Titre : Paris-midi : seul journal quotidien paraissant à midi / dir. Maurice de Waleffe
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1942-08-31
Contributeur : De Waleffe, Maurice (1874-1946). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32832672n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 août 1942 31 août 1942
Description : 1942/08/31 (A32,N5152). 1942/08/31 (A32,N5152).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4736001k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-229
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/02/2018
Paris-Midi
DERNIÈRE
32e ANNEE. - No 5152 LUNDI 31 AOUT 1942
37, rue du Louvre, Paris
TB.: TUR. 52-00
LE NUMERO s UN FRANC. — Aboanem.: 1 mois. 24 fr.: 3 mois, 70 fr.: 6 mois, 130 fr.; 1 an, 250 fr. (C.c. Paris 2685-79)
ÉDITION
AUJOURD,'HUI A VINCENNESi
« m x kii m ï* 4v ii u ww v v % IMm rti mil w •,
.. - D A
Paris - Midi - Courses
L'Étude raisonnée
LA DERNIERE MINUTE
10 h. 30
De LISBONNE :
Le gouvernement de Tehoung-King a demandé à
Washington un nouveau orédit de 5 millions de livres
pour la propagande de guerre- chinoise. A Tchoung-
King, relate le Daily Sketch, on considère comme
une nécessité urgente d'attirer l'attention mondiale
sur la détresse de la Chine. On serait disposé à
Washington à accorder des nouveaux crédits à
Tchang Kaï Chek.
De NEW-BELHI :
Le comité d'études du parti Mahasabha a tenu,
hier, une réunion qui a duré six heures. La majorité
s'est déclarée faverable à l'octroi immédiat de l'in-
dépendance à l'Inde et à la création d'un gouverne-
ment national représentant tous les partis et déte-
nant tous les pouvoirs.
De TEHERAN :
L'état de siège a été décrété en Iran.
1
13 h. 21. — « SITUATION CRITIQUE. ACCÉLÉREZ LES RENFORTS »
20 h. 40. — « S. O. S ! S. O. S ! NOUS COULONS »
Des documents britanniques accablants
sur la folle aventure de Dieppe
(Photo Trampus.)
Après le débarquement avorté de Dieppe, les derniers prisonniers
anglais prennent le chemin de la captivité, conduisant avec, eux leurs
blessés. 1 .
L'Angleterre a trouvé son maître
y A tentative de débarquement de Dieppe avait été orchestrée d'une
' M manière telle que les intentions du Haut Commandement britanmi-
JLJ que ne faisaient de doute pour personne, même pour les plus pro-
fanes.
. Si la moindre lacune avait pu subsister dans l'esprit de ceux-ci, le
document qu'on va Ur-e la comblerait au delà de toute espérance.
Les documents que possédait l'état-major de brigade fait prison-
nier à Dieppe ne laissent aucun doute sur la nature de l'entreprise
angla4,se.
Les troupes employées pour cette opération étaient entraînées de-
puis des mois. Les moyens mis à leur disposition étaient considérables.
' ÏJout avait été organisé et prévu pour une occupation préludant d
une invasion de la France.
En niant ce lait, à la ,suite d'un
désastre qui n était certes pas es-
■ compté, l'Angleterre officielle a
menti une fois de plus.
Un paragraphe des consignes
données aux troupes de débarque-
ment est particulièrement sugges-
■ tif. Il y est dit explicitement que le
pillage sous quelque forme que ce
soit est sévèrement interdit car il
ne faut pas donner à la population
. française l'impression que le soldat
anglais est moins correct que l'AI-
, lemand.
Que deviennent donc les attaques
lancées par la presse et la radio
anglaises concernant tous les abus,
■ les vols, voire les crimes dont
étaient victimes les population
françaises de la part de l'armée
d'occupation ?
Ces messieurs d'outre-M anche
avouent — bien malgré eux —
qu'ils n'y ont jamais cru. Leur
mauvaise foi s'étale donc encore
dans toute sa laideur.
Et cela nous amène à cette ré-
flexion :
Supposons que, par impossible,
les troupes allemandes aient été
dans l'obligation de retraiter, d'a-
bandonner une large part de ter-
rain et que les Britanniques aient
pu fixer sur notre sol un second
front.
Engageons-nous plus avant dans*
l'absiti-de :
Admettons que la guerre se ter-
mine à l'avantage de la Grande- !
Bretagne ; croit-on alors que nous ;
récupérerions la portion de territoi- \
re sur laquelle serait installé notre
ennemi héréditaire f Il en serait
comme de nos colonies, n'en dou-
tons pas.
Alors nous verrions les officiers !
de Londres tourner casaque de î
nouveau. Eux qui donnent actuelle- 1
ment des consignes aux Français
qu'ils considèrent arbitrairement l
tous comme « gaullistes » déclare- ¡
raient à ce moment que notre fi- f
délité à Pétain nous rendant émt- f
nemment suspects à leurs yeux, il |
importe que nous restions sous S
leur surveillance. I
Qu'il s'agisse de la traîtrise dé- I
noncée par l'Empereur à bord du *
Bellérophon ou des mensonges que
dispense Londres suivant son in-
térêt du moment, l'Angleterre reste
égalfJ à elle.
Ce n'est pas d'hier « qu'elle a
flétri son pavillon ».
Mais aujourd'hui elle a trouvé
son maître.
Jean RIONDE.
13 h. 53 : Les renforts demandés
ne sont pas arrivés...
Voici, raconté par les messages
radiodiffusés en clair par les An-
glais, tels qu'on a pu les capter, le
déroulement dramatique de
l'« Aventure » de Dieppe. Ils n'ont
besoin d'aucun commentaire.
7 h. 29 : Toujours pas de nou-
velles de la côte, mais on
annonce des pertes sur mer.
7 h. 40 : Arrêtés sur la côte,
feu violent. ,
11 heures : Nombreux chars
hors de combat. Situation sé-
rieuse. Pertes.
11 h. 40 : Situation difficile
sur tout le front. Les bâti-
ments d'état-major sont atta-
qués.
12 heures : Situation très cri-
tique.
12 h. 12 : Situation très cri-
tiq ue.
J1' * Situation critique,
13 Accélérer les renforts.
13 h. 53 : Les renforts deman-
dés ne sont pas arrivés.
13 h. 59 : Six bâtiments de
débarquement chargés sont
perdus.
14 h. 30 : Aide importante né-
cessaire pour le retour.
15 h. 10 : Aux troupes dé-
barquées : « Tentez de vous
en tirer selon ce que vous
jugerez meilleur. »
18 h. 40 : Avons besoin de la
protection des àvions.
20 h. 21 : Quels bâtiments brû-
lent ?
20 h. 52 (réponse) : Deux
unités, vraisemblablement
déjà coulées.
20 h. 40 : S.O.S. ! S.O.S. ! Nous
coulons !
22 h. 45 : (A toutes les unités
engagées) : Rentrez immé-
diatement au port d'embar-
quement.
Les minutieux préparatifs et les desseins
des états-majors anglo-canadiens se soldent
par une cuisante déroute et un aveu
"en langage clair" de définitive impuissance
LONDRES A MENTI !
GRAND QUARTIER GENERAL DU FUEHRER, 30 Août.
Le Haut Commandement de l'Armée allemande a publié, hier
matin, le texte du rapport officiel sur les combats qui se sont déroulés
à Dieppe le 19 août. Voici les extraits essentiels de ce rapport :
Les rapports des unités de l'armée de terre, de la marine et de
l'aviation qui ont participé aux opérations de Dieppe, les ordres trou-
vés entre les mains de l'ennemi et les déclarations des prisonniers
permettent, aujourd'hui, de tracer un tableau complet de la redou-
table défaite qu'. subie l'ennemi au cours des opérations entreprises
à Dieppe dans le but de créer un « second front ». Les rapports de
notre aviation de reconnaissance et les -ordres d'opérations pris à
l'ennemi, qui ne comportent pas moins de cent vingt et une pages
dactylographiées, permettent de fixer sans erreur possible les inten-
tions de l'ennemi.
Création d'une tête de pont
Ils démontrent qu'il ne s'agissait pas pour l'ennemi de détruire
des objectifs isolés, ainsi que c'est le cas dans des opérations de
kommando. Au contraire, la première vague ennemie avait pour
objectif de constituer une tête de pont profonde, dont l'étendue peut
être déterminée par le fait que l'objectif fixé était la localité d'Ar-
ques-la-Bataille, à sept kilomètres de la côte.
Pour comprendre la valeur de la tête de pont qui aurait pu être
créée, il convient de rappeler les faits suivants : Dieppe est le port le
plus proche de Paris ; les installations de son port permettent le
débarquement de chars et de matériel lourd, donc la descente à terre
des contingents ultérieurs. En possédant une tête de pont à Dieppe,
l'ennemi pouvait prendre à revers les défenses côtières entre la
Somme et la Seine et s'emparer d'Aibbeville, Le Havre, dont les ports
leurs auraient été extrêmement utiles.
Ont participé à l'opération: dans
la première vague, la: deuxième di-
vision canadienne qui a débarqué
en -six points différents, sur une
largeur de vingt-cinq kilomètres.
i Ces troupes étaient composées
d'hommes sélectionnés, particuliè-
rement capables, entraînés depuis
des mois à des combats de débar-
; quement. La réserve était consti-
, tuée par des troupes qui se trou-
vaient à bord de six grands trans-
porteurs ,et trois cargos qui avaient
également des chars à leur bord.
En outre, de nombreux groupes de
chaloupes de transport et d'unités
de la marine de guérre ont été
observés entre Dieppe et
Portsmouth. Enfin, plus au nord,
se trouvait un autre- groupe impor-
tant qui constituait, vraisemblable-
ment, le gros de l'armée de débar-
quement et qui comportait
vingt-six transports sur lesquels
les hommes s'entassaient au coude
à coude.
L'ennemi avait engagé plus de
I cent avions de combat, dont. de
nombreux quadrimoteurs et au
moins mille avions de chasse, dont
(Photo Safara.)
Voici une vue panoramique du
théâtre des combats, di Dieppe.
On voit les tanks britanniques qui
n orçt pu franchir l'esplanade.
la mission était d'attaquer les dé-
fenses côtières allemandes.
Il s'agissait bien
de la création
d'un vaste second front
L'importance de ces forces, mê-
me si elles étaient composées de
non « Anglais », démontre mieux
que toutes les déclarations de la
propagande britannique, que le
débarquement visait des objectifs
stratégiques particulièrement am-
ples.
Le fait est encore souligné par
la déclaration du président de
la commission des Affaires mili-
taires du Sénat américain, qui dé-
clarait, le 20 août — selon « Uni-
ted Press » — qu'il espérait que
l'attaque alliée gagnerait en ex-
tension et se développerait en un
second frond. « Les forces débar-
quées, ajoutait-il, étaient assez.
importantes pour atteindre cet ob- r
jectif et le terrain était particu-
lièrement favorable à des opéra-
tions de ce genre ».
Les ordres de l'état-major an-
glais fournissent toute une série
de renseignements particulière-
ment intéressants. Afin d'éviter
qu'ils tombent entre nos mains,
ils n'avaient été communiqués
qu'aux deux. états-majors de bri-
gade. Un état-major de brigade
étant tombé entre nos mains,
nous avons pu entrer en posses- L
sion de ces ordres.
Premier objectif :
destruction des batteries
côtières
Le premier objectif devait être
- la destruction d'un certain nom-
t bre de batteries côtières qui con-
3 trôlent le littoral et les plages. Le
; débarquement devait ensuite s'ef-
fectuer sur les plages sous la pro-
> tection de l'artillerie des unités de
; marine ét les troupes devaient
i s'emparer du port et de la ville.
; Le pillage, sous quelque forme
■ que ce soit, ^ était sévèrement in-
terdit. La raison qui en était don-
née était que les troupes d'occupa-
tion allemandes ont* su faire
preuve d'un haut degré de correc-
tion individuelle, d'aptès lequel la
population jugerait les troupes de
débarquement. Un officier était
spécialement désigné pour contrô- <
1er l'exécution de ces ordres ; un I
corps de prévôté était mis à sa -
disposition : toutes mesures qui
indiquent aussi l'intention d'une
occupation durable.
...Èt l'enrôlement
« volontaire »...
Il avait même été prévu que la,
population civile française pour-
rait demander aux troupes d'occu-
pation à être évacuée en Angle-
terre.
Un groupe spécial, composé d'un
officier et six sous-officiers de na-
tionalité française, était prévu à
cet effet : il avait reçu pour ins-
truction de n'évacuer que les Fran-
çais en âge de porter les armes et
qui se déolareraie.nt prêtg à s'en-
rôler dans l'armée gaulliste. Les
pêcheurs, qui prendraient place à
bord de leur propre bâtiment, pour-
raient aussi recevoir la permission
de partir sous la protection des uni-
tés de guerre britannique.
Des instructions détaillées étaient
données pour le traitement des
prisonniers de guerre allemande.
On devait tout d'abord, chaque fois
que cela était possible, leur lier
les mains afin de les empêcher de
détruire leurs papiers. Un camp de
prisonniers devait être installé sur
un endroit désigné à l'avance, sur
la plage. Le détachement qui de-
vait e,n assurer la garde était dé-
signé et sa conduite, le transport
des prisonniers en Angleterre et
'le lieu_ de leur internement ulté-
rieur, étaient indiqués de la façon
la plus détaillée.
Le pire était prévu
L'ordre contient, enfin, pour pa-
rer à toute éventualité, les mesu-
res qui devaient être prises au cas
d'un déroulement défavorable des
opérations qui contraindrait à don-
ner l'ordre de retraite. Les mesu-
res indispensables dans ce sens
devaient être -prises suffisamment
à temps par les commandants des
formations aériennes et navales.
Les troupes débarquées devaient
être rembarquées jusqu'au dernier
homme; ainsi que les prisonniers
allemands, le matériel de guerre
déposé à terre et, avant tout, les
chars. Le rembarquement des
morts était même prévu. Cette re-
traite était préparée de 15 minutes
en 15 minutes sur 30 pages du rap-
port, accompagnées de 13 croquis.
On connaît, d'après les rensei-
gnements déjà publiés par le Haut
Commandement, le dé-roulement
éel des événements. Avant même
que la flotte de débarquement en-
nemie fût arrivée en vue de la
côte, elle avait été repérée par les
patrouilles de sécurité de la mari-
ne allemande. Après un bref com-
bat, contre un ennemi supérieur
en nombre, les forces allemandes
durent rompre le contact, non sans
avoir coulé une canonnière enne-
mie et atteint plusieurs bâtiments
britanniques. La marine allemande
avait, toutefois, réussi à troubler
le déroulement régulier des opéra-
tions ennemies.
Le plan anglais prévoyait l'oc-
cupation et la destruction d'un très
grand nombre d'installations côtiè-
res allemandes. Malgré la supério-
rité numérique des troupes de l'en-
nemi, celui-ci parvint vniquement
à pénétrer temporairement en un
point jusqu'à une batterie côtière
allemande.
(Photo Lapi.)
I Les obsèques du -vice-régent de
Hongrie, Stéphane Horthy, mort
sur le front de l'Est, ont été célé-
brées jeudi dernier à Budapest.
Voici, sur la place du Parlement,
les personnalités militaires et po-
litiques ; au premier plan, M. von
Ribbentrop, ministre des Affaires
étrangères du Reich, et le comte
Ciano, ministre des Affaires étran-
~ . 1 gères d'Italie.
Martelées par les Stukas
les casemates de Stalingrad
tombent une à une
DES AVIONS
TORPILLEURS
POURSUIVENT
LES BOLCHEVIKS
DANS LES
DÉFILÉS
DU CAUCASE
BERLIN, 31 Aoûfc.
La lutte est de plus en plus
acharnée autour de Stalingrad à.
mesure qu'elle avance vers la fin.
C'est de casemate en casemate que
les troupes de la Wehrmacht doi-
vent progresser. Elles sont puis-
samment aidées par le travail de
l'aviation de combat et des stukas,
qui s'attaquent, l'une après l'autre,
aux positions fortifiées et aux case-
mates dont le rempart défend en-
core la ville.
La prise de l'état-major de la
division de tirailleurs soviétiques
qui n'a pu s'échapper, par suite de
la rapidité de l'attaque, montre la
vigueur avec laquelle les opéra-
tions ont été menées.
Les formations de l'aviation du
Reich appuient la progression des
troupes de terre dans le Caucase.
D'importantes formations de trains
de l'ennemi ont été attaquées avec
succès. Des avions torpilleurs ont
attaqué à basse altitude des ras-
semblements de troupes.
Les chasseurs de montagne al-
lemands se sont emparés de nou-
velles passes montagneuses.
Un jour
de guerre
. La marche en avant des ar-
mées allemandes et roumai-
nes a continué au sud du
Kouban inférieur.
. Les troupes allemandes ont
pénétré profondément dans
le système défensif de l'enne-
mi auprès de Stalingrad.
. Attaques et contre-attaques so-
viétiques ont été repoussées
au sud-ouest de Kalouga,
près de Rjev et au sud du
lac Ladoga.
. L'aviation soviétique a exécuté
quelques raids au-dessus de
l'Allemagne du nord-est.
. La R.A.F. a perdu cinq appa-
reils au-dessus des territoires
occupés.
. La Luftwaffe a endommagé
un contre-torpilleur anglais
dans les eaux de El-Daba,
coulé un sous-marin au sud
de Corfou, un bâtiment de
500 tonnes et une vedette
d'escorte dans la Manche et
exécuté un raid efficace de
jour sur le sud et l'est de
l'Angleterre, notamment sur
les usines de Swindon et de
Brighton.
(Photo Fama.)
Dans le secteur "de Stalingrad, l'infanterie allemande poursuit ,
son avance derrière les tanks.
LA LIGNE DROITE....
Cergovie
Ce seul mot, du fond de nos en.
éveille en nous une image
d Histoire . de France illustrée pour les
tout petits, et c'est tout ensemble une
image de gravité et d'espoir. Le Maré-
cno/, témoin et artisan de notre histoire
aux plus sombres heures, présidait à la cé-
rémonie par laquelle les poignées de
terre prélevées dans toutes les provin.
ces de France comme dans toutes les
contrées de I Empire seront confondues,
symboliquement en une seule terre et ■
déposées là où les. dieux, la défaite
surmontée, ont une fois déjà, rendu sa
chance pacifique à notre patrie.
Une seule terre... Il est à peine '
besoin de souligner cette première le-
çon de la cérémonie d'aujourd'hui 1
Quel Français, en effet, ne sent vi-
vre en lui l'unité, la totalité de la
j,??ce. et de son empire. Mille ans
d histoire scellent cette unité dans la
métropole. Le sang versé et l'œuvre
même de tant de pionniers obstinés ap-
pellent cette cohésion des terres im- lI
périales.
A l'Angleterre comme à tout autre il
n appartient pas de le méconnaitre
sans susciter le sursaut français. Dakar,
Beyrouth, Diégo-Suarez l'ont montré 1 ,
Une seule terre sous un seul chef : '
telle est la seconde leçon de Gergo-
vie. Divisée, la France ne serait qu'une
blessée offerte à toutes les mutilations.
Il n'y a de chance, d'espoir, d'orgueil, s
de sacrifice fécond, de grandeur loin- d
faine pour nous que dans la discipline 9
consentie, la soumission lucide et oc- d
tive au seul chef à qui le destin de la ap
France totale, de la France unie bien c
que meurtrie, a été confié. s
La journée de Gerqovie c,esf la jour- e
née du Maréchal.
Jean-Pierre MAXENCE.
LA NUIT PROCHAINE
camouflet vos lumières
de 21 h. 5 à 6 h. 37
APRES LE NOUVEL ATTENTAT
BRITANNIQUE
Le gouvernement français
PROTESTE
contre l'odieuse attaque
du train Paris-Bordeaux
Dans la nuit de vendredi à sa-
medi. la population civile françai.
se a enregistré des pertes sensi.
bles, au cours d'une lâche attaque
contre le rapide de la ligne Paris-
Bordeaux. Le train a dû s'arrêter
à proximité de la gare de Blois,
dés bombes ayant été lancées. Les
pilâtes anglais passèrent alors à
une attaque à ic mitrailleuse ef-
fectuée à basse altitude contre les
voyageurs qui étaient descendus
du train.,
Au cours de ^ cette agression,
vingt-cinq civils français ont été
tués et cinquante grièvement bles-
sés. Aucun membre de l'armée al-
lemande n'a été touché.
Dès qu'il a eu connaissance de
cette nouvelle agressioh britanni-
que, le gouvernement français a
fait adresser au gouvernement de
Londres une protestation énergi-
que, en soulignant le caractère
odieux et injustifiable d'une pa-
reille attaque qui a fait de nom-
breuses victimes dans la popula-
tion civile et y a provoqué la plus
vive et légitime indignation.
70 femmes et enfants
d'officiers de marine
français
sont internés
dans l'île de Man
LISBONNE, 31 Août.
Soixante-dix femmes et enfants
d'officiers de marine français
faits prisonniers à Madagascar
ont été internés dans l'île de Man.
La nouvelle de ce nouveau
« beau geste » de nos amis d'ou-
tre-Manche nous est donnée par
le journal londonien le Daily Tele-
graph.
En Angleterre même se trou-
vent plusieurs camps de prison-
niers où sont parqués des Français
fidèles au gouvernement de Vièhy.
La presse de Londres révèle à
ce propos l'évasion de quatre an-
tigaullistes.
LE DÉBARQUEMENT
JAPONAIS
EN NOUVELLE- GUINÉE
fut une surprise
pour les Américains
I CHANGHAI, 31 Août.
« La situation s'aggrave dans le
sud-ouest de la Nouvelle-Guinée »,
déclare le communiqué du quartier
général du général Mac Arthur. Le
dernier débarquement nipoon était
passé inaperçu et les bombardiers
américaine n'ont pu intervenir que
contre les troupes à terre. « On
s'attend à ce que ces événements
en Nouvelle-Guinée aient d'impor-
tantes répercussions §ur la bataille
qui se déroule dans les îles Salo-
mon. »
Dans le même temps, de l'aveu
même du porte-parole du général
Mac Arthur, les Japonais sont à
nouveau passés à l'offensive. De-
puis quatre jours, une bataille
extrêmement violente se déroule
dans la jungle, dans la région de
la baie de MUne. /
DERNIÈRE
32e ANNEE. - No 5152 LUNDI 31 AOUT 1942
37, rue du Louvre, Paris
TB.: TUR. 52-00
LE NUMERO s UN FRANC. — Aboanem.: 1 mois. 24 fr.: 3 mois, 70 fr.: 6 mois, 130 fr.; 1 an, 250 fr. (C.c. Paris 2685-79)
ÉDITION
AUJOURD,'HUI A VINCENNESi
« m x kii m ï* 4v ii u ww v v % IMm rti mil w •,
.. - D A
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L'Étude raisonnée
LA DERNIERE MINUTE
10 h. 30
De LISBONNE :
Le gouvernement de Tehoung-King a demandé à
Washington un nouveau orédit de 5 millions de livres
pour la propagande de guerre- chinoise. A Tchoung-
King, relate le Daily Sketch, on considère comme
une nécessité urgente d'attirer l'attention mondiale
sur la détresse de la Chine. On serait disposé à
Washington à accorder des nouveaux crédits à
Tchang Kaï Chek.
De NEW-BELHI :
Le comité d'études du parti Mahasabha a tenu,
hier, une réunion qui a duré six heures. La majorité
s'est déclarée faverable à l'octroi immédiat de l'in-
dépendance à l'Inde et à la création d'un gouverne-
ment national représentant tous les partis et déte-
nant tous les pouvoirs.
De TEHERAN :
L'état de siège a été décrété en Iran.
1
13 h. 21. — « SITUATION CRITIQUE. ACCÉLÉREZ LES RENFORTS »
20 h. 40. — « S. O. S ! S. O. S ! NOUS COULONS »
Des documents britanniques accablants
sur la folle aventure de Dieppe
(Photo Trampus.)
Après le débarquement avorté de Dieppe, les derniers prisonniers
anglais prennent le chemin de la captivité, conduisant avec, eux leurs
blessés. 1 .
L'Angleterre a trouvé son maître
y A tentative de débarquement de Dieppe avait été orchestrée d'une
' M manière telle que les intentions du Haut Commandement britanmi-
JLJ que ne faisaient de doute pour personne, même pour les plus pro-
fanes.
. Si la moindre lacune avait pu subsister dans l'esprit de ceux-ci, le
document qu'on va Ur-e la comblerait au delà de toute espérance.
Les documents que possédait l'état-major de brigade fait prison-
nier à Dieppe ne laissent aucun doute sur la nature de l'entreprise
angla4,se.
Les troupes employées pour cette opération étaient entraînées de-
puis des mois. Les moyens mis à leur disposition étaient considérables.
' ÏJout avait été organisé et prévu pour une occupation préludant d
une invasion de la France.
En niant ce lait, à la ,suite d'un
désastre qui n était certes pas es-
■ compté, l'Angleterre officielle a
menti une fois de plus.
Un paragraphe des consignes
données aux troupes de débarque-
ment est particulièrement sugges-
■ tif. Il y est dit explicitement que le
pillage sous quelque forme que ce
soit est sévèrement interdit car il
ne faut pas donner à la population
. française l'impression que le soldat
anglais est moins correct que l'AI-
, lemand.
Que deviennent donc les attaques
lancées par la presse et la radio
anglaises concernant tous les abus,
■ les vols, voire les crimes dont
étaient victimes les population
françaises de la part de l'armée
d'occupation ?
Ces messieurs d'outre-M anche
avouent — bien malgré eux —
qu'ils n'y ont jamais cru. Leur
mauvaise foi s'étale donc encore
dans toute sa laideur.
Et cela nous amène à cette ré-
flexion :
Supposons que, par impossible,
les troupes allemandes aient été
dans l'obligation de retraiter, d'a-
bandonner une large part de ter-
rain et que les Britanniques aient
pu fixer sur notre sol un second
front.
Engageons-nous plus avant dans*
l'absiti-de :
Admettons que la guerre se ter-
mine à l'avantage de la Grande- !
Bretagne ; croit-on alors que nous ;
récupérerions la portion de territoi- \
re sur laquelle serait installé notre
ennemi héréditaire f Il en serait
comme de nos colonies, n'en dou-
tons pas.
Alors nous verrions les officiers !
de Londres tourner casaque de î
nouveau. Eux qui donnent actuelle- 1
ment des consignes aux Français
qu'ils considèrent arbitrairement l
tous comme « gaullistes » déclare- ¡
raient à ce moment que notre fi- f
délité à Pétain nous rendant émt- f
nemment suspects à leurs yeux, il |
importe que nous restions sous S
leur surveillance. I
Qu'il s'agisse de la traîtrise dé- I
noncée par l'Empereur à bord du *
Bellérophon ou des mensonges que
dispense Londres suivant son in-
térêt du moment, l'Angleterre reste
égalfJ à elle.
Ce n'est pas d'hier « qu'elle a
flétri son pavillon ».
Mais aujourd'hui elle a trouvé
son maître.
Jean RIONDE.
13 h. 53 : Les renforts demandés
ne sont pas arrivés...
Voici, raconté par les messages
radiodiffusés en clair par les An-
glais, tels qu'on a pu les capter, le
déroulement dramatique de
l'« Aventure » de Dieppe. Ils n'ont
besoin d'aucun commentaire.
7 h. 29 : Toujours pas de nou-
velles de la côte, mais on
annonce des pertes sur mer.
7 h. 40 : Arrêtés sur la côte,
feu violent. ,
11 heures : Nombreux chars
hors de combat. Situation sé-
rieuse. Pertes.
11 h. 40 : Situation difficile
sur tout le front. Les bâti-
ments d'état-major sont atta-
qués.
12 heures : Situation très cri-
tique.
12 h. 12 : Situation très cri-
tiq ue.
J1' * Situation critique,
13 Accélérer les renforts.
13 h. 53 : Les renforts deman-
dés ne sont pas arrivés.
13 h. 59 : Six bâtiments de
débarquement chargés sont
perdus.
14 h. 30 : Aide importante né-
cessaire pour le retour.
15 h. 10 : Aux troupes dé-
barquées : « Tentez de vous
en tirer selon ce que vous
jugerez meilleur. »
18 h. 40 : Avons besoin de la
protection des àvions.
20 h. 21 : Quels bâtiments brû-
lent ?
20 h. 52 (réponse) : Deux
unités, vraisemblablement
déjà coulées.
20 h. 40 : S.O.S. ! S.O.S. ! Nous
coulons !
22 h. 45 : (A toutes les unités
engagées) : Rentrez immé-
diatement au port d'embar-
quement.
Les minutieux préparatifs et les desseins
des états-majors anglo-canadiens se soldent
par une cuisante déroute et un aveu
"en langage clair" de définitive impuissance
LONDRES A MENTI !
GRAND QUARTIER GENERAL DU FUEHRER, 30 Août.
Le Haut Commandement de l'Armée allemande a publié, hier
matin, le texte du rapport officiel sur les combats qui se sont déroulés
à Dieppe le 19 août. Voici les extraits essentiels de ce rapport :
Les rapports des unités de l'armée de terre, de la marine et de
l'aviation qui ont participé aux opérations de Dieppe, les ordres trou-
vés entre les mains de l'ennemi et les déclarations des prisonniers
permettent, aujourd'hui, de tracer un tableau complet de la redou-
table défaite qu'. subie l'ennemi au cours des opérations entreprises
à Dieppe dans le but de créer un « second front ». Les rapports de
notre aviation de reconnaissance et les -ordres d'opérations pris à
l'ennemi, qui ne comportent pas moins de cent vingt et une pages
dactylographiées, permettent de fixer sans erreur possible les inten-
tions de l'ennemi.
Création d'une tête de pont
Ils démontrent qu'il ne s'agissait pas pour l'ennemi de détruire
des objectifs isolés, ainsi que c'est le cas dans des opérations de
kommando. Au contraire, la première vague ennemie avait pour
objectif de constituer une tête de pont profonde, dont l'étendue peut
être déterminée par le fait que l'objectif fixé était la localité d'Ar-
ques-la-Bataille, à sept kilomètres de la côte.
Pour comprendre la valeur de la tête de pont qui aurait pu être
créée, il convient de rappeler les faits suivants : Dieppe est le port le
plus proche de Paris ; les installations de son port permettent le
débarquement de chars et de matériel lourd, donc la descente à terre
des contingents ultérieurs. En possédant une tête de pont à Dieppe,
l'ennemi pouvait prendre à revers les défenses côtières entre la
Somme et la Seine et s'emparer d'Aibbeville, Le Havre, dont les ports
leurs auraient été extrêmement utiles.
Ont participé à l'opération: dans
la première vague, la: deuxième di-
vision canadienne qui a débarqué
en -six points différents, sur une
largeur de vingt-cinq kilomètres.
i Ces troupes étaient composées
d'hommes sélectionnés, particuliè-
rement capables, entraînés depuis
des mois à des combats de débar-
; quement. La réserve était consti-
, tuée par des troupes qui se trou-
vaient à bord de six grands trans-
porteurs ,et trois cargos qui avaient
également des chars à leur bord.
En outre, de nombreux groupes de
chaloupes de transport et d'unités
de la marine de guérre ont été
observés entre Dieppe et
Portsmouth. Enfin, plus au nord,
se trouvait un autre- groupe impor-
tant qui constituait, vraisemblable-
ment, le gros de l'armée de débar-
quement et qui comportait
vingt-six transports sur lesquels
les hommes s'entassaient au coude
à coude.
L'ennemi avait engagé plus de
I cent avions de combat, dont. de
nombreux quadrimoteurs et au
moins mille avions de chasse, dont
(Photo Safara.)
Voici une vue panoramique du
théâtre des combats, di Dieppe.
On voit les tanks britanniques qui
n orçt pu franchir l'esplanade.
la mission était d'attaquer les dé-
fenses côtières allemandes.
Il s'agissait bien
de la création
d'un vaste second front
L'importance de ces forces, mê-
me si elles étaient composées de
non « Anglais », démontre mieux
que toutes les déclarations de la
propagande britannique, que le
débarquement visait des objectifs
stratégiques particulièrement am-
ples.
Le fait est encore souligné par
la déclaration du président de
la commission des Affaires mili-
taires du Sénat américain, qui dé-
clarait, le 20 août — selon « Uni-
ted Press » — qu'il espérait que
l'attaque alliée gagnerait en ex-
tension et se développerait en un
second frond. « Les forces débar-
quées, ajoutait-il, étaient assez.
importantes pour atteindre cet ob- r
jectif et le terrain était particu-
lièrement favorable à des opéra-
tions de ce genre ».
Les ordres de l'état-major an-
glais fournissent toute une série
de renseignements particulière-
ment intéressants. Afin d'éviter
qu'ils tombent entre nos mains,
ils n'avaient été communiqués
qu'aux deux. états-majors de bri-
gade. Un état-major de brigade
étant tombé entre nos mains,
nous avons pu entrer en posses- L
sion de ces ordres.
Premier objectif :
destruction des batteries
côtières
Le premier objectif devait être
- la destruction d'un certain nom-
t bre de batteries côtières qui con-
3 trôlent le littoral et les plages. Le
; débarquement devait ensuite s'ef-
fectuer sur les plages sous la pro-
> tection de l'artillerie des unités de
; marine ét les troupes devaient
i s'emparer du port et de la ville.
; Le pillage, sous quelque forme
■ que ce soit, ^ était sévèrement in-
terdit. La raison qui en était don-
née était que les troupes d'occupa-
tion allemandes ont* su faire
preuve d'un haut degré de correc-
tion individuelle, d'aptès lequel la
population jugerait les troupes de
débarquement. Un officier était
spécialement désigné pour contrô- <
1er l'exécution de ces ordres ; un I
corps de prévôté était mis à sa -
disposition : toutes mesures qui
indiquent aussi l'intention d'une
occupation durable.
...Èt l'enrôlement
« volontaire »...
Il avait même été prévu que la,
population civile française pour-
rait demander aux troupes d'occu-
pation à être évacuée en Angle-
terre.
Un groupe spécial, composé d'un
officier et six sous-officiers de na-
tionalité française, était prévu à
cet effet : il avait reçu pour ins-
truction de n'évacuer que les Fran-
çais en âge de porter les armes et
qui se déolareraie.nt prêtg à s'en-
rôler dans l'armée gaulliste. Les
pêcheurs, qui prendraient place à
bord de leur propre bâtiment, pour-
raient aussi recevoir la permission
de partir sous la protection des uni-
tés de guerre britannique.
Des instructions détaillées étaient
données pour le traitement des
prisonniers de guerre allemande.
On devait tout d'abord, chaque fois
que cela était possible, leur lier
les mains afin de les empêcher de
détruire leurs papiers. Un camp de
prisonniers devait être installé sur
un endroit désigné à l'avance, sur
la plage. Le détachement qui de-
vait e,n assurer la garde était dé-
signé et sa conduite, le transport
des prisonniers en Angleterre et
'le lieu_ de leur internement ulté-
rieur, étaient indiqués de la façon
la plus détaillée.
Le pire était prévu
L'ordre contient, enfin, pour pa-
rer à toute éventualité, les mesu-
res qui devaient être prises au cas
d'un déroulement défavorable des
opérations qui contraindrait à don-
ner l'ordre de retraite. Les mesu-
res indispensables dans ce sens
devaient être -prises suffisamment
à temps par les commandants des
formations aériennes et navales.
Les troupes débarquées devaient
être rembarquées jusqu'au dernier
homme; ainsi que les prisonniers
allemands, le matériel de guerre
déposé à terre et, avant tout, les
chars. Le rembarquement des
morts était même prévu. Cette re-
traite était préparée de 15 minutes
en 15 minutes sur 30 pages du rap-
port, accompagnées de 13 croquis.
On connaît, d'après les rensei-
gnements déjà publiés par le Haut
Commandement, le dé-roulement
éel des événements. Avant même
que la flotte de débarquement en-
nemie fût arrivée en vue de la
côte, elle avait été repérée par les
patrouilles de sécurité de la mari-
ne allemande. Après un bref com-
bat, contre un ennemi supérieur
en nombre, les forces allemandes
durent rompre le contact, non sans
avoir coulé une canonnière enne-
mie et atteint plusieurs bâtiments
britanniques. La marine allemande
avait, toutefois, réussi à troubler
le déroulement régulier des opéra-
tions ennemies.
Le plan anglais prévoyait l'oc-
cupation et la destruction d'un très
grand nombre d'installations côtiè-
res allemandes. Malgré la supério-
rité numérique des troupes de l'en-
nemi, celui-ci parvint vniquement
à pénétrer temporairement en un
point jusqu'à une batterie côtière
allemande.
(Photo Lapi.)
I Les obsèques du -vice-régent de
Hongrie, Stéphane Horthy, mort
sur le front de l'Est, ont été célé-
brées jeudi dernier à Budapest.
Voici, sur la place du Parlement,
les personnalités militaires et po-
litiques ; au premier plan, M. von
Ribbentrop, ministre des Affaires
étrangères du Reich, et le comte
Ciano, ministre des Affaires étran-
~ . 1 gères d'Italie.
Martelées par les Stukas
les casemates de Stalingrad
tombent une à une
DES AVIONS
TORPILLEURS
POURSUIVENT
LES BOLCHEVIKS
DANS LES
DÉFILÉS
DU CAUCASE
BERLIN, 31 Aoûfc.
La lutte est de plus en plus
acharnée autour de Stalingrad à.
mesure qu'elle avance vers la fin.
C'est de casemate en casemate que
les troupes de la Wehrmacht doi-
vent progresser. Elles sont puis-
samment aidées par le travail de
l'aviation de combat et des stukas,
qui s'attaquent, l'une après l'autre,
aux positions fortifiées et aux case-
mates dont le rempart défend en-
core la ville.
La prise de l'état-major de la
division de tirailleurs soviétiques
qui n'a pu s'échapper, par suite de
la rapidité de l'attaque, montre la
vigueur avec laquelle les opéra-
tions ont été menées.
Les formations de l'aviation du
Reich appuient la progression des
troupes de terre dans le Caucase.
D'importantes formations de trains
de l'ennemi ont été attaquées avec
succès. Des avions torpilleurs ont
attaqué à basse altitude des ras-
semblements de troupes.
Les chasseurs de montagne al-
lemands se sont emparés de nou-
velles passes montagneuses.
Un jour
de guerre
. La marche en avant des ar-
mées allemandes et roumai-
nes a continué au sud du
Kouban inférieur.
. Les troupes allemandes ont
pénétré profondément dans
le système défensif de l'enne-
mi auprès de Stalingrad.
. Attaques et contre-attaques so-
viétiques ont été repoussées
au sud-ouest de Kalouga,
près de Rjev et au sud du
lac Ladoga.
. L'aviation soviétique a exécuté
quelques raids au-dessus de
l'Allemagne du nord-est.
. La R.A.F. a perdu cinq appa-
reils au-dessus des territoires
occupés.
. La Luftwaffe a endommagé
un contre-torpilleur anglais
dans les eaux de El-Daba,
coulé un sous-marin au sud
de Corfou, un bâtiment de
500 tonnes et une vedette
d'escorte dans la Manche et
exécuté un raid efficace de
jour sur le sud et l'est de
l'Angleterre, notamment sur
les usines de Swindon et de
Brighton.
(Photo Fama.)
Dans le secteur "de Stalingrad, l'infanterie allemande poursuit ,
son avance derrière les tanks.
LA LIGNE DROITE....
Cergovie
Ce seul mot, du fond de nos en.
éveille en nous une image
d Histoire . de France illustrée pour les
tout petits, et c'est tout ensemble une
image de gravité et d'espoir. Le Maré-
cno/, témoin et artisan de notre histoire
aux plus sombres heures, présidait à la cé-
rémonie par laquelle les poignées de
terre prélevées dans toutes les provin.
ces de France comme dans toutes les
contrées de I Empire seront confondues,
symboliquement en une seule terre et ■
déposées là où les. dieux, la défaite
surmontée, ont une fois déjà, rendu sa
chance pacifique à notre patrie.
Une seule terre... Il est à peine '
besoin de souligner cette première le-
çon de la cérémonie d'aujourd'hui 1
Quel Français, en effet, ne sent vi-
vre en lui l'unité, la totalité de la
j,??ce. et de son empire. Mille ans
d histoire scellent cette unité dans la
métropole. Le sang versé et l'œuvre
même de tant de pionniers obstinés ap-
pellent cette cohésion des terres im- lI
périales.
A l'Angleterre comme à tout autre il
n appartient pas de le méconnaitre
sans susciter le sursaut français. Dakar,
Beyrouth, Diégo-Suarez l'ont montré 1 ,
Une seule terre sous un seul chef : '
telle est la seconde leçon de Gergo-
vie. Divisée, la France ne serait qu'une
blessée offerte à toutes les mutilations.
Il n'y a de chance, d'espoir, d'orgueil, s
de sacrifice fécond, de grandeur loin- d
faine pour nous que dans la discipline 9
consentie, la soumission lucide et oc- d
tive au seul chef à qui le destin de la ap
France totale, de la France unie bien c
que meurtrie, a été confié. s
La journée de Gerqovie c,esf la jour- e
née du Maréchal.
Jean-Pierre MAXENCE.
LA NUIT PROCHAINE
camouflet vos lumières
de 21 h. 5 à 6 h. 37
APRES LE NOUVEL ATTENTAT
BRITANNIQUE
Le gouvernement français
PROTESTE
contre l'odieuse attaque
du train Paris-Bordeaux
Dans la nuit de vendredi à sa-
medi. la population civile françai.
se a enregistré des pertes sensi.
bles, au cours d'une lâche attaque
contre le rapide de la ligne Paris-
Bordeaux. Le train a dû s'arrêter
à proximité de la gare de Blois,
dés bombes ayant été lancées. Les
pilâtes anglais passèrent alors à
une attaque à ic mitrailleuse ef-
fectuée à basse altitude contre les
voyageurs qui étaient descendus
du train.,
Au cours de ^ cette agression,
vingt-cinq civils français ont été
tués et cinquante grièvement bles-
sés. Aucun membre de l'armée al-
lemande n'a été touché.
Dès qu'il a eu connaissance de
cette nouvelle agressioh britanni-
que, le gouvernement français a
fait adresser au gouvernement de
Londres une protestation énergi-
que, en soulignant le caractère
odieux et injustifiable d'une pa-
reille attaque qui a fait de nom-
breuses victimes dans la popula-
tion civile et y a provoqué la plus
vive et légitime indignation.
70 femmes et enfants
d'officiers de marine
français
sont internés
dans l'île de Man
LISBONNE, 31 Août.
Soixante-dix femmes et enfants
d'officiers de marine français
faits prisonniers à Madagascar
ont été internés dans l'île de Man.
La nouvelle de ce nouveau
« beau geste » de nos amis d'ou-
tre-Manche nous est donnée par
le journal londonien le Daily Tele-
graph.
En Angleterre même se trou-
vent plusieurs camps de prison-
niers où sont parqués des Français
fidèles au gouvernement de Vièhy.
La presse de Londres révèle à
ce propos l'évasion de quatre an-
tigaullistes.
LE DÉBARQUEMENT
JAPONAIS
EN NOUVELLE- GUINÉE
fut une surprise
pour les Américains
I CHANGHAI, 31 Août.
« La situation s'aggrave dans le
sud-ouest de la Nouvelle-Guinée »,
déclare le communiqué du quartier
général du général Mac Arthur. Le
dernier débarquement nipoon était
passé inaperçu et les bombardiers
américaine n'ont pu intervenir que
contre les troupes à terre. « On
s'attend à ce que ces événements
en Nouvelle-Guinée aient d'impor-
tantes répercussions §ur la bataille
qui se déroule dans les îles Salo-
mon. »
Dans le même temps, de l'aveu
même du porte-parole du général
Mac Arthur, les Japonais sont à
nouveau passés à l'offensive. De-
puis quatre jours, une bataille
extrêmement violente se déroule
dans la jungle, dans la région de
la baie de MUne. /
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