Titre : Paris-midi : seul journal quotidien paraissant à midi / dir. Maurice de Waleffe
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1943-01-17
Contributeur : De Waleffe, Maurice (1874-1946). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32832672n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 janvier 1943 17 janvier 1943
Description : 1943/01/17 (A33,N5269). 1943/01/17 (A33,N5269).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k47361186
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-229
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/02/2018
Paris-Midi
DERNIÈRE "
ÉDITION
33' ANNEE. — N" 5269 DIMANCHE 17 JANVIER 1943 87. rue Louvre, Paris
LE NUMERO : UN FRANC. — Abonnem.: 1 mois, 24 fr.; 3 mois, 70 fr.; 6 mois, 130 fr.i 1 an, 250 fr. (c.c.^aris'f7i5-45)
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PARIS MIDI COURSES
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RIRAS-TU : 160 fr. pr 10 fr.
et le « Père Système » :
QUELLE PILE et ROMANEE
EN QUATRE MOIS ET DEMI
Les Japonais
ont détruit
1.058 avions
ennemis
TOKIO. 17 Janvier.
Entre le 31 août dernier et le 10 janvier, les forces aériennes la.
ponaises ont abattu ou détruit au sol 1.058 epporeils ennemis.
Au cours de la même période les Japonais ont perdu 218 avions.
On fait remarquer que dans ces pertes relativement faibles de
l'aviation nippone figurent les avions dont les pilotes se sont héroï-
quement sacrifiés en se précipitant avec teur machine sur l'objectif
à détruire.
Le bombardement
de Rangoon a fait
1.000 morts et blessés
TOKIO, 17 Janvier.
On apprend que le bombardement
de Rangoon, effectué le 20 décem-
bre par l'aviation ennemie, et qui
visait particulièrement le quartier
ouvrier, a fait plus de mille morts
et blessés, en majeure partie des
femmes et des enfants. La. popula-
tion civile a été mitraillée par les
avions ennemis et une mosquée en-
tièrement détruite par une torpille
aérienne, j
LES MONGOLS MANIFESTENT
contre l'influence
anglo-américaine
PEKIN, 17 Janvier.
Une grande campagne contre l'in-
fluence britannique et américaine a
commencé à Kalgan, capitale de la
Mongolie intérieure. On a réparti
des écriteaux qui seront portés dans
.les défilés pXr les partisans de ce
mouvement.-
La population de Kalgan, ville de
120.000 habitants, a été invitée à,
participer aux manifestations dont
fea.: plu£„r,tojKWla,ijfcess;': auront lieu
aujourd'hui. Outre des défilés, il y
aura des réunions massives.
Dans les villes de l'intérieur, le
mouvement se déroulera selon le
même programme.
Le gouvernement de Nankin
subit des modifications
NANKIN, 17 Janvier.
La Chine nationale étant en guer-
re, de grandes modifications ont été
apportées à la machine gouverne-
mentale.
Cinq grandes commissions ont, été
dissoutes : Affaires chinoises d'ou-
tre-mer, Affaires concernant la fron-'
tière, Mouvement social, Navigation,
Secours national. Par contre, trois
nouveaux ministères ont été créés :
Reconstruction, Bien-être social, Ali-
mentation.
Un général de Tchoung-King
passe à la Chine nationale
PEKIN, 17 Janvier.
Un autre général de Tchoung-King
e&t passé à la Chine nationale. C'est
le général Mah Ain Chuan, qui s'est
rendu à une patrouille nippone.
— Je désire combattre du côté de
Naïkin, a-t-il déclaré.
Les gouverneurs de province
sont convoqués à Pékin
Tous les maires et gouverneurs de
provinces du Nord de la Chine ont
été convoqués pour le 19 janvier à
Pékin -,
La conférence a pour objet de dis-
cuter les mesures qui découlent de
la déclaration de guerre farte par la
Chine de Nankin.
LA LIGNE DROITE...
La preuve...
Lorsque la aàrnison de Madagas-
car — dérisoire par rapport à l'éten-
due du territoire et à l'importance
des forces assaillantes — résistait hé-
roïquement, Winston Churchill, du haut
de la tribune des Communes, parlait
ironiquement de « résistance symbo-
lique », insultant ainsi ceux qu'il faisait
écraser. Madaqascar est loin de Lon-
dres, et même de Paris : on n'irait pas
voir, pensait-il, et son mensonqe pour-
rait toujours servir quelques mois !...
Un premier démenti; toutefois, lui fut
infligé par la durée même d'une ré-
sistance qui, si elle se révélait symbo-
liqu-e de quelque chose, l'était d'une
admirable opiniâtreté. 4
Second démena ; l'admirable attitude
du çouverneur qénéral Annet qui n'ac-
cepta un armistice que lorsqu'il ne dis-
posait plus que d'une dizaine d'hom-
mes valides.
Mais lat preuve flaQrante, péremp-
toire de l'odieux mensonqe de Chur-
chill ^ vient seulement de nous être ap-
posée. et de manière incontestable —
la nouvelle provenant de source neutre,
en I 'espéce Dortuqaise.
Comme nos lecteurs ont pu l'appren-
dre ici même, 441 officiers, sous-offi-
ciers et soldats ont préféré Passer en
Mozambique avec des moyens de for-
tune plutôt que de se rendre aux An-
Qlais. SonQe-t-on à ce que, par rap-
Dort au total des forces françaises là-
bas, représente ce chiffre ?... SonQe-t-on
à y aiouter tous ceux qui détenus par
force n'ont pu se ioindr-e à ces éva-
des ?... Sonqe-t-on aux blessés et aux
morts ?...
Ainsi, définitivement, sans conteste, la
preuve est faite : Churchill a menti et
Français de Madagascar n'ont eu
qu'une volonté héroïque : qard-er la
orande Ile à notre pays.
Jean-Pierre MAXENCE.
La réception oif.cielle de la ligne de trolleybus N° 63 a eu lieu hier
matin porte de Champerret. A l issue de cette réception, on voit ci.
dessus : M. René Bouffet, préfet de la Seine, qui serre la main du
. 1 . chauffeur de la première voiture. (Photo Paris-Midi)
Dans le secteur de Stalingrad
LES SOVIETS ESSUIENT
UN NOUVEL ECHEC
GRAND QUARTIER GENERAL DU FUEHRER, 16 Janvier.
(Photo A.B.C.)
| Dans une oasis de Tunisie, un con-
: voi allemand se ravitaille en eau.
Le Haut Commandement des forces armées allemandes commu-
nique :
Au sud du front de l'Est, l'ennemi a poursuivi ses attaques avec
des forces numériquement supérieures. Ces attaques ont été repous-
sées avec de lourdes pertes pour les Soviets.
Le long des côtes de la mer Noire, la Luftwaffe a coulé un dra-
gueur de mines et a détruit des dépôts de carburant et de ravitaille-
ment.
Dans ' le secteur de Stalingrad, nos troupes, qui, depuis des
semaines, résistent courageusement à un ennemi attaquant de tous
côtés, ont, repoussé, hier encore, d'importantes formations d'infanterie
et de chars soviétiques. Elles ont infligé des pertes élevées à l'adver-
saire. Le commandement et les troupes ont ainsi donné, à nouveau,
un exemple éclatant de. l'héroïsme du soldat allemand.
(Photo Lapi.)
L'infanterie hongroise traverse un pont détruit sur les rives du Don.
Dans le secteur central, nos
>t®o«pes de choc ont anéanti" de
nombreuses positions de combat
avec leurs occupants.
Dans le secteur de Velikie-Louki,
les combats continuent.
Au sud-est du lac IImen, quelques
engagements locaux ont eu lieu.
Au sud du lac Ladoga, de violen-
tes offensives ennemies ont été re-
poussées après de durs et sanglants
combats. Nous avons repris à l'en-
nemi le terrain qu'il avait conquis
la veille au prix de lourds sacrifi-
ces..
Au-dessus du front de l'Est, 77 ap-
pareils soviétiques ont été abattus
hier, au cours de vifs combats
aériens. 3 de nos appareils sont por-
tés" manquants. ,
Sur le front
d'Afrique du Nord
En Libye, la 8e armée britannique
a tenté, en_ venant du Sud, d'encer-
cler l'armée blindée germano-ita-
lienne. Les importants groupes blin-
dés ennemis ont été repoussés au
cours de violents combats. Ils ont
perdu 35 chars.
En Tunisie, les attaques ennemies
ont été repoussées. Dans les enga-
gements qui ont immédiatement
suivi, nos propres positions ont en-
core été reportées plus en avant.
Sur les deux secteurs d'opérations,
l'aviation germano-italienne ' est in-
tervenue efficacement dans les com-
bats. Elle a continué avec succès
la lutte contre les aérodromes enne-
mis. Ses bombes ont provoqué de
nouveau de graves dégâts dans les
installations du port de Bône. 12 ap-
pareils ennemis ont été abattus ;
8 autres ont été détruits au sol.
DE GAULLE, vu
PAR UN TÉMOIN
: « Ce sont les gaullistes de F ronce qui ont fait l'importance de i
M. de Gaulle. »
-- Ainsi s'expl'Îme Georges de Mauduit, ex-anglophile, qui a réussi
à s'échapper d'Angleterre après avoir rompu avec les traîtres en la
bonne foi de qui il avait cru... ■
Et il conte l'histoire suivante : ' * < •
' « Un jour de novembre 1940, je rencontrai la comtesse de War-,
wick, sœur d'Anthony Eden, ministre des Affaires étrangères, qut,
m'accueillit par ces mots : « Ah ! monsieur Mauduit, j'ai entendu i
dire que vous étiez maintenant avec les « Forces'françaises libres »,;
est-ce que c'est sérieux f Car, vous savez, de Gaulle ne nous a pas
beaucoup impressionnés ici ! »...
Ce « nous" », émanant de la propre sœur d'Eden, en dit long !
Cueillons cette autre relation : -
« Je 'nie souviens que durant les
deux semaines qui ont précédé sa
honteuse escalade de Dakar, de
Gc&ulle passait cinq heures par jour
chez son tailleur, son bottier, son
chemisier de Piccadilly ! » ~, 1.1
Voilà donc le héros d6!s anglophiles
de' la métropole. 1 t 1.
M. de M auduit rend également'
compte de- la pathétique rencontre;
à l'issue de laquelle le commandant
de Soubeyran, chef d'état-major de
de Gaulle, rompit avec lui, ' .
« Je préfère, clama le. comman-
dant, aller dans un camp de concen-
tration que de travailler avec des
Juifs, des francg-'maçons, des com-
munistes dont cette maison est plei-
ne ! J'étais venu pour travailler
pour la France : en restant ici, je
travaille contre elle. »
De Gaulle fit arrêter sur-le-champ
,s on collaborateur par deux détecti-
ves. Depuis, on n'a plus de nouvelles
de lui...
Et voici la conclusion de M. de
Mauduit ; l
« Je n'aurai aucun repos tant que
je n'aurai pas raconté aux Français
tout ce que j'ai vu là-bas : la ma-
gnifique propriété que les Juifs ont
achetée à de Gaulle dans le Gloce-
stershire, le refus formel et mépri-
sant de la reine de voir paraître
Mme de Gaulle à l'inauguration, de
l'hôpital des « Force, françaises li-
bres », les milliers de Français qui
n'espèrent qu'une chose : abandon-
ner tout, mais fuir cette île maudite,
et mes connaissances sur les vrais
buts de l'Angleterre qui, pour « sau-
ver » la France, dépecé son empire,
rançonne, ruine, empoisonne ses na-
tionaux et hypothèque son avenir ».
Ces courts extratts d'un impres-
sionnant récit permettent de conclu-
re que le premf,er traître est mépri-
sé comme il le mérite par qui l ap-
proche et le voit à l'œuvre.
Il appartenait (lUX insensés qui se
repaissent de nten' onges s s rad ophoni-
ques d'en faire un grand homme.
Tant pi.t pour eu'x.
M. de Gaulle ne sera plus jamais ■
qu'un « , ex ».. ' j
Jean RIONDÉ.
L'IRAK
a déclaré la guerre
aux puissances de l'Axe
STOCKHOLM, 17 Janvier.
L'agence Reuter a annoncé hier
soir que le ministre de l'Irak à Lon-
dres, dans une déclaration officielle,
a fait connaître que son pays se con-
sidérait en état de guerre avec l'Al-
lemagne, l'Italie et le Japon.
Mgr Beaussart
nous dit pourquoi il laisse
la présidence
de l'enseignement libre
Nous avons pu atteindre Mgr
Beaussart en sa gothique demeure,
charmante sans doute, mais qui
fleure tout de même un peu son
Viollet le Duc, à deux pas de Notre-
Dame.
iL'évêque auxiliaire de Paris, qui
nous ' témoigne une bienveillante
amitié , veut bien mettre au point
l'histoire de sa démission :
« Il faut penser, que voulez-vous,
à faire la retraite. J'ai tout de mê-
me l'âge non point de prendre du
b'on temps comme on dit, mais de
passer à d'autres le soin de la re-
lève spirituelle. Au moins dans ce
domaine, car les charges du diocèse
que nous assumons aux côtés du
cardinal Suhard se font chaque
jour plus accablantes. Et puis les.
communiqués officiels ont grossi
l'importance de cette décision, sim-
ple formalité et jeu -de circonstances
parfaitement prévus.
» Nous l'avions d'ailleurs laissé
entendre l'année dernière.
» Et pour cause. Voilà trois mois
que je ne suis plus virtuellement
président, et non directeur, du co-
mité de l'enseignement, libre.
» Le choix de Mgr Aubry qui me
succédera m'enchante et fera plai-
sir à tous. C'est un esprit remar-
quablement organisateur et cultivé.
Mais n'a-t-il point abondamment
fourni ses preuves à la tête du se-
crétariat aénéral des maisons d'édu-
cation chrétienne ? » —
L. B.
MÉRIDIEN DE PARIS
par
FERNAND DIVOIRE
La mort, avec phrases
i 1
Q U'EST-CE qu'une 10i sévère ?
A mon humble avis, c'est une
loi qu'on applique.
Qu'est-ce qu'une loi dont la sévérité
est efficace ?
A mon humble avis toujours, c'est
une loi qu'on applique à temps.
A la lumière de ces humbles opi-
nions, regardons les nouvelles mesures
que vient de publier le Journal offi-
ciel et qui se proposent de combattre
le marché noir. Ce sont des mesures
pénales. Car 0fI hésite encore devant
les mesures financières qui l'étoufferaient
simplement et rapidement en tarissant
ses sources.
Certes, les mesures pénales font pré-
voir de terribles mesures de répression :
amendes et confiscations qui, les unes
dans les autres, pourront atteindre dix
millions de francs. Confiscation des
biens du condamné aux travaux forcés
à perpétuité ou à temps. Et, pour finir,
peine de mort.
Volonté de rigueur des couvoirs pu-
blics ? Certes. Efficacité ? Voire 1
Les seigneurs du marché noir croiront
à ces mesures quand ils les auront vues
fonctionner. Tant qu'une exécution pu-
blique n'aura pas eu lieu, ils hausseront
les épaules. Et puis, cette peine de
m.ort arrive bien tard...
Quand la peste ou le choléra survient
quelque, part, l'isolement des malades
donne des résultats ; l'épidémie est
jugulée. Si on la laisse se répandre,
rien ne l'arrêtera plus. Elle pàssera de
la ville à la province ; elle sautera les
frontières ; elle sautera les océans.
Comme le mildiou.,
Or. il faut bien avouer que le mar-
ché noir/est devenu endémique. Au dé-
but, si les partisans de la peine de
mort avaient sacrifié dix mètres de
chanvre, ils auraient coupé le mal. Un
mois après, il aurait fallu un kilomètre
de corde. Maintenant Paris ne compte-
rait plus assez de becs de gaz pour y
suspendre, tous les seigneurs.
Dirons-nous : « Trop tard le tonner-
re » 7 Le propre du tonnerre est que
les gens croient toujours qu'il va tom-
ber sur le voisin.
LA NUIT PROCHAINE
camouflèz vos lumières
de 17 h. 52 à 8 h. 9
Le général
Franco
chef de l' Etat espagnol
se rendrait
au Portugal
à la fin de février
LISBONNE, 17 Janvier. \
Le général Franco se rendrait
au Portugal à la fin du mois pro-
chain.
Dams les cercles politiques on ne
donne aucune confirmation de
cette information, mais on ne la
dément pas non plus.
La Grande-Bretagne
se refuse à reconnaître
l'incorporation de Tanger
dans la zone espagnole
STOCKHOLM, 17 Janvier.
On annonce officiellement à Lon-
dres que le gouvernement britan- 1
nique, par l'entremise du consul gé- j
néral de Grande-Bretagne à Tan- (
ger, a notifié aux autorités espa- <
gnoles que la Grande-Bretagne ré-
servait sa position en ce qui con- ]
cerne Tanger. La Grande-Bretagne
ne reconnaît pas les changements (
opérés dans l'administration de
Tanger et ne veut connaître que le 1
statut de 1925 modifié par le pre 1
tocole de 1928.
1
Le Comité ouvrièr de secours
immédiat a fait distribuer des
jouets, hier, salle Wagram, aux
enfants des sinistrés de la ban-
lieue parisienne.
(Photo Paris-Midi)
IMPRESSIONS SUR UN STARTER
A Vincennes, j'ai vu "partir"
20 trotteurs sur la distance du Grand Prix
qui rapportera 1 million au vainqueur
M. de Fournas, starter à Vincennes, porte un nom qui sent bon la
campagne toulousaine où, dès son pluéleveur, lui enseigna les secrets de l'art hippique.
Gentleman-rider sagement retraité (de lui-même) après de nombreux
prix qu'il a gagnés dans sa carrière, sur tous les. turfs d'Europe, notre
starter, gportsman à la face énergique et profondément marquée, monte
sur une estrade roulante, son drapeau sous le bras, et contemple le
spectacle. •>
C'était, . l'autre jour, une belle r
épreuve où les trotteurs attelés de-
vaient courir sur la même distance
que courront bientôt les concurrents
du pris d'un million, du Grand
Prix en un mot.
Le canter : les sulkies vont et
viennent en ordre dispersé. Sur un
coup de sifflet, M. de FÓurnas réus-
sit à les disperser d'une façon dif-
férente. Approchant des lignes fa-
tales de départ (selon les handi-
caps prévus), les légères voitures,
portant ces solides hommes que
sont les drivers, tournent en rond
non pas en file, mais tous selon
leur fantaisie. Tous de droite à gau-
che.
Mais le haut-parleur ordonne
d'une voix impérieuse :
« Préparez-vous pour le départ ! »
Treize secondes plus tard, on en-
tend :
« A vos places ! »
Puis : « 1, 2, 3 », prononcés net-
tement. Et entre le 2 et le 3 la
cordon élastique qui sert de limite
fatidique, déclenché par le haut-
parleur électrique, claque soudain
dans l'air et tombe à terre, piétiné
par les bêtes qui dé'marrent.
C'en est fait pour cette épreuve.
Le rôle du starter e'st terminé et,
heureux de son travail, il s'écriera
tandis que là-bas, aux tribunes, re-
tentit la cloche :
— Allons, encore un beau départ !
M. Hervé Céran-Maillard
nous conte...
1" ous avons assiste là à un dé-
part 1943, à un départ moderne, et
cela peut paraître assez simple aux
yeux des profanes. Néanmoins. le
métier est dangereux comme nous
l'explique, avec humour. M. Hervé
Céran-MaiIIard, conteur intarissable.
— Le starter doit avoir une bon-
ne oreille, des yeux de lynx et un -
sang-froid sans défaut. Il doit être
toujours calrtie et plein de réaction
en même temps.
I J'ai dans la tête une anecdote sur
le fameux O'Neil.
Il ne ratait jamais son départ
tant il était vif, au grand dam de
ses voisins qui, quelquefois, protes-
taient violemment alors qu'il pre-
nait plusieurs longueurs. Et le star-
ter, plein d'admiration devant la
classe de notre homme, ne voulant
surtout point « avoir d'histoire »,
criait rageusement du haut de sa
tribune à ceux qui piétinaient en-
core : . ,
— O'Neil est parti... le départ est
bon. Suivez !
Touchant starter d'antan, savant
starter d'aujourd'hui, qu'i,mporte au
fond, pourvu que nous admirions un
beau départ..
NORBERT.
,
M. de Foumas, Starter de la Société du demi-sang (Photo Paris-Midi)
10 h. 30
D'Ankara :
Le nouvel, agent diplomatique américain en Syrie,
Wadsworth. a de fréquents entretiens avec les auto-
rités syriennes. Ces entretiens sont suivis avec une
extrême attention et une grande méfiance par le
général anglais Spears. surtout à la suite d'une lan-
gue conversation que le représentant, américain a
eue avec le ministre des Affaires étrangères syrien.
Au cours d'une, réunion à laquelle a assisté le pré-
sident du conseil syrien, les délégués américains ont
déclaré. qu'ils sont directement ~ intéressés au déve-
loppement de l'industrie locale, c ;
De Mexico :
Le chef syndicaliste Lenonardo Cabrera, ex-député,
a été abattu à coups de revolver. Les assassins ont
1 réussi à prendre la fuite en automobile. ~ 1, "
UN "HOMME
DU MONDE"
VEUT
SA COMMISSION
Albert, pour moi, est issu d'une porte à tambour.
-Chaque fois que je le rencontre, il surgit ainsi d'une porte-tour-
biiUon, cheveux au vent,' large écharpe jetée sur l'épaule d'une cana-
dienne, les joues roses, pressé, un peu hagard et ;tout de même bien
content. ' ... -
,Albert (je tiens malgré les règles nécessaires de discrétion à de-
neïïre? précis) est un garçon de bonne famille..
Ou plutôt, il s'agit d'une bonne famille qui a eu un mauvais garçon.
Un mauvais garçon de bonne famille, voilà Albert.. ,
Alexandre-Albert... ;
n redore un blason vétuste dans
la grande teinturerie mondaine du
marché noir et ses nouvelles armoi-
ries pourraient porter en écusson un
dollar-or de contrebande et un gros
chèque au porteur.
Peut-être ajoutera-t-on plus tard
le trousseau de clés d'une prison...
— Car le marché noir en fait voir
de toutes les couleurs, avoue Albert.
Il rêvait devant les verres de vin
blanc que l'on buvait, au bar entre
trois heures et cinq heures.
Alexandre-Albert a voué son exis-
tence présente à des travaux d'al-
chimie financière auxquels je n'en-
tends rien. Du reste, ses maqui-
gnonnages boursiers ont, au moins,
cette qualité d'être silencieux.
Je n'ai pas non plus cette préten-
tion de vouloir traiter du marché
noir dans ces ombres chinoises. Les
mots n'ont pas cours en affaires.
Allez donc vendre mille articles
dans un petit bar ou un grand : ca-
fé > N'espérez pas non, plus qu'un
article peut-être, pour le bienheu-
reux marché noir, l'article : de sa
mort...
Mais- Alexandre-Albert buvait si
voluptueusement le contenu de son
verre que je lui demandai :
— Es-tu satisfait ?
Je pourrais vous rapporter une ré-,
ponse conformiste d'Albert. Quelque
chose dans le genre de ces répliques
théâtrales des milliardaires cosmo-
(RMites qui se plaignent de neuras-
thénie et de manque- d'appétit.
Albert éclata littéralement de san-
té et de bonheur. Il eut le frisson
voluptueux des beaux chiens qui
s'étirent. Il frappa familièrement
mon épaule, commanda ' d'autres
verres et déolara tout net : ■
— Les journées sont trop courtes.
Je suis heureux comme un brochet
dans le soleil. ; , ..
— Méfie-toi quand même des pê-
cheurs au moulinet...
— S'il n'y avait pas cette sacrée
question d'argent...
— Plains-toi...
— Nous sommes deux ou trois co-
pains comme cela qui dépensons dix
mille francs par jour... Dix mille
francs par jour. Aussi sec !
Près de nous les dés dé, poker rou-
laient sur le petit rectangle de drap
vert. Un ignorant des lois réclamait
avec obstination un whisky.
• Alexandre-Albert me -montra dis-
crètement l'un des joueurs.
— Un ancien croupier de Deau-
ville.
Ce petit homme avait l'allure d'un
ouistiti habillé sur mesure et il por-
tait une petite figure crispée sur un
col très haut et très serré.
Il sortait pour la troisième fois un
carré d'as ; sa tête ronde, qu'il ba-
lançait en souriant, paraissait posée
en équilibre comme un petit melon
sur un rond de serviette.
' — II; pourra faire sauter la ban-
que s'il ne lui. arrive pas malheur
ayant, le jour où les cartes recom-
menceront de sortir du sabot. Il a
fait onze millions en huit mois...
Et je suis sûr que tu en as. ga-
gné tout autant...
— Presque. Seulement je dépense
tout. A l'Université je liquidais en
deux jours les deux billets mensuels
que m'envoyait papa. Après je me
débrouillais...
— Qu'est-ce qu'il devient ton pè-
re ?
— Il s.e défend à merveille.
. — Qu'est-ce qu'il fait ? n
'— Des affaires !
Jean MONFISSE.
Le gendarme
n'a pas le droit
d'ouvrir les malles
mais...
...à régime autoritaire
mesures autoritaires
Le '■ tribunal correctionnel de
Brioude vient de briser un procès-
verbal dressé par Un. gendarme.
CH gendarme venait de sévir
contre M. Bernard Verzioni, de
Nice, tailleur, en le condamnant à
une amende pour raison de trafic
illicite. Le gendarme avait décou-
vert !e forfait en visitant la malle
dudit M. Bernard Verzioni...
Le tribunal a donné tort au gen-
darme, l'a taxé d'abus de pouvoir,
d'usurpation des fonctions d'un,
juge d'instruction ou procureur
de la République (République...
hum... hum...) exerçant droit dti
réquisitiQn,
Le cas du gendarme met en re-
lief, évidemment, le cas de tous les
gendarmes, mais aussi celui de tous
les agents, sergents et gardiens de
la paix, occupés dans Paris à visi-
ter lés colis, les malles, les petits
paquets, dans le métro et le voisi-
nage des gares.
Visiter les colis ? De quel droit t
On pourrait, maintenant, évoquer
en Conseil d'Etat -le jugement de
Brioude. Ce précédent-là pourrait
avoir de l'avenir...
Et la préfecture de police, inter-
rogée par nous, en la personne d'un
des lieutenants, reconnaît le prin-
cipe de l'irrégularité, devant le
code impérial des visites de far-
deaux domestiques.
Bon.
Mais la préfecture nous rappelle
que le code n'est que peu de chose
en période exceptionnellè où les
mesures extraordinaires s'imposent
d'elles-mêmes.
• A régime autoritaire, mesures au-
toritaires. > ' k
Dit-elle aven autorité.
B. D.
DERNIÈRE "
ÉDITION
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et le « Père Système » :
QUELLE PILE et ROMANEE
EN QUATRE MOIS ET DEMI
Les Japonais
ont détruit
1.058 avions
ennemis
TOKIO. 17 Janvier.
Entre le 31 août dernier et le 10 janvier, les forces aériennes la.
ponaises ont abattu ou détruit au sol 1.058 epporeils ennemis.
Au cours de la même période les Japonais ont perdu 218 avions.
On fait remarquer que dans ces pertes relativement faibles de
l'aviation nippone figurent les avions dont les pilotes se sont héroï-
quement sacrifiés en se précipitant avec teur machine sur l'objectif
à détruire.
Le bombardement
de Rangoon a fait
1.000 morts et blessés
TOKIO, 17 Janvier.
On apprend que le bombardement
de Rangoon, effectué le 20 décem-
bre par l'aviation ennemie, et qui
visait particulièrement le quartier
ouvrier, a fait plus de mille morts
et blessés, en majeure partie des
femmes et des enfants. La. popula-
tion civile a été mitraillée par les
avions ennemis et une mosquée en-
tièrement détruite par une torpille
aérienne, j
LES MONGOLS MANIFESTENT
contre l'influence
anglo-américaine
PEKIN, 17 Janvier.
Une grande campagne contre l'in-
fluence britannique et américaine a
commencé à Kalgan, capitale de la
Mongolie intérieure. On a réparti
des écriteaux qui seront portés dans
.les défilés pXr les partisans de ce
mouvement.-
La population de Kalgan, ville de
120.000 habitants, a été invitée à,
participer aux manifestations dont
fea.: plu£„r,tojKWla,ijfcess;': auront lieu
aujourd'hui. Outre des défilés, il y
aura des réunions massives.
Dans les villes de l'intérieur, le
mouvement se déroulera selon le
même programme.
Le gouvernement de Nankin
subit des modifications
NANKIN, 17 Janvier.
La Chine nationale étant en guer-
re, de grandes modifications ont été
apportées à la machine gouverne-
mentale.
Cinq grandes commissions ont, été
dissoutes : Affaires chinoises d'ou-
tre-mer, Affaires concernant la fron-'
tière, Mouvement social, Navigation,
Secours national. Par contre, trois
nouveaux ministères ont été créés :
Reconstruction, Bien-être social, Ali-
mentation.
Un général de Tchoung-King
passe à la Chine nationale
PEKIN, 17 Janvier.
Un autre général de Tchoung-King
e&t passé à la Chine nationale. C'est
le général Mah Ain Chuan, qui s'est
rendu à une patrouille nippone.
— Je désire combattre du côté de
Naïkin, a-t-il déclaré.
Les gouverneurs de province
sont convoqués à Pékin
Tous les maires et gouverneurs de
provinces du Nord de la Chine ont
été convoqués pour le 19 janvier à
Pékin -,
La conférence a pour objet de dis-
cuter les mesures qui découlent de
la déclaration de guerre farte par la
Chine de Nankin.
LA LIGNE DROITE...
La preuve...
Lorsque la aàrnison de Madagas-
car — dérisoire par rapport à l'éten-
due du territoire et à l'importance
des forces assaillantes — résistait hé-
roïquement, Winston Churchill, du haut
de la tribune des Communes, parlait
ironiquement de « résistance symbo-
lique », insultant ainsi ceux qu'il faisait
écraser. Madaqascar est loin de Lon-
dres, et même de Paris : on n'irait pas
voir, pensait-il, et son mensonqe pour-
rait toujours servir quelques mois !...
Un premier démenti; toutefois, lui fut
infligé par la durée même d'une ré-
sistance qui, si elle se révélait symbo-
liqu-e de quelque chose, l'était d'une
admirable opiniâtreté. 4
Second démena ; l'admirable attitude
du çouverneur qénéral Annet qui n'ac-
cepta un armistice que lorsqu'il ne dis-
posait plus que d'une dizaine d'hom-
mes valides.
Mais lat preuve flaQrante, péremp-
toire de l'odieux mensonqe de Chur-
chill ^ vient seulement de nous être ap-
posée. et de manière incontestable —
la nouvelle provenant de source neutre,
en I 'espéce Dortuqaise.
Comme nos lecteurs ont pu l'appren-
dre ici même, 441 officiers, sous-offi-
ciers et soldats ont préféré Passer en
Mozambique avec des moyens de for-
tune plutôt que de se rendre aux An-
Qlais. SonQe-t-on à ce que, par rap-
Dort au total des forces françaises là-
bas, représente ce chiffre ?... SonQe-t-on
à y aiouter tous ceux qui détenus par
force n'ont pu se ioindr-e à ces éva-
des ?... Sonqe-t-on aux blessés et aux
morts ?...
Ainsi, définitivement, sans conteste, la
preuve est faite : Churchill a menti et
Français de Madagascar n'ont eu
qu'une volonté héroïque : qard-er la
orande Ile à notre pays.
Jean-Pierre MAXENCE.
La réception oif.cielle de la ligne de trolleybus N° 63 a eu lieu hier
matin porte de Champerret. A l issue de cette réception, on voit ci.
dessus : M. René Bouffet, préfet de la Seine, qui serre la main du
. 1 . chauffeur de la première voiture. (Photo Paris-Midi)
Dans le secteur de Stalingrad
LES SOVIETS ESSUIENT
UN NOUVEL ECHEC
GRAND QUARTIER GENERAL DU FUEHRER, 16 Janvier.
(Photo A.B.C.)
| Dans une oasis de Tunisie, un con-
: voi allemand se ravitaille en eau.
Le Haut Commandement des forces armées allemandes commu-
nique :
Au sud du front de l'Est, l'ennemi a poursuivi ses attaques avec
des forces numériquement supérieures. Ces attaques ont été repous-
sées avec de lourdes pertes pour les Soviets.
Le long des côtes de la mer Noire, la Luftwaffe a coulé un dra-
gueur de mines et a détruit des dépôts de carburant et de ravitaille-
ment.
Dans ' le secteur de Stalingrad, nos troupes, qui, depuis des
semaines, résistent courageusement à un ennemi attaquant de tous
côtés, ont, repoussé, hier encore, d'importantes formations d'infanterie
et de chars soviétiques. Elles ont infligé des pertes élevées à l'adver-
saire. Le commandement et les troupes ont ainsi donné, à nouveau,
un exemple éclatant de. l'héroïsme du soldat allemand.
(Photo Lapi.)
L'infanterie hongroise traverse un pont détruit sur les rives du Don.
Dans le secteur central, nos
>t®o«pes de choc ont anéanti" de
nombreuses positions de combat
avec leurs occupants.
Dans le secteur de Velikie-Louki,
les combats continuent.
Au sud-est du lac IImen, quelques
engagements locaux ont eu lieu.
Au sud du lac Ladoga, de violen-
tes offensives ennemies ont été re-
poussées après de durs et sanglants
combats. Nous avons repris à l'en-
nemi le terrain qu'il avait conquis
la veille au prix de lourds sacrifi-
ces..
Au-dessus du front de l'Est, 77 ap-
pareils soviétiques ont été abattus
hier, au cours de vifs combats
aériens. 3 de nos appareils sont por-
tés" manquants. ,
Sur le front
d'Afrique du Nord
En Libye, la 8e armée britannique
a tenté, en_ venant du Sud, d'encer-
cler l'armée blindée germano-ita-
lienne. Les importants groupes blin-
dés ennemis ont été repoussés au
cours de violents combats. Ils ont
perdu 35 chars.
En Tunisie, les attaques ennemies
ont été repoussées. Dans les enga-
gements qui ont immédiatement
suivi, nos propres positions ont en-
core été reportées plus en avant.
Sur les deux secteurs d'opérations,
l'aviation germano-italienne ' est in-
tervenue efficacement dans les com-
bats. Elle a continué avec succès
la lutte contre les aérodromes enne-
mis. Ses bombes ont provoqué de
nouveau de graves dégâts dans les
installations du port de Bône. 12 ap-
pareils ennemis ont été abattus ;
8 autres ont été détruits au sol.
DE GAULLE, vu
PAR UN TÉMOIN
: « Ce sont les gaullistes de F ronce qui ont fait l'importance de i
M. de Gaulle. »
-- Ainsi s'expl'Îme Georges de Mauduit, ex-anglophile, qui a réussi
à s'échapper d'Angleterre après avoir rompu avec les traîtres en la
bonne foi de qui il avait cru... ■
Et il conte l'histoire suivante : ' * < •
' « Un jour de novembre 1940, je rencontrai la comtesse de War-,
wick, sœur d'Anthony Eden, ministre des Affaires étrangères, qut,
m'accueillit par ces mots : « Ah ! monsieur Mauduit, j'ai entendu i
dire que vous étiez maintenant avec les « Forces'françaises libres »,;
est-ce que c'est sérieux f Car, vous savez, de Gaulle ne nous a pas
beaucoup impressionnés ici ! »...
Ce « nous" », émanant de la propre sœur d'Eden, en dit long !
Cueillons cette autre relation : -
« Je 'nie souviens que durant les
deux semaines qui ont précédé sa
honteuse escalade de Dakar, de
Gc&ulle passait cinq heures par jour
chez son tailleur, son bottier, son
chemisier de Piccadilly ! » ~, 1.1
Voilà donc le héros d6!s anglophiles
de' la métropole. 1 t 1.
M. de M auduit rend également'
compte de- la pathétique rencontre;
à l'issue de laquelle le commandant
de Soubeyran, chef d'état-major de
de Gaulle, rompit avec lui, ' .
« Je préfère, clama le. comman-
dant, aller dans un camp de concen-
tration que de travailler avec des
Juifs, des francg-'maçons, des com-
munistes dont cette maison est plei-
ne ! J'étais venu pour travailler
pour la France : en restant ici, je
travaille contre elle. »
De Gaulle fit arrêter sur-le-champ
,s on collaborateur par deux détecti-
ves. Depuis, on n'a plus de nouvelles
de lui...
Et voici la conclusion de M. de
Mauduit ; l
« Je n'aurai aucun repos tant que
je n'aurai pas raconté aux Français
tout ce que j'ai vu là-bas : la ma-
gnifique propriété que les Juifs ont
achetée à de Gaulle dans le Gloce-
stershire, le refus formel et mépri-
sant de la reine de voir paraître
Mme de Gaulle à l'inauguration, de
l'hôpital des « Force, françaises li-
bres », les milliers de Français qui
n'espèrent qu'une chose : abandon-
ner tout, mais fuir cette île maudite,
et mes connaissances sur les vrais
buts de l'Angleterre qui, pour « sau-
ver » la France, dépecé son empire,
rançonne, ruine, empoisonne ses na-
tionaux et hypothèque son avenir ».
Ces courts extratts d'un impres-
sionnant récit permettent de conclu-
re que le premf,er traître est mépri-
sé comme il le mérite par qui l ap-
proche et le voit à l'œuvre.
Il appartenait (lUX insensés qui se
repaissent de nten' onges s s rad ophoni-
ques d'en faire un grand homme.
Tant pi.t pour eu'x.
M. de Gaulle ne sera plus jamais ■
qu'un « , ex ».. ' j
Jean RIONDÉ.
L'IRAK
a déclaré la guerre
aux puissances de l'Axe
STOCKHOLM, 17 Janvier.
L'agence Reuter a annoncé hier
soir que le ministre de l'Irak à Lon-
dres, dans une déclaration officielle,
a fait connaître que son pays se con-
sidérait en état de guerre avec l'Al-
lemagne, l'Italie et le Japon.
Mgr Beaussart
nous dit pourquoi il laisse
la présidence
de l'enseignement libre
Nous avons pu atteindre Mgr
Beaussart en sa gothique demeure,
charmante sans doute, mais qui
fleure tout de même un peu son
Viollet le Duc, à deux pas de Notre-
Dame.
iL'évêque auxiliaire de Paris, qui
nous ' témoigne une bienveillante
amitié , veut bien mettre au point
l'histoire de sa démission :
« Il faut penser, que voulez-vous,
à faire la retraite. J'ai tout de mê-
me l'âge non point de prendre du
b'on temps comme on dit, mais de
passer à d'autres le soin de la re-
lève spirituelle. Au moins dans ce
domaine, car les charges du diocèse
que nous assumons aux côtés du
cardinal Suhard se font chaque
jour plus accablantes. Et puis les.
communiqués officiels ont grossi
l'importance de cette décision, sim-
ple formalité et jeu -de circonstances
parfaitement prévus.
» Nous l'avions d'ailleurs laissé
entendre l'année dernière.
» Et pour cause. Voilà trois mois
que je ne suis plus virtuellement
président, et non directeur, du co-
mité de l'enseignement, libre.
» Le choix de Mgr Aubry qui me
succédera m'enchante et fera plai-
sir à tous. C'est un esprit remar-
quablement organisateur et cultivé.
Mais n'a-t-il point abondamment
fourni ses preuves à la tête du se-
crétariat aénéral des maisons d'édu-
cation chrétienne ? » —
L. B.
MÉRIDIEN DE PARIS
par
FERNAND DIVOIRE
La mort, avec phrases
i 1
Q U'EST-CE qu'une 10i sévère ?
A mon humble avis, c'est une
loi qu'on applique.
Qu'est-ce qu'une loi dont la sévérité
est efficace ?
A mon humble avis toujours, c'est
une loi qu'on applique à temps.
A la lumière de ces humbles opi-
nions, regardons les nouvelles mesures
que vient de publier le Journal offi-
ciel et qui se proposent de combattre
le marché noir. Ce sont des mesures
pénales. Car 0fI hésite encore devant
les mesures financières qui l'étoufferaient
simplement et rapidement en tarissant
ses sources.
Certes, les mesures pénales font pré-
voir de terribles mesures de répression :
amendes et confiscations qui, les unes
dans les autres, pourront atteindre dix
millions de francs. Confiscation des
biens du condamné aux travaux forcés
à perpétuité ou à temps. Et, pour finir,
peine de mort.
Volonté de rigueur des couvoirs pu-
blics ? Certes. Efficacité ? Voire 1
Les seigneurs du marché noir croiront
à ces mesures quand ils les auront vues
fonctionner. Tant qu'une exécution pu-
blique n'aura pas eu lieu, ils hausseront
les épaules. Et puis, cette peine de
m.ort arrive bien tard...
Quand la peste ou le choléra survient
quelque, part, l'isolement des malades
donne des résultats ; l'épidémie est
jugulée. Si on la laisse se répandre,
rien ne l'arrêtera plus. Elle pàssera de
la ville à la province ; elle sautera les
frontières ; elle sautera les océans.
Comme le mildiou.,
Or. il faut bien avouer que le mar-
ché noir/est devenu endémique. Au dé-
but, si les partisans de la peine de
mort avaient sacrifié dix mètres de
chanvre, ils auraient coupé le mal. Un
mois après, il aurait fallu un kilomètre
de corde. Maintenant Paris ne compte-
rait plus assez de becs de gaz pour y
suspendre, tous les seigneurs.
Dirons-nous : « Trop tard le tonner-
re » 7 Le propre du tonnerre est que
les gens croient toujours qu'il va tom-
ber sur le voisin.
LA NUIT PROCHAINE
camouflèz vos lumières
de 17 h. 52 à 8 h. 9
Le général
Franco
chef de l' Etat espagnol
se rendrait
au Portugal
à la fin de février
LISBONNE, 17 Janvier. \
Le général Franco se rendrait
au Portugal à la fin du mois pro-
chain.
Dams les cercles politiques on ne
donne aucune confirmation de
cette information, mais on ne la
dément pas non plus.
La Grande-Bretagne
se refuse à reconnaître
l'incorporation de Tanger
dans la zone espagnole
STOCKHOLM, 17 Janvier.
On annonce officiellement à Lon-
dres que le gouvernement britan- 1
nique, par l'entremise du consul gé- j
néral de Grande-Bretagne à Tan- (
ger, a notifié aux autorités espa- <
gnoles que la Grande-Bretagne ré-
servait sa position en ce qui con- ]
cerne Tanger. La Grande-Bretagne
ne reconnaît pas les changements (
opérés dans l'administration de
Tanger et ne veut connaître que le 1
statut de 1925 modifié par le pre 1
tocole de 1928.
1
Le Comité ouvrièr de secours
immédiat a fait distribuer des
jouets, hier, salle Wagram, aux
enfants des sinistrés de la ban-
lieue parisienne.
(Photo Paris-Midi)
IMPRESSIONS SUR UN STARTER
A Vincennes, j'ai vu "partir"
20 trotteurs sur la distance du Grand Prix
qui rapportera 1 million au vainqueur
M. de Fournas, starter à Vincennes, porte un nom qui sent bon la
campagne toulousaine où, dès son plu
Gentleman-rider sagement retraité (de lui-même) après de nombreux
prix qu'il a gagnés dans sa carrière, sur tous les. turfs d'Europe, notre
starter, gportsman à la face énergique et profondément marquée, monte
sur une estrade roulante, son drapeau sous le bras, et contemple le
spectacle. •>
C'était, . l'autre jour, une belle r
épreuve où les trotteurs attelés de-
vaient courir sur la même distance
que courront bientôt les concurrents
du pris d'un million, du Grand
Prix en un mot.
Le canter : les sulkies vont et
viennent en ordre dispersé. Sur un
coup de sifflet, M. de FÓurnas réus-
sit à les disperser d'une façon dif-
férente. Approchant des lignes fa-
tales de départ (selon les handi-
caps prévus), les légères voitures,
portant ces solides hommes que
sont les drivers, tournent en rond
non pas en file, mais tous selon
leur fantaisie. Tous de droite à gau-
che.
Mais le haut-parleur ordonne
d'une voix impérieuse :
« Préparez-vous pour le départ ! »
Treize secondes plus tard, on en-
tend :
« A vos places ! »
Puis : « 1, 2, 3 », prononcés net-
tement. Et entre le 2 et le 3 la
cordon élastique qui sert de limite
fatidique, déclenché par le haut-
parleur électrique, claque soudain
dans l'air et tombe à terre, piétiné
par les bêtes qui dé'marrent.
C'en est fait pour cette épreuve.
Le rôle du starter e'st terminé et,
heureux de son travail, il s'écriera
tandis que là-bas, aux tribunes, re-
tentit la cloche :
— Allons, encore un beau départ !
M. Hervé Céran-Maillard
nous conte...
1" ous avons assiste là à un dé-
part 1943, à un départ moderne, et
cela peut paraître assez simple aux
yeux des profanes. Néanmoins. le
métier est dangereux comme nous
l'explique, avec humour. M. Hervé
Céran-MaiIIard, conteur intarissable.
— Le starter doit avoir une bon-
ne oreille, des yeux de lynx et un -
sang-froid sans défaut. Il doit être
toujours calrtie et plein de réaction
en même temps.
I J'ai dans la tête une anecdote sur
le fameux O'Neil.
Il ne ratait jamais son départ
tant il était vif, au grand dam de
ses voisins qui, quelquefois, protes-
taient violemment alors qu'il pre-
nait plusieurs longueurs. Et le star-
ter, plein d'admiration devant la
classe de notre homme, ne voulant
surtout point « avoir d'histoire »,
criait rageusement du haut de sa
tribune à ceux qui piétinaient en-
core : . ,
— O'Neil est parti... le départ est
bon. Suivez !
Touchant starter d'antan, savant
starter d'aujourd'hui, qu'i,mporte au
fond, pourvu que nous admirions un
beau départ..
NORBERT.
,
M. de Foumas, Starter de la Société du demi-sang (Photo Paris-Midi)
10 h. 30
D'Ankara :
Le nouvel, agent diplomatique américain en Syrie,
Wadsworth. a de fréquents entretiens avec les auto-
rités syriennes. Ces entretiens sont suivis avec une
extrême attention et une grande méfiance par le
général anglais Spears. surtout à la suite d'une lan-
gue conversation que le représentant, américain a
eue avec le ministre des Affaires étrangères syrien.
Au cours d'une, réunion à laquelle a assisté le pré-
sident du conseil syrien, les délégués américains ont
déclaré. qu'ils sont directement ~ intéressés au déve-
loppement de l'industrie locale, c ;
De Mexico :
Le chef syndicaliste Lenonardo Cabrera, ex-député,
a été abattu à coups de revolver. Les assassins ont
1 réussi à prendre la fuite en automobile. ~ 1, "
UN "HOMME
DU MONDE"
VEUT
SA COMMISSION
Albert, pour moi, est issu d'une porte à tambour.
-Chaque fois que je le rencontre, il surgit ainsi d'une porte-tour-
biiUon, cheveux au vent,' large écharpe jetée sur l'épaule d'une cana-
dienne, les joues roses, pressé, un peu hagard et ;tout de même bien
content. ' ... -
,Albert (je tiens malgré les règles nécessaires de discrétion à de-
neïïre? précis) est un garçon de bonne famille..
Ou plutôt, il s'agit d'une bonne famille qui a eu un mauvais garçon.
Un mauvais garçon de bonne famille, voilà Albert.. ,
Alexandre-Albert... ;
n redore un blason vétuste dans
la grande teinturerie mondaine du
marché noir et ses nouvelles armoi-
ries pourraient porter en écusson un
dollar-or de contrebande et un gros
chèque au porteur.
Peut-être ajoutera-t-on plus tard
le trousseau de clés d'une prison...
— Car le marché noir en fait voir
de toutes les couleurs, avoue Albert.
Il rêvait devant les verres de vin
blanc que l'on buvait, au bar entre
trois heures et cinq heures.
Alexandre-Albert a voué son exis-
tence présente à des travaux d'al-
chimie financière auxquels je n'en-
tends rien. Du reste, ses maqui-
gnonnages boursiers ont, au moins,
cette qualité d'être silencieux.
Je n'ai pas non plus cette préten-
tion de vouloir traiter du marché
noir dans ces ombres chinoises. Les
mots n'ont pas cours en affaires.
Allez donc vendre mille articles
dans un petit bar ou un grand : ca-
fé > N'espérez pas non, plus qu'un
article peut-être, pour le bienheu-
reux marché noir, l'article : de sa
mort...
Mais- Alexandre-Albert buvait si
voluptueusement le contenu de son
verre que je lui demandai :
— Es-tu satisfait ?
Je pourrais vous rapporter une ré-,
ponse conformiste d'Albert. Quelque
chose dans le genre de ces répliques
théâtrales des milliardaires cosmo-
(RMites qui se plaignent de neuras-
thénie et de manque- d'appétit.
Albert éclata littéralement de san-
té et de bonheur. Il eut le frisson
voluptueux des beaux chiens qui
s'étirent. Il frappa familièrement
mon épaule, commanda ' d'autres
verres et déolara tout net : ■
— Les journées sont trop courtes.
Je suis heureux comme un brochet
dans le soleil. ; , ..
— Méfie-toi quand même des pê-
cheurs au moulinet...
— S'il n'y avait pas cette sacrée
question d'argent...
— Plains-toi...
— Nous sommes deux ou trois co-
pains comme cela qui dépensons dix
mille francs par jour... Dix mille
francs par jour. Aussi sec !
Près de nous les dés dé, poker rou-
laient sur le petit rectangle de drap
vert. Un ignorant des lois réclamait
avec obstination un whisky.
• Alexandre-Albert me -montra dis-
crètement l'un des joueurs.
— Un ancien croupier de Deau-
ville.
Ce petit homme avait l'allure d'un
ouistiti habillé sur mesure et il por-
tait une petite figure crispée sur un
col très haut et très serré.
Il sortait pour la troisième fois un
carré d'as ; sa tête ronde, qu'il ba-
lançait en souriant, paraissait posée
en équilibre comme un petit melon
sur un rond de serviette.
' — II; pourra faire sauter la ban-
que s'il ne lui. arrive pas malheur
ayant, le jour où les cartes recom-
menceront de sortir du sabot. Il a
fait onze millions en huit mois...
Et je suis sûr que tu en as. ga-
gné tout autant...
— Presque. Seulement je dépense
tout. A l'Université je liquidais en
deux jours les deux billets mensuels
que m'envoyait papa. Après je me
débrouillais...
— Qu'est-ce qu'il devient ton pè-
re ?
— Il s.e défend à merveille.
. — Qu'est-ce qu'il fait ? n
'— Des affaires !
Jean MONFISSE.
Le gendarme
n'a pas le droit
d'ouvrir les malles
mais...
...à régime autoritaire
mesures autoritaires
Le '■ tribunal correctionnel de
Brioude vient de briser un procès-
verbal dressé par Un. gendarme.
CH gendarme venait de sévir
contre M. Bernard Verzioni, de
Nice, tailleur, en le condamnant à
une amende pour raison de trafic
illicite. Le gendarme avait décou-
vert !e forfait en visitant la malle
dudit M. Bernard Verzioni...
Le tribunal a donné tort au gen-
darme, l'a taxé d'abus de pouvoir,
d'usurpation des fonctions d'un,
juge d'instruction ou procureur
de la République (République...
hum... hum...) exerçant droit dti
réquisitiQn,
Le cas du gendarme met en re-
lief, évidemment, le cas de tous les
gendarmes, mais aussi celui de tous
les agents, sergents et gardiens de
la paix, occupés dans Paris à visi-
ter lés colis, les malles, les petits
paquets, dans le métro et le voisi-
nage des gares.
Visiter les colis ? De quel droit t
On pourrait, maintenant, évoquer
en Conseil d'Etat -le jugement de
Brioude. Ce précédent-là pourrait
avoir de l'avenir...
Et la préfecture de police, inter-
rogée par nous, en la personne d'un
des lieutenants, reconnaît le prin-
cipe de l'irrégularité, devant le
code impérial des visites de far-
deaux domestiques.
Bon.
Mais la préfecture nous rappelle
que le code n'est que peu de chose
en période exceptionnellè où les
mesures extraordinaires s'imposent
d'elles-mêmes.
• A régime autoritaire, mesures au-
toritaires. > ' k
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