Titre : Paris-midi : seul journal quotidien paraissant à midi / dir. Maurice de Waleffe
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1942-08-11
Contributeur : De Waleffe, Maurice (1874-1946). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32832672n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 11 août 1942 11 août 1942
Description : 1942/08/11 (A32,N5135). 1942/08/11 (A32,N5135).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4735984n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-229
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/02/2018
Paris-Midi
DERNIÈRE
ÉDITION
32e ANNEE. — N° 5135 MARDI 11 AOUT 1942 87. rue do Louvre, Paris
Tél.: TUR. 52-00
LE NUMERO : UN FRANC. - Abonnem.: 1 mois, 24 fr.; 3 mois. 70 Er.; 6 mois. 130 fr.: ! an, 250 fr. (C.C. Faria Z6M-?9)
H ) E R
PARIS-MIDI-COURSES I
INDIQUAIT
dans sa « Dernière minute »
5 GAGNA NTS
et,., le « Père Système »
5 GAGNANTS
Tandis que les forces allemandes
approchent du fleuve Terek
LA BATAILLE DE LA VOLGA
ENTRE DANS UNE PHASE DÉCISIVE
Les troupes soviétiques fuient en désordre
dans la région de Maïkop et dans les ports
de la mer Noire
ROME, 11 Août.
La première phase de l'offensive sur le front méridional est sur
le point de se conclure, même tactiquement. La seconde phase débute:
celle de la bataille de la V olga, dont les prémisses stratégiques ont été
créées par la victoire, dans la zone entre le Sal et le Don, des détache-
ments germano-roumains qui, menaçant à l'arrière le dispositif sovié-
tique sur les rives occidentales de ce fleuve, ont contraint le maréchal
Timochenko à distraire de nombreuses formations cuirassées du sec-
teur de Kalatch pour les lancer contre la colonne alliée qui avance
vers le nord-est.
L'armée allemande
approche du Terek
BERLIN, 11 Août.
L'occupation de Krasnodar, de
Maïkop et de Piatigorsk marque l'ef-
fondrement soviétique dans les terri-
toires situés aux pieds des monta-
gnes du Caucase. Des nouvelles
parvenues de ce front indiquent que
l'avance allemande se poursuit à une
allure inouïe et que la résistance so-
viétique, qui manque totalement de
cohésion, ne cesse de s'effriter.
Après la prise de Piatigorsk, les
troupes allemandes se rapprochent
du Terek, qui se jette dans la mer
Un jour
de guerre
. Prise de Piatigorsk et du port
de Ieisk sur la mer d'Azov.
. Une armée soviétique, enfermée
dans la boucle du Don, fait
de vains efforts pour en sortir.
. Au sud-est de Rjev, des attaques
des bolcheviks sont repous-
sées.
. Activité de la Luftwaffe dans le
Caucase et sur les côtes. Un
bâtiment est coulé, un train
blindé détruit.
. LA R.A.F.- s*eh prend aux ré-
gions ouest et nord de l'Alle.
magne.
. La Luftwaffe riposte sur les ;
usines des Midlands et sur les
docks des côtes anglaises. \
. Combat dans la Manche entre <
détecteurs de mines allemands | '
et vedettes britanniques dont 11
deux sont touchées. c
(Photo Fama.)
Sur le front d'Egypte, le maréchal R.mmel (à g. debout dans sa voiture) donne des ordres sur le
' terrain, tout près des premières lignes. (Photo Fama.)
Caspienne, après un cours de 350 ki-
lometres, Les Soviets n'ont pas uti-
lisé pour leur défense la région du
Caucase comme on s'y attendait
profond symptôme, considère Berlin,
de désorganisation du commande-
ment et des troupes bolcheviques.
L ampleur et la portée de l'offen-
sive allemande dans le secteur du
sud 4sont marquées par les noms de
villes tels que Kalatch, au nord, et
Piatigorsk, au sud, distantes l'une
de l'autre d'environ 600 kilomètres.
Devant le caractère désespéré de la
situation, les troupes soviétiques
cherchent à fuir de la région sud-
ouest de Maïkop et des ports mena-
cés de la mer Noire. Les mouve-
ments des fugitifs sont gênés sans
arrêt par les forces aériennes. Les
ports d'Ananapa, de Tuapse et de
Novorossisk ne sont plus d'aucune
utilité pour la flotte de guerre so-
viétique qui ne dispose plus que du
port de Batoum.
Sur l'ampleur du nouvel encercle-
ment dans la boucle du Don, le plus
important après celui de Kharkov,
aucun détail n'est encore parvenu ;
011 se contente de déclarer, dans les
milieux militaires de Berlin, qu'il
s'agit d'une forte armée. Toutes les
tentatives de l'ennemi pour percer
vers l'est ont été repoussées. L'avia-
tion allemande a infligé de très gros-
ses pertes aux troupes encerclées.
La ville de Piatigorsk
Piatigorsk, que les troupes alle-
mandes viennent d'occuper, est une
ville de 65.000 habitants, située dans
la région des célèbres sources miné-
rales et thermales caucasie-nnes.,;,, les
hôtels et sanatoria y sont donc
nombreux. Elle est au centre d'une
région agricole particulièrement ri-
che et renommée pour ses cultures
maraîchères et ses produits laitiers ;
le commerce des produits alimentai-
res y est actif. L'industrie de guerre
y est représentée par une fabrique
de munitions et des ateliers pour la
réparation des camions. Il y a, en
outre, des usines de produits chimi-
ques, de textile, de meubles, ainsi
que des tanneries.
aux dernières nouvelles
D'ARGENTINE
Un tremblement de terre a ravagé
la ville d'Acatonanga, au Guate-
mala. De grands dégâts ont été cau-
sés dans plusieurs autres villes. Il
y a des morts et des blessés.
D'AUSTRALIE
L amiral Bird est arrivé en Nou-
velle-Zélande, annonce-t-on à Wel-
lington. 1
D'ALLEMAGNE
Le Haut Commandement de l'ar-
mée annonce que les troupes alle-
mandes, opérant dans la région si-
tuée entre le Don et le Sal, savent
emparées de plusieurs positions^ïor-
tifiées ennemies et ont établi de nou-
veaux points d'appui plus à l'est.
DE TURQUIE
. Le nouveau premier ministre
d Iran a présenté son cabinet' au
shah et au Parlement.
DE GRANDE-BRETAGNE
Le ministère de la Guerre an-
w"*? ^qiie le lieutenant-général
VV.-H. Gott, expert dans la guerre
quarante-cinq ans
a été tué en avion, dans le Moyen-
Orient.
DES U.S.A
M. Le président Roosevelt a nommé
, ■ Thomas Wilson, chargé de mis-
sion_ aux Indes, ministre et consul
général des U.S.A. en Irak.,
A Milwaukee, un immeuble de
ville s est effondré au moment où
des ouvriers procédaient à des trans-
formations. Onze personnes ont été
enseveli*».
Hore Belisha s'indigne
de l'incapacité
anglo-saxonne
BUENOS-AIRES, 11 Août.
M. Hore Belisha, ancien ministre
de la Guerre britannique, écrit dans
la Razon :
« Le manque d'union a mis les
alliés dans un grand danger. Du
fait de ces hésitations, l'U.R.S.S.
a perdu beaucoup de sa valeur en
tant qu'allié. De l'ensemble de la
puissance russe, les puissa-n.ces de
I Axe possèdent, fin juillet, 30 %
de la population, 36 % des zones
de céréales, 37 % des voies ferrées',
la moitié des gisements de charbon,
de fer et bauxite, 60 % des aciéries
et 70 % des usines de constructions
m,écanlqiies.
» Les puissances de l'Axe isolent
systématiquement tous leurs enne-
mis les uns après les autres. La
Chine du Sud est pratiquement
déjà une forteresse investie. Il en
sera bientôt de même pour la Rus-
sie. La liaison par l'océan Glacial
arctique est très compromise et la
voie par le golfe Persique directe-
ment menacée par l'avance des
troupes de l'Axe dans le Caucase.
L aide des Etats-Unis et de la
Grande-Bretagne à l'U.R.S.S. tom-
berait alors à un minimum. »
Pertinax lui-même
préconise la sagesse !
On mande de New-York : Dans le
journal français gaulliste de New-
York, Pertinax a publié un article
sur le deuxième front dans lequel 111
souligne les difficultés de l'entre-
prise et étudie surtout le rôle de la
population civile des pays occupés.
Pertinax écrit que les plans pour le
deuxième front avaient négligé le
problème de l'utilisation des popula-
tions civiles en Europe orientale
pour aider les troupes alliées. « Il
serait délicat pour de Gaulle de don-
ner l'ordre à la population civile de
se soulever au moment de l'invasion
sans être certain du succès de l'en-
treprise, écrit Pertinax, car un ef-
fondrement du deuxième front au-
rait naturellement les conséquences
les plus graves pour les populations
civiles qui auraient obéi aux ordres
des allies et se seraient soulevées. »
Cet article confirme que, du côté
anglo-saxon, on se rend parfaite-
ment compte de la gravité du dan-
ger qu'entraine la tactique de fo-
menter des troubles parmi la popu-
lation civile.
Le député yankee Holland
accuse de sabotage
trois grands journaux
américains
GIDNEVE, 11 Août.
Suivant une nouvelle parvenue de
Washington les éditeurs des jour-
naux « New-York Daily News »,
« Washington Times Fierald » et
« Chicago Tribune » ont été pris à
partie lundi au cours d'une séance
du congrès par le député Rolland
9111 les a accusé d'avoir, par leurs
editoriaux, saboté le moral de leurs
lecteurs. M. Holland a ajouté que
ces articles se prêtaient & diffuser
un climat de défaitisme parmi la
population civile, à: semer la. dis-
corde parmi les alliés.
AVIS
Malgré plusieurs avertissements, le calme a de nouveau
été troublé sur certains points de la France occupée. Des atten.
tats ont été perpétrés contre des soldats allemands par des
terroristes communistes à la solde de l'Angleterre.
Conformément à ce qui a été annoncé à maintes reprises
les mesures les plus sévères ont été prises pour répondre i-
chaque attentat. J'ai, en conséquence, fait fusiller 93 terroriste -
qui ont été convaincus d'avoir commis des actes de terrorisme
ou d'en avoir été complices.
J'invite la pq?ulation française, dans son propre intérêt
à aider par une extrême vigilance à la découverte des math
nations terroristes, faute de quoi je serai obligé de prendre des
mesures dont toute la population aura à souffrir.
Paris, le 77 août 1942.
Der Hoehere SS. und Politelluehrer lm Berelch
des Militaerbefehlshaber ln Frankrelch.
LA LIGNE DROITE...
Il s'agit de la France
Depuis des se-
maines, l'ordre et
le calme régnaient
à Paris. En plein
accord avec le
Maréchal, M.Pierre
Laval négociait
avec les autorités
allemandes et, dé-
clarait au nom
même du gouver-
~ nement M. Fer-
nand de Brinon, il
était tout près
d'arriver à des ré-
sulfafs essentiels. La France commen-
çait de recueillir les premiers fruits
d'une politique sage, digne et persévé-
rante, tandis qu'à l'est les défaites so-
viétiques se multipliaient.
Cet ordre, ce calme qui profitaient
à la France et aux Français, des terro-
ristes sont venus le rompre par des af.
terdats réitérés : les uns, comme rue Da-
guerre, contre de paisibles passants ; les
autres dirigés contre les membres de
l'armée d'occupation. Résultat ?... La dé-
faite soviétique n'en est en rien dimi-
nuée ; le second front, militairement,
n 'en existe pas davantage, la population
tout entière, si l'événement se renouve-
lait, risquerait d'être elle-mê.me j'objet
de certaines mesurer avancement du
couvre-feu, fermeture des théâtres, ci-
némas. musées, interdiction des bicyclet.
tes et restrictions de circulation — pro-
pres à la gêner sensiblement. Ainsi des
actes criminels et imbéciles, accomplis
au seul service de l'étranger, se retour-
nent finalement contre les Français et
contre la France. Les gens qui arment
des meurtriers le savent bien. Ils n'ont
souci ni des Fran-
çais ni de la
France. Ils préfè-
rent un bolchevik
étranger à un
Français non bol-
chevique. Ils tien-
nent davantage
au salut de Mos-
cou qu'au salut de
Paris. Pour un
Français donc, em-
pêcher par tous
les moyens en son
pouvoir ces alten-
tats, aussi sauvages par leurs consé-
quences que par leur nature, déiouer en
fouie occasion toute préparation de
complot terroriste, isoler les éventuels
candidats au meurtre par la réprobation
active et raisonnée de l'opinion, est de-
venu un devoir national.
En ces heures, chacun de nous porte
une part de la responsabilité du destin
français. Or c'est ce destin que sa-
crifient consciemment, cyniquement ceux
qui, alors qu'il est si aisé de nous
rappeler à tous que la condifion
de la France vis-à-vis de l'Allemagne
n est pas celle de l'état de paix mais
de l'armistice, accomplissent sur notre
terre meurtrie de sanglantes besognes
étrangères. — .
Pour un Français lucide et réfléchi
qui n oublie ni la défaite, ni l'occupa-
tion, ni nos prisonniers, ni nos ruines, ni
les vies de ses concitoyens, ni le sort de
son pays, ces ettentafs n'ont qu'un nom':
des crimes : et on ne se fait pas, fût-
ce par passivité, complice de crimes qui
finissent touiours par frapper la France.
Jean-Pierre MAXENCE.
Les conversations
de Moscou
annuleraient l'hypothèse
d'un second front
CHANGHAt. Il Août.
Se!on le « Tatriku Shimpe », le
général-major B radie/, envoyé spé-
cial de Roosevelt. aurait eu à Mos-
cou des conversations secrètes avec
MM. Kerr et Stanley ainsi qu'avec
des personnalités militaires soviéti-
ques, au sujet d'une aide matérielle
plus importante à accorder à l'U.
R.S.S., la création d'un second front
s 'étant révélée impossible ; il au-
rait été ensuite question d'un ren-
forcement du pacte anglo-américa-
no-soviétique. puis du problème du
Pacifique. En contre-partie d'une
aide matérielle plus importante, le
major Bradley aurait exigé de la
part des Soviets une plus grande
activité sur le front d'Asie.
Les Etats-Unis avouent
la défaite navale des îles Salomon
STOCKHOLM, 11 Août.
Le gouvernement américain pré.
pare, d'une façon très embarrassée,
l'opinion publique à la nouvelle de
la catastrophe navale subie aux lies
Salomon. Le 9 août, la radio de New.
York annonçait : « La radio japo-
naise s'efforce de faire de l'action
américaine ' aux îles Salomon une
victoire japonaise et annonce de
graves pertes subies par les Amé-
ricains. Il n'y a aucun motif de
croire à ces affirmations : l'amiral
commandant la flotte américaine du j
Pacifique annonce que l'action con- 1
tinue victorieusement. »
Or, le 10, la radio de Boston cons-
tate : « En Australie on affirme que
les pertes alliées indiquées par les
Japonais sont vraisemblables, car
des navires australiens et néo-zélan-
dais prenaient part à la bataille.
Toutefois, les amirautés britannique
et américaine n'ont pas encore indi-
qué nos pertes. »,
Enfin, le 'départemetit -de la Ma-
rine avouait, hier, qu'un croiseur
lourd avait été coulé, que deux croi-
seurs des Etats-Unis, ainsi que deux
destroyers et un transport de trou-
pes avaient été gravement endom-
magés.
(Photo Fulgur.)
v : f* s*
En U.R.S.S. la poussée des armées du maréchal von Bock a permis
aux unités rapides d'atteindre et d'occuper tes grandes villes cauca-
siennes de Krasnodar, Piatigorsk, ainsi que Maïkop, importcmt centre
pétrolifère. Inexorable, l'avance se poursuit et les troupes soviétiques
ne résistent que faiblement. Nous voyons ici les tanks allemands et les
pionniers entrant dans une ville du sud de l'U.R.S.S.
HISTOIRE JUIVE
1 Faubourg Saint-Antoine, dans l,un
■ de ces ateliers où se perpétuent les
- traditions de l'artisanat du meuble.
Sur le panneau qu'il termine,
i Pierre jette un dernier coup d'œil.
' — Les Juifs r Gttère aimés dans
< le faubourg. Des exploiteurs ! J'ai,
' d'ailleurs, là-dessus, ma petite ex-
s périenoe personnelle.
Et de raconter :
— J'cii succédé ici à mon père qui,
lui-même, tenait ses outils de son
père. Dans l'entre-deux guerres, un
certain M. Lévy vint le voir. Il vou-
lait acheter une chambre à coucher.
» Quelque chose de bien. C'était
pour son usage personnel ; il ne
regardait pas à la dépenie. Mon
père lui montra un ensemî-le ma-
gnifique. amoureusement travaillé
et qu'il n'espérait pas trop vendre.
Le Lévy trouva la chose à xce: goût,
chipota un peu sur le prix puis se
décida. Le soir mêmet la « cham-
bre » était livrée.'
» Six mois plus tard, passant boit-
levard Magenta, mon père eentit un
petit choc au coeur. Là, dans cette
vitrine, entre ces meubles de bazar,
n'était-ce pas « son » lit quHl aper-
cevait f Mais oui 1 Aucun doute.
Il s'approcha. Non ce n'éiwit pas
sa chambre à coucher, moés c'en
était une copie fidèle quant d l'ap-
parence. Certes, il ne fallait pas y
regarder de trop près. Il éic-blit as-
sez facilement que Lévy l'avait
« hantaqllé », faisant exécuter en
grancLe série, sans en avise? te créa-
teur, les meubles acquis « peur son
usage personnel ».
PAR LA TERREUR ET LA VIOLENCE
Les autorités britanniques
tentent de maîtriser.
la révolte aux Indes
Les U.S.A. craignent que le gouvernement des Indes
ne puisse être maître de la situation
BANGKOK, 11 Août.
Les nouvelles parvenues cette nuit des Indes précisent que les
émeutes continuent dans les principales villes et que la police mili-
taire britannique, bien souvent débordée, a fort à faire pour rester
maîtresse de la situation.
A Bombay, hier après-midi et cette nuit, on signale que des
manifestants ont tenté d'incendier la gare du quartier Dadar, que
trois postes de police ont été incendiés, que des lignes téléphoniques
ont été coupées, qu'un tramway a été renversé ainsi qu'un camion
municiDal.
Les routes ont dû être déblayées,
car elles avaient été bloquées à l'aide
de pierres. Enfin, dans de nombreu-
ses usines, les ouvriers ont quitté
leur travail.
A New Delhi les dégâts sont im-
portants, de nombreuses vitrines des
magasins anglais ayant été brisées
par les manifestants. A Poona, de
nombreuses personnes ont été bles-
sées, la police ayant chargé la foule
qui tentait de se réunir. A Cawntore
les policiers britanniques ont ouvert
le feu sur la foule dès manifestants
qui les lapidaient ; les blessés sont
nombreux.
Dans la ville sainte, à Bénarès,
un cortège d'étudiants a été dis-
persé avec la plus grande violence
paf des unités militaires ; le nom-
bre des blessés est important. Enfin
à Ahmedabad, les policiers britan-
niques en danger, n'ayant pu dis-
perser un groupe important de na-
tionalistes hindous qui s'étaient ré-
unis et auquel s'étaient joints les
étudiants de l'Université, ont ouvert
le feu sur la foule. Il y a des morts
et des blessés. On a envoyé immé-
diatement un bataillon d'infanterie
supplémentaire pour renforcer les
unités cantonnées dans cette ville.
Toutes les mesures d'obscurcisse-
ment ont été suspendues pour huit
jours afin de permettre aux autori-
tés militaires d'agir efficacement
sur les points menacés.
L'Amérique
inquiète de la tournure
des événements
' NEW-YORK, 11 Août.
' .. Les .. £oyyçlle^ r venu es des In-
des suscitent-Tjahs; l'opinion publi-
que américains une grande inquié-
tude. Dans les milieux politiques et
militaires on redoute que le gou-
vernement des Indes ne soit débordé
et cela au moment — comme l'in-
dique le « Washington Post », or-
gane du président Roosevelt — où
les alliés se trouvent en difficulté
pour leur propre existence. Le
« New-York Times » rappelle que
l'Angleterre et les Etats-Unis
avaient l'espoir que les Indes pour-
raient soutenir, dans la guerre ac-
tuelle, leurs efforts. « Il serait su-
perflu, écrit ce journal, de vouloir
prétendre que le destin des Etats-
Unis n'est pas intimement lié aux
événements qui se déroulent à Bom-
bay et dans les autres grandes vil-
| les des provinces de l'Inde. »
Les Communes
seront-elles convoquées ?
I LISBONNE, 11 Août.
On annonce de Londres qu'une
demande de convocation immédiate
du parlement pour discuter la si-
tuation aux Indes a été déposée sur
la tribune des Communes. Le cor-
respondant politique de Reuter croit
que le gouvernement Churchill ne
désire pas rappeler les députée qui
viennent d'être mis en vacances.
La position du Japon
TOKIO, 11 Août.
Les déclarations simultanées des
porte-parole de la diplomatie et de
l'armée japonaise viennent de pré-
ciser la position du Japon à l'égard
du problème des Indes. On peut dire,
pour résumer cette opinion, que
toute solution ne donnant aux Indes
qu'un semblant d'indépendance se-
rait inacceptable pour le Japon qui
n'hésiterait pas à combattre par la
force les restes avoués ou secrets
de la puissance anglaise.
Le journal Yomiuri écrit : « L'ar-
mée japonaise se tient prête à la
f*entière de Birmanie, car le Japon
considère la libération des Indes
comme un devoir sacré. »
Manifestations antianglaises
en Extrême-Orient
TOKIO, 11 Août.
Une manifestation massive de pro-
testation aura lieu demain en Ma-
laisie. 750.000 Hindous de Shônan.
Penang, Kuala-Lumpur observeront
:e jour-là, en protestation contre
oppression britannique, des consi-
gnes spéciales.
10 h. 30
De NEW DELHI
Aux Indes, les manifestations continuent. A Bombay,
principalement, les troubles se sont aggravés dans la
soirée : 60 personnes ont été conduites à l'hôpital très
gravement blessées ; on compte déjà 4 morts.
De MADRID :
Le gouvernement espagnol a renforcé les garnisons
des îles Canaries de 15.000 hommes environ, .ces der-
mères semaines. D'autres mesures défensives ont été
prises, en particulier dans les régions côtières.
De STOCKHOLM :
. L alerte a été donnée ce matin à Londres.
(Photo Nora.)
La lutte contre -l 'Angleterre s'avère chaque jour plus désastreuse pour
ce pays. Les bombardements de la Luftwaffe, sur les ports britanniques
ou les attaques de convois: se poursuivent sans trêve, accumulant les
destructions et les pertes de tonnage. Voici un pétrolier en feu. La
torpille du sous-marin allemand l'a touché en plein. Une gerbe noire
encadre le navire qui s'enfonce lentement dans les flots.
553 avions anglais abattus
pendant le mois de juillet
en Méditerranée et sur le front ouest
BERLIN, 11 Août.
Les statistiques du ministère de
l'Air britannique ont annoncé que,
dans le courant du mois de juillet,
quatre cent vingt et un avions de
l'Axe avaient été abattus, alors que
du côté britannique les pertes s'éle-
vaient à quatre cent trente-deux ap-
pareils.
On précise dans les milieux militai-
res berlinois qu'en réalité les avia-
tions allemande et italienne n'ont
perdu que cent quatre-vingt-quatorze
appareils pendant le mois de juillet,
au cours de combats au-dessus de la
Grande-Bretagne et de la Méditerra-
née. Pendant la même période, la
R.A.F. a perdu deux cent quatre-
vingt-quatre avions dans ses raids
sur les pays occupés et sur le ter-
ritoire du Reich et deux cent soi-
xante-neuf appareils au-dessus de la
Méditerranée ; soit, au t-otal, cinq
cent cinquante-trois avions.
Le déjeuner et le dîner
de remplacement
sortent tout chauds
du four d'expérience
L imagination la accélérée ne saurait faire les prophéties-de telles
découvertes, Je crois bien que Jules Verne, s'il connaissait le rationnement
alimentaire, serait distancé par les chimistes de ce « Laboratoire ceotraJ. des
recherches » qui nous a fourni déjà la matière de deux articles.
Il faut aujourd'hui faire le palmarès des succès obtenus par l'intendant ,
Ley et ses collaborateurs, le professeur Richard, le commissaire général Prin-
gault. Et nous ne citons pas leurs aides anonymes qui ont droit — sans res-
triction — al1X mêmes éloges. - 1
Imaginons, par exemple, le menu-
type du premier « déjeuner de re-m-
placement » qui sort tout chaud,
cette semaine, de ces cuisines d'ex-
périence installées aux Invalides :
' ' ■ MENU
H o1's-d' œuvre
Saucisson, jambon de plasma
et beurre de cacahuètes.
Entrées
Tripes de poulpe
Escalopes de poisson
Beefsteak de sapin
Légumes
Haricots, pommes de terre
.Choux déshydratés.
Fromages
Fromages végétaux
Dessert
Gâteaux
Café de lotus au sucre de caroube.
Des années de recherche et d'en-
quête auront été nécessaires pour
établir ce menu auquel il ne con-
vient pas d'accorder le moindre ca-
ractère fantaisiste. Voilà les résul-
tats des premiers efforts destinés
à combler le défaut actuel de calo-
ries.
Rien n'a été négligé jusqu'ici. On
a emprunté même à toutes les con-
naissances déjà acquises à l'étran-
ger. Ainsi, ce mois, le professeur
Richard est rentré d'Allemagne où
il a étudié les viandes de remplace-
ment, 11 est_ reparti sans délai pour
l'A. O. F. où il mènera une enquête
sur les possibilités de mettre en
conserve des quantités énormes de
viande et de poisson. L'intendant
Ley, directeur des Laboratoires des
recherches, est revenu de Suisse,
porteur d'excellentes recettes de lé-
gumes déshydratés.
On connaît l'enjeu de la partie :
la carte T représente actuellement
pour chaque titulaire une sorte de
chèque d'une valeur de 1.210 calories.
Or 4.400 calories quotidiennes sont la
ration alimentaire réclamée par
l'organisme de chaque individu.
Comprenez-vous pourquoi il ne
faut pas sourire devant l'énuméra-
tion de tripes de poulpe, d'escalope
de poisson, de choucroute de ruta-
baga ou de sucre de caroube ? Dé-
fense de sourire et défense de dou-
ter, car les premiers résultats ob-
tenus sont absolument satisfai-
sants.
Prenons l'exemple /lu « beefsteak
de bois Ce n'est Qu'après de lon-
gues années de savantes recherches
que les chimistes allemands ont pu
définir sa formule. Ils ont enfin
mis au point la matière idéale de
remplacement de la viande qu'ils
nomment la levure torula. Il s'agit
d'une levure qui se développe à
une vitesse extraordinairement ra-
pide sur le « sucre de sapin ». La
farine obtenue a absolument toutes
les qualités nutritives de la viande
rouge.
Il était nécessaire que les savants
français profitent de l'occasion of-
fert ede connaître -ces- recettes in-
croyables. C'est chose accomplie.
On va construire dans notre pays
deux usines pour la reproduction
industrielle de la viande végétale.
Ainsi, dans les Landes et dans le
Var on fabriquera avant deux ou
trois ans des « beefsteaks de sapin »
en très grande quantité.
Parmi les recherches entreprises,
celles qui justifient le plus légitime-
ment leur fierté concernent les lé-
gumes déshydratés. Il fallait ap-
porter un remède à la pénurie des
matières premières nécessaires aux
empaquetages de conserves. Or, les
légumes déshydratés, c'est-à-dire
séchés, perdent une très importante
quantité de poids : 12 kilos de
choux pèsent 500 grammes... Ces
premières conserves, d'une excellente
qualité, apparaissent déjà da T)¡S le
commerce.
On va récupérer aussi lé "sang des *
bêtes abattues. En France, plus d'un
million de litres de sang étaient jus-
qu'ici abandonnés quotidiennement.
C'est avec cette inestimable « ma-
tière première » cfe la vie que l'on
fabriquera des saucissons et des
jambons...
Jean MONFISSE.
Le président Laval
accepte la présidence
de la Légion tricolore
Le président £&val' vient d'accep-
ter la présidence d'honneur du co-
mité de patronage de la Légion tri-
colore, montrant ainsi l'intérêt qu'il
porte aux combattants français du
front de l'Est. '
L'amiral Platon, secrétaire d'Etat
auprès du chef du gouvernement,
devient membre de ce comité.
MÉRIDIEN DE PARIS
120.000 francs de perdu
L AUTRE JOUR, nous parlions
de la difficulté qu'il y a A se
loger h un prix possible et en
même temps du nombre des apparte-
ments vacants dès que le loyer at-
teint 20, 25, 30 ou 50.000 francs par
an et nous écrivions : « Pourquoi les
propriétaires n'acceptent-ils pas de
transformer leurs grands appartements
en appartements moyens 7 »
Un architecte nous dit que c'est
très difficile, presque impossible. Il
faut refaire des canalisations 1
Bon. Eh bien, qu'on re-fasse les ca-
nalisations. Je sais que cette affirmation
d 'un profane va faire, lever au ciel les
bras des hommes compétents ; settle.
ment la preuve que ce n'est pas im.
possible, c est qu 'il y a dès proprié-
taires qui le font. J'en connais un qui
y a parfaitement réussi. Cela a pris
du temps, cela a coûté de l'argent,
mais maintenant, dans son immeuble,
tout est loué et il se félicite
On m'a affirmé aussi qu'une ré-
forme semblable était entreprise du
côté de l'avenue Kléber.
C'est difficile ? Possible, mais, l'au-
tre jour, tlans mon quartier je suis
passé devant une maison où presque
tout était à louer. J'ai fait le total des
prix affichés:, il y avait pour 122.000
francs d'appartements libres de 17.750
à 26.750 francs, ce qui, compte tenu ,
des impôts locatifs, représente des
loyers de 35 à 50.000 francs;
122.000 fr. qui, à la fin d.. l'année,
ne rentrent pas dans la po- ^
che du propriétaire. Ne f ]
croyez-volts pas qu'il serait f
profitable pour lui de fai- ( y
re un petit effort d'imagina- \ /
tion... et de canalisa- \/. i
tiOfiS ? A
FERNAND DIVOIRE.
Train de luxe...
... pour Argentins
très argentés
BUENOS-AIRES, 11 Août.
Un train de grand luxe circule, de-
puis quelques jours, en Argentine.
Il se compose d'un wagon-salle de
bain, d'un wagon-restaurant, de
deux wagons-lits et d'un wagon
transformé en salle de bal et lieu de
réunion le wagon-salle de bain
comprend huit cabines avec baignoi-
res et un salon de coiffeur. Un wa-
gon postal, pourvu d'une installation
radiotélégraphique,.-est toujours ac-
croché à ce train.
Le nombre des voyageurs est li-
mité à quarante.
LA NUIT PROCHAINE
,camouflez vos lumières
de 21 h. 43 à 6 b. 9
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H ) E R
PARIS-MIDI-COURSES I
INDIQUAIT
dans sa « Dernière minute »
5 GAGNA NTS
et,., le « Père Système »
5 GAGNANTS
Tandis que les forces allemandes
approchent du fleuve Terek
LA BATAILLE DE LA VOLGA
ENTRE DANS UNE PHASE DÉCISIVE
Les troupes soviétiques fuient en désordre
dans la région de Maïkop et dans les ports
de la mer Noire
ROME, 11 Août.
La première phase de l'offensive sur le front méridional est sur
le point de se conclure, même tactiquement. La seconde phase débute:
celle de la bataille de la V olga, dont les prémisses stratégiques ont été
créées par la victoire, dans la zone entre le Sal et le Don, des détache-
ments germano-roumains qui, menaçant à l'arrière le dispositif sovié-
tique sur les rives occidentales de ce fleuve, ont contraint le maréchal
Timochenko à distraire de nombreuses formations cuirassées du sec-
teur de Kalatch pour les lancer contre la colonne alliée qui avance
vers le nord-est.
L'armée allemande
approche du Terek
BERLIN, 11 Août.
L'occupation de Krasnodar, de
Maïkop et de Piatigorsk marque l'ef-
fondrement soviétique dans les terri-
toires situés aux pieds des monta-
gnes du Caucase. Des nouvelles
parvenues de ce front indiquent que
l'avance allemande se poursuit à une
allure inouïe et que la résistance so-
viétique, qui manque totalement de
cohésion, ne cesse de s'effriter.
Après la prise de Piatigorsk, les
troupes allemandes se rapprochent
du Terek, qui se jette dans la mer
Un jour
de guerre
. Prise de Piatigorsk et du port
de Ieisk sur la mer d'Azov.
. Une armée soviétique, enfermée
dans la boucle du Don, fait
de vains efforts pour en sortir.
. Au sud-est de Rjev, des attaques
des bolcheviks sont repous-
sées.
. Activité de la Luftwaffe dans le
Caucase et sur les côtes. Un
bâtiment est coulé, un train
blindé détruit.
. LA R.A.F.- s*eh prend aux ré-
gions ouest et nord de l'Alle.
magne.
. La Luftwaffe riposte sur les ;
usines des Midlands et sur les
docks des côtes anglaises. \
. Combat dans la Manche entre <
détecteurs de mines allemands | '
et vedettes britanniques dont 11
deux sont touchées. c
(Photo Fama.)
Sur le front d'Egypte, le maréchal R.mmel (à g. debout dans sa voiture) donne des ordres sur le
' terrain, tout près des premières lignes. (Photo Fama.)
Caspienne, après un cours de 350 ki-
lometres, Les Soviets n'ont pas uti-
lisé pour leur défense la région du
Caucase comme on s'y attendait
profond symptôme, considère Berlin,
de désorganisation du commande-
ment et des troupes bolcheviques.
L ampleur et la portée de l'offen-
sive allemande dans le secteur du
sud 4sont marquées par les noms de
villes tels que Kalatch, au nord, et
Piatigorsk, au sud, distantes l'une
de l'autre d'environ 600 kilomètres.
Devant le caractère désespéré de la
situation, les troupes soviétiques
cherchent à fuir de la région sud-
ouest de Maïkop et des ports mena-
cés de la mer Noire. Les mouve-
ments des fugitifs sont gênés sans
arrêt par les forces aériennes. Les
ports d'Ananapa, de Tuapse et de
Novorossisk ne sont plus d'aucune
utilité pour la flotte de guerre so-
viétique qui ne dispose plus que du
port de Batoum.
Sur l'ampleur du nouvel encercle-
ment dans la boucle du Don, le plus
important après celui de Kharkov,
aucun détail n'est encore parvenu ;
011 se contente de déclarer, dans les
milieux militaires de Berlin, qu'il
s'agit d'une forte armée. Toutes les
tentatives de l'ennemi pour percer
vers l'est ont été repoussées. L'avia-
tion allemande a infligé de très gros-
ses pertes aux troupes encerclées.
La ville de Piatigorsk
Piatigorsk, que les troupes alle-
mandes viennent d'occuper, est une
ville de 65.000 habitants, située dans
la région des célèbres sources miné-
rales et thermales caucasie-nnes.,;,, les
hôtels et sanatoria y sont donc
nombreux. Elle est au centre d'une
région agricole particulièrement ri-
che et renommée pour ses cultures
maraîchères et ses produits laitiers ;
le commerce des produits alimentai-
res y est actif. L'industrie de guerre
y est représentée par une fabrique
de munitions et des ateliers pour la
réparation des camions. Il y a, en
outre, des usines de produits chimi-
ques, de textile, de meubles, ainsi
que des tanneries.
aux dernières nouvelles
D'ARGENTINE
Un tremblement de terre a ravagé
la ville d'Acatonanga, au Guate-
mala. De grands dégâts ont été cau-
sés dans plusieurs autres villes. Il
y a des morts et des blessés.
D'AUSTRALIE
L amiral Bird est arrivé en Nou-
velle-Zélande, annonce-t-on à Wel-
lington. 1
D'ALLEMAGNE
Le Haut Commandement de l'ar-
mée annonce que les troupes alle-
mandes, opérant dans la région si-
tuée entre le Don et le Sal, savent
emparées de plusieurs positions^ïor-
tifiées ennemies et ont établi de nou-
veaux points d'appui plus à l'est.
DE TURQUIE
. Le nouveau premier ministre
d Iran a présenté son cabinet' au
shah et au Parlement.
DE GRANDE-BRETAGNE
Le ministère de la Guerre an-
w"*? ^qiie le lieutenant-général
VV.-H. Gott, expert dans la guerre
quarante-cinq ans
a été tué en avion, dans le Moyen-
Orient.
DES U.S.A
M. Le président Roosevelt a nommé
, ■ Thomas Wilson, chargé de mis-
sion_ aux Indes, ministre et consul
général des U.S.A. en Irak.,
A Milwaukee, un immeuble de
ville s est effondré au moment où
des ouvriers procédaient à des trans-
formations. Onze personnes ont été
enseveli*».
Hore Belisha s'indigne
de l'incapacité
anglo-saxonne
BUENOS-AIRES, 11 Août.
M. Hore Belisha, ancien ministre
de la Guerre britannique, écrit dans
la Razon :
« Le manque d'union a mis les
alliés dans un grand danger. Du
fait de ces hésitations, l'U.R.S.S.
a perdu beaucoup de sa valeur en
tant qu'allié. De l'ensemble de la
puissance russe, les puissa-n.ces de
I Axe possèdent, fin juillet, 30 %
de la population, 36 % des zones
de céréales, 37 % des voies ferrées',
la moitié des gisements de charbon,
de fer et bauxite, 60 % des aciéries
et 70 % des usines de constructions
m,écanlqiies.
» Les puissances de l'Axe isolent
systématiquement tous leurs enne-
mis les uns après les autres. La
Chine du Sud est pratiquement
déjà une forteresse investie. Il en
sera bientôt de même pour la Rus-
sie. La liaison par l'océan Glacial
arctique est très compromise et la
voie par le golfe Persique directe-
ment menacée par l'avance des
troupes de l'Axe dans le Caucase.
L aide des Etats-Unis et de la
Grande-Bretagne à l'U.R.S.S. tom-
berait alors à un minimum. »
Pertinax lui-même
préconise la sagesse !
On mande de New-York : Dans le
journal français gaulliste de New-
York, Pertinax a publié un article
sur le deuxième front dans lequel 111
souligne les difficultés de l'entre-
prise et étudie surtout le rôle de la
population civile des pays occupés.
Pertinax écrit que les plans pour le
deuxième front avaient négligé le
problème de l'utilisation des popula-
tions civiles en Europe orientale
pour aider les troupes alliées. « Il
serait délicat pour de Gaulle de don-
ner l'ordre à la population civile de
se soulever au moment de l'invasion
sans être certain du succès de l'en-
treprise, écrit Pertinax, car un ef-
fondrement du deuxième front au-
rait naturellement les conséquences
les plus graves pour les populations
civiles qui auraient obéi aux ordres
des allies et se seraient soulevées. »
Cet article confirme que, du côté
anglo-saxon, on se rend parfaite-
ment compte de la gravité du dan-
ger qu'entraine la tactique de fo-
menter des troubles parmi la popu-
lation civile.
Le député yankee Holland
accuse de sabotage
trois grands journaux
américains
GIDNEVE, 11 Août.
Suivant une nouvelle parvenue de
Washington les éditeurs des jour-
naux « New-York Daily News »,
« Washington Times Fierald » et
« Chicago Tribune » ont été pris à
partie lundi au cours d'une séance
du congrès par le député Rolland
9111 les a accusé d'avoir, par leurs
editoriaux, saboté le moral de leurs
lecteurs. M. Holland a ajouté que
ces articles se prêtaient & diffuser
un climat de défaitisme parmi la
population civile, à: semer la. dis-
corde parmi les alliés.
AVIS
Malgré plusieurs avertissements, le calme a de nouveau
été troublé sur certains points de la France occupée. Des atten.
tats ont été perpétrés contre des soldats allemands par des
terroristes communistes à la solde de l'Angleterre.
Conformément à ce qui a été annoncé à maintes reprises
les mesures les plus sévères ont été prises pour répondre i-
chaque attentat. J'ai, en conséquence, fait fusiller 93 terroriste -
qui ont été convaincus d'avoir commis des actes de terrorisme
ou d'en avoir été complices.
J'invite la pq?ulation française, dans son propre intérêt
à aider par une extrême vigilance à la découverte des math
nations terroristes, faute de quoi je serai obligé de prendre des
mesures dont toute la population aura à souffrir.
Paris, le 77 août 1942.
Der Hoehere SS. und Politelluehrer lm Berelch
des Militaerbefehlshaber ln Frankrelch.
LA LIGNE DROITE...
Il s'agit de la France
Depuis des se-
maines, l'ordre et
le calme régnaient
à Paris. En plein
accord avec le
Maréchal, M.Pierre
Laval négociait
avec les autorités
allemandes et, dé-
clarait au nom
même du gouver-
~ nement M. Fer-
nand de Brinon, il
était tout près
d'arriver à des ré-
sulfafs essentiels. La France commen-
çait de recueillir les premiers fruits
d'une politique sage, digne et persévé-
rante, tandis qu'à l'est les défaites so-
viétiques se multipliaient.
Cet ordre, ce calme qui profitaient
à la France et aux Français, des terro-
ristes sont venus le rompre par des af.
terdats réitérés : les uns, comme rue Da-
guerre, contre de paisibles passants ; les
autres dirigés contre les membres de
l'armée d'occupation. Résultat ?... La dé-
faite soviétique n'en est en rien dimi-
nuée ; le second front, militairement,
n 'en existe pas davantage, la population
tout entière, si l'événement se renouve-
lait, risquerait d'être elle-mê.me j'objet
de certaines mesurer avancement du
couvre-feu, fermeture des théâtres, ci-
némas. musées, interdiction des bicyclet.
tes et restrictions de circulation — pro-
pres à la gêner sensiblement. Ainsi des
actes criminels et imbéciles, accomplis
au seul service de l'étranger, se retour-
nent finalement contre les Français et
contre la France. Les gens qui arment
des meurtriers le savent bien. Ils n'ont
souci ni des Fran-
çais ni de la
France. Ils préfè-
rent un bolchevik
étranger à un
Français non bol-
chevique. Ils tien-
nent davantage
au salut de Mos-
cou qu'au salut de
Paris. Pour un
Français donc, em-
pêcher par tous
les moyens en son
pouvoir ces alten-
tats, aussi sauvages par leurs consé-
quences que par leur nature, déiouer en
fouie occasion toute préparation de
complot terroriste, isoler les éventuels
candidats au meurtre par la réprobation
active et raisonnée de l'opinion, est de-
venu un devoir national.
En ces heures, chacun de nous porte
une part de la responsabilité du destin
français. Or c'est ce destin que sa-
crifient consciemment, cyniquement ceux
qui, alors qu'il est si aisé de nous
rappeler à tous que la condifion
de la France vis-à-vis de l'Allemagne
n est pas celle de l'état de paix mais
de l'armistice, accomplissent sur notre
terre meurtrie de sanglantes besognes
étrangères. — .
Pour un Français lucide et réfléchi
qui n oublie ni la défaite, ni l'occupa-
tion, ni nos prisonniers, ni nos ruines, ni
les vies de ses concitoyens, ni le sort de
son pays, ces ettentafs n'ont qu'un nom':
des crimes : et on ne se fait pas, fût-
ce par passivité, complice de crimes qui
finissent touiours par frapper la France.
Jean-Pierre MAXENCE.
Les conversations
de Moscou
annuleraient l'hypothèse
d'un second front
CHANGHAt. Il Août.
Se!on le « Tatriku Shimpe », le
général-major B radie/, envoyé spé-
cial de Roosevelt. aurait eu à Mos-
cou des conversations secrètes avec
MM. Kerr et Stanley ainsi qu'avec
des personnalités militaires soviéti-
ques, au sujet d'une aide matérielle
plus importante à accorder à l'U.
R.S.S., la création d'un second front
s 'étant révélée impossible ; il au-
rait été ensuite question d'un ren-
forcement du pacte anglo-américa-
no-soviétique. puis du problème du
Pacifique. En contre-partie d'une
aide matérielle plus importante, le
major Bradley aurait exigé de la
part des Soviets une plus grande
activité sur le front d'Asie.
Les Etats-Unis avouent
la défaite navale des îles Salomon
STOCKHOLM, 11 Août.
Le gouvernement américain pré.
pare, d'une façon très embarrassée,
l'opinion publique à la nouvelle de
la catastrophe navale subie aux lies
Salomon. Le 9 août, la radio de New.
York annonçait : « La radio japo-
naise s'efforce de faire de l'action
américaine ' aux îles Salomon une
victoire japonaise et annonce de
graves pertes subies par les Amé-
ricains. Il n'y a aucun motif de
croire à ces affirmations : l'amiral
commandant la flotte américaine du j
Pacifique annonce que l'action con- 1
tinue victorieusement. »
Or, le 10, la radio de Boston cons-
tate : « En Australie on affirme que
les pertes alliées indiquées par les
Japonais sont vraisemblables, car
des navires australiens et néo-zélan-
dais prenaient part à la bataille.
Toutefois, les amirautés britannique
et américaine n'ont pas encore indi-
qué nos pertes. »,
Enfin, le 'départemetit -de la Ma-
rine avouait, hier, qu'un croiseur
lourd avait été coulé, que deux croi-
seurs des Etats-Unis, ainsi que deux
destroyers et un transport de trou-
pes avaient été gravement endom-
magés.
(Photo Fulgur.)
v : f* s*
En U.R.S.S. la poussée des armées du maréchal von Bock a permis
aux unités rapides d'atteindre et d'occuper tes grandes villes cauca-
siennes de Krasnodar, Piatigorsk, ainsi que Maïkop, importcmt centre
pétrolifère. Inexorable, l'avance se poursuit et les troupes soviétiques
ne résistent que faiblement. Nous voyons ici les tanks allemands et les
pionniers entrant dans une ville du sud de l'U.R.S.S.
HISTOIRE JUIVE
1 Faubourg Saint-Antoine, dans l,un
■ de ces ateliers où se perpétuent les
- traditions de l'artisanat du meuble.
Sur le panneau qu'il termine,
i Pierre jette un dernier coup d'œil.
' — Les Juifs r Gttère aimés dans
< le faubourg. Des exploiteurs ! J'ai,
' d'ailleurs, là-dessus, ma petite ex-
s périenoe personnelle.
Et de raconter :
— J'cii succédé ici à mon père qui,
lui-même, tenait ses outils de son
père. Dans l'entre-deux guerres, un
certain M. Lévy vint le voir. Il vou-
lait acheter une chambre à coucher.
» Quelque chose de bien. C'était
pour son usage personnel ; il ne
regardait pas à la dépenie. Mon
père lui montra un ensemî-le ma-
gnifique. amoureusement travaillé
et qu'il n'espérait pas trop vendre.
Le Lévy trouva la chose à xce: goût,
chipota un peu sur le prix puis se
décida. Le soir mêmet la « cham-
bre » était livrée.'
» Six mois plus tard, passant boit-
levard Magenta, mon père eentit un
petit choc au coeur. Là, dans cette
vitrine, entre ces meubles de bazar,
n'était-ce pas « son » lit quHl aper-
cevait f Mais oui 1 Aucun doute.
Il s'approcha. Non ce n'éiwit pas
sa chambre à coucher, moés c'en
était une copie fidèle quant d l'ap-
parence. Certes, il ne fallait pas y
regarder de trop près. Il éic-blit as-
sez facilement que Lévy l'avait
« hantaqllé », faisant exécuter en
grancLe série, sans en avise? te créa-
teur, les meubles acquis « peur son
usage personnel ».
PAR LA TERREUR ET LA VIOLENCE
Les autorités britanniques
tentent de maîtriser.
la révolte aux Indes
Les U.S.A. craignent que le gouvernement des Indes
ne puisse être maître de la situation
BANGKOK, 11 Août.
Les nouvelles parvenues cette nuit des Indes précisent que les
émeutes continuent dans les principales villes et que la police mili-
taire britannique, bien souvent débordée, a fort à faire pour rester
maîtresse de la situation.
A Bombay, hier après-midi et cette nuit, on signale que des
manifestants ont tenté d'incendier la gare du quartier Dadar, que
trois postes de police ont été incendiés, que des lignes téléphoniques
ont été coupées, qu'un tramway a été renversé ainsi qu'un camion
municiDal.
Les routes ont dû être déblayées,
car elles avaient été bloquées à l'aide
de pierres. Enfin, dans de nombreu-
ses usines, les ouvriers ont quitté
leur travail.
A New Delhi les dégâts sont im-
portants, de nombreuses vitrines des
magasins anglais ayant été brisées
par les manifestants. A Poona, de
nombreuses personnes ont été bles-
sées, la police ayant chargé la foule
qui tentait de se réunir. A Cawntore
les policiers britanniques ont ouvert
le feu sur la foule dès manifestants
qui les lapidaient ; les blessés sont
nombreux.
Dans la ville sainte, à Bénarès,
un cortège d'étudiants a été dis-
persé avec la plus grande violence
paf des unités militaires ; le nom-
bre des blessés est important. Enfin
à Ahmedabad, les policiers britan-
niques en danger, n'ayant pu dis-
perser un groupe important de na-
tionalistes hindous qui s'étaient ré-
unis et auquel s'étaient joints les
étudiants de l'Université, ont ouvert
le feu sur la foule. Il y a des morts
et des blessés. On a envoyé immé-
diatement un bataillon d'infanterie
supplémentaire pour renforcer les
unités cantonnées dans cette ville.
Toutes les mesures d'obscurcisse-
ment ont été suspendues pour huit
jours afin de permettre aux autori-
tés militaires d'agir efficacement
sur les points menacés.
L'Amérique
inquiète de la tournure
des événements
' NEW-YORK, 11 Août.
' .. Les .. £oyyçlle^ r venu es des In-
des suscitent-Tjahs; l'opinion publi-
que américains une grande inquié-
tude. Dans les milieux politiques et
militaires on redoute que le gou-
vernement des Indes ne soit débordé
et cela au moment — comme l'in-
dique le « Washington Post », or-
gane du président Roosevelt — où
les alliés se trouvent en difficulté
pour leur propre existence. Le
« New-York Times » rappelle que
l'Angleterre et les Etats-Unis
avaient l'espoir que les Indes pour-
raient soutenir, dans la guerre ac-
tuelle, leurs efforts. « Il serait su-
perflu, écrit ce journal, de vouloir
prétendre que le destin des Etats-
Unis n'est pas intimement lié aux
événements qui se déroulent à Bom-
bay et dans les autres grandes vil-
| les des provinces de l'Inde. »
Les Communes
seront-elles convoquées ?
I LISBONNE, 11 Août.
On annonce de Londres qu'une
demande de convocation immédiate
du parlement pour discuter la si-
tuation aux Indes a été déposée sur
la tribune des Communes. Le cor-
respondant politique de Reuter croit
que le gouvernement Churchill ne
désire pas rappeler les députée qui
viennent d'être mis en vacances.
La position du Japon
TOKIO, 11 Août.
Les déclarations simultanées des
porte-parole de la diplomatie et de
l'armée japonaise viennent de pré-
ciser la position du Japon à l'égard
du problème des Indes. On peut dire,
pour résumer cette opinion, que
toute solution ne donnant aux Indes
qu'un semblant d'indépendance se-
rait inacceptable pour le Japon qui
n'hésiterait pas à combattre par la
force les restes avoués ou secrets
de la puissance anglaise.
Le journal Yomiuri écrit : « L'ar-
mée japonaise se tient prête à la
f*entière de Birmanie, car le Japon
considère la libération des Indes
comme un devoir sacré. »
Manifestations antianglaises
en Extrême-Orient
TOKIO, 11 Août.
Une manifestation massive de pro-
testation aura lieu demain en Ma-
laisie. 750.000 Hindous de Shônan.
Penang, Kuala-Lumpur observeront
:e jour-là, en protestation contre
oppression britannique, des consi-
gnes spéciales.
10 h. 30
De NEW DELHI
Aux Indes, les manifestations continuent. A Bombay,
principalement, les troubles se sont aggravés dans la
soirée : 60 personnes ont été conduites à l'hôpital très
gravement blessées ; on compte déjà 4 morts.
De MADRID :
Le gouvernement espagnol a renforcé les garnisons
des îles Canaries de 15.000 hommes environ, .ces der-
mères semaines. D'autres mesures défensives ont été
prises, en particulier dans les régions côtières.
De STOCKHOLM :
. L alerte a été donnée ce matin à Londres.
(Photo Nora.)
La lutte contre -l 'Angleterre s'avère chaque jour plus désastreuse pour
ce pays. Les bombardements de la Luftwaffe, sur les ports britanniques
ou les attaques de convois: se poursuivent sans trêve, accumulant les
destructions et les pertes de tonnage. Voici un pétrolier en feu. La
torpille du sous-marin allemand l'a touché en plein. Une gerbe noire
encadre le navire qui s'enfonce lentement dans les flots.
553 avions anglais abattus
pendant le mois de juillet
en Méditerranée et sur le front ouest
BERLIN, 11 Août.
Les statistiques du ministère de
l'Air britannique ont annoncé que,
dans le courant du mois de juillet,
quatre cent vingt et un avions de
l'Axe avaient été abattus, alors que
du côté britannique les pertes s'éle-
vaient à quatre cent trente-deux ap-
pareils.
On précise dans les milieux militai-
res berlinois qu'en réalité les avia-
tions allemande et italienne n'ont
perdu que cent quatre-vingt-quatorze
appareils pendant le mois de juillet,
au cours de combats au-dessus de la
Grande-Bretagne et de la Méditerra-
née. Pendant la même période, la
R.A.F. a perdu deux cent quatre-
vingt-quatre avions dans ses raids
sur les pays occupés et sur le ter-
ritoire du Reich et deux cent soi-
xante-neuf appareils au-dessus de la
Méditerranée ; soit, au t-otal, cinq
cent cinquante-trois avions.
Le déjeuner et le dîner
de remplacement
sortent tout chauds
du four d'expérience
L imagination la accélérée ne saurait faire les prophéties-de telles
découvertes, Je crois bien que Jules Verne, s'il connaissait le rationnement
alimentaire, serait distancé par les chimistes de ce « Laboratoire ceotraJ. des
recherches » qui nous a fourni déjà la matière de deux articles.
Il faut aujourd'hui faire le palmarès des succès obtenus par l'intendant ,
Ley et ses collaborateurs, le professeur Richard, le commissaire général Prin-
gault. Et nous ne citons pas leurs aides anonymes qui ont droit — sans res-
triction — al1X mêmes éloges. - 1
Imaginons, par exemple, le menu-
type du premier « déjeuner de re-m-
placement » qui sort tout chaud,
cette semaine, de ces cuisines d'ex-
périence installées aux Invalides :
' ' ■ MENU
H o1's-d' œuvre
Saucisson, jambon de plasma
et beurre de cacahuètes.
Entrées
Tripes de poulpe
Escalopes de poisson
Beefsteak de sapin
Légumes
Haricots, pommes de terre
.Choux déshydratés.
Fromages
Fromages végétaux
Dessert
Gâteaux
Café de lotus au sucre de caroube.
Des années de recherche et d'en-
quête auront été nécessaires pour
établir ce menu auquel il ne con-
vient pas d'accorder le moindre ca-
ractère fantaisiste. Voilà les résul-
tats des premiers efforts destinés
à combler le défaut actuel de calo-
ries.
Rien n'a été négligé jusqu'ici. On
a emprunté même à toutes les con-
naissances déjà acquises à l'étran-
ger. Ainsi, ce mois, le professeur
Richard est rentré d'Allemagne où
il a étudié les viandes de remplace-
ment, 11 est_ reparti sans délai pour
l'A. O. F. où il mènera une enquête
sur les possibilités de mettre en
conserve des quantités énormes de
viande et de poisson. L'intendant
Ley, directeur des Laboratoires des
recherches, est revenu de Suisse,
porteur d'excellentes recettes de lé-
gumes déshydratés.
On connaît l'enjeu de la partie :
la carte T représente actuellement
pour chaque titulaire une sorte de
chèque d'une valeur de 1.210 calories.
Or 4.400 calories quotidiennes sont la
ration alimentaire réclamée par
l'organisme de chaque individu.
Comprenez-vous pourquoi il ne
faut pas sourire devant l'énuméra-
tion de tripes de poulpe, d'escalope
de poisson, de choucroute de ruta-
baga ou de sucre de caroube ? Dé-
fense de sourire et défense de dou-
ter, car les premiers résultats ob-
tenus sont absolument satisfai-
sants.
Prenons l'exemple /lu « beefsteak
de bois Ce n'est Qu'après de lon-
gues années de savantes recherches
que les chimistes allemands ont pu
définir sa formule. Ils ont enfin
mis au point la matière idéale de
remplacement de la viande qu'ils
nomment la levure torula. Il s'agit
d'une levure qui se développe à
une vitesse extraordinairement ra-
pide sur le « sucre de sapin ». La
farine obtenue a absolument toutes
les qualités nutritives de la viande
rouge.
Il était nécessaire que les savants
français profitent de l'occasion of-
fert ede connaître -ces- recettes in-
croyables. C'est chose accomplie.
On va construire dans notre pays
deux usines pour la reproduction
industrielle de la viande végétale.
Ainsi, dans les Landes et dans le
Var on fabriquera avant deux ou
trois ans des « beefsteaks de sapin »
en très grande quantité.
Parmi les recherches entreprises,
celles qui justifient le plus légitime-
ment leur fierté concernent les lé-
gumes déshydratés. Il fallait ap-
porter un remède à la pénurie des
matières premières nécessaires aux
empaquetages de conserves. Or, les
légumes déshydratés, c'est-à-dire
séchés, perdent une très importante
quantité de poids : 12 kilos de
choux pèsent 500 grammes... Ces
premières conserves, d'une excellente
qualité, apparaissent déjà da T)¡S le
commerce.
On va récupérer aussi lé "sang des *
bêtes abattues. En France, plus d'un
million de litres de sang étaient jus-
qu'ici abandonnés quotidiennement.
C'est avec cette inestimable « ma-
tière première » cfe la vie que l'on
fabriquera des saucissons et des
jambons...
Jean MONFISSE.
Le président Laval
accepte la présidence
de la Légion tricolore
Le président £&val' vient d'accep-
ter la présidence d'honneur du co-
mité de patronage de la Légion tri-
colore, montrant ainsi l'intérêt qu'il
porte aux combattants français du
front de l'Est. '
L'amiral Platon, secrétaire d'Etat
auprès du chef du gouvernement,
devient membre de ce comité.
MÉRIDIEN DE PARIS
120.000 francs de perdu
L AUTRE JOUR, nous parlions
de la difficulté qu'il y a A se
loger h un prix possible et en
même temps du nombre des apparte-
ments vacants dès que le loyer at-
teint 20, 25, 30 ou 50.000 francs par
an et nous écrivions : « Pourquoi les
propriétaires n'acceptent-ils pas de
transformer leurs grands appartements
en appartements moyens 7 »
Un architecte nous dit que c'est
très difficile, presque impossible. Il
faut refaire des canalisations 1
Bon. Eh bien, qu'on re-fasse les ca-
nalisations. Je sais que cette affirmation
d 'un profane va faire, lever au ciel les
bras des hommes compétents ; settle.
ment la preuve que ce n'est pas im.
possible, c est qu 'il y a dès proprié-
taires qui le font. J'en connais un qui
y a parfaitement réussi. Cela a pris
du temps, cela a coûté de l'argent,
mais maintenant, dans son immeuble,
tout est loué et il se félicite
On m'a affirmé aussi qu'une ré-
forme semblable était entreprise du
côté de l'avenue Kléber.
C'est difficile ? Possible, mais, l'au-
tre jour, tlans mon quartier je suis
passé devant une maison où presque
tout était à louer. J'ai fait le total des
prix affichés:, il y avait pour 122.000
francs d'appartements libres de 17.750
à 26.750 francs, ce qui, compte tenu ,
des impôts locatifs, représente des
loyers de 35 à 50.000 francs;
122.000 fr. qui, à la fin d.. l'année,
ne rentrent pas dans la po- ^
che du propriétaire. Ne f ]
croyez-volts pas qu'il serait f
profitable pour lui de fai- ( y
re un petit effort d'imagina- \ /
tion... et de canalisa- \/. i
tiOfiS ? A
FERNAND DIVOIRE.
Train de luxe...
... pour Argentins
très argentés
BUENOS-AIRES, 11 Août.
Un train de grand luxe circule, de-
puis quelques jours, en Argentine.
Il se compose d'un wagon-salle de
bain, d'un wagon-restaurant, de
deux wagons-lits et d'un wagon
transformé en salle de bal et lieu de
réunion le wagon-salle de bain
comprend huit cabines avec baignoi-
res et un salon de coiffeur. Un wa-
gon postal, pourvu d'une installation
radiotélégraphique,.-est toujours ac-
croché à ce train.
Le nombre des voyageurs est li-
mité à quarante.
LA NUIT PROCHAINE
,camouflez vos lumières
de 21 h. 43 à 6 b. 9
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