Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-08-19
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 août 1866 19 août 1866
Description : 1866/08/19 (N122). 1866/08/19 (N122).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4719178v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/11/2017
LA PRESSE ILLUSTRÉE
"S.cciit. le numéro. JOURNAL QUOTIDIEN 5 cent. le numéro.
ABONNEMENTS — Trois mois. Six mois. Un an.
Paris 1 ~ .. 1» fr. Sfr. ISfr. \|
O .ts. G 11
DIMANCHE, 19 AOUT 1866. — N° \%%.
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.''
ADMINISTRATION : 15, rue Breda,
EGYPTE. — Fêtas données par le Vice.Hoï à l'occasion du firman qui chanore l'ordre d hérédité au trône d'Egypte,
Nous publions la lettre suivante de notre col-
laborateur Ponson du Terrai , qui confirme la
nouvelle que nous avons donnée hier.
A monsieur de Balathier Bragelonne,
rédacteur en chef de la Petite Presse.
Mon cher ami,
On me demande de tous côtés la suite
de Rocambole. Rocambole est né à la
Patrie, il a fait un long séjour au Petit
Journal.
Le traité qui me lie à la Presse illus-
trée m'interdit de donner la suite, soit
au journal de M, Del amarre, soit à celui
de mon ami M. Millaud, Et on m'affirme
que j'ai des lecteurs impatients. Je pu-
blierai donc le DERNIER MOT DE
PvOCAMBOLE dans la Petite Presse,
à partir de lundi prochain.
Votre dévoué,
POISON DU TERRAIL.
La première partie de : IE MOT .DE
RocAmwLE. intitulée les Ravageurs, comdd:;IIMl'l' .de parait rc dans le numéro de la Ptiilc Press-.
publié, à Paris lundi 20 aoùt, et portant la date
du mardi 21.
LE REVENANT
HISTOIRE DU TEMPS DE LOUIS XV
PAR
PONSON DU TERRAIL
Sut le (1)
— Dis lonr Jean Denis, fit Ralph m'assure
rais-tu bien que tu es mort.
— Hé! ricana le fantôme, n'avez-vous pat.
assisté à mon enterrement ce matin ?
— Oui, certes.
— Alors vous devez savoir à quoi vous en
tenir.
Et le fantôme eut un éclat de rire strident qui
lit trembler la futaie. ,
Ralph, saisi d'une colère vertigineuse, mit la
main sur ses fontes.
— Pardieu, dit-il, je vais bien savoir si tu es
mort ou vivant.
— Ah! ah!
Le vicomte prit un pistolet et l'arma.
— On ne meurt pas deux fois, dit-il, et je n'ai
pas entendu dire qu'une balle eùt fait le moindre
mal à un fantôme.
Ni moi, fit le braconnier d'un ton moqueur
— Donc, poursuivit Ralph, je ne risque qu u e j
chose.
j — Laquelle ?
I — Tuer un drôle qui s'est moqué de moi.
, VoU'lviS umuero!i parus Jbpuij iu 12 401U,
En pariant ainsi, le vicomte ajusta le bracon-
nier.
— Tiens, dit-il, entre les deux yeux.
Ralph pressa la détente; le coup partit, un
éclair illumina la forêt; un éclat de rire sata-
nique se !it entendre; puis, quand le nuage de
fumée, qui un moment l'avait enveloppé, se fut
dissipé, le vicomte ne vit plus Jean Denis.
Le braconnier avait disparu comme disparais-
sent les fantômes...
Alors, Ralph enfonça l'éperon dans le flanc
de sa monture, et cette dernière, qui sans doute
se reconnaissait en cet (nclroit de la forêt,
s'élança en avant et en quelques secondes eut
atteint la lisiè.c de la forêt...
La nuit était venue; mais, dans le lointain,
des lumières brillaient sur la sombre façade du
vieux manoir de Roche-Noire.
VIII
Le vicomte lLLlph arriva au château plus
pâle et plus ému que jamais.
Un homme l'attendait à l'entrée du pont-le-
vis.
C'était le baron.
Le baron était de plus joyeuse humeur encore
que le matin,
— Ah ! pardieu ! mon cher hôte, dit-il en ac-
COil';lnl vers lui, ii faut convenir que vous n'êtes
pas heureux, morbleu! Vous avez perdu la
chasse, vous vous êtes égaré, et nous avons passé
le i este du jour à vous chercher inutilement.
Ln instinct secret de prudence empêcha le
vicomte de parler de cette rencontre bizarre qu'il
avait faite.
— Je ITie suis égaré, en effet, dit-il, et j'ai eu
grand tort de me fier à' mon cheval Ce n'est
qu'après avoir erré en tous sens que je suis par-
venu ii me tirer d'affaire.
— Enfin, vous voilà! dit le baron.
— Oui, certes.
— Il ne vous est rien arrivé?
— Rien... absolument...
La voix de Ralph tremblait, quelque effort
qu'il fit pour maîtriser son émotion.
— Eh bien 1 dit le baron, qui ne semblait
point la remarquer, à table en ce cas; Hermine.
nous attend , et vous devez avoir grand'faim.
— Grand'j'aim, en effet, balbutia le vicomte,
qui jeta sa'bride aux mains d'un valet. Il mit
pied à terre sur-lo-champ. Comme l'avait an-
noncé le baron, Hermine les attendait dans la
salle à manger.
La jeune fille était fort pàle, et il sembla au
vicomte qu'elle le regardait avec une tristesse
invincible. Elle parla peu pendant le souper ;
elle ne fit aucune question sur les événements
de la journée et parut absorbée en une rêverie
profonde.
Le baron seul fut d'une gaieté inaltérable.
Quant à Ralph, il semblait avoir hâte que le
souper finît; et lorsqu'on quitta la table, il pré-
texta une violente migraine et une extrême las-
situde, demandant la permission de se retirer
dans sa chambre.
Malgré l'apparition du braconnier- qui Favaît
si fort épouvanté, le jeune écossais avait soit'
d'une nouveUe émotion. Il voulait revoir Ful-
"S.cciit. le numéro. JOURNAL QUOTIDIEN 5 cent. le numéro.
ABONNEMENTS — Trois mois. Six mois. Un an.
Paris 1 ~ .. 1» fr. Sfr. ISfr. \|
O .ts. G 11
DIMANCHE, 19 AOUT 1866. — N° \%%.
BUREAUX D'ABONNEMENT : 24, boulevard des Italiens.''
ADMINISTRATION : 15, rue Breda,
EGYPTE. — Fêtas données par le Vice.Hoï à l'occasion du firman qui chanore l'ordre d hérédité au trône d'Egypte,
Nous publions la lettre suivante de notre col-
laborateur Ponson du Terrai , qui confirme la
nouvelle que nous avons donnée hier.
A monsieur de Balathier Bragelonne,
rédacteur en chef de la Petite Presse.
Mon cher ami,
On me demande de tous côtés la suite
de Rocambole. Rocambole est né à la
Patrie, il a fait un long séjour au Petit
Journal.
Le traité qui me lie à la Presse illus-
trée m'interdit de donner la suite, soit
au journal de M, Del amarre, soit à celui
de mon ami M. Millaud, Et on m'affirme
que j'ai des lecteurs impatients. Je pu-
blierai donc le DERNIER MOT DE
PvOCAMBOLE dans la Petite Presse,
à partir de lundi prochain.
Votre dévoué,
POISON DU TERRAIL.
La première partie de : IE MOT .DE
RocAmwLE. intitulée les Ravageurs, comdd:;IIMl'l'
publié, à Paris lundi 20 aoùt, et portant la date
du mardi 21.
LE REVENANT
HISTOIRE DU TEMPS DE LOUIS XV
PAR
PONSON DU TERRAIL
Sut le (1)
— Dis lonr Jean Denis, fit Ralph m'assure
rais-tu bien que tu es mort.
— Hé! ricana le fantôme, n'avez-vous pat.
assisté à mon enterrement ce matin ?
— Oui, certes.
— Alors vous devez savoir à quoi vous en
tenir.
Et le fantôme eut un éclat de rire strident qui
lit trembler la futaie. ,
Ralph, saisi d'une colère vertigineuse, mit la
main sur ses fontes.
— Pardieu, dit-il, je vais bien savoir si tu es
mort ou vivant.
— Ah! ah!
Le vicomte prit un pistolet et l'arma.
— On ne meurt pas deux fois, dit-il, et je n'ai
pas entendu dire qu'une balle eùt fait le moindre
mal à un fantôme.
Ni moi, fit le braconnier d'un ton moqueur
— Donc, poursuivit Ralph, je ne risque qu u e j
chose.
j — Laquelle ?
I — Tuer un drôle qui s'est moqué de moi.
, VoU'lviS umuero!i parus Jbpuij iu 12 401U,
En pariant ainsi, le vicomte ajusta le bracon-
nier.
— Tiens, dit-il, entre les deux yeux.
Ralph pressa la détente; le coup partit, un
éclair illumina la forêt; un éclat de rire sata-
nique se !it entendre; puis, quand le nuage de
fumée, qui un moment l'avait enveloppé, se fut
dissipé, le vicomte ne vit plus Jean Denis.
Le braconnier avait disparu comme disparais-
sent les fantômes...
Alors, Ralph enfonça l'éperon dans le flanc
de sa monture, et cette dernière, qui sans doute
se reconnaissait en cet (nclroit de la forêt,
s'élança en avant et en quelques secondes eut
atteint la lisiè.c de la forêt...
La nuit était venue; mais, dans le lointain,
des lumières brillaient sur la sombre façade du
vieux manoir de Roche-Noire.
VIII
Le vicomte lLLlph arriva au château plus
pâle et plus ému que jamais.
Un homme l'attendait à l'entrée du pont-le-
vis.
C'était le baron.
Le baron était de plus joyeuse humeur encore
que le matin,
— Ah ! pardieu ! mon cher hôte, dit-il en ac-
COil';lnl vers lui, ii faut convenir que vous n'êtes
pas heureux, morbleu! Vous avez perdu la
chasse, vous vous êtes égaré, et nous avons passé
le i este du jour à vous chercher inutilement.
Ln instinct secret de prudence empêcha le
vicomte de parler de cette rencontre bizarre qu'il
avait faite.
— Je ITie suis égaré, en effet, dit-il, et j'ai eu
grand tort de me fier à' mon cheval Ce n'est
qu'après avoir erré en tous sens que je suis par-
venu ii me tirer d'affaire.
— Enfin, vous voilà! dit le baron.
— Oui, certes.
— Il ne vous est rien arrivé?
— Rien... absolument...
La voix de Ralph tremblait, quelque effort
qu'il fit pour maîtriser son émotion.
— Eh bien 1 dit le baron, qui ne semblait
point la remarquer, à table en ce cas; Hermine.
nous attend , et vous devez avoir grand'faim.
— Grand'j'aim, en effet, balbutia le vicomte,
qui jeta sa'bride aux mains d'un valet. Il mit
pied à terre sur-lo-champ. Comme l'avait an-
noncé le baron, Hermine les attendait dans la
salle à manger.
La jeune fille était fort pàle, et il sembla au
vicomte qu'elle le regardait avec une tristesse
invincible. Elle parla peu pendant le souper ;
elle ne fit aucune question sur les événements
de la journée et parut absorbée en une rêverie
profonde.
Le baron seul fut d'une gaieté inaltérable.
Quant à Ralph, il semblait avoir hâte que le
souper finît; et lorsqu'on quitta la table, il pré-
texta une violente migraine et une extrême las-
situde, demandant la permission de se retirer
dans sa chambre.
Malgré l'apparition du braconnier- qui Favaît
si fort épouvanté, le jeune écossais avait soit'
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