui a toujours' fait
le mériage ici? moi Qui est-ce qui serre
tout, qui esf-ce qui frotte, qu! est-c~'qut
crosse, qui ëst-'ce qui essuie ?' moi Je
saisepo.usseteruussi.bien un appartement
qu'un,déco). j& por~s admirabiëment les
yraies lettj'es, et je n'al-pas besoin 'de
~'il'ileurpour a!!umerte feu. Recomman-
de-moi a ton baron.
~e surlendemain, Gii entrait, au service
de M"° de Neiiies.
L'été 'suivant, ta marquise alla passer
deux mois en Lorraine avec Rosa et le ba-
ron, laissant Gii a-Paris pour garder !'uôiel. }
Quinze jours après leur départ, l'actrice
commandait une copie du~portraitdesa frt-
1e, et~ aidée d-e son frère, faisaitsecrètement
tninist'-e des nuances. E'es'échecs qu'ils vien-
nent; d'essuyer, l'un et l'autre, dans la secon-
de Chambre, proavent qu'its n'agissent point
selon les vues de la majorité libérate..
x Le Landtag'sjégera plus longtemps qu'on
ne l'a cru et au moins jusqu'à la fin de mai,
comme le président de ~a. seconde Chambre,
M.de Schwerin, l'a donné à entendre. Ce
temps.sera nécessaire pour la discussion de fa
toi sur le mariage civil et de cette'sur le di-
vorce, qui ont été sensiblement modifiées dans
un sens plus libéral par la commission d'exa-
men de ta seconde Chambre, laquelle aura, en
outre, à statuer sur la propbsion de M. Rei-
chenspergër, relative à la formatron d'un tri-
bunal fédérât.
)) On lit beaucoup ici une brochure pontique.
qtti vient de paraître en même temps à Vién-
ne et à Leipzig, sous.ce titre Ze pa(Wot's?M
a~emaH~ ~euant ~r:tMHa~rampat's dMMoKt-
TEUR. Par cet écrit, i'AHemagne apprend (pour
la première fois, on peut te dire) que l'Autri-
che n'a pas un pt~s ardent désir que d'intro-
duire des réformes en It~ie, d'y gouvérner'de
iamaniÈro tap)ustibéra)e' possit)!e,. et que te gouvernement de Vienne a
faitjusqu'à ce jour tout ce qu'iPa-pu'pour que.
les gouvernements italiens imitassont'réiem-
pte qu'il donnait d'une administration pater-
netie. Tous ces efforts, dit l'auteur .de ta bro-
chure, ont échoué devant la politique d'agran-
dissement et. 1~ gouverne mon t révpt u tionnai-
re du comte de Cayour; et .aussi longtemps
que IaT<'rance fora mine de.youtoh'. soutenir r,
la politique do cet homme d'Etat, te danger
d'une guerre restera suspendu sur FEurope.:
:jB:'ef, l'Autriche donne l'exempte de toutes les
vertus gouvernementales; fë Piémont,, et der-
rière lui la France, méritent la condamnation
de tous les gens do bien. »
Pour extrait :YJi.BORT.
Pour toutes les nouvelles non s)Kï)Ées:
J..MAHIAS.
,c~cs-'èfSeieîs.
MT~RiEUR. Par décret du 4 avril, les élec-
teurs de: la ~.circonscription de la Gironde
sont convoqués pour le 1~~ mai, à I'eS'et d'élire
un députe ea remplacement de M. Roguet,
décédé.
Parnnautr~ décret, 'à là'mém'e'~ate, les
électeurs de la 8~ circonscription de !à .Cha-
rente-Inférieure sont'aussi convoqués pour le
1' mai, a l'eSbt d'élire un député en rempla-
cement de M. le cemte de GhasseIoup-Laubat,
nommé ministre de l'Algérie et des colonies.
LËeiON-b~oNNEtjR. M. le capitaine de fré-
gate Durosier à été promu'au grade d'oiScier
dansl'oî'dt'e.
Un décret, du 3 avril confère la médailte mi-
litaire a trois soldats espagnois qui se son~fait.
remarquer par. leur belle conduite dans l'ex-
péditiohdeÇoGhincbine.
,°::
FaSAs 'eStvet's..
Voici,~d'âpres le ~H~ëur, Ïë mouvement
~des bâtiments de la marine impëriaie
Le transport le BMcepAct~ est parti, le~'avrM,
-do Tonton pourte Levant.
"'Le traûepôrt -ta CAfort, a modifié à Lorient le 3 avriL
.")' Le transpert le Co'mbrsK-est'entré à Saint-
Nazaire te g avril, venant de'Rochefôrt.
'La ff'égate:,à vapeur te C~op/!e-Go~ot7t& est
entrée à MaMeiHe, le 3 avrU, venant'd'Alger.
"L'aviso avapeur le ëa~Yeea mouiUéa.Cher-
bourg, le 4 avril, 'i'enant des côtes d'Angleterre.
< Les transports le C/iand~rH~or, venant'de
Sàtnt-Nazaire,e'.laJ)j'e[,t< vonatit de cordeaux,
,ontmouiHe'àRoGtiefortle4'aYril.
x~e transport la jOr~~de estparti de Toulon
pourPort-VendresleSavriL
Le ministère de f'Àtgérie et/des cotonies
paraît devoir rester, pour quelque temps du
moins, dans les ipcaux qu'il occupe rue Saint-
Honoréetdansie nouveau Louvre. Au-des-
sus de fa poète du n°. 216, rue Sain't-Honoré,
une.plaque en marbre noir porte, depuis hier,
mscrit.en lettres d'or :wM~)-e. e et c~co~onïë~. 6'a6!'ne< du mt'nt'x~e et xecr~-
.~ar:a<~ë):ëra~. Et i~dess~s de l'entrée de
l'ancienne caserne des zouaves ;de la garde,
pu pavillon de Rohan, est inscrit JM.!H!xfere
~e t'e?'~ e;t co~ût!Ms. D~-ecftoH.
–OnlitdansIejVo?:feMr:
((D'après l'avis de ]a-commission spéciale ins-
tituée pour examiner les titres des candidats au
prix de XO.COO francs oSert "par l'empereHr, sur
sa cassette, pour encourager la culture coton-
ntëi'e en Algérie, et sur'!e rapport, du ministre
secrétaire d'Etat de l'Algérie et dés colonies,
l'empereur a décide, en date du S avril 1889, que
!a médaille d'or et le prix de 20,000 haiic~ se-
raient décernes au co'onel Laùre, dont l'exploi-
tatiou est située à Kelizade, dans' la province
d'Oran.s :(';
On lit dMs le Co'Mh'MK~H~
(( Deux officiers d'administration 'de l'armée
picniontaise viennent d'arrivera Paris.Leur voya-
ge a pour b;ut de recevoir. les eSTets d'habillement
commandés pour lé compté dugouvernemëntpié-
montais;
M.~e président du Corps ~égis!atifne re-
'cevra pas le mei-credi 6 avri), mais il recevra
les mercredis suivants..
Versements recus_par!a caisse.d'épar-
gne de Pans, les dimanche 3 et,lundi 4 ayri),
transporter,dans la chambre eu nous ra-
yons laissée au début de ce.chapitre/les
meubles de Rosa~qu'eDe remplaçait par
d'autres exactement pareils. Une porte'
secrète, pratiquée autrefois par !e maître
du logis pour, favoriser sans d(Aite quel~
ques' nocturnes débauches mettait en
commun ication'I'bo tel avec la petite mai-
'son,et dpn'nai~.a la fofs dans Jes deux
chambres. Seu!ement, dans la chambre
habitée.par. Rosa, 'cette porte était une
grande gtace enchâssée dans Ja boiserie,
et dont !e cadre sculpté cachait, sous les
rubans et tes lacs.d'amour, des. gonds et
une serrure.
'AInsi,rihfortunee mère était parvenue,
-sans que rié'n tran&pirât de .son secret,
~ésoudre~e,problème de vivre à la -Tois
loin.desau!i.cetK)ut près d'eHe, de res-
ter inconnue d'eHe.et~de pouvoir, grâce a
~Qii frère, cqnSdent dévoue jusqu' .l'hé-
roïsme connaîtt-e toute l'existence de;
Rosa.Morte pour Rosa, Ninon pacageait
cependant ie même toit et ayait a sa tom-
be une porte dérobée donnant sur.!a
chambre de son enfant,
'C'est 'dans ce~ë iombe que ractrice.à-
vait eu si grande hâté de venir s'enfermer.
au&sitût après être arrivée chez elle? Dès.
~u'eile y jfut, etje se dirigea vers !e 'fond
de la rueiie.et agita te coi'dbn d'une son-
nette dont on n'entendii. pas le bruit.
Un.instani après, la porte secrète s'ou-
vrit, et un tout jeune homme en livrée
parut. C'était ~i[.
La sonnette qui l'avait appeié corres-
pondait avait ia.mansarde 'qu~iabitaitGi)
dansrhoteIde;NeiHos.'
Le frère et la sœur se jetèrent dans lés
brasi'underautro,
–Commëut va-t-eUePdemahda l'actrice.
de 6,946 déposants, dont 1,000 nouveaux;,
884,181fr.
Remboursements effectués la semaine der-
nière à 1.890 déposants, dont 580 soldes,
493.056fr.08e.
Rentes achetées à la demande des dépen-
sants pendant ia même semaine, pour un ca-
pital de 116,676 fr. 40 c.
La Caisse de retraites pour !a vieiHessa a
reçu, du 21 mars au 3 avril, 2,333 versement
s'élevant k ta~omme de 315,492 fr. 58 e.
EHe a ouvert 276 comptes nouveaux.
H a été acheté, pendant la'meme période.,
17,500 fr. de rente 4 1/2 0/0, ayant coûté
371,973 fr. 65 c.
Nous ne pouvons que mentionner l'écla-
tant ~ùccès obtenu hier soir à i'Opéra-Comi-
que par le \Ps)'~o~ de'T'j'oën~, le nouveau
chef-d'œuvre de~'autenr de Z!o&er< DfaMe.~
Dimanche nous rendrons compte de cette so-
tannité.– =
Unë"aveature captive depuis quelque
temps l'attention du publie holiandais. Le sieur
_D. ~d'Utrecbt, après avoir obtenu, a la suite~
d'un brilian~examen le grade de médecin mi-
litaire a l'armée des Indes, demanda la-main in
de M"~ qu'iL aimait éperdument et qui )e
payai~de retour .'Le père âccueiuit favorable-
men.tsa démarche et n'attacha a son consent
tëment q~une seute. cpBdition H exigea que
son fl~s,'qui s'ét'ait'é'gàt.ém.ent présenté .à ~'exa-
meh do médecin mititaire', mais qui avait ë-
choué, fût~mis à même parM'D. de sortir;
-avec succès d'une nouveuo épreuve. 'j
Getteconditien,M. D. l'accepta; grâce à ses~
Iaborieux;eftbrts,iteut la satisfaction de voir~
coaierer a son futur beau-frère le gt'ade tant
désiré*paria.fami)!e* Mais une Ibis le di-,
plôme acquis, le père retira son consentement!
aûmaringe.
Ge manque de foi désespéra les pauvres a–
moureux; i!s résolurent de mourir .ensemMe.
Le jeune ofnciërge procura du poison; ia
jeune GHe le prépara itsie prirent et bientôt
e1!e succomba, D. put ôtre transporté à l'cû-
pital maisH ne consentit a pi'endrele contre-
poison qu'on voûtait lui administrer que lors-
que~e médecin tui eut fait accroire que celte
qu'il aimait était/sauvée et, le 'faisait prier de
vivre.Grâce a cette ruse. sa vie fut conservée.
Mais, a peine était-il rétabti qu'it fut arrêté et
traduit devant le conseil ds guerre.
Le conseit te condamna à Ja. penië .capitale
pour complicité de meurtre. Le condamné se
pourvut en appel devaht'Ia haute cour mili-
taire, t't conSa sa défense à un j&une avocat du
barreau d'Amsterdam, M" Van Lier. Ma)gré
les enbrts du ministère publie, ta ptaidoirie de
M° Van Lier a été couronnée de succès. Après
trois jours de débats, taf-haute.cour vient de
déclarer que te suicide n'étant paï atteint par
'ta loi pénale, la complicité de ce fait ne pou-
vait l'être à'ptus forte raison .ette a en consé-
quence prononcé l'acquittement du jeane of-
HC'ier.
–Le 7oMn'M~ ~CAaffey'ot,annonce que
quatre-vingt-dix témoins ont été entendus
déjà dansfaSaire dès trois trappistes. L'un des
iBCuIpés,'Ie père François, supérieur de l'ab-
baye, était l'objet d'une grande vénération. 11
était ie confesseur, de ptusieurs grandes da-
mes du pays..
Voici en quels termes la -feuIHe beîge parte
des chets d'accusation .qui pèsent'sur lestrap-
pistes. Nous les reproduisons: sans y rien
'changer:'
« ]Les\Eevices dont ils sont'accusés sont horri-
bles, et remontent assez, toin déjà. Peut-être l'in-
struQtion, faute dë~temdihs.' ne pourra remonter
'aieurorJgine ou 'tes connaître' touâ, des éteves
'ayant pu. quitter .t établissement sans dévouer
~ceuxdont.Hs'.oQt mi.e'tre victimes. En été. par
exemple. yoiGi que! était un'de leurs suppiices
L'éfeve soupabte d'une faute était attaché, nu
'tête, a~a coteau, piauté'dans un endroit exposa
au midi; un coflier de fer serrait son cou et le
forcajt a teair la tête/levée;' des bracetets égale-
ment en fer étranglàtent ses poignets. Des cHàî-
nes 'retenaient au poteaule eotiier et les anneaux,
Lorsqu'on déliart ces malheureux suppliciés, its
avaient les membres et le cou'meurtris; souvent
ils s'évanouissaient dans les bras des bourreaux
,qui venaient les délivrer.
x A l'école, on frappait le~s.doigts des élèves
d'une lamëre da cuir foulée en nœuds, jusqu'àce
!qu'i[s perdissent connaissance; its subissaient
alors le supplice de la savate, c'est-à-dire qu'on
menait, à nu une partie de leur corps qu'il ne
nous est pas permis de nommer, et on lafrappaii
à'coups redoublés d'un instrument.de supptice
appelé, savate. Ordinairement, dans ce'eas, tous
les élevés devaient., après le directeur, se J'a.ire
tour atour bourreau; ils passaient l'un, après
l'autre vis-à-yis du supptieié et lui portaient un
cotp. Ge malheureux, on lecompreud.faciiement,
n'était .jamais relevé que dans un état abomina-
.ble. Les victimes étalant de jeunes délinquants
qu'on envoyait à l'abbaye de For~é pour qu'ils
reçussent des ~'poM~e morale capables de ré-
former leurs cœur et leur esprit!~ ·
x Le chef d'accusation relatif aux attentats aux
mœurs serait dans son genre 'plus horribte en-
core à esquisser; mais oh ne peut aborder un
semblable sujet dans unjournal. On frémit en
pensant que tous ces crimes et ignominies tu-
raient pu rester inconnus e.t impunis..
x Ilparaît.matgré cela bien avéré qu'cnL entrant
!en prison, le père .François aurait osé s'écfier
eNous sommes aussi innocents que le Christ!
i Un crime. a .été commis avant-hier, rue
de.ia Roquette,6, en face déjà ptacedeia
Bastille. H est rappQrté;em ces termes par la
G<ï~~gaMy?'6MMaMa?:
« Le sieur e. exploite avec sa femme,'a cette
adresse, une'boucherie qui comprend, avec ses
dépendances, le rez-de-ehaassëe'de la maison
son.appartement est situé'au second étage, et! an
y parvient par un escatier situé à l'extrémité
d uneallëe commune aux autres locataires, et qui
est'fermée sur la rue par une porte ayant une
serrure à secret. Il n'y a pas de' portier daas-la
maison. Le sieurët'ia dame C. avaient depuis
Toujours au mieux, répondit un.
–Riendenouveau?
Rien, Et toi ton voyage ? n
A parfaitement réussi. J'ai vu Egurral.
–As-tu ce que tu, voulais?
–Tiens! !is.
Ninon moutra à son frererla dëclara,tion
de l'aubergiste..
––C'BSt eh c~et une preuve, dit Gi!;
mais qu'ëhyeux-tu faire?~
Sois~tranquine! répondit'actrice
avec une voix.profonde,-H sewira.
–Et.Egqrra~ demanda Gil..
J'en a~fait.:ce que j'ai voulu. 'Apres
avoir obtenu de lui sa s!gnature, il était
important do~'é'!Q!gner. C'eût été., jusqu'à
r)ôuvet ordre, un témoin au moins inutile.
I! part dans quelques jours pour l'Améri-
que, et j'aurai cte ses 'nQuve)'esdaRs~deux
mois au p]us. p.ar mon banquier, fout'mca a
pian a réussi.' lu vois que mon voyage a
étéex.ce)Ient;
.–Savait-tLton nouveau nom'?
–I[ ne'aavait niie mien ni ce!ut de~a
marquise. Déplus, son dapaM pour New-
~ork va iaetn'e_trOismMle lieues entre no-]
n'esecretetlu!. J
–A)BS!pat'tto!'etmot..
.Personne nësai t que Nina est.Yivante.
–C'est bien! Tùn'aspasde.recomm.an-
dàtiQn houvene'a\me' faire au sujet de' Rb-
sa ? demanda Gi!.
–Non.
–A!orsje t'embrasse et~je rentre.
–Si.vitc?~
–Oui'. Ces dames sont a dmer, etdans
une heure, nousaHons au Yaudevi~e.
–Jeneteretjens.plus.
–-Et puis, tu sais comme H faut que je
prenne des précautions pour être sûr"de
'n'être pas surprisouvrantcette por~e, pon-
plusieurs mois ~Jeur service une fille nommée
Louise Colet, Agée de 'vingt-huit ans, qui n'avait
jamais mérité aucun reproché,de leur'part &t en
jaquette Us avaient toute confiance. Avant-hier,
vers six heures du soir, après avoir terme l'étal,
les df:ux époux, proHtant du beau temps, étaient
sortis pourfairouneprômenadeen laissant Louise
dans leur appartement, et celle-ci s'était occupée
aussitôt 'd'un travail de couture qui devait lui
prendre plusieurs heures. Entre neuf et dix heu-
res du soir,'le sieur et la dame C. rentraient et
trouvaient cette malheureuse fille étendue sans
vie sur le parquet; sa mort avait été déterminée
a l'aide dune serviette placée sur la bouche et le
nez et fortement serrée derrière la[ tête; son'cou
portait,'en outre,, plusieurs traces de pression
faitesparune mainétrangere,et cette pression pa-
raissait avoir hâté ta suffocation. Il était évident
que Louise avait étéassassinée, et, en remarquant
le désordre qui régnait dans l'appartement, il
était également évident que le vol avait été.Io
seulmobiiedel'assassinat.
x Le commissaire de police de la section de la
Roquette, M. Loiseau, se rendit immédiatement
sur les lieux et ouvrit de suite-ùne enquête à ce
sujet. Après avoir tait examiner la victime par
un médecin et-etre'assuré que la mort remon-
tait a plus-d'une heure, le magistrat coottata que
tous les s meubles.avaient été ouverts à l~aide d ef-
fraction et f6u)ltés; qae.l'or. et .l'argent mon-
nayés et les billets de banque en avatent été en-
levés, et que tes diverses sommes soustraites s'é-
lë'YHient ensemble'a près de.'l,4CO fr. Lés bijoux
et l'argenterie mis en évidence par l'ouverture
des meubtÉS gavaient été laisi-és par'.Jes'matfiti-
teurs, soitdans )a crainte d'être compromis par
leur possession, soit qu'iis eussent été interrom-
pus par une circonstance'fortuite.dans ta'perpé-
tration du double cnme.
D'après tes constatations faites par le magis-
trat,'tout porte .a pëusër que cet assassinat a''été
commis par deux malfait&u.rs; dont l'un devait
connaître te secret a Taide duquel -s'ouvrait la
porto de l'atiée, qui reste fermée pcndant'ia soi-
rée et la nuit Le (Mspfdre remarqué à l'intérieur
ëtait tel d'ailteurs' qu'on ne pense pas qTtil eût
pu ctré'càusépar un seul individu dans un temps
-qmaduétrereiatiTem&ntcoùrt:
Qn à su qae.Loqise.Colet étaitmëre d'un en-
~ant~'et qu'armement du crime ëile"étatt en-
ceinte de trois ou quatre mois.
Des recherches ont été. dirigées~par la police
contre les auteurs de cet assassinat, qui a causé
une pénible-impression dans le-quartier Hier, do
nombreux.groupegant stationné, en face de la
maison. Ces groupes .s&sont~ encore augmentés
l'après-midi, entre 'une neure et deux heures, a
l'arrivée de l'un de''MM.'les juges d'instruction
et d'unsubstitut du procureur impéria), qui. sont
venus procéder aux constatations légates et com-
mencer l'information judiciaire. Ouetques heures
auparavant, le bruit fêtait répandu daas la foule
que l'assassin bu.rùn~des assassins venait-d'ètre
arrêté ce bruit avait été provoque, par la con-
frohtaf ion avec .la victime d'-un jeune nomme de
dix-neuf ans. qui avait eu.précédemment avec
elle, dit-oh~dea relations. Nous croyons savoir
que cette confrontation était purement de forme,
et que, quant à présent, il ne sléiève aucun in-
d'ice'sérieux'centre ce jeune homme. C'est, donc
contre d'autres individu's. que-doivent se pour-
suivre les recherches, e~ l'on a lieu d espérer que
les v'éritàbtës coupables he~a.rderont-pas à être
placés entre les mains de !a justice.)) »
Bans una commune du depart.ement de
Seine-et-Mamë~habite ~ù)o une jeune orphe-
line, AuguStinë'D. ;HabHe ouvrière coutu-
rière, d'une conduite'irréprochable, 'e!!e s'est
-cohciliel'estirne de toutle monde; le tràvnH
ne')ui manque pas, elle vit fort honorable-
ment, ëfeUe a pu,- sur ses economies,\acbet'cr
ta petite maisonnette dans laquelle elle de-
'meure/
Avant-hier, des cuftivateurs gui, yers ri,, dix.
;heûrë.s-du soir, rëYenaient d'un viHage voisin,
entendirent, .en passant, des 'cris 'étouffés,, et
comme ils leur sembla qu'ils partaient du do-
'micite d'Augustine, i's regardèrent à travers
les interstices des volets fermant la fenêtre
du rM-de-chaussëe de la maisonnette. Leurs
regards plongeant 'dans l'intÉricur, qui était
éclaire par UN.Iampe, ils virent une horribte
scène. L'ouvrière était aux prises, elle luttait
avec deux hommes qui accomplissaient sur 0~0
la plus odieuse violence, .Aussitôt les cultiva-
teurs frappèrent aux volets; presque aussitôt
'la porte/donnant sur la rue s~ouvrit et donna.
passage à deux individus qui purent s'é.char~-
per, mais, maJgii'e l'obscurité, ils avaient é"te
reoonBus.
.La pauvre jeune fille, qui è9't dans un état
déplorable, a reçu d'un médecin les soins né-
cessaires là-justice, informée, a ouvert une
enquête, a )a suite de laoueUe Joseph &
âgé de trente-et-un ans, garçon de ferme, et
Jacques T. âgé''dé dix-neuf ans, charre-
t:er, auteurs, présumés de ce crime, on~élc
arrêtés.
–Un crime a été commis., dans la Duit du:!8
au-19 mars, a PhiIIippeviite. Plusieurs soldats,
en état d'ivresse, étaient'sortis api-ès l'appet.
Its frappèrent a la porte d'une maison mal fa-
mée; Un homme se présenta et leur dit qu'ils
ne pouvaient-pas y entrer. L'un des militaires
répondit Ce n'est pBs vous qui m'en empê-
cherez; L'individu se jeta sur le soldat et le
maltraitu les autres militaires~intervinrent et
les séparèrent.
Les militaires .se divisèrent deux d'entre
eux reprirent le chemin de la caserne, et les
.deux autres se dirigèrent d'un autre côté. Ces
deraiers furent bientôtassailiispardeux hom-
mes qui s'élancèrent sur eux et leur tancèrent
des pierres. La lutte durait depuis quelques
instantsquandtout.acoup un militaire tom-.
ba sans v!e a terre. Les assaillants s'enfui-
rent, et le secead soldat alla faire sa déclarai
tiônàlappiice..
On écrit de Madrid, 31 mars; auDro:t
d être commis dans une maison située sur la pla-
ceduDucd'Albe.. 1,
x Voici les détails révélés par l'instruction
.~Favorjsés par_:uae domestique qui .venaft
d entrer au service des époux X anciens prê-
teurs sur gages, quatre hommes sont entrés au
point du jour dans~a maison, et pendant que les
tinuaGiI en se dirigeant vers'l'issue par
!aque1!eil,était entre.
J Oh aecOrdë-mbi une 'grâce, dit Ni-
non a son frère au moment où 'celui-ci
tournait la dedans'la serrure.
Laquelle, chère sœur? Tu sais bien
.que je suis encore plus ton domestique
que celui de tau!!§.
–Laisse cette_ por~e entrebàmée un
moment.
;–C'est bien Imprudent.
Seulement une minute, pour cme fe
voie sa chambrej.et~puis tu refermeras~ (
FoUe tu sais bien qu'im'y a rien 'de
change. Tu l'as déjà vue d'x fois.
–C'est égal. Rien qu'une minute le
tea~psd un regard d'amour
..Gitouvrit la porte, et, qup.ndi] en eutpas-
s6 le 'seùn, iatintùn moment entr'&Qyerte.
La chambre où Ninon plongea alors ses
yeux avides était, dans la hunicre, dans
les ueurs, dans la vie, ce qu'était dans ]es
ténèbr&s et.d.ans !a solitude cetie d'où
Kinon regardait mêmes meubies à la mê-
me place; même lit brode et'enrubanne
même hstre de cristal, même toiie'~ ~oi'
'c.ëde.dënteHe; même chinée demar- ,·
bre;-mèmes dorure p.!afond et sur les
niurs i' tput ~éla seuiement in~ngé de jour;
murs, tout ce~a semement inondé de jour''
ça et' d~guQ ~mg~} dérange, dans'
"le tiroir de la table a demi-ouvert, dans
un'chin'on de soie oublié s.ur une chaise
ce charmant désordre laissepar des doigts
Mânes. C'était le même md, mais avec le
soleil.etl'piseau déplus:
H y avaitaassi une autre din'érence. Au
iiou du portraitdc l'actrice, on remarquait
en face de celui déposa; le portrait.de la a
marquise de NeiUes.
CHARLES HUGO.
(~M(!~a~M:a!'M.)"
peler a l'attention de Leurs Seigneuries les
circonstances qui ont produit la situation ac-
tuelle des anairegpubfiques.
Leurs Seigneuries doivent aveir présent a
leur souvenir que jeudi, à la Chambre des
communes, après un débat de sept séances
auxquelles assistaient presque tous les mem-
bres, le noble lord'représentant de la Cité
de Londres a présenté un amendement au
bilt soumis à la Chambre parle gouvernement
de S. M., dans le but d'améliorer la représen-
tation du peuple, et que cet amendement a
éié adopté. P,èndantt()ut le cours de ma car--
riëre de plus de ireiïte-cinq années, je n'ai
jamais vu un débat auquel il se soit mêlé
''aussi peu'' d'âpreté que dans celui dont je
~arle..
Le ton et la mesure qui ont présidé a la dis-"
cussionfont honneur aux deux''côtésdela
Chambre, et reportent forcément Leurs Sei-
gneuries a l'époque dès grands triomphes po-
litiques. Je me réserverai a moi-même,-jus-
'qu'h la dernière partis de l'exposé que j'ai a
."faire a IsT Chambre, toutes les observations
'Que je pourrai avoir à offrir surcette discussion.
'Mes coftègues ont été d'opinion unanime que
revote a eu-pour résultat de ne laisser que
denx alternatives au gouvernement de S. M.,
%udWrir sur-le-champ leur démission a S.
M-, oti d'en appeler à un tribunal pfus élève,
é'ést-à-dü·e`au juge'ment du pâÿs on; général:
c'est-à-dire au jugement du pays en'général.
Des gommes fort peu biënveiUan.ts ohtfpre-
tehdu'-qu'une autre voie ëtait ouverte au gou-
vernement que c'était de prendre, pour non
avenue la décision de la Chambre des com-
munes, en laissant tomber le biM et en pour-
Sai'vant les travaux ordinaires de la~ session.
Jdais~je crois iqu'eu adoptant ce moyen, c'eut
ëtê manquer d'égards envers la Chambre des
communes. Envisagé tel qu'il est, le vote est,
au fond, un vote de manque de con6ance, etL
il me semble que. s'il n'avait nul égard a une
position sémblaHe, le gouvernement s~expo-~
ferait gravement au reproche d'indiS'érënce.
Avant d'exposer la ligne de conduite que mes
~Oitègùes étmoinous noùsjproppsons de sui-
-Yrë,'avec l'approbation de S. M., je prierai
Ëèurs Seigneuries; de v6u)oir .bien écouter .at-
tentivement l'histoire de la politique de ces:
dernières années.
''Lë/nobte lard trace le tableau de l'état d~
-partis pendant les dix ou douze dernières an-
ïîéôs, et, eh parlant du parti conservateur, il,!
fait remarquer que le puissant appui qu'il a
rè~uesten quelque sorte dû à sa: propre con-
sidéraHon on s'imagina) t qu'il représentait
parfaitement les vues 'ppittiques des,conser-
vateurs, .et qu'il les seconderait de tout son
pouvoir. Le comte de ~erby parle ensuite des
actes pdHtiqués de lord John ~Russell, qui en-
visage la question de la réforme, non del'œil
j aÏQUx d'un père, mais de l'œt] passionné d'un
amant qui risquerait tout pour atteindre le
b'ut.qu'il poursuit; avec ardeur, et~ai aime-
rait mieux mourir que de voir la réussite de
son projet due à tout autre pouvoir qu'au sien
propre. (Eclats de rire.)
r.Lord John Russell a eu la chance de ren-
verser bien des gouvernements, souvent ceux
de ses adversaires~ mais fréquBmmeBt,-cbese
étrange a dire, ceux de 'ses' propres amis. Â-_
vant'de'terminer moir exposé, ditIbrdT)erby,
je''demanderai pardon a Leurs Seigneuries,
d'exprimer ma!fërme. conviction que les fré-
quentes secousses do&nées au système parle-
mentaire entraînent des'conséquences de la
plus dangereuse espèce. Dans ces .dërmers
Ïemps, il s'est a peine passé une année sans
uti~ crise mi.nist-érié!)e ousans la chute d'un
gouvernement, et si la ~nation permet que
cela dure~adieu toute stabilité daBS le geu--
ve~nement d)i pays, tanth l'intérieur qu'à
l'extérieur. Quant &la question de la reforme,
nous avons présente ce qui nous semblait de-
yoir mériter l'appui' d'un bon nombre de nos
adversaires politiques; mais le résultat est
'aujourd'hui bien connu..
Le noble eom'te, parlant de la manière dont
la'mcsure du gouvernement a été acçueiKie
d~s l'autre Chambre, par une résolution qui
est absolument sans précédents, qui a 'été
considérée en quelques lieus comme étajtt
contraire aux usages parlementaires, dit qu'il
pe peut voir une pi~s grande injustice que
de repoussêr-mi.bifi avant qu'il ait été exa-
miné ~vec lé calme avec ieq.uel tî méritait d'ô--
treaccue~)i..On ne peut penser, qu'on ait a-
dopie cette marche sans se proposer un but.'
(Ecoutez'écoat~) !)
Le-nobielurd membre représentant Tiyér-
ton a.dit que la résolution du noble lord é-
taitune excellente chose et b~ adaptée au
~-but qu'on se proposait. On a cru qu~on devait
mettre les intôfets de parti au-dessus d~s :n-~
tê~êts du pays, et ;I en est résutté que fe gou-
vernent a éprouvé un ~chëc sérieux et que ce
bill.a été anéanti. Le nobis vicomte-membre
représentant Tiverton a dit ,qument ne se retirerait pas.et serait a nos or-
dres. J'aimerais a sa voir, dit le comte de~Der-
by, ce qu'on se propo~it: dé dire en faisant
cette observation.
trice «.~Vo~p!~ chapeau,'voici un brace-
let pour M"û0 NeiMës. E~ l'actrice de
les,trouver charmais et de vouloir tout
d~e suite les.pareils. Pu;~ ~rentrée chez
elle, Ninon regardait la rpba, J..P chapeau.
le bracelet, et se figurait que sa ~Upal-
~j&itfëortir de tout cela.
Bientôt ces stériJes bonheurs ne lui suf-
~ËrèntpJûs. H hiifa!!ùt se rapprocher en-
coredeRosa.
:L'açtrice appnt par ragent de change
qù€M' deNeines cherchait depuis Jong-
tiemps à se ioger ;6t 'voulait quitter sa
maison de larue.de l'Université.
..Aforçe'de ruse et de, diplomatie, Ninon
'parvmta faire acquérir par lamarquise la
grande et la plus beUe portion de' son hô-
te!, vaste et somptueux bâtiment que.Ni-
ïion aYattachëtè dânscette intention,âpres
ràvofr soigneusement 'visité et compris
tout~ëpaJ't''<ï~'ëI!e pouvait tirer
elle n'habita quje ~.second. Le baron Ho-
race fut l'agent tout tt'tet en régla lui-même Ie~ ~nditions. L'a~
gent de change, qui ne voulait ft~Q refu-
ser .a sa maîtresse et qui d Irigeait un peu
comme i! l'entènda{{. les opérations ûnan-
clerës de la marqui&e) proposa donc et
yanta à M" de NeiHésJ'acqutS!tioh de
l'hôtel de î'-aYenue de Breteun. La~mav-~
quise vintvoir.rbô~, et, émérveiilée de
la majesté de ces appartëmeRts grandio-
ses, l'acheta et vint l'occuper. Ajoutons
que Je yoisinage'des djeux maisons pa-
rut a t'~gent de change un exce!!ent
tBpyen'de manquer ses visites du soir chez
Ninon', en permat~ant a ce scrupuleux a-
,ïnaht de laisser sa vo
chez l'actrice.
A-t-on Voulu parler des ordres du noble
vicomte (Ecoutez !–Rires), ou de ceux du no-
b)e lord membre représentant !a Cité 'e Lon-
dres (Rires), ou de ceux de l'honorable membre
qui représenteBirmingham? (Rires bruyants.)
Mais je dirai 'au pobie vicomte que le gou-
vernement no sera l'esclave de personne tant
qu'il continuera, d'avoir la confiance de S. M.
(Rires bruyants.) -Bans toutes les circonstan-
ces, le gouvernemcnl a respectueusement re-
commandé-à S. M. une dissolution du Parle-
ment aussitôt qu'elle serait possible, et si S.
M. n'ava~ pas approuvé cette mesure, il au-
rait respectueusement o&crt sa démission;
mais 'S. M. a donné son consentement à un
appel au pays.
L'orateur-pariait encore au moment, du dé-
part du courrier.
CHAMBRE DES COHNUKES. SeSMCg ~:< auf:7.
i.E'cHANCEUERBEL'tcntQuiER: Je viens de-
mander rajout-nement de ta Chambre, pour
permettre aux honorables membres qui seroat~
désireux de Je faire de présenter des obser-
vations au sujet de l'exposé que je vais faire.
Apres le vote de jeudi soir, je n'ai pas été é-
tonné de voir que tes membres du ministère
aient mis décote le bd!. de réforme que j'a-
vais euJ'honneur de présenter il y a quelques
semaines. Je proteste avec force contre )a doc-
Irineexp.osée dans!adiscussio)t.de cëbiU, a
savoir, que. !a réforme parlementaire doit 6tre'
['apanage ~'un parti politique, où sa présen-
tation le privilège exclusif d~unè personne.
li est deux manières d'envisager la ques-
tion de la réforme au point de vue conserva-
teur d'abord, e.t; ensuite (soit dit sau& vouloir
offenser personhc-),.au point do vue révolu-
tionnaire..(On rit'.)*Dans Je premier cas, on
désire conserver tDutojnesure de réforme en–
tièrcmentf intacte 'qùed'on considère comme
institution vitale du pays, et dans le second,
on désire faire de cette Chambre le représen-
tant pur et simple d'une majorité numérique.
Le ministère a là conscience d'avoir rempli
son devoir vis-à-vis du pays et vis-à-vis de ta
Chambre, et il l'a fait au p.rix dé'grands sacri-
inces personnels. Nonobstant le vote de jeudi
~soir, accepté parle ministère comme m'T vote
'de e.ensure, le cabinetnese r&tirerapas.Hen
est'empêché par trois j'aisons: L
1° L'opposition n'a pas manifesté plus de
symptômes d'homogénéité et d'unité qu'elle
ne l'avait fait au moment où, faute de ces élé-
ments, lés ministres actuels a.vaient été invi-
'tôs à prendré'en mains les rehes du gouver-
nement. Dans un tel état de chbses,'jeGrois
qu'il serait très peu désirable que l'oppos~ion'
fût~appélée à la' direction'des aS'airës pubti-
ques.
8" La reine, de l'avis de son gouvernement,
est intervenue pouf eSeotuer un.arrangement
'a ramiabte dediu'erends qui. avaient'surgi
entre divers pouvoirs, et pour empecher'que
:là paix de l'Europe ne fût troublée. (Ecoutez !)
3°En conséquence.) est indispensable)
'dans la crise attueUe des aH'aires étrangères,
que le gouvernement du pays soit entre les
mains d'un parti bien uni et qui ne présente
pas le spectacle donné par l'opposition.
En se rangeant a cette résolution, je trouve
que le ministère a rempli son deveir vis-à-vis
du pays et de la Chambre. (Applaudissements
sur les bancs ministérieis.) Pour prouver l'ab-
sence d'unanimité sur les bancs de l'opposi-
tion, je n'ai besoin que de signaler le défaut
d'accord dans la marche adoptée par les deux
chefs do l'opposition retativement au biU du
gouvernement. Lord J. Russe)! à-dit qu'U s'ef-
forcerait de faire rejeter !e bill du gouverne-
ment, tandis que lord Palmerston a approuvé
certaines clauses du bill, exprimant )a pensée
qu'il pourrait, en comité, è'tre amendé de ma-
nière à répondre aux exigences du pays.
De fait, l'opposition ne se compose que de
sections de partis, puissantes assurément, a-~
fors qu'eUes se combinent pour renverser un
ministère, mais trop incohérentes, ainsi que
ja ['ni dit, pour être regardées comme suscep-
tibles de se combiner en faveur d'une' poiiti-
que future. D'après ces considérations, le mi-
nistère, dans l'exercice de .ses prérogatives, a
conseiHé à Sa Majesté de disspudi'e le Parle-
ment. (Applaudissements ministériels.)
Toutefois, considérant la situation actuelle
des affaires publiques, i[ ne serait pas à pro-
'pos de~ dissoudre fa Parlement actu-eilsment.
H est ban seufoment.de )o proroger, dans ia
pensée de le dissoudre'ui'érieurpment, aussi-
.tût après l'expédition des aSaires nécessaires.
Cer~Btins bH!s,par exemple, appellent l'atten-
tion, de la Chambre, tels que la question des
finances indiennes, sans parfer d'autres me-
sures encore.
ga très 'gracieuse Majesté a jugé à propos
d'adopter.Ie conseil qui lui était donné, et elle
a'sanctionné la marche que je viens d'expo-
ser. o;
Je ne terminerai pas sans rendre grâces de-
leur appui aux honorables membres siégeant
ourles'bancs du côté ministériel, et de leur
courtoisie aux honorabtes membres-de l'op-
position.
Un mois' apres~Ninon dit son fï'ere
–J'ai besoin d'avoir quelqu~ûa à moi
'dans la maison de là marquise, quelqu'un
!qui ne quitte pas Rosa, qui me remp!acë
'auprès d'elle et qui me.dise tout ce qu'é!!è
'fait. Le baron m'a~ demandé hier si je con-
'naissais.un garçon. laborieux, .actif, sa-
chant moM~er acheva! et de'petite tai!!e.
f –Pour quoi fair~? demanda Gil, qui se
regardait dans la gl.ace et trouvait dang sa
personne tous !es ti-aitsjnoraux. et'physi-
'ques dé ce programme.
–-C'est la fête deRosa, et'Iamapquise f3
veut tui faire cadeau d'un groom, dit Ni-'
'non èn~dunant..
-–Ah! 6t&II rêveur.
-–J'ai dit au baron que je chercherais,
reprit Ninon.. Tu. comprends Si Rosa a-
Yai~un domestique qui Uti vînt de moi, je
pourrais peut-être, par !ui.. Mais ou trou-.
ver ça?. Une telle discrétion! Et que.
dire ?. CommentexpHque!'?. Introduire
la curiosité d'un Inconnu dans mon secret,
impossible!
Et tu es embarrassée s'écria GiF en
riant. Voyons .regarde-moi bien i Suis-je'
laborieux?. r; i.;
Oui, dit~,inon,qu! trembla de com-
Dl'endro l~dée de sonfrere;
.Acttf?.
–.Sans doute..
–Sais-je monter à.cheyat?
Comme un Basque,
–'Enun, suis-je petit?
–Toi!'mon frère! toi! domestique!
s'écria Ninon, janjàis! 1
Bah répondit Git, yoici un an que
je suis; dans }e métier.
.Toi!
Est-ce que je n'ai pas j.oué les valets
pendant un an en province?. pourquoi
La marche a!nst adoptée egt,~ ]afo]s,a !a
convenance de Sa Majesté, à l'honneur-de la
Chambre et. pour le L:cn du pays. (Applau-
dissements.)
LORD PALMERSTON Gr&ccs soient également
rendues au très honorable chancelier de l'E-
chiquier pour la manière toute courtoise dont
il a dirigé la discussion dans cette Chambre.
(Ecoutez )) II paraît que, nonobstant !e vote de
jeudi, le ministre est décidé à rester en pla-
ce. Si j'ai appuyé la résolution de mon noble
ami lord JohnR.usseII, c'est pai'eo que j'ai pen-
sé que c'était un moyen sûr et parlementaire
d'en. finir avec cette question. Je crois que le
ministère aurait dû retirer le bil) pour en pré-
senter un autre en harmonie avec les yceux
.du pays et les opinions formulées par !ës
membres de l'opposition dans cette enceinte.
(Ecoutez!) l)
Je ne saurais réprouver en des termes trop
forts la résolution prise par le ministère de
dissoudre le Parlement. Le très henorable
chancelier de TEchiquicr doit s'attendre à se
retrouver; devant le prochain Paiement, en
minorité bien plus 'forte encore sûr les ques-
tions de réforme que celte de jeudi dernier.
Quand l'appel aura eu lieu,!) reconnaîtra
-que l'opinion pubtique est favorable à une me-
sure de réforme beaucoup plus étendue que.
celle proposée par .le/ministère. Aujourd'hui,
le pays se préoccupe surtout de savoir quelle~
sera la réforme, octroyée a la nation, et le
-très honbrable'chancelier de l'Echiquier verra
que son ministère ou. tout autre se trouvera
dans la nécessitera doter le pays d'un bill de
réforme'complet'et satisfaisant. (Ecoutez!)
H. BRtGirr Le ministère a parfaitement ral-
iSon denë~pas 'dissoudre immédiatement le
~Parlement. Quant-a la question de réforme, je
garantis d'avance au' ministère que le résultat
d'un appel au pays. ne sera pas favorable à
~'ceux:qui çonseiitenHi'Sa Majesté de recourir
~a ce moyen.
.LOED JOHN RUSSËI.L Je'në considère pa;s un
jcbangementde ministère ~omme devant~lon"
~nerla'paix a l'Europe..Je suis pour l'introduc-
tion dans Je bill de réfprme~du droit électoral
10 liv. dans les comtés et a'6 liv. dans les
~bourgs, et; pour répondre à une question, je
'dirai que je n'appuierais' pas l'adoption du
yoto'au scrutin'secret dans Un MH de reforme.
'M. ~DRUMMdT!~ déponce 'les vues révolu-
tionnaires, ainsi qu'onces a appelées, qui sont
pouESuivies~par quelques partis au suje't de la
réforme.
L'orateur parlait encore au moment du dé-
part'du courrier.
Ft'HMe.
(Correspondance particaliëre de la PreMe.)
'l' (CÍ orrespon,M,nC,e" P, "a r, ~_«'Berlin, 3 avrit.
y M. Niegelowski, .député polonais, a fait
hier, dans la seconde Chambre, l'interpeDation
qu~laYait annoncée. Ge qui a ajouté àla gra-
vité de cette interpellation dé M. Niegelowsld~
c'est qu'elle a été .appuyée par plusieurs dé-
putés libéraux. M. de Flôt~yel), ministre.de
l'intérieur, a déclaré qu'il inanquait de ren-
seignements, et a ajourns'a huitaine la ré-
ponse du gouvernement.
Dans la môme séance, M. de Vincké a de-
mandé a M.. de Bonin, ministre de la guerre,
s'il était vrat que -le gauvernement songeât à
réformer la landwebr, cette organisation dé-
mocratique de l'armée; djmt la Prusse est
nère~a bon droit. Le ministre répondu, aux
applaudissements de la Chambre, que la loi
de 1813, qui organisa la landwehr, était obli-
gatoire ppur_le gouvernement, et qu'en con-
séquence aucuo 'changement ne pourrait être
apporté à cette institution sans Ip consente-
ment des deux Chambres. Cette franche dé-
claration prouve que le régime cOnstitutMn-
nel n'est plus un vain mot en Prusse, :et que
l'arbitraire à.ennn cédé Ia;place a la'loi.
-)) Le cabinet a déclaré, au sein de. la com-
mission du budget, que-là marine.ne serait
point administrée par un 'ministre a pGrte-
feuiile, mais par un fonctionnaire spécial, et
que ce haut emploi serait donné au vice-ami-
ral Schi'œder. Des 1~ millions de thaiers(45
militons de francs) qui sout demandés à la
legis!aturepour la marine, deux. tiers, soit
8 minions de thaters, seront employés en tra-
vaux dans les ports, un tiers, soit. '!mi!i;oss
de tha!e.rs, servira 'a la construction de bâti-
ments. Deux vaisseaux de ligne seront mis
sur lecbont.iér immédiatement après que le
Landtag aura donné son vote approbatif.
» M. le -duo de Montebel'o, -votre nouvel
ambassadeur a Saint-Pétersbourg, est des-
cende à l'hôtel Royal sous les Tilleu!s. Hs'ar-
'rêtera quelques jours ~a Berhn avant de.se
rendre \à son pcsip diplomatique. H a eu une
conférence avec M. de Schleinitz, notre mi-
nistre des affaires étrangères, 'aussitôt après
son~arrivée.
)) La retraite des ministres du commeree et
de la justice, MM. deHeydtetSimons, qui ont
fait partie du cabinet Manteuu'ei, est considé-
rée comme certaine. Les. principes protection-
nistes et centralisateurs du premier rencon-
trent une vive opposition chez M.' de Patdw,
ne jouerai-je pas une fols par .hasard
jes domestiques au naturel? Groom! a-
joùta-t-il en riant, c'estprécisément ce
qu'UmefaUait pour compléter mon ré-
pertoire.
Toi domestique ~répéta l'actrice en
retenant une larme.
–;De' ma nièce riposta _(}il.avee.un
geste de dignitécomique.
Mais ton engagement qui va se si-
:enei'? `.'
.–Je le change contre des gages.
––Mais tes débuts avec m'oi?
Je débuterai- ayec ta G)Io.Efpù!s,
vois-tu, ça m'amusera. Ce sera tout'de
même de ia comédie/cessera tout de m~-
m.eHn rolp. Dame! Il faudra avoir Fair
grave et respectueux, 'ii faudra .ebetr.Qa
me changera.: Et puië, c'est drô!e! çams
~a; e~si. ta iUle-n'est pas contente de moi,
il faudra qu'eUo soitl)ien'd[r6cne. B!us
que ça de domestique pour servir made-
moisp!is un chef d'emp!pi,-un valet qui
sort-dechez Molière. Et puis, je sais. ~e
métier, va .Qui est-ce qui a toujours' fait
le mériage ici? moi Qui est-ce qui serre
tout, qui esf-ce qui frotte, qu! est-c~'qut
crosse, qui ëst-'ce qui essuie ?' moi Je
saisepo.usseteruussi.bien un appartement
qu'un,déco). j& por~s admirabiëment les
yraies lettj'es, et je n'al-pas besoin 'de
~'il'ileurpour a!!umerte feu. Recomman-
de-moi a ton baron.
~e surlendemain, Gii entrait, au service
de M"° de Neiiies.
L'été 'suivant, ta marquise alla passer
deux mois en Lorraine avec Rosa et le ba-
ron, laissant Gii a-Paris pour garder !'uôiel. }
Quinze jours après leur départ, l'actrice
commandait une copie du~portraitdesa frt-
1e, et~ aidée d-e son frère, faisaitsecrètement
tninist'-e des nuances. E'es'échecs qu'ils vien-
nent; d'essuyer, l'un et l'autre, dans la secon-
de Chambre, proavent qu'its n'agissent point
selon les vues de la majorité libérate..
x Le Landtag'sjégera plus longtemps qu'on
ne l'a cru et au moins jusqu'à la fin de mai,
comme le président de ~a. seconde Chambre,
M.de Schwerin, l'a donné à entendre. Ce
temps.sera nécessaire pour la discussion de fa
toi sur le mariage civil et de cette'sur le di-
vorce, qui ont été sensiblement modifiées dans
un sens plus libéral par la commission d'exa-
men de ta seconde Chambre, laquelle aura, en
outre, à statuer sur la propbsion de M. Rei-
chenspergër, relative à la formatron d'un tri-
bunal fédérât.
)) On lit beaucoup ici une brochure pontique.
qtti vient de paraître en même temps à Vién-
ne et à Leipzig, sous.ce titre Ze pa(Wot's?M
a~emaH~ ~euant ~r:tMHa~rampat's dMMoKt-
TEUR. Par cet écrit, i'AHemagne apprend (pour
la première fois, on peut te dire) que l'Autri-
che n'a pas un pt~s ardent désir que d'intro-
duire des réformes en It~ie, d'y gouvérner'de
iamaniÈro tap)ustibéra)e'
faitjusqu'à ce jour tout ce qu'iPa-pu'pour que.
les gouvernements italiens imitassont'réiem-
pte qu'il donnait d'une administration pater-
netie. Tous ces efforts, dit l'auteur .de ta bro-
chure, ont échoué devant la politique d'agran-
dissement et. 1~ gouverne mon t révpt u tionnai-
re du comte de Cayour; et .aussi longtemps
que IaT<'rance fora mine de.youtoh'. soutenir r,
la politique do cet homme d'Etat, te danger
d'une guerre restera suspendu sur FEurope.:
:jB:'ef, l'Autriche donne l'exempte de toutes les
vertus gouvernementales; fë Piémont,, et der-
rière lui la France, méritent la condamnation
de tous les gens do bien. »
Pour extrait :YJi.BORT.
Pour toutes les nouvelles non s)Kï)Ées:
J..MAHIAS.
,c~cs-'èfSeieîs.
MT~RiEUR. Par décret du 4 avril, les élec-
teurs de: la ~.circonscription de la Gironde
sont convoqués pour le 1~~ mai, à I'eS'et d'élire
un députe ea remplacement de M. Roguet,
décédé.
Parnnautr~ décret, 'à là'mém'e'~ate, les
électeurs de la 8~ circonscription de !à .Cha-
rente-Inférieure sont'aussi convoqués pour le
1' mai, a l'eSbt d'élire un député en rempla-
cement de M. le cemte de GhasseIoup-Laubat,
nommé ministre de l'Algérie et des colonies.
LËeiON-b~oNNEtjR. M. le capitaine de fré-
gate Durosier à été promu'au grade d'oiScier
dansl'oî'dt'e.
Un décret, du 3 avril confère la médailte mi-
litaire a trois soldats espagnois qui se son~fait.
remarquer par. leur belle conduite dans l'ex-
péditiohdeÇoGhincbine.
,°::
FaSAs 'eStvet's..
Voici,~d'âpres le ~H~ëur, Ïë mouvement
~des bâtiments de la marine impëriaie
Le transport le BMcepAct~ est parti, le~'avrM,
-do Tonton pourte Levant.
"'Le traûepôrt -ta CA
.")' Le transpert le Co'mbrsK-est'entré à Saint-
Nazaire te g avril, venant de'Rochefôrt.
'La ff'égate:,à vapeur te C~op/!e-Go~ot7t& est
entrée à MaMeiHe, le 3 avrU, venant'd'Alger.
"L'aviso avapeur le ëa~Yeea mouiUéa.Cher-
bourg, le 4 avril, 'i'enant des côtes d'Angleterre.
< Les transports le C/iand~rH~or, venant'de
Sàtnt-Nazaire,e'.laJ)j'e[,t< vonatit de cordeaux,
,ontmouiHe'àRoGtiefortle4'aYril.
x~e transport la jOr~~de estparti de Toulon
pourPort-VendresleSavriL
Le ministère de f'Àtgérie et/des cotonies
paraît devoir rester, pour quelque temps du
moins, dans les ipcaux qu'il occupe rue Saint-
Honoréetdansie nouveau Louvre. Au-des-
sus de fa poète du n°. 216, rue Sain't-Honoré,
une.plaque en marbre noir porte, depuis hier,
mscrit.en lettres d'or :wM~)-e. e
.~ar:a<~ë):ëra~. Et i~dess~s de l'entrée de
l'ancienne caserne des zouaves ;de la garde,
pu pavillon de Rohan, est inscrit JM.!H!xfere
~e t'e?'~ e;t co~ût!Ms. D~-ecftoH.
–OnlitdansIejVo?:feMr:
((D'après l'avis de ]a-commission spéciale ins-
tituée pour examiner les titres des candidats au
prix de XO.COO francs oSert "par l'empereHr, sur
sa cassette, pour encourager la culture coton-
ntëi'e en Algérie, et sur'!e rapport, du ministre
secrétaire d'Etat de l'Algérie et dés colonies,
l'empereur a décide, en date du S avril 1889, que
!a médaille d'or et le prix de 20,000 haiic~ se-
raient décernes au co'onel Laùre, dont l'exploi-
tatiou est située à Kelizade, dans' la province
d'Oran.s :(';
On lit dMs le Co'Mh'MK~H~
(( Deux officiers d'administration 'de l'armée
picniontaise viennent d'arrivera Paris.Leur voya-
ge a pour b;ut de recevoir. les eSTets d'habillement
commandés pour lé compté dugouvernemëntpié-
montais;
M.~e président du Corps ~égis!atifne re-
'cevra pas le mei-credi 6 avri), mais il recevra
les mercredis suivants..
Versements recus_par!a caisse.d'épar-
gne de Pans, les dimanche 3 et,lundi 4 ayri),
transporter,dans la chambre eu nous ra-
yons laissée au début de ce.chapitre/les
meubles de Rosa~qu'eDe remplaçait par
d'autres exactement pareils. Une porte'
secrète, pratiquée autrefois par !e maître
du logis pour, favoriser sans d(Aite quel~
ques' nocturnes débauches mettait en
commun ication'I'bo tel avec la petite mai-
'son,et dpn'nai~.a la fofs dans Jes deux
chambres. Seu!ement, dans la chambre
habitée.par. Rosa, 'cette porte était une
grande gtace enchâssée dans Ja boiserie,
et dont !e cadre sculpté cachait, sous les
rubans et tes lacs.d'amour, des. gonds et
une serrure.
'AInsi,rihfortunee mère était parvenue,
-sans que rié'n tran&pirât de .son secret,
~ésoudre~e,problème de vivre à la -Tois
loin.desau!i.cetK)ut près d'eHe, de res-
ter inconnue d'eHe.et~de pouvoir, grâce a
~Qii frère, cqnSdent dévoue jusqu' .l'hé-
roïsme connaîtt-e toute l'existence de;
Rosa.Morte pour Rosa, Ninon pacageait
cependant ie même toit et ayait a sa tom-
be une porte dérobée donnant sur.!a
chambre de son enfant,
'C'est 'dans ce~ë iombe que ractrice.à-
vait eu si grande hâté de venir s'enfermer.
au&sitût après être arrivée chez elle? Dès.
~u'eile y jfut, etje se dirigea vers !e 'fond
de la rueiie.et agita te coi'dbn d'une son-
nette dont on n'entendii. pas le bruit.
Un.instani après, la porte secrète s'ou-
vrit, et un tout jeune homme en livrée
parut. C'était ~i[.
La sonnette qui l'avait appeié corres-
pondait avait ia.mansarde 'qu~iabitaitGi)
dansrhoteIde;NeiHos.'
Le frère et la sœur se jetèrent dans lés
brasi'underautro,
–Commëut va-t-eUePdemahda l'actrice.
de 6,946 déposants, dont 1,000 nouveaux;,
884,181fr.
Remboursements effectués la semaine der-
nière à 1.890 déposants, dont 580 soldes,
493.056fr.08e.
Rentes achetées à la demande des dépen-
sants pendant ia même semaine, pour un ca-
pital de 116,676 fr. 40 c.
La Caisse de retraites pour !a vieiHessa a
reçu, du 21 mars au 3 avril, 2,333 versement
s'élevant k ta~omme de 315,492 fr. 58 e.
EHe a ouvert 276 comptes nouveaux.
H a été acheté, pendant la'meme période.,
17,500 fr. de rente 4 1/2 0/0, ayant coûté
371,973 fr. 65 c.
Nous ne pouvons que mentionner l'écla-
tant ~ùccès obtenu hier soir à i'Opéra-Comi-
que par le \Ps)'~o~ de'T'j'oën~, le nouveau
chef-d'œuvre de~'autenr de Z!o&er< DfaMe.~
Dimanche nous rendrons compte de cette so-
tannité.– =
Unë"aveature captive depuis quelque
temps l'attention du publie holiandais. Le sieur
_D. ~d'Utrecbt, après avoir obtenu, a la suite~
d'un brilian~examen le grade de médecin mi-
litaire a l'armée des Indes, demanda la-main in
de M"~ qu'iL aimait éperdument et qui )e
payai~de retour .'Le père âccueiuit favorable-
men.tsa démarche et n'attacha a son consent
tëment q~une seute. cpBdition H exigea que
son fl~s,'qui s'ét'ait'é'gàt.ém.ent présenté .à ~'exa-
meh do médecin mititaire', mais qui avait ë-
choué, fût~mis à même parM'D. de sortir;
-avec succès d'une nouveuo épreuve. 'j
Getteconditien,M. D. l'accepta; grâce à ses~
Iaborieux;eftbrts,iteut la satisfaction de voir~
coaierer a son futur beau-frère le gt'ade tant
désiré*paria.fami)!e* Mais une Ibis le di-,
plôme acquis, le père retira son consentement!
aûmaringe.
Ge manque de foi désespéra les pauvres a–
moureux; i!s résolurent de mourir .ensemMe.
Le jeune ofnciërge procura du poison; ia
jeune GHe le prépara itsie prirent et bientôt
e1!e succomba, D. put ôtre transporté à l'cû-
pital maisH ne consentit a pi'endrele contre-
poison qu'on voûtait lui administrer que lors-
que~e médecin tui eut fait accroire que celte
qu'il aimait était/sauvée et, le 'faisait prier de
vivre.Grâce a cette ruse. sa vie fut conservée.
Mais, a peine était-il rétabti qu'it fut arrêté et
traduit devant le conseil ds guerre.
Le conseit te condamna à Ja. penië .capitale
pour complicité de meurtre. Le condamné se
pourvut en appel devaht'Ia haute cour mili-
taire, t't conSa sa défense à un j&une avocat du
barreau d'Amsterdam, M" Van Lier. Ma)gré
les enbrts du ministère publie, ta ptaidoirie de
M° Van Lier a été couronnée de succès. Après
trois jours de débats, taf-haute.cour vient de
déclarer que te suicide n'étant paï atteint par
'ta loi pénale, la complicité de ce fait ne pou-
vait l'être à'ptus forte raison .ette a en consé-
quence prononcé l'acquittement du jeane of-
HC'ier.
–Le 7oMn'M~ ~CAaffey'ot,annonce que
quatre-vingt-dix témoins ont été entendus
déjà dansfaSaire dès trois trappistes. L'un des
iBCuIpés,'Ie père François, supérieur de l'ab-
baye, était l'objet d'une grande vénération. 11
était ie confesseur, de ptusieurs grandes da-
mes du pays..
Voici en quels termes la -feuIHe beîge parte
des chets d'accusation .qui pèsent'sur lestrap-
pistes. Nous les reproduisons: sans y rien
'changer:'
« ]Les\Eevices dont ils sont'accusés sont horri-
bles, et remontent assez, toin déjà. Peut-être l'in-
struQtion, faute dë~temdihs.' ne pourra remonter
'aieurorJgine ou 'tes connaître' touâ, des éteves
'ayant pu. quitter .t établissement sans dévouer
~ceuxdont.Hs'.oQt mi.e'tre victimes. En été. par
exemple. yoiGi que! était un'de leurs suppiices
L'éfeve soupabte d'une faute était attaché, nu
'tête, a~a coteau, piauté'dans un endroit exposa
au midi; un coflier de fer serrait son cou et le
forcajt a teair la tête/levée;' des bracetets égale-
ment en fer étranglàtent ses poignets. Des cHàî-
nes 'retenaient au poteaule eotiier et les anneaux,
Lorsqu'on déliart ces malheureux suppliciés, its
avaient les membres et le cou'meurtris; souvent
ils s'évanouissaient dans les bras des bourreaux
,qui venaient les délivrer.
x A l'école, on frappait le~s.doigts des élèves
d'une lamëre da cuir foulée en nœuds, jusqu'àce
!qu'i[s perdissent connaissance; its subissaient
alors le supplice de la savate, c'est-à-dire qu'on
menait, à nu une partie de leur corps qu'il ne
nous est pas permis de nommer, et on lafrappaii
à'coups redoublés d'un instrument.de supptice
appelé, savate. Ordinairement, dans ce'eas, tous
les élevés devaient., après le directeur, se J'a.ire
tour atour bourreau; ils passaient l'un, après
l'autre vis-à-yis du supptieié et lui portaient un
cotp. Ge malheureux, on lecompreud.faciiement,
n'était .jamais relevé que dans un état abomina-
.ble. Les victimes étalant de jeunes délinquants
qu'on envoyait à l'abbaye de For~é pour qu'ils
reçussent des ~'poM~e morale capables de ré-
former leurs cœur et leur esprit!~ ·
x Le chef d'accusation relatif aux attentats aux
mœurs serait dans son genre 'plus horribte en-
core à esquisser; mais oh ne peut aborder un
semblable sujet dans unjournal. On frémit en
pensant que tous ces crimes et ignominies tu-
raient pu rester inconnus e.t impunis..
x Ilparaît.matgré cela bien avéré qu'cnL entrant
!en prison, le père .François aurait osé s'écfier
eNous sommes aussi innocents que le Christ!
i Un crime. a .été commis avant-hier, rue
de.ia Roquette,6, en face déjà ptacedeia
Bastille. H est rappQrté;em ces termes par la
G<ï~~gaMy?'6MMaMa?:
« Le sieur e. exploite avec sa femme,'a cette
adresse, une'boucherie qui comprend, avec ses
dépendances, le rez-de-ehaassëe'de la maison
son.appartement est situé'au second étage, et! an
y parvient par un escatier situé à l'extrémité
d uneallëe commune aux autres locataires, et qui
est'fermée sur la rue par une porte ayant une
serrure à secret. Il n'y a pas de' portier daas-la
maison. Le sieurët'ia dame C. avaient depuis
Toujours au mieux, répondit un.
–Riendenouveau?
Rien, Et toi ton voyage ? n
A parfaitement réussi. J'ai vu Egurral.
–As-tu ce que tu, voulais?
–Tiens! !is.
Ninon moutra à son frererla dëclara,tion
de l'aubergiste..
––C'BSt eh c~et une preuve, dit Gi!;
mais qu'ëhyeux-tu faire?~
Sois~tranquine! répondit'actrice
avec une voix.profonde,-H sewira.
–Et.Egqrra~ demanda Gil..
J'en a~fait.:ce que j'ai voulu. 'Apres
avoir obtenu de lui sa s!gnature, il était
important do~'é'!Q!gner. C'eût été., jusqu'à
r)ôuvet ordre, un témoin au moins inutile.
I! part dans quelques jours pour l'Améri-
que, et j'aurai cte ses 'nQuve)'esdaRs~deux
mois au p]us. p.ar mon banquier, fout'mca a
pian a réussi.' lu vois que mon voyage a
étéex.ce)Ient;
.–Savait-tLton nouveau nom'?
–I[ ne'aavait niie mien ni ce!ut de~a
marquise. Déplus, son dapaM pour New-
~ork va iaetn'e_trOismMle lieues entre no-]
n'esecretetlu!. J
–A)BS!pat'tto!'etmot..
.Personne nësai t que Nina est.Yivante.
–C'est bien! Tùn'aspasde.recomm.an-
dàtiQn houvene'a\me' faire au sujet de' Rb-
sa ? demanda Gi!.
–Non.
–A!orsje t'embrasse et~je rentre.
–Si.vitc?~
–Oui'. Ces dames sont a dmer, etdans
une heure, nousaHons au Yaudevi~e.
–Jeneteretjens.plus.
–-Et puis, tu sais comme H faut que je
prenne des précautions pour être sûr"de
'n'être pas surprisouvrantcette por~e, pon-
plusieurs mois ~Jeur service une fille nommée
Louise Colet, Agée de 'vingt-huit ans, qui n'avait
jamais mérité aucun reproché,de leur'part &t en
jaquette Us avaient toute confiance. Avant-hier,
vers six heures du soir, après avoir terme l'étal,
les df:ux époux, proHtant du beau temps, étaient
sortis pourfairouneprômenadeen laissant Louise
dans leur appartement, et celle-ci s'était occupée
aussitôt 'd'un travail de couture qui devait lui
prendre plusieurs heures. Entre neuf et dix heu-
res du soir,'le sieur et la dame C. rentraient et
trouvaient cette malheureuse fille étendue sans
vie sur le parquet; sa mort avait été déterminée
a l'aide dune serviette placée sur la bouche et le
nez et fortement serrée derrière la[ tête; son'cou
portait,'en outre,, plusieurs traces de pression
faitesparune mainétrangere,et cette pression pa-
raissait avoir hâté ta suffocation. Il était évident
que Louise avait étéassassinée, et, en remarquant
le désordre qui régnait dans l'appartement, il
était également évident que le vol avait été.Io
seulmobiiedel'assassinat.
x Le commissaire de police de la section de la
Roquette, M. Loiseau, se rendit immédiatement
sur les lieux et ouvrit de suite-ùne enquête à ce
sujet. Après avoir tait examiner la victime par
un médecin et-etre'assuré que la mort remon-
tait a plus-d'une heure, le magistrat coottata que
tous les s meubles.avaient été ouverts à l~aide d ef-
fraction et f6u)ltés; qae.l'or. et .l'argent mon-
nayés et les billets de banque en avatent été en-
levés, et que tes diverses sommes soustraites s'é-
lë'YHient ensemble'a près de.'l,4CO fr. Lés bijoux
et l'argenterie mis en évidence par l'ouverture
des meubtÉS gavaient été laisi-és par'.Jes'matfiti-
teurs, soitdans )a crainte d'être compromis par
leur possession, soit qu'iis eussent été interrom-
pus par une circonstance'fortuite.dans ta'perpé-
tration du double cnme.
D'après tes constatations faites par le magis-
trat,'tout porte .a pëusër que cet assassinat a''été
commis par deux malfait&u.rs; dont l'un devait
connaître te secret a Taide duquel -s'ouvrait la
porto de l'atiée, qui reste fermée pcndant'ia soi-
rée et la nuit Le (Mspfdre remarqué à l'intérieur
ëtait tel d'ailteurs' qu'on ne pense pas qTtil eût
pu ctré'càusépar un seul individu dans un temps
-qmaduétrereiatiTem&ntcoùrt:
Qn à su qae.Loqise.Colet étaitmëre d'un en-
~ant~'et qu'armement du crime ëile"étatt en-
ceinte de trois ou quatre mois.
Des recherches ont été. dirigées~par la police
contre les auteurs de cet assassinat, qui a causé
une pénible-impression dans le-quartier Hier, do
nombreux.groupegant stationné, en face de la
maison. Ces groupes .s&sont~ encore augmentés
l'après-midi, entre 'une neure et deux heures, a
l'arrivée de l'un de''MM.'les juges d'instruction
et d'unsubstitut du procureur impéria), qui. sont
venus procéder aux constatations légates et com-
mencer l'information judiciaire. Ouetques heures
auparavant, le bruit fêtait répandu daas la foule
que l'assassin bu.rùn~des assassins venait-d'ètre
arrêté ce bruit avait été provoque, par la con-
frohtaf ion avec .la victime d'-un jeune nomme de
dix-neuf ans. qui avait eu.précédemment avec
elle, dit-oh~dea relations. Nous croyons savoir
que cette confrontation était purement de forme,
et que, quant à présent, il ne sléiève aucun in-
d'ice'sérieux'centre ce jeune homme. C'est, donc
contre d'autres individu's. que-doivent se pour-
suivre les recherches, e~ l'on a lieu d espérer que
les v'éritàbtës coupables he~a.rderont-pas à être
placés entre les mains de !a justice.)) »
Bans una commune du depart.ement de
Seine-et-Mamë~habite ~ù)o une jeune orphe-
line, AuguStinë'D. ;HabHe ouvrière coutu-
rière, d'une conduite'irréprochable, 'e!!e s'est
-cohciliel'estirne de toutle monde; le tràvnH
ne')ui manque pas, elle vit fort honorable-
ment, ëfeUe a pu,- sur ses economies,\acbet'cr
ta petite maisonnette dans laquelle elle de-
'meure/
Avant-hier, des cuftivateurs gui, yers ri,, dix.
;heûrë.s-du soir, rëYenaient d'un viHage voisin,
entendirent, .en passant, des 'cris 'étouffés,, et
comme ils leur sembla qu'ils partaient du do-
'micite d'Augustine, i's regardèrent à travers
les interstices des volets fermant la fenêtre
du rM-de-chaussëe de la maisonnette. Leurs
regards plongeant 'dans l'intÉricur, qui était
éclaire par UN.Iampe, ils virent une horribte
scène. L'ouvrière était aux prises, elle luttait
avec deux hommes qui accomplissaient sur 0~0
la plus odieuse violence, .Aussitôt les cultiva-
teurs frappèrent aux volets; presque aussitôt
'la porte/donnant sur la rue s~ouvrit et donna.
passage à deux individus qui purent s'é.char~-
per, mais, maJgii'e l'obscurité, ils avaient é"te
reoonBus.
.La pauvre jeune fille, qui è9't dans un état
déplorable, a reçu d'un médecin les soins né-
cessaires là-justice, informée, a ouvert une
enquête, a )a suite de laoueUe Joseph &
âgé de trente-et-un ans, garçon de ferme, et
Jacques T. âgé''dé dix-neuf ans, charre-
t:er, auteurs, présumés de ce crime, on~élc
arrêtés.
–Un crime a été commis., dans la Duit du:!8
au-19 mars, a PhiIIippeviite. Plusieurs soldats,
en état d'ivresse, étaient'sortis api-ès l'appet.
Its frappèrent a la porte d'une maison mal fa-
mée; Un homme se présenta et leur dit qu'ils
ne pouvaient-pas y entrer. L'un des militaires
répondit Ce n'est pBs vous qui m'en empê-
cherez; L'individu se jeta sur le soldat et le
maltraitu les autres militaires~intervinrent et
les séparèrent.
Les militaires .se divisèrent deux d'entre
eux reprirent le chemin de la caserne, et les
.deux autres se dirigèrent d'un autre côté. Ces
deraiers furent bientôtassailiispardeux hom-
mes qui s'élancèrent sur eux et leur tancèrent
des pierres. La lutte durait depuis quelques
instantsquandtout.acoup un militaire tom-.
ba sans v!e a terre. Les assaillants s'enfui-
rent, et le secead soldat alla faire sa déclarai
tiônàlappiice..
On écrit de Madrid, 31 mars; auDro:t
ceduDucd'Albe.. 1,
x Voici les détails révélés par l'instruction
.~Favorjsés par_:uae domestique qui .venaft
d entrer au service des époux X anciens prê-
teurs sur gages, quatre hommes sont entrés au
point du jour dans~a maison, et pendant que les
tinuaGiI en se dirigeant vers'l'issue par
!aque1!eil,était entre.
J Oh aecOrdë-mbi une 'grâce, dit Ni-
non a son frère au moment où 'celui-ci
tournait la dedans'la serrure.
Laquelle, chère sœur? Tu sais bien
.que je suis encore plus ton domestique
que celui de tau!!§.
–Laisse cette_ por~e entrebàmée un
moment.
;–C'est bien Imprudent.
Seulement une minute, pour cme fe
voie sa chambrej.et~puis tu refermeras~ (
FoUe tu sais bien qu'im'y a rien 'de
change. Tu l'as déjà vue d'x fois.
–C'est égal. Rien qu'une minute le
tea~psd un regard d'amour
..Gitouvrit la porte, et, qup.ndi] en eutpas-
s6 le 'seùn, iatintùn moment entr'&Qyerte.
La chambre où Ninon plongea alors ses
yeux avides était, dans la hunicre, dans
les ueurs, dans la vie, ce qu'était dans ]es
ténèbr&s et.d.ans !a solitude cetie d'où
Kinon regardait mêmes meubies à la mê-
me place; même lit brode et'enrubanne
même hstre de cristal, même toiie'~ ~oi'
'c.ëde.dënteHe; même chinée demar- ,·
bre;-mèmes dorure p.!afond et sur les
niurs i' tput ~éla seuiement in~ngé de jour;
murs, tout ce~a semement inondé de jour''
ça et' d~guQ ~mg~} dérange, dans'
"le tiroir de la table a demi-ouvert, dans
un'chin'on de soie oublié s.ur une chaise
ce charmant désordre laissepar des doigts
Mânes. C'était le même md, mais avec le
soleil.etl'piseau déplus:
H y avaitaassi une autre din'érence. Au
iiou du portraitdc l'actrice, on remarquait
en face de celui déposa; le portrait.de la a
marquise de NeiUes.
CHARLES HUGO.
(~M(!~a~M:a!'M.)"
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 60.67%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 60.67%.
- Collections numériques similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"
- Auteurs similaires Bibliographie de la presse française politique et d'information générale Bibliographie de la presse française politique et d'information générale /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "BIPFPIG00"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 2/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4782925/f2.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4782925/f2.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4782925/f2.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4782925/f2.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4782925
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4782925
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4782925/f2.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest