Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1870-07-07
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 juillet 1870 07 juillet 1870
Description : 1870/07/07 (A5,N1540). 1870/07/07 (A5,N1540).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4718361z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/11/2017
LA PETITE PRESSE
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" tlme amiée — JEUDI .7 JUILLET 1870 — N° 1340
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i RMaatcursn chaf: A. DE BAX4?araR-BitÀSEi.0î«Ni ,,
BCRBA.UX D'ABONNE iMEMT: 9, rs>®9V0«04 k.
ADMINISTRATION : [3. quai Val taira.
PARIS, 6 JUILLET 1870
L'HISTOIRE AU JOUR LE JOUR
JUILLET
1 juillet 1776. — Révolution des Etats-Unis
d'Amérique.
Le 2 juillet 1778, Jean-Jacques Rousseau
mourait à Ermenonville, dans la retraite
qu'il devait à l'hospitalité du marquis de Gi-
rardin. Mais, tandis que l'homme passait ses
dernières années dans la pauvreté et l 'aban-
don, ses idées triomphaient de l'aube côté
de l'Océan. Les colonies anglaises d'Améri-
que, lassées du joug de la métropole, procla-
maient leur indépendance. Comme presque
toujours, la cause apparente de la révolu-
tion fot des plus fuiiles.! Dans l'intérêt du
fisc, lé gouvernement angles avait décidé,
en 17Go, que tout titre qui ne serait pas :S;J,J'
papier timbré ne serait pas admis dans -les
tribunaux. Les colonies, déjà chargées d im
pôts, protestèrent. L'acte de timbre fut ré-
voqué. Mais de nouvelles taxes furent éta-
* blies, contre lesquels, l'élan étant donné,
les colons protestèrent de même., On mit des
soldats ea campagne, pour les forcer de
payer. Alors ils se levèrent contre les sol-
dats. •
Le 4 juillet 1776, cinquante-six représen-
tants réunis en Congrès déclarèrent l'indé-
pe -.da.iCM: des colonies anglaises. Il faut ci-
ter le début de cette déclaration, dont le
principal auteur était Francklin :
Lorsque, dans le cours des événements humains, il
devient nécessaire à un peuple de rompre les liens
\ qui l'unissaient à un autre, et de- prendre, parmi les
puissants d:' la terre, la place séparée et le rang d'é-
çalitô auxquels les lois de la nature et celles du Dieu
de la nature lui donnent droit de prétendre, le respect
qu'il doit aux opinions du genre humain exige qu'il
déclare les raisons qui le forcent à cette séparation.
Nous regardons comme' incontestables et évidentes
les vérités suivantes :
*- « Que tout les hommes ont été créés égaux, et qu ils
ont été doués par le Créateur de certains droits ina-
liénables;
« Que, parmi ees droits, sont la vie, la liberté et
■ recherche du bonheur.
« Que, pour assurer ces droits, les gouvernements ont
été établis parmi les hommes, et qu'ils tirent leur
tarte aatoriti da consontemeat de ceux qui 50at g&a-
vM'a&!, eta., etc. » i it> i.o;
on était loin, coxiùae l vous le Voyez, du
timbre et des taxes de 166..
5 Juillet 1.71.1. — Le czar Pierre-le-Grand h
'■ fait co damner son. fils à mort. , ,
' Pierre-] e-Grand a,vait changé la face. de la '
r Russie. llavÍ:. créé des routes, d'.s flottes
'et des villes. Sj;i fils aîné, Alexis Pétrewitz,
1 affeoWit de luéprider l'ensemble de ces pro-
grès. C'était une sorte de,sauvage qui n'ai-
mait que la chasse, la table, les plaisirs les
plus grossLers. Pierre, craignant qu 'il défit
son œuvre, le prévint qu'il allait le déshé-
riter. Alexis eut l'ai" de consentir à ce dé-
sir ; il prit la fuite avec sa maîtresse.
Il habita tour à tour les environs da Vien-
ne, le Tyrol et Naples. L'empereur, lorsqu'il
eut découvert sa, redite, l'invita à revenir à
Moscou. Dès qu'il y lut arrivé, il le fit arrê-
ter et le mit en jugement comme coupable
d'avoir Conspiré. Un tribunal complaisant,
composé des principaux de l'empire, rendit
contre-le prince UJl. arrêt de mort. En enten-
dant la lecture dejîet arrêt, le jeune sauvage
entra en fureur; il fut pris de convulsions
Violentes, et, le lendemain^ il expira en se
roulant dans son cachot. Seul le clergé rus-
se, — et c'est son 'honneur dans l'histoire,—
avait protesté.
— Si Votrj3 Majesté, — dirent les évêques
en s'a'dressant au czar, — veut punir celui
qui est tombé, il a devant lui des exemples
de l'Ancien-Testament ; mais s'il veut fa.irs
miséricorde, il a. l'exemple de Jésus-Christ!
, lui-même, qui reçoit le'fiîs égaré qui revient
à repentance, qui- renvoie'libre la femme
! surprise en adultère, laquelle a mérité la la-
pidation selon la loi ; il a l'exemple de Da-
vid, qui veut épargner Absalon, son fils et
[ sonjaersécuteur ; car il a dit à ses capitaines,
s lorsqu'ils allaient le combattre : —Epargnez
- mon fils Absalon. :
1 Pierre-lc-Grand fut inflexible. Selon les
[ uns il agissait dans l'intérêt de l'Etat, et,
splon d'autres, dans l'intérêt des enfants issus
s de son second mariage.
6 juillet 1535. — Henri VIII fait décapiter
Thomas Morus.
Le roi d'Angleterre venait de rompre avec
le Saint-Siège et de se faire pape dans ses
Etats. Il exigea de tous ses sujets un ser-1
ment par lequel ils reconnaîtru.ient sa supré-
matie religieuse. Il s'agissait de la fortune
et de la vie, les Anglais obéirent. Un seulj
un homme de lettres, un philosophe; Morus,
qui avait été grand chancelier, refusa de
prêter le serment. Cette résistance pouvait
en entraîner d'autres ; Henri VIII mit tout
en œuvre pour la vaincre. Promesses et me-
naces furent inutiles. Après les amis de Mo-
rus, vinrent sa femme et ses enfants, qui Je
supplièrent à genoux de se conserver pour
eux. Le philosophe avait soixante-deux ans.
Il secoua doucement sa tête blanche : —
Combien d'années, dit-il à sa femme, croyez-
vous que je puisse vivre encore ? — Au moins
vingt ans, répondit-elle. — Et c'est contre
vingt ans de vie, repartit Morus, q1fe je
changerais l'éternité ?
Le mot était d'un martyr : Morus eut la
tête coupée.
15 juillet 1099. — Prise de Jérusalem par 1
les Z:roisés;
La première croisade fut 1 'œuvro d'un
gentilhomme d'Amiens, nommé Pierre. Ce
gentilhomme s'était fait ermite, puis pèlerin ;
il avait visité Jérusalem et il en était revenu
touché jusqu'au fond du cœur du malheur
clos chrétiens d'Orient, et bien résolu à leur
venir en aide.
On s'imagine difficilement tout ce que peut
un homme qui veut. 4 ^
Le pauvre gentilhomme d'Amiens, à lui
tout seul, voulait délivrer Jérusalem. " ' •
Il alla d'abord trouver.le pape Urbain II,
et, après un an d'instances, il obtînt son
: concours. Urbain publia dans le concile de
Clermon't, en 4095, unu indulgence plénière
en faveur des fidèles qui se dévoueraient à
la délivrance do la Terre-Sainte. j
L'entreprise fut nommée Groisade, parce
qu'on cousait une croix d'étoffe rouge sur
l'épaule de ceux qui voulaient y prendre
part.
Pierre, en quittant Clermont, parcourutla
l France, l'Italie, l'Allemagne, demandant
i leur concours aux refis et aux peuples. Il
1 s'arrêtait sur les places et dans' les carre-
fours, émouvait les cœurs en parlant des
' misères des chrétiens d'Asie, allumait les
esprits en dépeignant les merveilles de 1'0-
: j rient. Bref, a.u bout de quatre ans, il avait
réuni- un millon d'hommes, les uns pleins ùe'
j foi comme lui, les autres avides d'aventurer
3 de pillage ou simplement de nouveauté.
On divisa l'immense armée en plusieurs
oorps. Pierre, en tunique de-grosse laine et
les pieds nUE:" servait de général à là pre-
mière division et de guide aux autres.
On était parti un million ; on arriva vingt-
cinq mille à Jérusalem. Le siètrç- dura ci sq
semaines. Le 15 juillet, un vendredi, jour
de la mort du Christ, Les Croisés livrèrent
l'assaut et prirent la ville. Le premier mo-
ment fut donné à la colère. Non-seulement
la garnison, mais tous les habitants de rJé-
rusak'm furent massacrés sans pitié. Les .
Croisés déposèrent ensuite leurs armes, et,
pieds nus,, chantant des cantiques, ils allè-
rent se prosterner devant le saint Sépulcre
délivré.
Le chef de la croisade, Godefroi de Bouil-
lon, fut élu roi de Jérusalem par les chafs
assemblés. Plus tard, faute de descendants
mâles de Godefroi, la couronne passa dans
la maison d'Anjou. Gui de Lusignan la per-
dit en H87, le 3 juillet, après avoir été
! défait à Tibériade.
i
22 juillet 1738. — Entrée de Bonaparte
au Caire. ,, t
A sept jours et-à sept siècles de distance,
le mois de juillet met en regard la première
et- là dernière ces grandes entreprises des -
Français en Orient. '
On assure que le général Bonaparte avait
rêvé, comme Godefroi de Bouillon, un trône
en Asie, avant d'en relever 'un en Europe.
Quoi qu'il en soit, on connaît cette mer-
veilleuse expédition, rÓsolue par le Directoire
de la République française sur la proposition
du jeune général en chef de l'armée d'Italie. -
La France devait attaquer l'Angleterre
j dans l'Inde, eu prenant par le Nil et l'Egypte.
Trente mille hommes commandés par les
meilleurs généraux, une flotte de treize
vaisseaux et de quatorze frégates, un maté-
riel énorme furent mis à la disposition de
Bonaparte, qui crut devoir emmener non-
seulement des soldats, mais encore des sa-
vants. Monge avec Kléber, Berthollet avec
Desaix, Geoffroi Saint-Hilaire avec_ Menou.
On se, réunit à Toulon. Le 19 mai, on mit
à la voile; le 9 juin, on occupa Malte; le
1M juillet on s'empara d'Alexandrie; le 7,
on se mit en marcha- sur la capitale; le 13,
on battit une première fois les Mameloucks
de Mourad-Bey à Chebrissé ; le 21, on les
battit une seconde fois aux Pyramides ; le
ROCAMBOLE
NOUVEL ÉPISODE)
LA CORDE DU PENDU
CH
lOt.
B» trois minutes, M. Pattersoa ee M. oco- :
towe eurent mis un quart Èe mille entre le
brasier et eux.
it étaient au bord cU plateau.
, Et ri lança son cheval sur une pente ra-
'f phIe. » 'J/! . ," * k, » J .
Du reste, il était persuadé que cette route
était eelle q dils avaient gravieqNelqurs 4 heu-
res auparavant pour arriver sur le pb.teau. ■;
M. Scotowe le suivait.
Aucun bruit ne s'était fait derrière eux.
Les gens de l'homme gris dormaient sarns
doute toujours. q
M. Scotowe rangea son cheval à côté de celui
du révérend.. —
La nuit était noire, et c'eût été folie que
mercher à s'orienter. r. ■ 1
Les poneys galopaient avec cette sûreté de
pied qu'ont les chevaux de montagne.
— Que nous cheminions ainsi un quart
d'heure encore avant qu'on ne s'aperçoive de
notre fuite, dit le révérend, et nous sommes
9
j sauvés....... - r . I
— Soit, dit le détective qui ne paraissait pas
fort convaincu/, mais où allons-nous?
— Nous retournons à Cork. -
— En êtes-vous bien sûr, monsieur?
— D'abord, dit M. Patterson, il est une
chose qui ne fait pas doute pour moi. Nous
sommes sur la route que nous avons d-éjà
suivie. ! —
. r.. _ Peut-être, dit M. Sootowe.
— Ensuite, continua le révérend, remar-
, t4 ~ . '■ -ta - -"i * '.
quez que je monte le même cheval qu'il y a j
quelques heures.
— Eh bien?
— Ca cheval a été loué à 0ark, done il est
de cette ville, et, obéissant à son instinct, il y
retourne.
— Mais, qui peut dire que celui que je
monte vient aussi de Cork ? demanda M. Sco-
towe.
— Remarquer encore, dit le révérend, que
depuis que nous sommes partis, c'est toujours
le mien qui tient la tête.
Eé le révérend stimulait sa monture,qui ga-
lopait toujours sr»r cette pente vertigineuse.
Cependant, tout à coup, M. Scotowe enten-
dit sonner les sabots de son cheval.
— Oh 1 dit-il, je savais bien que nous aous
trompions.
— Plaît-il ? dit le révérend.
» — Nous galopons maintenant sur des cail-
loux. fe, ]
— Qu'importe î '
* — Depuis l'endroit que nous avons quitté
'jusqu'à Cork, il n'y a presque que de l'herbe.
— Eh bien ! fit le révérend, si nous n'allons
pas à Cork, nous arriverons bien toujours
quelque part.
— Oh ! certainement, fit M. Seotewe.
Et dans l'accent du détective, il y avait une
seconde raillerie.
— Pourvu que nous atteignions une ville,
dit encore le révérend.
— Et que nous ne tombions pas dans un
village de fénians.
Ce nom faisait toujours frissonner M. Pat-
tersan.
La pente devenait de plus en plus. rapide.
M. Scotowe voulut s'arrêter.
' Mais le révérend lança son cheval plus fran-
chement eneore.
— Fuyons ! fuyons! disait-il.
Tourt à coup un bruit lointain sa fit enten-
dre.
' Un bruit qui retentissait au-dessus de leurs
têtes et qui semblait se perdre dans les nuages.
C'était un coup de sifflet 'que de mystérieux
1. échos se mirent à répéteç $ l'infini,
i
Voir le numéro dt1 12 jirin rse9.
•t mi .
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ADMINISTRATION : [3. quai Val taira.
PARIS, 6 JUILLET 1870
L'HISTOIRE AU JOUR LE JOUR
JUILLET
1 juillet 1776. — Révolution des Etats-Unis
d'Amérique.
Le 2 juillet 1778, Jean-Jacques Rousseau
mourait à Ermenonville, dans la retraite
qu'il devait à l'hospitalité du marquis de Gi-
rardin. Mais, tandis que l'homme passait ses
dernières années dans la pauvreté et l 'aban-
don, ses idées triomphaient de l'aube côté
de l'Océan. Les colonies anglaises d'Améri-
que, lassées du joug de la métropole, procla-
maient leur indépendance. Comme presque
toujours, la cause apparente de la révolu-
tion fot des plus fuiiles.! Dans l'intérêt du
fisc, lé gouvernement angles avait décidé,
en 17Go, que tout titre qui ne serait pas :S;J,J'
papier timbré ne serait pas admis dans -les
tribunaux. Les colonies, déjà chargées d im
pôts, protestèrent. L'acte de timbre fut ré-
voqué. Mais de nouvelles taxes furent éta-
* blies, contre lesquels, l'élan étant donné,
les colons protestèrent de même., On mit des
soldats ea campagne, pour les forcer de
payer. Alors ils se levèrent contre les sol-
dats. •
Le 4 juillet 1776, cinquante-six représen-
tants réunis en Congrès déclarèrent l'indé-
pe -.da.iCM: des colonies anglaises. Il faut ci-
ter le début de cette déclaration, dont le
principal auteur était Francklin :
Lorsque, dans le cours des événements humains, il
devient nécessaire à un peuple de rompre les liens
\ qui l'unissaient à un autre, et de- prendre, parmi les
puissants d:' la terre, la place séparée et le rang d'é-
çalitô auxquels les lois de la nature et celles du Dieu
de la nature lui donnent droit de prétendre, le respect
qu'il doit aux opinions du genre humain exige qu'il
déclare les raisons qui le forcent à cette séparation.
Nous regardons comme' incontestables et évidentes
les vérités suivantes :
*- « Que tout les hommes ont été créés égaux, et qu ils
ont été doués par le Créateur de certains droits ina-
liénables;
« Que, parmi ees droits, sont la vie, la liberté et
■ recherche du bonheur.
« Que, pour assurer ces droits, les gouvernements ont
été établis parmi les hommes, et qu'ils tirent leur
tarte aatoriti da consontemeat de ceux qui 50at g&a-
vM'a&!, eta., etc. » i it> i.o;
on était loin, coxiùae l vous le Voyez, du
timbre et des taxes de 166..
5 Juillet 1.71.1. — Le czar Pierre-le-Grand h
'■ fait co damner son. fils à mort. , ,
' Pierre-] e-Grand a,vait changé la face. de la '
r Russie. llavÍ:. créé des routes, d'.s flottes
'et des villes. Sj;i fils aîné, Alexis Pétrewitz,
1 affeoWit de luéprider l'ensemble de ces pro-
grès. C'était une sorte de,sauvage qui n'ai-
mait que la chasse, la table, les plaisirs les
plus grossLers. Pierre, craignant qu 'il défit
son œuvre, le prévint qu'il allait le déshé-
riter. Alexis eut l'ai" de consentir à ce dé-
sir ; il prit la fuite avec sa maîtresse.
Il habita tour à tour les environs da Vien-
ne, le Tyrol et Naples. L'empereur, lorsqu'il
eut découvert sa, redite, l'invita à revenir à
Moscou. Dès qu'il y lut arrivé, il le fit arrê-
ter et le mit en jugement comme coupable
d'avoir Conspiré. Un tribunal complaisant,
composé des principaux de l'empire, rendit
contre-le prince UJl. arrêt de mort. En enten-
dant la lecture dejîet arrêt, le jeune sauvage
entra en fureur; il fut pris de convulsions
Violentes, et, le lendemain^ il expira en se
roulant dans son cachot. Seul le clergé rus-
se, — et c'est son 'honneur dans l'histoire,—
avait protesté.
— Si Votrj3 Majesté, — dirent les évêques
en s'a'dressant au czar, — veut punir celui
qui est tombé, il a devant lui des exemples
de l'Ancien-Testament ; mais s'il veut fa.irs
miséricorde, il a. l'exemple de Jésus-Christ!
, lui-même, qui reçoit le'fiîs égaré qui revient
à repentance, qui- renvoie'libre la femme
! surprise en adultère, laquelle a mérité la la-
pidation selon la loi ; il a l'exemple de Da-
vid, qui veut épargner Absalon, son fils et
[ sonjaersécuteur ; car il a dit à ses capitaines,
s lorsqu'ils allaient le combattre : —Epargnez
- mon fils Absalon. :
1 Pierre-lc-Grand fut inflexible. Selon les
[ uns il agissait dans l'intérêt de l'Etat, et,
splon d'autres, dans l'intérêt des enfants issus
s de son second mariage.
6 juillet 1535. — Henri VIII fait décapiter
Thomas Morus.
Le roi d'Angleterre venait de rompre avec
le Saint-Siège et de se faire pape dans ses
Etats. Il exigea de tous ses sujets un ser-1
ment par lequel ils reconnaîtru.ient sa supré-
matie religieuse. Il s'agissait de la fortune
et de la vie, les Anglais obéirent. Un seulj
un homme de lettres, un philosophe; Morus,
qui avait été grand chancelier, refusa de
prêter le serment. Cette résistance pouvait
en entraîner d'autres ; Henri VIII mit tout
en œuvre pour la vaincre. Promesses et me-
naces furent inutiles. Après les amis de Mo-
rus, vinrent sa femme et ses enfants, qui Je
supplièrent à genoux de se conserver pour
eux. Le philosophe avait soixante-deux ans.
Il secoua doucement sa tête blanche : —
Combien d'années, dit-il à sa femme, croyez-
vous que je puisse vivre encore ? — Au moins
vingt ans, répondit-elle. — Et c'est contre
vingt ans de vie, repartit Morus, q1fe je
changerais l'éternité ?
Le mot était d'un martyr : Morus eut la
tête coupée.
15 juillet 1099. — Prise de Jérusalem par 1
les Z:roisés;
La première croisade fut 1 'œuvro d'un
gentilhomme d'Amiens, nommé Pierre. Ce
gentilhomme s'était fait ermite, puis pèlerin ;
il avait visité Jérusalem et il en était revenu
touché jusqu'au fond du cœur du malheur
clos chrétiens d'Orient, et bien résolu à leur
venir en aide.
On s'imagine difficilement tout ce que peut
un homme qui veut. 4 ^
Le pauvre gentilhomme d'Amiens, à lui
tout seul, voulait délivrer Jérusalem. " ' •
Il alla d'abord trouver.le pape Urbain II,
et, après un an d'instances, il obtînt son
: concours. Urbain publia dans le concile de
Clermon't, en 4095, unu indulgence plénière
en faveur des fidèles qui se dévoueraient à
la délivrance do la Terre-Sainte. j
L'entreprise fut nommée Groisade, parce
qu'on cousait une croix d'étoffe rouge sur
l'épaule de ceux qui voulaient y prendre
part.
Pierre, en quittant Clermont, parcourutla
l France, l'Italie, l'Allemagne, demandant
i leur concours aux refis et aux peuples. Il
1 s'arrêtait sur les places et dans' les carre-
fours, émouvait les cœurs en parlant des
' misères des chrétiens d'Asie, allumait les
esprits en dépeignant les merveilles de 1'0-
: j rient. Bref, a.u bout de quatre ans, il avait
réuni- un millon d'hommes, les uns pleins ùe'
j foi comme lui, les autres avides d'aventurer
3 de pillage ou simplement de nouveauté.
On divisa l'immense armée en plusieurs
oorps. Pierre, en tunique de-grosse laine et
les pieds nUE:" servait de général à là pre-
mière division et de guide aux autres.
On était parti un million ; on arriva vingt-
cinq mille à Jérusalem. Le siètrç- dura ci sq
semaines. Le 15 juillet, un vendredi, jour
de la mort du Christ, Les Croisés livrèrent
l'assaut et prirent la ville. Le premier mo-
ment fut donné à la colère. Non-seulement
la garnison, mais tous les habitants de rJé-
rusak'm furent massacrés sans pitié. Les .
Croisés déposèrent ensuite leurs armes, et,
pieds nus,, chantant des cantiques, ils allè-
rent se prosterner devant le saint Sépulcre
délivré.
Le chef de la croisade, Godefroi de Bouil-
lon, fut élu roi de Jérusalem par les chafs
assemblés. Plus tard, faute de descendants
mâles de Godefroi, la couronne passa dans
la maison d'Anjou. Gui de Lusignan la per-
dit en H87, le 3 juillet, après avoir été
! défait à Tibériade.
i
22 juillet 1738. — Entrée de Bonaparte
au Caire. ,, t
A sept jours et-à sept siècles de distance,
le mois de juillet met en regard la première
et- là dernière ces grandes entreprises des -
Français en Orient. '
On assure que le général Bonaparte avait
rêvé, comme Godefroi de Bouillon, un trône
en Asie, avant d'en relever 'un en Europe.
Quoi qu'il en soit, on connaît cette mer-
veilleuse expédition, rÓsolue par le Directoire
de la République française sur la proposition
du jeune général en chef de l'armée d'Italie. -
La France devait attaquer l'Angleterre
j dans l'Inde, eu prenant par le Nil et l'Egypte.
Trente mille hommes commandés par les
meilleurs généraux, une flotte de treize
vaisseaux et de quatorze frégates, un maté-
riel énorme furent mis à la disposition de
Bonaparte, qui crut devoir emmener non-
seulement des soldats, mais encore des sa-
vants. Monge avec Kléber, Berthollet avec
Desaix, Geoffroi Saint-Hilaire avec_ Menou.
On se, réunit à Toulon. Le 19 mai, on mit
à la voile; le 9 juin, on occupa Malte; le
1M juillet on s'empara d'Alexandrie; le 7,
on se mit en marcha- sur la capitale; le 13,
on battit une première fois les Mameloucks
de Mourad-Bey à Chebrissé ; le 21, on les
battit une seconde fois aux Pyramides ; le
ROCAMBOLE
NOUVEL ÉPISODE)
LA CORDE DU PENDU
CH
lOt.
B» trois minutes, M. Pattersoa ee M. oco- :
towe eurent mis un quart Èe mille entre le
brasier et eux.
it étaient au bord cU plateau.
, Et ri lança son cheval sur une pente ra-
'f phIe. » 'J/! . ," * k, » J .
Du reste, il était persuadé que cette route
était eelle q dils avaient gravieqNelqurs 4 heu-
res auparavant pour arriver sur le pb.teau. ■;
M. Scotowe le suivait.
Aucun bruit ne s'était fait derrière eux.
Les gens de l'homme gris dormaient sarns
doute toujours. q
M. Scotowe rangea son cheval à côté de celui
du révérend.. —
La nuit était noire, et c'eût été folie que
mercher à s'orienter. r. ■ 1
Les poneys galopaient avec cette sûreté de
pied qu'ont les chevaux de montagne.
— Que nous cheminions ainsi un quart
d'heure encore avant qu'on ne s'aperçoive de
notre fuite, dit le révérend, et nous sommes
9
j sauvés....... - r . I
— Soit, dit le détective qui ne paraissait pas
fort convaincu/, mais où allons-nous?
— Nous retournons à Cork. -
— En êtes-vous bien sûr, monsieur?
— D'abord, dit M. Patterson, il est une
chose qui ne fait pas doute pour moi. Nous
sommes sur la route que nous avons d-éjà
suivie. ! —
. r.. _ Peut-être, dit M. Sootowe.
— Ensuite, continua le révérend, remar-
, t4 ~ . '■ -ta - -"i * '.
quez que je monte le même cheval qu'il y a j
quelques heures.
— Eh bien?
— Ca cheval a été loué à 0ark, done il est
de cette ville, et, obéissant à son instinct, il y
retourne.
— Mais, qui peut dire que celui que je
monte vient aussi de Cork ? demanda M. Sco-
towe.
— Remarquer encore, dit le révérend, que
depuis que nous sommes partis, c'est toujours
le mien qui tient la tête.
Eé le révérend stimulait sa monture,qui ga-
lopait toujours sr»r cette pente vertigineuse.
Cependant, tout à coup, M. Scotowe enten-
dit sonner les sabots de son cheval.
— Oh 1 dit-il, je savais bien que nous aous
trompions.
— Plaît-il ? dit le révérend.
» — Nous galopons maintenant sur des cail-
loux. fe, ]
— Qu'importe î '
* — Depuis l'endroit que nous avons quitté
'jusqu'à Cork, il n'y a presque que de l'herbe.
— Eh bien ! fit le révérend, si nous n'allons
pas à Cork, nous arriverons bien toujours
quelque part.
— Oh ! certainement, fit M. Seotewe.
Et dans l'accent du détective, il y avait une
seconde raillerie.
— Pourvu que nous atteignions une ville,
dit encore le révérend.
— Et que nous ne tombions pas dans un
village de fénians.
Ce nom faisait toujours frissonner M. Pat-
tersan.
La pente devenait de plus en plus. rapide.
M. Scotowe voulut s'arrêter.
' Mais le révérend lança son cheval plus fran-
chement eneore.
— Fuyons ! fuyons! disait-il.
Tourt à coup un bruit lointain sa fit enten-
dre.
' Un bruit qui retentissait au-dessus de leurs
têtes et qui semblait se perdre dans les nuages.
C'était un coup de sifflet 'que de mystérieux
1. échos se mirent à répéteç $ l'infini,
i
Voir le numéro dt1 12 jirin rse9.
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