Titre : La Petite presse : journal quotidien... / [rédacteur en chef : Balathier Bragelonne]
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1866-10-17
Contributeur : Balathier Bragelonne, Adolphe de (1811-1888). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32837965d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 octobre 1866 17 octobre 1866
Description : 1866/10/17 (N181). 1866/10/17 (N181).
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k47173659
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-190
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/10/2017
«u-thîe, insigne nobiliaire des Bonaparte de
t4efcM«\ ,orque. 1
Une enquête, dit eb correspondant de TEteridarâ,
fàite le 5 courant à ernawell, sur le torp6 d'un enfant
-èe cinq ans mort de au rage,, a révélé un& ¡pratique-fort
étrange et adoptée dans quelques comtés !d'Angle-
terre.
A-la demande de 4a rhère de" l'eMant.d®ara 'Mackness, un iém'oin, a retiré le corps du
chien de l'eau où il reposait depuis neuf jours,
a extrait le foie de ssrn ventre, .en a coupé une
,lranche, l'a grillée au feu, puis Ta ,çlom,>ée à i'en.
fant afin de le préserver.delà ;rage. Le,.remùde
fut si efficace que le jour même t'hyrlrpphoWè
me déclarait et emportait le petit malade - âpres
deux jours de ,souff=ce.
"Nous lisons dans n ne correspondance adeessée de
Toulon, 12 octobre, à la Gazette du Midi :
Hier, à neuf heures du matin, une voiture de
jJ>lace, entraînée par deux chevaux fringants,
is'est présentée à la porte de l'arsenal, dont les
deux battants se sont ouverts immédiatement
pour laisser passer le brillant équipage.
Il en est sorti six forçats, arrivant par le che-
min de fer, qui se faisaient conduire au bagne en
calèche !
; Quels sont donc ces forçats privilégiés qui
©nt le moyen d'entrer au bagne en calèché:' i
LES VAUDOUX
LES CANNIBALES
DE SAINT-DOMINGUE
PAR
GUSTAVE AIMARD
Suite (1)
XVIII
LE CHANGE
Nous reviendrons maintenant sur nos l ss afin
d'expliquer au lecteur ce que Marcelin avait fait
depuis le moment qu'il avait quitté Floréal Apol-
lon jusqu'à celui où il était entré, vers le cou-
cher du soleil, dans la grotte des montagnes
noires, qui servait pour ainsi dire de quartier
-général à M. Duvaschelle.
Nous avons laissé le jeune homme courant
comme un daim effarouché à travers la forêt de
TArtibonite.
Cependant, malgré la joie bien naturelle du
reste qu'il éprouvait de s'être si habilement, sorti
-des mains du roi des Vaudoux, Marcelin ne lais-
sait pas que d'être inquiet et même des deux
. missions qu'il avait reçues, et bien qu'il se creusât
la cervelle à se faire sauter le crâne, il désespé-
rait de trouver un expédient adroit pour sortir
d'embarras, ne pas se compromettre auprès de
ses nouveaux frères et servir utilement ceux aux-
quels il était dévoue.
Il avait parcouru toujours courant la plus
grande partie de 1:1 forêt; déjà à travers les
troncs des arbres plus espacés il apercevait, à
(4 Voir les numéros parus depuis le 28 août. *
.:une-..-eoorte-' distance, la route de Lcogane, lors- j
qu'il s'entendit subitement interpeller ,par une
personne, invisible.
j — iOù qu'à couri 'ton ça, tfaê ? — 'Où; courez- i
cela, cher ami ? 1 J
j .Le jeune homme tressaillit, poumm'UrL.Cride
joie est ^'arrêta net.
JQ.Avaitreconnu.sla mx^le saroèçe. \
CKé4ait> elle^en effet ; 4a -viéiMe-négresse, con-' 1
'nai-ssan t tous les risques auxquels son fils était
-expe^é,- n'avait pu résister à son inquiétude ; elle !
avait quitté la plantation de Jérémîe.et s'était
aventurée jus,,,,ue dans la forêt, dans l'espoir
d'obtenir des nouvelles de lui.et et,,peiisètre rde le
,rej|
Elle s'approcha vivement du jeune (homme
toujours immobile, éclata de rire, le serra dans
ses 1 ras et l'embrassa à plusieurs reposes, -et
s'apercevftnt enfin de son air eilaré-.
— P.,aure de moi!«'écria-t-elle enjoignant les
mains -et -cela tout de nouveau, y teni eai trop
piopio m gué çà, y qu'a semblé p!anté bananes.
— Pauvre de moi ! il a l'air trop bête ; malgré
cela; il ressemble à un planteur de bananes! et
elle.rit plus fort.
Nous nous bornerons à ces deux citations du
langage créole, elles suffisent à notre avis pour
faire juger au lecteur jusqu'à quel degré infime
peut descendre une langue aussi belle iDt aussi
correcte que la nôtre dans la bouche des nègres,
et nous continuerons à faire parler le français à
nos personnages, ce qui sera bi-auco-up plus com-
mode et surtout plus,compréhensible.
Marcelin se sentit complètemen t rassuré par la.
joie que témoignait sa mère. A sa prière il s'assit
sur l'herbe auprès d'elle et lui raconta dans les
' plus grands détails ce qui lui était arrivé,depuis
la veille.
La négresse l'écouta avec la plus sérieuse at-
tention sans l'interrompre une seule fois, se con-
tentant de hocher de temps en temps la tête d'un
air pensif, puis, lorsqu'il eut terminé son récit et
bu une bonne gorgée de tafia dans la gourde
qu'elle avait apportée à son intention:
— Et maintenant, lui demanda-t-elle, que
comptes-tu faire?
— Dame, je ne sais pas, mère, la situation est
critique, et il ajouta avec un fin sourire; je crains
bien d'être trop bête pour m'en sortir tout seul.
— A savoir, reprit-elle, il ne faut pas te dé-
courager, d'ailleurs les honnètes gens ne doi-
vent connaître qu'un .chemin, celui qui va directe-
ment au but : tous les autres sont mauvais. Et
puis, souviens-toi du proverbe créole: Couleve
qui vie vire, li pas promener l1cn gan chimin, — la
serpent qui ne veut pas être écrasé ne doit pas
se promener sur la grande route. Comprends-tu?
1 a brave femme, très-sensée du reste, avait la
manie des proverbes et comme Savtcho, le plus
souvent elle les plaçait.un peu à l'aventure et
sans s'occuper le moins du monde s'ils avaient
rapport au sujet qu'elle traitait.
Le fait est que Marcelin ne comprenait pas
du tout ; il ne se gêna pas pour le dire nettement
à sa mère.
La vieille négresse sourit:
— Nar6 tout'grandi (iff(.zires, faut dit : homme !
— Dans toute grosse atl'aire, il faut dire hum!
reprit-elle ; la question est ardue et demande
réflexion ; on ne peut pas à la fois servir Dieu et
le diable ! Chien gagné quate pattes, mais li pas
capable prend quate chimins.- Le chien a quatre
pattes, mais il n'est pas capable de prendre
quatre chemins à la fois. Tu entends ce que je
veux dire; il faut non-seulement être brave et
honnête, il s'agit encore d'être adroit. Voici ce
qu'E faut faire Sans t'arrftmrmn instant,tu vas,
le plus vite possible,, par des -sentiers, détournés,
"de {;won à n'être vu de ,peremne,. te rendre à
Poil^u-Prince ,ot. pénétrer, ^près du ^président
ijdeila république.
—^ Le général Géffrardffr'éeria-le jeune homme
avec -une surprise qui notait pas exempte d'ef-
froL
— Lui-rnême,. reprit-elle. Le préëide-nt:est bon,
il vesit le bien du pays, il est accessible ;au pau-
vre comme au riche; tu dcmanderas-oà lu~ parler;
on te laissera pénétrer auprès de lui ; alors tu
. lui conteras tout. '
Je n'oserai jamais; ma :,niêrel
— Il ;faut- foser, te dis-je. j&'ei papillon, li ci
ehandeUe.— Tu es le >papillon, il est la chan-
delle. — Ne va pas bêtement te brûler à sa
flamme; s'il apprenait par .un autre, et il L'ap-
prendra, s'il, né le sait déjà, ce qui se complote
contre lui, tu serais perdu ; tu passerais pour
être de.la conspiration. Souviens-toi que tu n'es
qu'un pauvre nègre.
C'est vrai,.macère ; je ferai ce que vous
dites, mais bien des choses -ni'embarrasseilt en-
f core.
— Lesqu£lles, «*©yon r,?
— D'abord la lettro que j'ai l'ordre de' donner
au colonel Brazier, l'aide de camp du prési-
dent.
[ — Tu la remettras au président lui-même.
1 — Ainsi ferai-je, puisque vous l'exigez.
— Il le faut; cette lettre prouvera, ton inno-
cence et ton désir de servir ton pays.
— Oui, je comprends cela ; mais comment
ferai-je ensuite avec le roi Vaudou?
— Ne t'inquiète pas de cela, quant à pré-
sent. Dieu y pourvoira, mon fils; il n'abandonne
jamais les honnêtes gens qui font bravement leur
devoir. As-tu quelque autre observation à faire?
— Oui, ma mère.
— Parle.
— Floréal Apollon m'a chargé d'.Une commissior
auprès de là demoiselle.
Eh bien !
• - Que faut-il-faire ?
. - Le président te le dira.
— Je dois donc lui rapporter cela aussi?
— Je L'ai dit qu'il fallait tout dire. Je me eîfïwfc
ge moi de prévenir notre imitre, si cela est né-
cessaire.
— Vous savez donc où il est en ce moment?
— Est-ce qu'il a des secrets pour moi ?
— C'est juste, je suis fou.
— Est-ce tout? j
— C'est tout., oui, ma mère.
— Pars alors, tu n'as que toutjiiste le temps de
te rerdre à Port-au-Prince; pendant que tu se-
ras absent, je verrai à prévenir notre maître. Tu
me retrouveras d'ailleurs sur le chemin des mon.
tagnes noire-s. Adieu et bonne chance.
— Adieu, ma mère, répondit tristement Mar-
celin, car lo péril auquel il allait être exposé lui
semblait bien autrement terrible que celui qu'il
avait si bravement conjuré dans son initiation
avec les Vaudoux.
Il embrassa sa mère comme s'il ne devait plus
la revoir, étouffa un soupir et s'élança à corps
perdu dans la direction de Port-au-Prince, sans
hésiter et sans mème retourner la tête ; sa réso-
lution était prise; dans sa pensée, il se .croyait
perdu et il avait fait le sacrifice de sa vie.
Les nègres ont une terreur instinctive pour
tout ce qui est au-dersus d'eux, qu'ils tiennent
de l'état de sujétion dans Jequel ils sont de-
meurés si longtemps. La vue seule d'un officier
ou d'un magistrat quelconaue suffit pour glacer
! dans ses veines le sang du plus irave d'entre
'
eux.
! La négresse- suivit longtemps son ils du re-
gard à travers les méandres,jde, la ké..
J Brave .coeur,:jimrHiura-t-ell« y et-telle reprit
pensive, la tête basse et à petits pas, la route dfr
Léogane.
Lorsqu'elle eut disparu à son tour,-les bran-
ches d'un épais fourré placé à quelques pas d&
' l'endroit où la mère et le fils avaient si long,
temps causé, s'écartèrent doucement, une tête-
, parut, puis un corps,, puis en&n un individu tout
entier, qui bondit comme unUauve au milieu du
sentier en lançant autour de lui des regards fa-'
ro ches et investigateurs.
Cet individu-était Congo Pellé.
— Que pouvaient-ils se dire là ? murmura-t-iV
à voix basse, je me méfie de cette vieille folle;
elle a sans doute cherché à endoctriner son fils.'
Nous trahirait-il? Si je le savais!
Au même instant une main se posa lourde-
ment sur son épaule.
Il se retourna sans qu'un seul de ses nerfs
tressail'it, Fioréal Apollon était devant lui.
— Que fais-tu là? demanda le roi Vaudou,, en
lui lan;®ant un regard soupçonneux.
— Je guette, répondit-il sèchement.
— Qui ou quoi guettes-tu ?
— Marcelin et sa mère qui ont ca1lsé à voix
basse pendant plus d'une heure dans l'endroit
où nous sommes.
— Ah ! et que d!saient-i)s?
— 11 m'a été impossible de les entendre; ils-
parlaient ore Ile contre oreille.
—1 Tu est un imbécile. -
| — Peut-être : j'ai cependant compris un mot^
| un seul, mais il est important.
1 — Lequel?
— Celui-ci : Marcelin a prononcé le nom -atJ
Port-au-Prince, et sa mère a répondu : bonne
chanche....
— C'est tout?
— Ce que j'ai entendu, oui.
— Alors je te répète que tu es un imbécile.
— C'est possible, mais pourquoi?
— Parce que, c'est par mon ordre que Mar-
celin va au Port-au-Prince.
— Ah!
— Oui : d'ailleurs, écoute bien ceci, Marcelin.
ne saurait être un traître; il porte sur le bras la-
signe sacré de nos principaux chefs, le Purrah,
Congo Pell ? hocha la tête.
— Tu doutes de ma parole, lui dit Floréal.
— Non, mais à ton tour écoute ceci, ta con..
fiance en cet homme te perdra et nous avec.
toi.
— Tu es fou
— Je suis sage; laisse-moi le suivre.
— A quoi bon?
- Je t'en pri?.
— Soit, mais cela n'aboutira à rien.
— Nous verrons, répondit Congo Pené.
Et il s'élança sur les traces du jeune homme,
tandis que Floréal s'enfonçait au contraire dans
la forêt.
Mais Marcelin avait une grande avance sur
Congo et il était peu probable que celui-ci réus-
sit à le joindre.
GUSTAVE AIMARD.
(La tuile au prochain numéro.)
Le rédacteur en chef,
A, DE llALATIIPER BRAGELONNE. ..
Paris. — Imprimerie Vallée, 15, rue Rreda.
VARIÉTÉS
1.' Amateur d'autographes reçoit d'un de ses corres-
pondants, M. Jules de Gères, des renseignements iné-
dits et pleins d'intérêt sur l'arrestation du surintendant
Fouquet.
Le malheureux aurintendamt des finances fut arrêté
le 5 septembre 1661, l'histoire le sait, mais ce qu'elle
ignore généralement, c'est que l'ordre d'incarcération
-
Louis XIV le signa à Nantes lie '3 septembre, et le
1oCOnfia aux mains de d'Artag-nun, :(KTus-lieutenant à la
compagnie des mousquetairesloClu roi., et non capitaine,
jCO'iime l'a cru Michaud (t. XV, p. a&5).
^ Bouillet^ fait enfermer Nicolas Poufytiel dans la cita-
^Aïliîe de Pignerol, mais il est très-centa/o qu'il n'y fut
IçoKduit qu après avoir été successivement emprisonné
jii Assers, Amboise, Vincennes, Moret et la Bastille.
Lseâs XIV écrivit directement « à son cousin» le
comte d Ilarcourt, grand écuyer de France, .lieutenant
général à Anjou, et gouverneur de la ville et château
d'Angers, Il demandait qu'on Ht sortir du chàlea,u toute
la garnison, en sorte que d'Artagnan « y demeurât seul
.avec es gens qu 'il y aura menés, et qu'il « me prisse
respondre de la persane dudit sieur FOlique!, » et as-
surait que cela'serait chose « qui me sera bien agrt^'-
ble, J) °
En l'absence du comte d'Harcourt, celte commission
fut remise a Jean de Gères, marquis de Camarsac.
maréchal de camp, colonel du régiment de Briosne
'fI' Arjnagnac, et qui commandait alors le château d'All-
gers pour le compte du lieutenant général du roi.
C'est ftiiisi que cet ordre royal, liès-curioux,.ii j
me semble, et non moins authentique, est aujourd'hui en
ma possession.
Le texte disait simplement : — « Conduire à mon
chasleau d'Angers, le sieur Fouquet, que j'ay faict ar-
rester, etc. »
— Un renvoi d'une autre main, mais d'une encre
tout aussi contemporaine, porto en marge :
— « Surintendant de mes finances. »
— Louis XIV y mettait des formes.
Sur la convocation de M. le préfet, le conseil d'hy-
giène et de salubrité d'Orléans s'est réuni le 4 de ce
mois, afi i (l'examiner les prescriptions qu'il convien-
drait d'indiquer pour compléter l'assainissement des ha-
bitations atteintes par l'inondation.
Comme complément aux instructions déjà données
par M. le préfet, le conseil croit devoir insister d'abord
sur le prompt nettoyage des maisons et des caves et
l'enlèvement des boucs limoneuses.
Après l'enlèvement des boues, le sol devra être re-
couvert de sciure de bois, de débris de coke, de résidus
de eurbon de terre, de cendre de forge ou de pous-
sière de tan, selon que l'une de ces matières sera le
plus a la porléo des intéressés. Les murailles, les
escaliers et les couloirs devront être lavés à l'eau de
chaux.
En ce qui concerne les eaux employées pour la pré-
paration des aliments ou en boissons, il importo d'ap-
porter à cet égarcl le plus grand soin. Toutes les eaux
^auvent être rendue» potables à l'aide des moyens sui-
vangnée de poussière de ch arbon, une poignée de sable et
l'on agite, on filtre ensu ite ou l'on passe à travers un
linge, et cei'te eau devient' claire, limpide et propre à
tous les usages,
On lit dans la Gironde :
Nous avons annoncé que les vins de Châtcau-Lafille
de 18G5 avaient été achetés au prix do &,600 fr, le ton-
neau. On dit que cet achat a é!é faitpar plusieurs mai-
sons en relations suivies avec l'Angletcrre, Nouscroyons
que le prix'actuel est le plus é'evéque les vins Laûtte
aient jamais obtenu de première main.
En 1855, année rester célèbre par la haute opinion
qu'on se forma un peu trop vite de la qualité supé-
rieure de la récolte, et par l'empressement, jusqu'alors
sans exemple, qu'on mit à acquérir, les Lalittc furent
payés 3,450 fr. en 1858, ils furent pris, dès le mois de
décembre, à 4,000 fr.
Nous empruntons à l'estimable ouvrage de M. Franck
sur les vins du Médoc l'indication suivante des quan-
tités de vins récoltées sur le beau domaine qui nous
occupe :
1847, 150 tonneaux, - 1853, 45 tonneaux.
1848, 100 — 185 1, 22 —
1849, 100 . — 1855, 60 —
1850, 110 — 185G, 50 —
1851, 95 — - 1857, 90 —
1852, 100 — 1858, 150 —
Il est inutile de faire observer que la modicité do la
production de 1853 à 1856 est le résultat do l'oïdium.
Le domaine do Lafitte était propriété nationale pou-
dant la Révolution. Acheté par une compagnie hollan-
daise, il fut, en 1803, vendu à M. Vandernère au prix
de 1,200,000 fr. depuis il a été acquis par un riche
Anglais, M. Scott ; mais le livre de M. Franck ne nous
dit pas quelles ont été les conditions de cette dernière
vente.
Notons, en passant, que le rival de Laûtte, le Château
Margaux, fut acheté ça 1802, par M. delà Colonilla, aa
| prix de 650,000 fr., et que M. Aguado en donna, eu
1836, 1,300,000 fr. Si Chàteau-Margnur était mis en
! vente aujourd'hui, il ferait certainement payé uno
somme bien supérieure à celle qu'il d coûtée à M. A-
guado.
On vient de découvrir une nouvelle espèce de fer
magnétique. Il paj'uit que les rognures de fer et d'a-
cier, et particulièrement las longues spirales qu'on ob-
tient en tournant le j'cr sont douées à un haut degré
do propriétés magnétiques. Ce magnétisme est perma-
nent, et, suivant M. Greiss, qui le premier a constaté
ce phénomène, le pore sud serait toujours à l'extré-
mité que l'instrument a touchée la première.
Un journal de Valence raconte que l'on A relevé ré-
cemment du fond de la mer le câble télégraphique qui
reliait la Péninsule aux îles Baléares. Il était couvert
d'huîtres y adhérant, ce qui prouve combien il serait
facilo de propager ce mollusque sur nos côtes, si l'on
se préoccupait d'on établir des lits convenables.
Le Chroniqueur suisse raconte une nouvelle qui exci-
tera au plus haut point l'administration de tous les po-
lyglottes. Le chapelain Mathys, do Stantz, dans le can-
ton d'Unterwald, mort l'hiver dernier, a laissé une
autobiographie écrite on vingt-neuf langues. Le roi de
Pont Mithridate, le fameux Pic de la Mirandole, le car-
dinal Mezzofante lui-même auraient-ils mieux fait?
,parie. — Iflip. A. Chaii et Cic, rue Borgèro, 80,
.
t4efcM«\ ,orque. 1
Une enquête, dit eb correspondant de TEteridarâ,
fàite le 5 courant à ernawell, sur le torp6 d'un enfant
-èe cinq ans mort de au rage,, a révélé un& ¡pratique-fort
étrange et adoptée dans quelques comtés !d'Angle-
terre.
A-la demande de 4a rhère de" l'eMant.d
chien de l'eau où il reposait depuis neuf jours,
a extrait le foie de ssrn ventre, .en a coupé une
,lranche, l'a grillée au feu, puis Ta ,çlom,>ée à i'en.
fant afin de le préserver.delà ;rage. Le,.remùde
fut si efficace que le jour même t'hyrlrpphoWè
me déclarait et emportait le petit malade - âpres
deux jours de ,souff=ce.
"Nous lisons dans n ne correspondance adeessée de
Toulon, 12 octobre, à la Gazette du Midi :
Hier, à neuf heures du matin, une voiture de
jJ>lace, entraînée par deux chevaux fringants,
is'est présentée à la porte de l'arsenal, dont les
deux battants se sont ouverts immédiatement
pour laisser passer le brillant équipage.
Il en est sorti six forçats, arrivant par le che-
min de fer, qui se faisaient conduire au bagne en
calèche !
; Quels sont donc ces forçats privilégiés qui
©nt le moyen d'entrer au bagne en calèché:' i
LES VAUDOUX
LES CANNIBALES
DE SAINT-DOMINGUE
PAR
GUSTAVE AIMARD
Suite (1)
XVIII
LE CHANGE
Nous reviendrons maintenant sur nos l ss afin
d'expliquer au lecteur ce que Marcelin avait fait
depuis le moment qu'il avait quitté Floréal Apol-
lon jusqu'à celui où il était entré, vers le cou-
cher du soleil, dans la grotte des montagnes
noires, qui servait pour ainsi dire de quartier
-général à M. Duvaschelle.
Nous avons laissé le jeune homme courant
comme un daim effarouché à travers la forêt de
TArtibonite.
Cependant, malgré la joie bien naturelle du
reste qu'il éprouvait de s'être si habilement, sorti
-des mains du roi des Vaudoux, Marcelin ne lais-
sait pas que d'être inquiet et même des deux
. missions qu'il avait reçues, et bien qu'il se creusât
la cervelle à se faire sauter le crâne, il désespé-
rait de trouver un expédient adroit pour sortir
d'embarras, ne pas se compromettre auprès de
ses nouveaux frères et servir utilement ceux aux-
quels il était dévoue.
Il avait parcouru toujours courant la plus
grande partie de 1:1 forêt; déjà à travers les
troncs des arbres plus espacés il apercevait, à
(4 Voir les numéros parus depuis le 28 août. *
.:une-..-eoorte-' distance, la route de Lcogane, lors- j
qu'il s'entendit subitement interpeller ,par une
personne, invisible.
j — iOù qu'à couri 'ton ça, tfaê ? — 'Où; courez- i
cela, cher ami ? 1 J
j .Le jeune homme tressaillit, poumm'UrL.Cride
joie est ^'arrêta net.
JQ.Avaitreconnu.sla mx^le saroèçe. \
CKé4ait> elle^en effet ; 4a -viéiMe-négresse, con-' 1
'nai-ssan t tous les risques auxquels son fils était
-expe^é,- n'avait pu résister à son inquiétude ; elle !
avait quitté la plantation de Jérémîe.et s'était
aventurée jus,,,,ue dans la forêt, dans l'espoir
d'obtenir des nouvelles de lui.et et,,peiisètre rde le
,rej|
Elle s'approcha vivement du jeune (homme
toujours immobile, éclata de rire, le serra dans
ses 1 ras et l'embrassa à plusieurs reposes, -et
s'apercevftnt enfin de son air eilaré-.
— P.,aure de moi!«'écria-t-elle enjoignant les
mains -et -cela tout de nouveau, y teni eai trop
piopio m gué çà, y qu'a semblé p!anté bananes.
— Pauvre de moi ! il a l'air trop bête ; malgré
cela; il ressemble à un planteur de bananes! et
elle.rit plus fort.
Nous nous bornerons à ces deux citations du
langage créole, elles suffisent à notre avis pour
faire juger au lecteur jusqu'à quel degré infime
peut descendre une langue aussi belle iDt aussi
correcte que la nôtre dans la bouche des nègres,
et nous continuerons à faire parler le français à
nos personnages, ce qui sera bi-auco-up plus com-
mode et surtout plus,compréhensible.
Marcelin se sentit complètemen t rassuré par la.
joie que témoignait sa mère. A sa prière il s'assit
sur l'herbe auprès d'elle et lui raconta dans les
' plus grands détails ce qui lui était arrivé,depuis
la veille.
La négresse l'écouta avec la plus sérieuse at-
tention sans l'interrompre une seule fois, se con-
tentant de hocher de temps en temps la tête d'un
air pensif, puis, lorsqu'il eut terminé son récit et
bu une bonne gorgée de tafia dans la gourde
qu'elle avait apportée à son intention:
— Et maintenant, lui demanda-t-elle, que
comptes-tu faire?
— Dame, je ne sais pas, mère, la situation est
critique, et il ajouta avec un fin sourire; je crains
bien d'être trop bête pour m'en sortir tout seul.
— A savoir, reprit-elle, il ne faut pas te dé-
courager, d'ailleurs les honnètes gens ne doi-
vent connaître qu'un .chemin, celui qui va directe-
ment au but : tous les autres sont mauvais. Et
puis, souviens-toi du proverbe créole: Couleve
qui vie vire, li pas promener l1cn gan chimin, — la
serpent qui ne veut pas être écrasé ne doit pas
se promener sur la grande route. Comprends-tu?
1 a brave femme, très-sensée du reste, avait la
manie des proverbes et comme Savtcho, le plus
souvent elle les plaçait.un peu à l'aventure et
sans s'occuper le moins du monde s'ils avaient
rapport au sujet qu'elle traitait.
Le fait est que Marcelin ne comprenait pas
du tout ; il ne se gêna pas pour le dire nettement
à sa mère.
La vieille négresse sourit:
— Nar6 tout'grandi (iff(.zires, faut dit : homme !
— Dans toute grosse atl'aire, il faut dire hum!
reprit-elle ; la question est ardue et demande
réflexion ; on ne peut pas à la fois servir Dieu et
le diable ! Chien gagné quate pattes, mais li pas
capable prend quate chimins.- Le chien a quatre
pattes, mais il n'est pas capable de prendre
quatre chemins à la fois. Tu entends ce que je
veux dire; il faut non-seulement être brave et
honnête, il s'agit encore d'être adroit. Voici ce
qu'E faut faire Sans t'arrftmrmn instant,tu vas,
le plus vite possible,, par des -sentiers, détournés,
"de {;won à n'être vu de ,peremne,. te rendre à
Poil^u-Prince ,ot. pénétrer, ^près du ^président
ijdeila république.
—^ Le général Géffrardffr'éeria-le jeune homme
avec -une surprise qui notait pas exempte d'ef-
froL
— Lui-rnême,. reprit-elle. Le préëide-nt:est bon,
il vesit le bien du pays, il est accessible ;au pau-
vre comme au riche; tu dcmanderas-oà lu~ parler;
on te laissera pénétrer auprès de lui ; alors tu
. lui conteras tout. '
Je n'oserai jamais; ma :,niêrel
— Il ;faut- foser, te dis-je. j&'ei papillon, li ci
ehandeUe.— Tu es le >papillon, il est la chan-
delle. — Ne va pas bêtement te brûler à sa
flamme; s'il apprenait par .un autre, et il L'ap-
prendra, s'il, né le sait déjà, ce qui se complote
contre lui, tu serais perdu ; tu passerais pour
être de.la conspiration. Souviens-toi que tu n'es
qu'un pauvre nègre.
C'est vrai,.macère ; je ferai ce que vous
dites, mais bien des choses -ni'embarrasseilt en-
f core.
— Lesqu£lles, «*©yon r,?
— D'abord la lettro que j'ai l'ordre de' donner
au colonel Brazier, l'aide de camp du prési-
dent.
[ — Tu la remettras au président lui-même.
1 — Ainsi ferai-je, puisque vous l'exigez.
— Il le faut; cette lettre prouvera, ton inno-
cence et ton désir de servir ton pays.
— Oui, je comprends cela ; mais comment
ferai-je ensuite avec le roi Vaudou?
— Ne t'inquiète pas de cela, quant à pré-
sent. Dieu y pourvoira, mon fils; il n'abandonne
jamais les honnêtes gens qui font bravement leur
devoir. As-tu quelque autre observation à faire?
— Oui, ma mère.
— Parle.
— Floréal Apollon m'a chargé d'.Une commissior
auprès de là demoiselle.
Eh bien !
• - Que faut-il-faire ?
. - Le président te le dira.
— Je dois donc lui rapporter cela aussi?
— Je L'ai dit qu'il fallait tout dire. Je me eîfïwfc
ge moi de prévenir notre imitre, si cela est né-
cessaire.
— Vous savez donc où il est en ce moment?
— Est-ce qu'il a des secrets pour moi ?
— C'est juste, je suis fou.
— Est-ce tout? j
— C'est tout., oui, ma mère.
— Pars alors, tu n'as que toutjiiste le temps de
te rerdre à Port-au-Prince; pendant que tu se-
ras absent, je verrai à prévenir notre maître. Tu
me retrouveras d'ailleurs sur le chemin des mon.
tagnes noire-s. Adieu et bonne chance.
— Adieu, ma mère, répondit tristement Mar-
celin, car lo péril auquel il allait être exposé lui
semblait bien autrement terrible que celui qu'il
avait si bravement conjuré dans son initiation
avec les Vaudoux.
Il embrassa sa mère comme s'il ne devait plus
la revoir, étouffa un soupir et s'élança à corps
perdu dans la direction de Port-au-Prince, sans
hésiter et sans mème retourner la tête ; sa réso-
lution était prise; dans sa pensée, il se .croyait
perdu et il avait fait le sacrifice de sa vie.
Les nègres ont une terreur instinctive pour
tout ce qui est au-dersus d'eux, qu'ils tiennent
de l'état de sujétion dans Jequel ils sont de-
meurés si longtemps. La vue seule d'un officier
ou d'un magistrat quelconaue suffit pour glacer
! dans ses veines le sang du plus irave d'entre
'
eux.
! La négresse- suivit longtemps son ils du re-
gard à travers les méandres,jde, la ké..
J Brave .coeur,:jimrHiura-t-ell« y et-telle reprit
pensive, la tête basse et à petits pas, la route dfr
Léogane.
Lorsqu'elle eut disparu à son tour,-les bran-
ches d'un épais fourré placé à quelques pas d&
' l'endroit où la mère et le fils avaient si long,
temps causé, s'écartèrent doucement, une tête-
, parut, puis un corps,, puis en&n un individu tout
entier, qui bondit comme unUauve au milieu du
sentier en lançant autour de lui des regards fa-'
ro ches et investigateurs.
Cet individu-était Congo Pellé.
— Que pouvaient-ils se dire là ? murmura-t-iV
à voix basse, je me méfie de cette vieille folle;
elle a sans doute cherché à endoctriner son fils.'
Nous trahirait-il? Si je le savais!
Au même instant une main se posa lourde-
ment sur son épaule.
Il se retourna sans qu'un seul de ses nerfs
tressail'it, Fioréal Apollon était devant lui.
— Que fais-tu là? demanda le roi Vaudou,, en
lui lan;®ant un regard soupçonneux.
— Je guette, répondit-il sèchement.
— Qui ou quoi guettes-tu ?
— Marcelin et sa mère qui ont ca1lsé à voix
basse pendant plus d'une heure dans l'endroit
où nous sommes.
— Ah ! et que d!saient-i)s?
— 11 m'a été impossible de les entendre; ils-
parlaient ore Ile contre oreille.
—1 Tu est un imbécile. -
| — Peut-être : j'ai cependant compris un mot^
| un seul, mais il est important.
1 — Lequel?
— Celui-ci : Marcelin a prononcé le nom -atJ
Port-au-Prince, et sa mère a répondu : bonne
chanche....
— C'est tout?
— Ce que j'ai entendu, oui.
— Alors je te répète que tu es un imbécile.
— C'est possible, mais pourquoi?
— Parce que, c'est par mon ordre que Mar-
celin va au Port-au-Prince.
— Ah!
— Oui : d'ailleurs, écoute bien ceci, Marcelin.
ne saurait être un traître; il porte sur le bras la-
signe sacré de nos principaux chefs, le Purrah,
Congo Pell ? hocha la tête.
— Tu doutes de ma parole, lui dit Floréal.
— Non, mais à ton tour écoute ceci, ta con..
fiance en cet homme te perdra et nous avec.
toi.
— Tu es fou
— Je suis sage; laisse-moi le suivre.
— A quoi bon?
- Je t'en pri?.
— Soit, mais cela n'aboutira à rien.
— Nous verrons, répondit Congo Pené.
Et il s'élança sur les traces du jeune homme,
tandis que Floréal s'enfonçait au contraire dans
la forêt.
Mais Marcelin avait une grande avance sur
Congo et il était peu probable que celui-ci réus-
sit à le joindre.
GUSTAVE AIMARD.
(La tuile au prochain numéro.)
Le rédacteur en chef,
A, DE llALATIIPER BRAGELONNE. ..
Paris. — Imprimerie Vallée, 15, rue Rreda.
VARIÉTÉS
1.' Amateur d'autographes reçoit d'un de ses corres-
pondants, M. Jules de Gères, des renseignements iné-
dits et pleins d'intérêt sur l'arrestation du surintendant
Fouquet.
Le malheureux aurintendamt des finances fut arrêté
le 5 septembre 1661, l'histoire le sait, mais ce qu'elle
ignore généralement, c'est que l'ordre d'incarcération
-
Louis XIV le signa à Nantes lie '3 septembre, et le
1oCOnfia aux mains de d'Artag-nun, :(KTus-lieutenant à la
compagnie des mousquetairesloClu roi., et non capitaine,
jCO'iime l'a cru Michaud (t. XV, p. a&5).
^ Bouillet^ fait enfermer Nicolas Poufytiel dans la cita-
^Aïliîe de Pignerol, mais il est très-centa/o qu'il n'y fut
IçoKduit qu après avoir été successivement emprisonné
jii Assers, Amboise, Vincennes, Moret et la Bastille.
Lseâs XIV écrivit directement « à son cousin» le
comte d Ilarcourt, grand écuyer de France, .lieutenant
général à Anjou, et gouverneur de la ville et château
d'Angers, Il demandait qu'on Ht sortir du chàlea,u toute
la garnison, en sorte que d'Artagnan « y demeurât seul
.avec es gens qu 'il y aura menés, et qu'il « me prisse
respondre de la persane dudit sieur FOlique!, » et as-
surait que cela'serait chose « qui me sera bien agrt^'-
ble, J) °
En l'absence du comte d'Harcourt, celte commission
fut remise a Jean de Gères, marquis de Camarsac.
maréchal de camp, colonel du régiment de Briosne
'fI' Arjnagnac, et qui commandait alors le château d'All-
gers pour le compte du lieutenant général du roi.
C'est ftiiisi que cet ordre royal, liès-curioux,.ii j
me semble, et non moins authentique, est aujourd'hui en
ma possession.
Le texte disait simplement : — « Conduire à mon
chasleau d'Angers, le sieur Fouquet, que j'ay faict ar-
rester, etc. »
— Un renvoi d'une autre main, mais d'une encre
tout aussi contemporaine, porto en marge :
— « Surintendant de mes finances. »
— Louis XIV y mettait des formes.
Sur la convocation de M. le préfet, le conseil d'hy-
giène et de salubrité d'Orléans s'est réuni le 4 de ce
mois, afi i (l'examiner les prescriptions qu'il convien-
drait d'indiquer pour compléter l'assainissement des ha-
bitations atteintes par l'inondation.
Comme complément aux instructions déjà données
par M. le préfet, le conseil croit devoir insister d'abord
sur le prompt nettoyage des maisons et des caves et
l'enlèvement des boucs limoneuses.
Après l'enlèvement des boues, le sol devra être re-
couvert de sciure de bois, de débris de coke, de résidus
de eurbon de terre, de cendre de forge ou de pous-
sière de tan, selon que l'une de ces matières sera le
plus a la porléo des intéressés. Les murailles, les
escaliers et les couloirs devront être lavés à l'eau de
chaux.
En ce qui concerne les eaux employées pour la pré-
paration des aliments ou en boissons, il importo d'ap-
porter à cet égarcl le plus grand soin. Toutes les eaux
^auvent être rendue» potables à l'aide des moyens sui-
van
l'on agite, on filtre ensu ite ou l'on passe à travers un
linge, et cei'te eau devient' claire, limpide et propre à
tous les usages,
On lit dans la Gironde :
Nous avons annoncé que les vins de Châtcau-Lafille
de 18G5 avaient été achetés au prix do &,600 fr, le ton-
neau. On dit que cet achat a é!é faitpar plusieurs mai-
sons en relations suivies avec l'Angletcrre, Nouscroyons
que le prix'actuel est le plus é'evéque les vins Laûtte
aient jamais obtenu de première main.
En 1855, année rester célèbre par la haute opinion
qu'on se forma un peu trop vite de la qualité supé-
rieure de la récolte, et par l'empressement, jusqu'alors
sans exemple, qu'on mit à acquérir, les Lalittc furent
payés 3,450 fr. en 1858, ils furent pris, dès le mois de
décembre, à 4,000 fr.
Nous empruntons à l'estimable ouvrage de M. Franck
sur les vins du Médoc l'indication suivante des quan-
tités de vins récoltées sur le beau domaine qui nous
occupe :
1847, 150 tonneaux, - 1853, 45 tonneaux.
1848, 100 — 185 1, 22 —
1849, 100 . — 1855, 60 —
1850, 110 — 185G, 50 —
1851, 95 — - 1857, 90 —
1852, 100 — 1858, 150 —
Il est inutile de faire observer que la modicité do la
production de 1853 à 1856 est le résultat do l'oïdium.
Le domaine do Lafitte était propriété nationale pou-
dant la Révolution. Acheté par une compagnie hollan-
daise, il fut, en 1803, vendu à M. Vandernère au prix
de 1,200,000 fr. depuis il a été acquis par un riche
Anglais, M. Scott ; mais le livre de M. Franck ne nous
dit pas quelles ont été les conditions de cette dernière
vente.
Notons, en passant, que le rival de Laûtte, le Château
Margaux, fut acheté ça 1802, par M. delà Colonilla, aa
| prix de 650,000 fr., et que M. Aguado en donna, eu
1836, 1,300,000 fr. Si Chàteau-Margnur était mis en
! vente aujourd'hui, il ferait certainement payé uno
somme bien supérieure à celle qu'il d coûtée à M. A-
guado.
On vient de découvrir une nouvelle espèce de fer
magnétique. Il paj'uit que les rognures de fer et d'a-
cier, et particulièrement las longues spirales qu'on ob-
tient en tournant le j'cr sont douées à un haut degré
do propriétés magnétiques. Ce magnétisme est perma-
nent, et, suivant M. Greiss, qui le premier a constaté
ce phénomène, le pore sud serait toujours à l'extré-
mité que l'instrument a touchée la première.
Un journal de Valence raconte que l'on A relevé ré-
cemment du fond de la mer le câble télégraphique qui
reliait la Péninsule aux îles Baléares. Il était couvert
d'huîtres y adhérant, ce qui prouve combien il serait
facilo de propager ce mollusque sur nos côtes, si l'on
se préoccupait d'on établir des lits convenables.
Le Chroniqueur suisse raconte une nouvelle qui exci-
tera au plus haut point l'administration de tous les po-
lyglottes. Le chapelain Mathys, do Stantz, dans le can-
ton d'Unterwald, mort l'hiver dernier, a laissé une
autobiographie écrite on vingt-neuf langues. Le roi de
Pont Mithridate, le fameux Pic de la Mirandole, le car-
dinal Mezzofante lui-même auraient-ils mieux fait?
,parie. — Iflip. A. Chaii et Cic, rue Borgèro, 80,
.
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