Titre : Paris-midi : seul journal quotidien paraissant à midi / dir. Maurice de Waleffe
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1942-06-23
Contributeur : De Waleffe, Maurice (1874-1946). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32832672n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 juin 1942 23 juin 1942
Description : 1942/06/23 (A32,N5094). 1942/06/23 (A32,N5094).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4735943q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-229
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/02/2018
Paris-Midi
DERNIÈRE
ÉDITION 1
32' ANNEE. - N° - 5094 MAR". 23 JUIN 1942 ' 1. >~ ~ 81 rue do Louvre, Paris
; •' ■ ; «c«.ï tut*. OS*UU «
LE NUMERO ! UN FRANC. - Abonnem.t 1 mois. 24 fr.s 3 mei». 70 Er.,; 6 mais. t30 fr.; 1 an. 250 fr. q,.t, rarla MM-ISI
Une liste des partants probables du
GRAND PRIX DE PARIS
SAVOIR VIVRE
LES COLIS FAMILIAUX
DEMEURENT AUTORISÉS COMME PAR LE PASSÉ
"Le sort des prisonniers
et celui de la patrie
DEPENDRONT POUR UNE LARGE PART
des ouvriers français"
a déclaré le président Pierre LAVAL
dans un poignant appel aux travailleurs
. M. Pierre Laval devant le micro. (Photo d'archives.)
Le président Pierre Laval a prononcé hier, à 20 heures, à lq, ra-
dio, l'allocution suivante : 11
Le 20 avril dernier, je vous ai dit le but que je poursuivais mais
je ne vous ai pas caché que la tâche à accomplir serait rude. Le gou-
vernement devait, sans attendre, s'efforcer de résoudre des problèmes
intérieurs délicats comme celui du ravitaillement.
.. Vous avez suivi notre effort : nous avon-s.-r-éussi à maintenir la
-ration de pain et nous avons mis tout en œuvre pour améliorer la
répartition des vivres. Le ravi-
taillement des grands centres est,
je le sais, encore mal assuré. Le
manque de moyens de transports
et une mauvaise organisation ad-
ministrative à laquelle nous ten-
tons chaque jour de remédier,
sont parmi les causes de nos diffi-
cultés. ' . I
Dans un pays qui souffre, les
privations doivent être également
supportées par tous. Nous ne sàu-
rions tolérer que le privilège de
l'argent permette à certains de se
soustraire au sacrifice commun.
Nous rie saurions davantage ac-
cepter que des agents responsa-
bles laissent se perdre ou s'avarier
des denrées indispensables. Il est
des cas qui appellent la sévérité
de la loi et un juste châtiment.
LA LIGNE DROITE...
Solidarité
et réalisme
Le grave appel de M. Laval aux
ouvriers français est essentielle-
ment un appel à la solidarité et
au réalisme. Que la situation de
la France vaincue dans un monde
où dure la guerre comporte bien
des sacrifices, des incertitudes, de
sombres et pressants aspects, le
chef du gouvernement ne l'a pas
caché. Gémir inertes, rétifs, cris-
pés, n'allégerait en rien nos pei-
nes. La défaite est un fait. La
menace portée par le bolchevisme
sur toutes les nations du conti-
nent eu est un autre : on n'élude
pas des faits. La ' seule attitude
raisonnable est de les regarder en
face, lucidement.
L'Allemagne engage, dans sa
lutte contre les Soviets, ses for-
ces et son sang. Si le bolchevisme j
nous épargne, ce ne sera que par
ce combat. En retour, elle réêlame
de la France les travailleurs dont I
elle a besoin. En quelle posture
nous trouverions-nous devant elle,
à l'heure des négociations de paix,
si nous avions refusé cet effort ?
Le réalisme l'impose d'autant plus
qu'il peut contribuer à conjurer le 1
péril bolcheviste qui pèse sur la
France comme sur le reste de ^
l'Europe..
-1—Même volontaire- et raisonnable,
l'exil n'est jamais une joie. Celui
des ouvriers français se trouvera 1
transfiguré par le seul fait — et r
c'est à mon sens la révélation ca- t
pitale du discours du président j
Laval — que leur départ contri- n
buera au retour de nos paysans e
prisonniers. Ainsi, une décision n
réaliste constituera-t-elle en mê- ?
me temps un geste de solidarité t
nationale. s
; c
C'est ce que, avec cet accent
calme, résolu, exempt de toute dé-
magogie, qui le caractérise, M. La- P
val a expliqué clairement aux si
Français. Dans les tragiques cir- ri
constances présentes, il n'y a pas r
pour la France d'autre voie de sa- s(
lut que de répondre à l'appel du
chef de gouvernement qui porte 1-
charge" de son destin. Les ouvriers c<
qui partiront savent, désormais, b]
pourquoi et comment leur départ dl
peut alléger le sort de la France J,
et rendre l'espoir à nos prison- ,
niers.
Jean-Pierre MAXENCE.
PREMIÈRE JOURNÉE D'ÉTÉ AU LUXEMBOURG
Ici la chaleur alanguit à peine la conversation.
Deux chaises et c est la sieste réparatrice.
• • - ' (Photos Paris-Midi.)
Les académiciens ont dégusté
des cerises du Japon cultivées
à Pontoise par l'un des leurs
A vrai dire, le professeur AUgu9-
te Chevalier, de l'Académie des
sciences, ne croyait pas à la réus-
site de son expérience lorsqu'il plan-
ta, dans un terrain sablonneux, près
de Pontoise, quelques noyaux du
« . prunus tomentosa » qu'un ami
lui avait envoyés, il y a une dizaine
d "années, du Japon.
Or, l'arbuste vint, et les feuilles,
d un beau vert sombre, et les fruits,
assez semblables d'aspect et de sa-
veur à de petites cerises.
j,1?10 • Chevalier ne manque
pas d humour, c'est une assiette
pleine de ces « prunettes ». fré-
quentes au Tibet, au Mandchou-
Kouo, au Turkestan et au Japon, que
le savant fit circuler, hier, parmi
les Immortels des sciences, qui goû-
tèrent avec un plaisir visible à ces
fruits des paradous lointains.
Puis M. Chevalier précisa qu'une
confiture très passable pourrait être
SwL, ACee prunes, délicieusement
dénommées au Japon - l'Académie
1 * hier ije hay-ly-cûl, quand
naturellement, reviendra le temps
L'union des Français
ne pouvait se faire
que par la solidarité
et l'entraide
PROCLAME, LE MARÉCHAL PÉTAIN
DANS SON MESSAGE AU SECOURS NATIONAL
Après plusieurs journées qui fu-
rent occupées par les travaux les
p;us utiles, le Congrès des délé-
gués du Secours National pour la
zone occupée se terminait hier,
dans une salle de conférences, 60,
boulevard de Latour-Maubourg.
M. Pichat, président drl Secours
National, présidait, entouré de
nombreuses personnalités de la
grande œuvre d'assistance sociale,
parmi lesquelles MM. Cognacq.
Pilon, Robert Garric...
A cinq heures, M. Fernand de
Brinon, ambassadeur de France,
porteur de ce message, pénétra
dans la salle du Congrès. Il prit
place,, aussitôt à la tribune prési-
dentille, aux côtés de M. Pichat.
M. de Brinon prit la parole en ces
termes : Le maréchal Pétain
avait chargé son collaborateur in-
time et son ami, le docteur Mé-
nétrel. de vous apporter et de vous
lire son message. Un concours
! malheureux de circonstances n'a
pas permis , à ce souhait de se réa-
liser.^ Ce matin même, le maréchal
Pétain m'a prié de vous apporter
moi-même ce message, dont je vais
vous donner lecture... »
L'assistance se mit debout. D'une
voix forte et pleine, M. de Brinon
articula le texte du message du
maréchal Pétain au président du i
Secours National.
Le message du Maréchal
Mon cher président,
J'ai présidé, il y a - quelques
jours, à Iloyat, la réunion de clô-
ture du Congrès des délégués du
Secours National. Je regrette de
ne pouvoir être parmi ceux qui se
réunissent aujourd'hui autour de
vous pour établir le plan d'une
nouvelle année d'activité charita-
ble. Cette activité n'a cessé de
s'accroître ; s'il était besoin d'une
preuve que votre œuvre a la con-
fiance de la population de la Fran-
ce et de son Empire, je la trou-
verais dans le bilan des collectes
réalisées qui dépassent sensible-
ment celles de l'année précédente.
C'est' le meilleur témoignage de
l'efficacité de votre action.
La Légion tricolore
REMPLACE DÉSORMAIS
la Légion des volontaires
AU NOM DE LA FRANCE
ELLE DÉFENDRA PARTOUT
L'INTÉRÊT NATIONAL
un tournant radio décisif.anglaise complu, ces derniers temps, à proclamer que la guerre était arrivée à
Telle est aussi l'opinion en France, et la transformation de la Légion des volontaires en « Légion
tricolore » en est une lumineuse manifestation.
Ce n'est plus dans un cadfe étriqué qu'évoluera désormais ce corps d'élite. Les principales orga-
nisations des deux zones vont désormais le patronner avec, A leur téte, des représentants du gouver-
nement. Dominant cet ensemble, se détachera la prestigieuse silhouette du Maréchal qui, naguère ' di-
sait aux membres de la Légion qu'ils « sauvaient l'honneur militaire français ».
Partout où l'intérêt national le commandera, la « Légion tricolore » sera engagée pour le défen-
drapeau ^ tout entière sera sa tutrice, celle aussi des familles de tous les soldats rangés sous son
La communauté française santwia.nl- de façon permanente ceux qui seront appelés A la défendre '
voilà une formule qui entre dans la réalité à un moment pathétique de notre histoi?-e. '
de résurrection Avec ses nouveaux de la France,droits et S€S nOUVeau devoirs, la « Légion tricolore » symbolisera la volonté
Sa naissance est un grand événement. 1 1
Jean RIONDÉ.
DEUX ZONES, UNE SEULE LÉGION
Hier, 22 juin, date anniversai-
re de la levée en armes de l'Eu-
rope contre le bolchèvisme, a eu
lieu une conférence réunissant les
personnalités qui ont eu l'initia-
tive de la formation du corps des
volontaires français contre le Bol-
chevisme, I
M. Marcel Déat et le comman-'
dant Costantini étaient présents.
M. Fossati représentait M. Jacques
Doriot, resté à Marseille près de
M. Simon Sabiani, dont le fils
vient de trouver, sur le front de
l'Est, une mort héroïque.
Désormais, le comité qui se por-
tera garant de la « Légion tricolo-i
re > comprendra non seulement ceux
qui furent à la pointe du combat,
mais encore des membres du gou-
vernement comme MM. Abèl Bon-
nard, Benoist-Méchin et Marion,
qui y entrent avec l'accord et mé-
me l'assentiment de M. Laval.
Enfin, le chef de l'Etat prendra
avant peu les légionnaires sous sa
protection parce qu'il les considère
comme les véritables pionniers de
la France nouvelle dans une Ell-
tope pacifiée. La « Légion trico-
lore », peut attendre sans frayeur
l'offensive imminente que la B.B.C.
va déclencher contre elle. Elle
attend les Anglais sur les champs
de bataille...
M. de Brinon a demandé à M.
Jacques Beoioist-Mechin, secrétaire
d Etat près le chef du gouverne-
ment, et a M. Paul Marion, secré-
taire d'Etat à l'Information, de
prendre place dans le Comité
d'honneur. ,
MÉRIDIEN DE PARIS
La nécessaire sécurité
LA faim fait sortir le loup qui est
.JU fond de. chaque homme. La
faim ou, du moins, la privation
de ceci ou de cela.
Là, c est une bande d'une dizaine de
cyclistes qui attaque la voiture où se
trouve la paie des mineurs de Lens.
Ailleurs, des cambrioleurs pénètrent
dans une mairie et volent des feuilles
de ravitaillement. I
Ailleurs, une recette buraliste est vi.
dée de ses cigarettes, cigares et pa-
quets de tabac.
Pas étonnant que, devant cette crise
qui commence par le marché noir et'
[finit par l'attaque à main armée, il
faille se résoudre dans maints pays à
employer une manière de plus en plus
forte.
A Belgrade, des Employés municipaux
qui avaient volé les deniers publics sont
fouettés devant la foule..
A Lisbonne, on renforce les mesures
contre les trafiquants, on ferme leurs éta-
blissements et, pendant toule la durée
de la fermeture, ils sont tenus de payer
les salaires de leurs employés.
En France, on se décide à frapper
les responsables de la pénurie et l'on
considère comme faute non seulement
la malhonnêteté mais encore (ce qui 1
est bien plus général et presque plus i
grave) l'incompétence, la paresse et la !
maladresse. 1
Déjà, un tribunal avait été institué j
qui peut frapper de la peine de mort i
les crimes contre l'alimentation du peu-
ple. i
Bien. Seulement, si on n'avait, pour s
smplir les journaux, que la liste de ces *
sondamnés à mort, je crois bien qu'au- «
cun journal n'aurait paru depuis le dé-
cret.
Mais on en est A se demander si,
au jour d'aujourd'hui, la
peine de mort elle-même f '
ferait quelque chose. Ce I
qu'il faudrait inventer, c'est [ f
une riorte de vaccin con- \ /
tre le. manque de moralité. Y/ i'
Connaissez-vous la recette ? I
FERNAND DIVOIRE.
28 tonnes de lin
sont saisies
LILLE, 23 Juin.
Les contrôleurs de la brigade dé-
partementale du Service central éco-
nomique viennent de mettre fin aux
agissements d'une bande organisée
de trafiquants qui « travaillaient x
principalement le marché du lin.
Ces individus peu scrupuleux —
Cultivateurs, démarcheurs et in-
termédiaires parmi lesquels on
comptait plusieurs personnalités im-
portantes de la région — achetaient
de la filasse aux producteurs de lin.
Ils la paya.ien.t 37 fr. 50 le kilo au
lieu de 29 fr. 50, prix de la taxe
mais c'était pour la revendre à
Lille 65 francs le ki'lo. En quelques
mois, les trafiquants avaient ainsi
réalisé un bénéfice illicite de deux
millions de francs.
Huit membres de la bande ont été
identifiés et interrogés, tandis qu'on
saisissait à Hondschoote, près d'Ha-
zebrouck, un stock de... 28 tonnes
de . lin que les trafiquants tenaient
en ,ré..rve;
SOUTHAMPTON A ÉTÉ L'OBJECTIF
DE LA LUFTWAFFE
Des dégâts considérables ont été causés
aux installations militaires
(Photo Fulgur.)
[texte illisible]
tannique protégeant le convoi attaqué par les forces germano-italiennes.
GRAND QUARTIER GENERAI. DU FUEHRER, 22 Juin.
Le Haut Commandement de l'armée allemande communique :
combats, Dans 1,nord de Sébastopol, nos troupes, après de violents
baie On 1 s°S ennemi du fort situé sur la côte et du terrain ail nord
««i «a « ♦ * Severnaïa, La destruction des dernières troupes ennemies
qui résistent encore sur une dernière bande de terrain se poursuit. Snr
le reste du front de Sébastopol, les troupes allemandes et roumaines,Sur
appuyées par d importantes formations de la Luftwaffe, ont emporté
plusieurs hauteurs solidement fortifiées et vigoureusement défendues par
éTIt"! Des contre-attaques répétées des Soviets sont restées sans
Les chasseurs allemands ont
abattu, au cours de la journée
d'hier, au-dessus de Sébastopol et
dans le secteur à l'est du Do-netz,
28 avions ennemis. Dans le secteur
sud du front de l'Est, des esca-
drilles d'avions torpilleurs ont atta-
que avec succès des Installations
ferroviaires et des colonnes de ravi-
taillement.
Dans le secteur central du front,
plusieurs attaques ennemies ont été
repoussées ; des bandes et des cam-
pements de bolcheviks ont été dé-
truits sur les arrières.
| I Sur le front de Volchov, l'ennemi
a attaqué à nouveau avec d'impor-
tantes forces appuyées par des,
chars. Les combats se poursuivent
avec acharnement.
En Afrique du Nord, une flottille
de vedettes allemandes a attaqué,
à ''aube du 21 juin, devant le port
de Tobrouk, une formation de pe-
tites unités britanniques qui cher-
chait à prendre la fuite et l'a anéan-
tie totalement.
MALTE
attaquée
par l'aviation italienne
ROME, 22 Juin.
Le Grand Quartier Général des
forces armées italiennes communi-
que :
Après avoir complété l'occupation
et le nettoyage, de la région de To-
brouk, les troupes de l'Axe procè-
dent à l'occupation de nouvelles li-
gnes vers la frontière de la Libye
et de l'Egypte.
Selon une première et sommaire
évaluation du butin capturé à To-
brouk, quelques centaines de ca-
nons, plusieurs centaines de véhi-
cules automobiles, une centaine de
chars d'assaut, de gros dépôts de
munitions, de vivres et de carburant
sont tombés entre nos mains La
capture de plus de 25.000 prisonniers,
parmi lesquels se trouvent le com-
mandant de la place et cinq autres
généraux, est confirmée.
L'aviation a attaqué, à la mitrail-
leuse et à la bombe brisante, les
forces ennemies en retraite. Deux
Curtiss ont été abattus par des
chasseurs allemands. Un troisième
appareil a été abattu par la D.C.A.
de Benghazi. Un de nos avions n'est
pas rentré à sa base.
Des formations de bombardiers
ont attaqué la base de Halfar, à
Malte.
En Méditerranée, six avions tor-
pilleurs du type Beaufighter ont été
détruits en combat aérien.
(Photo Nora.)
...
wts.\iM^»«siaRBar2îs!
sans fin des prisonniers.)
10 h. 30
De LA CITÉ DU VATICAN :
Ce matin, à 11 heures, le saint-père recevra M. Ser- S
rano Suner, ministre des Affaires étrangères d'Es- ]j
pagne, dans sa bibliothèque rivée., .
De NEW-YORK :
D'importants changements dans l'administration de
la production de guerre ont été annoncés par le bu-
reau d'information. Cette réorganisation affecterait
tous les degrés de l'échelle administrative'.'
De LISBONNE :
M. Mac Donald a déclaré au Canada que, par suite
des revers britanniques, il est possible que le gou-
vernement anglais prenne la décision de rendre obli-
gatoire la conscription. fi a fait cette déclaration au
moment même où M. Mackensie King annonçait que la
situction était très grave pour les Angle-Saxons en
Moyen-Orient.
Le général Rommel
promu Feldmarschall
GRAND QUARTIER GENERAL
DU FUEHRER, 23 Juin.
. Le Fuehrer a adressé hier au géné-
P0i°nel Rommel, commandant en
S J armées blindées d'Afrique
du Nord, un télégramme par lequel
il lui confère, à la suite de la prise
de Tobrouk. le grade de General-
leidmarechall.
LA DÉFAITE DE LIBYE
est une catastrophe
POUR L'ANGLETERRE
écrit le « Daily Mail»
« Il ne faut pas essayer de se faire
des illusions sur ses conséquences »
déclare le service d'informations britannique
LISBONNE, 23 Juin.
« Les troupes britanniques ont
subi des pertes énormes en hom-
mes et en matériel de guerré sur
le front africain, écrit le Daily
Mail. Elles y ont laissé leurs meil-
leurs soldats. La maîtrise anglaise
en Méditerranée est très fortement
compromise. » Et le journal an-
glais conclut : « La défaite de
Libye est une catastrophe pour
l'Angleterre. »
. D'autre part, ori apprend du
Caire que l'envoyé spécial du ser-
vice ^ d'informations britannique
auprès du grând quartier général
de la huitième armée a, déclaré
hier, que « la chute de Tobrouk
était une^ lourde défaite et qu'il ne
valait même pas la peine d'essayer
de se faire des illusions sur se,
conséquences ».
Tobrouk, prélude
d'une catastrophe
encore plus formidable
STOCKHOLM, 23 Juin.
Le correspondant naval de l'agen-
ce Reuter écrit que « la perte dg
robrouk attire maintenant l'atten-
tion sur Malte qui va se trouver,
désormais, plus isolée que jamais »,
Le fiasco sur le théâtre d'opérations
d Afrique du Nord n'est peut-être
que le prélude d'une catastroph®"
beaucoup plus formidable encore.
Toute la presse britannique con-
sacre à la chute de Tobrouk des
commentaires alarmés, le Times et
le Daily Telegraph en particulier.
On peut lire dans ce dernier jour.
nal : « Il n'existe aucune excust
pour une pareille défaite. » -
Les entretiens
Roosevelt-Churchill
se poursuivent
jour et nuit
BUENOS-AIRES, 23 Juin.
Un communiqué de la Maison
Blanche annonce que les entretiens
Roosevelt-Churchill se poursuivent
jour et nuit en présence des chefs
d état-major des armées britannique
et américaine.
On croit savoir qu'un communiqué
officiel sera publié très prochaine-
ment.
Le général Marshall
chef de l'état-major
américain
commanderait
les forces anglo-saxonnes
STOCKHOLM, 23 Juin.
Dans les milieux bien informés de
la capitale britannique on croit que
l'Un des principaux résultats de l'en-
trevue Roosevelt-Churchill sera la
nomination d'un commandant en
chef des forces anglo-américaines.
On considère comme probable que ce
soit le général Marshall, chef de
l'état-major américain, qui soit dési.
gné à ce poste. Cette nomination se
réduit à la confiance que l'on accor-
de généralement à Marshall pour ses
talents d'organisateur.
Ce serait sur la demande même de
Roosevelt que ce haut commande-
ment serait confié à un général amé-
ricain.
Toujours le second front
STOCKHOLM, 23 Juin.
Lord Beaverbrook a prononcé fc
Birmingham un discours dans lequel
il demande l'application rapide det
décisions anglo-soviéto-américaines
dont la création du second front.
DERNIÈRE
ÉDITION 1
32' ANNEE. - N° - 5094 MAR". 23 JUIN 1942 ' 1. >~ ~ 81 rue do Louvre, Paris
; •' ■ ; «c«.ï tut*. OS*UU «
LE NUMERO ! UN FRANC. - Abonnem.t 1 mois. 24 fr.s 3 mei». 70 Er.,; 6 mais. t30 fr.; 1 an. 250 fr. q,.t, rarla MM-ISI
Une liste des partants probables du
GRAND PRIX DE PARIS
SAVOIR VIVRE
LES COLIS FAMILIAUX
DEMEURENT AUTORISÉS COMME PAR LE PASSÉ
"Le sort des prisonniers
et celui de la patrie
DEPENDRONT POUR UNE LARGE PART
des ouvriers français"
a déclaré le président Pierre LAVAL
dans un poignant appel aux travailleurs
. M. Pierre Laval devant le micro. (Photo d'archives.)
Le président Pierre Laval a prononcé hier, à 20 heures, à lq, ra-
dio, l'allocution suivante : 11
Le 20 avril dernier, je vous ai dit le but que je poursuivais mais
je ne vous ai pas caché que la tâche à accomplir serait rude. Le gou-
vernement devait, sans attendre, s'efforcer de résoudre des problèmes
intérieurs délicats comme celui du ravitaillement.
.. Vous avez suivi notre effort : nous avon-s.-r-éussi à maintenir la
-ration de pain et nous avons mis tout en œuvre pour améliorer la
répartition des vivres. Le ravi-
taillement des grands centres est,
je le sais, encore mal assuré. Le
manque de moyens de transports
et une mauvaise organisation ad-
ministrative à laquelle nous ten-
tons chaque jour de remédier,
sont parmi les causes de nos diffi-
cultés. ' . I
Dans un pays qui souffre, les
privations doivent être également
supportées par tous. Nous ne sàu-
rions tolérer que le privilège de
l'argent permette à certains de se
soustraire au sacrifice commun.
Nous rie saurions davantage ac-
cepter que des agents responsa-
bles laissent se perdre ou s'avarier
des denrées indispensables. Il est
des cas qui appellent la sévérité
de la loi et un juste châtiment.
LA LIGNE DROITE...
Solidarité
et réalisme
Le grave appel de M. Laval aux
ouvriers français est essentielle-
ment un appel à la solidarité et
au réalisme. Que la situation de
la France vaincue dans un monde
où dure la guerre comporte bien
des sacrifices, des incertitudes, de
sombres et pressants aspects, le
chef du gouvernement ne l'a pas
caché. Gémir inertes, rétifs, cris-
pés, n'allégerait en rien nos pei-
nes. La défaite est un fait. La
menace portée par le bolchevisme
sur toutes les nations du conti-
nent eu est un autre : on n'élude
pas des faits. La ' seule attitude
raisonnable est de les regarder en
face, lucidement.
L'Allemagne engage, dans sa
lutte contre les Soviets, ses for-
ces et son sang. Si le bolchevisme j
nous épargne, ce ne sera que par
ce combat. En retour, elle réêlame
de la France les travailleurs dont I
elle a besoin. En quelle posture
nous trouverions-nous devant elle,
à l'heure des négociations de paix,
si nous avions refusé cet effort ?
Le réalisme l'impose d'autant plus
qu'il peut contribuer à conjurer le 1
péril bolcheviste qui pèse sur la
France comme sur le reste de ^
l'Europe..
-1—Même volontaire- et raisonnable,
l'exil n'est jamais une joie. Celui
des ouvriers français se trouvera 1
transfiguré par le seul fait — et r
c'est à mon sens la révélation ca- t
pitale du discours du président j
Laval — que leur départ contri- n
buera au retour de nos paysans e
prisonniers. Ainsi, une décision n
réaliste constituera-t-elle en mê- ?
me temps un geste de solidarité t
nationale. s
; c
C'est ce que, avec cet accent
calme, résolu, exempt de toute dé-
magogie, qui le caractérise, M. La- P
val a expliqué clairement aux si
Français. Dans les tragiques cir- ri
constances présentes, il n'y a pas r
pour la France d'autre voie de sa- s(
lut que de répondre à l'appel du
chef de gouvernement qui porte 1-
charge" de son destin. Les ouvriers c<
qui partiront savent, désormais, b]
pourquoi et comment leur départ dl
peut alléger le sort de la France J,
et rendre l'espoir à nos prison- ,
niers.
Jean-Pierre MAXENCE.
PREMIÈRE JOURNÉE D'ÉTÉ AU LUXEMBOURG
Ici la chaleur alanguit à peine la conversation.
Deux chaises et c est la sieste réparatrice.
• • - ' (Photos Paris-Midi.)
Les académiciens ont dégusté
des cerises du Japon cultivées
à Pontoise par l'un des leurs
A vrai dire, le professeur AUgu9-
te Chevalier, de l'Académie des
sciences, ne croyait pas à la réus-
site de son expérience lorsqu'il plan-
ta, dans un terrain sablonneux, près
de Pontoise, quelques noyaux du
« . prunus tomentosa » qu'un ami
lui avait envoyés, il y a une dizaine
d "années, du Japon.
Or, l'arbuste vint, et les feuilles,
d un beau vert sombre, et les fruits,
assez semblables d'aspect et de sa-
veur à de petites cerises.
j,1?10 • Chevalier ne manque
pas d humour, c'est une assiette
pleine de ces « prunettes ». fré-
quentes au Tibet, au Mandchou-
Kouo, au Turkestan et au Japon, que
le savant fit circuler, hier, parmi
les Immortels des sciences, qui goû-
tèrent avec un plaisir visible à ces
fruits des paradous lointains.
Puis M. Chevalier précisa qu'une
confiture très passable pourrait être
SwL, ACee prunes, délicieusement
dénommées au Japon - l'Académie
1 * hier ije hay-ly-cûl, quand
naturellement, reviendra le temps
L'union des Français
ne pouvait se faire
que par la solidarité
et l'entraide
PROCLAME, LE MARÉCHAL PÉTAIN
DANS SON MESSAGE AU SECOURS NATIONAL
Après plusieurs journées qui fu-
rent occupées par les travaux les
p;us utiles, le Congrès des délé-
gués du Secours National pour la
zone occupée se terminait hier,
dans une salle de conférences, 60,
boulevard de Latour-Maubourg.
M. Pichat, président drl Secours
National, présidait, entouré de
nombreuses personnalités de la
grande œuvre d'assistance sociale,
parmi lesquelles MM. Cognacq.
Pilon, Robert Garric...
A cinq heures, M. Fernand de
Brinon, ambassadeur de France,
porteur de ce message, pénétra
dans la salle du Congrès. Il prit
place,, aussitôt à la tribune prési-
dentille, aux côtés de M. Pichat.
M. de Brinon prit la parole en ces
termes : Le maréchal Pétain
avait chargé son collaborateur in-
time et son ami, le docteur Mé-
nétrel. de vous apporter et de vous
lire son message. Un concours
! malheureux de circonstances n'a
pas permis , à ce souhait de se réa-
liser.^ Ce matin même, le maréchal
Pétain m'a prié de vous apporter
moi-même ce message, dont je vais
vous donner lecture... »
L'assistance se mit debout. D'une
voix forte et pleine, M. de Brinon
articula le texte du message du
maréchal Pétain au président du i
Secours National.
Le message du Maréchal
Mon cher président,
J'ai présidé, il y a - quelques
jours, à Iloyat, la réunion de clô-
ture du Congrès des délégués du
Secours National. Je regrette de
ne pouvoir être parmi ceux qui se
réunissent aujourd'hui autour de
vous pour établir le plan d'une
nouvelle année d'activité charita-
ble. Cette activité n'a cessé de
s'accroître ; s'il était besoin d'une
preuve que votre œuvre a la con-
fiance de la population de la Fran-
ce et de son Empire, je la trou-
verais dans le bilan des collectes
réalisées qui dépassent sensible-
ment celles de l'année précédente.
C'est' le meilleur témoignage de
l'efficacité de votre action.
La Légion tricolore
REMPLACE DÉSORMAIS
la Légion des volontaires
AU NOM DE LA FRANCE
ELLE DÉFENDRA PARTOUT
L'INTÉRÊT NATIONAL
un tournant radio décisif.anglaise complu, ces derniers temps, à proclamer que la guerre était arrivée à
Telle est aussi l'opinion en France, et la transformation de la Légion des volontaires en « Légion
tricolore » en est une lumineuse manifestation.
Ce n'est plus dans un cadfe étriqué qu'évoluera désormais ce corps d'élite. Les principales orga-
nisations des deux zones vont désormais le patronner avec, A leur téte, des représentants du gouver-
nement. Dominant cet ensemble, se détachera la prestigieuse silhouette du Maréchal qui, naguère ' di-
sait aux membres de la Légion qu'ils « sauvaient l'honneur militaire français ».
Partout où l'intérêt national le commandera, la « Légion tricolore » sera engagée pour le défen-
drapeau ^ tout entière sera sa tutrice, celle aussi des familles de tous les soldats rangés sous son
La communauté française santwia.nl- de façon permanente ceux qui seront appelés A la défendre '
voilà une formule qui entre dans la réalité à un moment pathétique de notre histoi?-e. '
de résurrection Avec ses nouveaux de la France,droits et S€S nOUVeau devoirs, la « Légion tricolore » symbolisera la volonté
Sa naissance est un grand événement. 1 1
Jean RIONDÉ.
DEUX ZONES, UNE SEULE LÉGION
Hier, 22 juin, date anniversai-
re de la levée en armes de l'Eu-
rope contre le bolchèvisme, a eu
lieu une conférence réunissant les
personnalités qui ont eu l'initia-
tive de la formation du corps des
volontaires français contre le Bol-
chevisme, I
M. Marcel Déat et le comman-'
dant Costantini étaient présents.
M. Fossati représentait M. Jacques
Doriot, resté à Marseille près de
M. Simon Sabiani, dont le fils
vient de trouver, sur le front de
l'Est, une mort héroïque.
Désormais, le comité qui se por-
tera garant de la « Légion tricolo-i
re > comprendra non seulement ceux
qui furent à la pointe du combat,
mais encore des membres du gou-
vernement comme MM. Abèl Bon-
nard, Benoist-Méchin et Marion,
qui y entrent avec l'accord et mé-
me l'assentiment de M. Laval.
Enfin, le chef de l'Etat prendra
avant peu les légionnaires sous sa
protection parce qu'il les considère
comme les véritables pionniers de
la France nouvelle dans une Ell-
tope pacifiée. La « Légion trico-
lore », peut attendre sans frayeur
l'offensive imminente que la B.B.C.
va déclencher contre elle. Elle
attend les Anglais sur les champs
de bataille...
M. de Brinon a demandé à M.
Jacques Beoioist-Mechin, secrétaire
d Etat près le chef du gouverne-
ment, et a M. Paul Marion, secré-
taire d'Etat à l'Information, de
prendre place dans le Comité
d'honneur. ,
MÉRIDIEN DE PARIS
La nécessaire sécurité
LA faim fait sortir le loup qui est
.JU fond de. chaque homme. La
faim ou, du moins, la privation
de ceci ou de cela.
Là, c est une bande d'une dizaine de
cyclistes qui attaque la voiture où se
trouve la paie des mineurs de Lens.
Ailleurs, des cambrioleurs pénètrent
dans une mairie et volent des feuilles
de ravitaillement. I
Ailleurs, une recette buraliste est vi.
dée de ses cigarettes, cigares et pa-
quets de tabac.
Pas étonnant que, devant cette crise
qui commence par le marché noir et'
[finit par l'attaque à main armée, il
faille se résoudre dans maints pays à
employer une manière de plus en plus
forte.
A Belgrade, des Employés municipaux
qui avaient volé les deniers publics sont
fouettés devant la foule..
A Lisbonne, on renforce les mesures
contre les trafiquants, on ferme leurs éta-
blissements et, pendant toule la durée
de la fermeture, ils sont tenus de payer
les salaires de leurs employés.
En France, on se décide à frapper
les responsables de la pénurie et l'on
considère comme faute non seulement
la malhonnêteté mais encore (ce qui 1
est bien plus général et presque plus i
grave) l'incompétence, la paresse et la !
maladresse. 1
Déjà, un tribunal avait été institué j
qui peut frapper de la peine de mort i
les crimes contre l'alimentation du peu-
ple. i
Bien. Seulement, si on n'avait, pour s
smplir les journaux, que la liste de ces *
sondamnés à mort, je crois bien qu'au- «
cun journal n'aurait paru depuis le dé-
cret.
Mais on en est A se demander si,
au jour d'aujourd'hui, la
peine de mort elle-même f '
ferait quelque chose. Ce I
qu'il faudrait inventer, c'est [ f
une riorte de vaccin con- \ /
tre le. manque de moralité. Y/ i'
Connaissez-vous la recette ? I
FERNAND DIVOIRE.
28 tonnes de lin
sont saisies
LILLE, 23 Juin.
Les contrôleurs de la brigade dé-
partementale du Service central éco-
nomique viennent de mettre fin aux
agissements d'une bande organisée
de trafiquants qui « travaillaient x
principalement le marché du lin.
Ces individus peu scrupuleux —
Cultivateurs, démarcheurs et in-
termédiaires parmi lesquels on
comptait plusieurs personnalités im-
portantes de la région — achetaient
de la filasse aux producteurs de lin.
Ils la paya.ien.t 37 fr. 50 le kilo au
lieu de 29 fr. 50, prix de la taxe
mais c'était pour la revendre à
Lille 65 francs le ki'lo. En quelques
mois, les trafiquants avaient ainsi
réalisé un bénéfice illicite de deux
millions de francs.
Huit membres de la bande ont été
identifiés et interrogés, tandis qu'on
saisissait à Hondschoote, près d'Ha-
zebrouck, un stock de... 28 tonnes
de . lin que les trafiquants tenaient
en ,ré..rve;
SOUTHAMPTON A ÉTÉ L'OBJECTIF
DE LA LUFTWAFFE
Des dégâts considérables ont été causés
aux installations militaires
(Photo Fulgur.)
[texte illisible]
tannique protégeant le convoi attaqué par les forces germano-italiennes.
GRAND QUARTIER GENERAI. DU FUEHRER, 22 Juin.
Le Haut Commandement de l'armée allemande communique :
combats, Dans 1,nord de Sébastopol, nos troupes, après de violents
baie On 1 s°S ennemi du fort situé sur la côte et du terrain ail nord
««i «a « ♦ * Severnaïa, La destruction des dernières troupes ennemies
qui résistent encore sur une dernière bande de terrain se poursuit. Snr
le reste du front de Sébastopol, les troupes allemandes et roumaines,Sur
appuyées par d importantes formations de la Luftwaffe, ont emporté
plusieurs hauteurs solidement fortifiées et vigoureusement défendues par
éTIt"! Des contre-attaques répétées des Soviets sont restées sans
Les chasseurs allemands ont
abattu, au cours de la journée
d'hier, au-dessus de Sébastopol et
dans le secteur à l'est du Do-netz,
28 avions ennemis. Dans le secteur
sud du front de l'Est, des esca-
drilles d'avions torpilleurs ont atta-
que avec succès des Installations
ferroviaires et des colonnes de ravi-
taillement.
Dans le secteur central du front,
plusieurs attaques ennemies ont été
repoussées ; des bandes et des cam-
pements de bolcheviks ont été dé-
truits sur les arrières.
| I Sur le front de Volchov, l'ennemi
a attaqué à nouveau avec d'impor-
tantes forces appuyées par des,
chars. Les combats se poursuivent
avec acharnement.
En Afrique du Nord, une flottille
de vedettes allemandes a attaqué,
à ''aube du 21 juin, devant le port
de Tobrouk, une formation de pe-
tites unités britanniques qui cher-
chait à prendre la fuite et l'a anéan-
tie totalement.
MALTE
attaquée
par l'aviation italienne
ROME, 22 Juin.
Le Grand Quartier Général des
forces armées italiennes communi-
que :
Après avoir complété l'occupation
et le nettoyage, de la région de To-
brouk, les troupes de l'Axe procè-
dent à l'occupation de nouvelles li-
gnes vers la frontière de la Libye
et de l'Egypte.
Selon une première et sommaire
évaluation du butin capturé à To-
brouk, quelques centaines de ca-
nons, plusieurs centaines de véhi-
cules automobiles, une centaine de
chars d'assaut, de gros dépôts de
munitions, de vivres et de carburant
sont tombés entre nos mains La
capture de plus de 25.000 prisonniers,
parmi lesquels se trouvent le com-
mandant de la place et cinq autres
généraux, est confirmée.
L'aviation a attaqué, à la mitrail-
leuse et à la bombe brisante, les
forces ennemies en retraite. Deux
Curtiss ont été abattus par des
chasseurs allemands. Un troisième
appareil a été abattu par la D.C.A.
de Benghazi. Un de nos avions n'est
pas rentré à sa base.
Des formations de bombardiers
ont attaqué la base de Halfar, à
Malte.
En Méditerranée, six avions tor-
pilleurs du type Beaufighter ont été
détruits en combat aérien.
(Photo Nora.)
...
wts.\iM^»«siaRBar2îs!
sans fin des prisonniers.)
10 h. 30
De LA CITÉ DU VATICAN :
Ce matin, à 11 heures, le saint-père recevra M. Ser- S
rano Suner, ministre des Affaires étrangères d'Es- ]j
pagne, dans sa bibliothèque rivée., .
De NEW-YORK :
D'importants changements dans l'administration de
la production de guerre ont été annoncés par le bu-
reau d'information. Cette réorganisation affecterait
tous les degrés de l'échelle administrative'.'
De LISBONNE :
M. Mac Donald a déclaré au Canada que, par suite
des revers britanniques, il est possible que le gou-
vernement anglais prenne la décision de rendre obli-
gatoire la conscription. fi a fait cette déclaration au
moment même où M. Mackensie King annonçait que la
situction était très grave pour les Angle-Saxons en
Moyen-Orient.
Le général Rommel
promu Feldmarschall
GRAND QUARTIER GENERAL
DU FUEHRER, 23 Juin.
. Le Fuehrer a adressé hier au géné-
P0i°nel Rommel, commandant en
S J armées blindées d'Afrique
du Nord, un télégramme par lequel
il lui confère, à la suite de la prise
de Tobrouk. le grade de General-
leidmarechall.
LA DÉFAITE DE LIBYE
est une catastrophe
POUR L'ANGLETERRE
écrit le « Daily Mail»
« Il ne faut pas essayer de se faire
des illusions sur ses conséquences »
déclare le service d'informations britannique
LISBONNE, 23 Juin.
« Les troupes britanniques ont
subi des pertes énormes en hom-
mes et en matériel de guerré sur
le front africain, écrit le Daily
Mail. Elles y ont laissé leurs meil-
leurs soldats. La maîtrise anglaise
en Méditerranée est très fortement
compromise. » Et le journal an-
glais conclut : « La défaite de
Libye est une catastrophe pour
l'Angleterre. »
. D'autre part, ori apprend du
Caire que l'envoyé spécial du ser-
vice ^ d'informations britannique
auprès du grând quartier général
de la huitième armée a, déclaré
hier, que « la chute de Tobrouk
était une^ lourde défaite et qu'il ne
valait même pas la peine d'essayer
de se faire des illusions sur se,
conséquences ».
Tobrouk, prélude
d'une catastrophe
encore plus formidable
STOCKHOLM, 23 Juin.
Le correspondant naval de l'agen-
ce Reuter écrit que « la perte dg
robrouk attire maintenant l'atten-
tion sur Malte qui va se trouver,
désormais, plus isolée que jamais »,
Le fiasco sur le théâtre d'opérations
d Afrique du Nord n'est peut-être
que le prélude d'une catastroph®"
beaucoup plus formidable encore.
Toute la presse britannique con-
sacre à la chute de Tobrouk des
commentaires alarmés, le Times et
le Daily Telegraph en particulier.
On peut lire dans ce dernier jour.
nal : « Il n'existe aucune excust
pour une pareille défaite. » -
Les entretiens
Roosevelt-Churchill
se poursuivent
jour et nuit
BUENOS-AIRES, 23 Juin.
Un communiqué de la Maison
Blanche annonce que les entretiens
Roosevelt-Churchill se poursuivent
jour et nuit en présence des chefs
d état-major des armées britannique
et américaine.
On croit savoir qu'un communiqué
officiel sera publié très prochaine-
ment.
Le général Marshall
chef de l'état-major
américain
commanderait
les forces anglo-saxonnes
STOCKHOLM, 23 Juin.
Dans les milieux bien informés de
la capitale britannique on croit que
l'Un des principaux résultats de l'en-
trevue Roosevelt-Churchill sera la
nomination d'un commandant en
chef des forces anglo-américaines.
On considère comme probable que ce
soit le général Marshall, chef de
l'état-major américain, qui soit dési.
gné à ce poste. Cette nomination se
réduit à la confiance que l'on accor-
de généralement à Marshall pour ses
talents d'organisateur.
Ce serait sur la demande même de
Roosevelt que ce haut commande-
ment serait confié à un général amé-
ricain.
Toujours le second front
STOCKHOLM, 23 Juin.
Lord Beaverbrook a prononcé fc
Birmingham un discours dans lequel
il demande l'application rapide det
décisions anglo-soviéto-américaines
dont la création du second front.
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