Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1867-11-18
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 novembre 1867 18 novembre 1867
Description : 1867/11/18 (A2,N578). 1867/11/18 (A2,N578).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4717580p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2017
LA PETITE PRESSE
-
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<^;; TOUiB. M Âïi f. ^ W^TIBIE N
: Ii cent. k m&m ,
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. ABONNRMRKTS. - "..-" ITOÎS isycis. six mois, tn SN.
Pahs...... 5 fr. S fr, . 3SCr,
Dép'artè:;WAins .., , s II *«
'/ Ailmnistrat'iiir : E. IdELSAUX.
' ' ' - * 1v ■■ ■' ' .
26 année. — LKN'D] .1 S N^EMBRR 1867.' — N" 578
Ih'rp,r,!t:>tr- Proprù'hti ■■•■-, ; J ^ f< ; \;.
RH-wteier en-.cf/ef: A. HE_. IÎÙVI.AT H.IEK BRACFLONMR.
BUREAUX Y, rffiOS X E&fcli X T : !D. >*&«* nrollof..
I ADMINISTRATION : 13„ place Broda. ' ...
/Presse illustrée, journal hebdoma-
^air fi- à 10 centimes, est vendue 5 cen-
tIr Ites seulement à toute personne qui
a/;lrèt-e la Petite Presse, le samedi à Paris !
^ét Je dimanche en province. j
PARIS, LE 17 NOVEMBRE 1867.
VI
Les fêtes romaines
Les Fêtes romaines, par M. Jules Afnigues,
paraiiron't demain à là librairie Amyot.
Je viens de parcourir ce beau volume, dans
Lequel riiïustration complète le texte, et j'y
a' trouvé, dès les premières pages, une im-
partialité, qui le recommande à tous les lec-
teurs de bonne foi. ■
M . Amigues se tient à égale distance de
M. Louis Veuillot et dé M. Edmond About...
Il a habité l'Italie; il l'aime, cela se sent ;
mais il est resté assez français pour que sa
sympathie ne lui ait pas obscurci la vue.
Vous avez lu, dans tous les livres, les fêtes
de la Semaine Sainte àRome...
; Vous avez trouvé dans tous les journaux le
récit des fêtes du, Centenaire de SairM-
Pierre... ■ ■
Mais les cérémonies populaires, de la Saint-
Jean sont moins connues et jl!puis; je crois,'
sans tomber dans les redites, vous en parler
" d'après le livre que j'ai sous les-yeux. ' .
Nous sommes au 23 juin. La nuit tombe.
' Des coups de canon, tirés du fort Saint-Ange,
'• annoncent le commencement de la fête. Une
foute énorme entoure, l'église de Saint-Jean-
' ■ cle-Lalran. Des gens du peuple, endimanchés,
;; sont assis sur les degrés. Interrogez-l-es. Ils
vous répandront qu'on passera toute la nuit
- sur 1{1 place à faire ciiieîînerie. — Pourquoi?
i —Pour les sorcières. — Quelles: sorcières?
. — Les sorcières de Saint-Jean,que l'on attrape
-■' avec une fourche.
*■ Eu effet., ceux qui Fort là ont, avant
-de sortir, dressé derrière leur porte un balai
, 'auprès d'un vase de Bois rempli de sel pilé.
I Si les sorcières se présentent au logis, elles
seront forcées de compter, avant d'aller plus
loin que le seuil, les brin? du balai et le
grain du vase. Il y en aura pour longtemps.
Le jour' les surprendra à la besogne. Aye,ci
le jour cessera leur pouvoir fatal, et lo^
maîtres de la maison les attraperont avec des
fourches.
(
Cette, perspective réjouissante. n'est pas le
moindre des mobiles qui peuplent, le 23 juijir
au soir, la place Saint-Jean-de-Làtran. j ;
Quoi qu'il en sQ,il.^.Yeî^^^.frheiii;es,. dgû
groupes épars débouchent sur'cette placé.
Ce sqnt des jeunes gens, des jeunes filles, des
famées entières avec les mères portaiit.dans
leuxs'bras des enfants endormis.. En avant,
les. jeunes garçons portent des torches. Dqq
joueurs de mandoline, d'e. flÙte, et d'àccoiV.
déon sont dispersés çà et là, On entend aussi
des fifres, des zanïpognes, des tambours de
basque et des castagnettes. Le peuple marche
. a.U. son des instruments. Par instants, il
chante... '
La marée humaine continue à monter.,
Vingt-cinq, trente mille personnes couvrent
la place. Des milliers de lampions appa-
raissent, éclairant des boutiques en plein
vent, où Fon vend de la limonade, des co-
mestibles et des fleurs. A obzè._heures, ~a
place est comble. A minuit, la fête éclate
dans sa splendeur. -1
Toutes les maisons des rues voisines se
sont métamorphosées en cafés. Sous les ar-
bres, dans les carrefours, les couples dansent
à la lueur des torc,hes,Un ,,,hvthme unique dô-
mine.tous les bruits, toutes<îes notes, toutes
les clameurs : c'est lia sdlt(ïi,ell a, sorte de
valse populaire dans laquelle les danseurs, au
lieu de se tenir par la taille, appuient les unes
contre les; autres leurs mains levées au-des-
sus-de leur tête. Ces. danses n'ouLrien j
bandonné, ni de voluptueux. C'est comme un
acte réfléchi, voulu, presque violent. Léchant
accompagne le ballet. Un chanteur se. placé
derrière les musiciens, et, à intervalles réglés, |
il chante un couplet ou une ritournelle. ■
« Vers minuit, dit M. Jules Amigues, nous
allâmes souper à la trattoria du Giardino,
Nous savions d'avance que nous ne trouve-
rions ni'mauvais accueil ni même méchante
cuisine à ces agapes populaires, où les élé-
gants d'e Rome ne dédaignent point de venir
s'asseoir. Les fourneaux étaient établis dans
la pièce d'entrée. Dans une autre pièce con-,
ligue, le cellier. La }Janetl;te était installée
dans une cour plantée d'arbres : les pains
y étaient rangés sur des planches le long des 1
r murailles. C'était là aussi la salle à man-
g&v Cinq ou six cents personnes festin aient à
la fois dans cette cour bruyante, éclairée par
-des flammes de : graisse qui brûlaient dans
. des plats de ,terre suspendus aux murailles et
px branches des arbres. Partout on chantait,
on jouait des instruments. Dans les rares es-
paces vidjes, des groupes se levaient de table
,pour' danser, Les gens qui ava;ent soupé,
quelques-uns même de ceux qui-soupaient
;*mcore, tournaient le dos aux tables pour Jes
"regarder: ■ .* '—- - - - • -
| «Un garçon spécial distribuait le pain. le
Ain, les fourchettes. Les verres étaient d'a-
vancé disposés sur les tables et ne se chan-
geaient point quand changeaient les buveurs.
; ë' acuri avait ou devait avoir son couteau,
flous eh étions dépourvus : se qui ne nous
' tÍnpêcha point de fort bien souper. On nous
■ servit pour deux un grand plat d'wnido di
tyongana (on nomme mongana la vachejeune,
n(ayant ,point porté, et élevée pour la bouche-
rie) : c'était un ragoût fort succulent, eom-
' p|sé de menus morceaux da viande et de
pommes de terre rondes. Nous buvions d'ex-
cellent vin blanc à six sous-la demi fogl&tta :
,détait, en fait de qualité et de quantité, bien
peu de chose en moins qu'une bouteille de
sauterne à six francs. A ne rien déguiser de
| le¡.; couleur locale, nous mangions à même j
pans un seul plat. Plusieurs personnes avaient
! des assiettes; moins exigeants ou moins fa-
vorisés, nous n'avions pu en obtenir. Les gar-
çons se multipliaient vainement : impossible
de répondre à tout le monde. » j
*
.N,V. a-t-il pas dans ce. petit tableau tout un
côté original, local, qu'on ne retrouve pas
, aifee*&.iDix^hysionojïHes--«onîme «elle- de
la Saint-Jean suffiraient à: faire connaître un
pays.....
Je prends encore une page à M. Amigues,
C'est le récit de sa visite au cardinal Antonelli.
Notre touriste arrive devant le Vatican. Il
est frappé de l'aspect! austère du pa]ais/
Lés«entrées sont étroites. A chacune sont
postés des gardes armés., .
Mais ces garder donnent tous les rensei-
gne'mests possibles avec la plus grande bon-
homie.
« Son Eminence avait bien voulu me dire
qu'elle me recevrait le soir après l'Ave Maria,
c'est-à-dire à nuit close. C'était l'hiver : la
place était froide, déserte, terrible en sa prl)- j
fonde obscurité. Les portes de la galerie qui ■
sert de vestibule extérieur au Vatican étaient
soigneusement fermées. Au point où cette ga-
lerie joint l'aile droite de la colonnade, une
seule poterne, très-basse at barrée transversa-
lement par une plinthe qui montait à la hau-
teur du genou, offrait un passage d'un mètre
à peine'de hauteur sur quarante h cinquante
centimètres de'large. En avant et au-delà
veillaient les suisses, la hallebarde au poing.
J'entrai. Pas'un ne s'enquit si j'avais un Jais-
,ser-passer; et, de-fait, je n'en avais pa". 'Jf)
montai jusqu'à la cour de -S^ft-Bamaco. En
haut du magnifique éf.calicT "de mal'hlt,: je
rejoignis deux hommes qui portaient chacun
sur.le dos un fagot de menu bôis*.* De Vautre
côté de la cour, venaient des hommes et,des
femmes du peup'e, causant tout haut entre
eux et circulant librement'à travers le silence
solennel du palais. A l'Jtaze supérieur., 1.1
porte de l'appartement du pape était ouverte.
Un suisse était en faction à la porte : je pense
qu'il m'eût laissé entrer. Quand j'eus gravi,
sans rencontrer autre âme vivante, les trois
cents marches ou à peu près qui mènent à
l'appartement du cardinal A'ntonelli, je trou-
vai, dans une salle ouverte, des suisses et des
camériers laïques qui jouaient'aux à Ja
lueur d'une lampe, sur une table recouvrrle
d'un lapis vert. lis se levèrent sur mon pas-
sage, et l'un d'eux appela un camérier ecclé-
siastique qui se tenait seul dans la salle sui-
vante. Celui-ci m'annonça au cardinal, qui
me reçut sur l'heure et dix irsinut nnrès.
daignait m'appeler son « cher ami, »
1) Il est vrai que le cardinal A:\tonell'¡ pasc-e
à bon droit pour l'un des hommes !es r.Hs -.
aimables et les plus s>êdDisant* de M.i"" fi
Mais à part le charme pe'rso'ine!, ces 'façt nn .
ne hiifcsont point exclusivement propres e- : e
datcnt'ni de son avènement, ni de celui eu
- pape -acUieL43ni nekse-jcaft|^,Uê... ks .oollciq ï . es ^
étrangement confidentiel, de Clément VII avec
Benvenuto Cell'in'i, de J.ules Il avec Michei-
Ange? Mais il faut remonter ji-us haut en-
core : su temps des Césars, i'cmj.&reur hC-
cueillait à ses audiences* publiques le plus
humble "des so!!ici!.eurs. Car rernperenr
n'était que le premier citoyen de Rome, et,
comme un simple- patricien, il recevait chez
lui sa clientèle. Seulement, Sa clientèle,
c'était ie peuple romain.
. a Telle est encore aujourd'hui cette Rome,,
où les traditions de la puissance et de la gran-
| deur n'excluent point'.eelles d'une hospitalière
| familiarité. Cette solennité intime est ici dans
les mœurs" dans le sang, dans l'histoire. Mê.:é
à l'atmosphère catholique, plane dans l'air je.
ROCAMBOLE
N° 10 LES
PAR
PONSON DU TERRAIL
PROLOGUE
LA NOURRISSEUSE D'ENFANTS
X
L L'hon \m.e gris se prit à sourir
— Moty tl!(¡,j, dit-il, je vois que vous avez de
Tarant' ce soâr, ef comme vous frtes'un brave
i cœur, V.,ous vous dites qu'il est ,cQ,Dyehable de
: payér â''Vt.'t.r(.'
— Ça c'est vrai .dit Shoking,
L'homme gris luÛrsa la vois : "*
— Dieu me gar'de .de vous refuser, car ie n'ai
J&mais voulu blesser personne, et. je yais que
rouf bô'.i A n a. ss Hwté. Payez donc, si tel
sst votr. L>n yLisir. - ;
Né.Hlmoins,!¡Üs"cz,mc; vçnn faire une question.
' — 'iiauui.'lie ? déni and à Ehoirh;!!, en regardant '
t'homme gris avec étnmlement. '- ^ iU:
ï Ptr : v. il:'; t'. r:v■" ;'_o i;'7e..
— Vous avez de l'argent?
Shoking. baissa- la voix :
— Chut! dit-il, ne me trahissez pàs, j'ai gà-
gaé .dix guinées ce soir. ■' - '■ 1
— Dix guinées !
■— Tout autunt. J'en ai presque dépense une
pour me vêtir, et vous voyez si je le suis conve-
nablement, hein? fit Shoking avec importance.
— Un vrai gentleman, dit l'homme gris. •
— N'est-ce pas? • -,■ . ;
Et Shoking se mit à énumére^ complaisant
ment le prix de'ses acquisitions : *
, — Ha.bit, trois shillings, dit-il; chapeau, deux
shillings.; un pantalon, lin. shilling six pence;
souliers, quatre shillings, mais ils sont , neufs.
1 Chemise et cravate, deux shillings. '
■ v- J 'aiJaim"'aChetp.r un v/aterproof. Il fait froid, ■
; et, un par-de€£tis n est pas de luxe en cette sai^
son. Mais j'ai réfléchi.
— Âhî.iîfc i'-homme gris. • ; ... !
Oui..die-SWjiiiig. J'ai pense, qu'il valait
mi,eux louer une chambre-pour-deux 'semaines
'dafts JSiii end Rôad,' en' face • dxi Vv-orkiiouse, 'ce
qui m'amusera fort, moi qui n'ai jamais pu' v
êfre simU- que po?.r la :ritxtnt, et--encere eu pno-
.meîtgiif do '''ava-ii'er-!elendemain,. trois, pu
.quatre heure? à faire de l'éfo^pe, car je
pi-* âisez ia--i pour c-usscr des pjers;^(^ , 1 1
: /'KfcîL' Tuc>ûc- iiyui; ifiiiueéb^' buis vitre !
■< :i;■ ^;îÎ. • *-»fi. i
un an sans rien faire. J'irai me promener dans
Regent street,1 demain soir, et je . louerai une
stalle àu théâtre d'Hay-markett,
L'homme gris souriait toujours.
-- Mais à quoi donc do'nc'avez-'vous gagne ces dix
guineps-? dit-il.
— Oh ! c'est bien simple/dit Shoking.
- Mais encore?
.
— J'ai rendu service à' un lord.
— Comment cela?
— Je iiie' trouvais sur le penny boat, qui re-
monte de Greenwich à Guawng-Cross.
— Bon. '
— Sur ce penny boat/il y avait'une fort jolie
femme, ma. foi !'une Irlandaise, avec son petit
garçon, ; et un lord, qui la regardait, ah ! mais
qui ïa'.regardait.....
v-rr Après?-dit l'homme gris, en fronçant légè-
rement lu sourcil. • ••
— Le lord's'est approché de moi,etil m'a dit :
Tu ■ vas suivre cette femme, et, si tu me rap-
portes son adresse-, ce soir, à mon hôtel, dans
Ches:er street, Beigrave square, •' je te donnerai
dix guinées. \ ' ■ ,'
C est ce que j'ai fait ; et vous voyez, ajouta
Siioid-g. qu'il n'est pas difficile de"g'<;gner bea.u- .
coup d'ui^ent honbètement;-. t - j i:
—• HoBr?êteci©nï ? fit l'homme gm; ) ! .«•.
•*» iJiiiUO I t:■■■ . , "i
— Ah ! vous croyez cela honnête? ami Sho-
king.
Le mendiant se-sentit rougir; et, pour la pre-
mière fois; il songea q'ue peut-être il avait agi à.
la !ëgë!e. : -;i .
Aussi rprouva-t-ii !e besoin d'excuser S,t Ic-
,charnp sa conduite, et s'eaipre^sa-t-il de. ruéè-y.-
ter dans tous ses détails la suite de son avetfioïe.
11 dit à l'homme gris comment il' aVilit sr^vh
de guide à la pauvre mère ct à son enfant per-
dus dans les rues de Londres, comment il !e?>-
avait conduit.es'dans Lawrencc-stren:, puis chez
mistress Fanoche, L.çrtam le peut sur son dos.
. Il n'oublia rien,",pas même C8 détail bixi'ii're
que la mère -avliit dit plusi/ urs fois t¿u', [ vait se ¡fouverle lendemain à la messe Je, i},JJt
[ heurtE a Saint-Gitles,- et présenter son filt. ao
prêtre qui officierait.
Quand il eut fini. 11LO:nm0 gris, qui rav3.i.t.
écouté aaentl vemen t.. lui dit:
— "',,ious êtes une tète cogère et un bon CŒ:II,!',
Shoking.
— î'oufquoi donc? demanda le mendiant
—i Vous avez fait une.' bonne action en
nant er. aide ,à: cette fmhnH"; mais vous uvaz
coiniui- .un acte blâmable- lui .niu.m Indk|cer à
ce lord.,.!. Cü-ITlillcnt ;!'e'norhwe¡,yous? .
'f i — 'Lord 'Palmure:- -: - :
—v:Ëon i io vous disar,.« (me Vt>as. a'viwz
-
.
<^;; TOUiB. M Âïi f. ^ W^TIBIE N
: Ii cent. k m&m ,
(rD ^BÎ. ic mmm
. ABONNRMRKTS. - "..-" ITOÎS isycis. six mois, tn SN.
Pahs...... 5 fr. S fr, . 3SCr,
Dép'artè:;WAins .., , s II *«
'/ Ailmnistrat'iiir : E. IdELSAUX.
' ' ' - * 1v ■■ ■' ' .
26 année. — LKN'D] .1 S N^EMBRR 1867.' — N" 578
Ih'rp,r,!t:>tr- Proprù'hti ■■•■-, ; J ^ f< ; \;.
RH-wteier en-.cf/ef: A. HE_. IÎÙVI.AT H.IEK BRACFLONMR.
BUREAUX Y, rffiOS X E&fcli X T : !D. >*&«* nrollof..
I ADMINISTRATION : 13„ place Broda. ' ...
/Presse illustrée, journal hebdoma-
^air fi- à 10 centimes, est vendue 5 cen-
tIr Ites seulement à toute personne qui
a/;lrèt-e la Petite Presse, le samedi à Paris !
^ét Je dimanche en province. j
PARIS, LE 17 NOVEMBRE 1867.
VI
Les fêtes romaines
Les Fêtes romaines, par M. Jules Afnigues,
paraiiron't demain à là librairie Amyot.
Je viens de parcourir ce beau volume, dans
Lequel riiïustration complète le texte, et j'y
a' trouvé, dès les premières pages, une im-
partialité, qui le recommande à tous les lec-
teurs de bonne foi. ■
M . Amigues se tient à égale distance de
M. Louis Veuillot et dé M. Edmond About...
Il a habité l'Italie; il l'aime, cela se sent ;
mais il est resté assez français pour que sa
sympathie ne lui ait pas obscurci la vue.
Vous avez lu, dans tous les livres, les fêtes
de la Semaine Sainte àRome...
; Vous avez trouvé dans tous les journaux le
récit des fêtes du, Centenaire de SairM-
Pierre... ■ ■
Mais les cérémonies populaires, de la Saint-
Jean sont moins connues et jl!puis; je crois,'
sans tomber dans les redites, vous en parler
" d'après le livre que j'ai sous les-yeux. ' .
Nous sommes au 23 juin. La nuit tombe.
' Des coups de canon, tirés du fort Saint-Ange,
'• annoncent le commencement de la fête. Une
foute énorme entoure, l'église de Saint-Jean-
' ■ cle-Lalran. Des gens du peuple, endimanchés,
;; sont assis sur les degrés. Interrogez-l-es. Ils
vous répandront qu'on passera toute la nuit
- sur 1{1 place à faire ciiieîînerie. — Pourquoi?
i —Pour les sorcières. — Quelles: sorcières?
. — Les sorcières de Saint-Jean,que l'on attrape
-■' avec une fourche.
*■ Eu effet., ceux qui Fort là ont, avant
-de sortir, dressé derrière leur porte un balai
, 'auprès d'un vase de Bois rempli de sel pilé.
I Si les sorcières se présentent au logis, elles
seront forcées de compter, avant d'aller plus
loin que le seuil, les brin? du balai et le
grain du vase. Il y en aura pour longtemps.
Le jour' les surprendra à la besogne. Aye,ci
le jour cessera leur pouvoir fatal, et lo^
maîtres de la maison les attraperont avec des
fourches.
(
Cette, perspective réjouissante. n'est pas le
moindre des mobiles qui peuplent, le 23 juijir
au soir, la place Saint-Jean-de-Làtran. j ;
Quoi qu'il en sQ,il.^.Yeî^^^.frheiii;es,. dgû
groupes épars débouchent sur'cette placé.
Ce sqnt des jeunes gens, des jeunes filles, des
famées entières avec les mères portaiit.dans
leuxs'bras des enfants endormis.. En avant,
les. jeunes garçons portent des torches. Dqq
joueurs de mandoline, d'e. flÙte, et d'àccoiV.
déon sont dispersés çà et là, On entend aussi
des fifres, des zanïpognes, des tambours de
basque et des castagnettes. Le peuple marche
. a.U. son des instruments. Par instants, il
chante... '
La marée humaine continue à monter.,
Vingt-cinq, trente mille personnes couvrent
la place. Des milliers de lampions appa-
raissent, éclairant des boutiques en plein
vent, où Fon vend de la limonade, des co-
mestibles et des fleurs. A obzè._heures, ~a
place est comble. A minuit, la fête éclate
dans sa splendeur. -1
Toutes les maisons des rues voisines se
sont métamorphosées en cafés. Sous les ar-
bres, dans les carrefours, les couples dansent
à la lueur des torc,hes,Un ,,,hvthme unique dô-
mine.tous les bruits, toutes<îes notes, toutes
les clameurs : c'est lia sdlt(ïi,ell a, sorte de
valse populaire dans laquelle les danseurs, au
lieu de se tenir par la taille, appuient les unes
contre les; autres leurs mains levées au-des-
sus-de leur tête. Ces. danses n'ouLrien j
bandonné, ni de voluptueux. C'est comme un
acte réfléchi, voulu, presque violent. Léchant
accompagne le ballet. Un chanteur se. placé
derrière les musiciens, et, à intervalles réglés, |
il chante un couplet ou une ritournelle. ■
« Vers minuit, dit M. Jules Amigues, nous
allâmes souper à la trattoria du Giardino,
Nous savions d'avance que nous ne trouve-
rions ni'mauvais accueil ni même méchante
cuisine à ces agapes populaires, où les élé-
gants d'e Rome ne dédaignent point de venir
s'asseoir. Les fourneaux étaient établis dans
la pièce d'entrée. Dans une autre pièce con-,
ligue, le cellier. La }Janetl;te était installée
dans une cour plantée d'arbres : les pains
y étaient rangés sur des planches le long des 1
r murailles. C'était là aussi la salle à man-
g&v Cinq ou six cents personnes festin aient à
la fois dans cette cour bruyante, éclairée par
-des flammes de : graisse qui brûlaient dans
. des plats de ,terre suspendus aux murailles et
px branches des arbres. Partout on chantait,
on jouait des instruments. Dans les rares es-
paces vidjes, des groupes se levaient de table
,pour' danser, Les gens qui ava;ent soupé,
quelques-uns même de ceux qui-soupaient
;*mcore, tournaient le dos aux tables pour Jes
"regarder: ■ .* '—- - - - • -
| «Un garçon spécial distribuait le pain. le
Ain, les fourchettes. Les verres étaient d'a-
vancé disposés sur les tables et ne se chan-
geaient point quand changeaient les buveurs.
; ë' acuri avait ou devait avoir son couteau,
flous eh étions dépourvus : se qui ne nous
' tÍnpêcha point de fort bien souper. On nous
■ servit pour deux un grand plat d'wnido di
tyongana (on nomme mongana la vachejeune,
n(ayant ,point porté, et élevée pour la bouche-
rie) : c'était un ragoût fort succulent, eom-
' p|sé de menus morceaux da viande et de
pommes de terre rondes. Nous buvions d'ex-
cellent vin blanc à six sous-la demi fogl&tta :
,détait, en fait de qualité et de quantité, bien
peu de chose en moins qu'une bouteille de
sauterne à six francs. A ne rien déguiser de
| le¡.; couleur locale, nous mangions à même j
pans un seul plat. Plusieurs personnes avaient
! des assiettes; moins exigeants ou moins fa-
vorisés, nous n'avions pu en obtenir. Les gar-
çons se multipliaient vainement : impossible
de répondre à tout le monde. » j
*
.N,V. a-t-il pas dans ce. petit tableau tout un
côté original, local, qu'on ne retrouve pas
, aifee*&.iDix^hysionojïHes--«onîme «elle- de
la Saint-Jean suffiraient à: faire connaître un
pays.....
Je prends encore une page à M. Amigues,
C'est le récit de sa visite au cardinal Antonelli.
Notre touriste arrive devant le Vatican. Il
est frappé de l'aspect! austère du pa]ais/
Lés«entrées sont étroites. A chacune sont
postés des gardes armés., .
Mais ces garder donnent tous les rensei-
gne'mests possibles avec la plus grande bon-
homie.
« Son Eminence avait bien voulu me dire
qu'elle me recevrait le soir après l'Ave Maria,
c'est-à-dire à nuit close. C'était l'hiver : la
place était froide, déserte, terrible en sa prl)- j
fonde obscurité. Les portes de la galerie qui ■
sert de vestibule extérieur au Vatican étaient
soigneusement fermées. Au point où cette ga-
lerie joint l'aile droite de la colonnade, une
seule poterne, très-basse at barrée transversa-
lement par une plinthe qui montait à la hau-
teur du genou, offrait un passage d'un mètre
à peine'de hauteur sur quarante h cinquante
centimètres de'large. En avant et au-delà
veillaient les suisses, la hallebarde au poing.
J'entrai. Pas'un ne s'enquit si j'avais un Jais-
,ser-passer; et, de-fait, je n'en avais pa". 'Jf)
montai jusqu'à la cour de -S^ft-Bamaco. En
haut du magnifique éf.calicT "de mal'hlt,: je
rejoignis deux hommes qui portaient chacun
sur.le dos un fagot de menu bôis*.* De Vautre
côté de la cour, venaient des hommes et,des
femmes du peup'e, causant tout haut entre
eux et circulant librement'à travers le silence
solennel du palais. A l'Jtaze supérieur., 1.1
porte de l'appartement du pape était ouverte.
Un suisse était en faction à la porte : je pense
qu'il m'eût laissé entrer. Quand j'eus gravi,
sans rencontrer autre âme vivante, les trois
cents marches ou à peu près qui mènent à
l'appartement du cardinal A'ntonelli, je trou-
vai, dans une salle ouverte, des suisses et des
camériers laïques qui jouaient'aux à Ja
lueur d'une lampe, sur une table recouvrrle
d'un lapis vert. lis se levèrent sur mon pas-
sage, et l'un d'eux appela un camérier ecclé-
siastique qui se tenait seul dans la salle sui-
vante. Celui-ci m'annonça au cardinal, qui
me reçut sur l'heure et dix irsinut nnrès.
daignait m'appeler son « cher ami, »
1) Il est vrai que le cardinal A:\tonell'¡ pasc-e
à bon droit pour l'un des hommes !es r.Hs -.
aimables et les plus s>êdDisant* de M.i"" fi
Mais à part le charme pe'rso'ine!, ces 'façt nn .
ne hiifcsont point exclusivement propres e- : e
datcnt'ni de son avènement, ni de celui eu
- pape -acUieL43ni nekse-jcaft|^,Uê... ks .oollciq ï . es ^
étrangement confidentiel, de Clément VII avec
Benvenuto Cell'in'i, de J.ules Il avec Michei-
Ange? Mais il faut remonter ji-us haut en-
core : su temps des Césars, i'cmj.&reur hC-
cueillait à ses audiences* publiques le plus
humble "des so!!ici!.eurs. Car rernperenr
n'était que le premier citoyen de Rome, et,
comme un simple- patricien, il recevait chez
lui sa clientèle. Seulement, Sa clientèle,
c'était ie peuple romain.
. a Telle est encore aujourd'hui cette Rome,,
où les traditions de la puissance et de la gran-
| deur n'excluent point'.eelles d'une hospitalière
| familiarité. Cette solennité intime est ici dans
les mœurs" dans le sang, dans l'histoire. Mê.:é
à l'atmosphère catholique, plane dans l'air je.
ROCAMBOLE
N° 10 LES
PAR
PONSON DU TERRAIL
PROLOGUE
LA NOURRISSEUSE D'ENFANTS
X
L L'hon \m.e gris se prit à sourir
— Moty tl!(¡,j, dit-il, je vois que vous avez de
Tarant' ce soâr, ef comme vous frtes'un brave
i cœur, V.,ous vous dites qu'il est ,cQ,Dyehable de
: payér â''Vt.'t.r(.'
— Ça c'est vrai .dit Shoking,
L'homme gris luÛrsa la vois : "*
— Dieu me gar'de .de vous refuser, car ie n'ai
J&mais voulu blesser personne, et. je yais que
rouf bô'.i A n a. ss Hwté. Payez donc, si tel
sst votr. L>n yLisir. - ;
Né.Hlmoins,!¡Üs"cz,mc; vçnn faire une question.
' — 'iiauui.'lie ? déni and à Ehoirh;!!, en regardant '
t'homme gris avec étnmlement. '- ^ iU:
ï Ptr : v. il:'; t'. r:v■" ;'_o i;'7e..
— Vous avez de l'argent?
Shoking. baissa- la voix :
— Chut! dit-il, ne me trahissez pàs, j'ai gà-
gaé .dix guinées ce soir. ■' - '■ 1
— Dix guinées !
■— Tout autunt. J'en ai presque dépense une
pour me vêtir, et vous voyez si je le suis conve-
nablement, hein? fit Shoking avec importance.
— Un vrai gentleman, dit l'homme gris. •
— N'est-ce pas? • -,■ . ;
Et Shoking se mit à énumére^ complaisant
ment le prix de'ses acquisitions : *
, — Ha.bit, trois shillings, dit-il; chapeau, deux
shillings.; un pantalon, lin. shilling six pence;
souliers, quatre shillings, mais ils sont , neufs.
1 Chemise et cravate, deux shillings. '
■ v- J 'aiJaim"'aChetp.r un v/aterproof. Il fait froid, ■
; et, un par-de€£tis n est pas de luxe en cette sai^
son. Mais j'ai réfléchi.
— Âhî.iîfc i'-homme gris. • ; ... !
Oui..die-SWjiiiig. J'ai pense, qu'il valait
mi,eux louer une chambre-pour-deux 'semaines
'dafts JSiii end Rôad,' en' face • dxi Vv-orkiiouse, 'ce
qui m'amusera fort, moi qui n'ai jamais pu' v
êfre simU- que po?.r la :ritxtnt, et--encere eu pno-
.meîtgiif do '''ava-ii'er-!elendemain,. trois, pu
.quatre heure? à faire de l'éfo^pe, car je
pi-* âisez ia--i pour c-usscr des pjers;^(^ , 1 1
: /'KfcîL' Tuc>ûc- iiyui; ifiiiueéb^' buis vitre !
■< :i;■ ^;îÎ. • *-»fi. i
un an sans rien faire. J'irai me promener dans
Regent street,1 demain soir, et je . louerai une
stalle àu théâtre d'Hay-markett,
L'homme gris souriait toujours.
-- Mais à quoi donc do'nc'avez-'vous gagne ces dix
guineps-? dit-il.
— Oh ! c'est bien simple/dit Shoking.
- Mais encore?
.
— J'ai rendu service à' un lord.
— Comment cela?
— Je iiie' trouvais sur le penny boat, qui re-
monte de Greenwich à Guawng-Cross.
— Bon. '
— Sur ce penny boat/il y avait'une fort jolie
femme, ma. foi !'une Irlandaise, avec son petit
garçon, ; et un lord, qui la regardait, ah ! mais
qui ïa'.regardait.....
v-rr Après?-dit l'homme gris, en fronçant légè-
rement lu sourcil. • ••
— Le lord's'est approché de moi,etil m'a dit :
Tu ■ vas suivre cette femme, et, si tu me rap-
portes son adresse-, ce soir, à mon hôtel, dans
Ches:er street, Beigrave square, •' je te donnerai
dix guinées. \ ' ■ ,'
C est ce que j'ai fait ; et vous voyez, ajouta
Siioid-g. qu'il n'est pas difficile de"g'<;gner bea.u- .
coup d'ui^ent honbètement;-. t - j i:
—• HoBr?êteci©nï ? fit l'homme gm; ) ! .«•.
•*» iJiiiUO I t:■■■ . , "i
— Ah ! vous croyez cela honnête? ami Sho-
king.
Le mendiant se-sentit rougir; et, pour la pre-
mière fois; il songea q'ue peut-être il avait agi à.
la !ëgë!e. : -;i .
Aussi rprouva-t-ii !e besoin d'excuser S,t Ic-
,charnp sa conduite, et s'eaipre^sa-t-il de. ruéè-y.-
ter dans tous ses détails la suite de son avetfioïe.
11 dit à l'homme gris comment il' aVilit sr^vh
de guide à la pauvre mère ct à son enfant per-
dus dans les rues de Londres, comment il !e?>-
avait conduit.es'dans Lawrencc-stren:, puis chez
mistress Fanoche, L.çrtam le peut sur son dos.
. Il n'oublia rien,",pas même C8 détail bixi'ii're
que la mère -avliit dit plusi/ urs fois t¿u',
[ heurtE a Saint-Gitles,- et présenter son filt. ao
prêtre qui officierait.
Quand il eut fini. 11LO:nm0 gris, qui rav3.i.t.
écouté aaentl vemen t.. lui dit:
— "',,ious êtes une tète cogère et un bon CŒ:II,!',
Shoking.
— î'oufquoi donc? demanda le mendiant
—i Vous avez fait une.' bonne action en
nant er. aide ,à: cette fmhnH"; mais vous uvaz
coiniui- .un acte blâmable- lui .niu.m Indk|cer à
ce lord.,.!. Cü-ITlillcnt ;!'e'norhwe¡,yous? .
'f i — 'Lord 'Palmure:- -: - :
—v:Ëon i io vous disar,.« (me Vt>as. a'viwz
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