Titre : Paris-midi : seul journal quotidien paraissant à midi / dir. Maurice de Waleffe
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-04-14
Contributeur : De Waleffe, Maurice (1874-1946). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32832672n
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 14 avril 1929 14 avril 1929
Description : 1929/04/14 (A19,N1338). 1929/04/14 (A19,N1338).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4731256p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-229
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/12/2017
Paris-Midi
9
95 cent. DIMANCHE 14 AVRIL 1929 - -r. -
25, rue Royale (se). - Adresse télégraphique: Parimidi 1ge ANNEE (Nouvelle série) M' 1.338 f Téléph. Anjou 03-80 03-81 03-82. Minuit à midi : Trud. 81-21
Voir en page 4 :
LE DIMANCHE
SPORTIF ,
DEVANT LES URNES NARBONNAISES
CE CLAIR MATIN DU LANGUEDOC
peut-il être l'aube du grand soir ?
En tous cas, M. Blum peut nous mener loin
s'il ne met plus d'eau dans son vin
(De notre envoyé spécial)
Narbonne, 14 Avril.
Le clair soleil qui s'est levé cc mi)-
tin sur l'heureuse cité-narbonnaise
serait-il l'aube du grand soir ? On
ne le croirait pas à entendre chanter
les cloches mêlées du vieux beffroi,
du palais archiépiscopal qu'occupe
la municipalité socialiste et du don-
jon de. la cathédrale carillonnant la
grand'messe.
Ces deux tours..guerrieres percées
de meurtrières et garnies de cré-
neaux ne sonnent plus l'antique toc-
sin d'alarme et la patine de longs
siècles de lumière commune, la so-
norité de la même atmosphère pai-
sible les harmonisent. ' ..*jm *
Par la fenêtre ouverte de notre
Léon Blum devant les murs
de Narbonne
■ (Vu par Pavil.)
hôtel où le grand- état-major socia-
liste dort encore, s'étant couché fort
tard après l'ultime tournée de vin
rouge, — le blanc est laissé aux réac-
tionnaires, — pénètre en même
temps que la musique dominicale des
clochers, les éclats rieurs des groupes
d'excursionnistes en route matinale
vers les oasis d'arbres éparpillas
dans le vignoble immense. Des équi-
pes en béret basque charriant dans
,.-,-des brouettes fleuries des boules
* clouées dés quilles et des balles pour
■' la pelote passent également sur la
route nationale. Tous ces braves
gens « courent s'abstenir », suivant
un mot célèbre. Est-ce à dire qu'ils
ont raison?
Ils étaient déjà couchés sans dou-
te hier soir lorsque, descendus des
villages où la foire socialiste avait
battu son plein toute la semaine, à
la ville restée jusque là assez indif-
férente, les accents de VInternatio-
nale, soulignés de pétards, avaient
rempli Narbonne de rumeurs d'é-
meute, tandis que, sous les lueurs de
fusées fournies peut-être sur le
stock municipal du 14 juillet, le ro-
mantique Palais communal prenait
l'allure fauve d'un palais florentin
rougi du sang des Gibelins.
Il est vrai qu'une fois la crise
passée les chanteurs et artificiers
s'étaient répandus dans les bars où
les buveurs de rouge et les buveurs
de blanc avaient fraternisé dans un
même amour de leurs vignes nourri-
cières et de leur petite patrie privi-
légiée.
, Mais s'il apparaît qu'ici les dosa-
ges politiques se font comme ceux
du vin avec du rouge, du bianc et
de l'eau, ce dernier élément repré-
sentant les abstentionnistes, s'il est
établi qu'au scrutin final les élec-
teurs se partageront en trois grou-
pes, la droite réunissant modérés et
radicaux pâles de la nuance sarrau-
tiste, la gauche bloquant les radi-
caux colorés de la nuance daladié-
riste avec les socialistes et les com-
munistes, et le reste formant la
trop considérable masse inerte des
abstentions, il n'est pas moins vrai
que le résultat, s'il se traduit par
l'élection de jI. Blum, sera de por-
Quelques électeurs qui en boivent...
tée considérable pour le Midi com-
me pour toute la France et qu'il
vaut bien dans ces conditions le sa-
crifice d'une excursion dominicale
d'une partie de pelote ou de boules,
sous les premiers ombrages verts.
^ Car le fait que nous soulignions
hier des préoccupations uniquement
viticoles de cette région n'enlève
rien à l'importance de la véritable
croisade rouge que constitue la cam-
pagne électorale de M. Blum.
1 Croisade qui a choisi comme point
de départ et de ralllçment cette ré-
gion stratégique du Midi viticole où
le socialisme dispose de ses meil!eurs
chefs depuis le populaire Barthe,
généralissime - des vignerons, jus-
qu'aux Brackc, Vincent Auriol et
Paul-Boncour, tous mobilisés pour le
■ succès de la vaste entreprise.
! Et le terrain n'est pas bien choisi
1 seulement parce qu'on y trouve
l'élite de l'état-major S.F.I.O. Il
l'est aussi parce que Narbonne, en-
clave socialiste, en plein fief radical
des Sarraut, deviendra effctivement
une « Mecque rouge » lorsqu'elle
aura pour élu le « pape » du
marxisme en France.
Ce sera alors le pistolet chargé sur
le cœur du vieux radicalisme méri-
dional et il suffira, de faire la jonc-*
tion avec le centre, le nord et le sud-
est, où l'emprise socialiste s'exerce
âtjà fortement; pour réaliser cette
« tenaille » dont un orateur paysan
parlait hier dans un meeting de vi-
gnes en brandissant devant Léon
Blum ravi un sécateur symbolique.
Et qu'on ne croie pas que l'in-
vestiture de principe donnée par le
parti _ radical au candidat de MM.
Maurice et Albert Sarraut contre M.
Léon Bl um soit un sujet de guerre
si sérieux entre la rue de Valois et
le socialisme français. Car M. Gour-
gon, concurrent radical de M. BI mu,
n'a été soutenu qu'en apparence par
son parti. En fait, on le laisse se bat-
tre seul, ce qui justifie l'épithète de
« sacrifié » qui lui est décernée par
ses contradicteurs dans toutes les
réunions publiques.
- Bien plus, nous tenons de source
sûre qu'au dernier moment, M.
Pfeiffer, secrétaire du parti, qui
voulait venir à Narbonne figurer le ;
radicalisme officiel, en a été instam- 1
ment dissuadé par MM. Daladier et c
Matvy. c
Marcel Lucain.
L'ENVERS DU DECOR
(Photo Paris-Midi.)
Entre deux tournois au grand palais, le
très moderne valet d'armes en casquette,
vérifie les armures des chevaliers qui
vont encore rompre moult lances en
mémoire de Jeanne d'Arc. ■
..
DE MIDI
A MIDI
LANREZAC
On inaugure aujourd'hui à Guise le
monument à la mémoire du général
Lanrezae. Réparation tardive envers un
noble soldat. Quelle destinée mélanco-
lique que celle du chef qui nous donna
la première victoire de la guerre ! Il
passait en 1914 pour l'un de nos plus
grands stratèges et l'un des plus intelli-
gents. Il remporta, au cours de la re-
traite de Charlcroi, le beau succès de
Guise, qui permit au gros des forces
britanniques et françaises de reculer,
sans être entamées, jusqu'à la Marne-
Quinze jours après, il était sévèrement
limogé pour des raisons encore mysté-
rieuses; il s'effaça dans l'ombre, sans
une plainte, sans colère .
1
Une légende veut qu'il ait accepté
avec résignation cette injuste disgrâce
parce qu'il avait vu le champ de ba-
taille de près et que l'aspect des morts
et des mourants l'avait profondément
remué : la guerre lui était apparue là,
dans sa stupide horreur, et il ne s'était
pas senti assez fort pour servir la Di-
vinité sanglante.
Légende sans doute, mais où il y a
sûrement quelque vérité, où l'on peut
trouver comme un symbole. Il est beau
qu'Alexandre s'émeuve devant le prix
de ses victoires ; Achille pleurant sur
le cadavre de Patrocle est plus grand
que lorsqu'il traîne autour des murs de
Troie le cadavre d'Hector.
J admire les capitaines intrépides qui
marchent vers la Gloire sans tourner la
tête, mais j'aime qu'un général fran-
çais ait versé de vraies larmes devant
un soldat mort.
Pierre Audiat.
BERLIN REJETTE LE MÉMORANDUM DES ALLIÉS et annonce la rupture de la Conférence des Experts
A moins que les créanciers du Reich
ne consentent encore un rabais de 30 à 35 %
LA PRESSE NATIONALISTE EST PARTICULIÈREMENT DÉCHAÎNÉE
(De notre correspondant particulier.)
Berlin, 14 Avril.
(Par téléphone.)
« L'incurable folie des milliards.
On nous demande 120 milliards sans
tenir compte de nos capacités. » —
(Le Tag, pangermaniste).
« Le masque est tombé. Le mémo-
randum écrasant des Alliés. Sous le
signe de Versailles ». — (Deutsche
Tagts Zeitmig, :-e-ofiserva-t-e&-r«agi^î
rienne).
« Paris menace notre change ».
— (Deutsche Zcitnng, pangermanis-
te).
« La conférence va-t-elle échouer?
Les revendications fantaisistes des
Alliés ». — (Gcrmania, catholique).
« Des milliards à payer pendant
58 ans. La politique de pillage des
Alliés ». — (Lokal Anzeiger, pan-
germaniste).
« Des revendications impossi-
bles ». — (Glizette de Voss, déffiD-
crate).
« Les revendications exagérées
des créanciers. ■ Aucune possibilité
d'accord ». — (Be)-liiici-. Tageblatt,
démocrate).
pour la coiifé
rence des tribu-ts »f^"ftxazi'eUe géné-
rale d'Allemagne,' nationaliste).
« Les revendications des Alliés
plus terribles que tout ce que l'on
s'était imaginé ». — (Vorwaerts, so-
cialiste)...
Tels sont les titres des manchettes
dont s'orne ce matin la presse berli-
noise, quelle que soit sa nuance poli-
tique. -
Le mémorandum allié a produit à
Berlin une impression réellement
annihilante. Les commentaires des
journaux sont unanimes.
Tous annoncent que l'Allemagne,
le peuple allemand et la délégation
germanique à Paris rejettent les re-
vendications des créanciers du
Reich, comme exagérées, inaccepta-
bles, indiscutables et irréalisables.
Le langage que tiendra demain
matin, à Il heures, quand il pren-
dra la parole devant l'assemblée
plénière de la conférence, le Dr
Schacht sera aussi net que possible
et ne laissera aucune place à aucune
équivoque ou aucun faux-fuyant.
DEUX CAPITALES, LONDRES ET MADRID,
NOUS ONT ADRESSE LEURS MEILLEURS JOUEURS
Et Paris leur oppose cet après-midi ses rugbymen et ses soccers les plus réputés
j Deux capitales L1e pays voisins et
amis, Londres et Madrid, nous ont
adressé comme un cadeau printanier ce
qu'ils ont de meilleur en rugbymen et
en soeccrs, deux belles équipes représen-
tatives parées toutes deux des belles
qualités de leur race. Et Paris, en ac-
cueillant amicalement ses hôtes va subir
un double assaut à Colombes et au Pare
des Princes, des mains et des.... pieds
d'adversaires de grande valeur, plus dé1
sireux de vaincre que de découvrir Mont-
martre. L'équipe de rugby de Londres
'se présente sous les apparences d'une ,
personne solide, et fort bien disposée.
La victoire du quinze de la Hose. il y a
quinze jours l'a mis en apjx'tit et elle
espère bien accomplir le. môme geste
vainqueur. Elle présente deux de ses
étoiles des saisons dernières, deux an-
cÍens capitaines de l'équipe d'Aiigle-
terre, le président Wakefield le meilleur
avant européen de l'après-guerre et - le
puissant Cove-Smith, le demi d'ouver-
ture Spong, principal artisan de notre
dernière défaite, et tout un lot de jeu-
nes... Paris riposte par la puissance de
ses « tanks » Majérus, Herzovitch,
Couture, par les envolées de ses « avants
sprinters » G crimes et Maugaill, par la
rouerie de ses deux demis, et par les
Fusibilités assez mystérieuses de ses
trois-quarts.
Et. aux portes d'Auteuil les footba.I-
lers de l'Espagne Centrale vont démon-
trer en face des nôtres leurs progrès ac-
compli.", progrès qui en oiit, placé cette
année au tout premier rang des joueurs
de leur pays. Nous connaissions déjà le
football du Guipezeo, celui de Catalo-
gne, voici le football madrilène, alerte,
précis, scientifique, mais toujours fleuri
de flamme. Paris lui répondra par le
coup d'œil et le service de Pinel, les
passes et les percées de Fenamore et de
Del'four,. les S'prints: de . Langillier et
Gomdon. La science de Hug-ues. anime-
ra la bataille, et parmi les-défenseurs,
les madrilènes retrouveront un de leurs
adversaires d'autrefois, le franco-espa-
gnol Anatol.
Et le soir on célébrera les amitiés
franco-britanniques et franco-espagnoles
et cette fois les adversaires se sépare-
ront sans haine. Les matches internatio-
naux intei'villes ont toujours été conçus
et joués en effet, dans le meilleur esprit
de Locarno.
Gaston Bénac.
LA VIE DES FEMMES DE MUSIC-HALL
Chairs nues, âmes voilées...
VII. — Anny Hall
Pan pa ta pan, pa ta pan, chow,
eliow, pan paLl, panpanpan, pon-pan-
pan, chow, ebow, pan-pan ! Pan-pa-ta-
pan ! Pan pan !
— Stop !
— Hello, girls !
— Aya, aya, aya, whirl !
C'est la locomotive, Côte-d'Azur ra-
pide. The train, el tren, der zug. Seize
gosses de quinze à vingt ans, qui font
la biejie, les roues, le sifflet, et l'élan
rythmique du train, avec leurs bras,
leurs jambes et leurs bouches. Et e'et
tout à fait ça. On voit la Pacific dé-
marrer, s'élancer, manger du rail, fon-
eer à cent à l'heure dans la vallée du
Rhône, pour stopper, dans la -sueur
Captain Anny Hall
chaude de la vapeur, en pleine Prome-
nade des Anglais.
. Elles ont paru dix fois en scène, dans
une soirée, et changé dix fois de costu-
me, de pas et d'aiiure. Pas de sourire:
toujours le même, large ouvert sur les
dents, et le même vertige. On ne distin-
g-ue pas Trixie Carkc do Connie Lockett,
ni Lola Davios de Gladys L'.oyd. Sadie
Terry est pareille à lïilda Castor et
Géraldy Murphy est semblable à Philis
Turi)bull. ; .
Les girls ! Anny Hall, brune comme
la nuit, haute comme troi.s pommes,
une fossette dans la joue, née à Liver-
pool et capitaine de la troupe, est là,
au garde-a-vous, casque en tête, sou-
riante et délibérée. »
(Reproduction interdite pour tous pays,
y compris la Suôde et la Norvège. Copy- -
iriglet by Emmanuel Bourcier 1959.)
| Les girls ! C'est elle. La seule à qui
l'on puisse par!pr. Les autres, dans leur
loge, vous fermant la porte au nez. Des
hommes ? Shoki'ng ! Vlan !
— Des demi-vierges ! disent les ca-
marades. •
Demi est de trop, sauf pour l'âme.
Dame, n'est-ce pas. on voit tout de mê-
me les yeux des hommes, les corps nus
et les conciliabules, parfois, dans les
coins. On a des oreilles aussi.
— Trois frères, dit le eaptain, em-
ployés de bureau, deux sœurs, un père
décorateur.
Une famille anglaise, sachant bien
que les filles engagées, contrat signé, se-
l'ont en pensionnat strict, tous besoins
assures, chaussures, chapooux, friandi-
ses même, respectabilité en sus, par
leurs managers, qui ne les laisseront
ni se disperser ni se distraira. Quelque-
fois une se laisse enlever. C'est rare.
On désapprouve. On la raye des cadres,
on l'oublie. Ça n'arrivera pas à Anny.
Cinq ans .d'école, ' puis la tournée :
Allemagne, Hollande et Paris.
— Pour la première fois. Je voudrais
voir les apaches !
— Les apaches 1 Où avez-vous enten-
du parler de ça ? ..
— Je les ai vus dans les films.
Paris, voilà ce que c'est pour cette
girl : des apaches de cinéma !
-- Et les musées T -
— Jamais été.
— Et les magasins ?
— Oui, une fois.
Chez elles !
Elles y : vont trois ou Quatre ensem-
hIe. Autrement, elles vivent dans un
grand appartement, s'exercent, man-
gent, se rassemblent, partent en ranZs,
dansent, lèvent la jambe, font les chiens
■savants, les matelots, les parapluies, les
soldats et la locomotive, d'un train d'en-
fer. Un seul geste, une seule masure, la
même cadence. Seize paires de jambes,
seize paires de bras, seize paires d'yeux,
seize paires de lèvres. Autant de ham-
ehes et de tébons. Cinq cents dents sous
les projecteurs. Un, deux, un, deux! Et
le grand écart d'un seul élan. Flae !
— Sans la danse, je mourrais !
Elle rit. • ;-.■■■■'■
— Mais je veux être une grande ar-
tiste. ' . :
Elle rit : soixante-quinze centimètres
de la nuque aux fesses. EL les camara-
des de Manchester n'ont qu'à bien se te-
nir. Trie] conne :
— En bas !, .
Elles se précipitent. Une. avalanche
[qui emporte tout. traverse en trombe
les coulisses et se heurte aux rideaux.
— Stop !
Elles piétinent déjà.. l'orchestre dans
les oreiiïes. et prennent le rythme. D'un
vif coup d'œiJ de diamant noir, Anny
Hall groupe sa troupe :
'
— Girls !
A la baguette. One, two, three !
— For ever !
Et ça bondit sur scène. Pan, pataa
pan, pan, pan ! Un, deux, un deux \
F;ac, flac, flic ! Claques sur les cuisses
nues, le caleçon en avant, et. trente-deux
pieds qu.i martèlent -le proscenium. De-
mi-tour ! Autant ! Va, vient, halte !
Les girls
Go ! Coup de cymbales. Et la chaîne
défonce le décor.
— Est-ce que vous vous marierez,
AIn ny ?
— Peut-être : si je trouve un homme
exact.
Elle a dit ça, en allemand.
— En Allemngnc, j'allais dans les
magasins et ';)e demandais le nom des
objets. C'est comme ça que j'ai appris.
Elle rit. :
— C'est comme ça que vous apprenez
le français ?
— Le français ? No !
Le français ? Pourquoi faire ? L'an-
glais suffit : ça mène partout.
— Je voudrais bien aller en Améri-
que ! i
Emmanuel Bourcier.
MYRON HERRICK
rejoint
sa dernière demeure...
Tandis que le « Tourville »
continue sa croisière
Ainsi que Paris-Midi l'a annoncé hier
li T ourvil'c ramenant en Amérique le
corps de M. -Il!,/?-o)z T. Herrick était
attendu Glt quai de la ligne de France,
à 11 heures. Il accosta dix minutes seu-
lement après l'heure prévue.
New-York, 14 Avril.
Lorsque, escorté des croiseurs légers
américains Cincinnati et Marblchead, le
Tourville accosta à quai, 011 put voir
sur le pont du navire de guerre, sous
la tourelle, la bière , drapée d'un dra-
peau américain, autour de laquelle des
marins français montaient une garde
¿',honn(ur. Les insignes de grand'eroix
de la Légion d'honneur étaient placés
sur le ccrcu<-i!.
Tandis que huit officiers français sor-
taient le coffre funèbre, la musique du
Tourville joua-it l'hymne américain, au-
quel la musique de l'armée américaine
répondit par l'exécution de la Mar-
seillaise.
L:: corps fut alors placé sur un cais-
son, tiré par six chevaux noirs. Le cor-
toge .suivit la cinquième avenue pour se
rendre à la gare centrale. Cent mille
personnes environ se pressaient dans les
rues, observant un silence absolu au
passage du cortège. En tête venait un
régiment de la police montée, suivi de
la musique de la police, qui jouait la
Marche funèbre de Chopin et le Omvard
Christian SOldiers, et de 500 fantassins
dont les baïonnettes nues brillaient sous
le ciel gris ; ensuite défilèrent la musi-
que de la marine, un détachement de
marins français du Tourville et un ba-
taillon de marins américains. Le carosse
funèbre, lourdement drapé, suivait, der-
rière lequel marchaient des officiers
français, dont l'un portait sur un cous-
sin de velours les insignes de grand'
croix de la Légion d'honneur du défunt.
Des automobiles _ portant les officiels
américains fermaient le cortège, qui se
disloqua à la gare où le corps fut dé-
posé dans un wagon d'un train spécial,
qui quitta New-York à 5 h. 30 pour
Cleveland.
Une garde militaire a été placée de-
vant le wagon pour rendre les hon-
neurs.
Le train arrive à Cleveland aujour-
d'hui à 8 h. 30 (13 h. 30 heures fran-
çaise.)
Deux pelotons montés de la garde
nationale de l'Ohîo accompagneront le
cercueil à la cathédrale épiscopale où le
corps sera exposé en public jusqu'à 16
heures. •
Le Tourville quittera New-York de-
main pour Fort-de-France.
UNE FEMME TOMBE
DE SA CHAISE ET SE TUE
Des locataires de l'immeuble 13 Lis,
passage du Mont-Viso, ont découvert,
baignant dans une mare de sang, L..-e
de leurs voisines, Mme Rosalie San-
son, âgée de 60 ans. L'enquête ouverte
par M. RoUée, commissaire de police
du quartier Clignancourt, a bientôt
permis d'établir que la malheureuse
femme était tombée d'une chaise sur
laquelle elle était montée. Elle s'était fait
une grave blessure entraînant la mort.
Néanmoins, le corps a été envoyé à
l'Institut médico-légal.
Le danger
des liaisons rapides
Un Arménien se fait dévaliser
par une jeune femme
Boulevard Roehechouart, M. Germain
Rjasakjan, 32 ons, voyageur de COnl-
merce d'origine arménienne et de pas-
sage à Paris, faisait la connaissance
hier dans^ la soirée d'une jeune femme
qui lui déclara se, prénommer Cécile et
qui l'emmena dans un bar voisin. Après
quelques -instants de conversation, la
jeune Cécile se rendit au lavabo.
Une demi-heure se passa et comme
sa compagne ne revenait pas, M. Rja-
sakjan s'alarma, puis, pris de soupçons,
fit l'inventaire de ses poches. C'est ainsi
qu'il constata la disparition de son por-
tefeuille contenant 2.400 'francs en bil-
lets CH' banque et d'un chèque au por-
teur de 21 livres sterling. Une enquête
est ouverte pour retrouver l'indélicate
compagne.
Une prétendue veuve de guerre
escroque les commerçants
du 17 arrondissement
Des plaintes nombreuses ont été dé-
posées ces jours derniers dans différents
commissariats du XVIe arrondissement
par divers commerçants. Ces plaintes
visent une femme en "deuil, correcte-
ment vêtue, paraissant âgée de 60 ans.
Cette personne, qui possède une facon-
de aisée, parvient généralement à se
lier avec des commerçants riches. FIle
se prétend veuve de guerre et déclare
posséder une créance sur le ministère
des Finances s'ékvant à 90.000 francs
et dont elle ne peut opérer le recouvre-
ment. Elle réussit généralement à se
faire avancer, en offrant sa créance
comme garantie, des sommes allant jus-
qu'à 5.000 francs, puis elle disparaît.
Elle est activement recherchée.
Tchitcherine va quitter
l'Allemagne incessamment
^ Wiesbaden, 14 Avril.
M. Tchitcherine, venant de Berlin, est
arrivé, hier soir, à. Wiesbaden.
On sait que M. Tchitc.herine a pris
officiellement congé de M. Stresemann
et des autorités du Reich et que dès que
sa cure sera terminée, c'est-à-dire dans
quelques jours, il regagnera la Russie.
A PROPOS DU NAUFRAGE
DE L' « AFRIQUE »
Les héritiers des naufragés
n'ont droit à aucune indemnité
Ainsi en décide la Cour
de Cassation
Le 10 janvier 1920, le paquebot Afri-
que, de la compagnie des Chargeurs '
Réunis, quittait le port de Bordeaux
pour la côte Occidentale - d'Afrique.
Deux jours après, il se perdait corps,
et bien entre- les Roches-Bonnes et les
Baleines. Sur 599 passages "et hommes
d'équipages. 43 seulement furent sauvés.
Le capitaine du navire, commandant Le
Du, périt à son poste. •
Le 23 décembre 1925, la Cour d'ap-
pel d'e Rouen déclara le capitaine res-
ponsable de la catastrophe et la com-
pagnie des Chargeurs Réunis civilement..
responsable, mais la compagnie invo-
qua alors l'article 216 du Code de com-
merce qui permet, à l'armateur de s'"af-"
franchir de toute responsabilité en fai-
sant abandon du navire et du fret. - ;
Maisja Cour de Rouen, par un nou- „°
vel arrêt du 12 mai 1926 déclarait i'ar-
ticle 216 du Code de commerce inap-
plicable dans l'hypothèse.
La Chambre -civile de la Cour de:
cassation, présidée par M. Matter, vient
de juger autrement, sa-.n.s casser l'arrêt
de Rouen, et a renvoyé l'affaire pour
nouvel examen devant la Cour de Caen.
LA TOURNEE AERIENNE D'INSPECTION
DU GENERAL DE VERGNETTES AU MAROC
'Ca"aManc.a, 14 Avril. : .
Le général d'e Vergnettes a quitté .
Fez. pour aller inspecter les -esca drines:
de Tadla. 1
DEFAIRE... REFAIRE
(Photo Paris-Midi).
Faire, défaire, 1'cfaire. Tel jemble être
le sort réservé aux travailleurs de la
voirie parisienne. Les voici rue de Ri-
voli en train de rétablir les refuges pour
piétons qui avaient été supprimés à
l'occasion des obsèques du Maréchal
Foch. Faire, défaire, refaire.
Sir Samuel Hoare
arrive ce matin
au Bourget
Il a quitté Karachi le 7 avril
L'avion commercial anglais qui, pilo-
té psr l'aviateur Joues, a quitté Kara-
chi le 7 avril dernier, a survolé Belfort
ce matin à 8 h. 10 et arrivera à l'aéro-
drome du Bourget à 10 heures.
_A bord, se trouve Sir Samuel Hoare,
ministre de l'Air britannique qui, coin-
me on le sait, a tenu à inaugurer lui-
même la nouvelle ligne Londres-Les
Indes.
L'avion transporte, pour son voyage
de reotur, 400 kilos de fret. ;
LE « PARIS »
venant de New-York
est arrivé au Havre
Le Havre, 14 Avril.
Le paquebot français Paris, qui,
alors qu'il se trouvait dans la baie de
New-York, s'échoua, comme nous l'avons
dit en son temp6, sur un banc de vase,
par suite d'une fausse manœuvre du
pilote est arrivé ici, cette nuit, à minuit
45. Les passagers ont commencé à
quitter le navire, ce matin à 7 heures.
Le Paris a. accompli sa traversée
dans des conditions normales.
. Parmi les passagers amenés d'Amé-
rique en France par le transatlantique,
on cite le poète Jo-hn Erskine, auteur de
la joyeux satire Sir Galahad et de La
Vie privée d'Hélène de Troie, et le
maestro Toscanini.
Soixante ingénieurs américains, qui
se rendent en Russie pour étudier les
progrès de l'industrie soviétique. sont
également arrivés par l e Paris. Ils se
rendent à Moscou, via la France.
9
95 cent. DIMANCHE 14 AVRIL 1929 - -r. -
25, rue Royale (se). - Adresse télégraphique: Parimidi 1ge ANNEE (Nouvelle série) M' 1.338 f Téléph. Anjou 03-80 03-81 03-82. Minuit à midi : Trud. 81-21
Voir en page 4 :
LE DIMANCHE
SPORTIF ,
DEVANT LES URNES NARBONNAISES
CE CLAIR MATIN DU LANGUEDOC
peut-il être l'aube du grand soir ?
En tous cas, M. Blum peut nous mener loin
s'il ne met plus d'eau dans son vin
(De notre envoyé spécial)
Narbonne, 14 Avril.
Le clair soleil qui s'est levé cc mi)-
tin sur l'heureuse cité-narbonnaise
serait-il l'aube du grand soir ? On
ne le croirait pas à entendre chanter
les cloches mêlées du vieux beffroi,
du palais archiépiscopal qu'occupe
la municipalité socialiste et du don-
jon de. la cathédrale carillonnant la
grand'messe.
Ces deux tours..guerrieres percées
de meurtrières et garnies de cré-
neaux ne sonnent plus l'antique toc-
sin d'alarme et la patine de longs
siècles de lumière commune, la so-
norité de la même atmosphère pai-
sible les harmonisent. ' ..*jm *
Par la fenêtre ouverte de notre
Léon Blum devant les murs
de Narbonne
■ (Vu par Pavil.)
hôtel où le grand- état-major socia-
liste dort encore, s'étant couché fort
tard après l'ultime tournée de vin
rouge, — le blanc est laissé aux réac-
tionnaires, — pénètre en même
temps que la musique dominicale des
clochers, les éclats rieurs des groupes
d'excursionnistes en route matinale
vers les oasis d'arbres éparpillas
dans le vignoble immense. Des équi-
pes en béret basque charriant dans
,.-,-des brouettes fleuries des boules
* clouées dés quilles et des balles pour
■' la pelote passent également sur la
route nationale. Tous ces braves
gens « courent s'abstenir », suivant
un mot célèbre. Est-ce à dire qu'ils
ont raison?
Ils étaient déjà couchés sans dou-
te hier soir lorsque, descendus des
villages où la foire socialiste avait
battu son plein toute la semaine, à
la ville restée jusque là assez indif-
férente, les accents de VInternatio-
nale, soulignés de pétards, avaient
rempli Narbonne de rumeurs d'é-
meute, tandis que, sous les lueurs de
fusées fournies peut-être sur le
stock municipal du 14 juillet, le ro-
mantique Palais communal prenait
l'allure fauve d'un palais florentin
rougi du sang des Gibelins.
Il est vrai qu'une fois la crise
passée les chanteurs et artificiers
s'étaient répandus dans les bars où
les buveurs de rouge et les buveurs
de blanc avaient fraternisé dans un
même amour de leurs vignes nourri-
cières et de leur petite patrie privi-
légiée.
, Mais s'il apparaît qu'ici les dosa-
ges politiques se font comme ceux
du vin avec du rouge, du bianc et
de l'eau, ce dernier élément repré-
sentant les abstentionnistes, s'il est
établi qu'au scrutin final les élec-
teurs se partageront en trois grou-
pes, la droite réunissant modérés et
radicaux pâles de la nuance sarrau-
tiste, la gauche bloquant les radi-
caux colorés de la nuance daladié-
riste avec les socialistes et les com-
munistes, et le reste formant la
trop considérable masse inerte des
abstentions, il n'est pas moins vrai
que le résultat, s'il se traduit par
l'élection de jI. Blum, sera de por-
Quelques électeurs qui en boivent...
tée considérable pour le Midi com-
me pour toute la France et qu'il
vaut bien dans ces conditions le sa-
crifice d'une excursion dominicale
d'une partie de pelote ou de boules,
sous les premiers ombrages verts.
^ Car le fait que nous soulignions
hier des préoccupations uniquement
viticoles de cette région n'enlève
rien à l'importance de la véritable
croisade rouge que constitue la cam-
pagne électorale de M. Blum.
1 Croisade qui a choisi comme point
de départ et de ralllçment cette ré-
gion stratégique du Midi viticole où
le socialisme dispose de ses meil!eurs
chefs depuis le populaire Barthe,
généralissime - des vignerons, jus-
qu'aux Brackc, Vincent Auriol et
Paul-Boncour, tous mobilisés pour le
■ succès de la vaste entreprise.
! Et le terrain n'est pas bien choisi
1 seulement parce qu'on y trouve
l'élite de l'état-major S.F.I.O. Il
l'est aussi parce que Narbonne, en-
clave socialiste, en plein fief radical
des Sarraut, deviendra effctivement
une « Mecque rouge » lorsqu'elle
aura pour élu le « pape » du
marxisme en France.
Ce sera alors le pistolet chargé sur
le cœur du vieux radicalisme méri-
dional et il suffira, de faire la jonc-*
tion avec le centre, le nord et le sud-
est, où l'emprise socialiste s'exerce
âtjà fortement; pour réaliser cette
« tenaille » dont un orateur paysan
parlait hier dans un meeting de vi-
gnes en brandissant devant Léon
Blum ravi un sécateur symbolique.
Et qu'on ne croie pas que l'in-
vestiture de principe donnée par le
parti _ radical au candidat de MM.
Maurice et Albert Sarraut contre M.
Léon Bl um soit un sujet de guerre
si sérieux entre la rue de Valois et
le socialisme français. Car M. Gour-
gon, concurrent radical de M. BI mu,
n'a été soutenu qu'en apparence par
son parti. En fait, on le laisse se bat-
tre seul, ce qui justifie l'épithète de
« sacrifié » qui lui est décernée par
ses contradicteurs dans toutes les
réunions publiques.
- Bien plus, nous tenons de source
sûre qu'au dernier moment, M.
Pfeiffer, secrétaire du parti, qui
voulait venir à Narbonne figurer le ;
radicalisme officiel, en a été instam- 1
ment dissuadé par MM. Daladier et c
Matvy. c
Marcel Lucain.
L'ENVERS DU DECOR
(Photo Paris-Midi.)
Entre deux tournois au grand palais, le
très moderne valet d'armes en casquette,
vérifie les armures des chevaliers qui
vont encore rompre moult lances en
mémoire de Jeanne d'Arc. ■
..
DE MIDI
A MIDI
LANREZAC
On inaugure aujourd'hui à Guise le
monument à la mémoire du général
Lanrezae. Réparation tardive envers un
noble soldat. Quelle destinée mélanco-
lique que celle du chef qui nous donna
la première victoire de la guerre ! Il
passait en 1914 pour l'un de nos plus
grands stratèges et l'un des plus intelli-
gents. Il remporta, au cours de la re-
traite de Charlcroi, le beau succès de
Guise, qui permit au gros des forces
britanniques et françaises de reculer,
sans être entamées, jusqu'à la Marne-
Quinze jours après, il était sévèrement
limogé pour des raisons encore mysté-
rieuses; il s'effaça dans l'ombre, sans
une plainte, sans colère .
1
Une légende veut qu'il ait accepté
avec résignation cette injuste disgrâce
parce qu'il avait vu le champ de ba-
taille de près et que l'aspect des morts
et des mourants l'avait profondément
remué : la guerre lui était apparue là,
dans sa stupide horreur, et il ne s'était
pas senti assez fort pour servir la Di-
vinité sanglante.
Légende sans doute, mais où il y a
sûrement quelque vérité, où l'on peut
trouver comme un symbole. Il est beau
qu'Alexandre s'émeuve devant le prix
de ses victoires ; Achille pleurant sur
le cadavre de Patrocle est plus grand
que lorsqu'il traîne autour des murs de
Troie le cadavre d'Hector.
J admire les capitaines intrépides qui
marchent vers la Gloire sans tourner la
tête, mais j'aime qu'un général fran-
çais ait versé de vraies larmes devant
un soldat mort.
Pierre Audiat.
BERLIN REJETTE LE MÉMORANDUM DES ALLIÉS et annonce la rupture de la Conférence des Experts
A moins que les créanciers du Reich
ne consentent encore un rabais de 30 à 35 %
LA PRESSE NATIONALISTE EST PARTICULIÈREMENT DÉCHAÎNÉE
(De notre correspondant particulier.)
Berlin, 14 Avril.
(Par téléphone.)
« L'incurable folie des milliards.
On nous demande 120 milliards sans
tenir compte de nos capacités. » —
(Le Tag, pangermaniste).
« Le masque est tombé. Le mémo-
randum écrasant des Alliés. Sous le
signe de Versailles ». — (Deutsche
Tagts Zeitmig, :-e-ofiserva-t-e&-r«agi^î
rienne).
« Paris menace notre change ».
— (Deutsche Zcitnng, pangermanis-
te).
« La conférence va-t-elle échouer?
Les revendications fantaisistes des
Alliés ». — (Gcrmania, catholique).
« Des milliards à payer pendant
58 ans. La politique de pillage des
Alliés ». — (Lokal Anzeiger, pan-
germaniste).
« Des revendications impossi-
bles ». — (Glizette de Voss, déffiD-
crate).
« Les revendications exagérées
des créanciers. ■ Aucune possibilité
d'accord ». — (Be)-liiici-. Tageblatt,
démocrate).
pour la coiifé
rence des tribu-ts »f^"ftxazi'eUe géné-
rale d'Allemagne,' nationaliste).
« Les revendications des Alliés
plus terribles que tout ce que l'on
s'était imaginé ». — (Vorwaerts, so-
cialiste)...
Tels sont les titres des manchettes
dont s'orne ce matin la presse berli-
noise, quelle que soit sa nuance poli-
tique. -
Le mémorandum allié a produit à
Berlin une impression réellement
annihilante. Les commentaires des
journaux sont unanimes.
Tous annoncent que l'Allemagne,
le peuple allemand et la délégation
germanique à Paris rejettent les re-
vendications des créanciers du
Reich, comme exagérées, inaccepta-
bles, indiscutables et irréalisables.
Le langage que tiendra demain
matin, à Il heures, quand il pren-
dra la parole devant l'assemblée
plénière de la conférence, le Dr
Schacht sera aussi net que possible
et ne laissera aucune place à aucune
équivoque ou aucun faux-fuyant.
DEUX CAPITALES, LONDRES ET MADRID,
NOUS ONT ADRESSE LEURS MEILLEURS JOUEURS
Et Paris leur oppose cet après-midi ses rugbymen et ses soccers les plus réputés
j Deux capitales L1e pays voisins et
amis, Londres et Madrid, nous ont
adressé comme un cadeau printanier ce
qu'ils ont de meilleur en rugbymen et
en soeccrs, deux belles équipes représen-
tatives parées toutes deux des belles
qualités de leur race. Et Paris, en ac-
cueillant amicalement ses hôtes va subir
un double assaut à Colombes et au Pare
des Princes, des mains et des.... pieds
d'adversaires de grande valeur, plus dé1
sireux de vaincre que de découvrir Mont-
martre. L'équipe de rugby de Londres
'se présente sous les apparences d'une ,
personne solide, et fort bien disposée.
La victoire du quinze de la Hose. il y a
quinze jours l'a mis en apjx'tit et elle
espère bien accomplir le. môme geste
vainqueur. Elle présente deux de ses
étoiles des saisons dernières, deux an-
cÍens capitaines de l'équipe d'Aiigle-
terre, le président Wakefield le meilleur
avant européen de l'après-guerre et - le
puissant Cove-Smith, le demi d'ouver-
ture Spong, principal artisan de notre
dernière défaite, et tout un lot de jeu-
nes... Paris riposte par la puissance de
ses « tanks » Majérus, Herzovitch,
Couture, par les envolées de ses « avants
sprinters » G crimes et Maugaill, par la
rouerie de ses deux demis, et par les
Fusibilités assez mystérieuses de ses
trois-quarts.
Et. aux portes d'Auteuil les footba.I-
lers de l'Espagne Centrale vont démon-
trer en face des nôtres leurs progrès ac-
compli.", progrès qui en oiit, placé cette
année au tout premier rang des joueurs
de leur pays. Nous connaissions déjà le
football du Guipezeo, celui de Catalo-
gne, voici le football madrilène, alerte,
précis, scientifique, mais toujours fleuri
de flamme. Paris lui répondra par le
coup d'œil et le service de Pinel, les
passes et les percées de Fenamore et de
Del'four,. les S'prints: de . Langillier et
Gomdon. La science de Hug-ues. anime-
ra la bataille, et parmi les-défenseurs,
les madrilènes retrouveront un de leurs
adversaires d'autrefois, le franco-espa-
gnol Anatol.
Et le soir on célébrera les amitiés
franco-britanniques et franco-espagnoles
et cette fois les adversaires se sépare-
ront sans haine. Les matches internatio-
naux intei'villes ont toujours été conçus
et joués en effet, dans le meilleur esprit
de Locarno.
Gaston Bénac.
LA VIE DES FEMMES DE MUSIC-HALL
Chairs nues, âmes voilées...
VII. — Anny Hall
Pan pa ta pan, pa ta pan, chow,
eliow, pan paLl, panpanpan, pon-pan-
pan, chow, ebow, pan-pan ! Pan-pa-ta-
pan ! Pan pan !
— Stop !
— Hello, girls !
— Aya, aya, aya, whirl !
C'est la locomotive, Côte-d'Azur ra-
pide. The train, el tren, der zug. Seize
gosses de quinze à vingt ans, qui font
la biejie, les roues, le sifflet, et l'élan
rythmique du train, avec leurs bras,
leurs jambes et leurs bouches. Et e'et
tout à fait ça. On voit la Pacific dé-
marrer, s'élancer, manger du rail, fon-
eer à cent à l'heure dans la vallée du
Rhône, pour stopper, dans la -sueur
Captain Anny Hall
chaude de la vapeur, en pleine Prome-
nade des Anglais.
. Elles ont paru dix fois en scène, dans
une soirée, et changé dix fois de costu-
me, de pas et d'aiiure. Pas de sourire:
toujours le même, large ouvert sur les
dents, et le même vertige. On ne distin-
g-ue pas Trixie Carkc do Connie Lockett,
ni Lola Davios de Gladys L'.oyd. Sadie
Terry est pareille à lïilda Castor et
Géraldy Murphy est semblable à Philis
Turi)bull. ; .
Les girls ! Anny Hall, brune comme
la nuit, haute comme troi.s pommes,
une fossette dans la joue, née à Liver-
pool et capitaine de la troupe, est là,
au garde-a-vous, casque en tête, sou-
riante et délibérée. »
(Reproduction interdite pour tous pays,
y compris la Suôde et la Norvège. Copy- -
iriglet by Emmanuel Bourcier 1959.)
| Les girls ! C'est elle. La seule à qui
l'on puisse par!pr. Les autres, dans leur
loge, vous fermant la porte au nez. Des
hommes ? Shoki'ng ! Vlan !
— Des demi-vierges ! disent les ca-
marades. •
Demi est de trop, sauf pour l'âme.
Dame, n'est-ce pas. on voit tout de mê-
me les yeux des hommes, les corps nus
et les conciliabules, parfois, dans les
coins. On a des oreilles aussi.
— Trois frères, dit le eaptain, em-
ployés de bureau, deux sœurs, un père
décorateur.
Une famille anglaise, sachant bien
que les filles engagées, contrat signé, se-
l'ont en pensionnat strict, tous besoins
assures, chaussures, chapooux, friandi-
ses même, respectabilité en sus, par
leurs managers, qui ne les laisseront
ni se disperser ni se distraira. Quelque-
fois une se laisse enlever. C'est rare.
On désapprouve. On la raye des cadres,
on l'oublie. Ça n'arrivera pas à Anny.
Cinq ans .d'école, ' puis la tournée :
Allemagne, Hollande et Paris.
— Pour la première fois. Je voudrais
voir les apaches !
— Les apaches 1 Où avez-vous enten-
du parler de ça ? ..
— Je les ai vus dans les films.
Paris, voilà ce que c'est pour cette
girl : des apaches de cinéma !
-- Et les musées T -
— Jamais été.
— Et les magasins ?
— Oui, une fois.
Chez elles !
Elles y : vont trois ou Quatre ensem-
hIe. Autrement, elles vivent dans un
grand appartement, s'exercent, man-
gent, se rassemblent, partent en ranZs,
dansent, lèvent la jambe, font les chiens
■savants, les matelots, les parapluies, les
soldats et la locomotive, d'un train d'en-
fer. Un seul geste, une seule masure, la
même cadence. Seize paires de jambes,
seize paires de bras, seize paires d'yeux,
seize paires de lèvres. Autant de ham-
ehes et de tébons. Cinq cents dents sous
les projecteurs. Un, deux, un, deux! Et
le grand écart d'un seul élan. Flae !
— Sans la danse, je mourrais !
Elle rit. • ;-.■■■■'■
— Mais je veux être une grande ar-
tiste. ' . :
Elle rit : soixante-quinze centimètres
de la nuque aux fesses. EL les camara-
des de Manchester n'ont qu'à bien se te-
nir. Trie] conne :
— En bas !, .
Elles se précipitent. Une. avalanche
[qui emporte tout. traverse en trombe
les coulisses et se heurte aux rideaux.
— Stop !
Elles piétinent déjà.. l'orchestre dans
les oreiiïes. et prennent le rythme. D'un
vif coup d'œiJ de diamant noir, Anny
Hall groupe sa troupe :
'
— Girls !
A la baguette. One, two, three !
— For ever !
Et ça bondit sur scène. Pan, pataa
pan, pan, pan ! Un, deux, un deux \
F;ac, flac, flic ! Claques sur les cuisses
nues, le caleçon en avant, et. trente-deux
pieds qu.i martèlent -le proscenium. De-
mi-tour ! Autant ! Va, vient, halte !
Les girls
Go ! Coup de cymbales. Et la chaîne
défonce le décor.
— Est-ce que vous vous marierez,
AIn ny ?
— Peut-être : si je trouve un homme
exact.
Elle a dit ça, en allemand.
— En Allemngnc, j'allais dans les
magasins et ';)e demandais le nom des
objets. C'est comme ça que j'ai appris.
Elle rit. :
— C'est comme ça que vous apprenez
le français ?
— Le français ? No !
Le français ? Pourquoi faire ? L'an-
glais suffit : ça mène partout.
— Je voudrais bien aller en Améri-
que ! i
Emmanuel Bourcier.
MYRON HERRICK
rejoint
sa dernière demeure...
Tandis que le « Tourville »
continue sa croisière
Ainsi que Paris-Midi l'a annoncé hier
li T ourvil'c ramenant en Amérique le
corps de M. -Il!,/?-o)z T. Herrick était
attendu Glt quai de la ligne de France,
à 11 heures. Il accosta dix minutes seu-
lement après l'heure prévue.
New-York, 14 Avril.
Lorsque, escorté des croiseurs légers
américains Cincinnati et Marblchead, le
Tourville accosta à quai, 011 put voir
sur le pont du navire de guerre, sous
la tourelle, la bière , drapée d'un dra-
peau américain, autour de laquelle des
marins français montaient une garde
¿',honn(ur. Les insignes de grand'eroix
de la Légion d'honneur étaient placés
sur le ccrcu<-i!.
Tandis que huit officiers français sor-
taient le coffre funèbre, la musique du
Tourville joua-it l'hymne américain, au-
quel la musique de l'armée américaine
répondit par l'exécution de la Mar-
seillaise.
L:: corps fut alors placé sur un cais-
son, tiré par six chevaux noirs. Le cor-
toge .suivit la cinquième avenue pour se
rendre à la gare centrale. Cent mille
personnes environ se pressaient dans les
rues, observant un silence absolu au
passage du cortège. En tête venait un
régiment de la police montée, suivi de
la musique de la police, qui jouait la
Marche funèbre de Chopin et le Omvard
Christian SOldiers, et de 500 fantassins
dont les baïonnettes nues brillaient sous
le ciel gris ; ensuite défilèrent la musi-
que de la marine, un détachement de
marins français du Tourville et un ba-
taillon de marins américains. Le carosse
funèbre, lourdement drapé, suivait, der-
rière lequel marchaient des officiers
français, dont l'un portait sur un cous-
sin de velours les insignes de grand'
croix de la Légion d'honneur du défunt.
Des automobiles _ portant les officiels
américains fermaient le cortège, qui se
disloqua à la gare où le corps fut dé-
posé dans un wagon d'un train spécial,
qui quitta New-York à 5 h. 30 pour
Cleveland.
Une garde militaire a été placée de-
vant le wagon pour rendre les hon-
neurs.
Le train arrive à Cleveland aujour-
d'hui à 8 h. 30 (13 h. 30 heures fran-
çaise.)
Deux pelotons montés de la garde
nationale de l'Ohîo accompagneront le
cercueil à la cathédrale épiscopale où le
corps sera exposé en public jusqu'à 16
heures. •
Le Tourville quittera New-York de-
main pour Fort-de-France.
UNE FEMME TOMBE
DE SA CHAISE ET SE TUE
Des locataires de l'immeuble 13 Lis,
passage du Mont-Viso, ont découvert,
baignant dans une mare de sang, L..-e
de leurs voisines, Mme Rosalie San-
son, âgée de 60 ans. L'enquête ouverte
par M. RoUée, commissaire de police
du quartier Clignancourt, a bientôt
permis d'établir que la malheureuse
femme était tombée d'une chaise sur
laquelle elle était montée. Elle s'était fait
une grave blessure entraînant la mort.
Néanmoins, le corps a été envoyé à
l'Institut médico-légal.
Le danger
des liaisons rapides
Un Arménien se fait dévaliser
par une jeune femme
Boulevard Roehechouart, M. Germain
Rjasakjan, 32 ons, voyageur de COnl-
merce d'origine arménienne et de pas-
sage à Paris, faisait la connaissance
hier dans^ la soirée d'une jeune femme
qui lui déclara se, prénommer Cécile et
qui l'emmena dans un bar voisin. Après
quelques -instants de conversation, la
jeune Cécile se rendit au lavabo.
Une demi-heure se passa et comme
sa compagne ne revenait pas, M. Rja-
sakjan s'alarma, puis, pris de soupçons,
fit l'inventaire de ses poches. C'est ainsi
qu'il constata la disparition de son por-
tefeuille contenant 2.400 'francs en bil-
lets CH' banque et d'un chèque au por-
teur de 21 livres sterling. Une enquête
est ouverte pour retrouver l'indélicate
compagne.
Une prétendue veuve de guerre
escroque les commerçants
du 17 arrondissement
Des plaintes nombreuses ont été dé-
posées ces jours derniers dans différents
commissariats du XVIe arrondissement
par divers commerçants. Ces plaintes
visent une femme en "deuil, correcte-
ment vêtue, paraissant âgée de 60 ans.
Cette personne, qui possède une facon-
de aisée, parvient généralement à se
lier avec des commerçants riches. FIle
se prétend veuve de guerre et déclare
posséder une créance sur le ministère
des Finances s'ékvant à 90.000 francs
et dont elle ne peut opérer le recouvre-
ment. Elle réussit généralement à se
faire avancer, en offrant sa créance
comme garantie, des sommes allant jus-
qu'à 5.000 francs, puis elle disparaît.
Elle est activement recherchée.
Tchitcherine va quitter
l'Allemagne incessamment
^ Wiesbaden, 14 Avril.
M. Tchitcherine, venant de Berlin, est
arrivé, hier soir, à. Wiesbaden.
On sait que M. Tchitc.herine a pris
officiellement congé de M. Stresemann
et des autorités du Reich et que dès que
sa cure sera terminée, c'est-à-dire dans
quelques jours, il regagnera la Russie.
A PROPOS DU NAUFRAGE
DE L' « AFRIQUE »
Les héritiers des naufragés
n'ont droit à aucune indemnité
Ainsi en décide la Cour
de Cassation
Le 10 janvier 1920, le paquebot Afri-
que, de la compagnie des Chargeurs '
Réunis, quittait le port de Bordeaux
pour la côte Occidentale - d'Afrique.
Deux jours après, il se perdait corps,
et bien entre- les Roches-Bonnes et les
Baleines. Sur 599 passages "et hommes
d'équipages. 43 seulement furent sauvés.
Le capitaine du navire, commandant Le
Du, périt à son poste. •
Le 23 décembre 1925, la Cour d'ap-
pel d'e Rouen déclara le capitaine res-
ponsable de la catastrophe et la com-
pagnie des Chargeurs Réunis civilement..
responsable, mais la compagnie invo-
qua alors l'article 216 du Code de com-
merce qui permet, à l'armateur de s'"af-"
franchir de toute responsabilité en fai-
sant abandon du navire et du fret. - ;
Maisja Cour de Rouen, par un nou- „°
vel arrêt du 12 mai 1926 déclarait i'ar-
ticle 216 du Code de commerce inap-
plicable dans l'hypothèse.
La Chambre -civile de la Cour de:
cassation, présidée par M. Matter, vient
de juger autrement, sa-.n.s casser l'arrêt
de Rouen, et a renvoyé l'affaire pour
nouvel examen devant la Cour de Caen.
LA TOURNEE AERIENNE D'INSPECTION
DU GENERAL DE VERGNETTES AU MAROC
'Ca"aManc.a, 14 Avril. : .
Le général d'e Vergnettes a quitté .
Fez. pour aller inspecter les -esca drines:
de Tadla. 1
DEFAIRE... REFAIRE
(Photo Paris-Midi).
Faire, défaire, 1'cfaire. Tel jemble être
le sort réservé aux travailleurs de la
voirie parisienne. Les voici rue de Ri-
voli en train de rétablir les refuges pour
piétons qui avaient été supprimés à
l'occasion des obsèques du Maréchal
Foch. Faire, défaire, refaire.
Sir Samuel Hoare
arrive ce matin
au Bourget
Il a quitté Karachi le 7 avril
L'avion commercial anglais qui, pilo-
té psr l'aviateur Joues, a quitté Kara-
chi le 7 avril dernier, a survolé Belfort
ce matin à 8 h. 10 et arrivera à l'aéro-
drome du Bourget à 10 heures.
_A bord, se trouve Sir Samuel Hoare,
ministre de l'Air britannique qui, coin-
me on le sait, a tenu à inaugurer lui-
même la nouvelle ligne Londres-Les
Indes.
L'avion transporte, pour son voyage
de reotur, 400 kilos de fret. ;
LE « PARIS »
venant de New-York
est arrivé au Havre
Le Havre, 14 Avril.
Le paquebot français Paris, qui,
alors qu'il se trouvait dans la baie de
New-York, s'échoua, comme nous l'avons
dit en son temp6, sur un banc de vase,
par suite d'une fausse manœuvre du
pilote est arrivé ici, cette nuit, à minuit
45. Les passagers ont commencé à
quitter le navire, ce matin à 7 heures.
Le Paris a. accompli sa traversée
dans des conditions normales.
. Parmi les passagers amenés d'Amé-
rique en France par le transatlantique,
on cite le poète Jo-hn Erskine, auteur de
la joyeux satire Sir Galahad et de La
Vie privée d'Hélène de Troie, et le
maestro Toscanini.
Soixante ingénieurs américains, qui
se rendent en Russie pour étudier les
progrès de l'industrie soviétique. sont
également arrivés par l e Paris. Ils se
rendent à Moscou, via la France.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 90.38%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 90.38%.
- Auteurs similaires Petit Albert Petit Albert /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Petit Albert" or dc.contributor adj "Petit Albert")Carré Émile Carré Émile /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Carré Émile" or dc.contributor adj "Carré Émile") Faria Cândido de Faria Cândido de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Faria Cândido de" or dc.contributor adj "Faria Cândido de") Brébion Paula Brébion Paula /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Brébion Paula" or dc.contributor adj "Brébion Paula")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4731256p/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4731256p/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4731256p/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k4731256p/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4731256p
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4731256p
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k4731256p/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest