Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1886-08-10
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 août 1886 10 août 1886
Description : 1886/08/10 (A20,N7399). 1886/08/10 (A20,N7399).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune
Description : Collection numérique : La Commune de Paris Collection numérique : La Commune de Paris
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k47234433
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/12/2017
LA PETITE PRESSE
JOURNAL
QUOTIDIEN ILLUSTRÉ
24 Ir. par an
5 Centimes
ABONNEMENTS : Paris et Départements
L'ROIS mois : 6 fr. — Six mois : 12 fr. — UN AN : 24 fr.
Bureaux : 13, quai Voltaire, à Paris.
XX' ANNÉE — N° 7399
Mardi 10 Août 1886
Annonces chez MM. L. AUDBOURG et CI,
10, Place de la Bourse
Et dans les Bureaux du journal,
La femme coupée en morceaux -- Découverte des membres cLe la victime
Notre gravure reproduit diverses scènes de
découverte des membres de la femme coupée
en morceaux.
D'abord la vue de l'endroit où l'on a trouvé
]e thorax de la femme, dans le petit enclos qui
î e trouve sur notre gravure, entre la maison,
]es arbres et la rue Giordano-Bruno.
Puis la découverte, dans l'urinoir de l'avenue
(iT rléans, d'une jambe enveloppée dans une
toile cirée.
Nos lecteurs sont au courant de ces deux dé-
couvertes. Reste la troisième, celle d'un sein
L 0uvé dans la Seine, au pont de Saint-Cloud,
non par des pêcheurs à la ligne, comme il a
été annoncé, mais par un pêcheur qui a ra-
Massé, en relevant un épervier, un paquet fi-
celé, contenant un sein de femme.A la Morgue,
av.'itété enlevé de la poitrine de la victime.
1. parait qu'après un examen sommaire, le
docteur Vibert a déclaré que ce débris ne pro.
venait nullement de la femme de Montrouge.
Pourtant ce sein sera de nouveau examiné à
? i Morgue, et avant de nous prononcer d'une
iuçon catégorique, nous attendrons le résultat
le ce nouvel examen,
M. Vibert croit que ce sein, marqué de taches
cancéreuses, proviendrait d'une opération chi-
rurgicale. Cela serait bien surprenant. Les mé-
decins qui font de telles opérations, ne jettent
pas les débris humains à la Seine. Il sera d'ail-
leurs facile d'être promptement renseigné. Les
chirurgiens qui auraient fait dernièrement l'a-
blation d'un sein sont invités à le déclarer à la
préfecture de police.
Alors, on serait fixé. Mais jusqu'à plus amples
renseignements, on doit croire que le sein
trouvé dans la Seine appartient à la malheu.
reuse victime de ce crime mystérieux.
On continue à chercher la tête, qui seule
pourra faire établir l'identité.
Hier, On a procédé au curage des divers
égouts de Montrouge; cette opération n'a donné
aucun résultat.
Cette mesure a été résolue à la suite d'une
importante déposition reçue hier après-midi.
Une dame B..., habitant au numéro 2 de la
rue Pernetty, s'etant trouvée indisposée, dans
la nuit de mardi à mercredi, s'est mise à l'une
des fenêtres du logement qu'elle occupe au
qagitrième etage de cette maison.
Cette fepêtre donne sur la rue Didot. Il était
trois heures et demie du malin quand elle
aperçut un homme s'arrêter juste en face de
sa fenêtre, presque au coin de la rue de la
Sablière.
Cet individu, après une courte inspection du
carrefour formé à cet endroit, jeta un paquet
sur le trottoir, le poussa du côté d'une bouche
d'égout qui s'ouvre là, et le fit entrer dans
l'égout en l'enfonçant à l'aide de deux coups de
pied.
Cela fait, cet individu recommança son exa-
men et, apercevant seulement alors Mme B...
qui avait fait un mouvement à sa fenêtre, il
s'éloigna rapidement en remontant la rue Di-
dot dans la direction des fortifications.
Mme B... a pu remarquer qu'il éta.it vêtu
d'une cotte bleue et d'une veste de toile de
même couleur recouvrant un gilet noir.
Cet individu est l'objet des plus actives re-
cherches.
Son signalement répond à celui déjà donné
par plusieurs personnes, entr'autres par M. X...
et son neveu, dont nous avons enregistré la dé-
| claration et qui, la nuit du crime, avaient ren-
! contré dans l'avenue du Maine, un individu
« vêtu comme un couvreur r, traînant une char-
rette à bras et s'étant arrêté devant un urinoir
d'où il sortit promptement en y trouvant ces
deux personnes.
L'INCENDIE DE BARCELONE
Les victimes
Barcelone, 8 août.
Dans l'incendie qui a éclaté dernièrement, un
homme et une petite fille ont été entièrement
carbonisés.
Une femme a eu ses vêtements complètement
brûlés ; elle est morte des suites de ses blessu-
res.
Le propriétaire de la taverne incendiée s'est
jeté dans un puits et s'est cassé la jambe.
Les voisins, affolés, se sont échappés par les
toits.
Une grande consternation règne dans le quar-
tier.
JOURNAL
QUOTIDIEN ILLUSTRÉ
24 Ir. par an
5 Centimes
ABONNEMENTS : Paris et Départements
L'ROIS mois : 6 fr. — Six mois : 12 fr. — UN AN : 24 fr.
Bureaux : 13, quai Voltaire, à Paris.
XX' ANNÉE — N° 7399
Mardi 10 Août 1886
Annonces chez MM. L. AUDBOURG et CI,
10, Place de la Bourse
Et dans les Bureaux du journal,
La femme coupée en morceaux -- Découverte des membres cLe la victime
Notre gravure reproduit diverses scènes de
découverte des membres de la femme coupée
en morceaux.
D'abord la vue de l'endroit où l'on a trouvé
]e thorax de la femme, dans le petit enclos qui
î e trouve sur notre gravure, entre la maison,
]es arbres et la rue Giordano-Bruno.
Puis la découverte, dans l'urinoir de l'avenue
(iT rléans, d'une jambe enveloppée dans une
toile cirée.
Nos lecteurs sont au courant de ces deux dé-
couvertes. Reste la troisième, celle d'un sein
L 0uvé dans la Seine, au pont de Saint-Cloud,
non par des pêcheurs à la ligne, comme il a
été annoncé, mais par un pêcheur qui a ra-
Massé, en relevant un épervier, un paquet fi-
celé, contenant un sein de femme.A la Morgue,
1. parait qu'après un examen sommaire, le
docteur Vibert a déclaré que ce débris ne pro.
venait nullement de la femme de Montrouge.
Pourtant ce sein sera de nouveau examiné à
? i Morgue, et avant de nous prononcer d'une
iuçon catégorique, nous attendrons le résultat
le ce nouvel examen,
M. Vibert croit que ce sein, marqué de taches
cancéreuses, proviendrait d'une opération chi-
rurgicale. Cela serait bien surprenant. Les mé-
decins qui font de telles opérations, ne jettent
pas les débris humains à la Seine. Il sera d'ail-
leurs facile d'être promptement renseigné. Les
chirurgiens qui auraient fait dernièrement l'a-
blation d'un sein sont invités à le déclarer à la
préfecture de police.
Alors, on serait fixé. Mais jusqu'à plus amples
renseignements, on doit croire que le sein
trouvé dans la Seine appartient à la malheu.
reuse victime de ce crime mystérieux.
On continue à chercher la tête, qui seule
pourra faire établir l'identité.
Hier, On a procédé au curage des divers
égouts de Montrouge; cette opération n'a donné
aucun résultat.
Cette mesure a été résolue à la suite d'une
importante déposition reçue hier après-midi.
Une dame B..., habitant au numéro 2 de la
rue Pernetty, s'etant trouvée indisposée, dans
la nuit de mardi à mercredi, s'est mise à l'une
des fenêtres du logement qu'elle occupe au
qagitrième etage de cette maison.
Cette fepêtre donne sur la rue Didot. Il était
trois heures et demie du malin quand elle
aperçut un homme s'arrêter juste en face de
sa fenêtre, presque au coin de la rue de la
Sablière.
Cet individu, après une courte inspection du
carrefour formé à cet endroit, jeta un paquet
sur le trottoir, le poussa du côté d'une bouche
d'égout qui s'ouvre là, et le fit entrer dans
l'égout en l'enfonçant à l'aide de deux coups de
pied.
Cela fait, cet individu recommança son exa-
men et, apercevant seulement alors Mme B...
qui avait fait un mouvement à sa fenêtre, il
s'éloigna rapidement en remontant la rue Di-
dot dans la direction des fortifications.
Mme B... a pu remarquer qu'il éta.it vêtu
d'une cotte bleue et d'une veste de toile de
même couleur recouvrant un gilet noir.
Cet individu est l'objet des plus actives re-
cherches.
Son signalement répond à celui déjà donné
par plusieurs personnes, entr'autres par M. X...
et son neveu, dont nous avons enregistré la dé-
| claration et qui, la nuit du crime, avaient ren-
! contré dans l'avenue du Maine, un individu
« vêtu comme un couvreur r, traînant une char-
rette à bras et s'étant arrêté devant un urinoir
d'où il sortit promptement en y trouvant ces
deux personnes.
L'INCENDIE DE BARCELONE
Les victimes
Barcelone, 8 août.
Dans l'incendie qui a éclaté dernièrement, un
homme et une petite fille ont été entièrement
carbonisés.
Une femme a eu ses vêtements complètement
brûlés ; elle est morte des suites de ses blessu-
res.
Le propriétaire de la taverne incendiée s'est
jeté dans un puits et s'est cassé la jambe.
Les voisins, affolés, se sont échappés par les
toits.
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