Titre : Paris-midi : seul journal quotidien paraissant à midi / dir. Maurice de Waleffe
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1943-01-10
Contributeur : De Waleffe, Maurice (1874-1946). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32832672n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 janvier 1943 10 janvier 1943
Description : 1943/01/10 (A33,N5263). 1943/01/10 (A33,N5263).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4736112q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-229
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/02/2018
Paris-Midi
DERNIÈRE 33" ANNEE. ~ N' 5263 DIMANCHE10 JANVIER 1943 »
LE NUMERO : UN FRANC. - Abonnem.: 1 moi.. 24 Fr.: 3 mois. 70 fr.; 6 mois. 130 fr.; 1 en. 250 fr. (e-C.Paris 52-00A.P.P.Z.M. - ÉOITION
AUJOURD'HUI : VINCENNES
Prix de Croix : 150.000 francs
PARIS - MIDI- COURSES
L'étude raisonnée
Notes d'entrafnement
Dernière minute
. et la méthode du PERE SYSTEME
APRÈS LA DÉCLARATION DE GUERRE DE LA CHINE
Un milliard d'Asiatiques
- la plus forte coalition de l'histoire
ONT LA VOLONTÉ DE SECOUER
le joug anglo-américain
NANKIN, 10 Janvier.
Le ministre de la Propagande du gouvernement national chinois a
.sclaré devant le Youan législatif que, dès le début de. la guerre pour
la^ grande Asie, la Chine nationale avait déclaré vouloir partager les
joies et les souffrances de cette guerre avec le Japon. À la suite de
cette décision inébranlable, la Chine nationale se rendit compte que
la guerre actuelle ast pour elle une question de vie ou de mort.
Le Youan législatif a accueilli la déclaration du ministre et l'an-
nonce de la déclaration de guerre par des applaudissements frénéti.
ques. Les représentants diplomatiques des puissances tri partit es
) assistaient à la séance.
Les réactions de Berlin
et de Rome
BERLIN, 10 Janvier.
Le peuple allemand tout entier a
salué avec enthousiasme la nouvelle
de la déclaration de guerre de la
Chine nationale à l'Angleterre et aux
Etats-Unis.
La Chine, souligne-t-on, a reconnu
que les puissances de l'Axe mar-
chaient vers la victoire.
« L'Extrême-Orient tout entier est
désormais uni dans un combat com-
mun contre les ploutocraties », écrit
la « Deutsche Allgemeine Zeitung ».
L'agence Stefani souligné que la |
déclaration de guerre de la Chine
aux Etats-Unis et à l'Angleterre met
fin à Féquivoque de la Chine qui.
paradoxalement, figurait parmi les
alliés de Churchill et de Roosevelt.
La Chine nationale, héritière légi-
time du Céleste Empire, a toujours
été antianglaise, selon l'esprit" du
Kuomintang et de son fondateur
Sun Yat Sen, dont Wang Ching Wei
fut le principal collaborateur et dis-
dip/Ie.
Tchang Kaï Chek, qui durant sa
carrière aventureuse fut communis-
te, nationaliste, fasciste, démocrate
et alternativement allié de l'Angle-
I terre et de la Russie, est un authen-
tique flibustier. Il rompit avec l'es-
prit du Kuomintang le jour où il se
mit au service de l'Angleterre, enne-
mie traditionnelle du peuple chinois,
sur l'instigation de son beau-frère Tu
Soong, devenu milliardaire en se fai-
sant l'agent de Washington. Chassé
de Changhaï, de Pékin, de Canton.
de Nankin, vassal du dollar et de la
livre, Tdhang Kaï Chek ne repré-
sente plus, depuis longtemps, le peu-
ple chinois, mais uniquement une
bande de malfaiteurs groupés dans
quelques provinces occidentales chi-
noises, dont ils exploitent l'ignoran-
ce, la passivité et la peur des habi-
tants.
A la suite de la déclaration de
guerre de la Chine nationale aux
Etats-Unis et à l'Angleterre, le mon-
de se trouve devant un bloc d'un mil-
liard d'Asiatiques qui. après des siè-
cles de souffrances et de lutte, de-
manaent à être délivrés entièrement
du joug anglo-américain.
L'union du Japon, de la Chine na-
tionale, du Mandchoukouo, de la Bir-
manie et des révolutionnaires hin-
dous, représente la plus grande coa-
lition asiatique enregistrée par l'his-
boire.
Quand Roosevelt affirme que la
'oaJition anglo-russo-nord-américai-
ne représente les trois quarts de
.'huma,nité, il fausse même l'arith.
nétique qui n'est pas une opinion.
LA LOI PRÊT ET BAIL
au service de l'impérialisme yankee
peine — exactement en 21 mois — les Etats-Unis
n °nt pas traité avec moins de quarante nations le fameux accord rela-
tif à la lot « prêt et bail ». :
Il est juste de dire que, parmi ces accords, il en est qui ont été
Passes avec les gouvernements fantômes réfugiés en Angleterre ou aux
U.S.A., mais d autres furent conclus avec des pays ibéro-américains,
d autres enfin avec l'Egypte, la Turquie et l'A byssinie.
Dans l'esprit de Washington, la loi « prêt et bail » a été créée et
dessein de fournir armes et munitions aux
adversaires de l Axe. C 'est, a l 'origine, ce qui s'est effectivement produit.
Mais depuis lors, de l'eau a coulé
(des bateaux aussi) et nous consta-
tons aujourd'hui que les Etats-Unis
sont incapables de remplir leurs en-
gagements envers la Grande-Breta-
gne, le pays avec qui ils passèrent
leur premier contrat, le 11 mars 1941.
De même; il leur est impossible de
transporter des matières premières
qui se trouvent sur leur continent,
l'étain de Bolivie ou le cuivre du
Chili, par exemple. Ils ne peuvent
davantage ravitailler les populations
de Porto-Rico ou de la Jamaïque,
qui sont à l'heure actuelle dans un
état misérable.
Dans ces conditions, pourquoi les
U.S.A. ont-ils fait « bénéficier » tant
de nations de la loi « prêt et bail » f
La réponse est simple. Plus que
jamais candidats à l'héritage de
l'empire britannique, dont la liqui-
dation est ouverte, les Etats-Unis se
disposent à faire tomber sous leur
joug — économique d'abord — le
plus grand nombre de pays. Grâce
aux accords en question, Washing-
ton obtient de ses partenaires des
contre-parties avantageuses. L'An- 1
gleterre, notamment, a dû accepter '.
la suppression des traités d'Ottawa
et la disparition de ses cartels inter-
nationaux. ,
En outre, grâce à cette même ma. <
nœuvre, les U.S.A. peuvent à loisir
s immiscer dans la politique tant in- •
térieure qu'extérieure des pays. -
Et il y a des gens en France qui
s imaginent que la préoccupation ma-
jeure des Américains est de nous
délivrer !
Jean RIONDÉ.
UN GROUPE SOVIÉTIQUE
ENCERCLÉ ET ANÉANTI
GRAND QUARTIER GENERAL DU FUEHRER, 9 Janvier.
r. , 110 armées allemandes communique-
du Don, les le durs combats le Don, continuent. ainsi ^ Stalingrad et dans la région
acharnement, ont été partout rep ou ssés L mifnt qui attaquent avec
pes allemandes sont passées immédiatement à i endroits, les trou-
geant à Il'ennemi de très lourdes /il* « contre-offenslve, infli-
encerolê
combat
combats
chars, ainsi que des positions de départ., S cavalerie et de
Une puissante action, entreprise par nos trounfs _
ouest de Livny, a permis d'enlever la posItion choc, au nord-
considérable. De nombreux emplacements de comte ont" AtT iKr
et leurs occupants neutralisés. combat ont été détruits
Le point d'appui de Velikie-Lonki
tient toujours tête avec acharne-
ment aux violentes attaques enne-
mies.
Dépensant sans compter les hom-
mes et le matériel, les Soviets ont
poursuivi leurs attaques au sud-est
du lac Ilmen. Après avoir perdu 21
chars blindés, l'ennemi a été stoppé
par les tirs de barrage de notre ar-
tiUerie.
Le bombardement de la ville et du
port de Mourmansk s'est poursuivi
suivant le plan prévu. Des incendi&s
étendus ont éclaté et un bâtiment de
commerce a été gravement endom-
magé.
Sur l'ensemble du front africain,
faible activité de combat. En Libye
des formations d'avions-mltrailleurs
allemands et italiens ont détruit de
nombreux chars et camions britan-
niques. Des chasseurs allemands ont
abattu dans le ciel d'Afrique du
- °îi'* vingt et un appareils ennemie ;
la D.C.A. en a abattu deux autres.
La nuit dernière, des avions bri-
tanniques ont attaqué plusieurs lo-
calités dans l'Ouest de l'Allemagne.
La population a subi des pertes. Six
avions ont été abattus.
Lea attaques de jour de nos avions
de combat rapides sur le Sud de
i Angleterre ont été poursuivies.
LA LIGNE DROITE....
Les deux Congrès
Il y a, écrivait récemment le cor
respondant du Times à Washington
■ ■ deux Conqrès aux Etats-Unis : le Con
qrès récemment renouvelé et léqale
ment élu, où, on le sait, l'oppositioi
républicaine à la politique du très dé
mocrate Roosevelt s'est considérable
ment renforcée ,et le Conqrès de cui,
c'est-à-dire le cercle restreint de:
conseiller intimes de la Maison Blan-
che. Entre l'un et l'autre de ces Con.
qrès. la lutte, pour rester parfois sour.
de et hypocrite, n'en est pas moini
constante : d'assez récents événements
le prouvent.
Et tout d'abord la publication par
Cordell Hull, sur les ordres de Roose-
velt, d'un Livre blanc qui n'a d'autre
but que de répondre à l'importante
fraction de l'opinion yankee qui accuse
la Maison Blanche d'avoir tout fait
pour fomenter la querre ou, du moins,
de n'avoir rien fait pour empêcher que
Ijf Etats-Unis y soient entraînés. Les
démarches plus ou moins occultes et
les réponses indirectes du Conqrès de
cuisine se révèlent inefficaces. M. Roo-
sevelt a voulu frapper un qrand coup...
^ D autant plus que le Conqrès réqu-
lier adressait au président des criti-
ques plus vives encore sur un point
plus délicatement actuel : l'opposition
républicaine déclare excessives et exor.
bitantes les dépenses enqaqées par
Roosevelt (il est vrai qu'elles attei-
gnent cinq fois les dépenses britanni-
Ques 1) et réclame la hausse des orix.
Ainsi chaque iour voit-il s'accroître
la rivalité existante des deux Conqrès.
Ainsi les Etats-Unis n'échappent pas
eux faiblesses inhérentes à toute démo-
crafie.
Jean-Pierre MAXENCE.
VINGT ANS
avec Serge Lifar
Le 13 janvier 1923
le futur maître de ballet de l'Opéra
débarquait à Paris
— Vingt ans, déjà !
Dans ce grand restaurant du
quartier de la Madeleine où Serge
Lifar fête les Rois avec son frère
Léonide, l'orchestre joue une valse
Serge Lifar, à 19 ans, alors qu'il ]
venait d'arriver à Paris.
(Photo archivas.) ■ :
trIste. Les lourdes tentures qui cer-
nent les convives d'un splendide
isolement, les lambris rouges, les
irises dorées, les nus callipyges qui
dansent sur les murs dans u'n indé-
f:.nj&sabJe halo de fumée de ciga-
rettes, tout cela vous offre à res-
ptrer A''air d'une autre époque...
eut--ètre est-ce le nostalgique
abandon aux souvenirs que Lifar
a voulu y chercher ce soir... Nous
sommes encore délicieusement
étourdis du fracas des cuivres
jouant tout à l'heure, à l'Opéra,
la « Grande Polonaise », de Cho-
pin, charmés du déroulement ro-
mantique de « Suite de danses »,
avec, pour apothéose, la construc-
tion pyramidale d'un finale triom-
phant...
Souvent il porte la main au front
comme pour chasser le brouillard de
douloureuses visions. Mais dans le
cristal d'une coupe où le vin blond
pétille se précise une image. Les
yeux du danseur se fixent sur la
mousse qui s'effondre. Son visage
— qui est toujours un peu celui
d un gamin en liberté — se con-
tracte avec gravité... Il me semble
mêm° qu'au bo^d des paupières...
Mais non ! Ce doit être le reflet
des lumières...
Il a murmuré, d'un air las : '
— Vingt ans, déjà » s
I
Le jour de l'an...
13 janvier 1923.
Un train venant de Varsovie via
Berlin entre en gare du Nord, glisse
entre des quais humides et s'immo-
bilise, haletant : cinq adolescents
bondissent hors d'un wagon de troi-
sième classe. Ils^ ne savent pas un
seul mot de français. Deux sont Po-
lonais, les trois autres sont Russes.
Le plus jeune, le plus pâle. le plus
beau s'appelle Serge Lifar.
Ils sont venus à la conquête de
Paris, croyant déjà saisir le triom-
phe avec la gloire...
Lifar a raconté dans son livre :
« Du temps que j'avais faim », sa
vie jusqu 'au moment où il doit fuir
la révolution rouge. Il était né pour
étre soldat. Il avait été un des meil.
leurs cadets de la Russie impériale
il avait combattu avec Wrangel, et
avait .été fait, à quinze ans, cheva-
lier de l'ordre militaire de Saint-
Georges...
Yann LORANZ.
AU SUD DES AÇORES
Un convoi "allié"
EST ATTAQUÉ
par un sous-marin
allemand
3 PÉTROLIERS
- 35.000 TONNES -
envoyés par le fond
BERLIN, 10 Janvier.
De source autorisée, on annon-
ce qu'un sous-marin allemand a
coulé dans l'Atlantique trois
grands pétroliers ennemis jau-
geant au total 35.000 tonnes.
Ces navires faisaient partie
d'un convoi étroitement gardé, qui
se dirigeait de la mer des Caraï-
bes vers les côtes de l'Afrique du
Nord.
Après une poursuite de
cinq jours, -au sud des Açores, le
sous-marin put se placer en bonne
position d'attaque et, malgré une
forte défense ennemie, un violent
feu d'artillerie et les bombes sous-
marines, envoya les trois gros pé-
troliers par le fond.
Entre temps, d'autres sous-ma-
rins arrivèrent sur les lieux du
combat. La lutte se poursuit con-
tre les restes du convoi.
(Photo Safara.)
Atteint en pleine coque, un car-
go britannique, qui transportait
du bois, est déchiqueté par une
torpille. On voit nettement des
troncs projetés, par l'explosion, à
plusieurs centaines de mètres.
LES AMÉRICAINS
débarquent
à Chypre
ANKARA, 10 Janvier.
Des troupes américaines venant
dé Syrie effectuent des débarque-
ments massifs dans l'île de Chypre.
On est persuadé que l'île aura un
rôle de toute première importance
à jouer au printemps prochain. Le
général Alexander était à Chypre
durant les fêtes de Noël et on croit
que c'est en base aérienne que sera
transformée l'île d'où seront lan-
cées les futures attaques aériennes
des Alliés contre l'Europe du Sud.
Tout porte à croire que les An-
glo-Américains tenteront de ravi-
tailler leurs alliés russes en em-
pruntant la route maritime mer
Egée-Dardanelles.
UN MESSAGE
de "ceux qui sont
à l'avant-garde"
Le commandant Lacroix, à Paris pour quelques
jours, nous parle des volontaires français
qui combattent sur le front de l'Est
Le chef de la L. V. F., le commandant Lacroix, solide Bourgui-
gnon, est à Paris. Il y a quelques mois que sa figure sympathique a
été révélée aux Parisiens. Mais l'homme est resté dans l'ombre. Com-
battant de 14-18, dans l'infanterie, trois fois cité, deux fois blessé,
officier d'activé, il a démissionné en 1921. En août 1939, à une heure
cruciale pour la France, il a repris du service. Il a fait la guerre
39-40 dans la Sarre. sur la Blies, d'août 1939 à mars 1940, à la 9'
division motorisée. Une citation à l'ordre de la division a récompensé
son courage.
Dès le premier jouir, Il s'est Ins-
crit parmi les volontaires de la
| Légion des volontaires français con-
tre le bolchevisme. rl a fait la guer-
re en U. R. S. S. sous l'uniforme
faldgrau, et son bataillon fut engagé
partout où la mort rôdait. Dès à
présent. il ajoute à ses anciens titres
de gloire deux citations et deux bles-
sures.
Sur sa poitrine. 17 décorations mi-
litaires voisinent : la légion d'hon-
neur, la croix de fer, les croix de
guerre 1914-1918, 1939-1940, T. 0. E.,
belge, les rubans de ses campagnes
en Syrie, au Maroc, aux Dardanelles,
en Silicie, en Orient, au Levant.
Ce soldat fut aussi un diplomate.
En 1921, le général Pellé, haut oom-
«/îjosaiie de France en Turquie le
chargeait de mission pour l'Orient
et le Proche-Orient.
Voilà, l'homme qui, porte-paroile de
la L. V. F., pour quelques jours
seulement à Paris, nous déclare dans
notre bureau :
« La. France joue sa dernière carte ;
ii L. V. F. veut des réalisations,
elle ne se paye pas de mots, elle
exige la. Révolution nationale. Sol-
dat de l'Europe nouvel le, la Légion,
représentant les' meilleurs éléments
de la France révolutionnaire, doit
servir de cadre à l'armée française
nouvelle, au service de la France
du Maréchal et de l'entente euro-
péenne..
» La. France, à l'aube de 1943, est
à un carrefour. Notre destin peut
emprunter deux voies : l'une con-
duira à. un ordre français nouveau,
à. la collaboration franco-allemande,
à. 1 entente européenne ; l'autre à la
|mort de notre patrie. Français* cent
pour cent — et pas par opportunisme
comme tant d'autres — nous avons
oeuvré avant 1939-1940 pour que no-
tre pays s'engage dans une lutte
contre le bolohevisme. En
1939-1940, nous avons fait notre de-
voir de Français — en Français —
? ui ?" l'armistice? nous avons i
lutté les armes à la main pour que
notre pays ne disparaisse pas dé-
finitiveanent de la scène mondiale. -
» Nous avons été des premiers,
nous, volontaires de la L. V. F.,
nous avons été à l'avant-garde de
la i> rance nouvelle, nous avons ap-
pliqué nos Idées, nos principes. Nous
avons espéré, nous avons cru que
notre exemple serait suivi Noua
croyons encore que le sang qui,
hier, aujourd hui, demain, coule dans
les steppes, fera. les blés de la Fran-
ce plus beaux.
» Mais, à chacun de nos retours,
à. chacun de nos contacts, nous cons-
.atons avec angoisse, avec épou-
que -s français n'ont pas
compris, et nous repartons
/ / avec tristesse, nous de-
nandant de quoi demain sera fait,
5va«a , ^otre. absence, pour notre
F rance ien-ai-mée. Une autre an-
roisse nous hante : quand nous
tuons retrouver nos frères d'armes
es combattants de la L V. F
:eux qui, sur le front de l'Est ont
ait le sacrifice de leur vie et jouent
l chaque seconde à cache-cache ave,"
ution LOUS demander nationaÆe.où en est ta.Eé™-
Pierre VERNIER.
LES FAUX POLICIERS
Ils étaient deux
rue de Dunkerque...
Deux individus se disant policiers
sont présentés hier, à 8 h 30,
chez Mme Louise Gaudiat, 78, h. rue
de Dunkerque, et ont procédé à une
perquisition au cours de laquelle ils
se sont emparés d'un chronomètre
laquelle était fixée
une avec médaille de Jeanne d'Arc, le
tout représentant deux cents gram-
mes d or. °
Le commissariat de police du quar-
tier Rooh-elchouart les recherche.
...Et quatre
rue de la Sablière
Quatre faux policiers se sont pré-
?? *■?• 26, rue de la Sablière, chez
M. Nie]os Nicebis, et se, sont em-
parés de divers objets et d'une som-
me de 30.000 francs. Le commissaire
de poflice de Plaisance enquête.
MÉRIDIEN DE PARIS
par FERNAND DIVOIRE. On perd son temps
A la sortie du métro. devant moi,
j 'entend!- deux furieuses voix
d hommes Le pire vocabulaire,
les pires menaces de se casser le vi-
sage, des mots comme m...eux, etc.
Je me retourne une seconde e+ je
vois, jaune-vert de rage, deux mes-
sieurs qui viennent de descendre de la
voiture de premiers. L'un est un horn
me correctement vêtu qui a déjà de;
cheveux blancs, et qui doit être patror
quelque part ; l'autre, plus jeune. nE
manque pas d'élégance dans son par.
dessus beige serré à la taille.
Ne croyez pas que j'aie marqué une
extraordinaire surprise, que je me sois
dit : Comment 1 Des gens « si bien » 1
Nous savons tous depuis longte,mps
que les hommes se ressemblent et qu'il
ne faut pas gratter profondément le
vernis, lorsqu d y a un vernis, pour les
trouver semblables aux derniers d'entre
eux.
Mais enfin, pourquoi cette colère et
ce ^ dérèglement ? Pour quelque petit
incident de politesse (tu parles 1),
pour une petite bousculade plus ou
moins involontaire ou p'tus ou moins
évidemment mufle ? La beills affaire.-
Je me répétais le vers de Jehan,
"ictus :
On perd son temps à s'engueuler...
Et je me disais aussi : si les gens
ie peuvent plus voyager ense,mble sans
échanger les pires insultes, comment
'ou,lez-vous qu'ils conservent une me-
ure lorsqu'il s'agit d'opinions ? Mais
à on ne se menace plus seulement de
e casser le visage...
LA NUIT PROCHAINE
camouflez vos lumières
- de 17 h. 42 à 8 h. 14
Plus de cinéma
le mardi
La direction générale de la ciné-
matographie nationale communique:
I En raison des restrictions d'élec.
tricité et par décision du comité
d organisation de l'industrie cinéma-
tographique, toutes les salles de ci-
néma de France fermeront, jusqu'à
nouvel ordre, un jour par semaine.
le mardi.
Cette décision s'applique à partir
de cette semaine. En conséquence,
le premier mardi de fermeture sera
mardi prochain 12 janvier.
10 h. 30
De Beyrouth:
Jean-Loids Helleu, ambassadeur de France à An-
kara jusqu'en 1942, a pris la succession de l'ex-gêné-'
ral Catroux comme haut commissaire de de Gaulle
pour l'Orient.
Il a été privé de la nationalité française par déci-
sion antérieure.
De Buenos-Aires :
L 'ex-ambassadeur français en Argentine Marcel
Peyrouton est parti en avion pour Natal, s'cù II doit
continuer son voyage vers I 'Afriue du Nord.
De Berlin :
On précise que cinq forteresses volantes ont été
abattues par la Luftwaffe.
DES BOMBES
ont été jetées
sur
KAIROUAN la saint
l'austère ville de l'Islam
avions
tombées
les
siècles,
et
et
enrôle nV C accepta, contfe.u?e légère redevance et d'accord avec notre
oou5«&^a&"°nS dans mosquées, ce qui
vans même grand'dé est n'e incllis Sommesdans cette toléracce. Nous ce pot?-
•• yu&He vision eMe offre, Kairmiaft
j D'un terreau noirâtre
fi_ étirant à perte de vue, sous u.n
ciel mat, sans une cahute, sans un
arbre, sa.n.s un passant, surgit sou-
dain une grande ville blanche.
Des coupoles se montrent derriè-
re une dure et forte ligne de rem-
parts crénelés. Aucune transition :
le désert, puis les murs.
Le décor semble antique et hos-
tile : le moyen &ge est là et tout
son mystère d'Orient. Ce n'est
qu'une échappée. Il faut traverser
un quartier moderne avec ses mono-
tones rues, cafés, garages, poètes,
banques et cinémas sans caractère.
Soudain Ja porte des Corroyeurs,
Bad Djeùladine, qui conduit à la
ville indigène, se dresse. Elle est ef-
fritée, très meurtrie, et malgré les
outrages, elle a eu garder une no-
blesse et une fierté magnifiques.
Les souks de Kairouan sont exi-
gus et la ville eLle-même est petite:
vingt m»^e âmes à peine, dont quel-
que sept cents Européens. La vie y
coule somnolente et grave dans un
isolement triste et un paysage in-
grat.
En dehors de l'enceinte fortifiée,
au delà de Bad Djedid, dans le
faubourg AilYbada, qu'on appelle cou-
ramment la mosquée des Sabres.
Les touristes la dédaignent parce
qu elle est de date récente. Pour-
tant, au crépuscule, quelle jolie ta-
che elle forme dans le lointain bleu-
té !
Les mosquées sont partout, tapies
dans les quartiers les plus excen-
triques comme dans les quartiers
les plus resserrés. Les zaouias, où
logent les confréries religieuses, les
tombeaux, les dalle3 pieuses tous
ces lieux saints sont semés à foi-
son, dans la ville. Et partout les
appellations évoquent des existen-
ces d'une saveur qui semble d'un
autre temps.
La mosquée de Sidi Okba
Encore et encore des mosquées, et
un silence qui impressionne. La
mosquée de Sidi Olcba surgit avec
majesté et presque comme une for-
teresse avec ses hauts murs soute-
nus par deux puissants contreforts.
Portes innombrables et majestueu-
ses. La cour a un prestiige qui émer-
veille. Elle synthétise toute la puis-
sance de la civilisation aglabite.
L harmonie est parfaite des propor-
tions de ces doubles gâteries, de ces
; colonnades, de ces piliers dis.posa.nt
leurs sérier autour du dallage de
marbre blanc où la. lumière chante
son hymne éterned.
Mais sur Kairouan, la sainte et
la priante, plane une tristesse
étrange. La prière et Ta ferveur ont
créé cette atmosphère. Certains
coins calmes de la cité dégagent
une paix étrange qu'on ne retrouve
en aucune autre ville, ni à Tolède,
ni à Avila, ni dans ces petites vil-
les dormantes d'Italie, si belles sous
le eofteil méditerranéen.
Un cimetière de marabouts ali-
gne les étranges silhouettes de ses
petites chapelles blanches et car-
rées, terminées par de modestes
dômes.
Zone désolée, quasi-morte. Au
loin, Ka.iroua.n ee découvre sans
qu un arbre scande l'horizon nu.
Sur un tertre, quelques citadins
se reposent. Autour d'eux, c'est tou-
jours la steppe brûlée, où passe de
temps en temps quelque fière si-
lhouette de nomade, drapé avec un
art savant et noble.
Sur
plâtre, - matin, liftés lueur
L® cie-1 s argenté doucement.
C est dana un tel ciel que passèrent
d acier qui ont semé la
mort, qui ont amoncelé les ruines
prières et les méd^
talions pieuses.
Henri MIERIS.
10 ans de prison
au général
de Lattre de Tassigny
VICHY, 10 Janvier
Le tribunal d'Etat, siégeant à
Lyon, a été appelé hier à juger le
général de corps d'armée de Lattre
de Tassigny.
Cet officier, commandait la 16-
division militaire, avait, on s'en sou-
vient, le 11 novembre dernier, quitté
le siège de son commandement et
fait exécuter, à certains éléments
placés sous son autorité, des ordres
contraires à ceux qu'il avait lui.
même reçus de ses chefs.
Ces faits avaient motivé l'ouver-
ture d'une injormation sous la dou-
ble inculpation d'abandon de poste
sur un territoire en état de guerre
et de tentative de trahison.
Les débats ont commencé à huis
clos. L'audition des témoins et le ré-
quisitoire du 'commissaire du go'u-
vernement ont eu lieu dans la rna.-
tinée. L'après-midi, la. parole a été
donnée à là défense ï cé!¿e-ci était '
assurée par Mes François Valentin
et Pintaus.
A la suite de ces débats, le tribu-
nal d'Etat, tout, en reconnaissant
conwne insuffisamment établi le se-
cond chef de l'inculpation, a con-
damné le général de Lattre de TIfs-
signy, pour abandon de poste, à dix
années d'emprisonnement, ce quf
constitue le maximum prévu pour
l'infraction retenue.
L'OPÉRATEUR AU POTEAU
ou le film du film de l'arrivée
A Vincennes se déroulent les ulti-
mes phases de la lutte, l'opéra-
teur de la Société- du demi-sang,
dont l'objeotif est exactement
fixé sur la ligne d'arrivée, filme
la scène des dernières foulées,
qui déterminera — sans contesta-
tion possible — le classement
exact des concurrents.
2. Quelques secondes plus tard,
le film de l'arrivée, développé, est
examiné avant tirage sur papier
~ sensible.
T n. i, .. lUMMmgtf -.ï.ïflM
3. Une épreuve sur papier de l'arrivée est retirée du bain et examiné
avant d 'être affichée à la tribun© des commissaires où le publier
pourra, tout à loisir, l'examiner. (Photos Paris-Midi.)
DERNIÈRE 33" ANNEE. ~ N' 5263 DIMANCHE10 JANVIER 1943 »
LE NUMERO : UN FRANC. - Abonnem.: 1 moi.. 24 Fr.: 3 mois. 70 fr.; 6 mois. 130 fr.; 1 en. 250 fr. (e-C.Paris 52-00A.P.P.Z.M. - ÉOITION
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PARIS - MIDI- COURSES
L'étude raisonnée
Notes d'entrafnement
Dernière minute
. et la méthode du PERE SYSTEME
APRÈS LA DÉCLARATION DE GUERRE DE LA CHINE
Un milliard d'Asiatiques
- la plus forte coalition de l'histoire
ONT LA VOLONTÉ DE SECOUER
le joug anglo-américain
NANKIN, 10 Janvier.
Le ministre de la Propagande du gouvernement national chinois a
.sclaré devant le Youan législatif que, dès le début de. la guerre pour
la^ grande Asie, la Chine nationale avait déclaré vouloir partager les
joies et les souffrances de cette guerre avec le Japon. À la suite de
cette décision inébranlable, la Chine nationale se rendit compte que
la guerre actuelle ast pour elle une question de vie ou de mort.
Le Youan législatif a accueilli la déclaration du ministre et l'an-
nonce de la déclaration de guerre par des applaudissements frénéti.
ques. Les représentants diplomatiques des puissances tri partit es
) assistaient à la séance.
Les réactions de Berlin
et de Rome
BERLIN, 10 Janvier.
Le peuple allemand tout entier a
salué avec enthousiasme la nouvelle
de la déclaration de guerre de la
Chine nationale à l'Angleterre et aux
Etats-Unis.
La Chine, souligne-t-on, a reconnu
que les puissances de l'Axe mar-
chaient vers la victoire.
« L'Extrême-Orient tout entier est
désormais uni dans un combat com-
mun contre les ploutocraties », écrit
la « Deutsche Allgemeine Zeitung ».
L'agence Stefani souligné que la |
déclaration de guerre de la Chine
aux Etats-Unis et à l'Angleterre met
fin à Féquivoque de la Chine qui.
paradoxalement, figurait parmi les
alliés de Churchill et de Roosevelt.
La Chine nationale, héritière légi-
time du Céleste Empire, a toujours
été antianglaise, selon l'esprit" du
Kuomintang et de son fondateur
Sun Yat Sen, dont Wang Ching Wei
fut le principal collaborateur et dis-
dip/Ie.
Tchang Kaï Chek, qui durant sa
carrière aventureuse fut communis-
te, nationaliste, fasciste, démocrate
et alternativement allié de l'Angle-
I terre et de la Russie, est un authen-
tique flibustier. Il rompit avec l'es-
prit du Kuomintang le jour où il se
mit au service de l'Angleterre, enne-
mie traditionnelle du peuple chinois,
sur l'instigation de son beau-frère Tu
Soong, devenu milliardaire en se fai-
sant l'agent de Washington. Chassé
de Changhaï, de Pékin, de Canton.
de Nankin, vassal du dollar et de la
livre, Tdhang Kaï Chek ne repré-
sente plus, depuis longtemps, le peu-
ple chinois, mais uniquement une
bande de malfaiteurs groupés dans
quelques provinces occidentales chi-
noises, dont ils exploitent l'ignoran-
ce, la passivité et la peur des habi-
tants.
A la suite de la déclaration de
guerre de la Chine nationale aux
Etats-Unis et à l'Angleterre, le mon-
de se trouve devant un bloc d'un mil-
liard d'Asiatiques qui. après des siè-
cles de souffrances et de lutte, de-
manaent à être délivrés entièrement
du joug anglo-américain.
L'union du Japon, de la Chine na-
tionale, du Mandchoukouo, de la Bir-
manie et des révolutionnaires hin-
dous, représente la plus grande coa-
lition asiatique enregistrée par l'his-
boire.
Quand Roosevelt affirme que la
'oaJition anglo-russo-nord-américai-
ne représente les trois quarts de
.'huma,nité, il fausse même l'arith.
nétique qui n'est pas une opinion.
LA LOI PRÊT ET BAIL
au service de l'impérialisme yankee
peine — exactement en 21 mois — les Etats-Unis
n °nt pas traité avec moins de quarante nations le fameux accord rela-
tif à la lot « prêt et bail ». :
Il est juste de dire que, parmi ces accords, il en est qui ont été
Passes avec les gouvernements fantômes réfugiés en Angleterre ou aux
U.S.A., mais d autres furent conclus avec des pays ibéro-américains,
d autres enfin avec l'Egypte, la Turquie et l'A byssinie.
Dans l'esprit de Washington, la loi « prêt et bail » a été créée et
dessein de fournir armes et munitions aux
adversaires de l Axe. C 'est, a l 'origine, ce qui s'est effectivement produit.
Mais depuis lors, de l'eau a coulé
(des bateaux aussi) et nous consta-
tons aujourd'hui que les Etats-Unis
sont incapables de remplir leurs en-
gagements envers la Grande-Breta-
gne, le pays avec qui ils passèrent
leur premier contrat, le 11 mars 1941.
De même; il leur est impossible de
transporter des matières premières
qui se trouvent sur leur continent,
l'étain de Bolivie ou le cuivre du
Chili, par exemple. Ils ne peuvent
davantage ravitailler les populations
de Porto-Rico ou de la Jamaïque,
qui sont à l'heure actuelle dans un
état misérable.
Dans ces conditions, pourquoi les
U.S.A. ont-ils fait « bénéficier » tant
de nations de la loi « prêt et bail » f
La réponse est simple. Plus que
jamais candidats à l'héritage de
l'empire britannique, dont la liqui-
dation est ouverte, les Etats-Unis se
disposent à faire tomber sous leur
joug — économique d'abord — le
plus grand nombre de pays. Grâce
aux accords en question, Washing-
ton obtient de ses partenaires des
contre-parties avantageuses. L'An- 1
gleterre, notamment, a dû accepter '.
la suppression des traités d'Ottawa
et la disparition de ses cartels inter-
nationaux. ,
En outre, grâce à cette même ma. <
nœuvre, les U.S.A. peuvent à loisir
s immiscer dans la politique tant in- •
térieure qu'extérieure des pays. -
Et il y a des gens en France qui
s imaginent que la préoccupation ma-
jeure des Américains est de nous
délivrer !
Jean RIONDÉ.
UN GROUPE SOVIÉTIQUE
ENCERCLÉ ET ANÉANTI
GRAND QUARTIER GENERAL DU FUEHRER, 9 Janvier.
r. , 110 armées allemandes communique-
du Don, les le durs combats le Don, continuent. ainsi ^ Stalingrad et dans la région
acharnement, ont été partout rep ou ssés L mifnt qui attaquent avec
pes allemandes sont passées immédiatement à i endroits, les trou-
geant à Il'ennemi de très lourdes /il* « contre-offenslve, infli-
encerolê
combat
combats
chars, ainsi que des positions de départ., S cavalerie et de
Une puissante action, entreprise par nos trounfs _
ouest de Livny, a permis d'enlever la posItion choc, au nord-
considérable. De nombreux emplacements de comte ont" AtT iKr
et leurs occupants neutralisés. combat ont été détruits
Le point d'appui de Velikie-Lonki
tient toujours tête avec acharne-
ment aux violentes attaques enne-
mies.
Dépensant sans compter les hom-
mes et le matériel, les Soviets ont
poursuivi leurs attaques au sud-est
du lac Ilmen. Après avoir perdu 21
chars blindés, l'ennemi a été stoppé
par les tirs de barrage de notre ar-
tiUerie.
Le bombardement de la ville et du
port de Mourmansk s'est poursuivi
suivant le plan prévu. Des incendi&s
étendus ont éclaté et un bâtiment de
commerce a été gravement endom-
magé.
Sur l'ensemble du front africain,
faible activité de combat. En Libye
des formations d'avions-mltrailleurs
allemands et italiens ont détruit de
nombreux chars et camions britan-
niques. Des chasseurs allemands ont
abattu dans le ciel d'Afrique du
- °îi'* vingt et un appareils ennemie ;
la D.C.A. en a abattu deux autres.
La nuit dernière, des avions bri-
tanniques ont attaqué plusieurs lo-
calités dans l'Ouest de l'Allemagne.
La population a subi des pertes. Six
avions ont été abattus.
Lea attaques de jour de nos avions
de combat rapides sur le Sud de
i Angleterre ont été poursuivies.
LA LIGNE DROITE....
Les deux Congrès
Il y a, écrivait récemment le cor
respondant du Times à Washington
■ ■ deux Conqrès aux Etats-Unis : le Con
qrès récemment renouvelé et léqale
ment élu, où, on le sait, l'oppositioi
républicaine à la politique du très dé
mocrate Roosevelt s'est considérable
ment renforcée ,et le Conqrès de cui,
c'est-à-dire le cercle restreint de:
conseiller intimes de la Maison Blan-
che. Entre l'un et l'autre de ces Con.
qrès. la lutte, pour rester parfois sour.
de et hypocrite, n'en est pas moini
constante : d'assez récents événements
le prouvent.
Et tout d'abord la publication par
Cordell Hull, sur les ordres de Roose-
velt, d'un Livre blanc qui n'a d'autre
but que de répondre à l'importante
fraction de l'opinion yankee qui accuse
la Maison Blanche d'avoir tout fait
pour fomenter la querre ou, du moins,
de n'avoir rien fait pour empêcher que
Ijf Etats-Unis y soient entraînés. Les
démarches plus ou moins occultes et
les réponses indirectes du Conqrès de
cuisine se révèlent inefficaces. M. Roo-
sevelt a voulu frapper un qrand coup...
^ D autant plus que le Conqrès réqu-
lier adressait au président des criti-
ques plus vives encore sur un point
plus délicatement actuel : l'opposition
républicaine déclare excessives et exor.
bitantes les dépenses enqaqées par
Roosevelt (il est vrai qu'elles attei-
gnent cinq fois les dépenses britanni-
Ques 1) et réclame la hausse des orix.
Ainsi chaque iour voit-il s'accroître
la rivalité existante des deux Conqrès.
Ainsi les Etats-Unis n'échappent pas
eux faiblesses inhérentes à toute démo-
crafie.
Jean-Pierre MAXENCE.
VINGT ANS
avec Serge Lifar
Le 13 janvier 1923
le futur maître de ballet de l'Opéra
débarquait à Paris
— Vingt ans, déjà !
Dans ce grand restaurant du
quartier de la Madeleine où Serge
Lifar fête les Rois avec son frère
Léonide, l'orchestre joue une valse
Serge Lifar, à 19 ans, alors qu'il ]
venait d'arriver à Paris.
(Photo archivas.) ■ :
trIste. Les lourdes tentures qui cer-
nent les convives d'un splendide
isolement, les lambris rouges, les
irises dorées, les nus callipyges qui
dansent sur les murs dans u'n indé-
f:.nj&sabJe halo de fumée de ciga-
rettes, tout cela vous offre à res-
ptrer A''air d'une autre époque...
eut--ètre est-ce le nostalgique
abandon aux souvenirs que Lifar
a voulu y chercher ce soir... Nous
sommes encore délicieusement
étourdis du fracas des cuivres
jouant tout à l'heure, à l'Opéra,
la « Grande Polonaise », de Cho-
pin, charmés du déroulement ro-
mantique de « Suite de danses »,
avec, pour apothéose, la construc-
tion pyramidale d'un finale triom-
phant...
Souvent il porte la main au front
comme pour chasser le brouillard de
douloureuses visions. Mais dans le
cristal d'une coupe où le vin blond
pétille se précise une image. Les
yeux du danseur se fixent sur la
mousse qui s'effondre. Son visage
— qui est toujours un peu celui
d un gamin en liberté — se con-
tracte avec gravité... Il me semble
mêm° qu'au bo^d des paupières...
Mais non ! Ce doit être le reflet
des lumières...
Il a murmuré, d'un air las : '
— Vingt ans, déjà » s
I
Le jour de l'an...
13 janvier 1923.
Un train venant de Varsovie via
Berlin entre en gare du Nord, glisse
entre des quais humides et s'immo-
bilise, haletant : cinq adolescents
bondissent hors d'un wagon de troi-
sième classe. Ils^ ne savent pas un
seul mot de français. Deux sont Po-
lonais, les trois autres sont Russes.
Le plus jeune, le plus pâle. le plus
beau s'appelle Serge Lifar.
Ils sont venus à la conquête de
Paris, croyant déjà saisir le triom-
phe avec la gloire...
Lifar a raconté dans son livre :
« Du temps que j'avais faim », sa
vie jusqu 'au moment où il doit fuir
la révolution rouge. Il était né pour
étre soldat. Il avait été un des meil.
leurs cadets de la Russie impériale
il avait combattu avec Wrangel, et
avait .été fait, à quinze ans, cheva-
lier de l'ordre militaire de Saint-
Georges...
Yann LORANZ.
AU SUD DES AÇORES
Un convoi "allié"
EST ATTAQUÉ
par un sous-marin
allemand
3 PÉTROLIERS
- 35.000 TONNES -
envoyés par le fond
BERLIN, 10 Janvier.
De source autorisée, on annon-
ce qu'un sous-marin allemand a
coulé dans l'Atlantique trois
grands pétroliers ennemis jau-
geant au total 35.000 tonnes.
Ces navires faisaient partie
d'un convoi étroitement gardé, qui
se dirigeait de la mer des Caraï-
bes vers les côtes de l'Afrique du
Nord.
Après une poursuite de
cinq jours, -au sud des Açores, le
sous-marin put se placer en bonne
position d'attaque et, malgré une
forte défense ennemie, un violent
feu d'artillerie et les bombes sous-
marines, envoya les trois gros pé-
troliers par le fond.
Entre temps, d'autres sous-ma-
rins arrivèrent sur les lieux du
combat. La lutte se poursuit con-
tre les restes du convoi.
(Photo Safara.)
Atteint en pleine coque, un car-
go britannique, qui transportait
du bois, est déchiqueté par une
torpille. On voit nettement des
troncs projetés, par l'explosion, à
plusieurs centaines de mètres.
LES AMÉRICAINS
débarquent
à Chypre
ANKARA, 10 Janvier.
Des troupes américaines venant
dé Syrie effectuent des débarque-
ments massifs dans l'île de Chypre.
On est persuadé que l'île aura un
rôle de toute première importance
à jouer au printemps prochain. Le
général Alexander était à Chypre
durant les fêtes de Noël et on croit
que c'est en base aérienne que sera
transformée l'île d'où seront lan-
cées les futures attaques aériennes
des Alliés contre l'Europe du Sud.
Tout porte à croire que les An-
glo-Américains tenteront de ravi-
tailler leurs alliés russes en em-
pruntant la route maritime mer
Egée-Dardanelles.
UN MESSAGE
de "ceux qui sont
à l'avant-garde"
Le commandant Lacroix, à Paris pour quelques
jours, nous parle des volontaires français
qui combattent sur le front de l'Est
Le chef de la L. V. F., le commandant Lacroix, solide Bourgui-
gnon, est à Paris. Il y a quelques mois que sa figure sympathique a
été révélée aux Parisiens. Mais l'homme est resté dans l'ombre. Com-
battant de 14-18, dans l'infanterie, trois fois cité, deux fois blessé,
officier d'activé, il a démissionné en 1921. En août 1939, à une heure
cruciale pour la France, il a repris du service. Il a fait la guerre
39-40 dans la Sarre. sur la Blies, d'août 1939 à mars 1940, à la 9'
division motorisée. Une citation à l'ordre de la division a récompensé
son courage.
Dès le premier jouir, Il s'est Ins-
crit parmi les volontaires de la
| Légion des volontaires français con-
tre le bolchevisme. rl a fait la guer-
re en U. R. S. S. sous l'uniforme
faldgrau, et son bataillon fut engagé
partout où la mort rôdait. Dès à
présent. il ajoute à ses anciens titres
de gloire deux citations et deux bles-
sures.
Sur sa poitrine. 17 décorations mi-
litaires voisinent : la légion d'hon-
neur, la croix de fer, les croix de
guerre 1914-1918, 1939-1940, T. 0. E.,
belge, les rubans de ses campagnes
en Syrie, au Maroc, aux Dardanelles,
en Silicie, en Orient, au Levant.
Ce soldat fut aussi un diplomate.
En 1921, le général Pellé, haut oom-
«/îjosaiie de France en Turquie le
chargeait de mission pour l'Orient
et le Proche-Orient.
Voilà, l'homme qui, porte-paroile de
la L. V. F., pour quelques jours
seulement à Paris, nous déclare dans
notre bureau :
« La. France joue sa dernière carte ;
ii L. V. F. veut des réalisations,
elle ne se paye pas de mots, elle
exige la. Révolution nationale. Sol-
dat de l'Europe nouvel le, la Légion,
représentant les' meilleurs éléments
de la France révolutionnaire, doit
servir de cadre à l'armée française
nouvelle, au service de la France
du Maréchal et de l'entente euro-
péenne..
» La. France, à l'aube de 1943, est
à un carrefour. Notre destin peut
emprunter deux voies : l'une con-
duira à. un ordre français nouveau,
à. la collaboration franco-allemande,
à. 1 entente européenne ; l'autre à la
|mort de notre patrie. Français* cent
pour cent — et pas par opportunisme
comme tant d'autres — nous avons
oeuvré avant 1939-1940 pour que no-
tre pays s'engage dans une lutte
contre le bolohevisme. En
1939-1940, nous avons fait notre de-
voir de Français — en Français —
? ui ?" l'armistice? nous avons i
lutté les armes à la main pour que
notre pays ne disparaisse pas dé-
finitiveanent de la scène mondiale. -
» Nous avons été des premiers,
nous, volontaires de la L. V. F.,
nous avons été à l'avant-garde de
la i> rance nouvelle, nous avons ap-
pliqué nos Idées, nos principes. Nous
avons espéré, nous avons cru que
notre exemple serait suivi Noua
croyons encore que le sang qui,
hier, aujourd hui, demain, coule dans
les steppes, fera. les blés de la Fran-
ce plus beaux.
» Mais, à chacun de nos retours,
à. chacun de nos contacts, nous cons-
.atons avec angoisse, avec épou-
que -s français n'ont pas
compris, et nous repartons
/ / avec tristesse, nous de-
nandant de quoi demain sera fait,
5va«a , ^otre. absence, pour notre
F rance ien-ai-mée. Une autre an-
roisse nous hante : quand nous
tuons retrouver nos frères d'armes
es combattants de la L V. F
:eux qui, sur le front de l'Est ont
ait le sacrifice de leur vie et jouent
l chaque seconde à cache-cache ave,"
ution LOUS demander nationaÆe.où en est ta.Eé™-
Pierre VERNIER.
LES FAUX POLICIERS
Ils étaient deux
rue de Dunkerque...
Deux individus se disant policiers
sont présentés hier, à 8 h 30,
chez Mme Louise Gaudiat, 78, h. rue
de Dunkerque, et ont procédé à une
perquisition au cours de laquelle ils
se sont emparés d'un chronomètre
laquelle était fixée
une avec médaille de Jeanne d'Arc, le
tout représentant deux cents gram-
mes d or. °
Le commissariat de police du quar-
tier Rooh-elchouart les recherche.
...Et quatre
rue de la Sablière
Quatre faux policiers se sont pré-
?? *■?• 26, rue de la Sablière, chez
M. Nie]os Nicebis, et se, sont em-
parés de divers objets et d'une som-
me de 30.000 francs. Le commissaire
de poflice de Plaisance enquête.
MÉRIDIEN DE PARIS
par FERNAND DIVOIRE. On perd son temps
A la sortie du métro. devant moi,
j 'entend!- deux furieuses voix
d hommes Le pire vocabulaire,
les pires menaces de se casser le vi-
sage, des mots comme m...eux, etc.
Je me retourne une seconde e+ je
vois, jaune-vert de rage, deux mes-
sieurs qui viennent de descendre de la
voiture de premiers. L'un est un horn
me correctement vêtu qui a déjà de;
cheveux blancs, et qui doit être patror
quelque part ; l'autre, plus jeune. nE
manque pas d'élégance dans son par.
dessus beige serré à la taille.
Ne croyez pas que j'aie marqué une
extraordinaire surprise, que je me sois
dit : Comment 1 Des gens « si bien » 1
Nous savons tous depuis longte,mps
que les hommes se ressemblent et qu'il
ne faut pas gratter profondément le
vernis, lorsqu d y a un vernis, pour les
trouver semblables aux derniers d'entre
eux.
Mais enfin, pourquoi cette colère et
ce ^ dérèglement ? Pour quelque petit
incident de politesse (tu parles 1),
pour une petite bousculade plus ou
moins involontaire ou p'tus ou moins
évidemment mufle ? La beills affaire.-
Je me répétais le vers de Jehan,
"ictus :
On perd son temps à s'engueuler...
Et je me disais aussi : si les gens
ie peuvent plus voyager ense,mble sans
échanger les pires insultes, comment
'ou,lez-vous qu'ils conservent une me-
ure lorsqu'il s'agit d'opinions ? Mais
à on ne se menace plus seulement de
e casser le visage...
LA NUIT PROCHAINE
camouflez vos lumières
- de 17 h. 42 à 8 h. 14
Plus de cinéma
le mardi
La direction générale de la ciné-
matographie nationale communique:
I En raison des restrictions d'élec.
tricité et par décision du comité
d organisation de l'industrie cinéma-
tographique, toutes les salles de ci-
néma de France fermeront, jusqu'à
nouvel ordre, un jour par semaine.
le mardi.
Cette décision s'applique à partir
de cette semaine. En conséquence,
le premier mardi de fermeture sera
mardi prochain 12 janvier.
10 h. 30
De Beyrouth:
Jean-Loids Helleu, ambassadeur de France à An-
kara jusqu'en 1942, a pris la succession de l'ex-gêné-'
ral Catroux comme haut commissaire de de Gaulle
pour l'Orient.
Il a été privé de la nationalité française par déci-
sion antérieure.
De Buenos-Aires :
L 'ex-ambassadeur français en Argentine Marcel
Peyrouton est parti en avion pour Natal, s'cù II doit
continuer son voyage vers I 'Afriue du Nord.
De Berlin :
On précise que cinq forteresses volantes ont été
abattues par la Luftwaffe.
DES BOMBES
ont été jetées
sur
KAIROUAN la saint
l'austère ville de l'Islam
avions
tombées
les
siècles,
et
et
enrôle nV C accepta, contfe.u?e légère redevance et d'accord avec notre
oou5«&^a&"°nS dans mosquées, ce qui
vans même grand'dé est n'e incllis Sommesdans cette toléracce. Nous ce pot?-
•• yu&He vision eMe offre, Kairmiaft
j D'un terreau noirâtre
fi_ étirant à perte de vue, sous u.n
ciel mat, sans une cahute, sans un
arbre, sa.n.s un passant, surgit sou-
dain une grande ville blanche.
Des coupoles se montrent derriè-
re une dure et forte ligne de rem-
parts crénelés. Aucune transition :
le désert, puis les murs.
Le décor semble antique et hos-
tile : le moyen &ge est là et tout
son mystère d'Orient. Ce n'est
qu'une échappée. Il faut traverser
un quartier moderne avec ses mono-
tones rues, cafés, garages, poètes,
banques et cinémas sans caractère.
Soudain Ja porte des Corroyeurs,
Bad Djeùladine, qui conduit à la
ville indigène, se dresse. Elle est ef-
fritée, très meurtrie, et malgré les
outrages, elle a eu garder une no-
blesse et une fierté magnifiques.
Les souks de Kairouan sont exi-
gus et la ville eLle-même est petite:
vingt m»^e âmes à peine, dont quel-
que sept cents Européens. La vie y
coule somnolente et grave dans un
isolement triste et un paysage in-
grat.
En dehors de l'enceinte fortifiée,
au delà de Bad Djedid, dans le
faubourg AilYbada, qu'on appelle cou-
ramment la mosquée des Sabres.
Les touristes la dédaignent parce
qu elle est de date récente. Pour-
tant, au crépuscule, quelle jolie ta-
che elle forme dans le lointain bleu-
té !
Les mosquées sont partout, tapies
dans les quartiers les plus excen-
triques comme dans les quartiers
les plus resserrés. Les zaouias, où
logent les confréries religieuses, les
tombeaux, les dalle3 pieuses tous
ces lieux saints sont semés à foi-
son, dans la ville. Et partout les
appellations évoquent des existen-
ces d'une saveur qui semble d'un
autre temps.
La mosquée de Sidi Okba
Encore et encore des mosquées, et
un silence qui impressionne. La
mosquée de Sidi Olcba surgit avec
majesté et presque comme une for-
teresse avec ses hauts murs soute-
nus par deux puissants contreforts.
Portes innombrables et majestueu-
ses. La cour a un prestiige qui émer-
veille. Elle synthétise toute la puis-
sance de la civilisation aglabite.
L harmonie est parfaite des propor-
tions de ces doubles gâteries, de ces
; colonnades, de ces piliers dis.posa.nt
leurs sérier autour du dallage de
marbre blanc où la. lumière chante
son hymne éterned.
Mais sur Kairouan, la sainte et
la priante, plane une tristesse
étrange. La prière et Ta ferveur ont
créé cette atmosphère. Certains
coins calmes de la cité dégagent
une paix étrange qu'on ne retrouve
en aucune autre ville, ni à Tolède,
ni à Avila, ni dans ces petites vil-
les dormantes d'Italie, si belles sous
le eofteil méditerranéen.
Un cimetière de marabouts ali-
gne les étranges silhouettes de ses
petites chapelles blanches et car-
rées, terminées par de modestes
dômes.
Zone désolée, quasi-morte. Au
loin, Ka.iroua.n ee découvre sans
qu un arbre scande l'horizon nu.
Sur un tertre, quelques citadins
se reposent. Autour d'eux, c'est tou-
jours la steppe brûlée, où passe de
temps en temps quelque fière si-
lhouette de nomade, drapé avec un
art savant et noble.
Sur
plâtre, - matin, liftés lueur
L® cie-1 s argenté doucement.
C est dana un tel ciel que passèrent
d acier qui ont semé la
mort, qui ont amoncelé les ruines
prières et les méd^
talions pieuses.
Henri MIERIS.
10 ans de prison
au général
de Lattre de Tassigny
VICHY, 10 Janvier
Le tribunal d'Etat, siégeant à
Lyon, a été appelé hier à juger le
général de corps d'armée de Lattre
de Tassigny.
Cet officier, commandait la 16-
division militaire, avait, on s'en sou-
vient, le 11 novembre dernier, quitté
le siège de son commandement et
fait exécuter, à certains éléments
placés sous son autorité, des ordres
contraires à ceux qu'il avait lui.
même reçus de ses chefs.
Ces faits avaient motivé l'ouver-
ture d'une injormation sous la dou-
ble inculpation d'abandon de poste
sur un territoire en état de guerre
et de tentative de trahison.
Les débats ont commencé à huis
clos. L'audition des témoins et le ré-
quisitoire du 'commissaire du go'u-
vernement ont eu lieu dans la rna.-
tinée. L'après-midi, la. parole a été
donnée à là défense ï cé!¿e-ci était '
assurée par Mes François Valentin
et Pintaus.
A la suite de ces débats, le tribu-
nal d'Etat, tout, en reconnaissant
conwne insuffisamment établi le se-
cond chef de l'inculpation, a con-
damné le général de Lattre de TIfs-
signy, pour abandon de poste, à dix
années d'emprisonnement, ce quf
constitue le maximum prévu pour
l'infraction retenue.
L'OPÉRATEUR AU POTEAU
ou le film du film de l'arrivée
A Vincennes se déroulent les ulti-
mes phases de la lutte, l'opéra-
teur de la Société- du demi-sang,
dont l'objeotif est exactement
fixé sur la ligne d'arrivée, filme
la scène des dernières foulées,
qui déterminera — sans contesta-
tion possible — le classement
exact des concurrents.
2. Quelques secondes plus tard,
le film de l'arrivée, développé, est
examiné avant tirage sur papier
~ sensible.
T n. i, .. lUMMmgtf -.ï.ïflM
3. Une épreuve sur papier de l'arrivée est retirée du bain et examiné
avant d 'être affichée à la tribun© des commissaires où le publier
pourra, tout à loisir, l'examiner. (Photos Paris-Midi.)
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