Presse et revues
8 pages
Titre : Paris-midi : seul journal quotidien paraissant à midi / dir. Maurice de Waleffe
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1942-04-16
Contributeur : De Waleffe, Maurice (1874-1946). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32832672n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 16 avril 1942 16 avril 1942
Description : 1942/04/16 (A32,N5036). 1942/04/16 (A32,N5036).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4735885q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-229
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/02/2018
Paris-Midi
DERNIÈRE
ÉDITION
3V ANNEE. — N° 5036 JEUDI 16 AVRIL 1942 S1- me l'il'I.: .du LouVl"(\, l-arb
LE NUMERO s UN FRANC, — Abonnem.: 1 mois, 24 Er.: 3 mois, 70 fr.; 6 mois, 130 fr.j 1 an. 250 fr. ,c.u. Paris 2685-79)
Nos PRONOSTICS
MAISONS POUR- LAFFITTE
*( -D*
L'article de H. -R. LEHCRMANB
*0*
SAVOIR VIVRE -
8
P
A
G
E
S
LA LIGNE DROITE...
ENFIN!
N'en déplaise à certains
contempteurs quinteux, la presse
parisienne donne assez souvent
des sages conseils puisque, après
des atermoiements préjudiciables
à la nation, on est obligé de les
suivre !
Dès l'ouverture du procès de
Riom on avait dit, ici et ailleurs,
que la question était, mal posée et
qu'il était matérîelïeinent, juridi-
quen-ient ■ et psychologiquement
impossible de séparer les respon-
sabÎlÏt6s de la défaite de celles de
jt» g-uerre. Une Io[ — enfin ! —
vient d'en décider ainsi.
- « l,a Çour, dit le décret signé
par le Maréchal» complétera son
information, à l'effet de recher-
cher et de juger toutes les res-
ponsabilités, queUes qa'eHes soielit,
encourues par des personnes dans
les actes qui ont favorisé le passa-
ge de l'Î't,-at de paix à l'état de
guerre et dans ceux qui ont a.g-
gravé les conséquences de la
situation ainsi créée. »
'Voilà qui Paisse présager de nou-
velles inculpations... Mais voilà
aussi qui aggrave ies charges pe-
sant sur les accusés d'aujourd'hui.
Plusieurs fois. Dn!.a.dier a favo-
risé ^ la guerre. .Le 3 septembre
1339, en supprimant du communi-
qui, publié à l'Issue du conseil des
ministres l'acceptation du princi-
pe de l'offre de la conférence pro-
posée Par Mussolini.- Le 6 octobre
1939,. en rejetant les propositions
de ^paix faites par le Fuehrer du
lieicfc sans même avoir consulté
le conseil suprême de la g'uerre.
A la lumière de la nouvelle ins-
truction, cet exemple prend une
portée saislssante. II en existe
d.'autres. Le procès de Biom va
singulièrement se transformer.
Enfin !...
Jean-Pierre MAXENCE.
La nouvelle
faculté
de médecine
vu être décapitée
ELLE DOMINE EN EFFET
DE FAÇON REGRETTABLE
LE QUARTIER SAINT-GERMAIN
Il y a quelques années, à la suite
d'interminables conversations aux-
quelles avaient prie part hommes
de science, fonctionnaires et urba-
nistes, on décidait de construire, \
l'angle de la rue Jacob et de la
rue des Sainta-Pères, une faculté
de médecine toute neuve, munie des
dernières acquisitions du progrès,
bref, un édifice bie.n. digne de con-
tenter les professeurs et les cara-
bins les plue exigeants.
1942... Au sein du vieux quartier
où artistes et intellectuels aiment
à se réunir, une construction de
béton inachevée, laide, domine de
façon regrettable l'harmonieux en-
semble des toits du quartier Saint-
Germain qui se détachent en douce
grisaille sur le ciel. De la Seine,
comme de plusieurs points de la
capitale, cette tache n'échappe guè-
re aux yeux...
Mais voici du nouveau. Des urba-
nistes prévenus veulent mainte-
nant, dit-on, s'efforcer de réduire
à sa plus simple expression cette
ignoble verrue.
Charles DAUZATS.
LES ANGLAIS FORTIFIENT
MADRAS ET CALCUTTA
La population civile est évacuée en masse
BERLIN, 16 Avril.
Selon les informations qui parviennent d'Extrême-Orient, les An-
glais ont apparemment l'intention de fortifier Calcutta et Madras
pour résister à l'avance japonaise. De Calcutta, déjà 750.000 habi-
tant!! ont été évacués et 350.000 autres doivent l'être ces fours-ci.
De Madras, 138.000 habitants sont déjà évacués et un autre contin-
gent de 170.000 doit également
être transporté vers l'intérieur du
territoire. Selon un message ve-
i10nt de Bangkok, le général
Wavell a ordonné la réquisition de
fous les moyens de transport dans
ces parties de l'Inde,.
Deux mois et demi
de vacances scolaires
Un décret paru à l'Officiel dé-
cide _ que des dispositions seront
prises, dans tous les enseigne-
ments, sauf l'enseignement sïtl)é-
rieur, pour le rétablissement des
grandes vacances pendant la
période du 14 juillet au 11, oc-
tobre.
G— l'owr
les abonnés
—au gal-W -
Une visite
an "marché noir"
de l'indulgence 1
(Lire l'article en 5" pag4..)
LES BOLCHEVIKS
ont perdu
EN UN MOIS
1.142 avions
(Photo Safara.)
Sur le front est, et plus particulièrement dans le bass'n du Donetz, le dégel transforme les rues
des villes en véritables cours d'eau. Voici un soldat allemand récriant le trafic à. un carrefour inondé.
BERLIN, 16 Avril.
LES MILIEUX MILITAI-
RES ALLEMANDS ANNON-
CENT QUE, DU 15 MARS AU
14 AVRIL, LES BOLCHEVIKS
ONT PERDU 1.142 APPAREILS
ET LES BRITANNIQUES 350.
DANS LA PERIODE D U
1er JANVIER AU 13 AVRIL,
2.451 CHARS RUSSES ONT
ETE DETRUITS PAR LA
DEFENSE ANTICHARS AL-
LEMANDE ET PAR LA
LUFTWAFFE, OU CAPTURES.
LA NUIT PROCHAINE
camoufles vos lumières
de 21 h. 11 à 6 h. 29
Des cigarettes de luxe.. Non, mieux que de luxe 1 Les cigarettes
offertes par le maréchal Pétain. A la marque du Maréchal, la fran-
cisque, elles sont réservées aux prisonniers français en Allemagne,
comme aussi aux habitués des soupes populaires parisiennes ou des
villes du Nord. Les blessés et les malades de nos hôpitaux militaires
en reçoivent aussi des moins de Mme Donzelot et de Maryse Bastié,
* l'aviatrice. (Photo Paris-Midi.)
MÉRIDIEN DE PARIS
Un rude bonhomme
«TIENT de mourir en Norvège BiÕrn
BiÕrnson, le fils aîné de Bjorst-
jerne BjÕrnson. Comment ne pas
penser à son père, ce rude bonhomme
qui écrivait ses pièces et ses romans
il y a quelque cinquante ans 7
BjÕrnstjerna Biornson, c est très fa-
cile à prononcer quand on sait qu'il
faut dire : Biœrnscheurné Bioernson,
Quand quelques-unes de ses oeuvres
furent traduites en français, Son Epais-
seur Sarcey régnait, qui écrivait après
« Hedda Gabier » : « J'espère qu'Ibsen
est liquidé cette fois ». BiÕrnson le
père ne fut pas mieux compris.
C'est que l'air pur du Nordland con-
venait mal aux petits poumons de nos
boulevardiers. « Leonarda » s'achève sur
celte phrase : « Voilà le temps des
grands sentiments revenu ». Nos pères
n'aimaient pas les grands sentiments.
Mais nos fils feraient bien de lire
Biornson.
Ils comprendraient que ce grand Nor-
dique, qui pouvait parler de la dignité
et du sérieux de sa vie, ait pensé
qu'une certaine littérature française
avait « empesté !'j.!n!ver! ».
Ils ne riraient peut-être pas devant
« Un Gant », qui réclame de l'homme
la même pureté morale que de la fem-
me et qui veut que le jeune homme
arrive vierge au mariage.
Ils trouveraient ces phrases : « Ce
n'est pas la foi mais la façon dont on
vit qui conduit à l'union avec Dieu ».
Ou : « Les paroles du monde les plus
[ liches de sens sont : ma fiancée, 8M
femme, ma mère, mon enfant ».
La lecture d' « Au delà
des forces », d' « Un
Gant », de « Leonarda »,
de « Magnhild » n'a peut-
être pas transformé beau-
coup de Français. J'en sais
qu'elle a bouleversés.
FERNAND DIVOIRE.
DERNIÈRE MINUTE
De WASHINGTON :
Le département de la Marine
annonce la perte de deux car-
gos américains to-pillés au large
ds côtes de l'Atlantique.
De CHANGHAI :
Les opérations dans le nord
de la Birmanie prennent une
tournure périlleuse pour les trou-
pes anglaises qui ont de gran-
des difficultés à maintenir leur
liaison avec les forces armées
chinoises qui se replient devant
la pression japonaise.
L'artillerie lourde allemande
bombarde à Leningrad
des installations militaires
DERNIÈRE
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Nos PRONOSTICS
MAISONS POUR- LAFFITTE
*( -D*
L'article de H. -R. LEHCRMANB
*0*
SAVOIR VIVRE -
8
P
A
G
E
S
LA LIGNE DROITE...
ENFIN!
N'en déplaise à certains
contempteurs quinteux, la presse
parisienne donne assez souvent
des sages conseils puisque, après
des atermoiements préjudiciables
à la nation, on est obligé de les
suivre !
Dès l'ouverture du procès de
Riom on avait dit, ici et ailleurs,
que la question était, mal posée et
qu'il était matérîelïeinent, juridi-
quen-ient ■ et psychologiquement
impossible de séparer les respon-
sabÎlÏt6s de la défaite de celles de
jt» g-uerre. Une Io[ — enfin ! —
vient d'en décider ainsi.
- « l,a Çour, dit le décret signé
par le Maréchal» complétera son
information, à l'effet de recher-
cher et de juger toutes les res-
ponsabilités, queUes qa'eHes soielit,
encourues par des personnes dans
les actes qui ont favorisé le passa-
ge de l'Î't,-at de paix à l'état de
guerre et dans ceux qui ont a.g-
gravé les conséquences de la
situation ainsi créée. »
'Voilà qui Paisse présager de nou-
velles inculpations... Mais voilà
aussi qui aggrave ies charges pe-
sant sur les accusés d'aujourd'hui.
Plusieurs fois. Dn!.a.dier a favo-
risé ^ la guerre. .Le 3 septembre
1339, en supprimant du communi-
qui, publié à l'Issue du conseil des
ministres l'acceptation du princi-
pe de l'offre de la conférence pro-
posée Par Mussolini.- Le 6 octobre
1939,. en rejetant les propositions
de ^paix faites par le Fuehrer du
lieicfc sans même avoir consulté
le conseil suprême de la g'uerre.
A la lumière de la nouvelle ins-
truction, cet exemple prend une
portée saislssante. II en existe
d.'autres. Le procès de Biom va
singulièrement se transformer.
Enfin !...
Jean-Pierre MAXENCE.
La nouvelle
faculté
de médecine
vu être décapitée
ELLE DOMINE EN EFFET
DE FAÇON REGRETTABLE
LE QUARTIER SAINT-GERMAIN
Il y a quelques années, à la suite
d'interminables conversations aux-
quelles avaient prie part hommes
de science, fonctionnaires et urba-
nistes, on décidait de construire, \
l'angle de la rue Jacob et de la
rue des Sainta-Pères, une faculté
de médecine toute neuve, munie des
dernières acquisitions du progrès,
bref, un édifice bie.n. digne de con-
tenter les professeurs et les cara-
bins les plue exigeants.
1942... Au sein du vieux quartier
où artistes et intellectuels aiment
à se réunir, une construction de
béton inachevée, laide, domine de
façon regrettable l'harmonieux en-
semble des toits du quartier Saint-
Germain qui se détachent en douce
grisaille sur le ciel. De la Seine,
comme de plusieurs points de la
capitale, cette tache n'échappe guè-
re aux yeux...
Mais voici du nouveau. Des urba-
nistes prévenus veulent mainte-
nant, dit-on, s'efforcer de réduire
à sa plus simple expression cette
ignoble verrue.
Charles DAUZATS.
LES ANGLAIS FORTIFIENT
MADRAS ET CALCUTTA
La population civile est évacuée en masse
BERLIN, 16 Avril.
Selon les informations qui parviennent d'Extrême-Orient, les An-
glais ont apparemment l'intention de fortifier Calcutta et Madras
pour résister à l'avance japonaise. De Calcutta, déjà 750.000 habi-
tant!! ont été évacués et 350.000 autres doivent l'être ces fours-ci.
De Madras, 138.000 habitants sont déjà évacués et un autre contin-
gent de 170.000 doit également
être transporté vers l'intérieur du
territoire. Selon un message ve-
i10nt de Bangkok, le général
Wavell a ordonné la réquisition de
fous les moyens de transport dans
ces parties de l'Inde,.
Deux mois et demi
de vacances scolaires
Un décret paru à l'Officiel dé-
cide _ que des dispositions seront
prises, dans tous les enseigne-
ments, sauf l'enseignement sïtl)é-
rieur, pour le rétablissement des
grandes vacances pendant la
période du 14 juillet au 11, oc-
tobre.
G— l'owr
les abonnés
—au gal-W -
Une visite
an "marché noir"
de l'indulgence 1
(Lire l'article en 5" pag4..)
LES BOLCHEVIKS
ont perdu
EN UN MOIS
1.142 avions
(Photo Safara.)
Sur le front est, et plus particulièrement dans le bass'n du Donetz, le dégel transforme les rues
des villes en véritables cours d'eau. Voici un soldat allemand récriant le trafic à. un carrefour inondé.
BERLIN, 16 Avril.
LES MILIEUX MILITAI-
RES ALLEMANDS ANNON-
CENT QUE, DU 15 MARS AU
14 AVRIL, LES BOLCHEVIKS
ONT PERDU 1.142 APPAREILS
ET LES BRITANNIQUES 350.
DANS LA PERIODE D U
1er JANVIER AU 13 AVRIL,
2.451 CHARS RUSSES ONT
ETE DETRUITS PAR LA
DEFENSE ANTICHARS AL-
LEMANDE ET PAR LA
LUFTWAFFE, OU CAPTURES.
LA NUIT PROCHAINE
camoufles vos lumières
de 21 h. 11 à 6 h. 29
Des cigarettes de luxe.. Non, mieux que de luxe 1 Les cigarettes
offertes par le maréchal Pétain. A la marque du Maréchal, la fran-
cisque, elles sont réservées aux prisonniers français en Allemagne,
comme aussi aux habitués des soupes populaires parisiennes ou des
villes du Nord. Les blessés et les malades de nos hôpitaux militaires
en reçoivent aussi des moins de Mme Donzelot et de Maryse Bastié,
* l'aviatrice. (Photo Paris-Midi.)
MÉRIDIEN DE PARIS
Un rude bonhomme
«TIENT de mourir en Norvège BiÕrn
BiÕrnson, le fils aîné de Bjorst-
jerne BjÕrnson. Comment ne pas
penser à son père, ce rude bonhomme
qui écrivait ses pièces et ses romans
il y a quelque cinquante ans 7
BjÕrnstjerna Biornson, c est très fa-
cile à prononcer quand on sait qu'il
faut dire : Biœrnscheurné Bioernson,
Quand quelques-unes de ses oeuvres
furent traduites en français, Son Epais-
seur Sarcey régnait, qui écrivait après
« Hedda Gabier » : « J'espère qu'Ibsen
est liquidé cette fois ». BiÕrnson le
père ne fut pas mieux compris.
C'est que l'air pur du Nordland con-
venait mal aux petits poumons de nos
boulevardiers. « Leonarda » s'achève sur
celte phrase : « Voilà le temps des
grands sentiments revenu ». Nos pères
n'aimaient pas les grands sentiments.
Mais nos fils feraient bien de lire
Biornson.
Ils comprendraient que ce grand Nor-
dique, qui pouvait parler de la dignité
et du sérieux de sa vie, ait pensé
qu'une certaine littérature française
avait « empesté !'j.!n!ver! ».
Ils ne riraient peut-être pas devant
« Un Gant », qui réclame de l'homme
la même pureté morale que de la fem-
me et qui veut que le jeune homme
arrive vierge au mariage.
Ils trouveraient ces phrases : « Ce
n'est pas la foi mais la façon dont on
vit qui conduit à l'union avec Dieu ».
Ou : « Les paroles du monde les plus
[ liches de sens sont : ma fiancée, 8M
femme, ma mère, mon enfant ».
La lecture d' « Au delà
des forces », d' « Un
Gant », de « Leonarda »,
de « Magnhild » n'a peut-
être pas transformé beau-
coup de Français. J'en sais
qu'elle a bouleversés.
FERNAND DIVOIRE.
DERNIÈRE MINUTE
De WASHINGTON :
Le département de la Marine
annonce la perte de deux car-
gos américains to-pillés au large
ds côtes de l'Atlantique.
De CHANGHAI :
Les opérations dans le nord
de la Birmanie prennent une
tournure périlleuse pour les trou-
pes anglaises qui ont de gran-
des difficultés à maintenir leur
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