Presse et revues
2 pages
Titre : Paris-midi : seul journal quotidien paraissant à midi / dir. Maurice de Waleffe
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1942-06-29
Contributeur : De Waleffe, Maurice (1874-1946). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32832672n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 juin 1942 29 juin 1942
Description : 1942/06/29 (A32,N5099). 1942/06/29 (A32,N5099).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4735948s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-229
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/02/2018
Paris-Midi
32' ANNEE. — N° 5099 LUNDI 29 JUIN 1942 87. rue do Louvre, Paria
f Tél.? niR< 52-00
LE NUMERO : UN FRANC. - Abonnem.: 1 mois, 24 fr.; 3 mois. 70 fr.: 6 mois, 130 fr.: 1 en. 250 fr. cV.c, l'am 2685-73)
DERNIÈRE
ÉDITION
Hier à Longchamp
Le "PÈRE SYSTÈME"
donnait 3 gagnants
'
A.uJourd'hui à Auteuil
Le Prix Auguste Du Bos
LA LIGNE DROITE...
LA CRISE
ANGLO-SAXONNE
L'entrée fulgurante des troupes
du maréchal Rommel en Egypte,
les succès croissants des marines
de l'Axe, tant dans l'Atlantique
qu'en Méditerranée, ont déclenché
à Londres une violente crise de
confiance dans les milieux parle-
mentaires comme dans l'opinion,
crise de confiance qui ne peût
qu'avoir de graves répercussions
sur les entretiens de Washington.
Le seul communiqué publié par
la Maison Blanche au sujet des
conversations Churchill-Roosevelt
est, par lui-même, fort significatif.
Les « décisions » prises sont, en ef-
fét, si générales et si vagues, si
peu conformes par ailleurs aux
faits, qu'elles ressemblent à s'y
méprendre à ces ordres du jour
nègres-blancs votés à l'issue de
séances orageusçs par des parle-
ments impuissants.
Aider la Russie ?... Il faudrait
avoir assez de navires pour trans-
porter le matériel nécessaire et que
ces navires ne fussent pas cou-
lés !... Ravitailler TchQung-King.
il faudrait pour le pouvoir faire
être restés maîtres de la route bir-
mane !... Or la Birmanie est per-
due. Créer un second front ?...
Pour y parvenir avec quelque
chance d'efficacité, il faudrait se
montrer capable de tenir les fronts
déjà existants !... Or on se fait
battre.en Egypte.
L'opinion britannique sent bien
tout ce que les déclarations de
Washington contiennent de pro-
messes fallacieuses et de décisions
impossibles à exécuter. Quant à
l'opinion américaine — plus enfan-
tine, plus ouverte aux folles illu-
sions — elle commence tout de
même à s'inquiéter sérieusement,
d'autant plus que l'assaut japonais
menace cette fois le continent
américain lui-même.
A l'entrée de l'été le bilan des
opérations s'établit ainsi : en U.
R.S.S. une offensive russe tourne
au désastre (Kharkov)4, une offen- ,
sive allemande réussit (Kertch),
une autre est en cours avec toutes s
les chances de réussite (Sébasto- -
pol). En Afrique du Nord : le dé- I
sastre anglais de Tobrouk. Dans I
le Pacifique : la menace nippone |
pèse maintenant directement sur |
les positions américaines. Dans |
l'Atlantique : les transports an- |
glo-saxons ne circulent que de I
plus en plus difficilement.
Voilà les vrais motifs de la crise
anglo-saxonne : les faits. Et il n'ap-
partient à personne de les changer 1
par des discours ! 1
Jean-Pierre MAXENCE.
LA BATAILLE D'ANÉANTISSEMENT
SUR LE VOLKHOV EST TERMINÉE
Les tentatives des bolcheviks
pour desserrer l'étreinte allemande
autour de Leningrad ont échoué
32.759 PRISONNIERS, 649 CANONS,
171 CHARS, 2.904 ARMES AUTOMATIQUES
TEL EST LE PREMIER BILAN
DE CETTE NOUVELLE DÉFAITE SOVIÉTIQUE
GRAND QUARTIER GENERAL
ALLEMAND, 28 Juin.
Le Haut Commandement de l'ar-
mée allemande commuuique :
En février dernier, la deuxième ar-
mée soviétique de choc et des élé-,
ments de la 52' et de la 59' armée
avaient réussi, après avoir franchi,
au nord du lac Illmen, le Volkhov,
alors gelé, à créer une poche pro-
fonde dans le front défensif alle-
mand.
Sous le commandement du général
de cavalerie Lindemann, des troupes
de l'armée de terre et des Waffen
SS, ainsi que des unités de volontal-
res espagnols, néerlandais et fla-
mands,, remarquablement soutenus
par la flotte aérienne du général
licHer, ont, après des mois de com-
bats acharnés, et dans des condi-
tions de terrain et de température
très difficiles, coupé les armées en-
nemies de leurs arrières, puis les
ont progressivement enveloppées et
les ont définitivement anéanties.
Ainsi a échoué la vaste offensive
de percée lancée par l'ennemi au
delà du Volkhov, en vue de déga-
ger Leningrad ; elle se transforme,
aujourd'hui, en une écrasante dé-
faite.
Ce sont l'infanterie et les pion-
niers qui ont porté le poids princi-
pal les de ces durs combats. D'après
es renseignements parvenus jus-
qu'à présent, l'ennemi a eu 32.759
prisonniers et a perdu 649 canons,
[71 chars, 2.004 mitrailleuses, mor-
tiers et mitraillettes, ainsi qu'un
important matériel de guerre.
Le nombre des morts et des bles-
sés ennemis se monte à plusieurs
rois celui des prisonniers.
(Photo Fama.)
L'attaque d'un fortin au lance-
flammes autour de Sébastopol. Un
pionnier allemand vient de lancer
le jet enflammé contre une ca-
. semate. Une épaisse fumée s'élè-
ye, cependant que deux autres
soldats allemands, avec leur mi.
traillette, protègent la courageuse
action de leur camarade.
LES FORCES ALLEMANDES
A L'EST DE MARSA-MATROUK
107.000 tonnes coulées par les sous-marins allemands
sur la côté orientale des Etats-Unis
GRAND QUARTIER GENERAL DU FUEHRER, 28 Juin.
Le Haut Commandement de l'armée allemande communique :
A l'est du front de Sébastopol, les troupes allemandes et roumaines,
C0Pr,f! de violenta combats pour s'emparer de casemates ennemies, ont
délogé 1 adversaire de plusieurs positions solidement fortifiées qu'il oc-
cupait sur les hauteurs. Le succès de cette attaque a contraint l'ennemi à
abandonner un important 'Secteur de ses défenses.
La Luftwaffe a poursuivi le bombardement, avec des forces impor-
tantes, des installations fortifiées èt des positions de campagne à l'est
de Sébastopol, ainsi que celui de l'aérodrome de la forteresse. Un contre-
torpilleur soviétique a été atteint par une bombe de lourd calibre au sud-
est de Théodosia.
[ L'artillerie lourde côtière a pris
sous un feu efficace des formations
de navires ennemis dans le détroit
de Kertch. Ces formations ont été
dispersées et un vapeur coulé.
Dans le secteur sud du front de
l'Est, les troupes allemandes et ita-
liennes ont repoussé plusieurs atta-
ques ennemies en infligeant des per-
tes à l'adversaire.
Dans le secteur central, les trou-
pes d'une division d'infanterie se
sont emparées, malgré une résistan-
ce opiniâtre, de 148 casemates en-
nemies.
Dans le secteur du Volkhov, nos
troupes sont sur le point de termi-
ner la destruction des forces enne-
mies encerclées. De violentes atta-
ques ennemies contre une tête de
pont ont échoué. L'ennemi a subi de
lourdes pertes. Plusieurs de ses
chars ont été mis hors de combat.
Dans les eaux du golfe de Finlan-
de, des avions de combat ont coulé
ou incendié plusieurs bâtiments de"
commerce de faible tonnage.
Des escadrilles de combat ont ef-
fectué des attaques de nuit contre
les -voiees ferrées du Moyen-Donetz
et ont détruit ou incendié des instal-
lations ferroviaires.
En Afrique -du Nord, les combats
dans le secteur de Marsa-Matrouk
se déroulent à notre avantage.
Malte bombardée
une fois de plus
L'aérodrome de Lucca, dans l'tlp
de Malte, a été à nouveau bombardé
au cours de la nuit dernière. v
Des bombardiers britanniques, au
cours de la nuit dernière, ont atta-
qué un certain nombre de localités
de la région côtière du nord-ouest
de l'Allemagne, et en particulier
Brême et sa banlieue Il y a eu des
pertes parmi la population civile.
Les chasseurs de nuit, la D-C.A. et
l'artillerie de marine ont abattu 14
des appareils assaillants qui étaient
relativement peu nombreux.
Dans la lutte contre la Grande-
Bretagne. la Luftwaffe a efficace-
ment bombardé, dans la nuit du 27
au 28 juin, un petit port sur le ca-
nal de Bristol.
Des dragueurs de mine cnt abattu,
le 26 juin, au-dessus de la mer du
NQrd et de la Manche, quatre chas-
seurs britanniques ; l'artillerie de
marine et les ¡vedettes ont abattu de
leur côté trois avions de combat.
Ainsi qu'un communiqué spécial
l'a fait savoir, des sous-marins alle-
mands ont, en dépit d'une violente
défense américaine, coulé dans la
mer des Caraïbes, dans le golfe du
Mexique, sur la côte orientale des
Etats-Unis et dans l'Atlantique, 16
navires jaugeant au total 107.000
tonnes.
Le sous-marin commandé par le
lieutenant de vaisseau von Bülow
s'est particulièrement distingué au
cours de ces opérations.
La 52° escadrille de chasse a rem-
porté sur le front de l'Est sa 2.000e
victoire aérienne.
Les trains sanitaires de prisonniers
(Photo D.N.P.)
Les autorités allemandes ont repris l'envoi des trains sanitaires de
prisonniers. Hier, en gare de la Folie, les prisonniers libérés ont été
accueillis par les jeunes d'un centre qui les aidèrent à porter leur
bagage.
LA NUIT PROCHAINE
camouflez vos lumières
1 de 22 h. 26 à 5 h. 22
Aux dernières nouvelles...
Les Nippons déciment
la quatrième armée
de Tchang Kaï Chek
TOKIO, 29 Juin.
Le G,Q,G. des forces expédition-
naires japonaises en Chine centrale
annonce que la quatrième armée de
Tchoung-King a été l'objet d'une
brusque attaque des unités de choc
japonaises dans la région de Chang-
sha, ou cette armée avait été en-
voyée pour renforcer les troupes chi-
noiEes sérieusement affaiblies dans
la 3' zone de "guerre.
Les Nippons ont réussi à encercler
leurs adversaires sur la rive droite
du fleuve Iwang, au sud de Fou-
Tchéou, dans la province du Kiang-
Si, et procèdent à leur complet
anéantissement.
Tchoang-King envisagerait
une rupture
avec les Anglo-Saxons
NANKIN. 29 Juin.
Dans urie interview accordée au
Tokio Nichi Nichi, le président
Wang Chine Wei déclare :
— Je déplore que, depuis six iitoie,
Tchoung-K\ng, au lieu de collaborer
avec le Japon, se soit mis aux côtés
de l aitgleteri-e et de l'Alnériqlle,
car cette résistance ne peut aboutir
qu'à la destruction de la Chine, Ce-
pendant, depuis quelques semaines,
depuis la fermeture de la route de
Birmanie en particulier, on remar-
que un grand changement dans l'at-
titude de T choung-King à l'égard de
la Grande-Bretagne et des Etats-
Uni,s. - Les Chinois commencent à
comprendre qu'ils se sacrifient p.our
la cause de l'Angleterre.
AU BERNIER
MOMENT
TEHERAN, 29 Juin.
L'ambassadeur d'Iran à Moscou a
été nommé ministre de Affaires
étrangères ; il est arrivé hier dans
la capitale iranienne.
BUENOS-AIRES, 29 Juin.
M. Ramon Castillo, nouveau pré-
sident de l'Etat argentin, a convo-
qué ses anciens collaborateurs pour
la sèmaine prochaine afin de leur
exposer les grandes lignes de sa po-
litique tant à l'extérieur qu'à l'in-
térieur.
Des entretiens ont eu lieu dans
la capitale entre les autorités bri-
tanniques et égyptiennes. D'accord
avec le roi Farouk et le président
du conseil Nahas pacha, les déci-
sions suivantes auraient été prises:
« La tâche de l'armée égyptienne
est de maintenir l'ordre dans le
pays et d'éviter un exode, et cela
exclusivement. »
Ordonnance du 28 mai 1942
concernant les décorations
et insignes honorifiques
allemands
Paris, 28 juin. — Le journal officiel conte-
nant les ordonnances du Militârbefelilshaber
in Frankreich publie :
En vertu des pleins pouvoirs qui m'ont
été conférés par le Führer und Oberster
Befehlshaber der Wehrmacht. J'ordonne ce
qui suit :
§ 1
(1). Il est défendu de fabriquer des dé-
corations et insignes honorifiques allemands
ainsi que des insignes par lesquels leur
porteur est caractérisé comme membre d'un
service ou d'un organisme allemand, et d'en
faire le commerce.
(2). En tant qu'ils fabriquent ces ob-
jets et en font le commerce, la disposi-
tioiv visée à l'alinéa précédent n'est pas
applicable aux HeereskJelderkassen à Parte
et à Bordeaux ainsi qu'aux autres établis-
sements autorisés par le Militârbefehlsiiaber
in Frankreich.
§ 2
. (1). Celui qui, sans y être autorisé, por-
tera, fabriquera, offrira, mettra en vente,
vendra ou mettra en circulation de toute
autre façon les insignes visés au § 1 ci-
dessus ou les insignes qui leur ressemblent
en ce qui concerne soit leur forme exté-
rieure soit la façon dont ils sont portes.
sera puni d'emprisoiinement et d'&mende
ou de-l'une de ces peines à moins que.
d après d'autres dispositions, une peine plus
sévère ne soit encourue,
(2). La tentative est punissable.
I 3
(1). Les objets sur lesquels porté l'infrac-
tion ou qui sont employés ou destinés à
commettre l'infraction pourront être confis-
qués, même s'ils ne sont pas la propriété
du contrevenant ou d'un complice.
(2). Au cas où la punition d'un coupa-
ble personnellement désigné ne serait pas
possible, un arrêt portant confiscation pourra
néanmoins être prononcé.
§ 4
La présente ordonnance entre en vigueur
dès M. publication.
Der Mill tâ rbefehlsha ber 1n Frankreich.
Troisième ordonnance
du 8 juin 1942
concernant la juridiction
et l'administration judiciaire
Paris, 28 juin. — Le Journal officiel conte-
nait les ordonnances du Milltarbefehlshaber
ln Frankreich publie :
En vertu des pleins pouvoirs qui m'ont
été conférés par le Führer und Oberster
Befehlshaber der Wehrmacht, J'ordonne ce
qui suit :
i! 1
Le tribunaux devront, sur l'ordre de l'ad-
ministration militaire, surseoir pour un
temps déterminé à toutes les procédures en
matières civiles et commerciales intéressant
les habitants qui auront signé un contrat
pour aller travailler en Allemagne,
i § 2
A l'égard des habitants ayant signé un
contrat pour aller travailler en Allemagne,
les mesures d'exécution forcée et les me-
sures conservatoires de toute sorte, la
dénonciation par le bailleur de baux à
loyer et de baux à ferme,
seront, pendant la durée du contrat sou-
mises à l'autorisation préalable de l'Admi-
nistra tion militaire.
§ 3
Les mesures visées aux § 1 et 2 sont du
ressort de la Feldkommandantur dans la
circonscription de laquelle
ou bien un tribunal est saisi d'une des
procédures mentionnées,
ou bien des dénonciations de baux sont
ou ont été signifiées ou des mesures
conservatoires ou d'exécution forcée sont
prises ou ont été prises. '
A Paris, les mesures visées ci-dessus sont
du ressort du Kommandant von Gross-Paris.
$ 4
La présente ordonnance entre en vigueur
dès sa publication.
Der Milltarbefehlshaber in Frankreich.
LE SERVICE TRANSATLANTIQUE entre
1 Espagne et les Etats-Unis, via Cuba, a
repris depuis samedI.
L'INDUSTRIE DE GUERRE AMER!CAfNE ne
chômera pas le 4 juillet prochain, fête
de l'Independence Day,
A SON RETOUR DE WASHINGTON M. Mat.
kensie King a déclaré à. Ottawa : « La I
durée de la guerre dépend des dévelop-
pement* de la batailla actuelle. » |
LA RELÈVE
De nombreux
travailleurs
DE ZONE NON OCCUPÉE
se sont déjà inscrits
POUR ALLER
en Allemagne
et le rythme
des engagements
s'accélère
VICHY, 29 Juin.
Les bureaux de placement alle-
mands établis dans la zone non oc-
cupée connaissent une affluence et
un empressement qui vont crois-
sant depuis l'appel du président
Laval.
A Clermont-Ferrand, le bureau
ouvert depuis le 18 juin enregistre,
maintenant, 40 à 50 signatures de
contrat par jour, soit le double
des premières journées d'ouver-
ture.
A Nice, les journaux locaux fu-
rent invités à demander à leurs
lecteurs ouvriers de prendre pa-
tience, l'organisation provisoire du
bureau d'embauche ne pouvant
dépasser le rythme de 150 engage-
ments par jour.
_ A Montpellier, région surtout vi-
ticole, plusieurs centaines de de-
mandes ont déjà été déposées à
l'office de placement allemand.
Depuis huit jours on a enregistré
une augmentation de 60 % sur le
nombre des contrats quotidienne-
ment souscrits.
A noter la touchante démarche
de femmes de prisonniers deman-
dant à partir pour l'Allemagne et
a être embauchées dans les cen-
tres industriels les plus rappro-
chés des camps ou leurs maris
sont prisonniers." - a -
Vive activité de l'aviation
en Afrique du Nord et en Méditerranée
ROME, 28 Juin.
Le Quartier Général des forces ar-
mées italiennes communique :
Dans la journée d'hier, les unités
de l'Axe ont progressé au sud-est
de Marsa-Matrouk et atteint la rou-
te du littoral, à une trentaine de ki-
lomètres à l'est de cette localité.
Nous avons capturé quelques centai-
nes de prisonniers. En outre, quel-
ques dizaines de chars blindés et de
nombreuses batteries ont été dé-
truites.
Les colonnes de véhicules automo-
biles et des nœuds de communica-
tions ont été atteints par nos bom-
bardiers sur les arrières de l'adver-
saire. Au cours de combats aériens,
cinq appareils ennemis ont été abat-
tus par des chasseurs allemands.
Trois de nos appareils ne sont pas
rentrés des opérations du 26 et du
27 courant. Un équipage a été re-
cueilli par une de nos « Mas ».
Dans le détroit de Sicile, six Splt-
fire qui tentaient d'attaquer un hy-
dravion de secours ont été intercep-
tés par nos chasseurs d'escorte qui
ont descendu en flammes deux des
assaillants.
En Méditerranée orientale, un va-
peur de 5.000 tonnes qui naviguait
sous escorte a été atteint par nos
avions torpilleurs. 1
AU DELA DE MARSA-MATROUK...
Ce nouveau succès rend l'armée
victorieuse maîtresse de toutes les
voies de communication qui se di-
rigent vers 'le Nil et, par consé-
quent, vers le Caire. Mieux encore,
le chemin de fer qui relie Marsa-
Matrouk à Alexandrie est coupé ;
or, cette voie ferrée constituait un
élément indispensable aux Anglais
pour leurs concentrations autant
que pour leur ravitaillement.
L'état-major anglais fait revenir
en toute hAite de Syrie et de Pales-
tine les troupes qui y stationnaient.
Pourront-elles, quand elles seront à
pied d'œuvt'e, constituer l'utile rem-
part qui arrêtera, les forces aguer-
ries et victorieuses du chef alle-
mand f Il y a quelques raisons d'en
douter.
J. R.
10 h. 30
De NEW-YORK :
L'état d'exception a été proclamé hier dans le
port de Tampico, à la suite du torpillage de deux
pétroliers mexicains, à 50 milles au large du port.
De WASHINGTON :
Le département de la Marine annonce que trois
navires marchands américains ont été torpillés dans
l'Aflontique.
De LONDRES :
On annonce que lord Halifax, ambassadeur d'An-
gleterre à Washington, se rendra prochainement à
Londres. 1
INSTANTANÉS
autour du Grand Prix
A LONGCHAMP
Le Grand Prix de Paris est le jour de Pâques de l'élégance.
Mais, si l'on voulait être sévère, on observerait que l'e véritable
luxe, aujourd'hui, est perdu dans .cette foule immense du pesage Les
plus jolies femmes sont pareilles à des fleurs naturelles dans un champ
de liserons. Il faut, pour les découvrir, avoir le cou très long et se . ,
ral'lier aux panaches de tulle blanc.
Nous notons ici que le nombre i
de ces chapeaux enveloppée de tulle ]
va. ju6temejU_-en-...diminuant pour
céder les têtes à d'étourdissantes "
choses de soie, larges, hautes, ron-
des, raides, bosselées, semblables à
des montgolfières que l'on prépa-
rerait pour l'envol.
Etonnant..
Mais jol;.
Près de l'enclosure, lots « moins
de 40 ans » de la couture et de la j
mode forment un petit directoire. j
Mi.nute de Paris, instant de
Longchamp...
Au pesage, il est difficile de dé-
couvrir des célébrités dans cette
foule qui piétine. Et les figures du
nouveau musée Grévin de Parie
sont nombreuses mais bien cachées.
Voici Détroyat qui a gagné et Ju-
les Berry qui a perdu. M. Paufi-
chet est venu tout exprès du Midi
et il regrette un peu la Ciotat. Il
porte une magnifique cravate cou-
leur de pelure d'orange. Presque la
casaque d'une écurie.
Autour des guichets à 100 francs,
Moussia, Georgius Biscot, Georges
Grey, Jean Granier, Jean Max et
Jacques de Lacretelle.
M. de Fouquières, conservateur
bien conservé de la mode, arbore
un magnifique œillet rouget-
Mais qui reconnaîtrait, dans ce
tumulte, notre préfet, M. Bussière,
élégant sportsman en melon gris ?
Mistinguett apparaît un instant :
elle ««t venue entre deux scènes de
la revue du Casino !... , I
(Photo Paris-Midi.)
Paris à Longchamp. Au premier
passage devant les tribunes le
pelbton est compact. Et Magis-
ter, qui devait fournir le vain-
queur, est très à l'arrière du
groupe de concurrents.
(Photo Paris-Midi.)
— Une coiffe de Sablaise ?
— Iki.Dn, le chapeau dernier cri
d'une élégante, hier, à Longchamp.
Des messieurs portent des che-
mises largement ouvertes et des
croix autour du cou, pendues à de
petites chaînes d'or. Des dames
montrent des chapeaux de merveil-
leuses et des souliers d'indienne.
Mais cette foule immense menace
les joueurs d'étouffement. On se
bat pour jouer dans le Grand Prix.
Hier, cependant, le prix des car-
te
point du tout aéré le poo.s.g,e. Il
semblait même y avoir plus de
monde que de coutume.
Il est vrai que le Grand Prix de
Pari-s, ce n'est pas coutumier.
En tout cas, les prix de la vie
facile montent aussi...
Décidément la vicomtesse Vi-
gier est la grande vedette de cette
saison. Magister, qui lui rapporte
le Grand Prix de Paris,, gagna aussi
le Derby l'autre dimanche. Après
la course, aux écuries, cette dame
qui n'affiche aucune élégance ta-
pageuse pleure de joie derrière une
légère voilette de soie noire.
Magister lui a rapporté prèg de
2 . millions en une semaine dans
cette tombola de la, vie parisienne
qu'est la grande semaine hippique.
Jean MONFISSE.
LE FUEHRER
a reçu le maréchal
MANNERHEIM
BERLIN, 29 Juin.
,
Le maréchal Mannerheim s'est
rendu au Grand Quartier Général
du Führer pour rendre à ce der-
nier la visite qu'il lui a faite il y a.
quelque temps.
Les deux hommes d'Etat se sont
entretenus de questions militaires.
Ensuite, le maréchal Mannerheim
fut l'hôte du maréchal Goering à
son Quartier Général.
Il était accompagné du lieutenant-
général Tuompo, chef d'état major /
finnois d'autres officiers finlandais,
et du général d'infanterie allemande
Erfurth.
Une communication officieuse an-
nonce que les discussions qui se sont
poursuivies au cours de l'entretien
du Fûhrer avec le maréchal Man-
nerheim ont eu lieu sous ■ le signe
de la coopération couronnée de suc-
cès des armées allemandes et fin-
landaises sur le théâtre de guerre
~ commun du front septentrional.
MÉRIDIEN DE PARIS
Payer tout de suite
y
J'AI parlé avec Quelqu'un. Sujet
de la conversation : la colla-
boration entre l'Allemagne et
la France. '■
Je reproduis à peu près textuelle-
ment la conversation. Peu importe au-
quel des deux interlocuteurs appar-
tient chaque réplique.
— Suarez a fait, il y a quelque
temps, un article dans lequel, marquant
les différences intellectuelles entre
l'Allemand et le Français, il indiquait
la principale, à son avis : J'excès d'at-
tachement du Français à la logique. A
ce sujet, il parlait de Descartes.
» Seulement, qu'on soit dolichocéphale
ou brachycéphale, on ne refait pas la
forme de son crâne. Alors, selon cette
exigeante logique, le Français comprend
mal qu'on puisse entretenir à la fois
des rapports de vaincu à vainqueur et
des rapports de collaboration. La col-
laboration, le travail Nen commun lui
paraissent comporter une certaine éga-
lité.
— La situation est nette. Nos rap-
ports avec l'Allemagne sont des rap-
ports de vaincu à vainqueur. C'est là
un fait, auquel aucune opinion ne chan.
gera rien. Il nous fau+ payer notre dé. 1
faite.
I » Mais le problème logique, logique
aussi, est celui-ci. Nous avons l'occa-
sion de payer tout de suite.
» Ce choix nous est offert. Travailler
! maintenant ou se refuser à toute cel- ,
laboration, refuser toutes les chances
que nous donneraient des saef-ifi&es i
temporaires et garder ensuite la posi.
tion de vaincu.
» Croyez-moi, le choix ne peut être
autre que celui qu'ont fait le maréchal
Pétain et M. Laval.
—• Mais on nous avait promis des
miracles. La ligne de démarcation, les
prisonniers...
— Pour les prisonniers, M. Laval,
dans son discours, a mis les choses au
point. Pour le reste, le gouvernement
n est pas responsable des miracles pro.
mis, peut-être un peu à la légère, par
des amis trop zélés. Faites
confiance à la politique
de collaboration.
— C 'es+, certes, la me!)-
leure.
— Non j c'est la
seule. *
FERNAND DIVOIRE.
32' ANNEE. — N° 5099 LUNDI 29 JUIN 1942 87. rue do Louvre, Paria
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DERNIÈRE
ÉDITION
Hier à Longchamp
Le "PÈRE SYSTÈME"
donnait 3 gagnants
'
A.uJourd'hui à Auteuil
Le Prix Auguste Du Bos
LA LIGNE DROITE...
LA CRISE
ANGLO-SAXONNE
L'entrée fulgurante des troupes
du maréchal Rommel en Egypte,
les succès croissants des marines
de l'Axe, tant dans l'Atlantique
qu'en Méditerranée, ont déclenché
à Londres une violente crise de
confiance dans les milieux parle-
mentaires comme dans l'opinion,
crise de confiance qui ne peût
qu'avoir de graves répercussions
sur les entretiens de Washington.
Le seul communiqué publié par
la Maison Blanche au sujet des
conversations Churchill-Roosevelt
est, par lui-même, fort significatif.
Les « décisions » prises sont, en ef-
fét, si générales et si vagues, si
peu conformes par ailleurs aux
faits, qu'elles ressemblent à s'y
méprendre à ces ordres du jour
nègres-blancs votés à l'issue de
séances orageusçs par des parle-
ments impuissants.
Aider la Russie ?... Il faudrait
avoir assez de navires pour trans-
porter le matériel nécessaire et que
ces navires ne fussent pas cou-
lés !... Ravitailler TchQung-King.
il faudrait pour le pouvoir faire
être restés maîtres de la route bir-
mane !... Or la Birmanie est per-
due. Créer un second front ?...
Pour y parvenir avec quelque
chance d'efficacité, il faudrait se
montrer capable de tenir les fronts
déjà existants !... Or on se fait
battre.en Egypte.
L'opinion britannique sent bien
tout ce que les déclarations de
Washington contiennent de pro-
messes fallacieuses et de décisions
impossibles à exécuter. Quant à
l'opinion américaine — plus enfan-
tine, plus ouverte aux folles illu-
sions — elle commence tout de
même à s'inquiéter sérieusement,
d'autant plus que l'assaut japonais
menace cette fois le continent
américain lui-même.
A l'entrée de l'été le bilan des
opérations s'établit ainsi : en U.
R.S.S. une offensive russe tourne
au désastre (Kharkov)4, une offen- ,
sive allemande réussit (Kertch),
une autre est en cours avec toutes s
les chances de réussite (Sébasto- -
pol). En Afrique du Nord : le dé- I
sastre anglais de Tobrouk. Dans I
le Pacifique : la menace nippone |
pèse maintenant directement sur |
les positions américaines. Dans |
l'Atlantique : les transports an- |
glo-saxons ne circulent que de I
plus en plus difficilement.
Voilà les vrais motifs de la crise
anglo-saxonne : les faits. Et il n'ap-
partient à personne de les changer 1
par des discours ! 1
Jean-Pierre MAXENCE.
LA BATAILLE D'ANÉANTISSEMENT
SUR LE VOLKHOV EST TERMINÉE
Les tentatives des bolcheviks
pour desserrer l'étreinte allemande
autour de Leningrad ont échoué
32.759 PRISONNIERS, 649 CANONS,
171 CHARS, 2.904 ARMES AUTOMATIQUES
TEL EST LE PREMIER BILAN
DE CETTE NOUVELLE DÉFAITE SOVIÉTIQUE
GRAND QUARTIER GENERAL
ALLEMAND, 28 Juin.
Le Haut Commandement de l'ar-
mée allemande commuuique :
En février dernier, la deuxième ar-
mée soviétique de choc et des élé-,
ments de la 52' et de la 59' armée
avaient réussi, après avoir franchi,
au nord du lac Illmen, le Volkhov,
alors gelé, à créer une poche pro-
fonde dans le front défensif alle-
mand.
Sous le commandement du général
de cavalerie Lindemann, des troupes
de l'armée de terre et des Waffen
SS, ainsi que des unités de volontal-
res espagnols, néerlandais et fla-
mands,, remarquablement soutenus
par la flotte aérienne du général
licHer, ont, après des mois de com-
bats acharnés, et dans des condi-
tions de terrain et de température
très difficiles, coupé les armées en-
nemies de leurs arrières, puis les
ont progressivement enveloppées et
les ont définitivement anéanties.
Ainsi a échoué la vaste offensive
de percée lancée par l'ennemi au
delà du Volkhov, en vue de déga-
ger Leningrad ; elle se transforme,
aujourd'hui, en une écrasante dé-
faite.
Ce sont l'infanterie et les pion-
niers qui ont porté le poids princi-
pal les de ces durs combats. D'après
es renseignements parvenus jus-
qu'à présent, l'ennemi a eu 32.759
prisonniers et a perdu 649 canons,
[71 chars, 2.004 mitrailleuses, mor-
tiers et mitraillettes, ainsi qu'un
important matériel de guerre.
Le nombre des morts et des bles-
sés ennemis se monte à plusieurs
rois celui des prisonniers.
(Photo Fama.)
L'attaque d'un fortin au lance-
flammes autour de Sébastopol. Un
pionnier allemand vient de lancer
le jet enflammé contre une ca-
. semate. Une épaisse fumée s'élè-
ye, cependant que deux autres
soldats allemands, avec leur mi.
traillette, protègent la courageuse
action de leur camarade.
LES FORCES ALLEMANDES
A L'EST DE MARSA-MATROUK
107.000 tonnes coulées par les sous-marins allemands
sur la côté orientale des Etats-Unis
GRAND QUARTIER GENERAL DU FUEHRER, 28 Juin.
Le Haut Commandement de l'armée allemande communique :
A l'est du front de Sébastopol, les troupes allemandes et roumaines,
C0Pr,f! de violenta combats pour s'emparer de casemates ennemies, ont
délogé 1 adversaire de plusieurs positions solidement fortifiées qu'il oc-
cupait sur les hauteurs. Le succès de cette attaque a contraint l'ennemi à
abandonner un important 'Secteur de ses défenses.
La Luftwaffe a poursuivi le bombardement, avec des forces impor-
tantes, des installations fortifiées èt des positions de campagne à l'est
de Sébastopol, ainsi que celui de l'aérodrome de la forteresse. Un contre-
torpilleur soviétique a été atteint par une bombe de lourd calibre au sud-
est de Théodosia.
[ L'artillerie lourde côtière a pris
sous un feu efficace des formations
de navires ennemis dans le détroit
de Kertch. Ces formations ont été
dispersées et un vapeur coulé.
Dans le secteur sud du front de
l'Est, les troupes allemandes et ita-
liennes ont repoussé plusieurs atta-
ques ennemies en infligeant des per-
tes à l'adversaire.
Dans le secteur central, les trou-
pes d'une division d'infanterie se
sont emparées, malgré une résistan-
ce opiniâtre, de 148 casemates en-
nemies.
Dans le secteur du Volkhov, nos
troupes sont sur le point de termi-
ner la destruction des forces enne-
mies encerclées. De violentes atta-
ques ennemies contre une tête de
pont ont échoué. L'ennemi a subi de
lourdes pertes. Plusieurs de ses
chars ont été mis hors de combat.
Dans les eaux du golfe de Finlan-
de, des avions de combat ont coulé
ou incendié plusieurs bâtiments de"
commerce de faible tonnage.
Des escadrilles de combat ont ef-
fectué des attaques de nuit contre
les -voiees ferrées du Moyen-Donetz
et ont détruit ou incendié des instal-
lations ferroviaires.
En Afrique -du Nord, les combats
dans le secteur de Marsa-Matrouk
se déroulent à notre avantage.
Malte bombardée
une fois de plus
L'aérodrome de Lucca, dans l'tlp
de Malte, a été à nouveau bombardé
au cours de la nuit dernière. v
Des bombardiers britanniques, au
cours de la nuit dernière, ont atta-
qué un certain nombre de localités
de la région côtière du nord-ouest
de l'Allemagne, et en particulier
Brême et sa banlieue Il y a eu des
pertes parmi la population civile.
Les chasseurs de nuit, la D-C.A. et
l'artillerie de marine ont abattu 14
des appareils assaillants qui étaient
relativement peu nombreux.
Dans la lutte contre la Grande-
Bretagne. la Luftwaffe a efficace-
ment bombardé, dans la nuit du 27
au 28 juin, un petit port sur le ca-
nal de Bristol.
Des dragueurs de mine cnt abattu,
le 26 juin, au-dessus de la mer du
NQrd et de la Manche, quatre chas-
seurs britanniques ; l'artillerie de
marine et les ¡vedettes ont abattu de
leur côté trois avions de combat.
Ainsi qu'un communiqué spécial
l'a fait savoir, des sous-marins alle-
mands ont, en dépit d'une violente
défense américaine, coulé dans la
mer des Caraïbes, dans le golfe du
Mexique, sur la côte orientale des
Etats-Unis et dans l'Atlantique, 16
navires jaugeant au total 107.000
tonnes.
Le sous-marin commandé par le
lieutenant de vaisseau von Bülow
s'est particulièrement distingué au
cours de ces opérations.
La 52° escadrille de chasse a rem-
porté sur le front de l'Est sa 2.000e
victoire aérienne.
Les trains sanitaires de prisonniers
(Photo D.N.P.)
Les autorités allemandes ont repris l'envoi des trains sanitaires de
prisonniers. Hier, en gare de la Folie, les prisonniers libérés ont été
accueillis par les jeunes d'un centre qui les aidèrent à porter leur
bagage.
LA NUIT PROCHAINE
camouflez vos lumières
1 de 22 h. 26 à 5 h. 22
Aux dernières nouvelles...
Les Nippons déciment
la quatrième armée
de Tchang Kaï Chek
TOKIO, 29 Juin.
Le G,Q,G. des forces expédition-
naires japonaises en Chine centrale
annonce que la quatrième armée de
Tchoung-King a été l'objet d'une
brusque attaque des unités de choc
japonaises dans la région de Chang-
sha, ou cette armée avait été en-
voyée pour renforcer les troupes chi-
noiEes sérieusement affaiblies dans
la 3' zone de "guerre.
Les Nippons ont réussi à encercler
leurs adversaires sur la rive droite
du fleuve Iwang, au sud de Fou-
Tchéou, dans la province du Kiang-
Si, et procèdent à leur complet
anéantissement.
Tchoang-King envisagerait
une rupture
avec les Anglo-Saxons
NANKIN. 29 Juin.
Dans urie interview accordée au
Tokio Nichi Nichi, le président
Wang Chine Wei déclare :
— Je déplore que, depuis six iitoie,
Tchoung-K\ng, au lieu de collaborer
avec le Japon, se soit mis aux côtés
de l aitgleteri-e et de l'Alnériqlle,
car cette résistance ne peut aboutir
qu'à la destruction de la Chine, Ce-
pendant, depuis quelques semaines,
depuis la fermeture de la route de
Birmanie en particulier, on remar-
que un grand changement dans l'at-
titude de T choung-King à l'égard de
la Grande-Bretagne et des Etats-
Uni,s. - Les Chinois commencent à
comprendre qu'ils se sacrifient p.our
la cause de l'Angleterre.
AU BERNIER
MOMENT
TEHERAN, 29 Juin.
L'ambassadeur d'Iran à Moscou a
été nommé ministre de Affaires
étrangères ; il est arrivé hier dans
la capitale iranienne.
BUENOS-AIRES, 29 Juin.
M. Ramon Castillo, nouveau pré-
sident de l'Etat argentin, a convo-
qué ses anciens collaborateurs pour
la sèmaine prochaine afin de leur
exposer les grandes lignes de sa po-
litique tant à l'extérieur qu'à l'in-
térieur.
Des entretiens ont eu lieu dans
la capitale entre les autorités bri-
tanniques et égyptiennes. D'accord
avec le roi Farouk et le président
du conseil Nahas pacha, les déci-
sions suivantes auraient été prises:
« La tâche de l'armée égyptienne
est de maintenir l'ordre dans le
pays et d'éviter un exode, et cela
exclusivement. »
Ordonnance du 28 mai 1942
concernant les décorations
et insignes honorifiques
allemands
Paris, 28 juin. — Le journal officiel conte-
nant les ordonnances du Militârbefelilshaber
in Frankreich publie :
En vertu des pleins pouvoirs qui m'ont
été conférés par le Führer und Oberster
Befehlshaber der Wehrmacht. J'ordonne ce
qui suit :
§ 1
(1). Il est défendu de fabriquer des dé-
corations et insignes honorifiques allemands
ainsi que des insignes par lesquels leur
porteur est caractérisé comme membre d'un
service ou d'un organisme allemand, et d'en
faire le commerce.
(2). En tant qu'ils fabriquent ces ob-
jets et en font le commerce, la disposi-
tioiv visée à l'alinéa précédent n'est pas
applicable aux HeereskJelderkassen à Parte
et à Bordeaux ainsi qu'aux autres établis-
sements autorisés par le Militârbefehlsiiaber
in Frankreich.
§ 2
. (1). Celui qui, sans y être autorisé, por-
tera, fabriquera, offrira, mettra en vente,
vendra ou mettra en circulation de toute
autre façon les insignes visés au § 1 ci-
dessus ou les insignes qui leur ressemblent
en ce qui concerne soit leur forme exté-
rieure soit la façon dont ils sont portes.
sera puni d'emprisoiinement et d'&mende
ou de-l'une de ces peines à moins que.
d après d'autres dispositions, une peine plus
sévère ne soit encourue,
(2). La tentative est punissable.
I 3
(1). Les objets sur lesquels porté l'infrac-
tion ou qui sont employés ou destinés à
commettre l'infraction pourront être confis-
qués, même s'ils ne sont pas la propriété
du contrevenant ou d'un complice.
(2). Au cas où la punition d'un coupa-
ble personnellement désigné ne serait pas
possible, un arrêt portant confiscation pourra
néanmoins être prononcé.
§ 4
La présente ordonnance entre en vigueur
dès M. publication.
Der Mill tâ rbefehlsha ber 1n Frankreich.
Troisième ordonnance
du 8 juin 1942
concernant la juridiction
et l'administration judiciaire
Paris, 28 juin. — Le Journal officiel conte-
nait les ordonnances du Milltarbefehlshaber
ln Frankreich publie :
En vertu des pleins pouvoirs qui m'ont
été conférés par le Führer und Oberster
Befehlshaber der Wehrmacht, J'ordonne ce
qui suit :
i! 1
Le tribunaux devront, sur l'ordre de l'ad-
ministration militaire, surseoir pour un
temps déterminé à toutes les procédures en
matières civiles et commerciales intéressant
les habitants qui auront signé un contrat
pour aller travailler en Allemagne,
i § 2
A l'égard des habitants ayant signé un
contrat pour aller travailler en Allemagne,
les mesures d'exécution forcée et les me-
sures conservatoires de toute sorte, la
dénonciation par le bailleur de baux à
loyer et de baux à ferme,
seront, pendant la durée du contrat sou-
mises à l'autorisation préalable de l'Admi-
nistra tion militaire.
§ 3
Les mesures visées aux § 1 et 2 sont du
ressort de la Feldkommandantur dans la
circonscription de laquelle
ou bien un tribunal est saisi d'une des
procédures mentionnées,
ou bien des dénonciations de baux sont
ou ont été signifiées ou des mesures
conservatoires ou d'exécution forcée sont
prises ou ont été prises. '
A Paris, les mesures visées ci-dessus sont
du ressort du Kommandant von Gross-Paris.
$ 4
La présente ordonnance entre en vigueur
dès sa publication.
Der Milltarbefehlshaber in Frankreich.
LE SERVICE TRANSATLANTIQUE entre
1 Espagne et les Etats-Unis, via Cuba, a
repris depuis samedI.
L'INDUSTRIE DE GUERRE AMER!CAfNE ne
chômera pas le 4 juillet prochain, fête
de l'Independence Day,
A SON RETOUR DE WASHINGTON M. Mat.
kensie King a déclaré à. Ottawa : « La I
durée de la guerre dépend des dévelop-
pement* de la batailla actuelle. » |
LA RELÈVE
De nombreux
travailleurs
DE ZONE NON OCCUPÉE
se sont déjà inscrits
POUR ALLER
en Allemagne
et le rythme
des engagements
s'accélère
VICHY, 29 Juin.
Les bureaux de placement alle-
mands établis dans la zone non oc-
cupée connaissent une affluence et
un empressement qui vont crois-
sant depuis l'appel du président
Laval.
A Clermont-Ferrand, le bureau
ouvert depuis le 18 juin enregistre,
maintenant, 40 à 50 signatures de
contrat par jour, soit le double
des premières journées d'ouver-
ture.
A Nice, les journaux locaux fu-
rent invités à demander à leurs
lecteurs ouvriers de prendre pa-
tience, l'organisation provisoire du
bureau d'embauche ne pouvant
dépasser le rythme de 150 engage-
ments par jour.
_ A Montpellier, région surtout vi-
ticole, plusieurs centaines de de-
mandes ont déjà été déposées à
l'office de placement allemand.
Depuis huit jours on a enregistré
une augmentation de 60 % sur le
nombre des contrats quotidienne-
ment souscrits.
A noter la touchante démarche
de femmes de prisonniers deman-
dant à partir pour l'Allemagne et
a être embauchées dans les cen-
tres industriels les plus rappro-
chés des camps ou leurs maris
sont prisonniers." - a -
Vive activité de l'aviation
en Afrique du Nord et en Méditerranée
ROME, 28 Juin.
Le Quartier Général des forces ar-
mées italiennes communique :
Dans la journée d'hier, les unités
de l'Axe ont progressé au sud-est
de Marsa-Matrouk et atteint la rou-
te du littoral, à une trentaine de ki-
lomètres à l'est de cette localité.
Nous avons capturé quelques centai-
nes de prisonniers. En outre, quel-
ques dizaines de chars blindés et de
nombreuses batteries ont été dé-
truites.
Les colonnes de véhicules automo-
biles et des nœuds de communica-
tions ont été atteints par nos bom-
bardiers sur les arrières de l'adver-
saire. Au cours de combats aériens,
cinq appareils ennemis ont été abat-
tus par des chasseurs allemands.
Trois de nos appareils ne sont pas
rentrés des opérations du 26 et du
27 courant. Un équipage a été re-
cueilli par une de nos « Mas ».
Dans le détroit de Sicile, six Splt-
fire qui tentaient d'attaquer un hy-
dravion de secours ont été intercep-
tés par nos chasseurs d'escorte qui
ont descendu en flammes deux des
assaillants.
En Méditerranée orientale, un va-
peur de 5.000 tonnes qui naviguait
sous escorte a été atteint par nos
avions torpilleurs. 1
AU DELA DE MARSA-MATROUK...
Ce nouveau succès rend l'armée
victorieuse maîtresse de toutes les
voies de communication qui se di-
rigent vers 'le Nil et, par consé-
quent, vers le Caire. Mieux encore,
le chemin de fer qui relie Marsa-
Matrouk à Alexandrie est coupé ;
or, cette voie ferrée constituait un
élément indispensable aux Anglais
pour leurs concentrations autant
que pour leur ravitaillement.
L'état-major anglais fait revenir
en toute hAite de Syrie et de Pales-
tine les troupes qui y stationnaient.
Pourront-elles, quand elles seront à
pied d'œuvt'e, constituer l'utile rem-
part qui arrêtera, les forces aguer-
ries et victorieuses du chef alle-
mand f Il y a quelques raisons d'en
douter.
J. R.
10 h. 30
De NEW-YORK :
L'état d'exception a été proclamé hier dans le
port de Tampico, à la suite du torpillage de deux
pétroliers mexicains, à 50 milles au large du port.
De WASHINGTON :
Le département de la Marine annonce que trois
navires marchands américains ont été torpillés dans
l'Aflontique.
De LONDRES :
On annonce que lord Halifax, ambassadeur d'An-
gleterre à Washington, se rendra prochainement à
Londres. 1
INSTANTANÉS
autour du Grand Prix
A LONGCHAMP
Le Grand Prix de Paris est le jour de Pâques de l'élégance.
Mais, si l'on voulait être sévère, on observerait que l'e véritable
luxe, aujourd'hui, est perdu dans .cette foule immense du pesage Les
plus jolies femmes sont pareilles à des fleurs naturelles dans un champ
de liserons. Il faut, pour les découvrir, avoir le cou très long et se . ,
ral'lier aux panaches de tulle blanc.
Nous notons ici que le nombre i
de ces chapeaux enveloppée de tulle ]
va. ju6temejU_-en-...diminuant pour
céder les têtes à d'étourdissantes "
choses de soie, larges, hautes, ron-
des, raides, bosselées, semblables à
des montgolfières que l'on prépa-
rerait pour l'envol.
Etonnant..
Mais jol;.
Près de l'enclosure, lots « moins
de 40 ans » de la couture et de la j
mode forment un petit directoire. j
Mi.nute de Paris, instant de
Longchamp...
Au pesage, il est difficile de dé-
couvrir des célébrités dans cette
foule qui piétine. Et les figures du
nouveau musée Grévin de Parie
sont nombreuses mais bien cachées.
Voici Détroyat qui a gagné et Ju-
les Berry qui a perdu. M. Paufi-
chet est venu tout exprès du Midi
et il regrette un peu la Ciotat. Il
porte une magnifique cravate cou-
leur de pelure d'orange. Presque la
casaque d'une écurie.
Autour des guichets à 100 francs,
Moussia, Georgius Biscot, Georges
Grey, Jean Granier, Jean Max et
Jacques de Lacretelle.
M. de Fouquières, conservateur
bien conservé de la mode, arbore
un magnifique œillet rouget-
Mais qui reconnaîtrait, dans ce
tumulte, notre préfet, M. Bussière,
élégant sportsman en melon gris ?
Mistinguett apparaît un instant :
elle ««t venue entre deux scènes de
la revue du Casino !... , I
(Photo Paris-Midi.)
Paris à Longchamp. Au premier
passage devant les tribunes le
pelbton est compact. Et Magis-
ter, qui devait fournir le vain-
queur, est très à l'arrière du
groupe de concurrents.
(Photo Paris-Midi.)
— Une coiffe de Sablaise ?
— Iki.Dn, le chapeau dernier cri
d'une élégante, hier, à Longchamp.
Des messieurs portent des che-
mises largement ouvertes et des
croix autour du cou, pendues à de
petites chaînes d'or. Des dames
montrent des chapeaux de merveil-
leuses et des souliers d'indienne.
Mais cette foule immense menace
les joueurs d'étouffement. On se
bat pour jouer dans le Grand Prix.
Hier, cependant, le prix des car-
te
point du tout aéré le poo.s.g,e. Il
semblait même y avoir plus de
monde que de coutume.
Il est vrai que le Grand Prix de
Pari-s, ce n'est pas coutumier.
En tout cas, les prix de la vie
facile montent aussi...
Décidément la vicomtesse Vi-
gier est la grande vedette de cette
saison. Magister, qui lui rapporte
le Grand Prix de Paris,, gagna aussi
le Derby l'autre dimanche. Après
la course, aux écuries, cette dame
qui n'affiche aucune élégance ta-
pageuse pleure de joie derrière une
légère voilette de soie noire.
Magister lui a rapporté prèg de
2 . millions en une semaine dans
cette tombola de la, vie parisienne
qu'est la grande semaine hippique.
Jean MONFISSE.
LE FUEHRER
a reçu le maréchal
MANNERHEIM
BERLIN, 29 Juin.
,
Le maréchal Mannerheim s'est
rendu au Grand Quartier Général
du Führer pour rendre à ce der-
nier la visite qu'il lui a faite il y a.
quelque temps.
Les deux hommes d'Etat se sont
entretenus de questions militaires.
Ensuite, le maréchal Mannerheim
fut l'hôte du maréchal Goering à
son Quartier Général.
Il était accompagné du lieutenant-
général Tuompo, chef d'état major /
finnois d'autres officiers finlandais,
et du général d'infanterie allemande
Erfurth.
Une communication officieuse an-
nonce que les discussions qui se sont
poursuivies au cours de l'entretien
du Fûhrer avec le maréchal Man-
nerheim ont eu lieu sous ■ le signe
de la coopération couronnée de suc-
cès des armées allemandes et fin-
landaises sur le théâtre de guerre
~ commun du front septentrional.
MÉRIDIEN DE PARIS
Payer tout de suite
y
J'AI parlé avec Quelqu'un. Sujet
de la conversation : la colla-
boration entre l'Allemagne et
la France. '■
Je reproduis à peu près textuelle-
ment la conversation. Peu importe au-
quel des deux interlocuteurs appar-
tient chaque réplique.
— Suarez a fait, il y a quelque
temps, un article dans lequel, marquant
les différences intellectuelles entre
l'Allemand et le Français, il indiquait
la principale, à son avis : J'excès d'at-
tachement du Français à la logique. A
ce sujet, il parlait de Descartes.
» Seulement, qu'on soit dolichocéphale
ou brachycéphale, on ne refait pas la
forme de son crâne. Alors, selon cette
exigeante logique, le Français comprend
mal qu'on puisse entretenir à la fois
des rapports de vaincu à vainqueur et
des rapports de collaboration. La col-
laboration, le travail Nen commun lui
paraissent comporter une certaine éga-
lité.
— La situation est nette. Nos rap-
ports avec l'Allemagne sont des rap-
ports de vaincu à vainqueur. C'est là
un fait, auquel aucune opinion ne chan.
gera rien. Il nous fau+ payer notre dé. 1
faite.
I » Mais le problème logique, logique
aussi, est celui-ci. Nous avons l'occa-
sion de payer tout de suite.
» Ce choix nous est offert. Travailler
! maintenant ou se refuser à toute cel- ,
laboration, refuser toutes les chances
que nous donneraient des saef-ifi&es i
temporaires et garder ensuite la posi.
tion de vaincu.
» Croyez-moi, le choix ne peut être
autre que celui qu'ont fait le maréchal
Pétain et M. Laval.
—• Mais on nous avait promis des
miracles. La ligne de démarcation, les
prisonniers...
— Pour les prisonniers, M. Laval,
dans son discours, a mis les choses au
point. Pour le reste, le gouvernement
n est pas responsable des miracles pro.
mis, peut-être un peu à la légère, par
des amis trop zélés. Faites
confiance à la politique
de collaboration.
— C 'es+, certes, la me!)-
leure.
— Non j c'est la
seule. *
FERNAND DIVOIRE.
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